vendredi 29 janvier 2021

Technique, libéralisme et perversion

 


La classe des rusés (économique, politique) admet le frein de la loi mais pour les autres, il y a effectivement la racaille qui ne la reconnaît ni pour elle ni pour les autres, et il y a la grande majorité des gens qui se l'applique à eux-mêmes. La première des lois morales est que ma liberté s'arrête là où commence celle d'autrui. On voit bien que les dirigeants économiques, les politiques qui s'alignent de plus en plus sur les acteurs économiques, et même les gens ordinaires sur qui déteignent de telles pratiques, respectent de moins en moins les lois civiques élémentaires et s'en plaignent quand c'est à leurs dépens. Cela remonte à la conception du libéralisme tel que défini par Mandeville : le vice privé fait la vertu publique, le mal de chacun se transforme en bien public. Même dans l'individualisme freudien, pour aller mieux et sortir de sa névrose on peut s'autoriser quelques libertés sur autrui éventuellement avec l'assentiment du soignant... Mandeville était déjà un psy bien avant Freud qui avait découvert la puissance de l'inconscient chez les gens, menant un combat d'émancipation au surmoi et aux règlements austères de la morale ; sa conception du libéralisme avait vocation à enrichir la société et en même temps à soigner les individus qui la composent en les émancipant d'un carcan moral contraignant. Toutes ces choses-là sont admises par le bon sens aujourd'hui.

Mais Mandeville dépasse Freud sur certains points, notamment sur la question de la perversion. Perversion qui est l’apanage de la classe des rusés amenés à diriger les hommes par le bout de leurs pulsions (héritage hédoniste de Mai 68, publicité, propagande libertaire). Perversion qui est la caractéristique psychologique des grands capitalistes actuels et sans laquelle le libéralisme ne se fût jamais développé, et laquelle déteint de plus en plus sur la classe politique dans sa façon de gérer un pays comme une start-up. En fait, le génie de Mandeville est non seulement de découvrir l’inconscient psychique, d’en tirer des perspectives thérapeutiques individuelles, mais surtout de lui donner une extension politique qu’il voulait émancipatrice. Mandeville s’est posé une question dont Freud n’a jamais voulu entendre parler. On pourrait la formuler ainsi : pourquoi, si on peut libérer les patients individuellement, ne pourrait-on envisager de les libérer collectivement et d'enrichir la société par ce biais ?

Quoi de plus sot, barbant et vide que ces commandements qui nous invitent à ne pas empiéter sur la liberté d'autrui, ou à l'aimer comme soi-même, c'est non conforme à la nature humaine ! Mais c’est aussi un paradoxe dont les gens souffrent : la plupart des gens admettent désormais avec la meilleure foi du monde que les principes qui conditionnent leur propre action ne sont pas civiques mais sont purement égoïstes et vénaux voire inconscients, c'est ce que nous a révélé le libéralisme qui postule un égoïsme rationnel, la libération de nos instincts les plus inconscients par le réveil de désirs reptiliens déployé par la publicité, et la liberté totale du marché pour y pourvoir ; et en même temps se plaignent de la perte des valeurs morales et du sens civique.

D'où l'importance faramineuse de la question de l'argent pour nos contemporains afin d'accéder à la réalisation du désir, qui souvent n'est pas une nécessité ou mieux un plaisir mais une simple gratification narcissique ; peu importent les conséquences sur autrui ou sa propre progéniture ! Je ne suis pas un Tartuffe, j'admets moi-même ces choses-là et les assume, comme par exemple de vivre dans une cité perverse. Outre cette généralisation des comportement pervers chez nos contemporains, le monde est défiguré par la Technique, qui est un mode de dévoilement constituant une provocation, par laquelle la nature est mise en demeure (comme une sommation avant de tirer) de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée. Cette défiguration est de plus en plus criante alors même que la planète montre des signes d'épuisement par le biais du réchauffement et de la montée des eaux, mais pas seulement ; déjà ce flot continu de bagnoles dans les villes constitue une pollution sonore et visuelle, ainsi que ces zones industrielles ou commerciales aux périphéries urbaines. Un phénomène comme la joie de vivre a totalement déserté nos contrées pour être remplacée par de l’indifférence absolue, ou des comportements inciviques voire franchement violents. Je parlerais d'une dégradation de l’intelligence à partir du moment où le progrès nous inonde de numérique et nous impose par ailleurs un rythme qui n’a plus rien d’humain. On pourrait dire que l'intelligence a atteint un optimum il y a peu pour un maximum de gens en Occident (les Trente Glorieuse : le triomphe du modèle occidental), avant les conditions de vie n'étaient pas décentes, après elles risquent de ne plus l'être. C’est la tradition familiale qui aurait pu me sauver, mais elle n'a pas été assez forte face au comportement délétère et destructeur de mes deux parents (mélange de modernisme techniciste et de perversion libertaire) ; et c'est même la tradition voire la religion qui pourrait encore sauver le monde !

