Renaud Camus comparaissait en pour
des propos tenus le 18 décembre 2010, aux "Assises sur
l'islamisation", à Paris, organisées par Riposte Laïque, Résistance
Républicaine et le Bloc identitaire, associations classées à l'extrême-droite.
Devant mille personnes, il y avait prononcé un discours intitulé "La
nocence, instrument du Grand Remplacement", dans lequel il établissait un
lien entre immigration et fin de la civilisation française, assimilant l'islam
à une religion de conquête, dont les "voyous" de banlieue seraient
les "soldats". Selon lui, "en rendant la vie impossible aux
indigènes [comprendre les Français de souche]" les incivilités et
l'ultra-violence des jeunes issus de l'immigration ne seraient que le prélude à
une contre-colonisation. C'est ce qu'il appelle -le concept a largement diffusé
aujourd'hui- le Grand Remplacement.
Des propos qui, on s'en doute,
n'ont que modérément plu au MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié
entre les peuples), lequel avait porté plainte et obtenu, au terme d'une
audience animée, la condamnation de Renaud Camus pour incitation à la haine
raciale, assortie d'une amende de 4000 euros, le 10 avril 2014. Condamnation
dont l'écrivain a fait appel, ce qui lui vaut de comparaître aujourd'hui.
"Vous avez droit au
silence", a bien tenté, pour la forme, la présidente Sophie Portier, en
s'adressant à Renaud Camus au début de l'audience. Peine perdue, l'écrivain se
lève, une liasse de feuilles à la main. Il sera donc son propre avocat. Et
attaque sec d'entrée : "J'ai décidé de faire appel, car j'ai trouvé les
motivations du jugement en première instance hallucinantes, stupéfiantes."
Et de marteler son argumentation : "Les juges ont écrit que j'avais
présenté les musulmans comme des voyous. C'est faux ! J'ai seulement évoqué des
délinquants, en effet souvent d'origine immigrée, qui seraient le bras armé
d'une colonisation, dont la France serait victime. Certains quartiers se sont
vidés des indigènes français, qui fuient cette délinquance. Mais cela ne signifie
en aucun cas que tous les musulmans sont des voyous."
On assiste alors à l'un de ces
dialogues de sourds dont certaines audiences ont le secret.
La présidente : "Mais, ces
délinquants, vous dites bien qu'ils sont musulmans, non ?"
Le prévenu : "Je parle de
voyous, pas de musulmans ! Certes, nombre d'entre eux viennent d'Afrique. Il me
semble que les attentats parisiens de janvier étaient tous le fait d'anciens
délinquants passés à l'islamisme et à l'action militaire. D'ailleurs, ce sont bien
des forces militaires que le gouvernement a déployées en France pour y
répondre."
L'une des deux autres juges :
"Tous les musulmans sont donc des voyous ?"
Le prévenu, comme désespéré :
"Je crois que nous ne nous comprenons pas du tout. »
Me Pierre Mairat, l'avocat du
MRAP : « (…) Je pense même que ce sont les propos discriminatoires comme ceux
de Renaud Camus qui créent de l'injustice et font pousser des mauvaises herbes
comme les frères Kouachi ou Amedy Coulibaly."
L'avocate générale, qui
représente l'Etat, ne dira pas autre chose et demande la confirmation de la
condamnation en première instance.
Un peu résigné, Renaud Camus
reprend la parole une dernière fois : "L'écrivain, c'est celui qui doit
dire ce qui ne peut être dit par la société. Alors, oui, je pense que nous
sommes victimes d'une colonisation et que nous devons lutter politiquement
contre elle. Nous sommes en février 2015 en France et, après ce que nous venons
de connaître, c'est moi qui suis poursuivi pour incitation à la violence
?!" Avant de conclure, fataliste : "Je sais bien que je vais être
condamné…
Renaud Camus que l’on accuse
aujourd’hui d’islamophobie avec la théorie du Grand Remplacement qu’on peut lui
attribuer, s'était plaint qu'une émission radiophonique à vocation généraliste
traitât des sujets sur le judaïsme beaucoup plus souvent que d'autres sujets ;
et il s'était demandé si cela tenait au fait qu'une majorité de chroniqueurs de
la dite émission fussent d'origine juive.
C'est ce qui lui a valu un procès
en antisémitisme, complètement à côté de la plaque.
1/ On a le droit de rappeler la
vocation généraliste d'une émission radiophonique.
2/ Il n'a jamais dit rejeter les
sujets concernant le judaïsme, il a juste constaté qu'on en parlait plus
souvent que d'autre sujets.
3/ Quand il s'est demandé si cela
tenait au fait qu'une majorité de chroniqueurs de la dite émission fussent
d'origine juive, il était en attente de réponse type non pas du tout, oui un
peu, oui tout à fait, etc. Mais sûrement pas du type de réponse "vous êtes
un antisémite".
Cet imbécile de Yann Moix l'avait
quand même il y a peu accusé d'être antisémite. Renaud Camus, lorsqu'il a
attaqué Moix en diffamation, avait été mis au courant des dessins/textes peu
reluisants de celui-ci sur le sujet (que le public ne connaissait pas alors),
mais qu'il n'a pas daigné les citer lors du procès alors qu'il aurait pu
l'enfoncer. Yann Moix était avant tout un procureur médiatique qui s'est
retrouvé dans la position de l'arroseur arrosé. Il me semble que c'est aussi un
peu ce qui s'est passé dans l'affaire de la ligue du LOL. Notre époque génère
trop peu de créateurs et bien trop de procureurs de la bien-pensance.
