lundi 25 mars 2019

La loi Blanquer et la répression policière



Et dans le sillage de la macronie : la loi Blanquer. Si même des bambins et des profs sont capables de comprendre qu'il faut fermer sa gueule et marcher à l'ombre en Macronie, comment se fait-il qu'une mamie de 73 ans, sévèrement malmenée par les forces de l'ordre, en soit incapable ? Encore une baby-boomeuse qui s'est crue en Mai 68 ! Mais il aurait fallu lui dire que l'époque avait changé et que c'était les ex-Mao qui se retrouvaient aujourd'hui comme les têtes pensantes du discours idéologique macronien : Goupil, Cohn-Bendit, Glucksmann père et fils (l'esprit du père du moins !), Bruckner etc.

Avec obligation du devoir de réserve dans l'enseignement comme... dans la police, la gendarmerie ou l'armée (la grande muette) ! Autrement dit toute critique de Macron par un enseignant pourra donner lieu à des sanctions disciplinaires grâce à la loi Blanquer. Avec une ambiance pourrie de délation et de dénonciation qui s'installe peu à peu dans les établissements scolaires de France, où la parole n'est plus libre depuis bien longtemps contrairement à ce que l'on croit, on pourra être poursuivi disciplinairement voire même judiciairement pour crime de lèse-macronie : tout est étudié pour que Macron et ses nervis puissent continuer à détricoter le tissu social français, en toute quiétude !

N'oublions pas qu'il y eut beaucoup plus de Français collabos que résistants quand le Reich allemand exerçait sa pression sur la population ; aujourd'hui l'équipe de management ultra-libérale qui fait office de gouvernement et de parti de pouvoir (LREM) exerce sa pression, croyez-vous vraiment que l'état d'esprit de la majorité des Français ait changé comme par miracle depuis 1940 ?

Les gens se taisent parce qu'ils ont peur, et je crois que l'armée pourrait tirer sur la foule à balles réelles, cela ne provoquerait pas un si grand scandale : la majorité de nos éditorialistes et intellectuels patentés trouveraient à dire qu'« ils » l'avaient bien cherché et qu'« ils » avaient mis en péril les institutions de la Républiques ; bref que c'était les « autres » les nazis, eux les sans-dents, et pas « nous » les vertueux républicains antifascistes qui nous battons pour le progressisme et éviter la résurgence de la bête immonde (j'essaie de me mettre dans la tête de nos élites sécessionnistes, mais j'ai du mal !).

Et après avoir manifesté pour obtenir des droits (la génération de Mai 68 globalement qui fait encore la pluie et le beau temps en France), en priver ses enfants et son peuple par appât du gain (néolibéralisme mondialisé), ça ne pue pas l'hypocrisie peut-être ?



Souvenez-vous des slogans de 68, ne peut-on pas dire que ces 50 années furent le théâtre d'une grande trahison ? D'ailleurs on ne prive plus les gens de droits, des droits formels ils en ont en veux-tu en voilà, on les prive de subsistance, on les prive de pain comme en 1789 ; et cette fois au nom de l'idéologie progressiste : ce qui est le comble de l'hypocrisie !

Macron n'est que le sous-produit idéologique d'un mouvement qui au départ se voulait maoïste et altruiste et a muté en néolibéralisme égoïste : tragique mutation pour le peuple qui réagit par une jaunisse...

Conclusion aujourd'hui en macronie : le progressisme est globalement la nouvelle forme dominante acceptée de fascisme, où tous les violents peuvent assouvir leurs pulsions de destruction et de négation de l'Autre dans son altérité, en toute impunité !

On me répond (et je veux bien entendre la critique car elle fait avancer) : « Quels raccourcis pour analyser 50 ans d'histoire ! Sur votre postulat de départ sachez que le mouvement de mai 68 était le fait d'une minorité (agissante) et pas d'une génération conne vous le supposez. Donc accuser cette génération de tous les maux actuels n'a pas de sens... »

Moi : « Une génération en fut totalement imprégnée, et la minorité agissante a globalement trahi ses idéaux de départ, du moins ceux qui occupent en France encore et toujours le devant de la scène : Goupil, Cohn-Bendit, Glucksmann (père et fils), Bruckner, et même BHL qui se prétendait maoïste, et quelques autres. Ceci dit j'ai bien conscience qu'il s'agit de la récupération néolibérale d'un mouvement politique qui se voulait sincèrement altruiste à l'origine, par le grand Capital hélas ! »

samedi 23 mars 2019

Lettre à un prof de philo hédoniste bobo CSP+++ (qui a peur des vilains casseurs, bouh !)