C'est le thème de l'autonomie de la technique : les choses sont libres, c'est l'homme qui ne l'est plus aliéné en partie qu'il est par les choses qu'il a créées. La technique n'est pas neutre, elle est contraignante, elle a sa volonté propre. Le paradoxe est qu'il s'agissait de se rendre comme maître et possesseur de la nature par la technique, et que nous ne maîtrisons pas tous ses effets et lui sommes même aliénés sur bien des aspects. Avant c'était la nature qui était aliénante, désormais ce sont les choses que nous avons créées pour la maîtriser ; nous nous sommes rendus maître et possesseur de la nature mais pas des choses que nous créons par la technique pour nous en rendre maître. En réalité si une machine pouvait accéder à la conscience comme une IA, alors elle seule serait libre, et toutes les autres celles de tous les humains qui composent la planète, seraient aliénées. Et si le but ultime de la technique n'était pas de créer cette chose qui nous rendra tous définitivement et totalement aliénés ? En réalité le transhumanisme plaide pour un totalitarisme à venir.

La raison, la science, la technique ont aussi permis la fabrication de cadavres en masse dans les camps d'extermination. Tout ne dépend pas seulement de dans quelles mains on met ces outils, de gentils démocrates ou de méchants fascistes ; vous allez me dire la démocratie ne permettrait jamais de tels excès ! La démocratie fait aussi des victimes en masse fruits des crises économiques, cela ne peut générer que de la colère et on en récolte généralement les raisins, qui ensuite peut entraîner des bouleversements de régime. Le sacrifice des chômeurs, l'esclavage salarié, la rigueur et la sévérité du droit sont consubstantiels des démocraties, les dérapages qu'elles suscitent leur sont donc aussi consubstantiels comme le mouvement des gilets jaunes, le complotisme ou comme le passage à des régimes plus autoritaires. Ce qui est sous-jacent c'est l'arraisonnement du monde par la Technique, qui entraîne une défiguration du monde ayant des effets sur la vie intime de chacun par-delà le mode de régime politique. Bref le monde moderne est pris de folie depuis 1789 et la révolution des bourgeois, jamais on n’avait vu de tels dérèglements quand le monde était encore sous l'emprise de la tradition et de l'aristocratie. Citez-moi une seule guerre ayant fait 80 millions de morts en 6 ans comme la seconde guerre mondiale ? Ce n'est pas la bienveillance non plus qui anime les grands prédateurs économiques, les grands patrons, et sans eux et leur bourgeoisie servile et perverse, l'arraisonnement du monde qui est un projet cartésien aurait pu être mieux encadré par la tradition et moins radical. 

Ne pensez pas que les « braves gens » soient de même type de tout temps. La thèse si subversive de Mandeville ? « Il faut confier le destin du monde aux pervers. » La preuve nous avons élu Macron en France ! Oui mais à la différence des boomers, les générations suivantes n'ont pas de responsabilités dans cet état de fait. C'est l'irresponsabilité des boomers qui avaient toutes les cartes en main, qui nous a mené là où nous en sommes. 

