mercredi 23 juin 2021

Macron est-il de gauche ou de droite ?



Macron est-il de gauche ou de droite ?

Macron est de gauche et en même temps néolibéral, aussi absurde que cette idée puisse sembler. La droite est davantage conservatrice, moins progressiste, pas assez aux yeux du néolibéralisme. Dans le paysage politique français actuel il n'y a pas vraiment d'alternative, l'extrême gauche étant l'idiot utile de la gauche de pouvoir. Et l'extrême droite nous fait entendre un chant des sirènes dangereux. Bref le climat n'est pas folichon, et il y a fort à parier que l'on ne puisse pas compter sur un éveil des masses, le système étant cloisonné et implacable fondé sur le seul individu ne devant compter que sur lui-même afin d'assurer sa survie matérielle et psychique. Il ne s’agit pas du tout d’un individu roi au sens de narcissique (c’est juste le cas de Macron et des élites) ou encore d’un individu souverain (un citoyen), mais d’un individu privé de liens donc aliéné.

Je pense que Macron est effectivement l'héritier naturel de la gauche républicaine que l'on peut qualifier aussi de libérale-libertaire, n'oubliez pas qu'il a fait partie du gouvernement Hollande. Le vrai socialisme que l'on peut qualifier aussi de socialisme originel, et dont les racines idéologiques remontent au XIXème siècle, n'a rien à voir avec le parti du même nom fondé par Mitterrand (qui auparavant s'appelait SFIO). Avec le PS il ne s'agit que de progressisme essentiellement sociétal, sans nulle idée de redistribution sociale. La gauche de pouvoir en France a rarement fait dans le social (c'était plutôt de Gaulle, puis Pompidou, dans la période des Trente Glorieuses en associant le capital et le travail), elle est juste progressiste concernant les idées et elle croit aux progrès des sciences et techniques pour l'enrichissement de la société. Aujourd'hui elle a abandonné l'idée que cette richesse puisse être redistribuée au profit des gens composant cette société, elle a abandonné l'idée d'une classe moyenne puissante, idée qui prévalait dans les années 70. En régime néolibéral qu'il soit de gauche ou de droite (et Macron est bien un néolibéral de gauche, aussi absurde que cette idée puisse vous sembler) prévaut désormais la théorie du ruissellement et que l'enrichissement d'une infime minorité d'individus va ruisseler sur les classes sociales inférieures. C'est en réalité une colossale escroquerie ! On est en train de dépouiller notamment par la spéculation immobilière, des générations entières de jeunes de ce qu'avaient gagné leurs parents baby-boomers des classes moyennes que l'on avait déracinés. On est en train de les déclasser alors qu'ils sont aussi totalement déracinés comme leurs parents, donc aliénés de ce fait, ce qui explique la montée de l'extrême-droite.

Je fais un lien entre le pacifisme des Français qui a permis l'ascension d'Hitler dans les années 30, politique de l'apaisement partagée d'ailleurs avec les Britanniques, et l'inertie des Français d'aujourd'hui face à la mondialisation et au néolibéralisme qui les broient.

Pour ce qui est de la souche, mes grands-parents parlaient bretons, une langue proche de l'antique gaulois et qui n'a rien à voir avec le français actuel tiré du latin et du grec ; je parle de façon idiosyncrasique de ma souche à moi dont j'ai la nostalgie, et que la génération de mes parents baby-boomers a détruite à jamais, par pure inconséquence et insouciance coupable.

Vit-on en démocratie ?

De quelle démocratie s'agit-il ? D'une démocratie représentative ou d'une démocratie participative ? On voit bien dans quelle impasse se trouve la démocratie représentative car elle ne représente pas, ou beaucoup trop peu, la souveraineté populaire. Le grand débat animé par Macron en réaction au mouvement des gilets jaunes, fut un long et éprouvant monologue, avec des participants triés sur le volet pour leur aptitude au fayotage, une vaste fumisterie ! Les gens se désintéressent de la politique parce qu'ils sentent qu'elle ne les représente pas, ou alors très mal, ni leurs aspirations profondes, et qu'ils n'y participent en réalité pas du tout (on se souvient de ces interventions sur les plateaux TV de certains gilets jaunes aux yeux écarquillés, et du mépris des journalistes, des "spécialistes", à leur égard). Celui qui les "représente" en France est un pantin imposé par le monde de la finance. Les Français moutonniers et peureux ont voté en faveur de celui qui leur était désigné, c'est-à-dire pour celui que les médias (qui sont de notoriété publique sous le contrôle d'une poignée d'individus) avaient choisi. C'est cela un État de droit ? Le droit du plus fort, oui, mais certainement pas l'expression de la souveraineté populaire au service du droit des simples gens.

