mardi 31 juillet 2018

La création artistique en régime libéral


Cela fait penser à une œuvre de Lichtenstein, détournée ou originale ?
Il y a un décalage entre le propos philosophique et le dessin « à l'eau de rose » représenté, entre ce que cela évoque (le corpus philosophique de Spinoza) et ce que l'on nous en donne à voir (un dessin de BD un peu niais). Comme si des personnages aussi superficiels, qui sont aussi le type de l'homme moyen que produit notre modernité, pouvaient avoir des pensées aussi « profondes » ! C'est bien entendu absurde, ce type en est incapable et n'en a d'ailleurs même plus le désir. Et le hiatus abyssal entre homme moyen et pensée philosophique demandant l'introspection nous fait éclater de rire.

Ainsi la vision du monde d'un Lichtenstein, en souligne son absurdité, plutôt que son coté tragique. Nous ne sommes plus des tragiques depuis pas mal de temps, cela a été aussi pensé, ou plutôt calculé par des théoriciens libéraux, pour précisément que ne se reproduisent pas les tragédies du passé. Dans cette optique, la modernité encourage la production d'un type humain futile et dérisoire, jetable et consommable à loisir, dont l'obsolescence est programmée, comme l'époque...

Je sais que ce que je vais dire va paraître un peu naïf, mais je vais quand même le dire : ne nous faisons pas beaucoup d'illusions sur la création artistique en régime libéral, ce n'est pas du tout sa finalité de favoriser les instincts et le type d'homme qui correspondent à la création artistique.
Ce sont même exclusivement les instincts de destruction qui sont favorisés, puisque tout le système repose sur la destruction créatrice qui s'accélère.

On préfère mourir par orgueil, ou tuer par cupidité, que de partager...

C'est toute une culture du partage qu'il faudrait en réalité enseigner, car des richesses il y en a largement assez, il y en a même trop. Mais on privilégie l'éducation de l'égoïsme, ou pire encore les comportement d'adaptation pour faire du profit.

Pour maintenir le système et la nécessité de produire des acteurs compétitifs, ce sont effectivement les comportements d'adaptation qui sont favorisés dès l'école, puisque l'on va d'ailleurs vers un alignement des valeurs de l'École sur celles de l'Entreprise. Effectivement selon des théoriciens libéraux comme Milton Friedman, la finalité des démocratie est de faire du profit sans autres considérations.

Nous sommes formatés, embrigadés et conditionnés pour devenir des acteurs rentables.

La part maudite de l'homme moyen, « ce qui est toujours en excès de ce qu’il est censé être », c'est son formatage idéologique et sa rentabilité ou utilité pour la société (c'est pour cela que Houellebecq a raison de dire qu'aujourd'hui l'artiste authentique est un parasite sacré de la société), et la part maudite de nos sociétés occidentales, c'est l'accumulation.

C'est une volonté de puissance en réalité absurde qui débouche directement sur le nihilisme contemporain, sans autre issue que la submersion par les migrants économiques et climatiques dans les pays occidentaux, avec la complicité d'ailleurs de l'extrême gauche (souvent l'idiot utile du capitalisme), et à terme la destruction de tous les équilibres anthropologiques et environnementaux.

C'est aussi un défaut de notre génération et encore plus des suivantes, ce manque de partage.

La nôtre, celle qui est née dans ou après les années 60, les enfants des baby boomers donc, dont le défaut est de ne pas avoir su assez partager entre nous, et d'avoir préférer se ranger sous l'autorité de valeurs délétères et nihilistes, découlant de ce qui est en excès de ce que le libéralisme est censé être : sa quête égoïste du profit.
Excès propre au libéralisme, que la génération des baby boomers après un trop court intermède de convivialité et de générosité partagées, la « parenthèse enchantée » que constitua l'épisode de mai 68 et ses répercussions sur la société civile, a finalement pleinement repris à son compte ; en récupérant tous les divers mouvements spontanés et anarchistes dans un objectif de quête du profit. Effectivement, même les slogans de cette époque d'intense créativité, ont été récupérés par la publicité notamment et la propagande médiatique.

Maintenant il est sans doute trop tard !

Les plus cupides, les plus cruels et vénaux s'en sont sortis, et tous les idéalistes, les « désintéressés »
crèvent littéralement, qui correspondaient naguère au type d'homme créateur d'un point de vue artistique. Ils subissent tous globalement le déclassement, voire un genre de bannissement social. Une mise à l'écart qui peut aussi devenir un genre de condamnation à mort (sociale), qui ne dit pas son nom.
Soyons clair, il n'y a tout simplement plus de création digne de ce nom ; au sens où la création fut de tout temps un surpassement de soi-même, un désir de transcendance, d'atteindre quelque chose qui nous dépasse : la divinité !
Il suffit pour s'en rendre compte de comparer les œuvres du passé avec celles de nos contemporains ; comparer par exemple une cathédrale avec une œuvre de Jeff Koons. Mais il est hélas absolument probable que la cathédrale ne nous parle plus du tout !
La part en excès de ce qu'elle est censée être de l'art occidental, c'était tout simplement l'« idée de dieu » jusqu'à une époque très récente. Je ne sais plus très bien ce que c'est aujourd'hui, sinon flatter les bas instincts de prédateurs et la volonté de destruction des riches et des puissants, en accord avec le modèle sous-jacent de destruction créatrice qui opère dans tous les secteurs de la société.