L'ordre établi libéral-libertaire est ce que tu apprécies le plus, sans même percevoir le lien de causalité entre flux migratoires intenses et dumping social en faveur du Capital. Il ne manque au fond que la légalisation du cannabis et tu serais un homme comblé, tout le reste tu t'en fous, l'injustice sociale exacerbée, du moment que ta petite personne jouisse de son petit confort moral féministe, antiraciste et libertaire, dans le cadre d'une idéologie libérale-libertaire à laquelle tu adhères à 100%, moralement et matériellement, voire spirituellement. Vive la pub ! Vive la propagande libérale et libertaire ! Vive le fric, la marchandisation de tous les secteurs de l'existence ! Et enfin vive le féminisme et l'antiracisme ! Bouh les vilains qui font le lien entre immigration massive et logique capitaliste pouvant nous amener au remplacement progressif d'une population de souche ou plus récemment installée - mais exigeante en matière de droits sociaux ; par une population ignorante de ses droits que l'on met en concurrence avec le reste de la population sur le marché du travail, pour revoir à la baisse le coût de la main d'œuvre et dévaluer le droit des travailleurs sur toile de fond faussement et hypocritement hédoniste...

Vive Tonton, vive Séguela, Attali, Jack Lang etc. nos icônes de jeunesse. Vive la génération « touche pas à mon pote », plutôt décérébrée et surtout si elle fait in fine le jeu du grand Capital !

Ce sont mes enfants et mes petits enfants qui se feront « grand remplacer », je leur souhaite de se convertir en douceur, de consentir à leur propre servitude et soumission, plutôt que de connaître une mort atroce, il faudra vivre avec son temps et prendre acte du changement civilisationnel. Les musulmans si ils sont amenés à écrire l'Histoire, puisque ce sont les vainqueurs qui l'écrivent, écriront que dans un mouvement dialectique le christianisme et surtout l'humanisme occidental et hédoniste consumériste qui en découle, avait pour vocation à préparer et accoucher de l'islam pour y mettre de l'ordre et du sens.

N'oublions pas que globalement les Occidentaux sont surtout préoccupés d'argent et de réussite sociale, alors que les musulmans mettent en avant les valeurs familiales et la régulation des mœurs. Que j'ai peur ou non du noir ne changera rien à cet état de fait.

Quant on voit les crétins qui font la propagande du transhumanisme et de la singularité technologique, et qui distinguent pour les opposer entre inutiles substituables et « dieux » parmi les Hommes pour parler des élites éduquées afin de les dissocier radicalement du peuple, c'est presque rassurant effectivement.

Les musulmans nous sauveront peut-être des fanatiques néolibéraux qui visent la marchandisation de tous les secteurs du vivant, et la dérégulation de tous les tabous éthiques (souvent issus de la religion !) qui mettaient encore un frein à l'expérimentation sur le vivant de tous leurs fantasmes de toute puissance.

Je vois effectivement d'un côté la réaction ou nostalgie d'un passé plus humain, et de l'autre le pur fanatisme et des fantasmes de toute puissance mal refoulés : une société de pervers narcissiques en germe !

Avec le gouvernement Macron on en a un avant-goût : on est déjà dirigé avec eux par une bande de pervers narcissiques aux fantasmes de toute puissance mal refoulés ; au fond leurs convictions idéologiques comptent peu, ce qui importe pour eux c'est de pouvoir déchaîner leurs pulsions destructrices de tout ce qui peut réguler une société ou un peuple. Ce qui tombe bien est que c'est au fond fidèle aux vœux des oligarques milliardaires qui les ont placés là où ils sont, et conforme à l'idéologie néolibérale avec des nuances libertaires sur le plan sociétal, ou libérale-libertaire. « Avec des nuances libertaires sur le plan sociétal » : c'est-à-dire droit de faire absolument tout ce que l'on veut du moment que cela ne remette pas en question d'un iota le droit inaliénable et supérieur à la propriété privée, et mette même au niveau du tabou la question de son éventuelle redistribution, non mais ! Ou autrement dit il s'agit de faire un tabou de la richesse accumulée dans le cadre de la propriété privée que l'on ne doit pas voir ni même évoquer, et surtout de la question de son éventuelle et selon moi légitime redistribution, et ne l'oublions pas : acquise par l'exploitation du travail d'autrui.

lundi 11 mars 2019

Fait divers à Pontivy : un renard tué par des poules...