Sommes-nous fraternels ?

Je ne suis pas sûr que la fraternité fasse partie du projet libéral des Lumières à partir de la Révolution française, même si les Lumières à l'origine sont plurielles et antérieures à cette Révolution ; on semble n'en avoir gardé aujourd'hui que la composante mandevillo-smithienne. Une des premières lois issues de la Révolution, la loi Le Chapelier, fut quand même de briser la solidarité des artisans ouvriers (les bâtisseurs d'églises, de châteaux et de monuments), par le démantèlement du compagnonnage ; ce qui prouve que dès le départ cette Révolution a instrumentalisé le discours des philosophes vantant la fraternité et l'égalité (tel Rousseau), et la pluralité (tel Diderot), au profit d'un projet exclusivement bourgeois et égoïste de liberté d'entreprendre à partir du Capital. Quand on a les moyens pourquoi se priver ? Il n'y avait que la noblesse pour freiner de telles impulsions grossières voire vulgaires. Cette tendance du libéralisme à vouloir démanteler tout ce qui peut faire corps dans une société afin d'isoler chaque individu dans sa solitude, cette méfiance envers les syndicats, les associations, les corporations (au sens non péjoratif du terme), les compagnons, le communisme évidemment, le socialisme originel (à distinguer de la gauche républicaine ou libérale-libertaire), et même l'Église dont la vocation est de relier, est une tendance lourde réactivée par la révolution néolibérale hayékienne à partir des années 80. On se souvient du slogan de Thatcher selon lequel il n'y a pas de société mais seulement des individus, bien aidée en cela par la propagande médiatique, la publicité et l'isolement induit par la télévision (et ses programmes majoritairement abrutissants, pour en extraire le fameux temps de cerveau disponible pour la publicité) qui est le contraire d'une ouverture sur le monde. Tout cela est bien loin des slogans républicains actuels vantant la fraternité, en réalité destinés à endormir la colère et la détresse des simples gens demeurant un danger bien réel (cf. les gilets jaunes). Globalement, avec le recul, l'héritage des Lumières est absolument détestable : une vision du monde de personnes grossières et vulgaires obsédées par l'argent ayant entraînés avec elles une société atomisée de zombies aliénés, guidée par l'appât du gain.

Pourquoi la gauche ne critique-t-elle plus le capitalisme et se contente-t-elle de valoriser le droit des femmes ou l'enrichissement mutuel que constitue selon elle l'immigration ?

La gauche de gouvernement en France n'a jamais été socialiste. En 1969, au congrès d'Alfortville, la SFIO a subi un profond renouvellement, devenant le « Nouveau Parti socialiste » (NPS) et adoptant pour symbole le poing et la rose. Le congrès d'Épinay permet à François Mitterrand, nouvel adhérent du Parti socialiste dirigé depuis 1969 par Alain Savary, d'en devenir premier secrétaire et d'en prendre le contrôle. On peut dire globalement que Mitterrand a usurpé le terme de socialisme. Il y a une profonde trahison de Mitterrand par rapport à ce que signifiait le socialisme originel créé dans le courant du XIXème siècle en réaction aux méfaits du capitalisme étant le fruit du libéralisme, philosophie au départ certes plurielle avec ce qu'on appelle les philosophes des Lumières, mais instrumentalisée en idéologie par une classe sociale : la bourgeoisie ; ce que Karl Marx a eu le mérite de mettre en évidence, ainsi que de son caractère aliénant pour les travailleurs. Aujourd'hui plus personne parmi les partis de gouvernement dits républicains ne remet en question le capitalisme, la sacro-sainte croissance, la mondialisation, le néolibéralisme, car nous vivons encore sur la lancée des Trente Glorieuse qui ont permis un enrichissement considérable des baby-boomers et l'apparition d'une classe moyenne forte et influente qui a beaucoup joui, mais aussi beaucoup détruit, sur la lancée de Mai 68. Désormais je pense que cet enrichissement va être peu à peu remis en question et qu'il va y avoir l'apparition de déclassés en masse. Cela nous annonce sur le plan politique un avenir agité avec une montée des extrêmes inévitable. Ne manquerait plus pour compléter le tableau que l'apparition d'une homme "providentiel" du type de Hitler (en réalité un monstre), sachant habilement utiliser la colère des jeunes générations défavorisées par rapport à celle de leurs aînés et l'analogie avec les années 30 serait parfaite.

