jeudi 17 octobre 2019

Dialogue avec un royaliste



Le royaliste : « La France est le pays qu’a fondé Clovis. En tant que telle, elle est ethnologiquement celte, sa philosophie est héritière de celle grecque, son droit est issu de celui romain, et sa religion est celle chrétienne et catholique. Tout Français, aujourd’hui, sauf à renier quinze siècles de sa généalogie, et à la condition de se vivre, donc se vouloir pleinement tel, est le dépositaire de cet héritage et le pilote de ce quadrige.

Or la France est ainsi, aussi, de tous les pays d’Europe, celui qui a le plus œuvré à la fondation de l’identité européenne. Celle-ci, ainsi européenne parce que d'abord française, ayant éclairé et pouvant éclairer encore le monde entier, se trouve aujourd’hui, pour de basses raisons, menacée (outre une délétère influence américaine vieille d’un siècle et qui tend de nos jours à s’amenuiser) d’une part à ses portes et en son sein, par l’islamisme, et, d’autre part plus lointaine dans l’espace sinon dans le temps, par le marxisme capitaliste non-humaniste de la Chine.

Ni le druidisme, ni la composante celte des peuples européens et anglo-américains, ne sauraient à eux seuls définir ni l’Europe en tant que civilisation, ni la sauver desdites menaces ; c’est bien l’alliance subtile entre ces quatre traditions dont elle est le creuset dynamique qu’il s’agit aujourd’hui de vivifier : idée de l’absolue dignité de la personne humaine telle que fondée par le Christianisme, idée des absolus devoirs du citoyen envers la cité issue du droit romain, idée de l’absolue liberté, en conscience, de conscience, héritée de la philosophie grecque, idée de la révérence, nécessaire au devenir de l’humanité, quant au fait naturel, comme héritage celte.

Ces quatre idées faisant impératifs catégoriques et complémentaires fondent la civilisation française, et par extension, donc, celle européenne, en ce qu’elle a non seulement d’unique, mais aussi comme sommet anthropologique, c’est-à-dire spirituel, donc civilisationnel.

C'est l'enjeu de l'Europe des Nations, démocratique et populaire.

La synthèse dite - soit celto-gréco-latino-chrétienne - fit l'identité française : Clovis, par Clotilde, accepta le baptême, et fit la France comme telle. Jusqu'à Mai 68 et ses conséquences, "Nos ancêtres les Gaulois" faisait le socle de l'enseignement que la République offrait à ses fils jusqu'en ses colonies.

Or, en effet, le vrai lien qui unifie les peuples sur laquelle s'étend l'actuelle Union Européenne est celui celte, qui permit la synthèse, par Clovis, ce Celte, de l'Europe du Sud, méditerranéenne, et de l'Europe du Nord, baltique, ce quand la civilisation celte avait d'ores et déjà unifié, depuis son centre géographique, le continent européen en tant que tel.

La civilisation celte a eu un rôle premier dans cette synthèse. Et pour cause : elle fut la première civilisation, unie dans la diversité de ses peuples, du continent européen, quand celle grecque resta toujours géographiquement circonscrite à la péninsule hellénique, et quand l'empire romain fut toujours par essence méditerranéen.

Fondée dans un panthéisme naturaliste qui révérait les cycles saisonnaux dans la crainte permanente de leur disparition, la religion des Celtes, par son origine indo-européenne qu'elle partageait avec celle mosaïque se souvenant d'Abraham (dont le nom porte la mémoire de Brahma, comme celui de sa femme, Sarah, porte celui de la parèdre de celui-ci, nommée Sarasvati), procédait d'une conception du rite comme moyen d'apaiser la Puissance Créatrice quant aux fautes humaines.

Sur ses fêtes furent réglées celles du Christianisme : solstice d'hiver pour la Naissance du Christ, fête du printemps pour Sa Résurrection célébrée par les Pâques, Saint-Jean du solstice d’été.

Ainsi la culture celte fait-elle encore partie intégrante de celle française, et, plus largement, de celle européenne dont elle préfigura de fait l'espace géographique.

