mardi 29 octobre 2019

Marx doit se retourner dans sa tombe



Avant la Révolution, sauf exceptions qui ont existé, ce sont les intérêts de l'aristocratie qui prédominaient, après ce seront ceux de la bourgeoisie qui s'exprimeront à travers le nationalisme. Le pouvoir fut longtemps nationaliste, il était patriarcal et le plus souvent de droite comme le capitalisme. On peut dire que le capitalisme est passé désormais dans la sphère du gauchisme culturel, il est devenu libéral-libertaire, sa composante libertaire étant tous les droits sociétaux que l'on accorde aux femmes par le biais notamment de la PMA et de la future GPA, aux homosexuels, à toutes les minorités en favorisant le communautarisme. On a renoncé à l'assimilation et même à l'intégration parce que cela reposait sur un modèle patriarcal dont Zemmour a la nostalgie.

Il faut bien voir cependant que le nationalisme était une lèpre, tout comme l'islamisme aujourd'hui, qui a causé les guerres et les génocides du XXème siècle, et que l'on ne pourra pas revenir en arrière. À tout cela Orwell oppose le socialisme spontané et la common decency du petit peuple. En France il s'agit du petit peuple de souche que les élites ont pour projet de faire disparaître à plus ou moins long terme, car il est impossible qu'elles n'aient pas réfléchi aux conséquences d'une immigration massive et essentiellement musulmane, donc nataliste et prosélytiste. Ils ne pourront pas nous faire le coup du : « on ne savait pas ! »

Les élites mondialisées savent en réalité très bien ce qu'elles font. Aujourd'hui la bourgeoisie a réussi le tour de force d'une internationale bourgeoise s'inspirant d'une vulgate marxisante : « bourgeois de tous les pays, hors-sols, bobos, mondialisés et sécessionnistes, unissez-vous contre vos peuples ! » Le pauvre Marx doit s'en retourner dans sa tombe ! En réalité les peuples n'ont jamais participé de près ou de loin au pouvoir, et aujourd'hui l'oligarchie bobo voudrait saisir l'aubaine de l'islamisme conquérant pour essayer de les mettre définitivement hors d'état de nuire. Seul le peuple Anglais s'est rebellé avec le Brexit.

Il y a peu la censure était de droite et patriarcale, encore dans les années 70 que j'ai connu enfant et jusqu'au début des années 80, aujourd'hui elle semble émaner de la gauche culturelle, au nom notamment de la lutte contre le racisme pour éviter la résurgence de la bête immonde.

Les pauvres chéris philosophes des Lumières qui s'opposaient à l'arbitraire de la monarchie absolue, on voit où leurs idées géniales et transgressives ont mené. Ils pensaient sans doute sincèrement que le paradis sur Terre sortirait de leurs cerveaux progressistes, que les Hommes étaient sages, que les peuples pouvaient sortir de l'état de minorité, ils se sont trompés. Il aurait sans doute mieux valu qu'ils s'abstiennent de penser avec tant d'enthousiasme sur les soi-disant vertus du progrès ; ça nous aurait évité, nous Français, la Révolution et sa Terreur et le désastre final napoléonien, la France ne s'en est jamais réellement relevé.

Jamais aucun peuple n'a pu s'affranchir d'une tutelle, encore aujourd'hui il subit un conditionnement de la part du pouvoir pour ne pas qu'il se révolte : la « fabrique du consentement » à l'aide des moyens de manipulation de masses (médias audiovisuels, cinéma, presse, art au service du pouvoir...), la censure qui s'exerce à l'égard de ceux qui s'éloignent de l'opinion commune (Agacinski, Zemmour...). Tout cela ne fait qu'alimenter une pensée complotiste somme toute bien normale et légitime, dans laquelle le papy terroriste de 84 ans est tombé.

C'était une illusion des philosophes des Lumières de penser que le peuple pouvait s'affranchir et accéder à la majorité, en coupant la tête du roi. Toute cette violence fut vaine, idem pour le marxisme-léninisme concernant les travailleurs prolétaires qui furent dupés par le pouvoir communiste.
Il aurait mieux valu réformer le régime absolutiste plutôt que de vouloir faire la Révolution, avec toutes les violences qu'elle a engendrées.
Toutes les autres révolutions sur le modèle de la Révolution française ne furent jamais émancipatrices, mais avant tout sanglantes et barbares, avec le résultat final que l'on sait : une férocité accrue à l'égard des peuples qui pensaient pourtant se libérer d'un joug, pour finalement tomber sous un autre joug plus oppressif. Comme celui du patronat bourgeois à la place de l'aristocratie.

Avec le désenchantement du monde lié à la chute du monde théologico-aristocratique, on voit bien que l'on a beaucoup plus perdu que gagné aux développements des sciences et techniques. Mais ce progrès auquel les philosophes des Lumières ont adhéré avec fougue était antérieur à leur pensée et découle de la métaphysique cartésienne, qui elle-même découle d'un rapport monothéiste aux êtres et au choses (donc totalisant), qui lui-même découle du culte du dieu unique Aton, qui lui-même découle... etc.
Le polythéisme convenait mieux à la nature humaine que le monothéisme. On ne trouvera jamais la source de la chaîne de causalité : Schopenhauer. Même les sciences les plus pointues n'arrivent pas à remonter à l'origine de toute chose, et l'on n'y arrivera jamais selon ce même Schopenhauer, je veux bien le croire. L'Homme a aussi besoin du mensonge, c'est-à-dire de l'art, pour (sur)vivre.

Même la raison a besoin de la croyance pour se développer, d'un minimum d'enchantement du monde, que les polythéismes étaient les mieux aptes à faire vivre ; Le grand philosophe Kant lui-même reconnait la nécessité d'un dualisme qui laisse vivre la croyance aux côtés de la raison. Nous n'avons rien gagné au désenchantement du monde, nous avons tout perdu du pouvoir totalisant des développements des sciences et techniques, qui n'assouvissent même pas notre curiosité naturelle pour la révélation de l'origine de toute chose.
La quête de la vérité est comme un oignon qu'on épluche, elle nous fait pleurer de souffrance, et derrière chaque peau que l'on retire, se trouve une nouvelle peau jusqu'à disparition du légume, c'est-à-dire jusqu'au néant, qui semble effectivement le destin tout tracé de toute civilisation humaine lorsqu'elle se donne pour but la quête de la seule vérité au moyen de la seule raison privée de mythes et de croyances.

Au vu des crimes du XIXème siècle : colonialisme, génocide des peuples sauvages, exploitation de la classe ouvrière ; puis du XXème siècle : les guerres mondiales, les génocides, la bombe atomique sur Nagasaki et Hiroshima ; le sort de Calas et du Chevalier de la barre me paraît bien anecdotique et dérisoire. J'aurais même préféré connaître leur sort, plutôt que de subir dans l'impuissance ce désenchantement absolu de toute chose. « L'homme par qui le désert croît » Nietzsche.

dimanche 27 octobre 2019

Les Français ont (encore) laissé passer leur chance, l’Angleterre sera championne du monde de rugby !


Je crois bien que l'on peut faire un parallèle entre l'Allemagne et l'Algérie. Avant Napoléon l'Allemagne n'existait pas, il y avait la Prusse et une quantité de micro États formant une mosaïque sympathique mais sans danger, Napoléon a fabriqué l'ébauche de l'Allemagne moderne en unifiant ces États. C'est Napoléon qui a véritablement donné le sentiment nationaliste aux Allemands en leur faisant cadeau de l'unité nationale, qui s'est retourné plus tard contre la France.

Dans les années 1815-1820, la France subissait de temps en temps les aléas de la piraterie venant de l'Algérie et des côtes barbaresques, elle a souhaité pacifier la région.

De la même manière que l'Allemagne, avant la colonisation l'Algérie telle que nous la connaissons aujourd'hui n'existait pas, c'est la France qui lui a donné ses frontières et qui l'a modernisée. Je comprends aujourd'hui le ressentiment d'une partie des colonisés car ils n'avaient pas les mêmes droits que les colons, et si j'ai bien compris une partie des musulmans ont du ressentiment à l'égard des Juifs, car à eux, par le décret Crémieux, on avait donné la citoyenneté française. Mais les Algériens d'origine musulmane désiraient-ils la nationalité française, désiraient-ils être français ?
Ceci dit il me semble que c'est la France qui a donné à l'Algérie son sentiment patriotique en en ayant fait un État-nation moderne. Reste à savoir si ce sentiment patriotique, allié à une ferveur religieuse musulmane retrouvée qui est aussi un système juridico-politique (la charia), se retournera ou non, contre la France ; si affaiblie dans la confiance qu'elle a d'elle-même par les attaques du progressisme et de la bienpensance, et dans sa natalité défaillante à cause du féminisme notamment (qui considère telle Christine Angot, l'enfant comme un « paquet »).
Le même problème se pose pour l'ensemble des musulmans de France aujourd'hui que pour les Algériens autrefois, désirent-ils être français ? Ou bien lui faire payer le prix de son arrogance coloniale passée et alors qu'ils ont (re)trouvé une fierté nationale et ethnico-religieuse à travers des États-nations, qui n'existerait sans doute pas sans l'intervention de la France ? Avec notamment l'arme que leur confère leur croyance religieuse cherchant à imposer un système juridico-politique (la charia), partout où ils s'installent.