Quant aux flux migratoires incontrôlés je pense qu'ils sont une conséquence du divin marché érigé comme une utopie, "ordre spontané" si parfait qu’il doit absolument être tenu à l’abri de toute tentative humaine de régulation. LFI jouant le rôle pour la gauche de gouvernement d'idiot utile, pour faire accepter aux Français cette réalité-là qui n'est qu'un des aspects de la mondialisation, un dommage collatéral, un épiphénomène, c'est-à-dire un phénomène accessoire qui accompagne un phénomène essentiel sans être pour rien dans son apparition, épiphénomène que l'extrême-gauche présente l'utilité de peindre en enrichissement mutuel. En majorant les vertus de l'immigration, LFI à son insu peut-être ou parce qu'elle reste fixée sur ce fléau que constitua la colonisation, justifie le bienfait que constitue le phénomène essentiel à savoir la mondialisation, alors que l'on pourrait penser que son rôle est de la fustiger ou au moins d'en faire la critique.

Le droit des femmes et celui des minorités est globalement un énième avatar de diviser pour mieux régner.

Finalement peut-on déplorer l'héritage des Lumières ?

La France est le centre civilisationnel de la philosophie libérale, des Lumières et des droits de l'Homme, admirée dans le monde entier pour cela et dont elle tire aussi hélas toute son arrogance et sa suffisance. L'interprétation néolibérale actuelle en est une caricature qui nous fait détester l'héritage de la Révolution française et nous fait préférer les cultures traditionnelles et locales, dont les fondements sont toujours la solidarité au-delà même du cercle familial. Le néolibéralisme dont le socle est l'individualisme, le cercle restreint du nombril de chacun (cela que l'on appelle Liberté !) par-delà même toute idée de solidarité au sein de la famille, qui certes a davantage des origines anglo-saxonnes que françaises, nous plonge chaque jour un peu plus dans la perplexité. Je ne confonds pas Rousseau, Diderot, ni même la spontanéité généreuse des Lumières dans leur ensemble (hormis peut-être Voltaire !) avec l'interprétation détestable qui en a été faite, trouvant son incarnation actuelle dans le visage hideux du néolibéralisme. En extrapolant un peu et avec le recul, on pourrait dire que les Lumières ont été interprétées de telle sorte qu'elles sont devenues aujourd'hui davantage une idéologie prédatrice, impérialiste et délétère qu'émancipatrice, ayant atteint son apogée avec la mondialisation en étant passée par la colonisation, deux guerres mondiales, des génocides, Hiroshima et Nagasaki, j'en passe et des meilleurs ; ce qui n'était certes pas son projet initial j’en conviens.

lundi 21 juin 2021

Le cas Benzema


« Les différences génétiques moyennes entre les humains groupés selon les termes raciaux traditionnels sont si triviales pour les traits biologiques significatifs qu’elles peuvent être ignorées ».

Je ne suis pas raciste car je pense que la notion de « race » n'est pas pertinente pour caractériser les différents sous-groupes géographiques de l'espèce humaine ; il existe bien des différences génétiques entre ces groupes, mais elles sont anecdotiques et absolument pas déterminantes au regard de l'élément culturel, religieux, historique...

Ce qui est déterminant dans un pays comme la France c'est l'élément idéologique. Que veut-on ? Un modèle purement communautariste de type anglo-saxon, qui au passage encourage le racisme en laissant chaque communauté livrée à elle-même et à sa culture d'origine, sous la domination implicite de la communauté dominante WASP aux États-Unis ; ou alors un modèle assimilationniste ?

C'est se tromper sur la nature de notre culture et notre histoire que de proposer un modèle communautariste à l'anglo-saxonne, car de plus en France il n'existe pas de communauté ethnique dominante vu qu'elle constitue un patchwork de peuples régionaux réunis historiquement entre eux sous le règne de la monarchie centralisatrice. La France est historiquement une nation, tandis que les Allemands constituent un peuple (où le mythe de la brute blonde germanique, aryenne, a pu se développer) et que les États-Unis sont un empire sous domination de la communauté WASP.

C'est pour cela que je défends le modèle assimilationniste de Deschamps conforme au génie traditionnel français contre le modèle communautariste de Macron, qui risque de venir gripper la petite mécanique bien huilée de notre sélectionneur. Je pense que depuis longtemps maintenant, le comportement de Karim Benzema indique qu'il ne souhaite pas s'assimiler mais porter haut et fort les couleurs de l'Algérie.