Je suis allé plusieurs fois à l’Espace du Possible avec mon père, ce camping hédoniste et libertaire appartenant à Yves Donnars dont parle Houellebecq dans Les Particules élémentaires. Les adultes y laissaient leur progéniture livrée à elle-même et s’adonnait à des jeux érotiques, généralement ils se promenaient nus et n’hésitaient pas quelquefois à copuler en public. À ma quasi-sœur Catherine M. qui avait des talents de masseuse on demandait de caresser des adultes voire ce qui était dans son regard d'enfant de "vieux" messieurs nus (mais c'était des boomers), l’un d’eux voulait qu’elle lui masse son pénis. Elle vit aujourd'hui du RSA, seule, isolée, loin de la société « éclairée » alors qu'elle en provenait ; qui est victime de mort sociale dans cette affaire ? À mon quasi-frère Stéphane M. sa belle-mère avait pris son sexe d’enfant de 7 ans dans les mains, et jouant avec avait réussi à obtenir une érection pour qu’il la pénètre. Et leur père et leur belle-mère exigeaient d'eux deux qu’ils viennent dans leur lit nus quand ils faisaient l’amour. Quant à mon père, Robert B., il avait un jour obtenu que je me mette nu sans mon consentement, pour me masser toutes les parties du corps dont les plus intimes. Je ne dis pas que mon géniteur était un authentique pédophile incesteux, mais qu'il en a éprouvé des pulsions qui ont pu passer à l'acte grâce au contexte de cette époque. « Un homme ça s'empêche », mon père ne s'est pas empêché d'exhiber son sexe nu partout dans la maison durant toute mon enfance et mon adolescence. Plusieurs fois je suis allé tout nu dans le lit parental composé de ma belle-mère Martine D., mon père et mes deux quasi frère et sœur Stéphane et Catherine, on se faisait des papouilles d'adulte à enfant, d'enfant à adulte, d'enfant à enfant ; vraiment innocemment ? N’était-ce pas là le signe d’une conduite pédophile et incestueuse ? D’autant plus que ma mémoire a refoulé ces souvenirs traumatisants, je ne me souviens donc pas de tout. Tout ce que je peux dire c’est que ces pratiques étaient assez largement répandues dans les milieux libertaires et éclairés vers la fin des années 70 et au début des années 80. Ma mère Colette B. était parfaitement au courant de tout ce qui se tramait mais elle a toujours eu du dégoût pour tout ce qui représente des signes de faiblesse (elle ne respecte que la force !), comme l'enfance abusée sexuellement, elle a donc sciemment fermé les yeux, elle était complice.

Vous pensez vraiment qu'une analyse ou une thérapie pourrait me guérir du traumatisme de la pédophilie et de l’inceste ? J'ai fait environ 20 ans sur le divan des thérapeutes, que voulez-vous qu'ils fassent face à l’indicible ? Ils sont impuissants.

Je suis allé à l'Espace du Possible 4 ou 5 fois, la première fois en 77 je crois, puis en 79, 80 et 82. Ce que j'ai vu de mes yeux, je l'ai vu ; ce que m'a fait subir mon père je l'ai enduré. Les témoignages de mes quasi frère et sœur je ne peux pas les mettre en doute, à l'époque les parents boomers ne se cachaient pas car ils croyaient en une révolution libertaire à venir. Mon père était ami avec Yves Donnars, le propriétaire de ce camping à Meschers en Charente-Maritime et Houellebecq en parle dans son roman Les Particules élémentaires.

Je ne vais pas rentrer dans ce mauvais procès qui est fait à Finkielkraut, c'est un philosophe appréciable et qui manquera cruellement quand il disparaîtra. Cependant j'ai un témoignage assez fort sur mon expérience de la pédophilie et de l'inceste, et je trouve que sur cet aspect-là des choses, l'attitude d'Élisabeth Lévy et de Finkielkraut est tout à fait symptomatique de leur génération : absence de compassion voire dégoût pour les victimes, bonne conscience et déni. Moi je vous parle d'un camping où tout le monde dans les années 70/80 s'adonnait aux joies de la libre sexualité, baisait devant des enfants. Où les parents avaient des pratiques pédophiles et incestueuses comme si c'était tout à fait normal. Et personne n'a rien vu ? E. Lévy et Finkielkraut, les ravis de la crèche, n'étaient au courant de rien sur les pratiques qui avaient cours durant cette période ? J'ai du mal à le croire ! Je pense qu'ils pratiquent sur eux-mêmes une forme d'autocensure et de déni, et qu'ils cherchent coûte que coûte à protéger leurs amis (puissants) qui ont eu le malheur de se compromettre avec leur époque libertaire, où le libre accès à la pédophilie était quand même une revendication : la pétition pour la légalisation de la pédophilie (Libération, janvier 1977), dont les signataires étaient majoritairement issus de Mai.