C'est devenu impossible dans un tel contexte, de créer et d'atteindre l'"idée de dieu".
Le nihilisme est bien le destin de l'Occident comme le souligne Heidegger.
Nous sommes tous « au mieux » des petits bourgeois qui « sentons mauvais » (« au pire » de la racaille violente), au ras du caniveau de nos petits désirs mesquins et sales qui reflètent une volonté de domination sur autrui alors qu'il s'agit toujours d'une illusion, et de notre misérable volonté de puissance globalement homicide.

dimanche 29 juillet 2018

Le plan de com. de l'Élysée sur l'affaire Benalla, constitue-t-il un genre de « pollution » idéologique ?



Bien sûr qu'il faut moins polluer, mais les initiatives individuelles de plus ou moins sympathiques chevelus babas, sont dérisoires et vouées à l'échec.
L'idée phare du libéralisme d'une croissance infinie qui ne peut être remise en question, dans un monde fini est un oxymore, une contradiction dans les termes qui ménera fatalement à la destruction de la planète : parce que l'on ne peut pas survivre dans un monde où il n'y a aucune limite à l'exploitation exponentielle des richesses.
C'est donc tout le système libéral qu'il faut remettre en question si nous voulons tout simplement sauver la planète, sans parler de la destruction de tous les équilibres anthropologiques qui constituaient comme des garde-fous à l'hybris constitutive de la nature humaine, qui désormais n'a plus aucun frein à sa volonté de puissance débouchant sur le nihilisme.

Evidemment pour leur petit confort moral et matériel, et surtout parce qu'ils trouvent trop d'avantages matériels dans le système tel qu'il est, pratiquement aucun de nos contemporains n'est prêt sincèrement au sacrifice que constituerait une remise en question radicale du modèle libéral, à part quelques exceptions notables comme Rabhi ; modèle directement inspiré de ses prémisses idéologiques, tels que théorisées par Adam Smith.
Adam Smith qui dans ses prémisses idéologiques, est dans le déni de la socialité naturelle constitutive de la nature humaine, et qui postule abritrairement que l'homme se construit à la manière d'un Robinson sur une île déserte sans avoir besoin d'interractions avec ses pairs, pourvu qu'il s'enrichisse égoïstement, et précise-t-il même vicieusement, puisqu'un des adages matriciels de sa théorie est : "vice privé, vertu publique".
C'est une telle conception libérale et en réalité anti-naturelle de l'homme, c'est-à-dire vraiment éloignée de sa nature profonde faite d'un besoin d'élévation spirituelle au moyen de la transcendance, qu'elle s'exprime par la religion ou l'art, qui nous a conduit à l'aporie dans laquelle nous sommes, que dénonce Shaka Ponk et son collectif.

La soit-disant liberté de conscience pour justifier une telle conception anti-naturelle de l'humanité, constitue un argument absolument fallacieux, car effectivement le pouvoir n'a généralement aucun scrupule, pour orienter et gagner l'opinion à sa cause, à recourir par les médias, la publicité et la propagande, à ce que certains penseurs ont théorisé sous le nom de « fabrique du consentement ». Théorie mise au point par Lippmann au début du XXème siècle aux Etats-Unis dans l'objectif de manipuler les masses, et dont use et abuse tout pouvoir libéral depuis et destinée précisément à abolir toute liberté de conscience chez le citoyen, au moyen d'un embrigadement par une instruction idéologiquement orientée et d'un conditionnement par les médias et la publicité.

La « fabrique du consentement » ou « plan de com de l'Elysée », n'est ni plus ni moins qu'une théorisation et une justification de la volonté de manipulation de la part du pouvoir, il est normal qu'elle trouve en contrepartie et dans un mouvement de réciprocité, un écho complotiste spontané au sein des foules. Même si une des tâches dévolues à l'instruction par les autorités libérales est de combattre les préjugés du complotisme par le « vrai » savoir.

Une telle conception n'est ni plus ni moins qu'une justification idéologique de la manipulation, en considérant que le peuple, les masses ou la foule ne possèdent pas la capacité de penser et de réléchir. Comme si au passage, dans l'intimité de sa conscience, chacun ne pouvait pas faire abstraction de la bêtise constitutive de la foule, dont il est un atome à part entière.
Non ! L'idéologie libérale considère l'homme (elle l'a construit ainsi par sa volonté propre) comme un atome isolé donc aliéné et stupide, faible et manipulable ; et tout peuple comme une foule dangereuse susceptible de débordements révolutionnaires ou émeutiers, qu'il faut contrôler.

