jeudi 10 octobre 2019

L'impossible réforme de la tradition islamique



« L’homme politique et théologien réformateur soudanais Mahmoud Mohamed Taha, qui voulait donner une portée relative, valable uniquement pour l’époque du Prophète, aux versets violents de la période médinoise, a été condamné à mort par un tribunal religieux, sous l’influence des Frères musulmans et exécuté au titre d’apostat en janvier 1985 » On le voit, ceux qui voudraient être modérés et réformer l'islam de l'intérieur, en insistant sur sa portée relative sont exécutés. Il n'y a aucune tradition d'exégèse ou d'interprétation dans la religion musulmane, donc il n'y a aucune réforme ou évolution possible du message. La traduction du message est littérale, comme si nous étions aujourd'hui, pour eux, exactement à la même époque que celle où le prophète diffusa son message grâce au Coran, en plein VIIème siècle.

Aucun relativisme possible, aucun recul historique, soit il y a des époques où la virulence du message qui appelle explicitement au meurtre des infidèles est en sommeil, soit des époques comme aujourd'hui où cette virulence est réactivée par les circonstances.

Quand la religion est en sommeil et que ses fidèles ne respectent pas littéralement et à la lettre l'intégralité du message qui se trouve dans le Coran, alors seulement on peut avoir l'impression qu'il s'agit d'une religion de "paix et d'amour". Ils peuvent alors donner l'impression qu'ils sont modérés mais c'est uniquement parce qu’ils sont peu fidèles, peu rigoureux dans leur foi, et qu'ils ne respectent pas à la lettre la charia et l'appel au meurtre explicite des infidèles s’ils résistent, refusent de se convertir, ou n'acceptent pas leur réduction au statut de dhimmitude.

Les circonstances qui favorisent la réactivation de l'islam, c'est l'explosion démographique de la population musulmane en Afrique (Nous savons qu’il y a 50 ans il y avait 323 millions d’Africains, qu’aujourd’hui il y en a un milliard deux cent vingt millions et que dans cinquante ans il y en aura près de trois milliards), qui leur donne une grande force et une grande confiance en l'avenir ; c'est la misère des pays africains qui les oblige à migrer vers l'Europe ; c'est aussi le désir de revanche sur l'Occident chez les plus virulents ou machiavéliques d'entre eux qui comptent sur les divisions des Occidentaux, leur idéologie droitdel'hommiste, leur féminisme (les femmes occidentales préférant parfois exclusivement se consacrer à leur réussite professionnelle plutôt qu'à faire aussi des enfants et à les éduquer, pour leur épanouissement personnel, par égoïsme), leur antiracisme, leur culpabilité postcoloniale et leur bien-pensance viscérale, qui crée un appel d'air pour s'y engouffrer.

Pour s'y engouffrer physiquement par l'afflux de migrants sans restrictions, et moralement en nous imposant leur idéologie islamique soit par petites touches en obtenant tous les jours de nouveaux droits (même parfois infimes) pour leur religion contre le principe de laïcité, soit par la terreur et des attentats sanglants, c'est la simultanéité de ces deux fronts (intimidation morale et terreur) qui crée la sidération chez les Européens, il se sentent pris entre deux feux et se sentent moralement responsables, car leur bien-pensance qui est leur morale sociale a remplacé leur foi chrétienne, malgré la violence que l'idéologie islamique leur fait subir.

De plus en plus de musulmans remarquant comme une surprise divine cette contradiction interne des Occidentaux (j'essaie de me mettre dans la peau d'un musulman, le "nous" renvoie à "eux", et le "ils" c'est "nous") : ils font constamment pénitence de leurs crimes passés (colonialisme, racisme), ; si on les attaque il nous trouve toujours des circonstances atténuantes ; plus l'attaque est violente plus ils font pénitence (les fameuses bougies et les nounours, ces fameux rassemblements silencieux de pénitence collective et de culpabilité - vous n'aurez pas ma haine !) ;  ils pensent que si ils sont gentils avec nous on sera gentil avec eux (alors que ce n'est absolument pas dans la problématique du Coran, c'est une problématique chrétienne) ; vont se prendre au jeu et en profiter pour avancer leurs pions dans le désir de revanche qui les oppose intimement à l'Occident depuis plus de 13 siècles.