Je suis un représentant emblématique des victimes du siècle après-guerre, oui. Il y a un déni total de notre époque par rapport à cette période. J'aurais même préféré que notre époque assume sa pédophilie constitutive, comme celles des Grecs anciens ou de la Renaissance par exemple. Les adultes ont rejeté leurs propres enfants victimes dans les oubliettes de l'Histoire, au lieu d'assumer leurs actes, en en faisant des victimes monstrueuses plutôt que des initiés, des exceptions alors que c'était la règle. Je me souviens de la joie mauvaise qu’a éprouvé mon père lorsque le battage médiatique s’est orchestré autour de la Shoah, avec le film éponyme de Claude Lanzmann : « Ouf je suis sauvé, le crime (qui aurait pu peut-être ne pas en être un s'il avait été assumé comme un processus d'initiation) de mon époque va passer sous silence ! » En raison de son faible degré d'évolution et son manque de spiritualité mon père a ressenti de la honte pour son attitude et du dégoût pour sa victime qu'il a rejeté (c'est ça le pire : ce sentiment de rejet une fois avoir été consommé, digéré et évacué comme un déchet), au lieu de chercher à l'élever comme le faisaient les Grecs anciens à travers un processus d'initiation passant par la sexualité. Notre président Macron lui-même ne s'est-il pas élevé grâce à l'attitude pédophile de celle qui est devenue sa femme ? 

Le vrai choc pour moi fut d'être abandonné par mon père à 18 ans parce que j'étais devenu par ses soins une victime digne de mépris, un déchet réifié parce que consommé. Cette réification donc cette aliénation fut aussi le motif de ma répudiation aussi bien du côté de mes géniteurs que de ma femme aujourd'hui ; je n'avais plus droit à l'existence pour mes géniteurs parce que j'étais devenu aliéné, le père parce qu'il en avait été l'acteur m'ayant réduit à l'état de chose, la mère parce qu'elle avait fermé les yeux et avait été la complice... du crime parfait ! Ils se lavaient les mains de m'avoir « tué » et en plus c'était moi le fautif en raison de mon comportement aliéné, de leur désinvestissement affectif absolu à mon égard. Ma femme ne pouvait pas deviner quel monstre j'étais en réalité, elle m'a donc rejeté après 17 ans de vie commune et deux enfants ; mais elle, n'a aucune responsabilité.

Voilà j'ai bien compris que je ne fais partie d'aucune caste, ma mère me l'a fait assez comprendre elle qui a réussi à s'extraire de son milieu pour se hisser au niveau de la bonne bourgeoisie parisienne, à une époque où les portes étaient moins fermées. Dans un milieu où l'argent compte beaucoup, elle a profité de l'élan des Trente Glorieuses et de la générosité désintéressée de ses parents attachés aux traditions familiales de filiation, pour se faire une petite place au soleil. Elle a ensuite détruit sans vergogne ma famille, estimant qu'elle était minable et peu digne d'intérêt. Je ne suis qu'un petit instit qui se sent rabaissé par sa fonction, et elle ne fut guère beaucoup mieux professionnellement, juste psychologue. Je ne rêve que de la faire tomber de son piédestal, car elle est absolument odieuse et puante. Il y avait juste une petite maison familiale à Quiberon dont ma famille pouvait profiter, ça tournait cahin caha, mais elle a préféré la vendre pour faire monter son train de vie à elle encore un peu plus haut, alors qu'elle a 75 ans. Je pensais qu'en vieillissant elle pourrait se faire un peu plus petite et me laisser enfin une place, mais non, jamais elle ne me laissera la moindre place pour m'épanouir. Alors mon couple pris dans cette crise a explosé, et c'était mon deuxième couple ; le premier elle l'avait fait déjà exploser en raison de son mépris pour ma première femme (alors que c'était elle qui me l'avait fait rencontrer !). Je suis sous l'emprise de cette femme vénale ayant des côtés diaboliques, je n'arrive pas à me débarrasser de ses mauvaises ondes. Total : elle a un appartement à Paris qui vaut plus d'un million d'euros et une petite villa en Guadeloupe, où elle continue à avoir des amants antillais, elle y va d'ailleurs pour ça. Elle a vendu la maison de Quiberon ce qui lui a rapportée 170 000 euros, et elle touche une retraite confortable de 3000 euros, soit sensiblement plus que mon salaire actuel. Cerise sur le gâteau ; elle est très sociable et elle a toujours le beau rôle auprès de ses amis et même de la famille, voire de ma famille. Moi j'ai tout perdu, mon couple, ma maison est en vente, je suis sans le sou en attendant une décision de la commission disciplinaire de l'Éducation Nationale parce que je viens de faire de la prison. Je n'avais même pas tapé ma femme, mais elle était à bout de nerf à cause de l'état dans lequel nous met la crise lancinante qui a lieu avec ma mère, elle a demandé le divorce. 

