dimanche 24 juin 2018

Dénoncer le libéralisme est-ce faire preuve de relativisme ?



On peut voir aussi la violence du bolchévisme comme une réaction à la violence du capitalisme. On peut voir aussi les différents régimes communistes de par le monde comme une réaction aux énormes injustices sociales et à l'aliénation engendrées dans le monde du travail, et les rapports sociaux et même géopolitiques plus généralement, par le capitalisme : la guerre du Vietnam fut une guerre d'émancipation légitime d'un peuple face au colonialisme, puis l'impérialisme américain et qui utilisa l'arme du communisme pour son émancipation.
Il y a aussi les guerres mondiales qui sont comme des purges provoquées par les différentes crises économiques causées par le système économique libéral.
Les guerre mondiales et l'apparition du communisme ainsi que du nazisme sont effectivement pris dans une chaîne de causalité qui nous dépasse et dont l'origine commune est dans la construction idéologique que constitue le libéralisme, et particulièrement la justification sans conditions de la propriété privée et l'économie du libre marché qui en découle, et ses effets délétères sur le long terme.
Sans nier qu'à l'origine les fondateurs d'une telle doctrine furent sans doute de bonne foi dans leur lutte légitime contre les guerres de religion et les horreurs qu'elles suscitèrent, se proposant de remplacer la croyance et le dogmatisme, par la poursuite de son intérêt propre dans le cadre de relations purement commerciales entre les hommes, ce qu'ils appelaient le « doux commerce ».
Autrement dit les fondateurs du libéralisme qui engendra le capitalisme ne pouvaient pas prévoir l'enclenchement d'une chaîne de causalité qui mena à l'horreur des deux guerres mondiales et culmina dans la Shoah, et qui aujourd'hui se manifeste dans le conditionnement des masses et leur consentement à leur propre asservissement par une oligarchie dans les pays occidentaux.
Evidemment le défaut d'une idéologie comme le communisme est qu'elle se revendique d'un seul père fondateur qui se croyait infaillible, qu'il s'agit donc d'un mode de pensée monolithique voire dogmatique, et non pas pluriel, pluraliste et multiple. Mais cette idéologie s'est bien construite en réaction aux ravages du capitalisme. Je ne nie pas qu'elle ait entraîné des millions de morts, donc qu'elle est injustifiable, qu'elle doit assumer sa part de responsabilité en elle-même sans rejeter la faute sur le capitalisme. Il en est de même pour le nazisme, injustifiable en soi, quelle que soit la chaîne de causalité et donc le rapport logique pouvant expliquer son avènement, les Allemands depuis ayant fait leur examen de conscience je pense.
Le libéralisme s'est plutôt construit au départ en réaction aux guerres de religions fratricides entre catholiques et protestants. Les Lumières revêtent bien des aspects complexes, variés, divers, multiples parfois en contradiction les uns avec les autres, ce n'est pas un mouvement monolithique se proposant de promouvoir seulement la liberté et le bien-être : des polémiques mais de la tolérance aussi et un goût pour l'égalité ainsi que la critique de la propriété privée. Aspects pluralistes qui se sont caricaturalement simplifiés dans le sens péjoratif d'appauvrissement, dans ce qui constitue aujourd'hui la construction idéologique libérale, et au bout de la caricature contemporaine qu'elle a fini par constituer elle-même, se trouve le libertarianisme, une doctrine qui promeut comme seul droit fondamental, le droit inaliénable à la propriété privée et l'Etat régalien voire policier qui va avec pour défendre cet unique « droit fondamental », tout le reste pouvant être soumis aux dérégulations les plus sauvages.
Le droit à la liberté et à l'égalité, ainsi qu'à la fraternité viennent des Lumières. La caricature contemporaine libérale qui s'axe exclusivement sur le droit à la propriété privée, et que j'appelle moi "libéralisme" (alors que le vrai libéralisme est bien plus complexe à l'origine je vous l'accorde), n'est au départ qu'un courant de pensée parmi d'autres plus divers et plus riches, ce courant de pensée assez pauvre trouve un de ses fondateurs en la personne d'Adam Smith.
Je ne relativise rien puisque selon moi, l'explication rationnelle des choses qu'elle soit exacte ou falsifiée dans le cas sans doute des idées poutiniennes, ne saurait constituer une justification morale à ce qui est injustifiable, inexcusable. À un moment devant l'horreur, comme celle de la Shoah ou d'autres moins médiatisées, il faut rompre avec l'explication logique et laisser place au devoir moral. L’explication logique est toujours un relativisme et le devoir moral un absolu. Or le devoir moral nous enjoint en toute liberté de conscience (c'est-à-dire sans influence extérieure, c'est-à-dire sans propagande), de faire un choix entre le bien et le mal.
Ce n'est plus une question logique d'avoir raison ou d'avoir tort, c'est une question morale de choix entre le bien et le mal. Mais quid de la morale en société libérale, la seule que je connaisse au fond, et qui utilise constamment l'instrument de la propagande la plus outrancière ?
Je "milite" même pour la réintroduction d'une certaine forme de sacré, ce qui a réussi en France en tout cas pour la Shoah qui constitue une forme de tabou auquel on ne doit pas toucher et c'est très bien ainsi, et malgré cependant l'obstination d'une partie de la population musulmane, et de l'extrême-droite vraiment radicale et incurable (puisque même Marine Le Pen n'a aucune volonté de négationnisme à ce sujet), à nier l'évidence de ce fait historique.
Pour autant, même sans alternative finalement crédible, je ne souscris pas à l'idéologie libérale, je m'y adapte c'est tout. Je fais mon devoir de citoyen sans adhérer ni souscrire à cette doctrine délétère, et j'estime même qu'avant de faire constamment des leçons à Poutine et autres "dictateurs" que l'on compare sans modération à Hitler, on devrait regarder la poutre dans notre œil.
Je déteste me laisser enfermer dans un dogme, ce qu'est pourtant devenu le libéralisme de nos jours, et je dis bien "de nos jours", car au départ ce fut un mouvement d'émancipation vis-à-vis de la religion. C'est bien joli de toujours critiquer et démonter le régime de Poutine ou autres petits "dictateurs" que l'on compare à Hitler. La Russie est présentée en Occident comme un genre d'Empire du mal, mais pour justifier cela il faudrait établir selon moi son propre examen de conscience. Or nos régimes occidentaux aussi reposent sur une forme de propagande, ne permettant pas cet examen de conscience, on pourrait dire qu'ils constituent un "Empire du moindre mal". Mais ce n'est pas satisfaisant pour ma conscience : l'accepter c'est précisément faire preuve de relativisme, "c'est pire ailleurs donc nous c'est bien" en guise de justification morale.


Mon « prêche du dimanche »



Le libéral : « Vous êtes en avance sur le prêche du dimanche. Le libéralisme c'est aussi le libre examen, la liberté de la presse, de réunion, de circuler, de s'exprimer, d'exercer son culte et même de critiquer le libéralisme. Passer de la condition de serf à celle de citoyen libre est un progrès, sans la révolution libérale il y aurait encore des maîtres et des serfs en Europe. Parce que pour libérer l'être humain des servitudes féodales c'est pas sur la religion qu'il a fallu compter, elle préférait vendre les indulgences à prix d'or en faisant la critique de l'égoïsme. Votre caricature du libéralisme est à la mesure de vos espérances dans la foi comme projet de société, sans la liberté l'amour n'attirera que les esclaves. Si vous avez le droit aujourd'hui de déclamer contre l'usage de la liberté et du bien-être c'est grâce au libéralisme, la religion n'y est pour rien dans ce progrès. »