Ce qui au passage remet en question la notion même de démocratie et de liberté de conscience, et rend illégitime et de mauvaise foi, toute dénonciation par le pouvoir de la pensée complotiste chez le peuple, les masses ou la foule. Car en réalité puisque précisément le pouvoir libéral se définit par l'esprit de manipulation ; le peuple, les masses ou la foule sont tout à fait légitimes lorsqu'ils dénoncent cette volonté de manipulation.
Cela remet en question l'idée même de démocratie parce que les autorités libérales ne considèrent pas l'homme comme un individu capable de liberté de conscience et de réfexion, mais comme un atome isolé qui vaque à ses occupations pour s'enrichir et facilement manipulable, car coupé de toute interraction avec ses pairs, et le peuple comme une foule dangereuse qu'il faut contrôler par la propagande de masse, publicitaire ou médiatique.

Et c'est alors que le pouvoir toujours de mauvaise foi et de façon illégitime, est tout heureux de pouvoir stigmatiser le peuple très généralement du terme de COMPLOTISME. Surtout lorsque le peuple ou les atomes qui le composent, cherchent individuellement ou collectivement à briser toutes les entraves qu'exerce le pouvoir libéral sur lui (le peuple), ou eux (les atomes qui le composent), 

vendredi 27 juillet 2018

Sur les commérages qui pullulent sur la toile



Je ne suis pas réactionnaire même si la pensée réactionnaire contient bien des réponses pertinentes à la question de l'aliénation dans la société contemporaine.
Je n'ai aucune espérance dans la foi, mais je suis un conservateur pour préserver toutes les formes de solidarité, y compris archaïques, celles qui passent par la religion.
Et je suis socialiste, c'est-à-dire que je vois les religions comme des formes primitives de socialisme, dans la conception qu'elles ont de l'homme.
Je suis socialiste au sens où je vois l'homme comme un animal social et non pas comme un atome isolé seul sur une île déserte, tel que le conçurent les premiers idéologues libéraux juste bon à vaquer à ses occupations égoïstes pour s'enrichir matériellement, et dont le plus emblématique et cohérent, fut Adam Smith.

Cependant pour dépasser la volonté de puissance et le nihilisme à l'œuvre dans l'Autonomie de la Technique (dixit Heidegger), et cela dépasse la question de la seule idéologie libérale qui pourtant trouve son meilleur instrument de propagande dans les Droits de l'Homme, je pense que l'homme doit être capable de se surpasser lui-même dans la transcendance, et là on rejoint la question de la religion. Peut-on faire l'économie de la religion et de la transcendance pour que la société soit viable, et n'aboutisse pas à sa propre autodestruction ? Je laisse la question en suspens...

Quant à Macron, c'est une marionnette dérisoire dans les mains d'une idéologie qui le dépasse, et nous dépasse tous, dont il est l'instrument pour faire des réformes anti-sociales.
Ce qui rend le monde invivable, est certes la logique libérale, qui tourne à plein régime et sans aucun état d'âme depuis la chute du monde communiste. Mais c'est aussi, et on l'oublie, le nihilisme à l'oeuvre dans la volonté de puissance qui découle de l'autonomie de la Technique, et qui favorise les comportements inciviques et l'agressivité à tous les échelons de la société, en ayant remplacé une raison pratique (la morale traditionnelle, avec des interdits et des choses autorisées), par une raison hypothétique où la fin justifie les moyens pour tout un chacun et donc le cynisme généralisé.

C'est bien le plus souvent un tel comportement qui génère beaucoup de burn out et des arrêts maladie, devant la férocité qui se joue dans ce théâtre absurde que constitue de nos jours le monde du travail.
Autrement dit, les pauvres, les faibles, les hommes moyens ne sont pas moins nihilistes c'est à dire pas moins touchés par la volonté de puissance que les riches ; mais par contre les riches sont plus immoraux que les pauvres, ça oui ! Et l'idéologie actuelle et tous ses soldats, militants voire fanatiques... des Droits de l'Homme parfois ! qui promeut la destruction de tous les acquis sociaux dans un objectif de rentabilité visant à favoriser l'innovation, leur donne BONNE CONSCIENCE...

Je trouve tout à fait légitime devant la logique sacrificielle qu'il impose au peuple, que le peuple à son tour trouve à se défouler face à un personnage aussi odieux. Dont le point faible certes est la sexualité déviante, mais tant pis pour lui après tout. Je n'ai sincèrement aucune compassion, ni pitié pour le personnage, concernant le déferlement de commérages qui se déploie sur la toile...

Il y a le complotisme honni et également le populisme honni. Et toute forme de populisme est certainement complotiste et vice-versa. Le néolibéralisme est spécialiste dans la disqualification de ses adversaires en les taxant de complotistes et populistes. Au niveau de l'instruction, du dressage des masses donc, mis au point aujourd'hui par des possédants et des dirigeants libéraux, une des priorités est la destruction des hypothèses complotistes, par le « vrai » savoir pour combattre l'ignorance. Afin donc que les gens votent pour l'idéologie néolibérale comme si il s'agissait d'un état naturel des choses et de la société. 

