samedi 8 février 2020

L'incroyable cynisme présidentiel !


Ah les cons ! Je les baise deux fois doit se dire Macron en rigolant bien !

L'incroyable cynisme présidentiel ou la pensée complexe de Macron ! Il réprime aveuglément et "en même temps" il fait un clin d'œil complice à ceux qui militent contre la répression policière ! Il n'assume rien, il est trop cool ce mec... ou totalement irresponsable ?

On peut très bien avoir pour désir d'être considéré comme un type bien par son entourage, alors que dans la réalité on se comporte toujours comme une véritable ordure digne du plus profond mépris : c'est l'un des paradoxes qui a pour nom perversion narcissique.

C'est une question d'image, Macron se refuse à endosser le rôle de scélérat pour le peuple, que par ses actes (mutilations, réforme des retraites, politique globalement antisociale...) il est réellement devenu. Alors il s'évertue à montrer une autre image, celle de celui qu'il est à ses propres yeux de narcisse : un type bien !

C'est une pure illusion et de l'enfumage mais Macron est paradoxalement sincère, puisqu'il souffre d'une pathologie qui l'empêche de voir le décalage abyssal entre ses actes ignominieux et l'image très positive qu'il a de lui-même.

Le président est dans la grande tradition des monarques qui depuis Néron, réfutent toute critique et ne tolèrent que la flatterie, sont mégalomanes imbus d'eux-mêmes donc tyranniques et très dangereux. Il semblerait en France que la grande majorité des élites politico-médiatiques et du show-biz, ait malheureusement décidé de rentrer dans son jeu pervers.

Pour que le "système" néo-libéral fonctionne, il faut que les riches s'enrichissent toujours plus, pour disent-ils, pouvoir investir, innover, recruter ; sacrifier le service public à la baisse des dépenses publiques ; détruire ce qui existe pour créer du neuf dont l'obsolescence est programmée ; remplacer la valeur d'usage par la valeur d'échange ; que tout soit marchandisé et où toute marchandise puisse faire l'objet de spéculation ; faire la charité aux pauvres abandonnés par la solidarité nationale...

La richesse créée n'est pas un gâteau que l'on partage pour que l'ensemble du système fonctionne nous disent les libéraux, et c'est le point fondamental. Le fondement du néocapitaliste postmoderne occidental est l'absence de partage et de solidarité, on le voit avec l'explosion de la fortune des grands milliardaires. Il faut que l'ensemble de la richesse créée revienne très majoritairement aux "premiers de cordée" qui sont décisionnaires en matière électorale par des tours de passe-passe, comme si nous étions en réalité soumis à un suffrage censitaire, afin qu'ils veuillent bien créer quelques emplois afin de crédibiliser un tel système profondément inégalitaire. Les candidats antisystèmes en France sont pour l'instant rejetés à la marge, stigmatisés et pestiférés.

Toutes les autres catégories de la population devront vivre de maigres subsides, se débrouiller, faire du bénévolat comme dans le service public en France où certaines heures supplémentaires ne sont plus payées depuis longtemps, mais faites afin de plaire à la hiérarchie. La plupart des emplois créés (qui crédibilisent le système) seront des emplois précaires qui feront des travailleurs pauvres. Quant aux pauvres sans emploi, ils ne devront plus compter que sur la charité et la "philanthropie" des très riches, puisque le projet néo-libéral serait de supprimer leurs aides en dénonçant l'assistanat et en développant le travail précaire mal payé ne permettant même pas d'accéder au logement (développement d'une nouvelle catégorie de travailleurs pauvres, vivant dans leurs voitures ou sur des terrains de camping comme aux États-Unis, particulièrement les travailleurs du service public dans la Silicon-Valley).

Le néocapitalisme postmoderne dont Macron est le garant n'a plus à offrir une vitrine de décence commune pour séduire ceux qui vivraient dans un autre système, puisqu'il n'y a plus qu'un seul système mondialiste : le néocapitalisme postmoderne qui a finalement vaincu le communisme. Ce néolibéralisme vit avec la pseudo menace d'un national-populisme qui de toute façon pourrait constituer la dernière carte du capitalisme comme en 1933, bien décidé à aller jusqu'au bout de sa logique inégalitaire, comme aux États-Unis et en Angleterre.