« Au temps du communisme, le monde « libre » avait une vitrine de décence commune à exposer, pour faire sa publicité, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Sans nier qu'à l'origine les fondateurs de la doctrine libérale furent sans doute de bonne foi dans leur lutte légitime contre les guerres de religion et les horreurs qu'elles suscitèrent, se proposant de remplacer la croyance et le dogmatisme, par la poursuite de son intérêt propre dans le cadre de relations purement commerciales entre les hommes, ce qu'ils appelaient le « doux commerce ».
Le libéralisme n'est pas le réel, c'est une construction idéologique qui se confond aujourd'hui avec le réel. Quant au réel, c'est-à-dire la perception de la réalité, il y en a autant qu'il y a d'êtres vivants sur Terre, car après tout même une huître a une perception du milieu qui l'entoure. Alors vous me direz, qu'est-ce que le réel ? Le réel n'est rien en dehors de la perception que l'on en a, c'est la définition théorique du réel, son emballage, mais le contenu d'une telle définition aujourd'hui recouvre tous les problèmes posés par la construction idéologique que constitue le libéralisme. C'est pour cela qu'une critique du libéralisme, me paraît plus que jamais nécessaire et pour cela on peut se référer à d'autres paradigmes que le nôtre, comme la religion, qui était aussi une construction idéologique, une vue de l'esprit, qui a entraîné bien des ravages je vous l'accorde... Mais c'est comme pour tout c'est l'abus d'alcool, l'abus de religion, l'abus de communisme, l'abus de libéralisme qui entraîne des dégâts, et aujourd'hui en l'absence d'alternative idéologique, il y a abus de libéralisme, les musulmans réagissent par un abus d'islam, qu'on appelle islamisme.
La perception du réel chez les humains est conditionnée aujourd'hui par l'idéologie libérale, pour vous cela constitue sans doute un progrès porteur d'espoir, chez moi une immense régression anthropologique désespérante, mais comme tout le monde j'essaie de m'adapter plutôt que de périr. Il faut faire avec comme on dit, cela fait désormais partie de notre paysage visible et intérieur. Mais attention ce n'est pas plus votre patrimoine que le mien, c'est notre patrimoine commun, au sein d'une chaîne de causalité bien antérieure à notre naissance à tous les deux. La seule différence est que vous acquiescez peut-être même triomphez (alors que vous n'y êtes pour rien dans ce triomphe actuel de l'idéologie libérale), que vous voyez le verre à moitié plein, alors que j'ai tendance à voir le verre à moitié vide, ce sont nos différences de caractère qui expliquent une appréhension différente du problème posé par le réel...
Objectivement qui a alors raison de nous deux ? Vous parce que cela vous rend plus heureux et plein d'espoir dans l'instant, ou alors moi parce que le futur alors que je ne serai plus là pour le voir, me donnera raison lorsque l'idéologie libérale aura certainement détruit la planète ? Eh bien du point de vue de la santé mentale c'est certainement vous qui avez raison (car l'espoir est bien plus facile à porter que le désespoir), et qui sait si cerise sur le gâteau, notre technologie ne nous sauvera pas par dessus le marché ? Mais un tel espoir constitue à son tour une forme de croyance, qui parfois peut devenir dogmatique.
Maintenant pourquoi certains migrants d'origine musulmane arrivent-ils à trouver leur salut et leur souveraineté dans la doctrine libérale, et d'autres non, et se retournent avec dogmatisme et violence sur leurs propres racines religieuses, là est tout le problème ? Et les réponses apportées par la société libérale ne me paraissent pas satisfaisantes, pour répondre aux attentes de la population musulmane en France.
Personnellement je ne me retourne pas vers les religions ou même le communisme, avec fanatisme, dogmatisme et violence, mais avec une certaine nostalgie, ça oui je le reconnais.
Aujourd'hui il y a abus de libéralisme, c'est en fabriquant un néologisme le « libéralicisme », et certains exposent leurs idées libertariennes comme Jeff Bezos avec ses 140 milliards de dollars de capital, sans aucun décence, ni retenue, ni tabous.
Et ça vous embête parce que toute critique du libéralisme vous embête, en cela le libéralisme en Europe est en passe de devenir un nouveau dogmatisme, sans alternatives crédibles, à cause de gens comme vous « fanatisés » au « bien-être » et à la « liberté », et qui consentez à votre propre asservissement, à moins que vous ne soyez un possédant ou bien un dirigeant et que vous ayez quelque intérêt dans la défense du système. Il arrive un moment où même ces deux derniers mots, liberté et bien-être, n'ont plus de sens quand ils ne sont pas constamment réinterrogés, questionnés, et lorsqu'on les accepte comme une croyance, sans aucune remise en question.
Un des problèmes épineux de la société actuelle, et qui recoupe la question que vous évoquez de la religion, est que beaucoup de musulmans ne veulent pas entendre parler d'une culpabilité liée à la Shoah, à la différence des chrétiens d'origine, même si cette origine commune chez la plupart des Occidentaux s'est diluée dans les sables de l'athéisme et de la laïcité.
On garde toujours une trace d'une héritage qui peut remonter en arrière à plusieurs générations, et que l'on croit entièrement révolu, et cette trace chez la plupart des Européens d'origine chrétienne, c'est la culpabilité. Ce caractère de culpabilité profondément enraciné nous fait par exemple vouloir accueillir toute la misère du monde sans y mettre aucune limite, sans même se poser la question de la responsabilité des guerres et de la famine qui font venir ces réfugiés et migrants en masse, alors qu'il faudrait réfléchir aux moyens d'y mettre fin afin qu'ils souhaitent rester dans leurs pays d'origine.

Encore une fois l'économie libérale et les politiques géostratégiques qui en sont la conséquence, portent un poids énorme dans la responsabilité des flux migratoires incontrôlés. »


jeudi 21 juin 2018

La coexistence juif-arabe en Europe



Evidemment que je n'adhère pas à toutes les idées réactionnaires de Zemmour, qui pour un esprit logique devraient aboutir à un vote Le Pen ou Philippot. Je fustige les représentants de ces partis qui sont selon moi de droite extrême et radicale, et l'on sait comment ça commence et jamais comment cela finit : l'expérience de l'histoire récente.
Je le répète je me situe plutôt à gauche (bien qu'aujourd'hui un Wauquiez me paraisse plus sympathique et sincère que les représentants de la gauche libérale), mais une gauche socialiste respectueuse de tout ce qui peut favoriser des formes de solidarités, même si celles ci sont issues d'une religion dogmatique comme le catholicisme, ou ce qu'il en reste, c'est-à-dire pas grand chose aujourd'hui en France.
Toute forme de spiritualité est selon moi préférable au nihilisme de la matière, lorsque celle ci n'est gouvernée que par de vils intérêts mercantiles : l'humain ne vaut plus guère mieux que le prix de ses organes.
J'apprécie la pensée de Zemmour, qui a une liberté de ton tranchant avec le politiquement correct dominant actuellement tout le paysage médiatique. Je pense que l'islamisme constitue un danger pour l'Europe, et que la question migratoire et celle du contrôle des flux n'est pas une question tabou, vous plaçant de facto à l'extrême-droite de l'échiquier politique...

Maintenant pourquoi la plupart des juifs français ont peur de l'hégémonie grandissante de l'islam en Europe ?
Les Juifs ont bien coexisté pendant des siècles avec les musulmans en Afrique du nord notamment, les séfarades, cela ne se passait finalement pas trop mal, non ?
C'est en Europe avec Hitler que les Juifs ont été les plus maltraités, pas par les musulmans finalement. Alors pourquoi les Juifs tiennent-ils tant à la civilisation européenne, une civilisation qui leur a fait tant de mal ? Et pourquoi ne se rangent ils pas sous l'autorité d'une influence musulmane ? À cause de l'existence d'Israël ?
L'avenir c'est peut-être l'Islam, car les Européens n'ont aucune valeur à apporter, hormis celles du système libéral mis en place par les possédants qui fait fi de toute culture particulière, et donc de toute appartenance. Et finalement le système mis en place par les possédants peut très bien coexister avec l'islam. Il n'y a pas une autre culture d'origine religieuse ou totalement sécularisée qui pourrait finalement contrebalancer l'influence musulmane en Europe. Ce n'est pas l'islam qui a finalement détruit la culture européenne religieuse puis sécularisée, mais c'est notre propre système libéral, mis en place par des possédants généralement issus de la bourgeoisie, car c'est lui qui nous prive collectivement de tout sentiment d'appartenance, et nous déculture.

Les religions sont des formes « primitives » de socialisme.
Le libéralisme est le pire fléau que l'humanité ait porté en son sein.
Si l'homme est incapable de vivre autrement que sur des principes égoïstes et coupés de tout principe d’intersubjectivité, alors oui notre civilisation est foutue.
Quant à moi, je ne suis rien, plutôt nihiliste et surtout bien incapable de croire en quoique ce soit, comment pourrait-il en être autrement, élevé dans un paradigme libéral, donc nihiliste ?
C'est tout un travail de rééducation des masses sur des principes altruistes qu'il faudrait entreprendre, et de tels projets collectifs aboutissent le plus souvent sur des génocides, car on ne rééduque pas facilement la nature humaine surtout lorsqu'elle a été façonnée par 300 ans d'idéologie libérale, qui trouve sa pleine maturité d'ailleurs seulement de nos jours au point que toute critique ou remise en question du système vous voue à l’excommunication du genre humain.
Le genre humain est pris dans une chaîne de causalité qui le dépasse, et ne peut pas rompre brutalement avec des principes qui font l'apologie de l'égoïsme et du chacun pour soi, sans avoir conscience d’ailleurs que les fondations pour chacun d'entre nous, condition de notre survie individuelle, se basent forcément sur des principes autres qu'individualistes c'est-à-dire ceux du libéralisme. Puisque dans cette idéologie, aucune fondation n'est possible autre que solitaire à la manière d'un Robinson, ce qui constitue une contradiction de plus du système, puisque par nature toute fondation se construit dans la relation.
Tous les travaux en éthologie montrent effectivement que l'homme est un animal social qui se construit dans la relation, ce qui est en contradiction totale avec l'idéologie libérale, qui nie et dénigre toute positivité de l'interrelationnel et cherche toujours plus à atomiser les peuples. Atomisation de l'individu isolé au sein d'une collectivité que plus rien ne relie, et dont le seul souci individualiste est la quête de la jouissance personnelle en guise de salut.
La première relation est généralement celle de la mère à son nourrisson. Si à leur tour les femmes occidentales adoptent les principes libéraux dans la procréation et la façon de prendre soin de leur progéniture (l'extension du domaine de la lutte à la sexualité et la procréation, et même aux soins apportés aux enfants), alors oui comment s'étonner que le taux de natalité des femmes blanches soit aussi faible, et qu'elles prennent aussi mal soin de leurs enfants ? C'est la première cause et sans doute la cause définitive du déclin irréversible de notre civilisation : « fin de race » pourrait-on dire péjorativement pour décrire ce processus d'autodestruction.

Non la nature humaine ne change pas, je suis d'accord.
L'Homme mis dans l'incapacité de croire et d'espérer s'en trouve amputé de sa condition humaine, immergé en paradigme libéral mortifère, nihiliste et sans perspectives autres que sa propre autodestruction en tant que civilisation, logiquement inévitable, puisqu'une croissance infinie dans un monde fini, est une idée qui ne tient pas debout rationnellement.
La question est de savoir si l'égoïsme et la vanité personnelle sont les seuls principes fondateurs qui structurent notre équilibre psychologique, sont-ce des lois irréfragables de la nature humaine ? Ou bien s'agit-il d'un long embrigadement qui remonte aux principes du libéralisme tels qu'énoncés par ses glorieux fondateurs, puis thuriféraires ? Un peu des deux sans doute, d'autant plus que toute contestation du système vous place aussitôt en marge du genre humain, en plein bannissement. Mais je ne veux pas laisser à l'humanité le droit de se suicider, je veux essayer de résister, même à contre courant.
Dans la doctrine libérale est évoqué un rapport de soi à soi purement individualiste, autarcique, délié, au sens péjoratif de ces termes (car ce rapport narcissique, égocentrique et sans relation, peut déboucher sur la désocialisation et l'aliénation), alors que l'homme animal social ne peut véritablement accéder à l'autonomie que si il prend en compte la partie intersubjective de sa nature, la part primordiale constituée par la relation et la réciprocité dans sa structure mentale, et ce sont bien les religions qui prenaient en compte cette dimension, certes souvent au détriment de la liberté. Mais quelle « liberté » ?
Le libéralisme part bien de la notion de liberté, mais qu'il développe d'une telle façon que cela a pour conséquence de la nier : aujourd'hui dans l'enrichissement outrancier d'une infime minorité de la population qui exerce une forme de tyrannie par l'argent sur le reste de la population. Mais aussi au niveau intime : la nature humaine est amputée par la logique économique libérale, où les rapports humains ne sont pas souverains mais conditionnés par des logiques marchandes, jusque dans l'intimité familiale (et je suis particulièrement bien placé pour le savoir...). Il suffit que les gens ne soient plus reliés entre eux par aucune religion ou idéologie. Il suffit de faire constamment la promotion de la liberté et du bien-être pour en réalité aboutir à l'effet parfaitement contraire : la privation de liberté et le mal-être généralisé au sein de la société, mais soignés par des psychiatres et des médicaments. La « liberté » du libéralisme est en réalité un conditionnement qui aboutit globalement à une privation de liberté. Autre aspect : la « liberté » du libéralisme délie, donc elle aliène.

