jeudi 2 mars 2017

"rachitique du cerveau"


On me dit : "On peut aussi être rachitique du cerveau monsieur Blesbois...", je réponds...
Oui je suis peut-être constitutivement rachitique du cerveau parce qu'ontologiquement je semble être une victime, je sais très bien que c'est parmi les gens comme moi que le FN vient faire son marché. Mais la responsabilité d'un tel état de fait est dans le néolibéralisme, le populisme est un épiphénomène d'un phénomène beaucoup plus vaste qui a nom libéralisme : il faut donc pour être cohérent déculpabiliser les accès de colère légitimes et les replacer dans leur contexte global. Et le libéralisme est lui-même un épiphénomène d'un phénomène beaucoup plus vaste qui a nom métaphysique occidentale depuis Descartes.
Plus on est fort plus on est responsable, c'est-à-dire individualiste selon la doxa de la métaphysique occidentale. C'est effectivement un genre de faiblesse, de perte de soi-même, qui engendre l'irresponsabilité, comme de voter Trump, pour le Brexit, ou FN. Je ne cherche pas à déresponsabiliser Hitler, mais j'aimerais que l'on replace, y compris l'épisode nazi, dans un contexte plus global qui permette son explication, à l'abri des discours passionnés et de l'ostracisation d'un tel épisode sous l'opprobre bien légitime, mais qui empêche d'en saisir les causes sous les huées d'indignation. Or ce sont bien les huées d'indignation, légitimes pour certains quand ils ont été meurtris dans leur chair, mais hypocrites pour bien d'autres cherchant à défendre leur seul intérêt au détriment de toute réflexion, qui nous empêchent aujourd'hui de réfléchir, à ne serait-ce que comment sortir du paradigme néolibéral, dont tout le monde se rend bien compte peu ou prou, qu'il crée le malaise et des fractures profondes dans la société occidentale.
Pourquoi la société génère-t-elle autant de victimes, ce qui explique la montée des extrêmes ? Telle est selon moi la bonne question. C'est toute la métaphysique occidentale depuis Descartes qui devrait faire son mea culpa.
Fin de la représentation, désormais on ferme les rideaux... L'Occident a montré aux yeux du monde tout son pouvoir de nuisance, il continuera sur sa lancée suivant le principe de l'entropie pendant quelques temps c'est-à-dire en se développant vers des formes d'expression de plus en plus chaotiques et non maîtrisées.
Puis sa métaphysique délétère sera vouée à s'éteindre inexorablement, quand le nombre de victimes du système aura définitivement dépassé le nombre des gagnants, et surtout quand les victimes en prendront conscience, ce qui est déjà le cas avec la formation de mouvements populistes de plus en plus virulents, espérons le remplacés par une forme de bouddhisme universel à l'échelle terrestre : le souci de l'autre supplantant enfin le souci de soi. Ce qui est bien finalement l'objet d'une partie de la philosophie contemporaine, se proposant de "déconstruire" le cogito cartésien.
Mais il faut aller plus loin qu'une simple réflexion philosophique, il faut s'orienter vers la constitution d'une religion universelle de la compassion capable d'englober les masses populaires, ayant pour modèle le plus cohérent ; le bouddhisme.
Le salut si il doit venir ne viendra pas de l'Occident, mais de l'Orient bouddhiste.

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