Le libéralisme c'est le libéralisme, ce que décrivent beaucoup d'observateurs du libéralisme en France pour le déplorer ce sont les modalités du libéralisme à la française (« un mélange de népotisme, d’oligopole, de connivence et de copinage. Vous rajoutez la toute puissance de l’ENA et vous avez une belle description de situation économique et politique de la France mais assurément pas du libéralisme »), une des deux sources historiques du libéralisme, avec celle qui nous vient du modèle anglo-saxon qui a des racines protestantes, sécularisées avec la théorisation de la doctrine libérale notamment par Adam Smith, qui aura d'importantes répercussions économiques et beaucoup d'admirateurs qui peaufineront la théorie jusqu'à devenir ce qu'elle est aujourd'hui : un genre de totalitarisme économique mondialisé sans alternative (« There is no alternative », Thatcher), la sainte trinité qui repose sur la baisse des dépenses publiques, la croissance et l'innovation et qui fait l'objet d'un martèlement médiatique propagandiste de tous les instants jusqu'à abolir chez le citoyen lambda tout jugement critique, amen ! Le modèle anglo-saxon a finalement supplanté selon moi le modèle français jusqu'en France elle-même, et dont Macron jusqu'à son style de communiquant (en rupture totale avec un de Gaulle) constitue l'exemple emblématique, plus américain que français dans sa tête, Sarko avait montré la voie... L'élément résistant de la France c'est la Bretagne disait Michelet, il faudrait peut-être désormais dire "c'était" : résistance au libéralisme dont les poules effectivement à défaut des Hommes - les Bretons qui ne sont plus ce qu'ils étaient, déjà Michelet décrivait la dégénérescence de ce peuple, surtout les hommes souvent marins : ce qui donna aux femmes la main mise sur la société - ont fait preuve...

Pour ce qui est de la véritable critique que l'on peut faire du libéralisme (que sa source soit française ou britannique : les deux se sont longtemps nourries l'une de l'autre jusqu'à ce que le modèle anglo-saxon l'emporte, surtout depuis les années 80...) : elle nous vient de Marx ; mais c'est bien parce qu'on a voulu faire de Marx, et de Lénine et Staline à sa suite, un prophète dont la parole est infaillible, qui explique en grande partie les crimes du communisme. Si l'on voulait que l'analyse marxiste du modèle dominant néolibéral s'avère féconde, il faudrait elle-même la soumettre constamment à la critique, afin qu'elle ne sombre pas dans un dogmatisme criminel encore plus nocif que le néodarwinisme (ou « guerre de tous contre tous ») délétère issu du néolibéralisme.

Le renard dans le poulailler c'est le néolibéralisme dont Macron est la pleine et entière incarnation 40 ans après Thatcher. Les poules ce sont les gilets jaunes ; viendront-elles à bout du renard présidentiel, mais un peu juvénile comme l'animal criblé de coups de becs du fait divers morbihannais ? Gauche et droite font la même politique libérale depuis 40 ans, la seule nuance est sur le plan sociétal : la droite reste rigide et coincée, droite dans ses bottes, la gauche expérimente et autorise à peu près tout (sauf le cannabis !) du moment que ça ne lui coûte rien financièrement ; hors de question de redistribuer, revenant même sur l'héritage spirituel du CNR qui avait au moins compris que le meilleur moyen de prévenir les conflits et les guerres meurtrières était la redistribution des richesses créées ; et pas par ce sophisme que l'on appelle « ruissellement » et qui dépendrait de la bonne volonté des riches, mais par une politique sociale volontariste.
Quant à Macron c'est un Machiavel, un rusé renard et avant tout un communiquant habile et manipulateur qui sait exploiter les divisions et les fractures de la société française, non pour les résorber mais les exacerber puisque son pouvoir en dépend : c'est tout le contraire d'un de Gaulle rassembleur de son peuple, le dernier Homme d'État en France digne de ce nom par delà le clivage gauche/droite, alors que Macron est en deçà. En bon joueur d'échec ce dernier anticipe le coup d'après et réfléchit déjà aux moyens de tirer à son profit le mouvement des GJ, en faisant passer les violences policières par pertes et profits.
Demander à Macron ou à Castaner de faire preuve de compassion pour les victimes éborgnées et amputées : quelle utopie !