Je peux comprendre aussi le sentiment d'humiliation qu'ont dû ressentir sous la colonisation, des populations musulmanes qui furent réduites à l'état de sous-citoyens par rapport aux colons français puis aux Juifs francisés par le décret Crémieux (telle la famille de Zemmour), à qui la charia donne normalement l'hégémonie du fait de leur religion, tandis que les autres populations sont réduites au statut de dhimmitude. Avec leur fierté retrouvée, il ne fait nul doute que beaucoup de musulmans voudraient prendre leur revanche et inverser la donne de la situation de colonisation : en imposant à terme la charia en France aux populations non-musulmanes et en les réduisant au statut de dhimmitude. Et cela en utilisant nos propres contradictions d'Occidentaux rongés par le remord et la culpabilité postcoloniale.

Sans vouloir pousser un cocorico, les nations modernes en Europe sont surtout le fruit de la Révolution française et de la diffusion du sentiment nationaliste dans toute l'Europe, le nationalisme comme l'islamisme étant aujourd'hui considérés comme une lèpre. Désormais ces nations vieillissantes ont sans doute trouvé la sagesse de ne plus se faire la guerre pour des motifs plus ou moins futiles mais surtout pour la domination et par nationalisme, et c'est sans doute davantage parce qu’elles sont vieillissantes démographiquement que par la construction de l'unité européenne qui peine à émerger, du fait de l'insuffisance de volonté et de dynamisme propre à la jeunesse, cette dernière ayant été remplacée en Europe par le jeunisme des vieux qui ont préféré jouir que d'éduquer leurs enfants. Pendant ce temps-là, nos élites sécessionnistes et mondialisées européennes abandonnent leurs vieux peuples à leur triste sort et semblent décider à les remplacer par des forces vives issues de la diversité, qui n'en demandaient pas tant, venant de pays tiers ne partageant pas du tout notre culture, et animées d'un désir de revanche et d'imposer à leur vieil oppresseur un système juridico-politique de domination par la soumission.

On peut parler désormais de vieille Europe des Nations. Ces nations se sont tellement déchirées pour l'hégémonie qu'elles se sont épuisées, tandis que l'Angleterre complotait derrière le dos des nations continentales (perfide Albion !) pour que l'Europe ne se forme jamais sous une autre domination que la sienne, et poursuivait son bonhomme de chemin dans ses colonies grâce à sa marine conquérante. C'est l'Angleterre qui selon moi a le mieux tiré son épingle du jeu, ceci étant dû essentiellement à sa situation géographique. C'est une puissance maritime du fait de sa géographie insulaire qui lui donne sa spécificité, quand toutes les autres sans exception sont des puissances continentales. Aujourd'hui encore l'Angleterre prend des risques et se distingue des autres par le Brexit.
L'Angleterre avait peu à craindre de perdre des batailles sur le continent, sa survie n'en dépendait pas, elle pouvait prendre du recul et faire les alliances nécessaires afin d'entraver toute tentative d'hégémonie sur le continent d'une puissance continentale, et en même temps elle pouvait consacrer toute son énergie à déployer sa marine dont sa survie dépendait du fait de sa situation insulaire. Elle s'est donc historiquement toujours opposée à toute idée européenne par le biais d'une nation continentale dominante, comme tour à tour l'Espagne, la France, l'Allemagne qui s'y sont cassées les dents.
Elle a pu imposer finalement, grâce à sa marine initialement, à l'ensemble du globe mondialisé sa langue, qui est la langue des échanges commerciaux et désormais même la langue d'échange conviviale et touristique entre les peuples, y compris européens. Les petites graines qu'elle a semées à travers le monde sont devenus des États hégémoniques et anglophones comme les États-Unis, et dans une moindre mesure le Canada et l'Australie. Alors qu'au départ c'était plutôt la France qui avait vocation à conduire l'hégémonie européenne sur le reste du globe.
Les jalousies et les perpétuelles rancœurs en ont décidé autrement, et plutôt que de se faire dans l'harmonie et l'enthousiasme, cette unité européenne s'est finalement formée au terme de discordes, de guerres et de massacres sans nom, fruits pourris du nationalisme, pour ne pas qu'ils se reproduisent. C'est désormais une Europe exclusivement économique au détriment des peuples, très vieillissante, et désarmée idéologiquement (bienpensance), qui doit faire face à un flux dynamique et continu de jeunesse et de religion conquérante, dominateur et visant à son tour l'hégémonie sur le continent.

Je suis un peu pessimiste car la religion musulmane est prosélytiste et nataliste. Et dans mon entourage beaucoup de jeunes couples blancs répugnent à faire des enfants pour « sauver la planète » ! Les femmes musulmanes pour la plupart continuent à faire beaucoup d'enfants. J'ai été enseignant dans des quartiers sensibles du 93, et il n'était pas rare de voir des unions polygames où le père avait tellement d'enfants qu'il ne se souvenait pas de tous les prénoms, mais par contre il touchait toutes les allocs (c'est pas une blague !).

jeudi 24 octobre 2019

Peut-on faire preuve de ferveur contre l'islam ?



Les Occidentaux ont totalement remplacé la raison pratique (la morale) par la raison hypothétique (le calcul d'intérêts), malgré les avertissements de Kant. La raison chez Kant est une faculté de demander. La raison exige. Dans La Critique de la Raison pure, elle intervient au moment où elle pose son exigence : elle demande l’inconditionné. Dans la mesure où la raison est une faculté qui demande, elle peut éprouver un besoin. Et son besoin, c’est la foi. Elle a besoin de croire. Sinon la raison s'effondre sur elle-même, elle n'a plus de vitalité, elle devient purement formelle, instrumentalisable. Et on le voit aujourd'hui, beaucoup de musulmans éduqués et intelligents instrumentalisent la raison des Occidentaux au profit de leur religion, ils retournent contre les Occidentaux leurs propres armes, toujours au nom des droits de l'Homme. Une telle attaque n'est possible que parce que la plupart des Occidentaux n'ont plus aucune espèce de croyance.

C'est aujourd'hui le relativisme absolu qui anime les Occidentaux : il n'y a plus de bien et de mal. D'où ce monde qui peut nous apparaître comme « fou », où il n'y a plus de dialogue, plus de débat, mais juste du buzz, des polémiques toutes plus violents les unes que les autres et aucune sérénité.

C'est aussi un point qui peut permettre de comprendre l'islamisation de la société : ce n'est pas la volonté des musulmans pris en particulier, individuellement, c'est même peut-être moins la volonté de l'islam que la revanche de la raison pratique (la morale) sur la raison hypothétique ou calculante, issue du néolibéralisme triomphant et par lequel les Occidentaux ont perdu toute leur vitalité, y compris raisonnable, en oubliant de nourrir la raison à sa racine ; qui est son besoin de croire.

Il y a un dualisme selon Kant entre raison hypothético-déductive propre à la science et raison pratique propre à la morale, or aujourd'hui nous nageons en pleine confusion avec le libéralisme libertaire, l'islam servira-t-il d'arbitre ? C'est un peu l'hypothèse de Houellebecq. Au passage ce qui donne toute sa force à Zemmour c'est sa foi profonde en la France et la raison fulgurante qui en résulte car elle s'en nourrit, foi qui peut être contagieuse ; d'où le danger qu'il représente à la fois pour les islamistes qui défendent une cause avec une foi profonde et pour les libéraux, accessoirement marchands d'armes indifférents au bien et au mal et à l'étiquette idéologique de leurs acheteurs, qui ont aboli en eux toute croyance depuis plus de deux siècles de travail souterrain de leur idéologie mortifère, sans cause à défendre hormis faire du commerce. La question du bien et du mal étant laissée en Occident à quelques bateleurs de foire caricaturaux dans leur outrance, tels BHL, Kouchner, Goupil ou à un degré moindre Marek Halter !

Kant n'est pas libéral car il nous mettait en garde d'évacuer la croyance, la foi, la morale, de la raison. Pourtant c'est bien le travail de sape qu'a opéré le libéralisme pendant plus de 200 ans, et qui a abouti au pur relativisme ou nihilisme contemporain chez la plupart des gens, que certains idéalisent en pensant qu'ils ont encore foi en nos valeurs, notre civilisation ou notre culture, ils sont devenus globalement trop cynique pour ça, surtout nos élites qui se veulent sécessionnistes du petit peuple, jugé moisi et nauséabond...
Le libéralisme nous a enrichi matériellement, mais considérablement appauvri spirituellement, c'est une école du cynisme pour tous ceux qui pour s'enrichir, se font accessoirement marchands d'armes indifférents au bien et au mal. Je pense que Kant n'était pas tombé dans ce piège par la définition qu'il donne de la raison, et qu'il avait anticipé les ravages d'une raison purement hypothético-déductive qui se voudrait sans morale. Ce lent travail de sape s'explique par les origines du libéralisme : abolir toute trace de foi religieuse pour mettre fin aux guerres de religion ; seulement voilà le libéralisme n'avait pas prévu qu'une religion, la plus virulente, échapperait à ce travail de sape et viendrait s'inviter et se répandre sur les ruines de la foi chrétienne en Occident.
Le libéralisme est amoral au départ, il a évacué la morale du champ de la raison par ses prémisses que l'on trouve chez Adam Smith (vice privé, vertu publique), et ses conséquences que l'on trouve dans le nihilisme contemporain particulièrement éclatant chez nos élites bobos sécessionnistes du petit peuple de souche notamment. Dans le cas où Kant serait à la source du libéralisme, il est inconséquent avec lui-même, ce qui est possible.

Ou alors on l'a caricaturalement simplifié : Kant avait prévu qu'il resterait un champ pour la raison pratique, le côté le plus noble de la raison selon lui en faisant de chacun le législateur de sa propre vie (liberté et responsabilité), or ce tout ce champ-là a été totalement oublié, oblitéré par la modernité et les impératifs de vitesse et d'efficacité de la Technique. Je ne nie pas que chez certains puristes ce champ demeure toujours bien vivant, mais ils ne constituent pas la norme pour y (sur)vivre et s'y adapter à ce monde, qui est le fruit de la pensée des libéraux qui voulaient le changer et le rendre plus « doux » alors qu’il est aujourd’hui ultra violent, désolé de vous le dire.

