jeudi 12 décembre 2019

BFM ne produit pas que de la merde (mais presque !)



J'ai regardé hier l'émission consacrée aux grèves sur BFM, à la fin il y a eu un petit débat entre éditorialistes politiques : Natacha Polony et Sophia Chikirou furent courageuses et admirables, Ruth Elkrief, Bruce Toussaint, Bruno Jeudi et Christophe Barbier furent conformes à leur rôle de valets du capitalisme. Malheureusement tant que Mélenchon se dévoiera dans l’islamo-gauchisme il ne sera pas crédible, car ce n’est pas la volonté du peuple de continuer avec l’immigration massive. Cependant l’extrême-gauche n’est pour rien dans cette dernière, c’est le libre-échange sans aucun protectionnisme qui en est le responsable, alors que Mélenchon n’en est souvent que l’idiot utile.

Il me semble, mais je me trompe peut-être, que l'on ne peut pas accepter une loi sur les retraites de la part de quelqu'un comme Delevoye qui a des intérêts dans des assurances privées, donc dans la retraite par capitalisation. Le conflit d'intérêts en l'occurrence, c'est que Delevoye voit un avantage à faire passer sa réforme des retraites pour faire les bonnes affaires de ses amis assureurs.

Tout le monde de la macronie est touché par les conflits d'intérêts, car il est majoritairement issu du secteur privé quand ce n'est pas directement du monde de l'argent et de la finance. Il a donc un intérêt dans la baisse des dépenses publiques, voire la destruction du service public (école, hôpitaux... mais pas la police qui garde son régime spécial, car il faut quand même bien défendre la propriété privée !), quand Delevoye voit un avantage dans la destruction du système de retraite par répartition.

Je ne suis pas sûr que les gens veuillent continuer avec la logique néolibérale alors même que les deux pays qui en sont à l'origine (les États-Unis et la Grande-Bretagne), lui tournent le dos et rétablissent une forme de protectionnisme.

Les baby-boomers en France n'ont même pas conscience qu'ils sont les héritiers d'un monde protégé par le père de Gaulle (le dernier père de la nation), et que le monde mondialisé qu'ils appellent de leurs vœux est destructeur (les retraités, quelquefois d'anciens maoïstes, ont globalement très majoritairement voté Macron). Plus personne à part les bobos coupés du peuple (les vrais privilégiés !) ne veut de ce monde-là, plus personne ne veut de la mondialisation à part les milliardaires, et rien ne ruisselle de leurs gâteaux colossaux. On nous dit même que selon la théorie néolibérale il ne faut surtout pas partager le gâteau pour que le système fonctionne. Le jour où les gens comprendront qu'il faut pendre les milliardaires pour s'en sortir (pour la planète et pour les gens), à des crocs de boucher à moins que ces derniers n'acceptent de leur plein gré un bien meilleur partage des richesses, alors ce sera la Révolution (une Révolution légitime) et l'aube d'une nouvelle ère. Quand le peuple sera admis à donner son avis sur tous les problèmes qui se posent à lui, dont les dérèglements climatiques et l'immigration massive (fruit de la loi du marché et du libre-échange sans régulations ni protectionnisme), et donc à participer à la démocratie, alors on pourra à nouveau parler de droits de l'Homme et d'intérêt général.
Quand comme aujourd'hui sous un régime mondialiste, la démocratie est confisquée au peuple, alors il n'y a plus d'intérêt général et plus de droits de l'Homme en réalité : ce sont des mots creux.

La plupart des Juifs fameux en France adhèrent malheureusement avec force à la mondialisation, comme BHL, Minc ou Attali, pour ces deux derniers on dit même que ce sont eux qui font élire les présidents. BHL quant à lui a commandité l'intervention de la France en Lybie. Malheureusement cette attitude néfaste, nocive et largement médiatisée, encourage les amalgames complotistes, et donc une forme d'antisémitisme pas seulement chez les musulmans mais aussi chez le peuple de souche. L'influence du "lobby juif" (je ne sais même pas si il existe réellement ou si il ne s'agit pas d'un fantasme ?) en France n'est donc pas anodine et va malheureusement souvent dans le sens de la mondialisation donc contre l'intérêt général et la démocratie, à quelques exceptions notables comme Zemmour.