On veut une société victimaire où l'on se sabote pour faire acte de repentance, et dans ce schéma l'homme blanc genré joue le rôle de coupable idéal sur lequel s'acharner, la police ne s'en prive pas qui les cible (cf. les gilets jaune). La France est un modèle exemplaire pour les pays communautaristes anglo-saxons qui ont encore un vieux fond raciste et sexiste. Les yeux arrachés, les mains amputées, les expropriations pour "violences conjugales", les emprisonnements abusifs, c'est très majoritairement en France, désormais le pays le plus hors-sol et philogyne du monde, le lot exclusif des hommes blancs genrés.

L'État est une mafia organisée administrativement avec ses magistrats, son École dont le rôle est de plus de plus de constituer le simple relai de la propagande étatique sans esprit critique ou de contradiction, la police est son bras armé pour accomplir ses basses œuvres. Plus l'État est mafieux plus il ferme les yeux sur les excès de violence de sa police et les bavures, on en a l'illustration avec les yeux arrachés et les mains amputées semblant être devenus la norme sans que cela interroge outre mesure. Le coupable c'est toujours l'Autre (qui en réalité ne fait que se défendre de l'impérialisme économique d'origine libérale plutôt anglo-saxon, en utilisant la force de l'adversaire comme en judo) : la Chine et la Russie.

Français progressistes attachés à la macronie, encore un petit effort et il n'y aura bientôt plus aucun blanc en équipe de France !

Pour que Benzema puisse marquer, il lui faudrait un penalty à tirer, mais sans le gardien (et encore ! ce n'est pas sûr). Il est évident que le choix de Benzema est une décision politique prise à la dernière minute ; un petit coup de fil de Macron à Deschamps pour acheter la paix sociale : ce sont les politiciens qui réintroduisent sournoisement du racialisme et de l'idéologie dans un sport a priori innocent et à vocation éminemment populaire tel que le foot. Ce choix déséquilibre totalement l'équipe de France dans laquelle Giroud jouait un rôle crucial avec son sens du collectif et sa bonne humeur inaltérable. Non seulement ce choix néfaste n'achètera pas la paix sociale, mais l'individualisme ronchon de Benzema aux pieds carrés en edf, haïssant de notoriété publique ce que représente la France (en raison de son passé colonialiste en Algérie), qui tire toujours la gueule des mauvais jours risque de faire perdre la coupe. Dès que le problème communautariste s'incruste dans le foot, l'équipe de France se décompose et se cherche des boucs-émissaires chez les blancs de souche (hier en 2010 c'était Gourcuff), aujourd'hui ça risque de devenir Pavard. Il n'est pas politiquement correct de critiquer un autre joueur qu'un blanc de souche avec un nom qui sonne "français".

C'est ça la France de Macron qui aurait mieux fait de laisser Deschamps faire son boulot. Le faisant bien quand les politiciens lui foutent la paix, c'est-à-dire quand on ne l'attend pas. Désormais on l'attend puisqu'il a su gagner une coupe du monde ; mais non pas sur un modèle communautariste mais d'assimilation propre à son caractère. C'est ce modèle d'assimilation, d'effacement de l'individu au profit de l'équipe propre à Deschamps, que Macron veut foutre en l'air en dictant son modèle avec le choix imposé de Benzema, venant là comme un grain de sable discordant propre à gripper la belle mécanique de l'équipe. Mais non ! On veut une société victimaire où l'on se sabote pour faire acte de repentance, et dans ce schéma l'homme blanc joue le rôle de coupable idéal.

Ne considérons pas, nous, ce jeu qui au départ est innocent et populaire, comme un enjeu d'ampleur symbolique pour la nation au profit des communautés victimes de l'"Histoire faite par les blancs", ce qu'il semble être devenu. Gageons qu'il s'agit aussi et surtout pour Macron et ses sbires d'acheter la paix sociale par un énième avatar de "du pain et des jeux", et de faire ainsi d'une pierre plusieurs coups (anesthésier l'agitation des masses, vanter le modèle français désormais multiculturel voire communautariste et non plus d'assimilation, alimenter la société victimaire...). En voulant faire remplacer Giroud par Benzema Macron a sans doute été trop gourmand, faisant passer l'enjeu sportif (c'est-à-dire la possibilité de remporter la coupe) derrière le message multiculturaliste et de repentance qu'il souhaite transmettre aux Français.

Le pari de Macron est de toute façon gagnant : en cas de défaite plus que probable si l'on persiste à vouloir maintenir Benzema titulaire, heureusement pour notre président personne ne fera le lien avec lui et n'ira donc le lui reprocher. En cas de victoire Macron fera coup double : faire monter sa côte de popularité auprès des foules, se rallier la sympathie des quartiers chauds islamisés. Notre "souverain" ne se met à genoux que devant ceux qui sont ses probables futurs maîtres : les victimes d'hier risquent de se transformer en bourreaux de demain ; c'est la dialectique du maître et de l'esclave selon Hegel.