Si l'on était gentil avec eux, si nous faisions pénitence de nos crimes passés (colonialisme, racisme) avec toujours plus de force, si nous surveillions sans compromis et judiciarisions avec acharnement plus encore le comportement du mâle blanc (concernant le racisme qui est un délit et pas une opinion, l'esclavagisme et le colonialisme au moyen de loi mémorielles, le sexisme et les violences conjugales) qui est à la source de tous les maux de la Terre, alors ils nous comprendraient, nous pardonneraient, et seraient gentils avec nous, dans un mouvement de réciprocité naturelle.
Seulement voilà, tout cela nous le faisons, nous le faisons avec de plus en plus de férocité et d'intolérance pour le mâle blanc, et ça ne marche pas, parce qu'il n'y a pas de tradition de réciprocité dans le Coran ; puisque le message coranique vient directement de dieu il ne saurait accepter la moindre discussion, contradiction, ou de s'engager dans un dialogue constructif avec d'autres religions ou les valeurs de la laïcité. C'est une religion de soumission et de conquête des peuples oppresseurs pour libérer les peuples opprimés, d'où son succès (Michaël Harpon s'est converti) et c'est tout. Les musulmans radicalisés doivent se frotter les mains de notre méchanceté à l'égard de nous-mêmes et de notre naïveté : c’est l’appel d’air bien-pensant qui leur permet tous les jours de s’incruster un peu davantage dans la société sans aucune volonté d’assimilation ou d’intégration.
Le Coran s'en fout de notre bien-pensance destinée en partie à flatter les musulmans et qui se retourne contre nous. Le racisme, le sexisme et les violences conjugales, les musulmans s'en balancent, d'ailleurs ils les pratiquent officiellement et c'est même dans leur Coran.
Généralement les femmes musulmanes ne dénoncent pas leurs maris violents ou ne dénoncent pas les hommes violeurs (une exception Tariq Ramadan), ce sont seulement les mâles blancs qui sont judiciarisés, au nom du féminisme et de la libération de la femme, pour dénoncer le « féminicide » comme s'il s'agissait d'un génocide d'un genre nouveau, souvent avec une large couverture médiatique.
Les Occidentaux ont toujours fait de la femme une idole, on trouve l'origine d'une telle conception dans l'amour courtois, et une telle idéalisation de la femme continue de nos jours, au point que l'homme lui attribue des droits qu'il ne s'attribuerait pas à lui-même au moyen de la courtoisie et du droit pénal ; les musulmans n'idéalisent pas les femmes, c'est toute la différence. Dans les Milles et une nuits, la femme est surtout caractérisée par son penchant pour l'infidélité, elle doit donc être "mise en cage".

En Occident c'est : j'obéis à une morale sociale qui est malheureusement aujourd'hui la bien-pensance, avec des fondements religieux et humanistes de charité dont on a oublié l'origine mais qui ont existé ; la loi islamique c'est : je me soumets à la seule loi divine.
Pour beaucoup de musulman c'est un discours d'émancipation aussi paradoxal que cela puisse paraître, par rapport aux règlement humains. L’Islam est un être vivant qui a un contact avec le divin, il n’a pas vocation à accepter la laïcité et le climat général de permissivité qui contredisent ce pour quoi il est venu au monde. La mission de l’Islam est de « libérer » les hommes des lois écrites par d’autres hommes pour qu’ils puissent se soumettre à l’unique loi acceptable : celle de Dieu. L’Islam se veut une libération et non une oppression. D’où peut-être son immense succès chez les peuples opprimés.

Puisque la morale sociale exige l'obéissance, pour s'assimiler ou s'intégrer, certains musulmans préfèrent se nourrir des contradictions de la bien-pensance pour s'incruster, voire parasiter le système ; en profitant par exemple exclusivement des aides sociales sans travailler, donc en faisant le maximum d'enfants en accord avec les valeurs de l'islam qui est une religion nataliste ; ou en devenant voyous, et gagner davantage d'argent que les musulmans qui se sont assimilés en faisant des efforts.

Sourate 44-3 : "Il est auprès de Nous, dans l'Ecriture-Mère (l'original du ciel), sublime et rempli de sagesse."
Il y a effectivement contenu dans une telle sourate une dévalorisation implicite de toute tentative d'exégèse ou d'interprétation du texte original du prophète, car rien ne saurait le valoir ou s'en approcher sur le plan de la pureté originelle. Tuer un mécréant, le voler, le tromper, c'est bien, manger du porc c'est mal ! L’Islam est un être vivant qui a un contact avec le divin et dont la vocation est aussi de libérer les peuples opprimés, comme le nôtre l'est sous les règlements, il se passe d'exégètes.
Le bien et le mal ne sont pas affaire de conscience, mais du lien direct qui unit le fidèle à son dieu.

La taqiya (la dissimulation) est un autre aspect capital du Coran que les Occidentaux méconnaissent. Elle régit les relations que les musulmans doivent avoir avec les non-musulmans. Le principe de la taqiya se retrouve en particulier dans le verset 3:28 : « Que les croyants ne prennent pas, pour alliés, des infidèles, au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion de Dieu, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. » Le musulman pour protéger sa foi ou induire en erreur l’infidèle peut et doit mentir, dissimuler ses intentions s’il n’est pas en position de force : c’est une injonction d’Allah et du Prophète. Un exemple précis est cette phrase qui revient fréquemment dans la bouche des dignitaires religieux musulmans : « Tuer un homme revient à tuer l’humanité ». Il est sans doute important de s’y arrêter. Cette phrase a notamment été prononcée lors de la rencontre de centaines de responsables musulmans réunis à Paris à l’appel du CRCM (Conseil Régional du Culte Musulman) Rhône-Alpes le 29 nov. 2015 suite aux attentats du 13 nov. 2015 à Paris.