De Driss Ghali, le grain de sel du jour, pour un énième article qui subrepticement voudrait défaire la France comme pour mieux essayer d'y glisser, sous couvert d'une modération toute d'apparat, un islamisme (vrai nom français de cette secte pseudo-deutéronomique, - comme l'on parle en notre langue de bouddhisme, d'hindouisme, de shintoïsme ou de raëlisme - ce qu'a su rappeler très-récemment Éric Zemmour, qui sans doute m'aura lu ou entendu le dire, tant je l'aurais, ici et là, écrit, dit et redit... quand il est de bon ton, semble-t-il, de nos jours d'user du mot arabe qui la désigne, - mot qui, non traduit, en français ne peut ni ne veut donc rien dire... ) - islamisme censé seul à ses yeux et selon cet article, pour qui saura le lire, faire le pendant conservateur de l'air du temps dit "progressiste" d’une part, et, d’autre part, tout mondialisme que le mahométisme (son autre nom français, et plus français, de fait…) se croit naïvement fondé à être, décréter mort et enterré l’universalisme auquel on veut réduire la France (laquelle en réalité fonde, en préparant son avènement déjà révélé, un absolu subjectif, comme tel bien plus transcendantal qu’horizontal, - mais c’est un autre sujet qu’on effleurera un peu plus loin) permet de croire que l’on peut faire accroire combien l’islamisme est appelé à son règne mondial, ceci en France pour commencer… Gloser, aussi, ainsi, chaque semaine ou presque dans Causeur, journal catalogué à droite voire - pour ses ennemis - à la droite de la droite, sur la fin programmée de la France, ses torts, ses faiblesses, tout en faisant à la moindre occasion l’apologie sans la moindre vergogne de l’islamisme le plus plénier [ * ], voilà qui en effet montre à quel point l’on est, quoi qu’on dise par ailleurs, le soldat engagé en pratique dans le triomphe terrestre de la cause que l’on sert. Cause que notre Driss causeurial a sans doute « en son for intérieur » d’ores et déjà formulée, à savoir : imposer l’islamisme, en France, par la Droite, ceci en convaincant, depuis l’une des publications à la fois des plus radicales comme des plus diversitaires de cette même droite, les électeurs d’icelle, en tâchant de leur prouver, articulet après articulet, que le cOnSeRvatiSmE dU fUtUr s'appellera, en tout cas selon ce trégrantécrivain, mahométisme. Habituelle hubris du soft-djihadisme (tout comme du plus hard), soit de celui fondé en prosélytisme, qui, se fantasmant (dans les deux cas, du reste) « fait-de-son-dieu» s’enferre à proportion dans l’erreur que plus rien ne saurait (selon lui ; or les miracles existent, - les vrais...) lui révéler, tout djihadiste ayant en tant que tel dépassé toute espèce de doute auto-critique… Rien de nouveau sous le soleil, en fait, tant depuis Mahomet sa doctrine toujours se casse les dents sur les rives de l’Europe (quand ce n’est pas l’Europe qui, quand elle en a vraiment marre, vient lui casser les dents). - Piètre cheval se voulant "façon Troie" entré dedans Causeur, tout de planches vermoulues dont les trous béants laissent voir la soldatesque aussi pleutre que sinistre et vaine, et dont ce Driss voudrait qu'elles lui fassent sa cuirasse taquyaesque...

Mais reprenons dans le détail avant que de répondre, de ci, de là, chemin faisant, à grande échelle.

C’est, d’abord, prendre un peu vite la partie pour le tout que de réduire la France aux lubies d’une caste globaliste autant que finissante. La France - faut-il l'apprendre au mahométan Driss ? - n'est pas la PMA (cette invention étasunienne tendance gauchière…), pas non plus les Droits de l'Homme (surtout pas ceux réécrits « à l’international » en 1948), encore moins le demi-siècle post-68 (que l’on s’efforce d’encore prendre, en certains cercles au nombrilisme pétri de mauvaise foi, pour une sorte d'épopée purement franco-française...), et pas du tout le macronisme (ce mondialisme presque risible, oblitéré dans l’œuf par la geste du monde qui, comme en divine réponse au coup d’État phynancier dont il s’est lors agi, s'est entre-temps re-multipolarisé...).