La question que devrait se poser le lecteur moyen de Causeur, ou le Français moyen franchouillard tout court attaché à son mode de vie, c'est-à-dire à son litron de vin, à son match de foot et à sa feuille de paie ou son alloc, est qu'est-ce qui dans la chaîne de causalité explique la foi profonde et radicale de Zemmour pour son pays ? Plutôt que de chercher à y adhérer avec ferveur. Car de toute façon, une telle ferveur que comprend Driss Gahli de son point de vue musulman, est inatteignable pour un Occidental moyen, miné de l'intérieur par le travail de sape du libéralisme depuis plus de deux cents ans ou de ce qui revient au même ; le relativisme le plus absolu. Voilà pourquoi nous sommes si démunis face au « péril islamique », si tant est qu'il existe vraiment aux yeux de ceux qui veulent nous l'imposer alors qu'il n'existe qu'à l'état de fantasme aux yeux de la plupart des Européens qui ne peuvent même plus concevoir un acte radical de foi profonde, comme un attentat terroriste - plutôt l'occulter de leur conscience tandis que les musulmans radicaux en sont privés -, pour ne retenir que l'atteinte aux droits de l'Homme faite aux musulmans pris individuellement qui vaut condamnation pénale pour Zemmour.
Et comme le dit aussi souvent Zemmour pour sa défense citant Benjamin Constant : « Tout est moral chez l'individu, mais tout est physique dans les masses. » On fait donc au passage un faux procès à Zemmour en l'accusant de s'en prendre à des individus, alors qu'il s'attaque au phénomène de l'islam qui est plus physique que moral car impliquant des masses.

jeudi 17 octobre 2019

Dialogue avec un royaliste



Le royaliste : « La France est le pays qu’a fondé Clovis. En tant que telle, elle est ethnologiquement celte, sa philosophie est héritière de celle grecque, son droit est issu de celui romain, et sa religion est celle chrétienne et catholique. Tout Français, aujourd’hui, sauf à renier quinze siècles de sa généalogie, et à la condition de se vivre, donc se vouloir pleinement tel, est le dépositaire de cet héritage et le pilote de ce quadrige.

Or la France est ainsi, aussi, de tous les pays d’Europe, celui qui a le plus œuvré à la fondation de l’identité européenne. Celle-ci, ainsi européenne parce que d'abord française, ayant éclairé et pouvant éclairer encore le monde entier, se trouve aujourd’hui, pour de basses raisons, menacée (outre une délétère influence américaine vieille d’un siècle et qui tend de nos jours à s’amenuiser) d’une part à ses portes et en son sein, par l’islamisme, et, d’autre part plus lointaine dans l’espace sinon dans le temps, par le marxisme capitaliste non-humaniste de la Chine.

Ni le druidisme, ni la composante celte des peuples européens et anglo-américains, ne sauraient à eux seuls définir ni l’Europe en tant que civilisation, ni la sauver desdites menaces ; c’est bien l’alliance subtile entre ces quatre traditions dont elle est le creuset dynamique qu’il s’agit aujourd’hui de vivifier : idée de l’absolue dignité de la personne humaine telle que fondée par le Christianisme, idée des absolus devoirs du citoyen envers la cité issue du droit romain, idée de l’absolue liberté, en conscience, de conscience, héritée de la philosophie grecque, idée de la révérence, nécessaire au devenir de l’humanité, quant au fait naturel, comme héritage celte.

Ces quatre idées faisant impératifs catégoriques et complémentaires fondent la civilisation française, et par extension, donc, celle européenne, en ce qu’elle a non seulement d’unique, mais aussi comme sommet anthropologique, c’est-à-dire spirituel, donc civilisationnel.

C'est l'enjeu de l'Europe des Nations, démocratique et populaire.

La synthèse dite - soit celto-gréco-latino-chrétienne - fit l'identité française : Clovis, par Clotilde, accepta le baptême, et fit la France comme telle. Jusqu'à Mai 68 et ses conséquences, "Nos ancêtres les Gaulois" faisait le socle de l'enseignement que la République offrait à ses fils jusqu'en ses colonies.

Or, en effet, le vrai lien qui unifie les peuples sur laquelle s'étend l'actuelle Union Européenne est celui celte, qui permit la synthèse, par Clovis, ce Celte, de l'Europe du Sud, méditerranéenne, et de l'Europe du Nord, baltique, ce quand la civilisation celte avait d'ores et déjà unifié, depuis son centre géographique, le continent européen en tant que tel.

La civilisation celte a eu un rôle premier dans cette synthèse. Et pour cause : elle fut la première civilisation, unie dans la diversité de ses peuples, du continent européen, quand celle grecque resta toujours géographiquement circonscrite à la péninsule hellénique, et quand l'empire romain fut toujours par essence méditerranéen.

Fondée dans un panthéisme naturaliste qui révérait les cycles saisonnaux dans la crainte permanente de leur disparition, la religion des Celtes, par son origine indo-européenne qu'elle partageait avec celle mosaïque se souvenant d'Abraham (dont le nom porte la mémoire de Brahma, comme celui de sa femme, Sarah, porte celui de la parèdre de celui-ci, nommée Sarasvati), procédait d'une conception du rite comme moyen d'apaiser la Puissance Créatrice quant aux fautes humaines.

Sur ses fêtes furent réglées celles du Christianisme : solstice d'hiver pour la Naissance du Christ, fête du printemps pour Sa Résurrection célébrée par les Pâques, Saint-Jean du solstice d’été.

Ainsi la culture celte fait-elle encore partie intégrante de celle française, et, plus largement, de celle européenne dont elle préfigura de fait l'espace géographique.

De Driss Ghali, le grain de sel du jour, pour un énième article qui subrepticement voudrait défaire la France comme pour mieux essayer d'y glisser, sous couvert d'une modération toute d'apparat, un islamisme (vrai nom français de cette secte pseudo-deutéronomique, - comme l'on parle en notre langue de bouddhisme, d'hindouisme, de shintoïsme ou de raëlisme - ce qu'a su rappeler très-récemment Éric Zemmour, qui sans doute m'aura lu ou entendu le dire, tant je l'aurais, ici et là, écrit, dit et redit... quand il est de bon ton, semble-t-il, de nos jours d'user du mot arabe qui la désigne, - mot qui, non traduit, en français ne peut ni ne veut donc rien dire... ) - islamisme censé seul à ses yeux et selon cet article, pour qui saura le lire, faire le pendant conservateur de l'air du temps dit "progressiste" d’une part, et, d’autre part, tout mondialisme que le mahométisme (son autre nom français, et plus français, de fait…) se croit naïvement fondé à être, décréter mort et enterré l’universalisme auquel on veut réduire la France (laquelle en réalité fonde, en préparant son avènement déjà révélé, un absolu subjectif, comme tel bien plus transcendantal qu’horizontal, - mais c’est un autre sujet qu’on effleurera un peu plus loin) permet de croire que l’on peut faire accroire combien l’islamisme est appelé à son règne mondial, ceci en France pour commencer… Gloser, aussi, ainsi, chaque semaine ou presque dans Causeur, journal catalogué à droite voire - pour ses ennemis - à la droite de la droite, sur la fin programmée de la France, ses torts, ses faiblesses, tout en faisant à la moindre occasion l’apologie sans la moindre vergogne de l’islamisme le plus plénier [ * ], voilà qui en effet montre à quel point l’on est, quoi qu’on dise par ailleurs, le soldat engagé en pratique dans le triomphe terrestre de la cause que l’on sert. Cause que notre Driss causeurial a sans doute « en son for intérieur » d’ores et déjà formulée, à savoir : imposer l’islamisme, en France, par la Droite, ceci en convaincant, depuis l’une des publications à la fois des plus radicales comme des plus diversitaires de cette même droite, les électeurs d’icelle, en tâchant de leur prouver, articulet après articulet, que le cOnSeRvatiSmE dU fUtUr s'appellera, en tout cas selon ce trégrantécrivain, mahométisme. Habituelle hubris du soft-djihadisme (tout comme du plus hard), soit de celui fondé en prosélytisme, qui, se fantasmant (dans les deux cas, du reste) « fait-de-son-dieu» s’enferre à proportion dans l’erreur que plus rien ne saurait (selon lui ; or les miracles existent, - les vrais...) lui révéler, tout djihadiste ayant en tant que tel dépassé toute espèce de doute auto-critique… Rien de nouveau sous le soleil, en fait, tant depuis Mahomet sa doctrine toujours se casse les dents sur les rives de l’Europe (quand ce n’est pas l’Europe qui, quand elle en a vraiment marre, vient lui casser les dents). - Piètre cheval se voulant "façon Troie" entré dedans Causeur, tout de planches vermoulues dont les trous béants laissent voir la soldatesque aussi pleutre que sinistre et vaine, et dont ce Driss voudrait qu'elles lui fassent sa cuirasse taquyaesque...

Mais reprenons dans le détail avant que de répondre, de ci, de là, chemin faisant, à grande échelle.

C’est, d’abord, prendre un peu vite la partie pour le tout que de réduire la France aux lubies d’une caste globaliste autant que finissante. La France - faut-il l'apprendre au mahométan Driss ? - n'est pas la PMA (cette invention étasunienne tendance gauchière…), pas non plus les Droits de l'Homme (surtout pas ceux réécrits « à l’international » en 1948), encore moins le demi-siècle post-68 (que l’on s’efforce d’encore prendre, en certains cercles au nombrilisme pétri de mauvaise foi, pour une sorte d'épopée purement franco-française...), et pas du tout le macronisme (ce mondialisme presque risible, oblitéré dans l’œuf par la geste du monde qui, comme en divine réponse au coup d’État phynancier dont il s’est lors agi, s'est entre-temps re-multipolarisé...).

