vendredi 25 novembre 2011

Caractériels et donneurs de leçon

Hitler, toujours lui, est certainement le cas le plus typique et atroce, d’un individu qui a projeté, extériorisé un conflit intime à l’échelle du globe ; avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît. Il n’y a malheureusement pas de réponse individuelle à un conflit intime. Les responsabilités sont toujours collectives. C’est souvent la lâcheté qui ne nous fait pas intervenir quand il le faudrait, ensuite il est trop tard. Le donneur de leçon n’apporte malheureusement de solutions qu’à sa propre problématique ; il est évident qu’il préfère s’entourer de moutons voire d’admirateurs, c’est plus confortable ; pendant ce temps-là le caractériel poursuit son entreprise de démolition intime ou publique. Il y a finalement très peu de communication entre les êtres, hormis celle que voudrait voir reconnue universellement le donneur de leçon, celle de la règle du jeu sociale, quand le caractériel voudrait instaurer le chaos. Cela commence à l’école par le dressage, continue au collège, puis au lycée, puis par la prise de parole au mieux dans l’espace public. Mais cette règle du jeu sous-tend toujours l’existence et même la création de victimes expiatoires. Pourquoi faut-il des victimes, telle est la question, ou encore être ou ne pas être ? Ne pas être c’est s’effacer ou être effacé parce que de toute façon le conflit intime ne permettra pas d’être entendu par la masse des « normaux », que de toute façon le chaos originaire l’emportera toujours : voilà la définition de la victime ; qui se transforme parfois en le plus terrible des bourreaux.

mercredi 16 novembre 2011

Economie des plaisirs et des peines

Sarko a bien compris la nature profondément haineuse de l’espèce humaine et il sait l’exploiter. Il devrait maintenant franchir le pas et organiser la criminalisation systématique des pauvres, des chômeurs, des malades ; et mettre en place leur euthanasie par des organismes agréés. Cela créerait des emplois pour ceux chargés de donner la mort. Cela permettrait de contenter les pulsions agressives et haineuses de nos concitoyens qui travaillent dans des conditions qui bien sûr ne font qu’accroître leur haine et leur agressivité par rapport à tous ceux qui éprouvent des difficultés. Et tout le monde serait heureux. On tacherait de donner une mort sans souffrance et même avec du plaisir, grâce à des composant chimiques euphorisants au moment de mourir, on en a la capacité technologique, alors pourquoi ne pas l’appliquer ?

Sarko a donc tout compris à la nature profondément haineuse et jalouse de l’espèce humaine. Il ne sait qu’attiser les haines et les rancœurs. Il emploie toujours le vocabulaire social pour accomplir ses basses œuvres toujours plus antisociales. Mais c’est encore un timoré. Gageons que dans peu de temps du fait de la nature de l’espèce humaine, de la situation économique non viable, un véritable monstre arrive au pouvoir qui lui n’aura pas les derniers scrupules qui honorent Sarko, et qui lui aura le culot de véritablement criminaliser les pauvres les chômeurs et les malades en vue de leur éradication et avec la complicité des gens « sains » qui eux n’attendent que ça !

Pour que ce pays survive il faudrait y introduire plus de plaisir. Dans l’économie des peines et des plaisirs, il ne faut pas seulement de la peine, du travail. Si dans cette économie le citoyen lambda ne trouve plus de plaisir, alors il retourne sa rage contre ses pairs les plus fragiles. Le travail ne suffit pas. L’étymologie de ce mot signifie « torture ». qui peut supporter d’être constamment torturé sans compensation ? L’argent ne suffit pas car il permet d’acheter des objets qui ne compensent pas la frustration. Il y a des médicaments qui permettent de prévenir le suicide, mais s’ils diminuent la peine, ils n’apportent pas de plaisir. Non pour le plaisir, il faudrait une légalisation sous contrôle sanitaire de toutes les drogues en vente libre dans des organismes agréés qui rapporteraient de l’argent à l’Etat et une légalisation de la prostitution également dans des organismes agréés sous la forme de maisons de tolérance. Grâce à ces deux institutions nos compatriotes retrouveraient de la joie et de l’ardeur au travail.

Pour que ce pays survive il faut cesser de glorifier le travail et le pauvre salaire qu’il rapporte. Ce pauvre salaire ne permet pas de compenser toute la souffrance que le citoyen lambda retire de sa journée de travail. Son pauvre salaire effectivement en plus de lui permettre le minimum (logement, nourriture, vêtements, santé), ne lui permet que de se procurer quelques objets dérisoires qui lui apportent plus de tracas que de véritable plaisir. Il fut un temps où le plaisir était glorifié. Il ne faut pas non plus tomber dans les excès inverses comme dans les années 70. La logique de torture dans laquelle nous sommes embringués, avec cette glorification de la valeur travail donc de la torture est cependant bien plus inquiétante. Pour un jeune non aidé, il est devenu effectivement impossible de se loger et de se nourrir de façon normale. Dans l’économie des plaisirs et des peines, il n’y a plus que de la peine. On ne va pas mieux parce qu’on travaille, on ne peut travailler que si l’on va bien. Et comment aller bien dans une France où tout plaisir tend de plus en plus à être prohibé ? Il est évident de plus que l’explosion du prix de l’immobilier s’il entraîne comme toujours un enrichissement de la classe d’âge issue du baby boom et qui a fait 68, entraîne également un appauvrissement considérable des jeunes classes d’âge qui deviennent aigries avant même d’avoir pu vivre : d’où des conditions de travail effroyables car ne débouchant sur aucun plaisir, aucune jouissance, aucun espoir. Un travail nihiliste que cherche peut-être le patronat, car des gens désespérés ne cherchent même plus à négocier, ils se laissent faire, retourne leurs forces de haine contre les plus  faibles. Patronat quand un monstre comme Hitler profitera de ce nihilisme en germe, où sera ta victoire ? Dans le sang, dans les massacres, plutôt que de partager un peu ? Le riche lui s’en fiche, il part régulièrement se ressourcer dans des pays chauds et pratique le tourisme sexuel. Une certaine catégorie issue du baby-boom et de 68 pratique la même stratégie de plaisir. Mais la majorité des gens ne connaît que la torture, là où il faudrait apprendre à jouir ; pour éventuellement mieux se torturer après.