La France millénaire, qui a connu dans son Histoire des crises bien plus graves que celle dont vous vous faites le héraut hypocrite, tant vous voudriez que celle-ci serve vos stratégies visibles, est aujourd'hui portée comme telle par bien plus des trois quarts de sa population, lesquels sont unifiés - au grand dam des caciques qui voudraient l'incarner - autour des "grand-sujets-2-société" que leur soumettent les sondeurs, et leur vision du monde en est ainsi plus cohérente, unifiée, harmonique, qu'elle ne le fut sans doute depuis les premiers jours de juillet 1789.

Or la nature encore précisément patriarcale de sa civilisation fait que cette France sait promouvoir depuis ses origines la Femme libre en tout, de Clotilde et Geneviève jusques à Marianne (cette Marie-Anne laïcisée...), et depuis, encore bien au-delà. Paradoxe apparent, et plein sans doute d’un obscur mystère pour qui n’est pas tout entier d’elle ou pour elle, qu’une France qui pour savoir célébrer l’Homme honore d’autant la Femme, et qui, honorant l’Homme, d’autant célèbre la Femme. Car ce que vous appelez patriarcat n’est en fait qu’un animalisme, et le patriarcat vrai, qu’incarne par nombre de ses tendances le judaïsme vrai tout comme l’esprit gréco-romain ou celui celte, et que le Christ et avec lui le Christianisme exalte au plus suprême degré : loin de réduire la femme aux seules fonctions d’épouse ou de mère conçues à vue de mammifère, l’Esprit Christique, intégrant au demeurant par la geste et les choix objectifs d’un Jésus certains traits de l’esprit gréco-latin tout en exaltant la Loi abrahamique depuis les Loi dites noahides (toujours en vigueur, pour votre gouverne) et celle du Mosaïsme que fonde le Décalogue (que votre culte renie en sanctifiant sans cesse le meurtre), le Christianisme, dis-je, exalte la Femme comme Esprit libre parce que l’égale de l’Homme, et, tous deux étant - divinement - complémentaires, fût-elle à certains titres, tous respectables, différente : liberté là encore fondée en responsabilité, responsabilité née de l’intégration en Esprit des principes de la Loi, dont la Geste et le Verbe du Christ sont l’exemple suprême, - ce lopin de votre prétendu prophète, autant cupide que criminel selon la tradition portée par ses thuriféraires.

Liberté fondée en Responsabilité révélée par l’Esprit de la Femme comme de l’Homme. Le Christ-Messie, dont le Royaume n’est pas de ce monde et qui d’autant est La Lumière du Monde, que les femmes de son temps révérèrent et qui les honora en tant de circonstances, savait qu’Adam avait désobéit du fait d’avoir écouté Eve, laquelle avait désobéi du fait d’avoir été trompée par le Serpent, et si tous deux avaient été punis, c’est qu’ils étaient tout deux blâmables, mais que le vrai coupable, le seul coupable était ledit serpent. Aussi, d’Eve écoutant le Serpent à Adam écoutant Eve, la faute originaire revient non à Eve, mais au serpent, serpent créé pourtant par Dieu. Mystère… Mystère que jamais ne saura voir ni concevoir votre secte post-pharisaïque sinon pseudo-deutéronomique et, comme vous le dites vous-même, en tout retardataire, — et pour cause, tant ici gît un autre mystère…

Or ceci en effet sera la ruine de votre culte : car "Homme et Femme, Il les créa.", et "Moi non plus, Je ne te condamne pas.».

Dans ce qui se veut sans doute votre plus grosse audace en le présent article, vous commencez de le pressentir, avant de signer encore votre volonté d’oblitérer la France telle que je l’ai dite et que pertinemment savez, en prétendant dans la même phrase que le patriarcat n’y aurait plus son sens :

Il s’agit plutôt d’inventer une nouvelle doctrine de la dignité humaine qui puisse être opérationnelle dans les pays musulmans et partout où le patriarcat a encore un sens.

Cette doctrine, Driss Ghali, existe, éternellement nouvelle, qui porte un nom : Christianisme. Ce que savent ou découvrent chaque jour, au Maghreb, en Afrique et ailleurs [1 : "Algérie : la conversion des Kabyles au christianisme"] [2 : "Al Jazeerah observe des conversions massives de musulmans vers le christianisme"] [3 : "Le Top 20 des pays où le christianisme progresse le plus"], ceux qui voient que le Christ est Source Vive de Liberté faite Responsabilité, et qui veut que la France, quoi que ce que vous en dites et par-delà les inepties récentes de ceux qui la désolent et la trahissent au temps réduit de leur existence vaine, en soit l'image sociale et politique de loin la plus parfaite, à l'échelle du monde comme à celle des siècles.