Je crois que mon père ayant compris depuis longtemps que cette femme était irrécupérable et à moitié folle a décidé de tirer un trait définitif sur elle et son fils, c'est-à-dire moi, je n'ai plus eu de ses nouvelles après mes 18 ans. Il faut dire que dans son genre il était aussi assez particulier, en bon pervers il jouait toujours avec les limites sans jamais trop les dépasser ; mais au moins il a réussi à faire tenir sa famille. Je ne sais pas quelle était la part de vérité et de mensonge dans les propos de ma mère qui étaient toujours destinés à rabaisser mon père. Ma mère n'a absolument aucune générosité, rien, je crois qu'elle est plus proche du reptile que du singe ; elle n'a jamais été capable d'aimer qui que ce soit. Mon père avait essayé de partager quelques trucs avec moi, comme des vacances, mais il avait été amené à me faire côtoyer une famille de pédophiles incestueux où je m'entendais bien avec les deux enfants et la mère, ce qu'il n'était pas lui fondamentalement mais en avait certaines pulsions. C'était surtout le père et la belle-mère que j'ai rarement vus qui étaient deux beaux spécimens de pédophiles incestueux comme je l'ai évoqué plus haut, et très bien insérés dans la société. 

Je crois que les gens qui ont du fric s'ennuient tellement que leur passe-temps favori est de pourrir la vie des gens plus humbles. Ma mère a eu pas mal de fric, ce n'est pas vraiment dû à son intelligence mais aux circonstances favorables dont a profité sa génération.

Vous êtes donc collectivement responsables du désastre, vous boomers qui avaient participé à ça ! Et mériteriez un juste châtiment, un procès, comme les dignitaires nazis à Nuremberg ! Les nazis étaient généralement de bons pères de famille mais ils étaient criminels avec tout ce qui représente l'altérité ; les boomers (ceux qui ont participé à ça) c'est à peu près tout le contraire mais en étant tout aussi criminels. Vous êtes surtout responsables de ne pas avoir assumé les actes de votre jeunesse et de les avoir refoulés comme vous avez refoulé vos propres enfants dans l'oubli ; et là je parle de ma mère autant que de mon père. Le reproche que je fais à cette génération est de ne pas avoir réfléchi aux moyens de transmettre le monde tel qu'elle l'avait trouvé à ses descendants. Elle s'est globalement comportée de façon légère comme si « après elle le déluge ! » Mes deux parents étant des cas particuliers et pathologiques j'en ai bien conscience. Mais ce monde enchanté et « libéré » des années 70 ne pouvait pas tenir, parce qu'au fond la transmission ne se fait qu'au sein de la tradition et non dans la contestation permanente pour de nouveaux droits. 

Mes grands-parents bretons étaient plus proches culturellement d'un de leurs ancêtres mille ans en arrière que de moi, la grande cassure avec la tradition s'est faite avec la génération de ma mère : perte des racines, de la langue surtout (j'ai connu une vieille dans les années 70 qui ne parlait pas le français dans le petit village de mes grands-parents ; Saint-Caradec-Trégomel). C'est sans doute un peu plus criant en Bretagne qu'ailleurs, où les gens ne se sont embourgeoisés que très tardivement dans l'après-guerre durant les Trente Glorieuses.

