jeudi 2 octobre 2014

Violence gore

Il fut une époque où la littérature était censurée parce qu'elle avait une influence sur les gens. Or la littérature n'a plus d'influence parce qu'elle est inapte à fournir le stimulus nécessaire : ceci est une conséquence de la modernité technologique. La littérature écrite va rejoindre ce que furent les hiéroglyphes égyptiens à l'époque pré-napoléonienne : une énigme incompréhensible. Les gens qui ont connu l'époque de De Gaulle savent encore lire, ils ont connu aussi la censure, heureux hommes : la censure c'est le désir. L'absence de censure ne reflète pas une avancée des libertés, mais un recul de la sensibilité pour la littérature. Ce qui fournit l'excitation aujourd'hui c'est l'image pornographique (sexuelle, ou violente, tous les types de fantasmes sont visibles) directement accessible, alors qu'elle était autrefois tabou, et véhiculée de manière sublimée par la littérature. C'est d'ailleurs un genre d'image pornographique que diffusent les terroristes de l'"état islamique", avec leurs exécutions filmées. Contre eux se dresse la dernière censure, car quand l'image libérale (violence et sexe), fait encore semblant pour vendre (publicité), les terroristes font "pour de vrai", avec les armes du libéralisme (violence gore), pour vendre.

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