Il est possible que si les musulmans se sentaient souverains, ils seraient plus miséricordieux, mais comme ils se sentent éternellement humiliés par le monde occidental depuis les Croisades, et malgré Saladin, puis les tentatives de Soliman pour conquérir l'Europe, ils sont aigris et frustrés par rapport aux promesses que leur tenait leur religion de conquête. Mais ils n'ont abandonné aucun de leurs objectifs de suprématie mondiale, et l'on pourrait dire qu'aujourd'hui leur tour est peut-être venu et qu'ils aperçoivent enfin de bout du tunnel. Reste à savoir si leur victoire possible mais pas absolument certaine aujourd'hui, les rendra tout à fait miséricordieux et sans désir de vengeance, surtout à l'égard des juifs...

Quand je m'exprime je peux paraître souvent ironique voire cynique et je sais que c'est une forme de faiblesse mais en réalité il n'en est rien, je serais plutôt une sorte de pessimiste incurable mais avec l'espoir d'une alternative socialiste et anarchiste au libéralisme et à ses maux. J'évoque avec ce qui peut être pris pour une forme d'enthousiasme mais très critique cependant, à la manière un peu d'un Houellebecq finalement, l'hypothèse d'une hégémonie musulmane en Europe (on ne sait pas comment cela se passera et si cela se passe, de façon pacifique ou sanglante et tragique ?) ; mais il faut bien reconnaître aussi que la coexistence juif-chrétien, ne fut pas toujours de tout repos, et que la culture européenne est imprégnée d'antisémitisme, malgré toutes les tentatives contemporaines de réécriture de l'histoire des idées occidentale, tentatives qui sont autant de conséquences du traumatisme post-Shoah chez les populations juives et chrétiennes, mais pas dans le monde musulman. Au point que la plupart des musulmans ne veulent pas en entendre parler et que cela constitue pour eux une forme de complot destiné à les affaiblir par un sentiment de culpabilité qu'ils ne veulent pas porter, à la différence des chrétiens d'origine, même si cette origine commune chez la plupart des Occidentaux s'est diluée dans les sables de l'athéisme et de la laïcité. On garde toujours une trace d'une héritage qui peut remonter en arrière à plusieurs générations, et que l'on croit entièrement révolu, et cet héritage, surtout chez les catholiques, c'est un sentiment de culpabilité.

Enfin pour finir il n'y a pas de différences de nature entre juifs, chrétiens et musulmans, mais des différences de culture liés à des histoires contingentes différentes, alors oui on peut dire que le peuple juif a été mis en situation de comprendre pour assurer sa survie davantage que les croyants chrétiens ou musulmans, qui se plient ou se soumettent davantage au dogme.
Mais il ne s'agit pas d'une différence de nature, où l'on considérerait qu'un peuple a été plus favorisé que les autres peuples par nature, que cela repose sur une justification religieuse, génétique, ou idéologique chez un penseur comme BHL. Chez ce dernier il me semble, la science ou l'idéologie finalement est au service de la religion, éventuellement pour légitimer la supériorité d'un peuple ou d'une religion sur les autres : en cela oui, la nature humaine ne change pas !

mardi 12 juin 2018

Médine au Bataclan



À propos du populisme aujourd'hui en France. La composante populaire de la France n'est plus que marginalement de tradition catholique, et plutôt d'obédience musulmane, et chez certains de façon virulente, à travers le radicalisme. Ce remplacement progressif d'une tradition populaire par une autre, ce remplacement d'un socle catholique et blanc, par un socle musulman de composante essentiellement arabe et noire, constitue aujourd'hui la question la plus épineuse qui se pose au sein de la société française et plus généralement européenne, car l'aspect virulent de cette nouvelle tradition populaire est loin d'être inoffensif, et entraîne des mutations au sein de l'école, du monde du travail, du sport même (y-a-t-il encore un seul blanc dans le sport populaire par excellence que constitue le football en France? oui mais trois ou quatre sur vingt-trois) et fait même des victimes innocentes ou non, à travers des attentats tantôt ciblés, tantôt aveugles.
Certains accompagnent idéologiquement ce remplacement et l'appelle de leurs vœux, à l'extrême gauche par haine du patriarcat et de ce qu'a pu représenter le mâle blanc dans l'oppression des peuples de la Terre, par progressisme certes, et par solidarité avec la nouvelle composante populaire de la France. Sans réfléchir d'ailleurs au fait que la majorité des mâles blancs fut exploitée de tout temps, tantôt par l'aristocratie, tantôt par la bourgeoisie.
Je ne vois donc en guise d'avenir que la coexistence d'un système libéral, mis en place par les possédants libéraux, et d'un mode de vie musulman forcément, puisque la plupart des Européens ont abandonné le leur ainsi que toute notion d'appartenance culturelle, sous l'influence notamment de l'industrie du divertissement.
Pour l'intelligentsia gauchiste, Médine est exemplaire à double titre, c'est un homme du peuple et un descendant d'opprimés, qu'il convient de défendre contre les attaques de ce qu'elle nomme la fachosphère, en y incluant Causeur.

L'extrême gauche est-elle l'idiot utile du libéralisme ?



Le libéral : « Je vous ai demandé de répondre aux questions que je vous ai posées plus haut, vous refusez. Restez donc dans votre petit confort intellectuel et arrêtez de m'importuner, nous ne parlons pas la même langue.
"la généralisation du chacun pour soi et la guerre de tous contre tous" Essayez de reprendre l'histoire du communisme, là où il a été mis en place, vous serez surpris par les similitudes... »

« Si je vous ai répondu sur l'encouragement des monopoles, et l'encouragement à construire des fortunes colossales basées sur les nouvelles technologies comme les GAFA, c'est du libéralisme.
Le train de vie de l'Etat, on s'en fout, c'est peanuts, je sais cela produit une image d'autorité surannée et que cela constitue un archaïsme bien hexagonal que vous n'aimez pas (mais que voulez-vous les Britanniques ont bien leur Monarchie à entretenir qui leur coûte une fortune ! Nous, nous avons notre République héritée d'un mouvement historique prestigieux : la Révolution française, dont les contribuables paient le folklore), mais alors seriez vous libertarien comme Jeff Bezos (votre modèle ?) ?
Sur la réduction des impôts et des taxes : si l'on supprimait ou réduisait de façon drastique les aides sociales, et les hôpitaux ainsi que les écoles que cela sert à entretenir, ce serait la guerre civile. Mais d'ailleurs les hôpitaux sont déjà gérés de plus en plus comme des entreprises, dans un souci de rentabilité, et le personnel soignant s'en plaint, car il ne peut plus faire correctement son job qui est de soigner. Le personnel soignant tombe souvent malade de surmenage, et des malades ne peuvent pas soigner des malades.
La corruption, oui c'est une conséquence du libéralisme, dans un souci de performance les acteurs économiques sont près à tout, citons l'exemple du sport dénaturé par la course à la performance qui est une surenchère, et gangrené par la corruption et le dopage. Et bien dans le monde de l'entreprise c'est à peu près la même chose, les cadres dirigeants parfois se "dopent" et trichent pour obtenir de meilleurs résultats : c'est de la corruption. Parfois ils se dopent même au sens propre du terme, notamment à la cocaïne (mais depuis ils ont trouvé des produits dopants plus performants). La course effrénée à la performance mène tout droit à la corruption, et c'est une conséquence du libéralisme.
Je ne parlerais pas de capitalisme de connivence selon moi, mais de vraie nature du capitalisme. Le capitalisme est comme un jeu de monopoly, une fois que vous avez acquis un monopole, vous êtes indétrônable, c'est comme ça. Il est évident que les richissimes, les possédants font tout faire pour éviter la constituion de nouveaux monopoles qui les mettraient en danger, et ils vont acheter la connivence des dirigeants avec éventuellement de l'argent (corruption), pour l'attribution de nouveaux marchés. Dans un système libéral ce sont les possédants qui mènent la danse et les dirirgeants sont leurs marionettes. Le libéralisme a généré des régimes politiques oligarchiques, sous couvert de démocratie et de droits de l'homme, nous nous payons de mots. Le régime politique russe que nous qualifions d'oligarchique est un nain comparé aux oligarchies qui se sont constituées dans les pays occidentaux.
La société française est malsaine à cause du libéralisme, les femmes dans le monde du travail sont incitées à se comporter comme des hommes agressifs privées d'émotions, de sentiments et surtout de compassion. Comment voulez-vous que les générations se reproduisent dans ces conditions ? D'une part les "executive women" ou simples salariées n'ont plus le temps de faire des enfants et encore moins de s'en occuper correctement : le taux de natalité des femmes blanches en France est compensé par celui des femmes musulmanes, ce qui donne une impression de renouvellement des générations à l'échelle nationale, en trompe l'oeil, en réalité c'est la composante musulmane de la population qui prolifère. Mais comme toute statistique ethnique est interdite en France, les chiffres sont tus. Mais moi qui travaille sur le terrain, je vois bien la mutation du visage de la France.
Enfi
n l'immigration musulmane qui bénéficie des largesses de l'Etat, d'une idéologie antiraciste qui l'avantage, et de beaucoup d'aides sociales, prolifère pendant ce temps là, doit se gausser de notre naïveté intrinsèque, et de nos disputes stériles qui nous divisent. »