Je ne crois pas du tout au mythe de l'enrichissement de zones défavorisées du monde par le libéralisme, pour nous faire accepter notamment la paupérisation des classes moyennes en France. Le libéralisme est une oppression car il libère avant tout nos mauvais penchants, nos vices... C'est nous-mêmes qui nous opprimons avec le libéralisme.
Aujourd'hui on voudrait nous faire accepter la réforme des retraites, c'est-à-dire la future paupérisation de la fonction publique à la retraite, au nom de la revalorisation de la retraite des plus pauvres, dont les agriculteurs : c'est du pipeau ! 1000 euros de retraite pour les agriculteurs qui auront cotisé toutes leurs années avec au moins le montant du SMIC, c'est à peine 50 euros de plus que dans le système actuel.

Nous vivons effectivement sous la dictature des milliardaires qui sont des pervers. Qu'est-ce qu'être un pervers ? C'est d'avoir pour penchant le plus fort de réduire en esclavage tout le reste de la population ; mais avec la complicité de la "majorité" qui vote pour qui on lui dit de voter, en France il s'agissait de Macron. Une "majorité" sous influence et manipulée (par des éléments de langage comme cette retraite à 1000 euros pour les agriculteurs, les petits artisans ou les indépendants), à la fois complice et victime ce qui est le propre de ceux qui se laissent abuser par des pervers.

Et pervers narcissique, Macron en est un beau : il doit ricaner dans son palais en contemplant le spectacle de la France qu'il met à feu et à sang ! Qu'est-ce qui excite le plus Macron dans le fait d'avoir le pouvoir ? C'est avant tout je le crois de jouir du monopole de la violence légitime qu'exerce sa police qui éborgne et ampute (logiquement en toute impunité donc), et à qui en récompense il a octroyé le maintien de son régime spécial de retraite ; c'est-à-dire un signal fort pour qu'elle se comporte de façon encore plus violente vis à vis des opposants. Macron aime faire usage de la violence, car lui aussi souffre d'une forme de frustration, de ne pas avoir les plein pouvoirs et l'omnipotence que lui confèrerait le statut de milliardaire, dont il n'est in fine que le larbin servile.


Les gens raisonnables tentent de leur faire entendre, à lui et ses sbires gouvernementaux un langage de raison, alors qu'ils n'obéissent pas à la raison mais à un discours reposant sur la duplicité et le mensonge permanent, et que leur moteur (hormis le fait de servir les intérêts d'une oligarchie) est la jouissance et la pulsion sadique de voir souffrir autrui (cf. Benalla qui matraquait des manifestants pour son plaisir, croyait-il en toute impunité), légitimées au sein d'un système néolibéral.

Il faut donc arrêter de croire que Macron et ses sbires pourraient se laisser convaincre par des arguments raisonnables.

Le but de la réforme des retraites n'est pas un objectif raisonnable, mais d'affaiblir toujours plus le secteur public pour à terme pouvoir tout privatiser, y compris les hôpitaux et l'école, avec si possible le consentement de la "majorité" raisonnable. Autrement dit pour chacun : consentir à son propre asservissement. C'est la fabrique du consentement ou la servitude volontaire ; alors que le monde occidental croule sous le fric.

« Vices privés, vertu publique » : c'est Mandeville qui le dit explicitement dans La fable des abeilles. Et Adam Smith s'est inspiré de Mandeville (Man Devil), pour élaborer toute sa théorie libérale économique, il a juste remplacé le mot vice (non politiquement correct), par le mot égoïsme. C'est l'égoïsme du commerçant qui fait tourner la société, et non son altruisme, favorisons donc l'égoïsme ! Cet individualisme qui nie l'organisation du travail en corporations qui peuvent se défendre contre les intérêts prédateurs de l'oligarchie, la société et ses principes, toute alternative à ce modèle, est à la base du néolibéralisme qui a trouvé un nouvel essor grâce à Thatcher et Reagan au début des années 80. Les intérêts corporatistes sont beaucoup moins néfastes à l'intérêt général que la cupidité des milliardaires, qui provoquent la ruine de la démocratie, du sens du travail, et de l'intérêt général (à cause d'entreprises comme Amazon notamment, qui phagocytent le travail de milliers de gens pour en tirer une colossale plus-value, et en détruire autant par concurrence déloyale), pour les remplacer par les intérêts d'une infime minorité (les très riches dans une oligarchie).