Votre secte para-pharisaïque qui prétend intégrer les paroles d’un Issa a déjà été jugée : « Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier […] aux coins des rues, pour être vus des hommes » « Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.»

Cette secte, dont vous vous êtes ici déclaré récemment être « fervent », rappelez-vous qu’elle ne couvre en nombre qu'un sixième de l'Humanité ; le Christianisme éclaire, lui, déjà trois fois plus d’âmes que vos co-sectateurs se croient fondés à persécuter, fût-ce jusqu’à l’assassinat, partout où ils le peuvent voire le veulent, et ce conformément aux injonctions d’un texte qu’ils prétendent - et que vous prétendez - sacré qui affirme que rien n’en doit être retranché, et qui promeut, le dire encore, ce en toutes lettres, le meurtre. Que l’Ancien Testament ait pu prescrire la mort donnée en de certains détours de ses évolutions quand il est par essence Révélation dans l'Histoire et, à plusieurs titres, historicisme dont vous, qui prétendez le désavouer, pour autant précisément procédez dedans votre logique, de l'Histoire, renforce la puissance du Nouveau Testament comme son aboutissement, lequel exalte l’Homme et la Femme comme égales créations suprêmes de Dieu, et qu’en tant que telles ils ont leur vie terrestre entière pour gagner Son Pardon s’ils se sont éloignés dans leur vie ou des Lois noahides, ou bien du Décalogue, ou de la Foi en la suprême exemplarité, parce que divine en tant que telle, de Jésus-Messie-Christ, le Fils de l’Homme (à entendre de nos jours comme « Fils de l’Humanité » en tant qu’éclairée par Son Verbe et par Sa Geste même). Aussi, souvenez-vous, ou entendez : "Avant qu'Abraham fut, Je suis".
La France, loin d'être ce que vous dites, est tout ce que d'elle vous vous efforcez d’ignorer, - et beaucoup plus, encore.

Gardez-vous donc de censément danser de joie sur un cadavre encore tiède que votre obscurantisme avoué veut vous faire voir en elle : la Belle dort à peine d'un très léger sommeil vaguement agité… À trop danser - voire : sans danser, même -, à son brusque réveil vous basculerez. »


Moi (pardon pour la redite) : « Vous êtes la réincarnation de Michelet ou de Joseph de Maistre ? J'adhère à peu près à votre discours, mais j'ai des réticences sur le colonialisme dont vous ne faites pas mention. Le colonialisme loin de "convertir" les musulmans à la "religion du progrès" pour le dire péjorativement, n'a fait qu'exacerber leur aiguillon prosélytiste et nataliste.

Et je vous trouve en outre bien optimiste sur le réveil potentiel de la France. C'est plutôt au réveil de l'islam que nous assistons désormais, les islamistes/iques sont à l'offensive et nous leur cédons toujours plus de terrain en pensant que c'est parce que nous ne les respectons pas assez qu'ils ne nous respectent pas (cf. la photo du pauvre enfant qui pleure dans les bras de sa mère voilée et qui a fait le tour du monde) ; alors qu'il s'agit de toute autre chose, puisqu'il n'y a pas d'éthique de la réciprocité et de la responsabilité dans l'islam contrairement au judaïsme ou au christianisme, c'est une très pure civilisation de conquête.
Autrement dit cela ne sert à rien d'être "gentils" avec eux, puisqu'ils seront toujours "méchants" avec nous.

Quand la religion est en sommeil et que ses fidèles ne respectent pas littéralement et à la lettre l'intégralité du message qui se trouve dans le Coran, alors seulement on peut avoir l'impression qu'il s'agit d'une religion de "paix et d'amour". Ils peuvent alors donner l'impression qu'ils sont modérés mais c'est uniquement parce qu’ils sont peu fidèles, peu rigoureux dans leur foi, et qu'ils ne respectent pas à la lettre la charia et l'appel au meurtre explicite des infidèles s’ils résistent, refusent de se convertir, ou n'acceptent pas leur réduction au statut de dhimmitude.