On me rétorque : « C'est une bonne illustration pour enfants de maternelle. Le Renard, bien plus intelligent que la poule, peut effectivement être battu par des centaines de poules stupides, une fois regroupées en attendant d'aller pondre.
Le Français a le choix. »

Moi : « 67 millions d'individualistes agissant pour leur pomme comme des renards dans un poulailler ou autrement dit la désagrégation inévitable de la société française : non les Français n'ont peut-être plus le choix face à ce qui va s'imposer à eux comme un destin ! Et n'oublions pas que l’emblème national est le coq pas le renard ni le loup, ni l'ours... Le court intermède de l'aigle a été abandonné après la défaite napoléonienne : mais ça ne sert visiblement pas de leçon aux ambitieux individualistes comme Macron et tous les requins dans son sillage... »

jeudi 7 mars 2019

« Votre prénom est une insulte à la France »



C'est la lâcheté de l'Église qui a vidé les églises ? Et qu'en est-il des prénoms du calendrier que l'on ne donne plus aux enfants français ?
Ça n'a rien à voir avec de la lâcheté, c'est le fruit de 200 ans de sécularisation en France, parfois forcée, parfois consentie, sous l'effet du discours intégrateur de la République qui s'est transformé en discours exclusif et excluant :

Salaud de pauvres ! surtout selon l'idéologie libérale-libertaire. Tous ces pauvres, ces gueux, ces « riens », ces sans-dents, ces déplorables, bref ce peuple qui refuse de rentrer dans les cases du progressisme radieux, quel scandale ! On peut être un pauvre et un brave type selon feu Glucksmann, à condition de ne pas se plaindre d'être dépossédé de ce que l'on manque en accusant les riches d'en être la cause, et d'accepter son sort avec résignation et stoïcisme : ou autrement dit l'acceptation de la servitude volontaire et le confort des élites sécessionnistes dans leurs bunkers des grandes métropoles, que vient perturber le mouvement des GJ. Comme ça fait mal à son ego d'élite déconnectée du réel ! Alors on leur fait encore plus mal en les réprimant avec une violence que vient corroborer un rapport d’Amnesty International qui dénonce « le recours excessif à la force par des policiers » pendant les mobilisations des gilets jaunes. Oui effectivement l'attitude de Macron est bien peu charitable et peu chrétienne, à croire que ce type n'est pas très catholique ! Après avoir détruit l'Église, la République veut désormais détruire son peuple ou le remplacer.

C'était ce matin sur France Inter : à 20% des enfants qui naissent on donne aujourd'hui un prénom arabo-musulman en France... Sans compter toutes les autres communautés... La France est désormais une nation aux fractures multiples donc est devenue une nation-archipel, sans grand contact entre les îles qui la composent. En tout cas si les statistiques ethniques sont interdites en France, les statistiques sur les prénoms sont riches en informations qu'on cherche à occulter.
La fin est proche, la fin de quelque chose, mais pour Demorand en bon bobo libéral-libertaire c'est évidemment une richesse extraordinaire pleine de promesses fécondes : le début d'un bon présage ; un même phénomène peut être l'objet d'interprétations diamétralement opposées selon que l'on se nomme Zemmour ou Demorand et consorts.
Mais la fin de quoi effectivement ? C'est le début d'autre chose, une rupture ou un fracture avec tout ce que l'on a connu par la passé, en tout cas je ne me fais pas d'illusions sur les vertus du vivre ensemble. Soit on arrivera à instaurer une société communautariste sur le modèle anglo-saxon et sans rapport avec le modèle français pluricentenaire : mais il faudrait que la société française ait un quelconque rapport avec les sociétés anglo-saxonnes ce qui n'est pas le cas ; soit ce sera un genre de guerre civile plus ou moins larvée, à se regarder en chiens de faïence entre communautés hétérogènes, on verra bien, ce qui est cependant plus probable
Dans les sociétés communautaristes anglo-saxonnes, ça fonctionne parce que les WASP gardent la prérogative avec d'ailleurs des heurts et des conflits : Trump a peur d'un renversement ethnique en faveur des hispaniques, c'est pour ça qu'il veut mettre un mur. Mais je ne vois pas les Français pouvoir s'imposer avec un tel modèle de domination ethnico-religieuse, tout simplement parce qu'être français ne constitue pas une appartenance ethnique ou ethnico-religieuse comme pour les WASP des pays anglo-saxons, puisque la France est constituée de régions hétérogènes ethniquement et qu'elle a minutieusement détricoté l'appartenance religieuse, très majoritairement catholique, pendant deux siècles de sécularisation, parfois consentie, parfois forcée.
Il ne pourrait donc pas y avoir de modèle dominant sur lequel s'appuyer d'autant plus que la République a renoncé à son modèle intégrateur pour le remplacer par un modèle multiculturaliste mais sans esprit fédérateur, si ce n'est les valeurs de la République dont on peut bien faire dire ce que l'on veut, et l'ethnie majoritaire risque d'être l'ethnie arabo-musulmane qui pourrait bien dans le futur servir de modèle dominant à l'ensemble de la société française et utiliser les valeurs de la République pour accomplir ses (sombres ?) desseins de conquête.