Le libéral : « La corruption, mon cher, c'est la conséquence première du pouvoir. Plus les fonctionnaires et les élus ont du pouvoir (non ou mal contrôlé), plus ils vont être tentés par la corruption. Ce sont eux qui demandent leur dû de la part des membres de la société, pas l'inverse.
Les hôpitaux? C'est une blague! C'est l'explosion du personnel administratif (non soignant) qui plombe les comptes et ne laisse pas le personnel soignant faire son job correctement, par manque de ressources. Pas de bol, je connais la situation de l'intérieur...Le libéralisme prône un Etat limité à ses fonctions régaliennes - sécurité, justice, diplomatie. Tout le contraire de ce que vous avancez. Adam Smith, vous en connaissez seulement le nom... Quant à Jeff Bezos, ce n'est pas mon problème. »

« Pour ce qui est du communisme qu'il est de bon ton de brandir comme un épouvantail au même titre que le nazisme, concernant les horreurs suscitées.
Socialisme peut rimer davantage avec démocratie que le libéralisme, et ne rime pas forcément avec despotisme ou étatisme. Milton Friedman affirme : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »... A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible selon Chomsky... La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Chomsky explique que dans son département universitaire quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais qu'on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques. L’esprit qui anime la communauté académique explique Chomsky, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.
La première chose que Lénine et Trotski ont détruit, sitôt après la révolution d’Octobre, ce sont les soviets, les conseils ouvriers et toutes les institutions démocratiques. Lénine et Trotski ont été à cet égard les pires ennemis du socialisme au XXe siècle. En tant que marxistes orthodoxes, ils ont estimé qu’une société retardataire comme la Russie de leur époque ne pouvait pas passer directement au socialisme avant d’être précipitée de force dans l’industrialisation.
En 1989, au moment de l’effondrement du système communiste, certains socialistes authentiques ont pensé que cet effondrement représentait, paradoxalement, une victoire pour le socialisme. Car le socialisme implique au minimum, le contrôle démocratique de la production, des échanges et des autres dimensions de l’existence humaine.
Toutefois, les deux principaux systèmes de propagande se sont accordés pour dire que le système tyrannique institué par Lénine et Trotski, puis transformé en monstruosité politique par Staline, était le « socialisme ». Les dirigeants occidentaux ne pouvaient qu’être enchantés par cet usage absurde et scandaleux du terme, qui leur a permis pendant des décennies de diffamer le socialisme authentique.
Avec un enthousiasme identique, mais de sens contraire, le système de propagande soviétique a tenté d’exploiter à son profit la sympathie et l’engagement que suscitaient pour beaucoup de travailleurs les idéaux socialistes authentiques.
Inutile de se répandre alors sur toutes les horreurs qu'ont pu susciter le « communisme » de Russie et de Chine dont je ne nie pas la réalité atroce, ce n'était pas le socialisme authentique. »

Le libéral : « "ce n'était pas le socialisme authentique"
Sauf que ça a été ça strictement à chaque fois que cela a été tenté. Laissez tomber, vous êtes juste aveugle. Prendre un communiste pour défendre le communisme, quoi de plus naturel... »

« La tendance extrême du libéralisme que vous prônez est le libertarianisme, où l'Etat régalien en dernier ressort ne serait plus dévolu qu'à la défense du droit inaliénable et sacré à la propriété privée. Tout le reste de l'espace public pouvant être livré au chaos le plus total. Qu'importe la populace, si les richissimes peuvent pratiquer entre eux l'endogamie d'éducation et culturelle.
Vous devriez vous intéresser à Jeff Bezos, qui avec quand même 138,8 milliards de dollars de capital (cela augmente d'environ un milliard toutes les semaines), se définit lui-même comme un libertarien, c'est-à-dire comme un anarchiste certes capitaliste mais qui « milite » (la mot militant renvoie à un imaginaire propre aux contestations étudiantes des années 60/70) pour la suppression de toute contrainte étatique.
Alors certes le monde capitaliste produit beaucoup de richesses et c'est une vertu (même si elle devrait être régulée, car elle met souvent en péril les équilibres anthropologiques et environnementaux), mais si elles ne vont que dans les poches des richissimes, cela lèse les citoyens et finalement ce n'est pas conforme à l'intérêt général, pourtant cher aux premiers théoriciens du libéralisme politique.
Je crois que les premiers théoriciens du libéralisme n'avait pas saisi la contradiction qui existe entre un système capitaliste de production reposant sur la croissance, l'innovation et la baisse des dépenses publiques, et la notion d'intérêt général. L'intérêt général d'un pays, ce n'est pas qu'une poignée de richissimes se goinfrent outrageusement, grâce certes à leur esprit d'innovation "récompensé", et que la majorité de la population périclite. Non la notion d'intérêt général c'est que les richesses soient plus équitablement redistribuées, cela a pour nom harmonie. Mais cela est incompatible avec le système capitalistique de production, alors il faut réformer le système, par esprit de justice, mais aussi dans l'idée de maintenir les équilibres anthropologiques (comme celui d'une nation comme la France qui perd tout ses repères sous le poids d'une immigration excessive au fond voulue et encouragée par les logiques du libre marché), et environnementaux : toujours au nom de l'harmonie.
En 2017, Bernard Arnault a gagné presque 3 millions d'euros… par heure, et vous autres libéraux pinaillaient sans cesse sur les économies à faire dans la fonction publique... Mais pour faire quoi ? Pour favoriser l'innovation afin que quelques happy few créent à leur tour de nouveaux monopoles ? Je ne dis pas que l'innovation ne comporte pas des aspects vertueux, mais dans ce cas l'éducation aussi, pour donner à tous la même chance au départ d'être mis en capacité d'innover. Liberté d'innover certes, mais au sein d'un système plus harmonieux que le nôtre qui génère tant d'injustices et de déséquilibres, tant de laideur et de violences. »

Le libéral : « Entre temps, Mélenchon promeut vos idées, mais seulement pour les autres, car lui ne se gêne pas de faire toutes les manipulations financières que la loi (bien faite) lui permettent pour accroître sa fortune personnelle à partir d'argent public. Belle solidarité dans les faits, rien à dire. Car la "solidarité" dont vous parlez se limite à ça, et à l'arrosage électoral qui permet à ces zigotos de continuer à nous voler... »

« « Prendre un communiste pour défendre le communisme, quoi de plus naturel... » si vous voulez parler de moi, je ne suis pas communiste, au sens où je serais un adepte de l'œuvre de Marx, son œuvre est nécessaire et utile mais pas exclusive, ce qui constitue un défaut du communisme par exclusion de tout autre pensée socialiste, je m'efforce d'être très pluraliste et multiple (polythéiste) et pas du tout monoidéique, monolithique (monothéiste), me référant à un seul système de pensée.
De plus mon discours virulent face à la destruction d'un équilibre anthropologique comme celui de la France sous les coups de boutoir d'une immigration musulmane massive et offensive ne me range pas à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Je me définirais comme un « socialiste populiste » très méfiant vis-à-vis de la religion musulmane, attaché cependant aux traditions ancestrales y compris d'origine religieuse, qui ne sont pas incompatibles avec le socialisme, et avec des éléments de défense du vieux peuple de France de souche, y compris chez Zemmour, qui est un visionnaire sur bien des points très pertinent. Je ne prendrai pas la défense des musulmans en prétendant qu'ils sont les damnés de la terre et qu'ils constituent le nouveau prolétariat mondial. Si ils veulent accéder à l'émancipation, les musulmans auront le devoir de se libérer du joug de l'islam qui devra faire son aggiornamento sur les aspects les plus violents de son message, en même temps qu'ils devront se libérer de l'exploitation capitaliste, double injonction très difficile à réaliser. L'exploitation capitaliste leur fait souvent confondre leurs intérêts avec celui du radicalisme religieux, or le radicalisme ne libère pas mais opprime.
Quant à la notion de populisme sur laquelle vous allez vous ruer pour me disqualifier, je vous répondrai ceci : Oui on a fait du terme populisme un terme péjoratif, il ne fut pas toujours historiquement. Le mot « fascisme » est presque passé de mode, c’est le terme « populisme » qui stigmatise aujourd’hui l’adversaire à abattre. Quant au sens originel du mot « populisme », il désignait d’abord, sous la Russie tsariste, ce courant longtemps majoritaire du mouvement socialiste, qui soutenait, contre la doxa social-démocrate traditionnelle, que paysans, artisans et petits entrepreneurs avaient, en tant que tels, toute leur place dans une économie socialiste développée (ce qui conduisait à remettre en question l’idée d’une collectivisation intégrale de l’agriculture, tout comme le futur culte léniniste de la grande industrie, du système Taylor et de la croissance illimitée). Cette falsification du sens premier du mot « populisme » est d’ailleurs relativement récente (presque personne n’aurait ainsi songé, en Mai 68, à voir dans ce terme un quasi-synonyme de fascisme !). Elle remonte pour l’essentiel au début des années quatre-vingt, c’est-à-dire au moment précis où allait définitivement triompher dans tous les médias officiels le langage du néolibéralisme (souvenons-nous ici du rôle décisif joué en 1984 par l’émission « Vive la crise ! » sous l’impulsion majeure de Laurent Joffrin). Cela dit, il semble que cette manipulation lexicale soit aujourd’hui en train de perdre une partie de son efficacité (le parti Podemos ayant beaucoup contribué à réhabiliter le sens véritable du mot « populisme »). Mais même si tel était le cas, on peut faire confiance aux évangélistes du système, et donc à tous les Jean-Michel Aphatie du monde, pour inventer aussitôt le nouveau concept qui permettra de diaboliser de façon tout aussi efficace toute remise en question du système libéral. »

Macron est-il l'héritier d'Adam Smith ?