On le voit les forces de l’ordre (police et gendarmerie), ont conservé leurs régimes spéciaux, pourquoi ce deux poids deux mesures ? Vit-on de plus en plus dans un État policier ? 
La police sous un régime néolibéral a pour fonction primordiale de protéger la propriété privée des très riches en réprimant les émeutes des gueux ou des syndiqués, le reste est accessoire ; c'est bien plus important que l'éducation des enfants ou que de garantir les soins des malades : « à partir du moment où un policier est considéré comme policier, il conservera un régime dérogatoire dans le régime universel qu’Edouard Philippe tente de mettre en place », a déclaré Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité-SGP Police. 

Oui les policiers risquent leur vie, mais c'est avant tout pour défendre exclusivement les intérêts d'une infime minorité.

Jeff Bezos le patron d'Amazon va encore plus loin, il est libertarien, il voudrait tout privatiser, tout déréguler, sauf la police qui n'aurait plus pour fonction que de protéger la propriété privée des très riches avec l'argent de tous. Les gens auraient le droit de tout faire, de se livrer à la violence entre eux, et y compris de se détruire (légalisation des drogues et de l'euthanasie), mais pas de s'en prendre à l'intégrité des très riches ou de la propriété privée : crime suprême (c'est un peu le thème du film Joker de Todd Phillips).



Jamais la police n’a été autant protégée par le pouvoir politique et judiciaire. Jamais la justice et la Chancellerie n’ont été autant inféodées à l’Elysée. Jamais les médias n’ont été autant liés dans leur globalité à des puissances financières supportrices d’Emmanuel Macron.

Néron a bien réussi à brûler Rome, pourquoi pas Macron et ses sbires pour la France en faisant une politique thatchérienne brutale 40 ans après (anachronisme total). Tandis que le peuple dont la volonté est méprisée voire totalement niée en France, souffre comme jamais. Pendant ce temps là, les Américains du Nord (États-Unis) et les Britanniques, ont peut-être fait le bon choix en mettant un frein au libre-échangisme sans régulations et en rétablissant une forme de protectionnisme.



7 commentaires:

  1. La théorie des premiers de cordée n'est rien d'autre qu'un recyclage de la théorie des débouchés de says vieille de plus de 200 ans qui estime que c'est l'offre qui va créer la demande et que si on arrose l'offre (en gros le premier de cordée) il va forcément trouver de la demande car la demande c'est forcément de l'offre qui s'étant écoulée "débouche" sur une demande possible, et ainsi de suite.
    Bref, c'est la production, quelle qu'elle soit, qui est première et pas la nature des besoins qui émergent dans une civilisation: en gros, Si vous produisez de la merde, le circuit économique devra se construire autour de la merde. Et la merde prenant une valeur d'échange, on pourra même spéculer autour de la merde.
    On voit les limites du truc. Ce mode de pensée est évidemment emblématique de l'économisme de type macronien où les valeurs d'échanges ont pris complètement le pas sur les valeurs d'usage.
    Ceci aboutit à un monde du faux et de la falsification où le circuit du virtuel, symbolisé finalement par le dieu argent, devient le nouveau monde de la virtualité monétaire, et le futur transhumanisme pourra parfaitement se caler là dessus.
    En d'autres termes, c'est le règne du capital qui vient se mettre en travers de l'ancien règne du patrimonial (qui était encore le règne de la matière, du vrai): la disparition de l’impôt sur la fortune remplacé par l’impôt sur l'immobilier (donc patrimonial) en est le parfait symbole.

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  2. Oui oui, l'égoïsme de la compétition est bien le carburant de cette machine infernale.

    Maintenant, qu'il y ait, dans des espaces, une dose mesurée de concurrence donc d'égoïsme dans le système, bien contenue, ne me parait pas par définition une honte en soi, ce qui me gêne, et je pense que c'est aussi un peu les thèses de michéa, c'est que l'égoïsme et la concurrence soient devenus une fin en soi, l'alpha et l'oméga, et même une religion..
    Est-ce que ça nuit à l'intérêt général "monétaire", personnellement j'ai du mal à me prononcer sur la répartition des gagnants et des perdants, mais je suis sur que ça nuit à l'intérêt général "spirituel".

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  3. "Les baby-boomers en France n'ont même pas conscience qu'ils sont les héritiers d'un monde protégé par le père de Gaulle"
    C'est cela oui ...
    Moi, je me suis marié.
    Je n'avais pas de machine à laver, pas de lave vaisselle, pas de frigo, une voiture d'occasion, rien.
    Je travaillais 45h/semaine (dont le samedi matin).
    Les jeunes d'aujourd'hui n'imaginent même pas .