On pourrait dire aujourd'hui que l'on assiste à l'arroseur arrosé, le manipulateur machiavélique se retrouve à son tour instrumentalisé et chosifié par la colère et l'ironie populaires, alors que jusque là il s'agissait plutôt du contraire.
Effectivement Macron détestant en réalité le peuple et sa liberté de ton, avait tendance à vouloir l'enfermer dans une case, pour mieux le maîtriser, comme l'a montré la célébration officielle de la Coupe du Monde et son contrôle par le Pouvoir macronien


lundi 23 juillet 2018

L'affaire Benalla


Bon mais toute cette affaire n'est-elle pas du voyeurisme de fouille merde ? Chacun a le droit d'avoir sa sexualité et sa vie intime qui ne regarde que lui : sa vie privée. Tout comme Henri III avait ses mignons, Macron a certainement ses mignons qu'il entretient à grands frais, certes sur le dos du contribuable, mais rien de bien nouveau sous le soleil !

Il aura fallu qu'un des mignons (Benalla) dérape, qu'il profite de sa position de pouvoir pour assouvir sa pulsion de violence. C'est surtout ça le début de l'histoire. Maintenant les citoyens demandent des comptes, et après tout c'est normal.
Bah il est évident selon moi que Macron est homosexuel, et selon la rumeur, Benalla était un de ses amants. Son « couple » avec Brigitte lui sert de couverture pour camoufler sa véritable nature, ce n'est plus un secret pour personne, on le savait déjà depuis l'élection (piège à cons) présidentielle, et cela se confirme...
C'est surtout pour ça que Macron ne sort pas de son silence, il est très embêté que sa vie sexuelle soit ainsi révélée au grand public, et de cette façon honteuse qui plus est. Quelle humiliation pour le plus haut sommet de l'État !
De toute façon c'est désormais un scandale d'État, et le monarque présidentiel devra rendre des comptes, c'est évident. Après pour ce qui est de la rumeur : mythe ou réalité ? On ne peut être sûr de rien, pour moi c'est quasiment une certitude, mais je n'ai aucune preuve.
Selon l'hypothèse d'après laquelle il serait homosexuel mais ce n'est qu'une hypothèse à prendre avec des pincettes, ce qui me désole aussi c'est qu'il cherche à cacher cette homosexualité (supposée). Après tout ce n'est pas une honte à l'époque du mariage pour tous. Mais pour être élu, par machiavélisme dont il est coutumier puisque son livre de chevet est Le Prince, il a cherché à la camoufler. C'est surtout ça que je lui reproche, il n'assume même pas sa sexualité aux yeux des Français. Il n'est pas honnête avec lui-même et avec ses électeurs. Il nous a trompé, ne cesse de nous tromper à tous les niveaux, et en plus il attribue des privilèges exorbitants à ses amants.
Finalement, en contradiction avec mon paragraphe d'introduction, toute l'affaire devrait être révélée au grand public, mais il y aura toujours des non-dits, des censures, des malentendus, qui vont encore plus brouiller son image aux yeux des Français.
Non Macron ne sera pas inquiété ni même peut-être éclaboussé (on verra bien), jamais un homme politique de haut rang n'a été inquiété par les lois de la République, a fortiori un président de la République. Il jouis d'une totale immunité de par sa fonction. Et après son mandat, je ne pense réellement pas qu'il y aura des suites judiciaires.
Même Cahuzac ne fera pas de prison, il aura une peine aménagée et devra juste porter un bracelet électronique, mais c'est un autre problème lié au même thème de la « justice de classe ».

La notion de  « justice de classe » n'est pas un mythe mais une réalité. C'est pour cela que j'éclate toujours de rire lorsque j'entends concernant un homme politique, une formule telle que « laissons la justice faire son travail ».
Précisément dans leur cas précis, ainsi que pour les délits financiers et tous les abus de pouvoir divers et variés, la justice ne fera jamais son « travail », elle qui si est douce avec les puissants, et si dure avec les faibles (c'est la morale d'une fable de la Fontaine), puisque la justice de tout temps, a toujours été au service du pouvoir et non pas le contraire. « Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste », la nature humaine est limitée, son cadre étroit gouverne le droit, le monde n'est pas idéal, il est imparfait.
La justice et son application sont des notions relatives et très imparfaites à l'image du monde des hommes, seule l'idée de justice est absolue et parfaite (Platon), mais dans ce que Nietzsche qualifie d'arrière monde.

Les riches et les puissants sont justes plus immoraux que les pauvres et les faibles comme le démontre de façon paroxystique et archétypale l'affaire Benalla, où les puissants de chaque bord se livrent une partie d'échec difficilement compréhensible pour le profane, et où les faibles, les pauvres et les hommes moyens comptent malgré tout les points. Mais effectivement il n'y a pas de différence de nature entre eux dans la modernité dénuée de toute transcendance : ils sont empreints du même nihilisme se caractérisant par la volonté de puissance.

