vendredi 11 octobre 2019

Les musulmans ne sont pas responsables de la nocivité de l'islam



Moi : « Je reprendrai la phrase de Renaud Camus pour répondre à Renaud Camus : « Car rien n’est moins anti-remplaciste que l’islam ! » Cette phrase n'est pas logique dans le contexte de la phrase, cela voudrait dire que l'islam n'est pas anti-remplaciste, donc qu'il est remplaciste. Or il ajoute "l'islam n'est pas du tout remplaciste". Effectivement c'est le système capitaliste qui repose sur le principe de la destruction créatrice, théorisé par Schumpeter, qui est remplaciste : le peuple vote mal, il faut donc changer le peuple !

À partir d'un tel raisonnement dont les prémisses sont peu claires comment en arrive-t-il à la conclusion qu'"entre les identitaires et les islamistes, au moins ils se comprennent très bien, ils ont la même conception des choses !" ? Mystère ! On comprend ce qu'il veut dire mais c'est le chemin pour y arriver qui semble inutilement tortueux. Il aurait suffi de renvoyer dos à dos islamisme et identitarisme, qui sont deux conceptions suprémacistes, sans avoir besoin d'avoir recours à la notion de remplacisme qui est inutile dans le raisonnement.
Bon, admettons que l'on soit tout de même d'accord pour dire qu'identitaires et islam même radical ne sont pas par nature remplacistes, mais que c'est le remplacisme global c'est-à-dire le totalitarisme marchand qui l'est, par essence.

Des identitaires les plus virulents jusqu'aux autochtones les plus modérés, personne je le pense ne souhaite être remplacé, alors que ceux que l'on appelle improprement les "indigènes" de la République (alors qu’ils sont allogènes), veulent bien être remplaceurs. C'est donc surtout l'islam qui est à l'offensive et peut faire preuve de suprémacisme, alors que les véritables indigènes, les Français de souche ou complètement assimilés ou intégrés, qui peuvent même être des musulmans d'origine attachés à la laïcité avec plus force qu'à leur religion (c'est sans doute e même la majorité des musulmans en France), sont sur la défensive.
Un autre commentateur Dizzy me dit : "Mais ne trouvez-vous pas justement que ces idiots (qui commettent des attentats) sont justement en train de faire exactement le contraire de quelqu'un qui aime sa propre religion ? Tout simplement parce que s'il voulait réellement faire rentrer des gens dans une voie qu'il considérait comme exacte, comment pourrait-il y arriver en faisant du mal aux autres ?!"
Je ne pense pas que pour l'islam la question du prosélytisme se pose en ces termes, il ne veut pas nous faire aimer sa religion pour nous convertir, il voudrait nous l'imposer par la force lorsqu'il sera éventuellement majoritaire, en nous soumettant au statut de dhimmitude, et si nous résistons en nous massacrant ; ceux qui entreront dans la collaboration en se convertissant auront peut-être une chance de conserver des positions de pouvoir, et en profiteront pour avoir plusieurs femmes, comme c'est si bien décrit dans Soumission de Houellebecq. »

Elle : « Ce que veut dire R. Camus, enfin il me semble, c'est les islamistes comme les identitaires français, sont réactionnaires : les premiers veulent revenir au mode de vie qui existait du temps du prophète et les seconds regrettent la France d'hier, majoritairement blanche et homogène.

Les islamistes (et non tous les musulmans comme vous le dites) veulent sans aucun doute convertir et soumettre le maximum d'individus à leur délirant projet, y compris par la force et la violence. L'islam lui-même s'est imposé par la conquête et la violence. »

Moi : « Vous avez raison les musulmans en tant qu'individus ne sont en rien responsables de la nocivité de leur religion irréformable qui est d'essence totalitaire. C'est d'islam que j'aurais dû parler, et c'est malheureusement tout musulman qui peut se radicaliser du jour au lendemain, d'où le danger.
Abdelwahab Meddeb expliquait bien dans La maladie de l'islam comment les théologiens musulmans ayant eu, tout au cours de l'histoire, des velléités de réformes en islam ont pour la plupart très mal fini.

Le "délirant projet" dont vous parlez est dans l'islam parce qu'il n'est pas réformable, et pas seulement chez les islamistes mais chez tout musulman "en sommeil" qui peut se radicaliser du jour au lendemain ; islamistes qui comme le préconise l'islam depuis toujours, font une lecture littérale et sans recul historique de son message, et souhaitent faire appliquer la charia ou loi islamique à tous.

Les islamistes ne se trompent pas, ils ne font pas une erreur d'interprétation, ce sont les musulmans modérés, et heureusement ils sont la majorité, qui ne font pas une lecture rigoureuse, donc littérale, du Coran : car il n'y a aucune tradition d'exégèse dans l'histoire de cette religion, qui sur ce plan là pourrait être assimilée à une secte.
Par ailleurs, qu'est-ce que l'interdiction d'apostasie en islam sinon un refus de liberté de conscience ? C'est bien ce que l'on reproche entre autres aux sectes non ?

Comment nos politiques, qui n'ont jamais lu le Coran, peuvent dire qu'une secte a toute sa place dans notre pays ?

En outre il semblerait qu'aujourd'hui les circonstances soient favorables pour que la foi musulmane soit réactivée, c'est-à-dire pour que les musulmans se réveillent en tant que musulmans avant d'être citoyens.
Les musulmans modérés attachés à la laïcité risquent d'être pris en otage par le réveil de leur religion.
L’Ifop publiait il y a quinze jours une étude montrant que 49% des musulmans de moins de 25 ans pensent que la laïcité doit s’adapter à la pratique de l’islam. 27% des musulmans, tous âges confondus, pensent que la loi islamique, la charia, devrait s’imposer aux lois de la République.

Et ce sont les islamistes et les identitaires blancs que l'on peut renvoyer dos à dos, car ils sont suprémacistes. Par contre je pense tout à fait que l'on puisse être réactionnaire comme Zemmour ou Renaud Camus, sans pour autant être qualifié d'identitarisme ou de suprémacisme haineux, qui sont une forme de violence et de haine exacerbée qui leur sont étrangère. Et ceux qui s'en réclament pour être violents ou commettre des attentats comme à Christchurch, commettent une grave erreur d'interprétation. »

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