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    1. Ma grand-mère allait au lavoir à côté de la maison pour laver le linge de la famille, et elle riait et parlait breton avec ses copines. Allons, allons : les gens n'étaient pas plus malheureux sans le progrès, c'est même tout le contraire, car le "progrès" nous isole. Nous avons juste globalement gagné en moyenne de d'espérance de vie (encore qu'un philosophe comme Fontenelle ait vécu 100 ans en plein XVIIème siècle), mais nous avons beaucoup perdu en qualité de vie, c'est ce que Heidegger appelle pour le déplorer, l'oubli de l'être. Mes grands-parents travaillaient du matin au soir, mais ils avaient la chance de pouvoir travailler chez eux en étant couturiers et commerçants. Pas une minute ma grand-mère ne se divertissait (il y avait toujours quelque chose à faire dans la maison ou dans le potager du jardin), ni ne se plaignait, mais ses activités étaient ritualisées et se calquaient sur les rythmes des saisons. Je suis l'héritier d'un ancien monde qui était plus harmonieux.

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    2. nous avons liquidé ce statut de femme-esclave qui n' avait même pas l' idée de se plaindre, heureusement! c' est étonnant, vous ne parlez pas des occupations du grand-père: il n' avait aucun divertissement, lui non plus?il allait lui aussi laver le linge de famille à l' eau froide, le soir?

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    3. Mon grand-père avait le même rythme de vie que ma grand-mère, il s'occupait davantage de son métier de couturier et du potager que ma grand-mère, dans l'après guerre avec leur commerce florissant d'un petit village de campagne, ils ont pu acheter des maisons, un appartement à Paris. S'ils avaient été intéressés comme le sont tous les gens aujourd'hui, ils auraient pu devenir millionnaires. Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas. L'esclavage c'est aujourd'hui, un esclavage moderne derrière le masque du progressisme. Ils étaient bourrés d'argent, c'est ma mère, baby boomeuse émancipée qui a tout claqué pour son seul plaisir et égoïsme, sans rien me transmettre. Ah, il est beau le progrès, ah elle est belle l'émancipation de la femme : la fille de ma grand-mère, ma mère fait toujours du tourisme sexuel en Guadeloupe, à 74 ans ; voilà comment elle a trouvé une idée pour tout dilapider de l'héritage de ses parents au nom de l'émancipation de la femme. Vous appelez ça un progrès, j'appelle ça le déclin d'une civilisation... Quant à mon père baby boomer, il s'est servi dans le pactole de mes grands-parents maternels pour monter ses petites affaires, fonder une nouvelle famille et me renier comme cerise sur le gâteau. Super les baby boomers ! la génération la plus égoïste qui n'ait jamais existé.

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  4. A mon humble avis Edouard Philippe et Emmanuel Macron veulent aller à l'affrontement. Ils ont d'ailleurs donné des gages aux fonctionnaires de police (un nouveau régime spécial .......). J'en veux pour preuve cette histoire des 64 ans remise sur le devant de la scène et encore aujourd'hui devant Laurent Berger de la CFDT (pourtant favorable à la retraire par points). C'est la phase finale de toute la casse des accords du Conseil National de la Résistance (RNC).
    Certes, il va y avoir un pb démographique (encore que l'âge d'espérance de vie n'augmente plus et commence même à légèrement diminuer). Mais pourquoi augmenter la durée de l'âge de départ à la retraite alors qu'il y a tant de chômeurs de 55 ans !!!
    Après, que des gens qui sont en forme et aiment leur métier travaillent jusqu'à 74 ans et plus comme mon ancien médecin généraliste c'est bien. Mais c'est un choix.
    La réforme par points sera beaucoup moins bénéfique que les retraites calculées sur les 25 dernières années pour le privé et les 7 pour les fonctionnaires (si je ne me trompe pas).
    Pour les femmes cela va accroître les inégalités.

    Au début du quinquennat de Macron-Philippe, le fonds de pension gigantesque américain BlackRock a été reçu par l'Elysée. Il n'y a pas besoin d'aller plus loin.
    Les plus fortunés prendront des assurances dans des fonds de pension français ou anglo-saxons.
    Les autres se démerdront.
    Tout est là et il ne faut pas chercher plus loin.

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