La bourgeoisie cette sinistre engeance s'est rendue coupable d'avoir aboli la continuité du temps représentée par la tradition s'exprimant grâce à l'Église et l'aristocratie, par un acte d'une extrême violence symbolique en coupant la tête au roi. Cet acte fondateur pèse comme une malédiction sur tout le monde moderne, elle oblige chaque génération si elle veut « s'émanciper » à « couper la tête » de la précédente. Mai fut à cet égard une réussite, mais on ne peut s'en émanciper que de deux façons : soit désormais à notre tour par la réaction (cf. Zemmour), voilà pourquoi certains jeunes d'aujourd'hui paraissent si vieux aux yeux de leurs aînés (la droite) ; soit par une surenchère absurde de progressisme qui rend l'époque encore plus laide (la gauche). En réalité Mai 68 et la génération des boomers sont des avatars, l'acte fondateur est 1789 rendant problématique l'idée même de transmission ; Mai n'a fait que rendre encore plus probématique cette question en vulgarisant pour tous l'état d'esprit de 1789, n'étant jusque là réservé qu'à une petite élite bourgeoise avide de sensations et d'émancipation. Les générations ne se suivent plus dans la continuité par la transmission mais par un acte à chaque fois répété d’émancipation et de meurtre symbolique par rapport à la précédente. J’ai fait moi-même 6 mois de prison et suis actuellement SDF, directement à cause des idées féministes qui ont décrété que l’homme blanc était devenu globalement un dangereux prédateur qu’il fallait condamner ; il y a là une force des préjugés nouvellement acquis qui empoisonne absolument toute la chaîne judiciaire du plus simple gendarme au plus haut procureur, sans que l’on vous demande votre avis, on vous passe juste les menottes en faisant les gros yeux. On conjure aujourd’hui les femmes, assez insidieusement, de s’émanciper de leurs maris toxiques par définition ; c’est une idée typiquement bourgeoise. La bourgeoisie a réussi à diluer chez ma femme l'idée même de peuple alors qu’elle en venait.

vendredi 22 janvier 2021

La victoire de la Chine première puissance mondiale

 

Je vais étoffer un peu mon propos sur cet arraisonnement de la technique et ses conséquences sur l'évolution du monde. Je ne sais pas si Heidegger critiquait les Lumières, mais moi je le fais. Je vais montrer aussi dans ma démonstration que l'Homme blanc a fait certainement son temps, victime de sa propre idéologie progressiste qui l'a totalement vidé de sa substance et épuisé : "fin de race" dit-on péjorativement ; qu'il sera supplanté sur ses propres terres par les musulmans, et que les asiatiques seront son avenir sur le plan de la subjectivité cartésienne.

Le phénomène le plus contraignant de la modernité est selon moi l’arraisonnement de la nature par le sujet cartésien. Le dévoilement qui régit la technique moderne est une provocation par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée, c’est cela l’arraisonnement (gestell) du monde. Il n’est pas sûr que la démocratie, l’État de droit, soit le meilleur régime pour accompagner ce phénomène. L’État de droit implique l’autonomie des citoyens qui la composent, l’animal est conditionné par son instinct et sa nature, l’homme est le seul animal qui étant dénaturé vis-à-vis de l’instinct n’est pas conditionné ; il est donc libre. Et les Lumières ont cherché à l’émanciper de ses préjugés, superstitions, et de sa servitude

Les Lumières pour extraire l’homme de sa condition d’inféodement à l’aristocratie et à la religion, ont postulé par l’intermédiaire de Kant le caractère inconditionné de sa raison débouchant sur l'autonomie et la liberté. Mais Kant n’a fait qu’inventer l’eau chaude, sa découverte est une lapalissade qui n’a fait que contribuer à appauvrir un peu plus le monde de son chatoiement bigarré, à travers ses traditions, ses cultures plurielles. Sa philosophie monolithique, austère et intolérante ayant contribué à les détruire un peu plus. Kant n’aimait manifestement pas la vie, et c'est pourtant sa conception qui prévaut par exemple aujourd'hui encore au sein de l'éducation nationale notamment.

Il n’est donc pas sûr que les Lumières ne doivent pas être dépassées, en raison de leur austérité et de leur intolérance pour la diversité chatoyante de la vie. La tentative romantique qui fut la première de ces tentatives de dépasser les Lumières, s’est soldée par le fiasco meurtrier que constitua la deuxième guerre mondiale. Il faut donc axer une critique des Lumière sur un autre plan que le vitalisme des peuples ou de la race qui constituait l’hypothèse romantique. Cette critique est selon moi nécessaire car l’homme est un néotène, un animal inachevé, qui a besoin comme de béquilles pour avancer ; pendant longtemps ses béquilles furent les dieux. Il y a quelque chose de profondément inhumain dans le kantisme qui veut retirer à l’homme toutes ses illusions et ses croyances, ainsi que sa vitalité, qui a peut-être plus à voir avec le nazisme que la philosophie de Heidegger au niveau de l’inhumanité.