Les circonstances qui favorisent la réactivation de l'islam, c'est l'explosion démographique de la population musulmane en Afrique (Nous savons qu’il y a 50 ans il y avait 323 millions d’Africains, qu’aujourd’hui il y en a un milliard deux cent vingt millions et que dans cinquante ans il y en aura près de trois milliards), qui leur donne une grande force et une grande confiance en l'avenir ; c'est la misère des pays africains qui les oblige à migrer vers l'Europe ; c'est aussi le désir de revanche sur l'Occident chez les plus virulents ou machiavéliques d'entre eux qui comptent sur les divisions des Occidentaux, leur idéologie droitdel'hommiste, leur féminisme (les femmes occidentales préférant se consacrer exclusivement à leur réussite professionnelle plutôt qu'à faire des enfants et à les éduquer - c’est contraignant ! -, pour leur épanouissement personnel, par égoïsme), leur antiracisme, leur culpabilité postcoloniale et leur bien-pensance viscérale, qui créent un appel d'air pour s'y engouffrer.

Pour s'y engouffrer physiquement par l'afflux de migrants sans restrictions, et moralement en nous imposant leur idéologie islamique soit par petites touches en obtenant tous les jours de nouveaux droits (même parfois infimes) pour leur religion contre le principe de laïcité, soit par la terreur et des attentats sanglants, c'est la simultanéité de ces deux fronts (intimidation morale et terreur) qui crée la sidération chez les Européens, il se sentent pris entre deux feux et se sentent moralement responsables, car leur bien-pensance qui est leur morale sociale a remplacé leur foi chrétienne, malgré la violence que l'idéologie islamique leur fait subir.

De plus en plus de musulmans remarquant comme une divine surprise cette contradiction interne des Occidentaux (j'essaie de me mettre dans la peau d'un musulman, le "nous" renvoie à "eux", et le "ils" c'est "nous") : ils font constamment pénitence de leurs crimes passés (colonialisme, racisme), ; si on les attaque il nous trouve toujours des circonstances atténuantes ; plus l'attaque est violente plus ils font pénitence (les fameuses bougies et les nounours, ces fameux rassemblements silencieux de pénitence collective et de culpabilité - vous n'aurez pas ma haine !) ; ils pensent que si ils sont gentils avec nous on sera gentil avec eux (alors que ce n'est absolument pas dans la problématique du Coran, c'est une problématique chrétienne) ; vont se prendre au jeu et en profiter pour avancer leurs pions dans le désir de revanche qui les oppose intimement à l'Occident depuis plus de 13 siècles.

Si l'on était gentil avec eux, si nous faisions pénitence de nos crimes passés (colonialisme, racisme) avec toujours plus de force, si nous surveillions sans compromis et judiciarisions avec acharnement plus encore le comportement du mâle blanc (concernant le racisme qui est un délit et pas une opinion, l'esclavagisme et le colonialisme au moyen de lois mémorielles, le sexisme et les violences conjugales) qui est à la source de tous les maux de la Terre, alors ils nous comprendraient, nous pardonneraient, et seraient gentils avec nous, dans un mouvement de réciprocité naturelle.
Seulement voilà, tout cela nous le faisons, nous le faisons avec de plus en plus de férocité et d'intolérance pour le mâle blanc, et ça ne marche pas, parce qu'il n'y a pas de tradition de réciprocité dans le Coran ; puisque le message coranique vient directement de dieu il ne saurait accepter la moindre discussion, contradiction, ou de s'engager dans un dialogue constructif avec d'autres religions ou les valeurs de la laïcité. C'est une religion de soumission et de conquête des peuples oppresseurs pour libérer les peuples opprimés, d'où son succès (Michaël Harpon s'est converti) et c'est tout. Les musulmans radicalisés doivent se frotter les mains de notre méchanceté à l'égard de nous-mêmes et de notre naïveté : c’est l’appel d’air bien-pensant qui leur permet tous les jours de s’incruster un peu davantage dans la société sans aucune volonté d’assimilation ou d’intégration.

Le Coran s'en fout de notre bien-pensance destinée en partie à flatter les musulmans et qui se retourne contre nous. Le racisme, le sexisme et les violences conjugales, les musulmans s'en balancent, d'ailleurs ils les pratiquent officiellement et c'est même dans leur Coran.

