vendredi 23 février 2024

« Je suis » Julian Assange


Contrairement à l'immense majorité des « facebookiens », je suis entièrement transparent. Je n'ai jamais supprimé un « ami », ni même bloqué un message...

D'une façon générale je préfère FB à X (anciennement Twitter), car sur ce dernier, à moins de payer un abonnement très cher, on ne peut délivrer que de très courts messages sans pouvoir développer, qui sont donc généralement très manichéens, souvent chargés de colère et de haine, bien plus que sur FB encore.

Je n'ai supprimé « sournoisement » aucun commentaire, c'est certainement une erreur de manipulation de ta part (il faut afficher l'option « tous les commentaires » et non pas celle « les plus pertinents »). Je ne l'ai jamais fait, tout comme je n'ai jamais bloqué personne, sur Facebook je le répète je suis un des seuls à être totalement transparent, à donc jouer le jeu de la démocratie telle qu'Assange la conçoit, sans hypocrisie ni faux-semblants. Même certains qui se prétendent les plus grands défenseurs de la liberté d'expression m'ont bloqué, comme Arnaud De La Croix (que j'accuse d'être un bel hypocrite), lui dont l'idole est Julian Assange emprisonné pour avoir fait usage de sa « liberté » de révéler au monde des secrets d'État, ce qui s'appelle ni plus ni moins que de l'espionnage.

On me dit que la notion d'espionnage ne vaut que lorsqu'il bénéficie à un tiers dont les intérêts ne sont pas ceux de l'État. Quand ça met en péril la raison d'État, c'est de l'espionnage, ici pour le compte de l'intérêt du peuple, donc dans un esprit de transparence tout à fait louable mais pour le compte d'un tiers quand-même, puisque la raison d'État ne saurait se confondre avec celle du peuple - même si l'État est en démocratie normalement l'expression de la souveraineté populaire. On ne la confond pas, officiellement pour protéger la sécurité du peuple que la divulgation de secrets bien gardés pourrait compromettre. Je comprends bien que le simulacre de démocratie dans lequel nous vivons est globalement malveillant pour le citoyen lambda, et que c'est cette vérité dérangeante qu'Assange a voulu révéler. Il n'empêche que ce faisant il a divulgué des secrets d'État, ce qui légalement est condamnable. Pourquoi Assange bénéficierait-il d'un traitement de faveur, même si la pureté de ses intentions ne semble faire aucun doute ? Assange a surtout péché par naïveté, sa vision de la vérité est celle des Confessions de JJ. Rousseau (c'est la mienne aussi, mais j'ai conscience d'être naïf). En prenant (faussement) la défense de la raison d'État contre Julian Assange je me fais évidemment l'avocat du diable, mais il faut voir aussi que la divulgation un brin irresponsable de certains secrets d'État, peut se solder par des dommages collatéraux, c'est-à-dire faire des victimes de chair et de sang, absolument innocentes.

Déjà si le citoyen lambda consent à vivre sous un régime de démocratie représentative plutôt que participative et directe, c'est qu'il accepte de déléguer une partie de sa souveraineté à « ses » représentants, ça fait partie du contrat de leur faire confiance, et qu'il y ait donc in fine des secrets. L'affaire Assange révèle surtout que le citoyen lambda est bien trop lâche pour : exiger une révision du contrat, exiger d'avoir son mot à dire dans la cadre d'une démocratie directe, et qu'il préfère s'en remettre à des « héros » défenseurs de la liberté comme Assange, à des « Zorro », qui se transforment ensuite inéluctablement en victimes expiatoires du système. Et le citoyen lambda a l'impression de faire son devoir de s'indigner après coup, alors qu'il aurait dû agir en amont, pour que de tels sales petits secrets n'aient jamais pu exister, n'aient jamais pu porter atteinte à sa souveraineté, et pour réclamer que la démocratie soit transparente.

Le citoyen lambda qui est entretenu dans la croyance par les médias (de ce qui est bien et mal) et le contrôle social, jusque sur son lieu de travail, et de son activité internet surveillée par ses employeurs ou divulguée par les ragots des collègues, a en réalité toujours le choix de se révolter personnellement, mais il est bien trop lâche, et il préfère déléguer à des « héros » de la démocratie comme Julian Assange qui paient les pots cassés. Bientôt il sera sans doute définitivement trop tard pour qu'il ait encore ce choix, il est peut-être déjà trop tard !