Il semble que les pays qui s’en sortent le mieux au sein de ce phénomène contraignant que constitue l’arraisonnement du monde, soient aujourd’hui les pays asiatiques qui ont su conserver des traditions multimillénaires de détachement, pour en supporter l’effet. Ces pays nous font sentir le besoin de traditions pour faire ne serait-ce que tenir cet élément fondamental que constitue la cellule familiale, et en son sein le dévouement filial et la transmission d’un héritage spirituel en milieu hostile (car l’arraisonnement du monde est une agression de l’homme faite à sa propre nature) ; sans lesquels tous les efforts consentis et même les sacrifices, ne déboucheraient que sur de nouvelles formes de nihilisme, comme l’inceste et la pédophilie qui furent quand même assez largement répandus dans les milieux éclairés vers la fin des années 70 et le début des années 80.

Cellule familiale qui est en voie d’implosion dans les pays occidentaux sous la pression de ce que l’on pourrait appeler un nihilisme des Lumières, impulsé par Kant.

Par conséquent tandis que l'Europe sera totalement envahie par des hordes venues du Proche-Orient et de l'Afrique subsaharienne sous l'effet de notre idéologie multiculturaliste et antiraciste, et de l'oligarchie pour en tirer profit, et en même temps la famille française typique se décomposant en l'absence de toute tradition pour la faire tenir et en la présence d'un féminisme virulent et délétère parce qu'excessif ; l'Asie sera l'avenir de l'Europe. C'est en Chine très certainement et non plus aux États-Unis que s'accomplira le destin de l'Europe sous la forme de l'arraisonnement du monde par la technique.

Le peuple d'origine en France, a été entièrement détruit spirituellement au niveau des traditions en 200 ans, depuis 1789 sous l'action des Lumières qui ont agi comme un essorage de tout ce qui faisait ses coutumes et son âme, sous l'action aussi de l'école de la République une et indivisible finalement (on pense aux langues régionales qui ont été détruites notamment au nom de la République). Les peuples notamment d'Afrique subsaharienne qui nous envahissent et seront amenés à venir toujours plus nombreux pour des motifs humanitaires, ont davantage de traditions, ne serait-ce que pour assurer un héritage familial à leur descendance. Cet héritage risque bien d'être musulman pour l'ensemble de nos compatriotes, d'ici environ 50 ans. La république n'a rien à lui opposer, sinon un idéal abstrait, alors que l'inconscient de nos démocraties qui est bien plus puissant que son discours officiel sur le mode de la laïcité, est que la fin justifie les moyens pourvu qu'il y ait du profit à faire (projet libéral) sur fond d'arraisonnement du monde par la technique (projet cartésien).

Les musulmans ne sont pas idiots, ils voient bien que tous nos idéaux nobles (République, laïcité) sont pervertis par un ultralibéralisme acharné qui s'exerce sous la forme d'un darwinisme social partout dans le monde du travail. À la limite on ne peut pas leur en vouloir de s'arcbouter sur des coutumes qui les protègent de notre monde sadien dans les faits, c'est même une forme de résilience... Sadien parce que le kantisme officiel de l'École en France est une forme de sadisme que ses adeptes s'imposent à eux-mêmes et qu'ils imposent aux autres, sadien parce que le libéralisme est une idéologie perverse qui postule que le bien public découle du vice de chacun. La conscience de nos démocraties c'est le kantisme et son inconscient, ce qui les fait tourner, c'est un genre de perversion libérale ; tout cela sur fond d’arraisonnement du monde par la technique qui est une forme de violence faite à notre propre nature : la subjectivité cartésienne. 

Et il y a dans la subjectivité cartésienne une insensibilité choquante qui fait offense à notre propre nature de néotènes doués de sensibilité. Il y a quelqu'un qui avait répondu à Descartes, je ne me souviens plus qui, que si les animaux étaient des machines qui appartiennent comme tels à la choses étendue et n'ont aucun rapport avec l'homme, comment se faisait-il que certains éprouvaient tant de plaisir à les martyriser ou à les tuer, tout comme certains psychopathe ont du plaisir à tuer des hommes (où c'est le devoir de chacun en temps de guerre, sauf exception que l'on accuse alors de lâcheté), alors qu'ils n'en avaient aucun à le faire sur des choses non sensibles ? Ce plaisir de même nature (que tout le monde a connu au moins une fois dans sa vie surtout étant enfant, sauf à faire preuve de mauvaise foi) à martyriser hommes ou animaux, prouve bien contre Descartes qu'il y a une parenté entre les deux, et donc que les animaux sont doués d'une sensibilité de même nature que l'homme, ne sont pas des machines. Ce que notre époque contemporaine a d'ailleurs assez largement reconnu. C'est finalement Sade contre Descartes qui nous montre la parenté entre les animaux et les hommes, au niveau du plaisir de même nature qu'il y a à les faire souffrir.

