samedi 14 mars 2020

Le discours insignifiant de Macron



La fin du discours de Macron en hommage à l’esprit de solidarité et d’entraide qui caractérise notre contrat social sonnait un peu Conseil National de la Résistance. Foin de la start-up nation et des premiers de cordée ! Quand souffle la tempête, c’est le peuple qu’il faut retrouver et il faut reconnaître que ce discours visait à aller le chercher. Le problème c’est que ce coup-là Emmanuel Macron l’a fait trop de fois, séduisant avec les mots pour gifler derrière avec les actes.

Je déteste être manipulé, et encore moins par des pervers narcissiques destructeurs, comme le sont tant de nos contemporains insignifiants (comme Macron) et surtout la caste des milliardaires qui fait la pluie et le beau temps en matière économique, donc politique, désormais soumise à l'économie. Et je ne crois pas à la réalité de la théorie du ruissellement. Cerise sur le gâteau : notre époque est totalement stérile d'un point de vue spirituel et artistique, l'art contemporain (dont mon demi-frère est le fidèle représentant stérile et vain pour avoir le statut "envié" d'artiste, et est sans doute attaché à sa seule image comme son prore père c'est-à-dire le mien aussi !) c'est de la daube ! Les classes moyennes des pays occidentaux voient leur niveau de vie fondre depuis les années 70.

Je ne crois qu'aux logiques de solidarité et de coopération entre les Hommes, pas aux logiques de sélection et de compétition mortifères qui reposent sur l'individualisme et l'égoïsme. "L'Homme par qui le désert croît" disait Nietzsche. Sans coopération et solidarité il n'y a plus de joie de vivre, la joie de vivre en France est un phénomène contingent qui a duré des origines de la France jusqu'à la fin des années 70. Depuis nous vivons dans l'enfer de la mondialisation, dans un vaste camp de concentration à ciel ouvert, avec la seule logique de l’argent, de la spéculation et de la valeur d’échange au détriment de l’usage, du patrimoine et des paysages...

À propose de Nietzsche, Le nihilisme n'est pas seulement dans l'œuvre métaphysique des philosophes comme le dénonce Nietzsche dans sa critique des arrières-mondes, mais aussi dans la volonté de puissance de nos contemporains et dans la marchandisation du monde, que met en lumière Heidegger. Ses errements nazis ont été sans doute largement surévalués par ses détracteurs pour le discréditer auprès du grand public, en faisant l'amalgame entre l'œuvre singulière du philosophe et l’idéologie nazie. Comme pour Polanski c'est l'amalgame qui est désastreux. Mais comment penser l'essence de la Technique sans Heidegger ? Comment critiquer la mondialisation et la marchandisation du monde sans Heidegger ? L'œuvre de Polanski malheureusement a dévié de sa trajectoire initiale et ne consiste plus qu'à assurer la défense de son auteur, il me semble…

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