« Depuis 1940 on sait ce que valent les Français, quand le pli est pris d'un comportement lâche et veule, quand le pli est pris entre Français d'être pour autrui constamment un traître par jalousie et envie, quand le pli est pris de la délation pour dénoncer son voisin, malgré le général de Gaulle pour essayer de réconcilier les Français, non rien à faire la passion de se déchirer entre soi est plus forte que de faire face à l'adversité. Pourtant toutes les études le montrent, dans 40 ans tout au plus, la majorité de la population sera musulmane en France. Mais je sais aussi que la majorité des Français de gôche voudraient être noirs, par expiation de nos crimes esclavagistes et coloniaux. Les Français ne s'aiment plus, mais alors plus du tout, et par haine de soi, ils préfèrent détruire leur pays et le livrer aux musulmans. Après si l'on prend du recul, et si l'on fait preuve d'impartialité, oui les musulmans sont aussi dignes d'appartenir à l'humanité que les Français de souche.
C'est selon moi l'idéologie libérale qui fait entrer les musulmans en France. Les possédants et les dirigeants à leur service sont aveuglés par le profit, l'argent n'a pas d'odeur et pas de couleur de peau, l'argent fluidifie les échanges, brise les frontières. L'extrême-gauche obsédée par l'internationalisme et le libéralisme nomade ont pas mal de points communs finalement... C'est le libéralisme nomade, le libéralisme du portefeuille qui fait entrer les musulmans en France, et c'est la gauche de l'internationalisme qui les éduque, les soigne, les nourrit, les habille etc. Il y a collusion, il y a convergence des luttes entre le libéralisme et l'extrême gauche. C'est pour cela que le libéralisme a encore de très beaux jours devant lui. »

Le libéral : « Désolé, ça fait mal aux yeux... Tout allait bien, jusqu'à ce que le mot "libéralisme" vienne inonder votre texte. Pourquoi donc employer leur vocabulaire? On se dirige tout droit vers 1984, à ce que je vois... Les réglementations à outrance, "libéralisme"? L'encouragement des monopoles, "libéralisme"? La corruption, "libéralisme"? Le capitalisme de connivence, de manière plus générale, "libéralisme"? Non, désolé, c'est tout le contraire. Et l'extrême gauche se gausse de cette perte de repères qu'elle a savamment mis en place. Gramsci avait raison. »

L'humaniste : « 1984 c'est plutôt en Chine qu'ils y arrivent avec leur système d'espionnage informatique généralisé et leur notation des personnes individuellement qui leurs ouvre des droit différents selon la note. Un cauchemar en passe de devenir réel sous peu.
Mais "l'économie socialiste de marché" est-elle libérale ? »

Le libéral : « Je ne sais pas trop pour la Chine, l'évolution là-bas m'inquiète beaucoup, mais je n'ai pas assez d'informations pour me faire une idée plus précise.
1984 ne parle pas seulement de surveillance généralisée, il est aussi question de destruction du langage, de perte des repères, de réécrire (continuellement) l'histoire...
C'est vrai que "socialisme" et "libéralisme" sont plutôt contradictoires, comme termes... »

« En évoquant Gramsci, vous voulez peut-être parler de superstition populaire en guise de critique du libéralisme. C'est vrai aussi que notre société est très socialiste, très solidaire, et que rien n'est corrompu par l'argent, et qu'il s'agit d'une superstition plus que d'une réalité : je suis ironique. L'extrême de gauche a tort de prendre pour cible le "peuple" blanc de souche et des zones périphériques, ce faisant elle est de fait l'alliée objective du libéralisme libertaire décomplexé incarné par Macron. »

Le libéral : « Faites au moins l'effort de répondre à mes questions, vous verrez...
Macron, "libéral"... Il a pris des libertés avec tout, si c'est ce que vous voulez dire, là nous sommes d'accord. Mais il n'a pas réduit les réglementations, il n'a pas réduit les impôts et les taxes, il n'a pas réduit le train de vie de l'Etat. Alors, il est où, son "libéralisme"? Car il se cache vachement bien, pour l'instant...
Vous faites confusion en croyant que "libéralisme" soit le contraire de "solidarité". Notre société est solidaire, certes, c'est à dire que nous sommes solidaires avec les puissants pour couvrir les pertes générées par leurs conneries. Mais lorsqu'ils gagnent des sous (voir, par exemple, les banques renflouées lors de la crise avec de l'argent public), c'est pour leur pomme. Des gains privatisés et des risques mutualisés, c'est ça leur devise. Rien de "libéral" là-dedans, désolé. »

L'ultra libéral : « Je m'adresse au libéral, pourquoi dites-vous toujours n'importe quoi ? Le sauvetage des banques c'est peut être la seule action que je mettrais au crédit de Sarkozy. D'abord parce qu'il ne les a pas renflouées, mais il leur a prêté, avec de beaux intérêts, de quoi ne pas sombrer et avec elles nos économies. J'en ai un peu alors je dis merci Sarko. Si quelqu'un a "gagné des sous", c'est l'Etat et l'Etat c'est nous.
Quant à la solidarité, il n'y a pas plus solidaire que la France. Mais pas avec les puissants comme vous le dites en reprenant une vieille rengaine populisto-frontiste (ouh les vilaines zélites). Avec les pauvres. La France qui détient 1% de la population humaine et 4% du PIB mondial, se situe au premier rang mondial (ou dispute ce titre avec le Danemark) en ce qui concerne la part de sa richesse nationale affectée à la protection sociale. Ces transferts correspondent à 33 % du PIB Français et 15 % des dépenses sociales mondiales. Alors basta deconnato comme on dit chez moi. »

« Nous n'avons pas la même définition du libéralisme, pour moi c'est une doctrine qui prend naissance au XVIIIème siècle, et qui trouve sa quintessence avec Adam Smith. Adam Smith avait déjà l'intuition au sein de la première révolution industrielle dans son pays, que l'économie s'articulerait autour des principes de croissance, d'innovation et de baisse des dépenses publiques. Bien sûr nous pourrions être encore plus "libéraux" et supprimer totalement toutes les aides sociales, mais au risque de provoquer une guerre civile. L'économie libérale favorise la création de monopoles comme celui d'un Jeff Bezos qui capitalise à lui seul 140 milliards de dollars. L'économie libérale est comme un jeu de monopoly qui favorise la créations de fortunes colossales qui se juxtaposent à de l'extrême pauvreté dans le monde, à l'opposé de l'idéal socialiste qui prône une forme de solidarité et d'équité. L'Etat providence était trop social pour les libéraux pur jus, cela générait en outre trop de libertés dans la société pour contester le système dans les années 60/70, alors le libéralisme aujourd'hui nous pousse à jouir certes mais dans un cadre très étroit, et aussitôt qu'on sort des rails du conformisme (jouis comme on te dit de jouir) on est puni. Jouir et punir, c'est le paradoxe de la société libérale actuelle, alors qu'en mai 68 il s'agissait de jouir sans entraves, sans l'idée de la punition, puisqu'il était interdit d'interdire (mais le mouvement qui pouvait avoir des composantes anarchistes a totalement été récupéré par ce qu'a de libertaire aujourd'hui, le libéralisme de Macron). Après que vous même vous n'arriviez pas à vous enrichir assez et que vous vous sentiez entravé par des règlements obsolètes et archaïques, peut-être, mais songez à tous ceux qui envieraient votre situation de privilégié je n'en doute pas. »

Le libéral : « "Baisse des dépenses publiques" ??? Vous vous foutez du monde ?? Nous sommes les champions de monde de la dépense publique !!!! Biberonnés au pognon de l'Etat et quel que soit le parti au pouvoir, tout le monde en veut de l'alloc, de la subvention, de l'aide. Et les blancs bien plus que les noirs pour reprendre la délicate image bennasarienne. En attendant les pires, la FI ou le FN.
Macron a intérêt à mettre le turbo sur les économies et le peu qu'il fait le classe déjà dans les "ultra-libéraux" ?? Je rirais si je n'en pleurais pas.
L'Etat providence a failli, misérablement. On le paye à crédit mon pauvre vieux, sur le dos de nos gosses.
Par curiosité pure, qui vous punit ?? »

« L'innovation se nourrit de la baisse de la dépense publique. Pour innover il faut dépenser moins et faire des réformes, toujours sur le dos des travailleurs et toujours en faveur du capital, car ce sont dit-on les "premiers de cordée" qui favorisent l'innovation. Pour le dire autrement enrichissez toujours plus les riches, ils investiront dans l'économie pour innover et créer de la richesse, et aussi l'idée que par ruissellement un peu de cette richesse se répandra sur les classes les plus défavorisées. Connaissant la nature humaine je sais que c'est une position absurde, et que cela génère chez certains esprits tordus, et notamment chez le plus riche d'entres eux Jeff Bezos, des idées libertariennes, qui voudrait voir réduit à portion congrue la part de l'Etat, à ses rôles les plus minimes, coercitifs et répressifs, de justice et surtout de police, tout le reste pouvant être privatisé, y compris et surtout l'école, bien entendu, pour que se reproduise le système tel quel et son endogamie constitutive entre riches, sans voir d'ailleurs que l'idée d'une croissance infinie dans un monde fini constitue un paradoxe insoluble. Quid des équilibres anthropologique et environnementaux ?
Mais sur les commentaires du journal Causeur, il y a beaucoup de gens qui travaillent en libéral, qui gagnent beaucoup d'argent mais pas assez à leur goût, évidemment si vous vous comparez à Jeff Bezos, vous êtes un misérable. Mais vous devez peser dix fois le smic au moins, n'est-ce pas une consolation, et une forme de punition par l'argent que vous faites subir à des populations qui peinent à boucler les fins de mois, et même à payer leur essence pour se rendre à leur boulot ? Cela pèse sur les simples salariés que nous sommes, et les petit-bourgeois aiment se punir les uns les autres, se mettre des limites mesquines, par jalousie et envie des quelques uns qui seraient susceptible de sortir du lot commun de médiocrité et de bêtise crasse. Croyez-moi, si vous êtes un grand bourgeois libéral, je vous envie, si vous pouviez ressentir un seul instant le niveau d'imbécilité et de frustration de la petite bourgeoisie européenne, vous sauriez ce que le mot punition (d'appartenir à cette classe), veut dire... »

Le libéral : « Vous avez lu Adam Smith, pour arriver à la conclusion que Macron est libéral ET libertaire. Désolé, je ne peux rien pour vous... »