La dialectique dérisoire et triste qui se joue sur internet, où les gens peuvent s'exprimer et donc où l'on peut observer les réactions des gens, est celle qui se joue depuis la nuit des temps entre le pouvoir et le peuple. Le pouvoir regarde en bas, et voit de la « merde » (qui est en réalité la sienne et qui tombe sur le peuple), c'est ainsi que les gens de pouvoir considèrent leurs inférieurs, avec mépris (parce qu'on méprise ceux sur lesquels on chie), et ceux d'en bas regardent en haut et ils voient des « trous du cul », avec une envie mêlée de mépris (parce qu'on méprise aussi ceux qui nous chient dessus), c'est toujours ainsi que le peuple a considéré le pouvoir.
Rien de bien nouveau sous le soleil, l'affaire Benalla, tout comme pour certains la victoire de l'équipe de foot, constitue juste un défouloir populaire, bien légitime selon moi. Il est évident que même une destitution du monarque présidentiel par les effets d'un « benallagate » ne changerait rien au fond du problème, et aux malentendus et hiatus, qui ont toujours existé entre le peuple et le pouvoir, même si cela procurerait sur le moment un énorme soulagement populaire comparable à la victoire de l'équipe de France de football... "Qu'ils viennent me chercher", affirme avec provocation Macron, lui qui se sait intouchable... Chiche !



samedi 21 juillet 2018

Manifeste pour un socialisme conservateur en rupture totale avec la gauche libérale



Concernant l'homme moyen des sociétés occidentales, l'homo œconomicus, son impolitesse et son agressivité caractéristiques, ne sont peut-être que l'expression de la volonté de puissance à l'œuvre dans la métaphysique du sujet si je vous ai bien compris (il s'agit encore d'un interlocuteur du forum du magazine Causeur). Sans compter que cette volonté de puissance trouve sa pleine expression à notre époque, qu'elle s'exprime effectivement d'avantage qu'il y a 50 ans et qu'il y a fort à craindre qu'elle ne s'exprime encore plus dans 50 ans. Un slogan de mai 68 proclamait, "cours camarade, le vieux monde est derrière toi !", il faudrait le remplacer par la mise en garde suivante : "ralentis mon ami, le monde de la Silicon Valley est devant toi !". Il y a tout lieu d'être pessimiste, à moins que l'on n'infléchisse la courbe de son développement, et avec lui du nihilisme.
Il n'est pas question de créer un homme nouveau, bien au contraire, mais de renouer avec les solidarités entre les hommes. L'homme est naturellement un « animal » social, c'est la construction idéologique libérale qui le considère comme un Robinson seul sur une île déserte, capable de se construire lui-même à la façon d'un self made man, qui en a fait un atome isolé au sein de la société (la fameuse guerre de tous contre tous n'est pas un mythe mais une réalité). Or cette conception pauvre et pessimiste de l'homme figure bien dans les prémisses de l'idéologie libérale, à travers les écrits de ses premiers fondateurs.

Je vois les religions comme des formes primitives de socialisme, ce sont bien des principes d'intersubjectivité qui placent la relation plutôt que la conduite égoïste au cœur de leurs principes, seuls susceptibles de nous transcender et énoncés dans les religions, qui devraient dicter notre conduite. Et en France la religion qui a permis la construction du pays fut la religion catholique, pourquoi en changer ?
La religion musulmane est dangereuse pour l'Europe et le monde entier d'ailleurs, car elle se transcende dans la conquête et la persécution des mécréants. La religion catholique se transcende plutôt dans la création artistique, il n'y a qu'à voyager un peu en Europe, et admirer toutes les créations du passé pour s'en rendre compte.
Mais l'on s'aperçoit aussi à l'œil nu des dégâts du libéralisme, qui ébranle les fondements de tout ordre stable, sape les communautés traditionnelles, ruine la morale usuelle. De plus la cadence infernale imposée par le libéralisme ne permet plus de s'en rendre compte sereinement et de façon détachée d'autant plus chacun d'entre nous est juge et partie du système, comme vous même l'admettez, par "dressage" dites-vous.
Pour s'y adapter, et l'on a fait de l'adaptation la condition naturelle de l'homme, alors qu'il s'agit d'une construction idéologique qui est le darwinisme social, l'homme dont la seule justification aux efforts consentis est de rester compétitif, dispose de la seule raison à l'oeuvre qui est la raison hypothétique (pour arriver à faire ceci il faut faire cela, ou encore atteindre des objectifs de la meilleure façon possible en fonction des contraintes, et pour les plus cynique "la fin justifie les moyens", comme de mentir, sacrifier autrui, voire tuer pour s'enrichir), la raison pratique ou morale (il faut faire ou ne pas faire ceci ou cela) est absente.
En outre notre époque devient de plus en plus stérile sur le terrain de la création, puisque le projet indépassable qu'elle s'est fixée est l'enrichissement exponentiel pour l'enrichissement exponentiel (qui ne profite au passage qu'aux renards dans le poulailler, ceux que vous vous refusez de stigmatiser, les riches et les puissants), la croissance et l'innovation pour la croissance et l'innovation, cela évidemment au détriment de tous les équilibres environnementaux et anthropologiques, de la morale, de la philosophie, de l'architecture, de l'art, de la politique (désormais soumise à l'économie). N'oubliez pas non plus le protestantisme et encore plus précisément le calvinisme que je vois à l'origine de l'idéologie libérale, qui avait fixé comme signe d'élection et donc de salut spirituel, l'enrichissement personnel, et condamnait la dépense (qu'elle soit sexuelle ou financière sauf concernant l'investissement permettant de s'enrichir encore plus), ce qui a donné le puritanisme anglo-saxon qui s'est pleinement épanoui en Amérique du Nord..
Je suis d'accord qu'il n'y a pas de différence de nature entre les pauvres et les riches, qu'ils sont empreints du même nihilisme se caractérisant par la volonté de puissance, même si le comportement des riches est bien plus immoral que celui des pauvres, ne serait-ce que parce qu'ils devraient montrer l'exemple, ce qu'ils ne font pas, c'est même tout le contraire.
Les choses se sont notablement aggravées depuis que la révolution culturelle des sixties a convergé avec la révolution économique des années Reagan. L'hédonisme : l'idée de plaisir comme mode de vie, est devenu la justification culturelle, sinon morale, du capitalisme

