vendredi 21 octobre 2016

L'héritage de Chirac

Moi : "Chirac a dit «  Je suis convaincu que le libéralisme est voué au même échec que le communisme, et qu’il conduira aux mêmes excès. L’un comme l’autre sont des perversions de la pensée humaine ». Je souscris. Le communisme a un idéal, celui du bonheur : or le bonheur n'est jamais la règle collective mais l'exception individuelle, dans de rares cas, ou de brèves périodes. Le libéralisme fait appel au cerveau reptilien de l'humanité et n'a pour dogme que l'ego : la mondialisation n'est pas heureuse, elle est uniformatrice, dans la négation des cultures plurielles, dans la destruction de l'environnement, et fera au final plus de morts que le communisme. Macron est le plus dangereux, car il est à l'avant garde de cette idéologie mortifère, peut-être plus dangereux que le FN, qui est un mouvement réactionnaire, souverainiste et apparemment selon MLP, anti-libéral, se réclamant de de Gaulle, selon Philippot . Je ne nie pas chez le FN, les arrière-pensées racistes, l'obsession sécuritaire et sur le thème de l'immigration excessive ; ce dernier point qui mériterait d'ailleurs débat."

Le militant social-libéral pro Macron : "Citoyen Blesbois, fais ton choix et assume : le social-libéral Macron ou le social-facho Philippot."

Moi : "Le choix demande une longue maturation, il ne peut se faire sur un coup de tête. D'autre part, le ciel soit loué, il y a d'autres alternatives que ces deux là : je pencherais pour l'aile gauche du PS, qui n'a jamais eu l'occasion de faire ses preuves depuis 1983 et que le courant libéral au sein du PS, l'emporte."

Le militant social-libéral pro Macron : "Une longue maturation ou une longue masturbation ? Mais tu as raison de pencher pour des gens qui n'ont jamais fait leurs preuves (et pour cause). C'est plus facile."

Moi : "L'ennemi numéro un est selon moi le libéralisme, le dogme de l'ego, qui déteint sur le comportement de nos concitoyens, et la dégradation de l'environnement. Après il y a des différences, des nuances entre les partis français, qui ne changeront pas grand chose à la situation mondiale. De toute façon, la France avec ses petits bras musclés ne résistera pas toute seule au rouleau compresseur de la mondialisation, grâce à la potion magique nommée souverainisme. Il faudrait pour cela que l'idéologie libérale soit frappée au cœur, dans son berceau les Etats-Unis, or ces derniers remettront-ils en cause l'idéologie dont toute leur histoire est imprégnée, dont ils sont si fiers, et le monde entier également, à travers leur cinéma, leur culture, leurs produits uniformisateurs, destructeurs des cultures plurielles, et dont les plus fragiles sont les premières victimes : les classes populaires où l'on donne aux enfants des prénoms anglo-saxons. En gros je crois bien que nous sommes mal barrés, avec les Chinois qui sont dedans jusqu'au cou, et la France n'est qu'une frêle barque entraînée dans le torrent du libéralisme. Le réalisme dont tu fais preuve est d'accompagner ce mouvement plutôt que d'y résister, car de toute façon, on ne peut pas y résister, c'est surpuissant.
Mais la véritable attitude héroïque est la résistance, et de se battre coûte que coûte contre le libéralisme, et les comportement de prédation de l'ego dans la vie de tous les jours, de défendre notre culture jusqu'au bout, jusqu'à la fin de l'espèce humaine qui est probable. Car le nouveau fascisme uniformisateur aussi dangereux que le communisme (beaucoup plus selon moi), comme le dit Chirac lui-même, est le libéralisme, non le souverainisme qui en constitue un mouvement de réaction, et donc n'est que le sous-produit du libéralisme. Quant au multiculturalisme, ce n'est que de la poudre aux yeux, un baume dérisoire destiné à donner bonne conscience à des bobos en manque d'idéal, mais sur une plaie purulente qui nécessiterait de la chirurgie. Un archétype de cette attitude héroïque de résistance : le réalisateur britannique Ken Loach par exemple, il y a d'autres exemples encore plus significatifs.
L'antiracisme est une idéologie qui prône le multiculturalisme, une idéologie militante et offensive qui se fait souvent au détriment de la culture, jugée généralement réactionnaire (voir les accusations de fascisme à l'égard de Finkielkraut). Les antiracistes militants sont souvent totalement déculturés, et sont les idiots utiles du libéralisme, n'en sont qu'un sous-ensemble. Les antiracistes sont souvent des abrutis déculturés qui prennent leurs désirs pour des réalités. La critique du multiculturalisme est selon moi pertinente, dans la mesure où elle vise la défense de la culture, donc de l'héritage. Donc la défense de la "mère", représentée par la culture, contre la logique prédatrice du "père", représenté par la logique libérale ou encore la défense de la pulsion de vie contre la pulsion de mort. La véritable critique de l'homme blanc occidental et prédateur est dans la culture, non dans l'antiracisme, qui est une caricature militante et parfois violente de l'amour de soi, et donc se retrouve plutôt du côté de l'amour propre, donc de la vanité. Les multiculturalistes n'ont rien compris."

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