La France millénaire, qui a connu dans son Histoire des crises bien plus graves que celle dont vous vous faites le héraut hypocrite, tant vous voudriez que celle-ci serve vos stratégies visibles, est aujourd'hui portée comme telle par bien plus des trois quarts de sa population, lesquels sont unifiés - au grand dam des caciques qui voudraient l'incarner - autour des "grand-sujets-2-société" que leur soumettent les sondeurs, et leur vision du monde en est ainsi plus cohérente, unifiée, harmonique, qu'elle ne le fut sans doute depuis les premiers jours de juillet 1789.

Or la nature encore précisément patriarcale de sa civilisation fait que cette France sait promouvoir depuis ses origines la Femme libre en tout, de Clotilde et Geneviève jusques à Marianne (cette Marie-Anne laïcisée...), et depuis, encore bien au-delà. Paradoxe apparent, et plein sans doute d’un obscur mystère pour qui n’est pas tout entier d’elle ou pour elle, qu’une France qui pour savoir célébrer l’Homme honore d’autant la Femme, et qui, honorant l’Homme, d’autant célèbre la Femme. Car ce que vous appelez patriarcat n’est en fait qu’un animalisme, et le patriarcat vrai, qu’incarne par nombre de ses tendances le judaïsme vrai tout comme l’esprit gréco-romain ou celui celte, et que le Christ et avec lui le Christianisme exalte au plus suprême degré : loin de réduire la femme aux seules fonctions d’épouse ou de mère conçues à vue de mammifère, l’Esprit Christique, intégrant au demeurant par la geste et les choix objectifs d’un Jésus certains traits de l’esprit gréco-latin tout en exaltant la Loi abrahamique depuis les Loi dites noahides (toujours en vigueur, pour votre gouverne) et celle du Mosaïsme que fonde le Décalogue (que votre culte renie en sanctifiant sans cesse le meurtre), le Christianisme, dis-je, exalte la Femme comme Esprit libre parce que l’égale de l’Homme, et, tous deux étant - divinement - complémentaires, fût-elle à certains titres, tous respectables, différente : liberté là encore fondée en responsabilité, responsabilité née de l’intégration en Esprit des principes de la Loi, dont la Geste et le Verbe du Christ sont l’exemple suprême, - ce lopin de votre prétendu prophète, autant cupide que criminel selon la tradition portée par ses thuriféraires.

Liberté fondée en Responsabilité révélée par l’Esprit de la Femme comme de l’Homme. Le Christ-Messie, dont le Royaume n’est pas de ce monde et qui d’autant est La Lumière du Monde, que les femmes de son temps révérèrent et qui les honora en tant de circonstances, savait qu’Adam avait désobéit du fait d’avoir écouté Eve, laquelle avait désobéi du fait d’avoir été trompée par le Serpent, et si tous deux avaient été punis, c’est qu’ils étaient tout deux blâmables, mais que le vrai coupable, le seul coupable était ledit serpent. Aussi, d’Eve écoutant le Serpent à Adam écoutant Eve, la faute originaire revient non à Eve, mais au serpent, serpent créé pourtant par Dieu. Mystère… Mystère que jamais ne saura voir ni concevoir votre secte post-pharisaïque sinon pseudo-deutéronomique et, comme vous le dites vous-même, en tout retardataire, — et pour cause, tant ici gît un autre mystère…

Or ceci en effet sera la ruine de votre culte : car "Homme et Femme, Il les créa.", et "Moi non plus, Je ne te condamne pas.».

Dans ce qui se veut sans doute votre plus grosse audace en le présent article, vous commencez de le pressentir, avant de signer encore votre volonté d’oblitérer la France telle que je l’ai dite et que pertinemment savez, en prétendant dans la même phrase que le patriarcat n’y aurait plus son sens :

Il s’agit plutôt d’inventer une nouvelle doctrine de la dignité humaine qui puisse être opérationnelle dans les pays musulmans et partout où le patriarcat a encore un sens.

Cette doctrine, Driss Ghali, existe, éternellement nouvelle, qui porte un nom : Christianisme. Ce que savent ou découvrent chaque jour, au Maghreb, en Afrique et ailleurs [1 : "Algérie : la conversion des Kabyles au christianisme"] [2 : "Al Jazeerah observe des conversions massives de musulmans vers le christianisme"] [3 : "Le Top 20 des pays où le christianisme progresse le plus"], ceux qui voient que le Christ est Source Vive de Liberté faite Responsabilité, et qui veut que la France, quoi que ce que vous en dites et par-delà les inepties récentes de ceux qui la désolent et la trahissent au temps réduit de leur existence vaine, en soit l'image sociale et politique de loin la plus parfaite, à l'échelle du monde comme à celle des siècles.

Votre secte para-pharisaïque qui prétend intégrer les paroles d’un Issa a déjà été jugée : « Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier […] aux coins des rues, pour être vus des hommes » « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.»

Cette secte, dont vous vous êtes ici déclaré récemment être « fervent », rappelez-vous qu’elle ne couvre en nombre qu'un sixième de l'Humanité ; le Christianisme éclaire, lui, déjà trois fois plus d’âmes que vos co-sectateurs se croient fondés à persécuter, fût-ce jusqu’à l’assassinat, partout où ils le peuvent voire le veulent, et ce conformément aux injonctions d’un texte qu’ils prétendent - et que vous prétendez - sacré qui affirme que rien n’en doit être retranché, et qui promeut, le dire encore, ce en toutes lettres, le meurtre. Que l’Ancien Testament ait pu prescrire la mort donnée en de certains détours de ses évolutions quand il est par essence Révélation dans l'Histoire et, à plusieurs titres, historicisme dont vous, qui prétendez le désavouer, pour autant précisément procédez dedans votre logique, de l'Histoire, renforce la puissance du Nouveau Testament comme son aboutissement, lequel exalte l’Homme et la Femme comme égales créations suprêmes de Dieu, et qu’en tant que telles ils ont leur vie terrestre entière pour gagner Son Pardon s’ils se sont éloignés dans leur vie ou des Lois noahides, ou bien du Décalogue, ou de la Foi en la suprême exemplarité, parce que divine en tant que telle, de Jésus-Messie-Christ, le Fils de l’Homme (à entendre de nos jours comme « Fils de l’Humanité » en tant qu’éclairée par Son Verbe et par Sa Geste même). Aussi, souvenez-vous, ou entendez : "Avant qu'Abraham fut, Je suis".
La France, loin d'être ce que vous dites, est tout ce que d'elle vous vous efforcez d’ignorer, - et beaucoup plus, encore.

Gardez-vous donc de censément danser de joie sur un cadavre encore tiède que votre obscurantisme avoué veut vous faire voir en elle : la Belle dort à peine d'un très léger sommeil vaguement agité… À trop danser - voire : sans danser, même -, à son brusque réveil vous basculerez. »


Moi (pardon pour la redite) : « Vous êtes la réincarnation de Michelet ou de Joseph de Maistre ? J'adhère à peu près à votre discours, mais j'ai des réticences sur le colonialisme dont vous ne faites pas mention. Le colonialisme loin de "convertir" les musulmans à la "religion du progrès" pour le dire péjorativement, n'a fait qu'exacerber leur aiguillon prosélytiste et nataliste.

Et je vous trouve en outre bien optimiste sur le réveil potentiel de la France. C'est plutôt au réveil de l'islam que nous assistons désormais, les islamistes/iques sont à l'offensive et nous leur cédons toujours plus de terrain en pensant que c'est parce que nous ne les respectons pas assez qu'ils ne nous respectent pas (cf. la photo du pauvre enfant qui pleure dans les bras de sa mère voilée et qui a fait le tour du monde) ; alors qu'il s'agit de toute autre chose, puisqu'il n'y a pas d'éthique de la réciprocité et de la responsabilité dans l'islam contrairement au judaïsme ou au christianisme, c'est une très pure civilisation de conquête.
Autrement dit cela ne sert à rien d'être "gentils" avec eux, puisqu'ils seront toujours "méchants" avec nous.

Quand la religion est en sommeil et que ses fidèles ne respectent pas littéralement et à la lettre l'intégralité du message qui se trouve dans le Coran, alors seulement on peut avoir l'impression qu'il s'agit d'une religion de "paix et d'amour". Ils peuvent alors donner l'impression qu'ils sont modérés mais c'est uniquement parce qu’ils sont peu fidèles, peu rigoureux dans leur foi, et qu'ils ne respectent pas à la lettre la charia et l'appel au meurtre explicite des infidèles s’ils résistent, refusent de se convertir, ou n'acceptent pas leur réduction au statut de dhimmitude.

Les circonstances qui favorisent la réactivation de l'islam, c'est l'explosion démographique de la population musulmane en Afrique (Nous savons qu’il y a 50 ans il y avait 323 millions d’Africains, qu’aujourd’hui il y en a un milliard deux cent vingt millions et que dans cinquante ans il y en aura près de trois milliards), qui leur donne une grande force et une grande confiance en l'avenir ; c'est la misère des pays africains qui les oblige à migrer vers l'Europe ; c'est aussi le désir de revanche sur l'Occident chez les plus virulents ou machiavéliques d'entre eux qui comptent sur les divisions des Occidentaux, leur idéologie droitdel'hommiste, leur féminisme (les femmes occidentales préférant se consacrer exclusivement à leur réussite professionnelle plutôt qu'à faire des enfants et à les éduquer - c’est contraignant ! -, pour leur épanouissement personnel, par égoïsme), leur antiracisme, leur culpabilité postcoloniale et leur bien-pensance viscérale, qui créent un appel d'air pour s'y engouffrer.