Ce que révèle surtout l'affaire Assange c'est : que nous vivons dans un simulacre de démocratie auquel nous feignons généralement de croire pour notre petit confort moral voire matériel, que nous votons pour des « représentants » qui depuis le tournant néolibéral de 1983, ne cessent de nous mettre des coups de couteau dans le dos, de nous trahir. Les États qui fomentent tous les crimes ou complots, vous diront que c'était dans l'intérêt supérieur de l'État. Le seul cas moralement condamnable serait si un dirigeant utilisait la raison d'État à des fins personnelles, comme de s'enrichir personnellement, d'éliminer physiquement un ennemi personnel (et non de l'État) qui pourrait être un rival amoureux ou dans la quête du pouvoir, bref faisait passer ses intérêt avant ceux du peuple souverain dont l'État est censé être l'émanation, dans la cas d'une démocratie bien sûr. Ou plutôt devrais-je dire aujourd'hui entre guillemets « démocratie », car elle ne semble plus être qu'un simulacre à travers une réalité que l'on présente de façon biaisée afin que les citoyens « pensent » ce que le pouvoir souhaite qu'ils « pensent » (la bonne opinion par le truchement d'une information biaisée). « Penser » est en réalité ici ce que l'on met dans la tête des citoyens.

À propos des dirigeants qui fomentent des crimes et des complots et iront dire ensuite que c'était dans l'intérêt supérieur de l'État, d'abord ce n'est pas le propre des nations se situant en dehors du périmètre « démocratique » de l'Occident. Les assassinats politiques ça me rappelle Mitterrand, je me trompe ? Mais il dirait de sa tombe, en bon Florentin, en bon Prince de Machiavel, que tous « ses meurtres » étaient pour la raison d'État. Et ainsi diraient tous les chefs d'État qui se sont rendus coupables d'assassinats politiques, quelquefois des centaines voire des milliers - on pense à certains pays d'Amérique du Sud, du temps des dictatures soutenues par la CIA. Ainsi en va-t-il aujourd'hui de Poutine vis-à-vis de Navalny, Poutine dont la « culpabilité » vue de l'Occident ne fait aucun doute (j'ai envie de dire à tous ces observateurs parfaitement « neutres » et « impartiaux » : avant de déplorer la paille qui est dans l'œil de ton voisin, regarde la poutre qui est dans le tien), alors que les chefs d'État de ce même Occident ne se sont jamais gênés pour liquider discrètement de « dangereux » opposants. Je ne peux m'empêcher de penser à Jean-Edern Hallier qui pourrait bien avoir été éliminé par des barbouzes de Mitterrand, après que ce dernier fut mort d'ailleurs, comme dans une opération posthume de représailles - pour avoir révélé le premier que Mazarine était sa fille cachée, ce qu'il n'a jamais pardonné car cela pouvait la mettre ainsi en danger ?

Le plus gros problème est que les intérêts de l'État ne sont pas transparents, sont cachés, et le plus souvent ne correspondent pas à ceux du peuple. En même temps, le peuple est-il réformable, est-il éducable, assez mûr, pour prendre pour lui-même les bonnes décisions, au-delà de la satisfaction immédiate de ses plus bas instincts ? Alain Minc et Jacques Attali, et à leur suite tous les grands décisionnaires d'inspiration néolibérale - sous influence de Hayek et de Friedmann, et avant eux de Lippmann (le théoricien de la notion de fabrique du consentement) -, qui sont les faiseurs de présidents depuis Mitterrand, pensent que non, et que les ultimes décisionnaires doivent appartenir au « cercle de la raison », dont le sens véritablement ésotérique ne peut être compris que d'un petit cercle d'initiés, pour qui paradoxalement, absolument « tout est permis ».

Pratiquement tous mes commentaires sont publics, ceux qui sont confidentiels réservés à mes « amis » FB concernent uniquement mes deux parents, car il faut savoir que ma génitrice a déjà porté plainte une fois (peut-être davantage en réalité) en raison de mes écrits, et mon géniteur trois fois, cela m'a valu moult convocations à la gendarmerie et au tribunal. Je ne suis pas une personnalité publique, un people, une célébrité, un homme riche et puissant, donc face à des tribunaux ou la gendarmerie, ma parole ne vaut rien, même si j'ai été victime de la pédophilie incestueuse de mon géniteur, contrairement à celle d'une Judith Godrèche par exemple ou d'une Camille Kouchner ; qui sont pour la première surtout, selon moi, avant tout des intrigantes opportunistes.

Puisque la règle du jeu aujourd'hui est de savoir tirer son épingle du jeu, que l'on soit un homme et peut-être encore davantage une femme, et peu importe les victimes collatérales !


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