dimanche 19 octobre 2014

L'artiste est un vampire

Je ne pourrais pas faire de politique, cela demande une discipline et une soumission, comme une seconde nature. Mais les "artistes" ne valent pas mieux : Les artistes, souvent ne s'aiment pas entre eux, ils admirent de façon démesurée pour créer, ensuite ils rejettent leur modèle, comme on élimine ses propres déchets organiques. Un artiste est comme un vampire, vous pensez qu'il vous admire, en réalité il vous suce le sang : d'où la fascination d'un grand artiste comme Polanski pour les vampires, le vampire c'est lui, Polanski. Propre fascination pour son image dans le miroir, voilà la définition de l'artiste, image qu'il ne voit pas dans le miroir car il est un vampire, mais qu'il voit dans le regard des autres : effroi et fascination, quand il est un véritable artiste. A lui de savoir gagner l'admiration des autres pour être audible, et pour survivre en tant qu'artiste.

L'"homme fort" de la Sorbonne

Tout le monde a toujours raison, puisque chacun se vit comme le centre du monde. Ce qui reflète le degré de réalité d'une vérité, c'est la force de conviction avec laquelle on l'affirme. Il n'y a donc pas de vérité, mais seulement la réalité. Est-ce une coïncidence si tu es toujours d'accord avec ce gouvernement, ou est-ce la façon, en "fayotant" pour le fort, que tu as d'exprimer ta vérité avec le plus de conviction ? Hier Chédin (l'"homme fort" de la Sorbonne), aujourd'hui Hollande. C'est en réalité un exercice d'admiration que je fais là, car l'important est de savoir gagner pour être audible.

jeudi 2 octobre 2014

Violence gore

Il fut une époque où la littérature était censurée parce qu'elle avait une influence sur les gens. Or la littérature n'a plus d'influence parce qu'elle est inapte à fournir le stimulus nécessaire : ceci est une conséquence de la modernité technologique. La littérature écrite va rejoindre ce que furent les hiéroglyphes égyptiens à l'époque pré-napoléonienne : une énigme incompréhensible. Les gens qui ont connu l'époque de De Gaulle savent encore lire, ils ont connu aussi la censure, heureux hommes : la censure c'est le désir. L'absence de censure ne reflète pas une avancée des libertés, mais un recul de la sensibilité pour la littérature. Ce qui fournit l'excitation aujourd'hui c'est l'image pornographique (sexuelle, ou violente, tous les types de fantasmes sont visibles) directement accessible, alors qu'elle était autrefois tabou, et véhiculée de manière sublimée par la littérature. C'est d'ailleurs un genre d'image pornographique que diffusent les terroristes de l'"état islamique", avec leurs exécutions filmées. Contre eux se dresse la dernière censure, car quand l'image libérale (violence et sexe), fait encore semblant pour vendre (publicité), les terroristes font "pour de vrai", avec les armes du libéralisme (violence gore), pour vendre.

L'homme est un coût pour l'homme

Il faut se rendre à l'évidence, je suis venu trop tard à l'intellect. Les socialistes modernes, le "PSD", ne fait preuve d'aucune imagination pour contrecarrer la crise : réduire les coûts, en premier lieu celui du travail. Moderniser, c'est-à-dire réduire les coûts, investir et augmenter l'offre sans augmenter la demande. Logiquement l'homme est devenu un fardeau pour l'humanité, logiquement la question de l'euthanasie volontaire (pour les gens sains de corps et d'esprit mais qui estiment qu'ils coûtent trop cher à la société), devrait se poser, puisque tout est une question de réduction des coûts, d'intelligence comportementale et de discipline. Or l'homme est un coût pour l'homme. Donc la modernisation de la société devrait passer par une modernisation de l'espèce humaine, en réduisant son coût pour l'espèce humaine : c'est cela la logique malheureusement du libéralisme économique, logique totalement triomphante aujourd'hui, sans autre alternative que de vieilles résistances corporatistes (les pilotes d'avion à 17 000 euros par mois, et les notaires) et sociales. C'est la logique de la "liberté" anglo-saxonne qui l'emporte sur la logique égalitaire française : pour s'en sortir il faut sortir du troupeau, condamné à une sorte d'abattoir de plus en plus légitime et légitimé. C'est bien la question de la régulation de l'espèce humaine pour la préservation de l'environnement qui se pose aussi. Or la question de la régulation de l'espèce humaine n'est jamais posée puisque la question de l'euthanasie est une question tabou, notamment pour des raisons historiques, puisque l'euthanasie renvoie à la question de l’État nazi. Et qui voudrait voir une société où ses enfants peuvent se donner la mort librement ? 

Les deux fondements qui régissent la vie humaine sont l'instinct de conservation et le principe d'identité (suis-je bien moi-même?), le regard est tourné sur soi, avant de s'ouvrir à l'extérieur. Par conséquent l'homme se regarde le nombril, quand il fait du mal aux autres (par sa "liberté", dont l'expression sociale est le libéralisme économique), et bien sûr quand il détruit son environnement.


Je peux paraître contradictoire puisque je prône une forme de régulation, et que le libéralisme économique est une forme de régulation, en éliminant de la société humaine ses "parasites". Or je suis comme Houellebecq, je pense que l'artiste est un "parasite sacré". Sera dite bonne une société qui permet à ses artistes de s'épanouir. Le bien n'est que dans l'art, le mal est partout ailleurs. Or le libéralisme est un des pires régimes pour l'artiste, puisqu'elle le considère comme un parasite. La société du libéralisme ne permet qu'aux prédateurs de bien vivre, or les prédateurs ne sont pas intéressants, ce ne sont pas des créateurs. Je prône une régulation raisonnée, non une régulation sauvage sur le modèle de la nature, qui ne permettrait qu'aux prédateurs de bien vivre. Les prédateurs, c'est-à-dire les riches, sont aussi méchants qu'ils le paraissent, seuls les créateurs sont bons ; et je soutiens aussi que beaucoup de pauvres sont mauvais. Une société qui ne privilégie pas ses créateurs : artistes, mais aussi philosophes et scientifiques, est une société en déclin. C'est cela le véritable déclin de notre société, et que déplore d'ailleurs quelqu'un comme Finkielkraut, qui au passage se trompe de cible en visant exclusivement l'immigration. L'immigration massive est cependant une mauvaise chose en tant qu'elle est une conséquence de la logique libérale et non sa cause. C'est donc la logique libérale qui est la véritable ennemie de la création, à travers tous ses parasitages, dont l'immigration est un des phénomènes, avec la télévision aussi ; mais il y en a beaucoup d'autres.