« Oui Macron est libéral libertaire, et la finalité de nos sociétés est d'en vouloir toujours plus, au niveau des sous. Par manque d'imagination Macron conseille à la jeunesse de rêver de vouloir devenir milliardaire, et en même temps il commémore mai 68 en se faisant le complice de Goupil et Cohn Bendit dans un documentaire qui voulait vanter l'apport de mai 68 dans la société actuelle.
Non, non, il faudrait se réunir autour d'autre chose que la commémoration de mai 68 par de vieux croutons d'origine bourgeoise nostalgiques et enrichis et aussi autre chose que l'esprit de cupidité. La population française est faite d'atomes explosés qui ne se rencontrent pas, qui n'arrivent pas à se dire ce qu'ils voudraient dire. Et je pense sincèrement que les musulmans doivent bien rigoler en nous voyant nous déchirer, et sont à peu près sûrs que nous nous décomposerons sans même qu'il y ait besoin de faire usage outre mesure de la violence (un peu quand même). Leur taux de natalité prolifique et les vagues de migrants, de réfugiés et de demandeurs d'asiles leur livreront tôt ou tard le pouvoir économique et politique, ils deviendront des dirigeants et enfin des possédants, et à la fin, c'est inéluctable, ils posséderont la France, et très certainement toute l'Europe.
Tout cela parce que nous n'avons pas su nous unir, puisque si vous aviez lu attentivement les premiers théoriciens libéraux, vous sauriez que c'est une doctrine qui prêche la division et l'atomisation des citoyens et surtout des travailleurs (la suppression des corporations), au nom de l'intérêt général. Et effectivement l'on voit bien aujourd'hui ce qu'il en est advenu de l'intérêt général, c'est la généralisation du chacun pour soi et la guerre de tous contre tous, dans l'esprit des premiers penseurs libéraux pour lutter contre les guerres de religion qui faisaient encore des ravages en ce temps là (on peut au moins leur accorder le crédit d'une bonne intention, à l'origine)... Pendant ce temps là, il y en a qui ont encore une religion vivante, qui leur enjoint de procréer coûte que coûte, suivez mon regard... »

mercredi 6 juin 2018

L'avenir en Europe c'est l'islam



« Il semble qu'un peu plus de un million de maghrébins aient été recensés à la fin de 1979. Ces personnes ont ensuite bénéficié du regroupement familial et fait venir leurs femmes et enfants en France quand ils en avaient. Leurs enfants ont ensuite fait des enfants et sont eux-mêmes devenus grand parents, si bien que leurs descendants sont comptabilisés aujourd'hui comme des Français au carré. Ils sont musulmans, mais sous les radars statistiques. »
On va être « remplacés », cela ne fait plus aucun doute.
Je ne dis pas que cela sera mal, ou que cela sera bien. Je dis simplement que cela sera fort différent et que nécessairement cela aura de l’influence sur le système politique. Et donc, dans 40 ans au plus tard, il est à peu près certain que la majorité de la population sera d’origine musulmane, en Autriche, en Allemagne, en Espagne, en Italie, en Belgique, en Hollande. Encore une fois, il ne s’agit pas de prédictions mais de calculs et je ne fais même pas appel à l’arrivée de nouveaux immigrants. Je verrai sans doute à peine ce basculement, mais mes enfants le verront sans doute et certainement mes petits-enfants. Ce qui est arrivé à l’Espagne ou à l’Asie mineure aux Xe et XIe siècles va arriver à l’Europe au XXIe siècle, c’est une certitude.
Cette fois ça y est, on y est. L'Europe va totalement s'islamiser... et avec la complicité de nos dirigeants.

Les Juifs ont bien coexisté pendant des siècles avec les musulmans en Afrique du nord notamment, les séfarades, cela ne se passait finalement pas trop mal, non ?
C'est en Europe avec Hitler que les Juifs ont été les plus maltraités, pas par les musulmans finalement. Alors pourquoi les Juifs tiennent-ils tant à la civilisation européenne, une civilisation qui leur a fait tant de mal ? Et pourquoi ne se rangent ils pas sous l'autorité d'une influence musulmane ? À cause de l'existence d'Israël ?
L'avenir c'est l'Islam, car les Européens n'ont aucune valeur à apporter, hormis celles du système libéral mis en place par les possédants qui fait fi de toute culture particulière. Et finalement le système mis en place par les possédants peut très bien coexister avec l'islam. Il n'y a pas une autre culture d'origine religieuse ou totalement sécularisée qui pourrait finalement contrebalancer l'influence musulmane en Europe. Ce n'est pas l'islam qui a finalement détruit la culture européenne religieuse puis sécularisée, mais c'est notre propre système libéral, mis en place par des possédants généralement issus de la bourgeoisie.

Mais les possédants et les dirigeants sont je le crois parfaitement au courant de ce « remplacement » inéluctable, et ils s'en foutent royalement. Leur seul problème est de maintenir le système en place, peu importe l'origine de la population qui l'alimente et le fait tourner. « Nous ne sommes pas racistes » diront ces possédants et ces dirigeants, et du reste ils voient très bien que même dans les pays les plus archaïques d'un point de vue religieux comme l'Arabie Saoudite, le système capitaliste se porte très bien.

L'aristocratie était un peu plus patriotique que la bourgeoisie. Les bourgeois sont des foutriquets : tant que le système leur permet de générer des bénéfice, ils n'ont aucun sentiment d'appartenance culturelle et encore moins patriotique, du reste sous leur action, tout trace de culture particulière a pratiquement disparu de la surface de la Terre. La bourgeoisie a détruit tous les équilibres anthropologiques à travers le monde. Les possédants pensent qu'ils viendront à bout de l'islam ou tout du moins que le capitalisme et l'islam même virulent peuvent coexister. L'Europe va tomber, le plus tôt sera le mieux afin que les gens ouvrent les yeux et choisissent leur camp.

D'ailleurs pourquoi ne pas tout de suite se convertir à l'islam ? Ce sont globalement des gens plus chaleureux et plus enthousiastes que les Européens, ils sont plus jeunes dans leurs têtes, non ?

Je crois que mes filles n'auront pas le choix
Resteront le monde à dominante anglo-saxonne et hispanique en Amérique, et le monde à dominante anglo-saxonne en Australie, et bien sûr tout le monde asiatique sous influence hindouiste ou bouddhiste.
Au niveau familial les musulmans sont bien plus soudés que les Européens « de souche », nous avons ce que nous méritons, d'autant plus que les Européens placent l'estime de soi très haut, et ont une vanité très mal placée comme ma génitrice, et à un degré moindre mon géniteur. Les mères musulmanes estiment leurs enfants envers et contre tout, même si ils sont délinquants ou même commettent des attentats, elles ne les abandonnent jamais.
Ma génitrice par exemple m'a abandonné au niveau de l'estime juste parce que je ne suis devenu qu'un « minable » professeur des écoles. Mais en réalité elle m'avait abandonné dès la naissance : s'agit-il d'une pathologie particulière ou d'une pathologie liée à un phénomène de société et à une génération bien particulière ?
Les femmes occidentales sont devenues bien trop vaniteuses, cela est sans doute un des facteurs de la chute du monde occidental inéluctable. Elles en demandent beaucoup trop aux hommes ou à leurs enfants, sinon elles les quittent ou les abandonnent.
Les musulmans ont encore un papa et une maman, alors que les Européens de souche ont de plus en plus un géniteur et une génitrice, sans que des émotions ou sentiments passent encore entre les générations : « fin de race », diront certains pour s'en lamenter ou s'en réjouir. Quand on fait passer systématiquement sa jouissance personnelle, avant tout intérêt collectif que ce soit sous les atours de la religion, de la morale, ou de la culture concernant cet intérêt collectif, exclusivement ou inclusivement, voilà ce qui ne peut manquer d'arriver.

C'est l'islam qui sera certainement le fer de lance de la conquête spatiale.

Le système libéral a détruit une culture qui fut d'abord très imprégnée d'influence religieuse, en France, catholique. Il aura fallu environ 200 ans pour totalement séculariser la culture en Europe, aujourd'hui il ne s'agit plus de sécularisation, mais de massification. Tous les particularismes sont nivelés pour faire place à une culture de masse en provenance généralement d'Hollywood, ce qu'on appelle l'industrie du divertissement. La « culture » est devenue une industrie qui rapporte beaucoup d'argent, ce qu'elle n'était pas en Europe il y a encore 50 ans, qui laissait la place à des créations originales d'auteurs, et non pas stéréotypées de producteurs industriels de culture de masse. La culture particulière, les particularismes locaux et culturels ou coutumes et traditions propres à chaque nation ou région et qui étaient au fond eux-mêmes les racines et la sève de la grande culture, qui étaient non massifs et non industriels et générait un sentiment d'appartenance pour le peuple qui lui-même alimentait spirituellement l’aristocratie de son enthousiasme, étant en voie de disparaître, cela laisse un boulevard aux populations nouvellement arrivées au sein de populations déculturées par la propagande libérale, justes animés de bons sentiments sécularisés pour les accueillir à bras ouverts, hérités eux-mêmes sans doute d'une vieille tradition chrétienne oubliée et refoulée, mais qui resurgit par le biais de la culpabilité. La bourgeoisie quant à elle méprise le peuple et ne veut pas se laisser « contaminer » par son enthousiasme désintéressé et joyeux qu'elle assimile à de la naïveté et de l'ignorance, elle qui n'aspire qu'à une seule chose, faire des profits.
Certes le libéralisme au fond a coupé la tête de ce qui l'alimentait en sang et en sève, le corps c'est-à-dire le peuple, se faisant en coupant des têtes lors de la Révolution, la bourgeoisie annonçait la couleur, c'est-à-dire au fond une violence inédite dans toute l'histoire de l'humanité. Elle annonçait effectivement que son vrai ennemi n'était pas l'aristocratie mais le peuple, c'est-à-dire son propre corps et son propre sang, qu'elle condamnait à mort, et dont on voit les effets délétères 200 ans après sur une population comme la population française, dont les autochtones sont en voie de remplacement afin de faire fructifier le seul projet de la bourgeoisie qui est de faire du profit et encore plus de profit, sans jamais rien dépenser pour assurer le bien être du corps, voire même la survie du corps, c'est-à-dire en France le peuple de France. Or on sait qu'un esprit sans un corps est condamné à s'éteindre d'une façon ou d'une autre à plus ou moins brève échéance, ce faisant la bourgeoisie et ses valeurs sont en totale contradiction avec toutes les lois de la nature, que l'aristocratie avait au moins le mérite de respecter malgré tous ses abus par ailleurs.
Bref les musulmans ont encore une culture assez peu sécularisée qui leur permet de se développer psychiquement et même physiquement, alors que nous avons en Occident remplacé la culture par un système économique générateur de profits mais qui phagocyte tout, plutôt délétère pour le développement de la culture et de la morale et la transmission d'une génération à l'autre d'un héritage spirituel : les femmes qui travaillent faisant passer leurs ambitions professionnelles avant celles de la reproduction des générations, le taux de fécondité des femmes occidentales n'assurant plus son renouvellement, et les hommes renonçant souvent à leurs responsabilités de pères. Le souci de l'homme moyen c'est d'avoir un job, d'aller bosser et d'avoir suffisamment d'argent sur son compte en banque pour tenir jusqu'à la fin du mois, malgré toutes les sollicitations de la propagande publicitaire qui l'incitent à consommer toujours plus, et non pas la question de savoir si la population d'origine occidentale va être remplacée par une population d'origine musulmane ou non, en Europe.
Je ne vois pour assurer l'avenir, que la coexistence d'un système libéral mis en place par les possédants bourgeois et nihiliste sur le plan culturel, et d'un mode de vie musulman forcément, puisque la plupart des Occidentaux ont abandonné le leur, sous l'influence notamment de l'industrie du divertissement.