Ce ne sera pas une richesse mais un appauvrissement considérable fondé sur une religion de conquête qui cherche ne l'oublions pas à soumettre ses fidèles, qui plus est les populations conquises qui n'auront d'autre choix que la conversion si elles veulent vivre décemment, ou avec un statut de dhimmi si elles s'y refusent...

Quant au libéralisme il ne faudra pas compter sur lui pour nous apporter la moindre perspective d'échappatoire, cette doctrine est effectivement l'antithèse d'une doctrine du salut ou alors du salut par l'argent et pour sa pomme, ce qui est un non sens et une absurdité. Car si j'ai bien compris on jalouse plutôt la jouissance d'autrui davantage que le contraire, mais la jouissance de l'être aimé, de ses enfants, de sa famille est un cas à part, et pourquoi pas après tout par extension de sa communauté, l'idéalisme de Marx fut donc de l'étendre à l'ensemble de l'humanité ? Le néolibéralisme prétend tout le contraire : plus ou moins explicitement abolir toute solidarité même au sein de la famille : la guerre entre maris et femmes, parents et enfants, camarades de classe dès l'École, etc. Il y réussit assez bien grâce à une propagande de tous les instants à travers l'ensemble des médias coalisés... Le libéralisme a fait plus de dégâts que tous les dictateurs réunis, le communisme et même le fascisme en sont des réactions exacerbés et non le contraire, et difficilement évitables. Aujourd'hui le néolibéralisme se prétend sans alternative possible, il pourrait donc bien sombrer dans un genre de totalitarisme qui a déjà commencé de façon soft...
Le néolibéralisme est plus qu'un statu quo, c'est un volontarisme néodarwinien promulguant constamment le conflit, la compétition, la pulsion et détricotant minutieusement tout ce qui pouvait faire lien et servir de support à tout sentiment de solidarité, et il s'en félicite parfois avec bonne conscience, alors que son projet est parfois tout simplement criminel mais certainement celui qui demande le moins d'efforts : se laisser aller à la pulsion (cf. le système publicitaire) qui est souvent une pulsion de mort ; mon désir est de nier l'Autre dans sa singularité. C'est un système pulsionnel avant d'être un égoïsme rationnel comme il se targue d'être... Ceux qui s'en sortent ont un support psychique qui est forcément autre que celui de l'idéologie libérale dans sa radicalité, qui dans sa logique propre (à condition de bêtement la suivre !) aboutit fatalement à la destruction de toute solidarité familiale, et donc à la destruction des enfants c'est-à-dire à l'échec de la transmission et in fine de la construction de leur équilibre psychique. Autrement dit le néolibéralisme est une machine à créer de l'aliénation mentale, ironiquement fliqué pour l'anecdote par des cohortes de psys en tout genre, qui vous recommandent (souvent avec une certaine malveillance) le bon comportement pour survivre en milieu hostile (phénomènes de burn out, d'enfants hyperactifs sous médicaments etc.), ce qu'ils dénient puisqu'ils sont souvent les meilleurs propagandistes de l'égoïsme rationnel et du monde tel qu'il est (le principe de réalité), dont ils ne cessent de vanter les mérites.

Bref pour conclure sur la question du libéralisme, l'argent mal redistribué met évidemment à l'abri de ses conséquences ceux qui en sont les représentants les plus emblématiques ou ceux qui en vantent les mérites et en font la publicité, sinon comment le système se pérenniserait-il ? Mais le système se pérennise désormais un peu à vide dans le domaine de la représentation (avant tout dans les médias qui en font la publicité, une certaine culture, un certain art propagandistes), et non plus dans la réalité des peuples, dans leur sève : ce que traduit la montée des périls dans les pays historiquement les plus démocratiques qui soient : Brexit, élection de Trump, crise des GJ...
C'est une propagande encore plus pernicieuse que la soviétique ou même encore fasciste, car elle cherche à abolir chez l'individu toute intimité ou liberté de conscience, c'est une propagande qui s'insinue dans les consciences et qui a l'apparence de ne pas s'imposer par la force, son principal moteur est la cupidité des acteurs.
Le souvenir d'Hommes qui s'unirent et firent preuve de solidarité pour vaincre la barbarie nazie, au nom de cette doctrine mais aussi du communisme, nous fait croire encore un peu en cette idéologie que certains n'hésitent pas à qualifier de philosophie, le libéralisme, en y voyant des racines spirituelles (Citons Montesquieu, Diderot, Voltaire pour la France) qui depuis longtemps à défaut d'être bien entretenues et réactualisées dans l'esprit de ses fondateurs, ont dégénéré en illusion du Bien.