Pour s'y engouffrer physiquement par l'afflux de migrants sans restrictions, et moralement en nous imposant leur idéologie islamique soit par petites touches en obtenant tous les jours de nouveaux droits (même parfois infimes) pour leur religion contre le principe de laïcité, soit par la terreur et des attentats sanglants, c'est la simultanéité de ces deux fronts (intimidation morale et terreur) qui crée la sidération chez les Européens, il se sentent pris entre deux feux et se sentent moralement responsables, car leur bien-pensance qui est leur morale sociale a remplacé leur foi chrétienne, malgré la violence que l'idéologie islamique leur fait subir.

De plus en plus de musulmans remarquant comme une divine surprise cette contradiction interne des Occidentaux (j'essaie de me mettre dans la peau d'un musulman, le "nous" renvoie à "eux", et le "ils" c'est "nous") : ils font constamment pénitence de leurs crimes passés (colonialisme, racisme), ; si on les attaque il nous trouve toujours des circonstances atténuantes ; plus l'attaque est violente plus ils font pénitence (les fameuses bougies et les nounours, ces fameux rassemblements silencieux de pénitence collective et de culpabilité - vous n'aurez pas ma haine !) ; ils pensent que si ils sont gentils avec nous on sera gentil avec eux (alors que ce n'est absolument pas dans la problématique du Coran, c'est une problématique chrétienne) ; vont se prendre au jeu et en profiter pour avancer leurs pions dans le désir de revanche qui les oppose intimement à l'Occident depuis plus de 13 siècles.

Si l'on était gentil avec eux, si nous faisions pénitence de nos crimes passés (colonialisme, racisme) avec toujours plus de force, si nous surveillions sans compromis et judiciarisions avec acharnement plus encore le comportement du mâle blanc (concernant le racisme qui est un délit et pas une opinion, l'esclavagisme et le colonialisme au moyen de lois mémorielles, le sexisme et les violences conjugales) qui est à la source de tous les maux de la Terre, alors ils nous comprendraient, nous pardonneraient, et seraient gentils avec nous, dans un mouvement de réciprocité naturelle.
Seulement voilà, tout cela nous le faisons, nous le faisons avec de plus en plus de férocité et d'intolérance pour le mâle blanc, et ça ne marche pas, parce qu'il n'y a pas de tradition de réciprocité dans le Coran ; puisque le message coranique vient directement de dieu il ne saurait accepter la moindre discussion, contradiction, ou de s'engager dans un dialogue constructif avec d'autres religions ou les valeurs de la laïcité. C'est une religion de soumission et de conquête des peuples oppresseurs pour libérer les peuples opprimés, d'où son succès (Michaël Harpon s'est converti) et c'est tout. Les musulmans radicalisés doivent se frotter les mains de notre méchanceté à l'égard de nous-mêmes et de notre naïveté : c’est l’appel d’air bien-pensant qui leur permet tous les jours de s’incruster un peu davantage dans la société sans aucune volonté d’assimilation ou d’intégration.

Le Coran s'en fout de notre bien-pensance destinée en partie à flatter les musulmans et qui se retourne contre nous. Le racisme, le sexisme et les violences conjugales, les musulmans s'en balancent, d'ailleurs ils les pratiquent officiellement et c'est même dans leur Coran.

Généralement les femmes musulmanes ne dénoncent pas leurs maris violents ou ne dénoncent pas les hommes violeurs (une exception Tariq Ramadan), ce sont seulement les mâles blancs qui sont judiciarisés, au nom du féminisme et de la libération de la femme, pour dénoncer le « féminicide » comme s'il s'agissait d'un génocide d'un genre nouveau, souvent avec une large couverture médiatique.

Les Occidentaux ont toujours fait de la femme une idole, on trouve l'origine d'une telle conception dans l'amour courtois, et une telle idéalisation de la femme continue de nos jours, au point que l'homme lui attribue des droits qu'il ne s'attribuerait pas à lui-même au moyen de la courtoisie et du droit pénal ; les musulmans n'idéalisent pas les femmes, c'est toute la différence. Dans Les mille et une nuits, la femme est surtout caractérisée par son penchant pour l'infidélité, elle doit donc être "mise en cage". »


Le royaliste : « L’analyse que vous faites, pour être brillante en son détail, est celle des prospectives immédiates déterminées en tout par l’aujourd’hui, et des rétrospectives qui fondent une certaine doxa médiatique. Soit tout ce dont je me suis à dessein écarté dans mon texte. Or ce que vous dénoncez, vous finissez, au terme du vôtre, par l'incarner. Rien qui m'a étonné, pour tout vous dire, tant votre flatterie initiale, suivie de près par un aveu de désaccord quant à ce qui ne faisait pas partie de mon propos, ce dont vous agréez par une sorte d’audacieux comble rhétorique, et tout autour duquel vous fondez finalement le vôtre.

Le "colonialisme", puisque c’est ce dont vous parlez et le mot que vous employez, cette nouvelle arme contre "l’homme blanc" que comme tel vous évoquez à plusieurs reprises (quand l’islamisme, que défendent d’un même mouvement les dynamiques à l’œuvre, est par nature une colonisation qui dure depuis quelque quatorze siècles), traverse de fait tout votre texte en tant que trame, et vous vous faites ainsi le plaideur zélé de la doxa en place. Ceci, quand notre conversation précédente du jour vous rappelait déjà combien celle française fut, par sa nature politique, soit par l’Esprit Français, alors républicain et globalement laïque (en esprit sinon de fait légal) - nature différente de celle anglo-saxonne, cette monarchie dite parlementaire, dont la barbarie de fait, partout où elle se déployé, procéda d’abord par le génocide puis par un système opposant la supériorité raciale faite réalité institutionnelle de l’anglais devant les indigènes (ne parlons pas même de celles hollandaise, belge, italienne et allemandes, ni de celles espagnoles ou portugaises - quoique ces deux dernières fussent bien plus anciennes que les trois autres). Tout ce que, dans votre propos, vous choisissez, sciemment ou non, d’ignorer.

De là, une première erreur, double, qui consiste d’une part à prêter aux populations de l’ex-Empire (républicain…) Français un quelconque sentiment de revanche (j’en déduis, à tort ou à raison, que vous n’avez jamais visité ces pays), et d’autres part à faire dès lors reposer sur la France la responsabilité de cette supposée animosité. Ce que pourtant, en surface, vous faites sans cesse de mine de déplorer.

S’agissant des musulmans d’Afrique du Nord, faut-il vous rappeler que l’Algérie, par exemple, fut créée par la France, ce non pas par convoitise de prétendues matières premières qui à l’époque n’étaient pas sues, mais pour mettre un terme aux attaques dites alors barbaresques, dont la Corse porte la trace encore de nos jours sur son drapeau, et attaques de piraterie pure et simple qui ensanglantaient alors la Méditerranée par ailleurs pacifiée. Quant à la présence (sous forme de protectorat) en Tunisie et au Maroc, elle a laissé un souvenir unanime qu’un voyage sur place ne pourra que vous rappeler.

Or, tout ce faisant, vous vous faites le porte-voix d’une influence essentiellement anglo-saxonne (pré-Trump et pré-Brexit, c’est-à-dire…), portée par les médias (faut-il argumenter ? -Vous aurez noté comme quiconque le nombre écrasant de mot anglais faisant office de titres de « nos » &émission télévisées, et vous n’êtes sans doute pas sans savoir le rôle joué en France par les dollars des Fondations Ford ou Rockefeller, par exemple dans le financement massif de l’autonomisation de l’EHESS, ni de programmes tels que celui dits des « Young Leaders », dont un nombre passablement sidérant de « nos » politiques sont les lauréats reconnaissants et très zélés), influence venue donc de pays qui, c’est un fait, ont un passé colonial (RU) ou de conquête (EUA) historiquement criminel. La colonisation française ne fut certes pas que rires de joies et embrassades, mais le souvenir laissé par la présence française comme déjà évoqué corrobore ce que la France représentait, aussi, pour ses administrés en tant que le Pays de la Révolution qui fit les Droits de l’Homme, comme de première Nation qui ait voulu et su abolir l’esclavage, et dont le monde entier d’alors, soit aux XVIIIème et XIXème siècles, de Moscou à New-York comme le phare des nations (à jeu égal avec l’Angleterre et, dans une moindre mesure, l’Allemagne et les Pays-Bas en certaines sphères, certes).

Ainsi donc toute la base de votre approche est celle de la doxa médiatique, qui, se trouve être d’un contenu peu ou prou identique dans la majorité des chaînes médias en Amérique du Nord comme dans tous les pays d’Europe de l’Ouest, zones traditionnelles d’ancrage de ce mondialisme libéral-capitaliste, essentiellement d’inspiration protestante . Or, vous l’aurez sans doute noté, des grandes puissances dites coloniales émergées comme telles au cours du XVIIIème siècle, la France est la seule qui fût de tradition catholique.

A titre de remarque subsidiaire autant que transitoire, et récapitulative en ce qu’elle ramène à votre obsession déclarée de la décolonisation comme crime fondateurs des crises actuelles, rappelez-vous que quand de Gaulle a lancé son « Je vous ai compris », tout le monde, en métropole compris, avait compris que l’Algérie resterait française ; et pour cause, c’est ce qui avait au premier chef amené de Gaulle au pouvoir. Quatre plus tard advint ce que l’on sait : plus d’un million de Français quittèrent la terre où la très grande majorité d’entre eux étaient nés. Ce quand pourtant la dite guerre d’Algérie avait été militairement gagnée. Voyez : l’Histoire sans doute est-elle à bien des titres imprévisibles.