Généralement les femmes musulmanes ne dénoncent pas leurs maris violents ou ne dénoncent pas les hommes violeurs (une exception Tariq Ramadan), ce sont seulement les mâles blancs qui sont judiciarisés, au nom du féminisme et de la libération de la femme, pour dénoncer le « féminicide » comme s'il s'agissait d'un génocide d'un genre nouveau, souvent avec une large couverture médiatique.

Les Occidentaux ont toujours fait de la femme une idole, on trouve l'origine d'une telle conception dans l'amour courtois, et une telle idéalisation de la femme continue de nos jours, au point que l'homme lui attribue des droits qu'il ne s'attribuerait pas à lui-même au moyen de la courtoisie et du droit pénal ; les musulmans n'idéalisent pas les femmes, c'est toute la différence. Dans Les mille et une nuits, la femme est surtout caractérisée par son penchant pour l'infidélité, elle doit donc être "mise en cage". »


Le royaliste : « L’analyse que vous faites, pour être brillante en son détail, est celle des prospectives immédiates déterminées en tout par l’aujourd’hui, et des rétrospectives qui fondent une certaine doxa médiatique. Soit tout ce dont je me suis à dessein écarté dans mon texte. Or ce que vous dénoncez, vous finissez, au terme du vôtre, par l'incarner. Rien qui m'a étonné, pour tout vous dire, tant votre flatterie initiale, suivie de près par un aveu de désaccord quant à ce qui ne faisait pas partie de mon propos, ce dont vous agréez par une sorte d’audacieux comble rhétorique, et tout autour duquel vous fondez finalement le vôtre.

Le "colonialisme", puisque c’est ce dont vous parlez et le mot que vous employez, cette nouvelle arme contre "l’homme blanc" que comme tel vous évoquez à plusieurs reprises (quand l’islamisme, que défendent d’un même mouvement les dynamiques à l’œuvre, est par nature une colonisation qui dure depuis quelque quatorze siècles), traverse de fait tout votre texte en tant que trame, et vous vous faites ainsi le plaideur zélé de la doxa en place. Ceci, quand notre conversation précédente du jour vous rappelait déjà combien celle française fut, par sa nature politique, soit par l’Esprit Français, alors républicain et globalement laïque (en esprit sinon de fait légal) - nature différente de celle anglo-saxonne, cette monarchie dite parlementaire, dont la barbarie de fait, partout où elle se déployé, procéda d’abord par le génocide puis par un système opposant la supériorité raciale faite réalité institutionnelle de l’anglais devant les indigènes (ne parlons pas même de celles hollandaise, belge, italienne et allemandes, ni de celles espagnoles ou portugaises - quoique ces deux dernières fussent bien plus anciennes que les trois autres). Tout ce que, dans votre propos, vous choisissez, sciemment ou non, d’ignorer.

De là, une première erreur, double, qui consiste d’une part à prêter aux populations de l’ex-Empire (républicain…) Français un quelconque sentiment de revanche (j’en déduis, à tort ou à raison, que vous n’avez jamais visité ces pays), et d’autres part à faire dès lors reposer sur la France la responsabilité de cette supposée animosité. Ce que pourtant, en surface, vous faites sans cesse de mine de déplorer.

S’agissant des musulmans d’Afrique du Nord, faut-il vous rappeler que l’Algérie, par exemple, fut créée par la France, ce non pas par convoitise de prétendues matières premières qui à l’époque n’étaient pas sues, mais pour mettre un terme aux attaques dites alors barbaresques, dont la Corse porte la trace encore de nos jours sur son drapeau, et attaques de piraterie pure et simple qui ensanglantaient alors la Méditerranée par ailleurs pacifiée. Quant à la présence (sous forme de protectorat) en Tunisie et au Maroc, elle a laissé un souvenir unanime qu’un voyage sur place ne pourra que vous rappeler.