lundi 4 juin 2018

Démocratie et liberté



Milton Friedman affirme : « Faire des profits est l’essence même de la démocratie »...
A vrai dire, les deux choses sont tellement contraires qu’il n’y a même pas de commentaire possible selon Chomsky...
La finalité de la démocratie, c’est que les gens puissent décider de leur propre vie et des choix politiques qui les concernent. La réalisation de profits est une pathologie de nos sociétés, adossée à des structures particulières. Dans une société décente, éthique, ce souci du profit serait marginal. Chomsky explique que dans son département universitaire quelques scientifiques travaillent dur pour gagner beaucoup d’argent, mais qu'on les considère un peu comme des marginaux, des gens perturbés, presque des cas pathologiques.
L’esprit qui anime la communauté académique explique Chomsky, c’est plutôt d’essayer de faire des découvertes, à la fois par intérêt intellectuel et pour le bien de tous.

D'un autre côté le libéralisme part bien de la notion de liberté, mais qu'il développe d'une telle façon que cela a pour conséquence de la nier : aujourd'hui dans l'enrichissement outrancier d'une infime minorité de la population qui exerce une forme de tyrannie par l'argent sur le reste de la population. Mais aussi au niveau intime : la nature humaine est amputée par la logique économique libérale, où les rapports humains ne sont plus souverains mais conditionnés par des logiques marchandes jusque dans l'intimité familiale (et je suis particulièrement bien placé pour le savoir...).
Ce qui était la racine du libéralisme, à savoir la liberté, dans les développements modernes du libéralisme aboutit à sa négation. Telle est bien la plus grande critique que l'on puisse faire de cette doctrine, contradictoire dans le long terme sur le plan des conséquences avec ses principes : aliénation et désocialisation des travailleurs. Mais il est vrai que le libéralisme ne se soucie pas du sort des travailleurs et du peuple, c'est une doctrine élitiste conçue pour servir les intérêts de la bourgeoisie uniquement, c'est-à-dire des possédants.
De plus par sa propagande, le système libéral nous conditionne à acquiescer à consentir à son système de domination, ce que Chomsky appelle « la fabrique du consentement ». Le libéralisme ne veut pas de citoyens solidaires, mais des citoyens faussement autonomes, car soumis à une propagande intense et constante, destinée à susciter du désir pour des biens de consommation dont l'obsolescence est programmée, et de la mauvaise conscience vis-à-vis de toute contestation potentielle du système à moins de se couper de tous les réseaux de communication : c'est ce qu'un documentaire diffusé sur Arte a appelé « La fabrique du consentement », tiré du titre éponyme d'un livre de Noam Chomsky.
La « fabrique du consentement » est une expression de l’essayiste américain Walter Lippmann, qui, à partir des années 1920, mettant en doute la capacité de l’homme ordinaire à se déterminer avec sagesse, a proposé que les élites savantes (entendez au service des possédants) « assainissent » l’information avant qu’elle n’atteigne la masse.
Cela entraîne sur chacun sa propre autocensure, "Big Brother" ne nous surveille pas seulement de l'extérieur, il est aussi en chacun de nous. La vraie liberté n'est pas dans le libéralisme qui dans les faits est au fond un système de surveillance et d'autocensure au profit d'une oligarchie de possédants, mais dans la capacité en chacun de nous à ne pas s'autocensurer. On appellera force la souveraineté de chacun par rapport à ce système de domination, on appellera faiblesse, inconscience ou esprit de collaboration, la soumission au système. Cependant les gens souverains se situent plutôt du côté des possédants, que des travailleurs et des exclus du système (chômeurs, malades mentaux...), ils sont souverains et utilisent leur souveraineté pour asservir le peuple, comme au temps de la féodalité finalement, rien n'a réellement changé je pense. Il est évident que le système qui aujourd'hui en France est libéral-libertaire et même pas conservateur, ni même néo-conservateur, encourage la guerre de tous contre tous et les luttes intestines, plutôt qu'une union des opprimés afin de renverser le système. Chassez un système féodal, un autre système féodal se mettra en place, en utilisant le plus souvent la naïveté insondable et intemporelle du peuple.
Le politiquement correct sert le plus souvent d'alibi de mauvaise foi pour censurer des gens souverains qui avaient quelque chose à dire ; et avoir quelque chose à dire qui n'entre pas dans le consensus ambiant, est susceptible de mettre en danger le pouvoir.

Les dirigeants sont au service des possédants dans le monde qui est désormais soumis aux règles du libéralisme par la mondialisation, cela entraîne partout la destruction des équilibres environnementaux et anthropologiques. La flore, la faune, les tribus primitives, les peuples colonisés ou génocidés et maintenant l'ensemble des travailleurs que l'on prive peu à peu à grand renfort de réformes, de leurs droits sociaux, sont impitoyablement abîmés dans leur intégrité, voire radicalement détruits. Les possédants ou personnes souveraines au sein de l'oligarchie contemporaine, qui a remplacé un système féodal par un autre système féodal a trouvé la solution à la question d'une éventuelle insurrection. Il suffit que les gens ne soient plus reliés entre eux par aucune religion ou idéologie. Il suffit de faire constamment la promotion de la liberté et du bien-être pour en réalité aboutir à l'effet parfaitement contraire : la privation de liberté et le mal-être généralisé au sein de la société, mais soigné par des psychiatres et des médicaments. Une classe de nanti est au service des possédants, ce sont les dirigeants politiques, et les cadres dirigeants de la médecine, de la justice, de la police, de l'ingénierie et même de l'école de plus en plus... Cette classe de nantis est au service des possédants, comme les barons étaient au service de leur suzerain, les barons sont bien plus souverains que le reste de la population besogneuse, ils ont pris l'habitude de ne pas mordre la main qui les nourrit.
Les possédants semblent avoir choisi l'option depuis 1983 en France, du libéralisme décomplexé, en en prenant toujours plus, et en en donnant toujours moins aux travailleurs, par le biais de réformes sans fins qui abîment les droits sociaux de ces derniers (dont fait partie le système de retraite). De toute façon le système de contrôle des populations est tellement bien rôdé que les possédant et leur classe de nantis (que l'on pourrait aussi appeler leurs chiens de garde) savent bien qu'aucune révolution n'est possible... de petites émeutes ça et là, oui, mais contrôlable. Une insurrection généralisée non, car les atomes composant les populations du monde occidental (populations en voie de mondialisation générale, c'est-à-dire de nivellement et d'homogénéisation généralisées) ont été trop longtemps conditionnés à se dresser les uns contre les autres : conflit permanent de tous contre tous bien plus efficace finalement que les religions pour faire taire le "peuple" (je préfère parler à la place de peuple, d'atomes composant les populations). Le "peuple" (cette notion surannée est plus conforme à un ordre historiquement féodal, où l'on pouvait parler d'âmes pour les éléments composant une population, il serait plus juste aujourd'hui de remplacer le terme d'âme par celui d'atome déspiritualisé) a été atomisé par le libéralisme, alors que les religions étaient dangereuses car elles donnaient au peuple de jadis l'instinct de s'unir contre le danger, y compris le danger que pouvait représenter le pouvoir : on l'a vu lorsque des paysans se révoltèrent contre l'aristocratie, puis ensuite contre l'ordre bourgeois, sous l'influence de prêtres rebelles, peut-être réellement indignés par l'injustice et pas seulement au service du maintien de leurs privilèges, qui peut savoir désormais ? Toujours est-il que le pouvoir actuel a trouvé un moyen bien plus efficace que les religions pour maintenir l'ordre : c'est la censure et même l'autocensure que chacun exerce au sein de sa conscience par le biais de la « fabrique du consentement », et dans cette fabrique les médias jouent un rôle déterminant de contrôle. Tout semble calculé, toute information semble soigneusement calibrée, et tout fait historique peut être instrumentalisé pour orienter les atomes composants les populations dans leurs choix (voir l'utilisation qui a été faite de la Shoah dans l'entre deux tours de l'élection de Macron). Nous avons bien peu de libertés et de marge de manœuvre, et les naïfs se laissent tromper par les principes de liberté à la base de nos Constitutions démocratiques. En réalité nous nous payons de mots, quand la réalité nous donne constamment la preuve du contraire : l'aliénation, la désocialisation, l'atomisation, l'appauvrissement...