Tout ceci à ce stade sans doute à peu près établi, le reste de vos propos va, et comme en crescendo, de plus en plus, au fond, dans le sens de la doxa médiatico-globaliste déjà exposée. Vous le dites certes sur le mode de la déploration, et, permettez que je le dise, avec une très grande finesse et force intelligence.

Il reste, comme je l’ai dit en incipit, que votre pessimisme n’est en somme le reflet que de la situation la plus immédiate, approchée au double prisme du désespoir d’une part, et de la ce que le médias veulent dire et vous faire dire d’autre part.

Le résultat, me semble-t-il, en est :

- votre détestations des européens, voire des français, ceux de nos temps présents du moins, qui transpire tout au long de votre texte pour empirer progressivement (fut-ce malgré vous, qui sans doute êtes sincèrement meurtri de cet état des choses - tout apparent qu’il puisse être ) - ou plutôt entropiquement - déploration de tous qui s’achève par une condamnation de ce qui fut un paradigme de la pensée européenne depuis la chute de l’Empire Romain et l’avènement en son sein des Nations Chrétiennes, au premier chez desquelles la France, Fille de L’Église (par Clovis, via Clotilde, comme en un reversement Christo-théologique de l’acception d’alors du récit de la Genèse) .

- vous confondez les Français avec 1/ ce qu’il est convenu d’appeler les bobos parisiens, ce qui, sociologiquement et plus largement, correspond en réalité à la majorité (en nombre) de la classe supérieure des cinq plus grandes métropoles française, et 2/ ce qu’en disent et en montrent les chaînes d’infos (et des médias traditionnels en général) après triage de ce que ces dernières jugent bon de montrer et de ne pas montrer. Médias qui, dans un monde en voie de re-multipolarisation (au plan international, géopolitique) avancée du politique, sont les derniers instruments avec les ONG, les très-grosses multinationales et la finance qui active ces trois pôles, ou forces, qui comme telle visent d’abord à s’opposent à la voix des peuples, et dont une certaine frange de ce qu’on appelle désormais tous bords confondus les « élites » sont de facto parties prenantes, étant les petites mains de ce système. Ces gens sont ce qu’il est convenu d’appeler les bo-bos, au sens larges : gens des villes, cadres sup et dirigeants, qui font la masse des poseurs de bougies post attentats, des « vous n’aurez pas ma haine » qu’à raison vous dénoncez, des chroniqueurs télé (jusqu’à un certain temps encore récent, en France du moins où le discours publico-médiatique se droitise ou se populise - au bon sens du terme - de fait de plus en plus), Or la France vraie, ou la vraie France, n’est pas cette poignée de gens dont toute la pensée est prise dans les réseau de hiérarchie, de pouvoir, d’affaires et d’intrigues en tous genre (le Christ, soit dit en passant, suggère de fuir les Villes, lui qui entra dans Jérusalem pour y subir la Passion assis, acclamé par le peuple et assis sur un âne…) : c’est celle des Gilets Jaunes, celle des banlieusards qui veulent de toutes leurs forces (dont un grand nombre de jeunes filles et de femmes, et nombre de jeunes hommes et d’hommes…) s’intégrer à ce pays qui , plus que tout autre, est d’abord celui de la Liberté née de la Responsabilité (cf., s’il vous plaît, mon texte auquel vous répondiez).

- ayant fait abstraction en tout, par votre réponse, des éléments que j’avançai, sauf peut-être pour tenter d’infirmer au terme de votre texte (et sans le revendiquer explicitement) l’un de mes principaux axes « verticaux » (soit la place, le rôle et le statut de la Femme dans l’ordre de la Création), vous fondez au préalable votre approche sur une dénonciation (ou infirmation) tacite de l’un de mes principaux axes « horizontaux » : vous concluez sur la Femme, ce dans des termes (cf. Point 1, ainsi corroboré) qui condamnent de fait les Européens et les Français en particulier dans toute leur histoire, et laisse en suspend votre jugement sur la place de la Femme aux yeux des musulmans : mais rapprocher ces deux phrases vôtres laisse sans grand doute conclure de ce dont vous pensez : « Les Occidentaux ont toujours fait de la femme une idole (…) et une telle idéalisation de la femme continue de nos jours, au point que l'homme lui attribue des droits qu'il ne s'attribuerait pas à lui-même au moyen de la courtoisie et du droit pénal ; les musulmans n'idéalisent pas les femmes, c'est toute la différence.". Et vous ajoutez (et je sors à dessein cette proposition de la phrase, qui est la dernière de votre texte) : « la femme est surtout caractérisée par son penchant pour l’infidélité », proposition que rien de votre part ne vient tempérer, au point que l’on arrive à de bonne fois croire, ou plutôt craindre, que ce soit là votre idée - issue ou non d’une possible expérience en cela certes malheureuse - de la nature même de la Femme.

- Enfin, j’en viens à l’essentiel, en tout cas à mes yeux. Le pessimisme général, mêle d’une sorte de crainte devant l’actuel déferlement islamique et les données démographiques en provenance d’Afrique, conjugués à une forme d’admiration qui ne dit pas son nom pour ce qui vous semble la cohérence des Arabo-Musulmans ou musulmans-tout-court, tout ceci non seulement fait de vous un de ces Européens chancelant que tous votre discours tend et prétend à dénoncer.

Tout ceci dit, je partage, moi aussi, il est bien tant de vous le dire, nombre de vos diagnostics, et vous sais gré de la finesse avec laquelle vous les avez développés. Je récuse pour autant, pour les raisons que j'ai dites, et les fondations de votre analyse, et vos conclusions, comme vous le voyez.

Pour finir, maintenant que votre vidange spirituelle, si j’ose dire, fut ainsi faite en ce message auquel j’ai voulu prendre le temps de répondre sur un ton plus formel que ne l’était celui volontairement échevelé de mon texte auquel vous me fîtes la bonne grâce de répondre, de relire ce même premier texte. Vous y verrez peut-être, tout bien lors mesuré à tête reposée, qu’il recèle sans doute plus de motifs d’espoirs, sinon de vérités théologiques, voire métaphysiques, et donc, peut-être, de loin en loin, de solutions d’autant… pratiques. »

samedi 12 octobre 2019

Être souverainiste aujourd’hui c'est s'opposer au remplacisme global



Être souverainiste aujourd’hui, c'est s'opposer au remplacisme global à l'œuvre dans le discours mondialiste, que peut utiliser l'islam pour s'incruster dans la société française, sans aucune volonté de réforme de son message littéral qui serait nécessaire pour s'assimiler, s'intégrer.
Ce n'est donc pas du tout de l'antisémitisme, au contraire ; c'est s’il n'y a plus la protection que constitue l'État souverain que les Juifs courent un danger à cause de la radicalisation de territoires de la République perdus.

L’amalgame fait du souverainisme avec l’antisémitisme est une vieille ruse de Sioux destinée à intimider par le risque de mort sociale qui y est attaché, tous ceux qui voudraient remettre en question ou même seulement discuter au sujet du danger que représente l’islam et pire encore ce qui se trouve derrière : le remplacisme global dont parle Renaud Camus induit par la mondialisation économique ou « totalitarisme marchand » tel que le formule Zemmour.

Attali est un mondialiste qui préfère courir le risque de la disparition de sa propre communauté en France, condamnée à l'exil, plutôt que de se contredire lui-même, et l'on dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Attali doit très bien connaître les chiffres de l'immigration musulmane en France, et en outre il doit avoir un œil sur l'explosion démographique de la population musulmane en Afrique. Les guerres se gagnent par le nombre, on l'a vu pour les Russes contre les Allemands durant la dernière guerre. Les chiffres donnent déjà raison aux vainqueurs de demain. Attali prépare peut-être ses arrières, pour lui et pour sa famille, car il sait que ce n'est plus qu'une question de temps mais que le mouvement est inexorable, tandis que Finkielkraut, Zemmour, Goldnadel, peut-être même Houellebecq, Onfray et Renaud Camus seront pendus à un croc de boucher.

Pendant ce temps-là le citoyen lambda ne pourra pas se révolter, car outre qu'il sera jusqu'au bout sous perfusion médiatique de la bien-pensance après avoir été conditionné durant toute son enfance et son adolescence aux valeurs de la tolérance vis-à-vis de l'islam, religion de paix et d'amour, on lui demande avant tout une fois adulte d'être un acteur économique performant et adapté à son environnement. On lui demande de ne surtout pas se rebeller contre cet environnement aussi hostile soit-il, et d'obéir, même dans l'hypothèse où il avait basculé du côté de la loi islamique.

Je pense que l'avenir nous montrera effectivement, que loi du marché et loi islamique ne sont pas incompatibles.

L'enseignement de l'Histoire n'a pas eu besoin des islamistes pour être saboté au sein de l'Éducation Nationale, par progressisme désormais, et au début par déconstructivisme (Derrida, Deleuze, Foucault, Bourdieu...)
Ensuite notre époque qui repose sur la perpétuelle innovation, la destruction créatrice des vestiges du passé - je ne parle même pas des monuments historiques (et encore je crois qu'ils sont très mal entretenus !) mais des vestiges du passé dans un cadre familial par exemple -, n'encourage pas vraiment à la création qui repose avant tout sur la mémoire. Comment se souvenir lorsque tout votre passé a été détruit ou chamboulé par la modernité ? Que vous n'arrivez même pas à reconnaître des paysages où vous vous promeniez enfant ?
Il y a des éléments de barbarie dans la modernité qui n'ont rien à envier à l'islam. C'est pour cela que l'on peut dire que nous sommes pris entre deux feux, avec d'un côté le totalitarisme islamique et de l'autre le totalitarisme marchand, ou la barbarie marchande d'un côté et la barbarie islamique de l'autre.