Il s'agit dans l'optique d'un penseur comme George Orwell, aujourd'hui d'un philosophe comme Michéa qui s'en inspire, de renouer avec la nature profonde de l'homme, et non pas de créer je ne sais quel « homme nouveau ». Le communisme a lamentablement échoué en voulant vaincre le libéralisme sur le même terrain de l'économie que lui, par la guerre économique contre le monde occidental, en favorisant le développement des moyens de production au détriment d'ailleurs de tout projet de redistribution et donc en sacrifiant le peuple, puisque c'est une nomenklatura qui s'est octroyé tous les bénéfices et les privilèges sans du tout tenir compte des aspirations au bonheur du peuple, ce qui était pourtant la vocation initiale du communisme.

Michéa, dont je m'inspire beaucoup mais qui ne constitue pas non plus une icône ou un homme providentiel, bataille contre l'idéologie libérale et tout ce qu'elle renferme, devenue obligatoire, qui nous contraint à considérer favorablement toute nouveauté et à mépriser le passé, à vivre sans héritage ni horizon de sens partagé. Pour lui, c'est la modernité elle-même, avec sa consommation frénétique d'un présent perpétuel, son agitation stérile et sans direction, qui est le couronnement du libéralisme.

Mais si c'est toute la gauche qui doit être taxée de "libérale" - et Michéa y inclut Toni Negri et Alain Badiou ! (effectivement Badiou voit d'un bon œil le développement du capitalisme pour créer un homme nouveau qui brisera ses chaînes le moment venu : le damné de la terre d'origine musulmane) - comment sortir du libéralisme ? Qui pourrait bien se rapprocher de l'idéal d'un socialisme qui serait du côté de "la décence des gens ordinaires" prônée par Orwell - et non de la transgression esthète des normes et de la négation des valeurs ?
L'homme n'a pas d'autre choix que de renouer avec la transcendance, se surpasser dans la création pour accéder au divin, c'est ce qui fait le propre de l'homme, nous caractérise et nous distingue des autres animaux selon moi.
Le socialisme peut ne pas être contradictoire avec ce projet là, à condition que ses promoteurs soient de bonne foi, ce que ne furent jamais les socialistes français qui furent majoritairement des libéraux de gauche, depuis la Commune de Paris (qu'ils ont participé à durement réprimer) et a fortiori depuis le tournant libéral des années 80, et l'alignement de la politique de Mitterrand sur l'idéologie néolibérale thatchéro-reaganienne.

Il s'agirait selon moi de promouvoir un socialisme conservateur ne tirant pas un trait sur le passé, mais s'en inspirant afin de faire revivre toutes les formes de transcendance et de solidarité susceptibles de nous faire renouer avec notre condition humaine.

vendredi 20 juillet 2018

Sur le forum du magazine Causeur...



Je pense à peu près la même chose que vous (un interlocuteur du magazine Causeur) sur les liens entre le libéralisme, la démocratie et les droits de l'homme. Je ne sais pas si dans la relation de causalité c'est le libéralisme qui a généré l'humanisme ou le contraire. Il me semble que la pensée libérale est un peu plus récente que l'humanisme qui puise ses racines dans la Renaissance. C'est l'humanisme de la Renaissance qui selon moi va aboutir aux premiers philosophes de la métaphysique du sujet comme Bacon et Descartes, et donc à la subjectivité occidentale. Avec les moyens techniques mis à disposition, aujourd'hui la technologie de pointe, cette métaphysique s'est répandue sur la totalité du globe, aucun lieu si reculé soit-il en Patagonie, en Papouasie, en Amazonie ou ailleurs, ne peut y échapper.
Effectivement l'idéologie libérale joue aussi un rôle déterminant car c'est au moyen du commerce que la métaphysique du sujet étend son emprise, que la subjectivité prédatrice de l'homme blanc s'impose partout. On pourrait dire que tous les hommes à travers la planète, qu'ils soient jaunes, noirs, métissés ou blancs, sans oublier les femmes, sont en réalité devenus des hommes blancs, animés de la même subjectivité prédatrice.
Animés de la même subjectivité prédatrice car on a réduit l'homme à n'être qu'un animal comme les autres, vous avez raison de le souligner. Ce qui caractérisait autrefois l'homme, c'était la transcendance, ce n'est plus le cas aujourd'hui, nous sommes au ras du caniveau spirituellement.

