dimanche 16 octobre 2016

L'analogie de la culture avec la mère, et sa relation avec les réfugiés

On ne peut pas exiger d'une mère d'aimer d'autres enfants que les siens, avec la culture on élargit considérablement le débat, mais il reste qu'on ne peut pas demander à une culture de reconnaître d'autres enfants que les siens, c'est-à-dire ceux qu'elle a éduqué, on peut donc faire l'analogie entre une mère et une culture. Si je pousse l'analogie de la culture avec la mère, je pourrais dire que dans mon cas personnel, je suis un sacrifié de la culture et c'est toute ma tragédie, et ce qui me pousse à la défendre, afin que sa destruction par le libéralisme, assez lente au début et méthodique, se poursuivant actuellement à un rythme assez effréné, ne fasse pas finalement des millions de victimes. Sinon pour une civilisation, si les nouveaux arrivants ne font pas l'effort d'intégrer cette culture, elle est menacée de fragmentation, et donc tout simplement d'effondrement, ce qui nous pend au nez. Ce que les bobos du multiculturalisme nomme enrichissement, je le nomme perte du sens et perte de soi, perte pour les autochtones, perte pour les allochtones. Seule une minorité éventuellement cosmopolite, oligarchique, déterritorialisé, en sort enrichie matériellement (car il n'est plus question de spiritualité dans nos sociétés hyper consuméristes et matérialistes, nulle part) par la logique du capitalisme. Sarkozy est un opportuniste qui a balancé "nos ancêtres les Gaulois", ce qui en a effarouché plus d'un, je souscris à sa formule, condition d'unité et de non déculturation totale.
Macron est un opportuniste à l'ego surdimensionné, c'est un très pur produit du capitalisme cosmopolite, oligarchique et déterritorialisé. Une fois au pouvoir il défendra avant tout les intérêts de sa caste de banquiers. Pour lui l'arrivée de réfugiés est avant tout une opportunité économique. Il se fout de l'humain comme il se fout de la culture, comme tous les libéraux ne compte pour lui que l'économie, à condition que l'économie soit un instrument d'asservissement des peuples, plus facilement contrôlables ainsi par le pouvoir. Il se fout que la déterritorialisation forcée de populations de réfugiés en fera alors des allochtones, qui perdront de leur culture et identité en migrant, et que les autochtones perdront de leur culture en les accueillant dans la plus grande pagaille et désorganisation. Dans cette affaire de réfugiés, causée par la prédation de l'économie libérale, qui a fini par provoquer les guerres au Moyen-Orient, il y a les perdants : les peuples allochtones et autochtones. Et les gagnants que représentera le président Macron. Macron c'est Blair quelques années après.

6 commentaires:

  1. Emmanuel Mousset17 octobre 2016 à 09:13

    Blesbois gaulois ? Je pensais qu'il était breton ! L'identité les rend tous fous.

    RépondreSupprimer
  2. Je ne parle en réalité que de moi-même, comme nous tous lorsque nous énonçons la moindre phrase, il s'agit toujours du principe d'identité à l'oeuvre dans l'élaboration du sens : si je pousse l'analogie de la culture avec la mère, je pourrais dire que dans mon cas personnel, je suis un sacrifié de la culture et c'est toute ma tragédie, et ce qui me pousse à la défendre, afin que sa destruction par le libéralisme, assez lente au début et méthodique, se poursuivant actuellement à un rythme assez effréné, ne fasse pas finalement des millions de victimes : des enfants sacrifiés sur l'autel du libéralisme.

    RépondreSupprimer
  3. Emmanuel Mousset17 octobre 2016 à 09:29

    Quand j'étais enfant, j'aimais cette formule, que nous nous lancions dans la cour de récréation, par ironie salutaire : "tu la r'verras, ta mère !" Le problème, Erwan, c'est que tu n'es plus dans la cour de récréation, sauf pour surveiller tes élèves. La politique ne doit pas te servir à régler des comptes personnels.

    RépondreSupprimer
  4. La politique sert toujours à régler des comptes personnels, il faut juste apprendre à les dissimuler, ou les refouler complètement. La conscience n'est que la partie émergée de l'iceberg, ce qui nous tient debout ou bien nous fait nous coucher, ne se révèle pas à la conscience. La politique est l'élément superficiel qui ne laisse pas deviner l’ensemble beaucoup plus important dont elle fait partie.

    RépondreSupprimer
  5. Tu dis "La politique ne doit pas te servir à régler des comptes personnels", mais là vraiment tu fais preuve de naïveté, voir ce que je t'ai répondu : "La politique est l'élément superficiel qui ne laisse pas deviner l’ensemble beaucoup plus important dont elle fait partie". Comme tout kantien, y compris comme toi qui s'ignore, tu nies complètement l'existence de l'inconscient, et tu restes à la pure surface consciente des choses ou encore "tu as les mains pures" : en faisant de la politique un très pur instrument du bien commun, au service de la collectivité ; "mais tu n'as pas de mains" : en niant que la politique soit toujours l'expression du prolongement d'un règlement de compte qui remonte à la petite enfance. Il faut lire à ce sujet l'excellent texte d'Alice Miller, qui explique de façon claire et géniale, comment la maltraitance de l'enfant Adolf Hitler a abouti à la tragédie que l'on connaît. Schopenhauer avait influencé Nietzsche pourtant ton modèle, Nietzsche qui n'a cessé de subodorer l'existence de l'inconscient (le "vouloir-vivre" absurde chez Schopenhauer), avant Freud qui a systématisé la découverte, et d'en faire constamment état. "Avant moi, la psychologie n'existait pas", affirmait Nietzsche dans "Ecce Homo".

    RépondreSupprimer
  6. Et encore, Macron n'est qu'un petit Tony Blair, incapable de prendre le contrôle d'un parti travailliste, leur seul point commun est un discours "moderniste" qui cache mal un ralliement au néolibéralisme dominant venu de la droite et qui s'est répandu même à gauche, ce qui la met en crise durablement.

    RépondreSupprimer