Si on se convertit à l'islam, garde-t-on un statut de dhimmi ? Ou bien peut-on envisager en respectant la loi islamique scrupuleusement bien entendu, de pouvoir monter dans la hiérarchie sociale et d'avoir plusieurs femmes ? Ce sont des questions qu'il va bien falloir commencer à se poser, non ?

Les religions se sont transformées en totalitarismes en germe lorsqu'elles sont devenues des monothéismes, les polythéismes ne l'étaient pas. N'oubliez pas le national-socialisme qui fut un totalitarisme, le communisme aussi, et même le libéralisme dans la version moderne du néolibéralisme (le totalitarisme marchand). On n'aurait jamais dû faire la Révolution française, on aurait dû réformer la monarchie et en faire une monarchie constitutionnelle comme en Angleterre.
Quant à Napoléon c'était un aventurier, sans doute génial, mais qui a entraîné la ruine de la France (il a joué et il a perdu ! Et nous a fait perdre...), l'empêchant dans le siècle qui a suivi et même un peu plus, de rivaliser sur le plan maritime avec l'Angleterre, et sur le plan continental avec l'Allemagne.

L'inertie du monde, son entropie, c'est aujourd'hui et encore plus demain l'explosion démographique de la population musulmane, une religion nataliste et prosélyte. Le progressisme, pourtant si prompt à révolutionner une multitude de traditions, devient soudainement conservateur et épouse le laxisme le plus racialiste qui puisse exister quand il s'agit de se défendre contre ses ennemis : effectivement ce n'est pas la race des musulmans qui est en cause pour les ennemis du progressisme, mais leur tradition religieuse ; pourtant c'est au nom de l'antiracisme que les procureurs de la bien-pensance s'en prennent à tout écart surtout chez le petit peuple de souche en l'assimilant à du racisme, lourdement condamné. Le progressisme n'est même plus capable de faire preuve d'universalisme, et racialise le locuteur de tout discours pour connaître son point de vue ; il fait globalement preuve de bienveillance et de compassion pour les populations issues de la diversité, et se montre impitoyable pour son peuple de souche.
Ce progressisme bien-pensant exerce une censure sur sa population au nom de l'antiracisme, il ne favorise pas le pluralisme et l'universalisme des idées, et se révèle incapable ne serait-ce que d'envisager de persuader les musulmans revendiqués de s’acculturer à des croyances de meilleure qualité, car cela impliquerait de leur faire préférer l’apostasie à un « islam modéré » dont l’existence mérite d’être débattue. Effectivement en tout « islam modéré » sommeille un islam radical, en tout musulman modéré sommeille un djihadiste en puissance qui peut se radicaliser du jour au lendemain, puisque cette religion repose sur un rapport direct et total du fidèle à son dieu, sans médiation, sans tradition d'exégèse pour atténuer la violence du message originel et indissociable d'un système juridico-politique, d'où le terme de totalitarisme islamiste.
Je n'ai pas dit qu'au nom de l'universalisme - ethnocentré et genré comme on se plaît désormais à le qualifier - il fallait brûler l'islam, non. Je dis simplement qu'il faut s'interroger sur cette notion d’« islam modéré » qui est un oxymore. Et le tsunami démographique qui s'annonce ne risque pas d'arranger les choses.

Je ne pense pas qu'Hannah Arendt soit si nulle que ça d'une part. Et d'autre part peut-on lui attribuer exclusivement la paternité du concept de totalitarisme ? Je ne pense pas que l'Occident ait connu un tel danger que celui que représente l'islamisme aujourd'hui avec sa force démographique colossale. À côté le nazisme et le communisme étaient du pipi de chat. Quant au néolibéralisme et aujourd'hui la bien-pensance qui l'accompagne, ils nous empêchent de penser avec pluralisme et dans toute sa complexité le problème et même le péril majeur que représente l'islam. Pendant ce temps-là nous sommes comme les Troyens qui célébraient le cheval de Troie, et toutes nos élites politiques, culturelles, artistiques se pressent d'annoncer la bonne nouvelle d'une société multiculturaliste, ouverte et festive. Et plus les attentats sont sanglants, plus elles en rajoutent dans la surenchère destinée à dénoncer le racisme dans la société, comme si elles ne pouvaient pas accepter ce qu'elles voient et comme si la cause en était forcément le racisme.

C'est sans doute la modernité et ses grandes masses déracinées qui ont engendré le totalitarisme. L'islam dans son contexte oriental n'était pas totalitaire car il était accompagné d'une culture vivante, il devient totalitaire lorsqu'il s'adresse à des masses déracinées, privées d'art de vivre. Pareil pour le communisme, le nazisme et même le libéralisme. La grande matrice du totalitarisme c'est la Révolution française qui prône le déracinement radical, sans même évoquer les magouilles des bourgeois depuis plus de deux cents ans pour conserver par tous les moyens de manipulation des masses possibles, le magot dont ils ont dépouillé le clergé et la noblesse. Au nom de l'universalisme on a en réalité combattu la nature. Aujourd'hui c'est au nom du progressisme qu'on la combat ! Les Européens sont globalement des déracinés et des dénaturés depuis plus de deux cents ans, ils sont totalement affaiblis par cette idéologie qui est un avatar du libéralisme, qui dans sa logique a conduit à la loi sur la PMA et conduira certainement à faire adopter la GPA.
Cette dénaturation progressive des coutumes et des mœurs des peuples souchiens européens, est ce qu'Orwell dénonce dans 1984 (on peut y voir une description du communisme, mais aussi du progressisme actuel qui nous impose sa novlangue antiraciste et féministe)  et contre quoi il propose une anarchisme conservateur, ou un socialisme fidèle à ses origines, basé sur la notion de common decency propre au petit peuple, qui s'oppose à une conception hiérarchisante des rapports humains propre au pouvoir d'où qu'il soit, communiste ou bien aujourd'hui néolibéral.

Mais avant cette matrice universelle et universalisante qu'est la Révolution française, il y avait eu le passage des religions polythéistes aux religions monothéistes, premiers pas du passage du pluralisme des dieux à une vision totalisante de dieu, pour finalement aboutir aujourd'hui à une vision sécularisée totalisante sans dieu sous égide libérale. On le voit de nos jours, le discours bien-pensant d'obédience libérale-libertaire n'est pas contradictoire avec le totalitarisme, car il est totalisant comme lui.
Le totalitarisme n'est donc pas par essence forcément fasciste ou communiste et il est aujourd'hui bien-pensant, ou alors islamiste. Les deux totalitarismes qui ne sont pas du tout de même nature, et qui ne poursuivent donc pas les mêmes intérêts, ont pris en étau la société française et tout particulièrement le petit peuple de souche, assimilé à une peuple enraciné, donc nauséabond et haineux qu'il conviendrait de faire disparaître. C'est la conjonction de deux totalitarismes qui a déjà abouti au « grand remplacement » actuellement en cours. En réalité dans l'islamisation de la société c'est la nature qui reprend ses droits sur la dénaturation de la société induite par l'universalisme des Lumières, dont le progressisme moderne est un avatar caricatural et grossier ayant perdu tout caractère universel et faisant le lit de l'islamisme.

Je pense que dans l'avenir on verra bien que loi du marché et loi islamique ne sont pas incompatibles.  Et si l'on ne combat pas en même temps la loi du marché donc in fine l'américanisation de la société et le néolibéralisme, on ne pourra jamais combattre efficacement l'islamisation de la société.

vendredi 11 octobre 2019

Les musulmans ne sont pas responsables de la nocivité de l'islam



Moi : « Je reprendrai la phrase de Renaud Camus pour répondre à Renaud Camus : « Car rien n’est moins anti-remplaciste que l’islam ! » Cette phrase n'est pas logique dans le contexte de la phrase, cela voudrait dire que l'islam n'est pas anti-remplaciste, donc qu'il est remplaciste. Or il ajoute "l'islam n'est pas du tout remplaciste". Effectivement c'est le système capitaliste qui repose sur le principe de la destruction créatrice, théorisé par Schumpeter, qui est remplaciste : le peuple vote mal, il faut donc changer le peuple !

À partir d'un tel raisonnement dont les prémisses sont peu claires comment en arrive-t-il à la conclusion qu'"entre les identitaires et les islamistes, au moins ils se comprennent très bien, ils ont la même conception des choses !" ? Mystère ! On comprend ce qu'il veut dire mais c'est le chemin pour y arriver qui semble inutilement tortueux. Il aurait suffi de renvoyer dos à dos islamisme et identitarisme, qui sont deux conceptions suprémacistes, sans avoir besoin d'avoir recours à la notion de remplacisme qui est inutile dans le raisonnement.
Bon, admettons que l'on soit tout de même d'accord pour dire qu'identitaires et islam même radical ne sont pas par nature remplacistes, mais que c'est le remplacisme global c'est-à-dire le totalitarisme marchand qui l'est, par essence.