On ne peut plus s’adonner à la contemplation pour y trouver une forme de salut et de sérénité, précisément parce que sous l'action de l'homme, le monde a tellement perdu son âme qu'il en est devenu avant tout absurde. Si cette absurdité était anodine et inoffensive, il n'y aurait rien à redire, cela pourrait même être drôle, mais pour couronner le tout elle est féroce et cruelle. Elle est violente et fait un nombre considérable de victimes, elle a broyé depuis longtemps ce qui faisait que le monde avait une âme. Cette absurdité violente n'est pas tragique, car le propre du tragique était d'être beau, alors que ce qui caractérise la modernité est avant tout la laideur, où les victimes ne périssent pas tragiquement, mais de façon absurde et dérisoire dans la plus complète indifférence.
Personnellement je suis dans l'incapacité de faire abstraction du réel qui m'entoure et de la laideur qui le caractérise, cela nuit à ma capacité de contemplation et de détachement, à l'instar de la grande majorité de nos contemporains qui ne s'en rendent pas forcément compte. Ceci d’ailleurs que je sois en Occident ou en voyage dans un pays lointain, partout c'est le même monde avec son idéologie du « doux commerce » qui a tout transformé, qui a tout corrompu, de l'environnement extérieur jusqu'à l'esprit de l'homme lui-même, de plus en plus vorace effectivement à mesure que la pression qui s'exerce sur lui, dans le sens de l'injonction qui lui est faite de « s'adapter ou mourir », s’accroît.
Je suis de plus en plus dans l'incapacité de m'émerveiller du monde qui m'entoure, l'émotion qui prédomine est un genre de dégoût et surtout beaucoup de fatigue. Ceci dit vous avez raison, nous sommes tous corrompus et contaminés par l'idéologie, du plus pauvre au plus riche (mais les riches sont bien plus immoraux que les pauvres).
Ce qui prédomine c'est effectivement la volonté de puissance qui est une forme de nihilisme, je rejoins Heidegger en cela, et croyez-moi que je l'ai expérimenté douloureusement au sein de ma propre famille qui se déchire au nom de cette volonté de puissance. Pour ses membres globalement la fin justifie les moyens, y compris le sacrifice de certains enfants de la famille, et ils n'ont évidemment plus aucune moralité, mais laissons ça de côté, assez parlé de moi.

Le monde peut de moins en moins être "tel qu'il est", car il a déjà été dorénavant trop modifié, tout retour en arrière est donc devenu impossible, et contrairement aux optimistes qui comptent sur l'IA pour nous sauver de nos excès et de notre corruption spirituelle intrinsèque et acquise en 500 ans de transformation active du monde ou « volonté de volonté », je pense qu'elle ne nous sauvera pas.
Le monde "tel qu'il est“ est aujourd'hui une construction idéologique qui découle du libéralisme et l'injonction qui nous est faite de nous y adapter est de l'ordre du prosélytisme idéologique, voire du fanatisme. Cette injonction d'adaptation obligée est un dressage qui commence à l'école au moyen de l'instruction, ce n'est pas du tout un mouvement naturel, les anciens auraient dit une inclination de l'âme... Mais précisément le monde a perdu son âme, tout y est noyé dans l'artificiel et la pacotille.
Sur le forum du magazine Causeur, la majorité des gens qui s'y expriment ne sont pas seulement des militants de l'idéologie libérale, ce sont même pour certains des fanatiques prosélytistes qui font régner constamment une forme de terreur idéologique, au moyen de l'intimidation et de l'insulte.

Pour conclure, ce qui pourrait nous sauver est dans ce que j'évoquais plus haut quand je parlais de ce qui caractérisait l'homme par le le passé, et qu'il a oublié aujourd'hui (le fameux "oubli de l'être" évoqué par Heidegger ?) : la transcendance, la capacité à se surpasser soi-même pour atteindre le divin, et qui est tellement visible dans les œuvres d'art transmises du passé et si peu dans l'art contemporain notamment.

mercredi 18 juillet 2018

Ce que je pense de la victoire de l'équipe de France de football



Le système libéral a détruit une culture qui fut d'abord très imprégnée d'influence religieuse, en France, catholique. Il aura fallu environ 200 ans pour totalement séculariser la culture en Europe, aujourd'hui il ne s'agit plus de sécularisation, mais de massification. Tous les particularismes sont nivelés pour faire place à une culture de masse en provenance généralement d'Hollywood, ce qu'on appelle l'industrie du divertissement. La « culture » est devenue une industrie qui rapporte beaucoup d'argent, ce qu'elle n'était pas en Europe il y a encore 50 ans, qui laissait la place à des créations originales d'auteurs, et non pas stéréotypées de producteurs industriels de culture de masse.
La culture particulière, les particularismes locaux et culturels ou coutumes et traditions propres à chaque nation ou région et qui étaient au fond eux-mêmes les racines et la sève de la grande culture, qui étaient non massifs et non industriels et générait un sentiment d'appartenance pour le peuple qui lui-même alimentait spirituellement l’aristocratie de son enthousiasme, étant en voie de disparaître, cela laisse un boulevard aux populations nouvellement arrivées au sein de populations déculturées par la propagande libérale, ces dernières étant juste animées de bons sentiments sécularisés pour les accueillir à bras ouverts, hérités eux-mêmes sans doute d'une vieille tradition chrétienne oubliée et refoulée, mais qui resurgit par le biais de la culpabilité.
La bourgeoisie quant à elle méprise le peuple et ne veut pas se laisser « contaminer » par son enthousiasme désintéressé et joyeux qu'elle assimile à de la naïveté et de l'ignorance, elle qui n'aspire qu'à une seule chose, faire des profits.