Tout relève du politique, si je pisse dans un bidet et le diffuse sur Youtube cela relève du politique. Le foot est tellement important qu'il relève effectivement de LA politique d'une nation. La France est certainement le pays où le foot a le plus perdu son innocence (d'aucuns comme BHL diraient sa moisissure), c'est-à-dire son lien avec ses racines. La France est la nation la plus hors-sol de l'Europe, un modèle qu'Obama lui-même vante. On sait qu'en France tout ce qui est tradition, béret, biniou... est vomi par les élites. Quant à Benzema il hait consciemment ou inconsciemment tellement la France qu'il serait volontairement ou involontairement d'ailleurs, capable de mettre hors cadre un but tout fait ! Comme le prédisent nos oiseaux de mauvaise augure hexagonaux (Houellebecq, Obertone, Zemmour, Onfray etc.), notre président est dur avec les "faibles" : les Français old school qui le lui rendent bien en lui mettant une baffe au passage ; et faible avec les "forts" : les "indigènes" de la République (qui sont à proprement parler des allochtones).

On peut se poser la question des pressions politiques sur la fédération et le sélectionneur. Si c'est le cas, alors on est à Putinland, les fédérations sportives n'ont plus d'autonomie et l'équipe de France est l'émanation de l'État français. Des petits soldats qui risquent pas de mourir mais doivent se livrer à la propagande officielle.

Un élément suspect : l'unanimisme des médias, qui ont tous basculés d'un coup, et dont on sait le peu de vigueur à faire preuve d'indépendance, ces jours-ci. À mettre en parallèle aussi avec l'étrange complicité entre G Infantino et E Macron, et le très étrange projet de rapatrier le siège de Zurich... à Paris, rien que ça.

Tout cela... comment dire ?... interpelle ?               

La France est certainement le pays le plus hors-sol du monde, le plus déraciné, bien plus encore que les États-Unis où la communauté WASP garde le contrôle, complètement coupé de ses origines, de ses traditions, qui sont vomies par nos élites et les réseaux d'influence avec en tête de gondole, l'inénarrable BHL. Oui aujourd'hui en France, l'homme blanc genré y a honte de lui-même (je l'ai observé en prison chez des prisonniers blancs peu éduqués, qui se rangent spontanément sous la tutelle d'hommes noirs et/ou de l'islam pour y trouver une forme de protection), car il y est stigmatisé en raison de son sexe et de la couleur de sa peau. Ce qui se passe dans les prisons aujourd'hui annonce sans doute ce qui se passera pour l'ensemble de la société française d'ici quelques années. Nous sommes dans un délire collectif dangereux, initié par l'idéologie libérale telle que définie par Mandeville (le vice privé fait la vertu publique) et Smith, puis réactivée en néolibéralisme sous l'impulsion de Hayek : "il n'y a pas de société, il n'y a que des individus". Autrement dit la loi de la jungle dans le domaine économique et les rapports humains dans le monde du travail ; l'atomisation de la famille.

C'est le néolibéralisme impulsé par Hayek et ses disciples thatchériens et reaganiens, c'est le divin marché érigé comme une "utopie", "ordre spontané" (au point qu'il s'agit comme d'une religion pour la plupart des gens, plus ou moins à leur insu) si parfait qu’il doit absolument être tenu à l’abri de toute tentative humaine de régulation, qui sont responsables des flux migratoires incontrôlés. Ce que Renaud Camus appelle le Grand Remplacement n'est pas une question de racisme, d'antiracisme ou encore d'islamophobie, il dit lui-même que l'islam n'est pas remplaciste. Ce qui est remplaciste c'est notre propre système néolibéral conçu par des blancs voilà environ 300 ans avec Mandeville comme précurseur, axé certes sur la raison mais aussi l'égoïsme et le vice ainsi que le destruction créatrice (Schumpeter) et l'obsolescence programmée des individus considérés comme interchangeables. 300 ans de lessivage libéral ont abouti à une situation totalement hors-sol pour les habitants indigènes de l'Europe ; l'idéologie woke, la cancel culture et l'antiracisme qui nous reviennent comme un boomerang des universités américaines et leur interprétation militante de la french theory (Foucault, Derrida, Deleuze...), viennent globalement en rajouter une couche pour stigmatiser l'homme blanc genré. Ne peut-on pas dire de la situation actuelle qu'elle est aussi périlleuse que dans les années 30 ?

Quant à Karim Benzema qui marque pour Madrid et ne marque pas quand c’est pour la France, qui rate des pénos, des occases immanquables : un acte manqué. Un truc pour psychanalystes.