« Tuer un homme revient à tuer l’humanité » se fonde sur le verset 5:32 : « Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël [aux Juifs] que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes ». On constate que les propagandistes ont omis « pour les Enfants d’Israël » qui restreint la portée universelle, humaniste et pacifique voulue. Mais cette omission est capitale et se précise avec le verset suivant (5:33) : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et Son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu’ils soient expulsés du pays. » En d’autres termes, ceux qui touchent aux valeurs essentielles de l’islam doivent s’attendre au pire. Il est donc clair que le Coran ne dit nullement que « tuer un homme revient à tuer l’humanité » puisqu’on peut l’exécuter pour défendre la suprématie de l’islam. Ces dignitaires religieux musulmans – qui connaissent le Coran – détournent sciemment le sens véritable d’un verset pour induire en erreur et tromper ; ils usent indéniablement de la taqiya, de la dissimulation et de la diversion. C’est ce que Allah leur demande.

Bref le Coran prescrit la mort ou l'exil pour ceux qui apportent une « corruption sur la terre », c'est-à-dire ceux qui refusent la conversion ou le statut de dhimmitude, et les appels à la violence dans le Coran sont réels et abusivement minimisés ; religion de « paix et d'amour » selon les procureurs de la bien-pensance !

Le lecteur de la Bible sait très bien qu’il ne faut jamais interpréter un verset seul, mais le comprendre dans le contexte, notamment historique du passage, du livre lui-même. Avec ses soixante-treize livres de styles très différents et un temps de rédaction de presque quinze siècles, la Bible nécessite de bien connaître le contexte pour l’appréhender correctement. Ce principe d’interprétation est tout aussi valable pour le Coran.

Il est toutefois beaucoup plus facile à mettre en application, car le Coran – selon la tradition islamique – n’a que Mahomet pour auteur qui n’a écrit que sur une vingtaine d’années (« a été sous la dictée » disent les musulmans). Dès lors, étudier le contexte d’un verset coranique se résume finalement à examiner les versets voisins pour avoir la signification de ce que dit réellement le Coran. Les hadiths (les paroles et les actes de Mahomet et ses compagnons transmis par la tradition musulmane) viennent appuyer le Coran, mais ne peuvent jamais le contredire. Le Coran s’achève avec les sourates médinoises par de multiples appels à la violence et au meurtre qui n’ont pas de limites dans le temps et l’espace et dont la valeur reste pleinement actuelle. L’exemple du verset « Ô Prophète, incite les croyants au combat », (8:65) est significatif à cet égard. Il a été donné à un moment précis, celui de la bataille d’Ohod. Mais ce moment donné n’est pas précisé dans le Coran afin de souligner que c’est un ordre hors du temps venant d’Allah, toujours valable et pas seulement lié à un événement particulier, d’autant plus que le Coran est considéré par les musulmans comme incréé, éternel, préexistant. Le Coran est clair ; Mahomet a été dicté par Allah (97:1) à travers l’ange Jibrīl (Gabriel), par des révélations (42:51), à la différence des prophètes inspirés de la Bible. Le Coran n’est donc sujet à aucune erreur et ne peut être contesté. Du coup, la tutelle d’Allah est immédiate sur le texte coranique et lui donne une force (supposée) divine qui cautionne la violence et empêche toute réforme.
Ceux qui ont voulu réformer l’islam n’ont jamais pu influer sur la tradition musulmane ; il n'y a qu'une seule interprétation possible, l’application littérale de la loi islamique, aucune pluralité en son sein, c'est donc un totalitarisme.

Il y a un effet miroir entre notre totalitarisme marchand défendu par des procureurs de la bien-pensance, et le totalitarisme islamique, comme l'a bien dit Zemmour ; le mâle blanc de souche ou bien assimilé (il peut même être d'origine musulmane) d'origine populaire ou des classes moyennes, est pris dans cet étau : la nation s'est disloquée sous l'effet conjugué des deux totalitarismes qui agissent comme sur deux fronts. Ce sont deux anti-humanismes.

2 commentaires:

  1. excellente analyse, avec beaucoup de courage vous levez le voile (si je puis dire) sur ce qu'est véritablement l'islam, qui veut bien prendre le temps et le courage de lire le coran ne peut que adhérer à votre analyse : paradoxes, incitation au meurtre, intolérance, voire non sens sur le plan syntaxique. J'apporte ma petite pierre à votre démonstration par la phrase dite par Youssef al qaradawi, prédicateur égyptien, conférencier en France avant son expulsion :"avec vos lois démocratiques nous vous coloniserons, avec nos lois coraniques nous vous dominerons."

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  2. C'est vrai que les baby boomers ont détruit la société.
    Et leurs enfants continuent de le faire
    Cela dit, on ne va pas revenir dans les églises pour autant !

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