Rappelons simplement une chose : la mise en concurrence des fiscalités, des marchés du travail, des systèmes de protection sociales, la privation de moyens de l'Etat qui empêche l'entretien de services publics et des infrastructures tout cela à un revers : la dérégulation sociale. Jusqu'alors la France résistait mais au prix d'un chômage de masse.

Aujourd'hui E. Macron (relayé par les L.R) et suite aux lois "travail" Macron/El Khomri a décidé d'achever la dérégulation sociale amorcée sous le quinquennat Hollande pour s'harmoniser avec le dogme néolibéral globalisé prévalant en Europe. Donc les chiffres du chômage baissent et vont peut-être continuer à baisser avec diverses méthodes dont la suppression des cotisations sociales (d’où la nécessité, entre autres, d'une réforme des retraites), divers "cadeaux" aux entreprises. Parallèlement la précarité et la pauvreté vont continuer leur progression à l'instar des pays où se dogme économique prévaut.

Quelles en seront les conséquences politiques ? Il suffit de regarder l'évolution des parcours politiques de l'Angleterre, des U.S, de l'Italie, de l'Espagne, de la Belgique, du Danemark dans une moindre mesure pour en avoir une certaine idée. Instabilité constante, forte poussée des mouvements populaires exprimant le rejet de ses régressions sociales. D'où la nécessité d'un exécutif fort voire autoritaire appuyé par le consentement d'un parlement "godillot". Ainsi le "plein-emploi" prévaudra. Avec un bénéfice de taille pour le pouvoir : un citoyen courant d'emplois à durée déterminée en "petits boulots" se doit d'être flexible (« agile » en langage managérial) et compréhensif. Son seuil d'acceptabilité est par conséquent très élevé. Il ne se syndique pas, ne fait pas grève, et du fait de son épuisement préfère le divertissement à la réflexion.  

Et ce jusqu'au moment où il bascule dans « l'autoentreprenariat », étape ultime du cheminement sociétal proposé. Il peut enfin se débarrasser des entraves « rétrogrades » et « handicapantes » du salariat. Il s'est, enfin, libéré des pesanteurs et s'assume « responsable de son destin ». Seul responsable. Il est enfin seul, tel un Robinson, il n’est plus ce rien péjoratif stigmatisé par Macron. C’est le Graal au sein de la start-up nation tant vantée par notre président, où plus rien ne fait société.

Le modèle de la réussite sous ce régime, c’est celui qui vous place dans cette position de solitude ou de Robinson, qui n’est pas l’autonomie supposant l'existence d'une société, et qui est conforme à la politique antisociale du gouvernement. D’ailleurs on le voit bien, Macron n’aime pas les gens, les corporations, le peuple d'origine, ce qui sent l’effort, la sueur et la solidarité… Il n’apprécie que la flatterie des courtisans bien propres sur eux et triés sur le volet, qui détestent eux aussi toute forme de solidarité avec le peuple. Ce sont dirait Mandeville the worst of them, c'est-à-dire ceux qui en régime néolibéral sont amenés à devenir décisionnaires.

Et cela quelle que soit leur origine, et même de préférence allogène : c'est l'aspect progressiste du macronisme ! En réalité rien ne vaut mieux que de diviser pour mieux régner et que de monter les communautés les unes contre les autres.

« Un monde scindé en deux entités où il y a les méchants dominants – les Blancs et les Juifs – et les gentils dominés – tous les autres. » Céline Pina.
Il me semble que pour les Juifs jusqu'aux années 2000, les « méchants » étaient encore les blancs, et le mal la possible résurgence de la bête immonde d'origine blanche et fasciste.

Alors qu'au début dans la mouvance cosmopolite et multiculturaliste de BHL et de nouveaux philosophes, on avait prévu d'en faire des « potes » contre les Blancs, on dirait bien qu'il y a eu un changement de priorités, dû à la vague antisémite et d'attentats non prévue de la part de musulmans radicalisés. Au point aujourd'hui de réhabiliter les Le Pen, et de faire l'amalgame entre islamistes et l'ensemble de la communauté musulmane, qui nous dit-on serait conditionnée dès son plus jeune âge à un antisémitisme traditionnel et ancestral.

Il fallait y penser avant !