Des identitaires les plus virulents jusqu'aux autochtones les plus modérés, personne je le pense ne souhaite être remplacé, alors que ceux que l'on appelle improprement les "indigènes" de la République (alors qu’ils sont allogènes), veulent bien être remplaceurs. C'est donc surtout l'islam qui est à l'offensive et peut faire preuve de suprémacisme, alors que les véritables indigènes, les Français de souche ou complètement assimilés ou intégrés, qui peuvent même être des musulmans d'origine attachés à la laïcité avec plus force qu'à leur religion (c'est sans doute e même la majorité des musulmans en France), sont sur la défensive.
Un autre commentateur Dizzy me dit : "Mais ne trouvez-vous pas justement que ces idiots (qui commettent des attentats) sont justement en train de faire exactement le contraire de quelqu'un qui aime sa propre religion ? Tout simplement parce que s'il voulait réellement faire rentrer des gens dans une voie qu'il considérait comme exacte, comment pourrait-il y arriver en faisant du mal aux autres ?!"
Je ne pense pas que pour l'islam la question du prosélytisme se pose en ces termes, il ne veut pas nous faire aimer sa religion pour nous convertir, il voudrait nous l'imposer par la force lorsqu'il sera éventuellement majoritaire, en nous soumettant au statut de dhimmitude, et si nous résistons en nous massacrant ; ceux qui entreront dans la collaboration en se convertissant auront peut-être une chance de conserver des positions de pouvoir, et en profiteront pour avoir plusieurs femmes, comme c'est si bien décrit dans Soumission de Houellebecq. »

Elle : « Ce que veut dire R. Camus, enfin il me semble, c'est les islamistes comme les identitaires français, sont réactionnaires : les premiers veulent revenir au mode de vie qui existait du temps du prophète et les seconds regrettent la France d'hier, majoritairement blanche et homogène.

Les islamistes (et non tous les musulmans comme vous le dites) veulent sans aucun doute convertir et soumettre le maximum d'individus à leur délirant projet, y compris par la force et la violence. L'islam lui-même s'est imposé par la conquête et la violence. »

Moi : « Vous avez raison les musulmans en tant qu'individus ne sont en rien responsables de la nocivité de leur religion irréformable qui est d'essence totalitaire. C'est d'islam que j'aurais dû parler, et c'est malheureusement tout musulman qui peut se radicaliser du jour au lendemain, d'où le danger.
Abdelwahab Meddeb expliquait bien dans La maladie de l'islam comment les théologiens musulmans ayant eu, tout au cours de l'histoire, des velléités de réformes en islam ont pour la plupart très mal fini.

Le "délirant projet" dont vous parlez est dans l'islam parce qu'il n'est pas réformable, et pas seulement chez les islamistes mais chez tout musulman "en sommeil" qui peut se radicaliser du jour au lendemain ; islamistes qui comme le préconise l'islam depuis toujours, font une lecture littérale et sans recul historique de son message, et souhaitent faire appliquer la charia ou loi islamique à tous.

Les islamistes ne se trompent pas, ils ne font pas une erreur d'interprétation, ce sont les musulmans modérés, et heureusement ils sont la majorité, qui ne font pas une lecture rigoureuse, donc littérale, du Coran : car il n'y a aucune tradition d'exégèse dans l'histoire de cette religion, qui sur ce plan là pourrait être assimilée à une secte.
Par ailleurs, qu'est-ce que l'interdiction d'apostasie en islam sinon un refus de liberté de conscience ? C'est bien ce que l'on reproche entre autres aux sectes non ?

Comment nos politiques, qui n'ont jamais lu le Coran, peuvent dire qu'une secte a toute sa place dans notre pays ?

En outre il semblerait qu'aujourd'hui les circonstances soient favorables pour que la foi musulmane soit réactivée, c'est-à-dire pour que les musulmans se réveillent en tant que musulmans avant d'être citoyens.
Les musulmans modérés attachés à la laïcité risquent d'être pris en otage par le réveil de leur religion.
L’Ifop publiait il y a quinze jours une étude montrant que 49% des musulmans de moins de 25 ans pensent que la laïcité doit s’adapter à la pratique de l’islam. 27% des musulmans, tous âges confondus, pensent que la loi islamique, la charia, devrait s’imposer aux lois de la République.

Et ce sont les islamistes et les identitaires blancs que l'on peut renvoyer dos à dos, car ils sont suprémacistes. Par contre je pense tout à fait que l'on puisse être réactionnaire comme Zemmour ou Renaud Camus, sans pour autant être qualifié d'identitarisme ou de suprémacisme haineux, qui sont une forme de violence et de haine exacerbée qui leur sont étrangère. Et ceux qui s'en réclament pour être violents ou commettre des attentats comme à Christchurch, commettent une grave erreur d'interprétation. »

jeudi 10 octobre 2019

L'islam, l'école et le totalitarisme marchand



Certains musulmans font davantage confiance à la loi coranique pour les libérer de l'oppression qu'à l'école de la République et ses valeurs universelles, et même s’ils se trompent sans doute, puisque la vocation de l'école aurait pu être de les libérer du joug obscurantiste de leur religion. Mais force est de constater que cela ne marche pas toujours, les attentats nous ont ouvert les yeux je pense, non ?

Le totalitarisme marchand dont a parlé Zemmour à juste titre c'est obtenir le consentement des consommateurs/citoyens. Parmi les techniques pour obtenir l'adhésion et le consensus, pour qu'il n'y ait pas constamment des émeutes et des mouvements de contestation comme le mouvement des gilets jaunes, il y a la "fabrique du consentement" théorisée par Walter Lippmann.

Dans La fabrication du consentement, Noam Chomsky et Edward Herman avancent l'idée que les médias diffusent avant tout une propagande au bénéfice d'un groupe de dominants. Loin de constituer un « quatrième pouvoir » en démocratie, la principale fonction des médias est, selon eux, de traiter et de manipuler l'information afin de servir les intérêts des élites politiques et économiques. En outre, ces mêmes élites possèdent et contrôlent les médias, soit directement à travers les financements (possession du capital des entreprises de presse, mais aussi subventions d’État), soit indirectement à travers les sources d'information reconnues par eux-mêmes comme seules officielles et crédibles, constituant ainsi ce qu'on appelle le Parti médiatique. Selon Chomsky et Herman, ce modèle de propagande s'exerce à travers cinq filtres :

La dimension économique du média
Le poids de la publicité
Le poids des sources officielles
Les pressions de diverses organisations ou individus sur les lignes éditoriales
Le filtre idéologique de la société

On a vu que Nutella par exemple avait décidé de boycotter Zemmour parce qu'il est dangereux pour le pouvoir (vous vous rendez compte, il a osé parlé de totalitarisme marchand !), je ne sais pas si d'autres publicitaires ont suivi le mouvement, mais sans doute.

Les principales firmes ayant le monopole sur l’information sont : Disney, CBS, NBC, avec derrière les GAFA surtout. En France il y a la même chose à une plus petite échelle : BFM, LCI, CNews sur le modèle américain, avec derrière LVMH et d'autres monopoles capitalistiques (Mais Bernard Arnault détient quand même la deuxième fortune mondiale !). Ces grandes firmes diffusent des messages qui pour leur part ont le but d’endoctriner une grande partie de la population afin qu’elle n’ait qu’une opinion ou un point de vue à donner (la pensée unique qui fut dénoncée en son temps par JFK, le nôtre Jean François Kahn !), et que ceci convergent avec l’idéologie dominante circonscrite et délimitée par les détenteurs du pouvoir. Même dans les régimes de droits, la population doit être ramenée à l’ordre.

L'école ne privilégie que les compétences et le QI, elle n'incite pas trop aux comportements altruistes, l'enseignement religieux le faisait. Les traditions et coutumes issues du paganisme et du polythéisme dans les villages aussi, que la religion catholique avait transformées mais pas supprimées.
« L’islam, un défi pour la laïcité à l’école ? Dédramatiser les faits, désacraliser le mot, professionnaliser l’approche » : sabir pédagogique promulgué par l’Éducation Nationale pour dire qu’il n’y a aucune incompatibilité entre l’islam et les valeurs de la République.
Il semble que l'école précisément soit incapable d'assimiler ou d'intégrer une partie de la population musulmane, mais cela s'explique aisément. Beaucoup de musulmans vivent certainement l'expérience de l'école comme une épreuve douloureuse voire traumatisante, en contradiction avec la loi coranique qui était là pour les libérer de l'oppression.

L'argent est le nerf de la guerre, c'est le totalitarisme marchand qui a généré le totalitarisme de la bien-pensance, et non l'inverse. Il y a un lien de causalité qui remonte aux origines du libéralisme telles que définies par Adam Smith, il s'agissait de substituer à la religion et aux guerre qui notamment en découlent, le principe du "doux commerce", et d'attiser pour cela l'intérêt égoïste des acteurs, en faisant de leurs vices privés qui découlent de l'égoïsme (en opposition à l'altruisme de la morale religieuse chrétienne) une vertu publique.

Dans une église on communie, on se serre les mains, dans un centre commercial on ne se regarde même pas.

Il ne s'agit pas de revenir forcément dans les églises, ni de l'interdire à ceux qui le souhaitent, il s'agit de s'affranchir de la tutelle de la bien-pensance pour penser collectivement à une riposte contre l'islam conquérant. Zemmour ou même Houellebecq ont posé les bonnes questions, mais c'est au peuple français d'y apporter les bonnes réponses, sinon il n'y aura pas de deuxième chance.

Je peux concevoir aussi que le totalitarisme marchand ait trop désuni le peuple, pour qu'il y ait encore une chance qu'il puisse mener une action collective contre un danger commun. Le danger est commun mais cela ne nous garantit pas encore un monde commun.

Ce monde commun a été disloqué en premier lieu par les chantres du néolibéralisme comme Thatcher, qui nous promettaient un monde comme une somme d'individus ne faisant pas société et sans alternative au libéralisme. L'islam n'a plus qu'à prospérer sur cette ruine.