Certes le libéralisme au fond a coupé la tête de ce qui l'alimentait en sang et en sève, le corps c'est-à-dire le peuple, se faisant en coupant des têtes lors de la Révolution, la bourgeoisie annonçait la couleur, c'est-à-dire au fond une violence inédite dans toute l'histoire de l'humanité. Elle annonçait effectivement que son vrai ennemi n'était pas l'aristocratie mais le peuple, c'est-à-dire son propre corps et son propre sang, qu'elle condamnait à mort, et dont on voit les effets délétères 200 ans après sur une population comme la population française, dont les autochtones sont en voie de remplacement afin de faire s'accomplir le seul projet de la bourgeoisie qui est de faire du profit et encore plus de profit, sans jamais rien dépenser pour assurer le bien être du corps, voire même la survie du corps, c'est-à-dire en France le peuple de France.
Or on sait qu'un esprit sans un corps est condamné à s'éteindre d'une façon ou d'une autre à plus ou moins brève échéance, ce faisant la bourgeoisie et ses valeurs sont en totale contradiction avec toutes les lois de la nature, que l'aristocratie avait au moins le mérite de respecter malgré tous ses abus par ailleurs.

Bref les musulmans ont encore une culture assez peu sécularisée qui leur permet de se développer psychiquement et même physiquement, alors que nous avons en Occident remplacé la culture par un système économique générateur de profits mais qui phagocyte tout, plutôt délétère pour le développement de la culture et de la morale et la transmission d'une génération à l'autre d'un héritage spirituel : les femmes qui travaillent faisant passer leurs ambitions professionnelles avant celles de la reproduction des générations, le taux de fécondité des femmes occidentales n'assurant plus son renouvellement, et les hommes renonçant souvent à leurs responsabilités de pères.
Le souci de l'homme moyen c'est d'avoir un job, d'aller bosser et d'avoir suffisamment d'argent sur son compte en banque pour tenir jusqu'à la fin du mois, malgré toutes les sollicitations de la propagande publicitaire qui l'incitent à consommer toujours plus, et non pas la question de savoir si la population d'origine occidentale va être remplacée par une population d'origine musulmane ou non, en Europe.

Je ne vois pour assurer l'avenir, que la coexistence d'un système libéral mis en place par les possédants bourgeois et nihiliste sur le plan culturel, et d'un mode de vie musulman forcément, puisque la plupart des Occidentaux ont abandonné le leur, sous l'influence notamment de l'industrie du divertissement.

Pour conclure, Macron est un faux naïf et un vrai cynique lorsqu'il fait mine de partager des valeurs populaires, alors que ses valeurs sont exclusivement bourgeoises et ne visent qu'à positionner la France sur les rails de la modernité, c'est-à-dire les rails qui sont les plus aptes à faire de la France une machine à générer des profits, sur le modèle de la Silicon Valley, quintessence de l'idéologie bourgeoise c'est-à-dire libérale et qui trouve ses racines spirituelles dans la religion calviniste. Car même ce qui peut sembler en apparence le plus matérialiste en soi, c'est-à-dire notre modernité libérale, puise ses racines dans un genre de spiritualité d'origine religieuse. Et quant à notre société mondialisée, elle ressemble à un poulet sans tête qui continue à courir, mais sans véritable but et en l'absence de toute spiritualité, juste animée de valeurs mercantiles inaptes à assurer la survie du peuple mais juste celle de l'oligarchie qui nous gouverne et souvent nous manipule. Oligarchie libérale d'origine bourgeoise et dont les valeurs spirituelles d'enrichissement sans jamais rien dépenser sont celles du calvinisme, qui ressemble effectivement à une tête privée de corps, ou alors un corps qu'elle exploite, mais qui alors ne peut plus l'alimenter de son sang et de sa sève, c'est-à-dire de son enthousiasme comme elle le faisait dans un système féodal, au fond, en dépit des apparences, bien plus humain que le système dans lequel nous vivons, où seul un événement comme la Coupe du Monde rappelle un peu à Macron et peut-être aussi un peu aux possédants qu'il sert, les origines populaire de tout ce qui fait l'humanité du monde, son corps.
Mais cela ne sera pas suffisant à assurer l'avenir de l'humanité ou plus modestement de la société française, car la Coupe du Monde n'est qu'un petit feu de paille qui rappelle à chaque Français ses origines populaires et sa spontanéité, mais qui demain sera oublié pour laisser place aux soucis matériels du quotidien. Il faudrait pour que cela change, opérer une révolution des consciences, ce qui devient de moins en moins possible à mesure que l'on s'écarte de l'origine, c'est-à-dire de nos racines spirituelles, c'est-à-dire pour un pays comme la France, essentiellement catholiques, et certes juives, mais à la marge et non pas essentiellement.