C’est aussi par ce biais-là, du
côté des procureurs de la bien-pensance qui distribuent des brevets de mauvaise
moralité à certains mâles blancs qui défendent encore la culture française, et
que l’on accusait notamment d’antisémitisme dans les années 90, que des
musulmans vont chercher à s’incruster dans la société française sans aucune
volonté d’assimilation ou d’intégration, puisque les défenseurs de la laïcité
furent discrédités moralement : effectivement si les Juifs ont le droit, sous
peine d’accusation d’antisémitisme, de s’affranchir de la culture française
souvent péjorativement qualifiée de moisie, pour revendiquer leur culture et
leur tradition cosmopolites qui l’excède, pourquoi pas nous au nom de la loi
islamique pour s’y substituer !
Ce sont un peu les mêmes
procureurs de la bien-pensance qui dans les années 90 accusaient, sans
fondements parfois, des personnes d'antisémitisme, qui accusent aujourd'hui les
mêmes ou d'autres, d'islamophobie. Sauf qu'entre temps les Juifs pour la
plupart, se sont rendus compte qu'une telle société désagrégée, sans identité
culturelle, ne les protégeait plus des menaces, dont la menace islamique au
premier chef, ou islamiste comme préfèrent encore le dire Macron et ses sbires.
Il est évident que l'on ne
pourrait répondre au péril islamique que par la fierté d'être français. Mais je
pense que cette fierté a été irrémédiablement déconstruite, notamment pour une
part par un travail d'exégèse juive en réponse à la Shoah, et il y avait effectivement matière à critique, mais on peut
aussi critiquer l'outrance de certains comme BHL qui semblent vouloir achever cette fierté qu'il juge moisie et nauséabonde.
La vision mondialisée et libérale du monde dont BHL est aussi un thuriféraire pami tant d'autres, rend aussi impossible un tel retour en arrière de la France sur la fierté qui la fonde.
Il semble aussi que le courant
intellectuel déconstructiviste (Foucault, Derrida, Deleuze, Bourdieu,...) ait
pour une bonne part contribué à notre mésestime actuelle et nos grandes
difficultés à transmettre notre héritage culturel.
La vision mondialisée et libérale du monde dont BHL est aussi un thuriféraire pami tant d'autres, rend aussi impossible un tel retour en arrière de la France sur la fierté qui la fonde.
Il est inutile désormais de revenir
sur le travail de repentance de la France à travers ses chefs d'État comme
Chirac ou Hollande, qui était sans doute nécessaire pour les Français. Mais il
est en même temps évident que l'islam profite de cette faille,
de ce peu d'estime que la France a désormais d'elle-même, pour s'y engouffrer.
Les mots valeurs de la République, drapeau français et Marseillaise sonnent
creux et ne provoquent plus aucune émotion ni frisson, eu égard aux crimes dont la France
s'est rendue coupable ou complice.
Je dis tout ça parce qu'à partir
de 10 ans jusqu'à l'âge adulte j'ai été élevé dans un milieu juif alors que je
ne l'étais pas, et j'ai entendu des choses plutôt plaisantes et amusantes, voire brillantes ; c'était un milieu de médecins essentiellement psychiatres et/ou psychanalystes ou de psychologues comme Tobie
Nathan que j'ai un peu connu, qui n'était pas du tout porté à la fierté d'être
français, c'était même tout le contraire, d'ailleurs cela me faisait bien rire
à l'époque de se moquer ainsi de moi-même qui me sentais spontanément fier d'être français, à travers une image péjorative de la
France moisie et nauséabonde. Avec le recul je sais ce qui était à l'origine de leurs opinions, ils s'inscrivaient certainement dans le mouvement intellectuel déconstructiviste (Foucault, Derrida, Deleuze, Bourdieu,...), mais cela ne me fait plus rire et l'islamisation de la
France m'inquiète, et peut-être qu'il se disait exactement les mêmes choses
dans des milieux intellectuels non-juifs ? Je ne le sais pas, car j'ai toujours associé intellectualisme avec judaïsme.
Pourrait-on parler de la politique de ségrégation depuis des décennies d'immigrés qui ont donné leurs vies pour réaliser le vil travail des Français qui ne s'intéressaient qu'aux métiers intellectuels (maçonnerie, plomberie, nettoyage etc.), parqués dans des quartiers entiers pour les éloigner des Français de souche (comme s'ils avaient la peste), et qui plus est, vivant dans des zones sous-dotés en terme de budget dans l'éducation, la santé, la sécurité etc ? Les Français de souche, pendant des décennies, ont vécu une belle vie matérielle sur le dos des immigrés, et maintenant qu'ils sont devenus plus nombreux qu'avant et qu'une partie d'entre eux a atteint un niveau intellectuel assez élevé pour prendre quelques parts du gâteau, vous leur crachez dessus ? Et concernant l'islam, est-ce que ce ne serait pas la faute aux gouvernements successifs d'avoir ghettoiser les populations globalement musulmanes et d'avoir laissé pourrir la situation en délaissant l'éducation, la promotion des valeurs, des principes de respect et de bonté ? Alors que les vraies valeurs de l'islam sont proches des valeurs républicaines, chrétiennes et des Lumières.
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