Or, tout ce faisant, vous vous faites le porte-voix d’une influence essentiellement anglo-saxonne (pré-Trump et pré-Brexit, c’est-à-dire…), portée par les médias (faut-il argumenter ? -Vous aurez noté comme quiconque le nombre écrasant de mot anglais faisant office de titres de « nos » &émission télévisées, et vous n’êtes sans doute pas sans savoir le rôle joué en France par les dollars des Fondations Ford ou Rockefeller, par exemple dans le financement massif de l’autonomisation de l’EHESS, ni de programmes tels que celui dits des « Young Leaders », dont un nombre passablement sidérant de « nos » politiques sont les lauréats reconnaissants et très zélés), influence venue donc de pays qui, c’est un fait, ont un passé colonial (RU) ou de conquête (EUA) historiquement criminel. La colonisation française ne fut certes pas que rires de joies et embrassades, mais le souvenir laissé par la présence française comme déjà évoqué corrobore ce que la France représentait, aussi, pour ses administrés en tant que le Pays de la Révolution qui fit les Droits de l’Homme, comme de première Nation qui ait voulu et su abolir l’esclavage, et dont le monde entier d’alors, soit aux XVIIIème et XIXème siècles, de Moscou à New-York comme le phare des nations (à jeu égal avec l’Angleterre et, dans une moindre mesure, l’Allemagne et les Pays-Bas en certaines sphères, certes).

Ainsi donc toute la base de votre approche est celle de la doxa médiatique, qui, se trouve être d’un contenu peu ou prou identique dans la majorité des chaînes médias en Amérique du Nord comme dans tous les pays d’Europe de l’Ouest, zones traditionnelles d’ancrage de ce mondialisme libéral-capitaliste, essentiellement d’inspiration protestante . Or, vous l’aurez sans doute noté, des grandes puissances dites coloniales émergées comme telles au cours du XVIIIème siècle, la France est la seule qui fût de tradition catholique.

A titre de remarque subsidiaire autant que transitoire, et récapitulative en ce qu’elle ramène à votre obsession déclarée de la décolonisation comme crime fondateurs des crises actuelles, rappelez-vous que quand de Gaulle a lancé son « Je vous ai compris », tout le monde, en métropole compris, avait compris que l’Algérie resterait française ; et pour cause, c’est ce qui avait au premier chef amené de Gaulle au pouvoir. Quatre plus tard advint ce que l’on sait : plus d’un million de Français quittèrent la terre où la très grande majorité d’entre eux étaient nés. Ce quand pourtant la dite guerre d’Algérie avait été militairement gagnée. Voyez : l’Histoire sans doute est-elle à bien des titres imprévisibles.

Tout ceci à ce stade sans doute à peu près établi, le reste de vos propos va, et comme en crescendo, de plus en plus, au fond, dans le sens de la doxa médiatico-globaliste déjà exposée. Vous le dites certes sur le mode de la déploration, et, permettez que je le dise, avec une très grande finesse et force intelligence.

Il reste, comme je l’ai dit en incipit, que votre pessimisme n’est en somme le reflet que de la situation la plus immédiate, approchée au double prisme du désespoir d’une part, et de la ce que le médias veulent dire et vous faire dire d’autre part.

Le résultat, me semble-t-il, en est :

- votre détestations des européens, voire des français, ceux de nos temps présents du moins, qui transpire tout au long de votre texte pour empirer progressivement (fut-ce malgré vous, qui sans doute êtes sincèrement meurtri de cet état des choses - tout apparent qu’il puisse être ) - ou plutôt entropiquement - déploration de tous qui s’achève par une condamnation de ce qui fut un paradigme de la pensée européenne depuis la chute de l’Empire Romain et l’avènement en son sein des Nations Chrétiennes, au premier chez desquelles la France, Fille de L’Église (par Clovis, via Clotilde, comme en un reversement Christo-théologique de l’acception d’alors du récit de la Genèse) .