Or aujourd'hui le pouvoir met non seulement en danger l'humanité entière et ses équilibres anthropologiques, mais aussi le milieu où évolue cette humanité : sa planète avec sa faune et sa flore, et il y a bien peu de réels contre pouvoirs, c'est-à-dire de contre pouvoirs réellement souverains, et non pas finalement au service des possédants. Les journalistes jouent pratiquement le même rôle que jouaient les prêtres pour le maintien de l'ordre féodal, mais de façon bien plus efficace. La société de contrôle s'est considérablement modernisée, avec les moyens techniques mis à sa disposition.

On pourrait aujourd'hui dire que la finalité de nos démocraties, à l'aide de leurs baronnies, est de contrôler les atomes qui composent les populations. La société de contrôle a bien intérêt à attiser toutes les divisions, y compris et surtout la guerre des sexes entre hommes et femmes, afin d'atomiser les couples, pour qu'ils ne soient plus souverains mais assujettis à leur tour à la société de contrôle mise en place par les possédants, à l'aide de leurs chiens de garde ou barons, les nantis, qui sont les dirigeants politiques ou grands cadres dirigeants.

samedi 2 juin 2018

L'innovation porte en elle un progressisme : le transhumanisme



Oui les débats d'idée sont intéressants et surtout toujours conformes au sujet proposé comme par exemple la question des « aires de jeu réservées aux enfants », et à propos d'utopie politique, allons plus loin...

Que se passe-t-il lorsque l'on est constamment porté sur le hors sujet, les voies de traverse, et une forme de « délire » par association d'idées, a-t-on le droit de s'exprimer ? Oui mais de façon purement individualiste, sur sa page... Certains font consensus de leur vivant et de façon posthume, d'autres de leur vivant uniquement, d'autres de façon posthume uniquement, d'autres ni l'un ni l'autre... Les plus nombreux apportent leur adhésion au consensus...
Apporter son adhésion au consensus, même en donnant l'impression de la polémique est la définition de la prudence qui vous évite le bannissement : c'est le propre de toute société humaine, que cela soit sur Facebook ou ailleurs sur des blogs plus personnels ou tout simplement au sein de la vie mondaine, les mêmes lois qui sont celles de la nature humaine y règnent en maître, comme le remarqua en son temps Proust.
C'est bien pour cela qu'essayer de penser la socialité humaine sur un autre modèle que l'égoïsme comme ne le fait pas le libéralisme (c'est même tout le contraire), est la question la plus épineuse qui se pose aux sociétés humaines. C'est aussi l'immense défi, car je pense réellement que si nous ne sortons pas du modèle libéral, cela entraînera à terme la chute de l'humanité entière. On va peut-être encore penser que je délire mais beaucoup d'intellectuels contemporains arrivent à la même conclusion, comme Michéa qui présente le problème de façon cohérente. Nous ne sommes pas des oiseaux de mauvaise augure, nous pensons réellement et sincèrement que les principes du libéralisme énoncés il y a plus de 300 ans, leur application dans le domaine économique, entraînera non seulement la destruction totale de l'environnement, mais la destruction aussi de tous les équilibres anthropologiques. Le message à faire passer dépasse la simple vanité personnelle et le désir de reconnaissance, propre à tous les réseaux sociaux et les relation sociales voire mondaines en générales, qui vous coupent de toute communication, si vous avez le malheur de vouloir échapper à « la fabrique du consentement ». La « fabrique du consentement » est une expression de l’essayiste américain Walter Lippmann, qui, à partir des années 1920, mettant en doute la capacité de l’homme ordinaire à se déterminer avec sagesse, a proposé que les élites savantes « assainissent » l’information avant qu’elle n’atteigne la masse.
La question est de savoir si l'égoïsme et la vanité personnelle sont les seuls principes fondateurs qui structurent notre équilibre psychologique, sont-ce des Lois irréfragables de la nature humaine ? Ou bien s'agit-il d'un long embrigadement qui remonte aux principes du libéralisme tels qu'énoncés par ses glorieux fondateurs, puis thuriféraires ? Un peu des deux sans doute, d'autant plus que toute contestation du système vous place aussitôt en marge du genre humain, en plein bannissement. Mais je ne veux pas laisser à l'humanité le droit de se suicider, je veux essayer de résister, même à contre courant.
On va me dire que Proust n'a rien à voir avec l'idéologie libérale et remarqua les règles qui structuraient la vie mondaine, des règles très strictes reposant essentiellement sur la vanité personnelle, donc que ce sont des structures universelles que l'on ne peut modifier. Mais Proust en parle et en donne moult détails, pour justement s'en moquer, et avec cruauté.
« C’est comme ça dans le monde, on ne se voit pas, on ne dit pas les choses qu’on voudrait dire, du reste, partout, c’est la même chose dans la vie. »

Le libéralisme génère-t-il des utopies ? Le transhumanisme est-il une utopie générée par le libéralisme, ou bien cela n'a-t-il rien à voir ? Le transhumanisme est une idéologie qui se propose de modifier la nature humaine ; de l'augmenter par une vie plus longue, beaucoup plus longue, et par une amélioration de toutes ses qualités : intelligences (du cœur ou de l'esprit), capacités physiques, aspect esthétique...
Le transhumanisme me semble bien constituer une forme de progressisme, mais découle-t-il directement du libéralisme politique et économique, comme une conséquence de sa cause ?
Disons plutôt que le transhumanisme est une utopie générée par la technique.
Est-ce qu'au fond cela n'a rien à voir avec le libéralisme ? le libéralisme est la toile de fond économique qui permet à la technique de développer toutes ses potentialités dans l'innovation, mais l'innovation porte aussi en elle la désolidarisation des travailleurs, qui sont peu à peu atomisés par des réformes qui visent à la baisse des dépenses publiques. Puisque la baisse des dépenses publiques est le corollaire de l'innovation dans la doctrine libérale, dont le fil directeur est la notion primordiale et nécessaire que constitue la croissance, comme le carburant faisant tourner le moteur de l'économie. Moteur qui lui-même alimente à son tour l'innovation et la baisse des dépenses publiques, dans un cercle que l'on s'est habitué à penser vertueux, par conformisme et paresse d'esprit.
La société française ressemble à un Koh Lanta généralisé où les acteurs sociaux, les travailleurs, se comportent comme les candidats de l'émission d'aventure, en se faisant constamment des coups par derrière. Les notions de loyauté, de sincérité sont discréditées, au profit de l'art de la feinte, du mensonge, du coup par derrière, c'est pour cela que je dis qu'à terme le libéralisme entraîne une inversion généralisée des valeurs, le remplacement de la valorisation du vrai et de la spontanéité qui sont des valeurs populaires sans doute d'origine aristocratique, par la valorisation du faux, de la fourberie et surtout de la prudence, qui sont des valeurs bourgeoises (toute l'œuvre de Pasolini rend compte de ce hiatus entre valeurs bourgeoises et populaires, ainsi même qu'un film qui fait consensus de James Cameron, Titanic, qui nous donne la nostalgie de la spontanéité populaire face à la vanité criminelle de la bourgeoisie).
Inversion des valeurs, essentiellement chez le peuple, car dès le départ au sein de la bourgeoisie, les protagonistes devaient être animés par des valeurs de ressentiment envers l'aristocratie, en lui donnant un énorme coup par derrière et en utilisant la naïveté insondable et intemporelle du peuple, qu'elle avait promis d'émanciper, ce qu'elle n'a jamais fait... En réalité elle lui a donné des cacahuètes pour qu'il se tienne tranquille. Elle a trahi l'idéal des Lumières, qui était un idéal d'émancipation du peuple, elle a ensuite trahi les idéaux de mai 68 depuis 1983 en France, avec le tournant libéral impulsé par un gouvernement de gauche.
Le peuple y a beaucoup perdu, sa spontanéité, son esprit de franchise, qu'il avait encore sous la domination de l'aristocratie, et qu'il a perdu par mimétisme avec la bourgeoisie, en voulant devenir comme elle, donc en s'embourgeoisant. Le peuple en France en 230 ans est devenu essentiellement petit-bourgeois, pour ce qui est de sa composante blanche  « de souche », le reste de cette composante blanche de la population ou « déchet non recyclable », est qualifié de « quart-monde », inculte, sale et besogneux (dixit Macron).
De nouveaux éléments ont constamment été rapportés il y a peu, de pays voisins moins développés alors (Espagne, Italie, Portugal, Pologne... aujourd'hui Roumanie), puis désormais des anciennes colonies (Afrique du nord, Afrique subsaharienne, Asie du sud-est) pour servir de main d'œuvre à bon marché du Capital, c'est-à-dire accomplir les travaux les plus dégradants, fatigants et peu reconnus pour l'estime de soi.
Ainsi la composante populaire de la France n'est-elle plus de tradition catholique, mais plutôt d'obédience musulmane, et chez certains de façon virulente, à travers l'islamisme.
Ce remplacement progressif d'une tradition populaire par une autre, ce remplacement d'un socle catholique et blanc, par un socle musulman de composante essentiellement arabe et noire, constitue aujourd'hui la question la plus épineuse qui se pose au sein de la société française et plus généralement occidentale, car l'aspect virulent de cette nouvelle tradition populaire est loin d'être inoffensif, et entraîne des mutations au sein de l'école, du monde du travail, du sport même (y-a-t-il encore un seul blanc dans le sport populaire par excellence que constitue le football en France? oui mais trois ou quatre sur vingt-trois) et fait même des victimes innocentes ou non, à travers des attentats tantôt ciblés, tantôt aveugles.
Certains accompagnent idéologiquement ce remplacement et l'appelle de leurs vœux, à l'extrême gauche par haine du patriarcat et de ce qu'a pu représenter le mâle blanc dans l'oppression des peuples de la Terre, par progressisme certes. Sans réfléchir d'ailleurs au fait que la majorité des mâles blancs fut exploitée de tout temps, tantôt par l'aristocratie, tantôt par la bourgeoisie.

La cause essentielle de cette exploitation me semble être fournie par le Capital et son besoin de main d'œuvre à bon marché, et non par le mâle blanc par essence : ce qui reviendrait à essentialiser le mâle blanc (comme l'a fait Macron récemment je crois), et à susciter une nouvelle forme de racisme anti-blanc, dont l'extrême-gauche n'est pas avare.