- vous confondez les Français avec 1/ ce qu’il est convenu d’appeler les bobos parisiens, ce qui, sociologiquement et plus largement, correspond en réalité à la majorité (en nombre) de la classe supérieure des cinq plus grandes métropoles française, et 2/ ce qu’en disent et en montrent les chaînes d’infos (et des médias traditionnels en général) après triage de ce que ces dernières jugent bon de montrer et de ne pas montrer. Médias qui, dans un monde en voie de re-multipolarisation (au plan international, géopolitique) avancée du politique, sont les derniers instruments avec les ONG, les très-grosses multinationales et la finance qui active ces trois pôles, ou forces, qui comme telle visent d’abord à s’opposent à la voix des peuples, et dont une certaine frange de ce qu’on appelle désormais tous bords confondus les « élites » sont de facto parties prenantes, étant les petites mains de ce système. Ces gens sont ce qu’il est convenu d’appeler les bo-bos, au sens larges : gens des villes, cadres sup et dirigeants, qui font la masse des poseurs de bougies post attentats, des « vous n’aurez pas ma haine » qu’à raison vous dénoncez, des chroniqueurs télé (jusqu’à un certain temps encore récent, en France du moins où le discours publico-médiatique se droitise ou se populise - au bon sens du terme - de fait de plus en plus), Or la France vraie, ou la vraie France, n’est pas cette poignée de gens dont toute la pensée est prise dans les réseau de hiérarchie, de pouvoir, d’affaires et d’intrigues en tous genre (le Christ, soit dit en passant, suggère de fuir les Villes, lui qui entra dans Jérusalem pour y subir la Passion assis, acclamé par le peuple et assis sur un âne…) : c’est celle des Gilets Jaunes, celle des banlieusards qui veulent de toutes leurs forces (dont un grand nombre de jeunes filles et de femmes, et nombre de jeunes hommes et d’hommes…) s’intégrer à ce pays qui , plus que tout autre, est d’abord celui de la Liberté née de la Responsabilité (cf., s’il vous plaît, mon texte auquel vous répondiez).

- ayant fait abstraction en tout, par votre réponse, des éléments que j’avançai, sauf peut-être pour tenter d’infirmer au terme de votre texte (et sans le revendiquer explicitement) l’un de mes principaux axes « verticaux » (soit la place, le rôle et le statut de la Femme dans l’ordre de la Création), vous fondez au préalable votre approche sur une dénonciation (ou infirmation) tacite de l’un de mes principaux axes « horizontaux » : vous concluez sur la Femme, ce dans des termes (cf. Point 1, ainsi corroboré) qui condamnent de fait les Européens et les Français en particulier dans toute leur histoire, et laisse en suspend votre jugement sur la place de la Femme aux yeux des musulmans : mais rapprocher ces deux phrases vôtres laisse sans grand doute conclure de ce dont vous pensez : « Les Occidentaux ont toujours fait de la femme une idole (…) et une telle idéalisation de la femme continue de nos jours, au point que l'homme lui attribue des droits qu'il ne s'attribuerait pas à lui-même au moyen de la courtoisie et du droit pénal ; les musulmans n'idéalisent pas les femmes, c'est toute la différence.". Et vous ajoutez (et je sors à dessein cette proposition de la phrase, qui est la dernière de votre texte) : « la femme est surtout caractérisée par son penchant pour l’infidélité », proposition que rien de votre part ne vient tempérer, au point que l’on arrive à de bonne fois croire, ou plutôt craindre, que ce soit là votre idée - issue ou non d’une possible expérience en cela certes malheureuse - de la nature même de la Femme.

- Enfin, j’en viens à l’essentiel, en tout cas à mes yeux. Le pessimisme général, mêle d’une sorte de crainte devant l’actuel déferlement islamique et les données démographiques en provenance d’Afrique, conjugués à une forme d’admiration qui ne dit pas son nom pour ce qui vous semble la cohérence des Arabo-Musulmans ou musulmans-tout-court, tout ceci non seulement fait de vous un de ces Européens chancelant que tous votre discours tend et prétend à dénoncer.

Tout ceci dit, je partage, moi aussi, il est bien tant de vous le dire, nombre de vos diagnostics, et vous sais gré de la finesse avec laquelle vous les avez développés. Je récuse pour autant, pour les raisons que j'ai dites, et les fondations de votre analyse, et vos conclusions, comme vous le voyez.

Pour finir, maintenant que votre vidange spirituelle, si j’ose dire, fut ainsi faite en ce message auquel j’ai voulu prendre le temps de répondre sur un ton plus formel que ne l’était celui volontairement échevelé de mon texte auquel vous me fîtes la bonne grâce de répondre, de relire ce même premier texte. Vous y verrez peut-être, tout bien lors mesuré à tête reposée, qu’il recèle sans doute plus de motifs d’espoirs, sinon de vérités théologiques, voire métaphysiques, et donc, peut-être, de loin en loin, de solutions d’autant… pratiques. »

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