En tout cas y a certainement une autre voie que cette conception réductrice d'une conscience kantienne sur fond d'inconscient libéral dans un contexte de subjectivité cartésienne, je crois que ce sont les asiatiques qui en sont le plus proches avec leurs traditions encore vivaces issues du bouddhisme et du confucianisme. La Chine est effectivement depuis deux millénaires régie par un système de pensée complet formé du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme, le confucianisme exerçant la plus grande influence.

Comme le disait Hölderlin quand croît le péril croît aussi ce qui sauve. Et ce qui pourrait nous sauver sur fond de nihilisme de l'homme blanc, c'est la tradition.

Bientôt les musulmans vous auront remplacé (je ne dis pas "nous" car en l'absence d'une quelconque tradition de transmission, les blancs de ma propre famille, de l'École, et du monde du travail m'ont excommunié), et les Chinois porteront le projet européen quand l'Europe ne sera plus qu'une ruine, car je vois mal les musulmans porter le projet européen contenu dans la subjectivité cartésienne. Je ne les vois pas assez disciplinés pour ça car je les sens plutôt dans la négation que dans l'affirmation contrairement aux asiatiques, mais je me trompe peut-être. En tout cas pour l'homme blanc, la messe est dite et très honnêtement on ne l’a pas volé ! Les Européens ont inventé la technique moderne, oui, l'homme blanc a été l'innovateur en ce domaine ; ce n'est pas pour ça que demain il en sera encore le seul dépositaire en étant optimiste, car en étant pessimiste on pourrait envisager qu'il n'en sera plus le dépositaire du tout car il s'en est montré trop indigne...

J'ai toujours été un bon fils, obéissant et docile, c'est bien là le drame, mes parents n'avaient pas la moindre intention de me transmettre quelque héritage que ce soit, et l'école était déjà cassée par le pédagogisme. Je ne parle pas au niveau matériel, mais affectif, instructif voire spirituel. Eux devraient se faire soigner et eux m'ont rejeté. Eux ont de belles situations, ingénieur, psychanalyste. Eux ont le statut pour avoir le droit d'avoir une parole légitime, eux se sont comportés avec moi, enfin surtout mon père, comme O. Duhamel s'est comporté avec son beau-fils, ma mère se contentant de fermer les yeux sur l'indicible et sans doute pire, hélas ! Maintenant je n'ai plus confiance en l'homme blanc et je lui préfère l'Empire du Milieu pour être le gardien de la technique.

mardi 19 janvier 2021

L'affaire O. Duhamel

Tout cela s'explique par le fait qu'une génération à qui l'on avait donné tous les droits, et à qui l'on demandait de continuer le projet d'arraisonnement de la nature mis en branle depuis Descartes et bien perfectionné depuis, ne pouvait, pour les plus pervers de ses membres (et ils sont nombreux), qu'aboutir à ce genre de résultat. C'est-à-dire l'exploitation et la domination de sa propre progéniture, sans aucune limite fixée par la tradition dont elle s'était totalement affranchie, pour faire advenir le règne de la postmodernité sans aucun tabou moral ni frontières physiques ; faisant voler en éclat tout idéal familial.

C'est le monde où nous vivons aujourd'hui où il y a deux types d'hommes. La grande majorité sont des "moutons" impuissants à changer le monde et n'en ayant pas la volonté, qui obéissent docilement à la loi, et il y a la petite élite des plus pervers d'entre nous qui reconnaissent l'utilité de la loi pour les autres, mais qui se comportent en tout point avec leur prochain comme la pire canaille pour en tirer profit, à l'instar d'O. Duhamel que M. Finkielkraut et Mme Lévy cherchent à couvrir dans la limite de leurs moyens.

Le projet libéral fixé par Mandeville est concomitant avec le projet technoscientifique d'arraisonnement de la nature établi par Descartes ; l'inceste et/ou la pédophilie assez globalement répandus au sein de la gauche libertaire entre la fin des années 70 et le début des années 80 dans les plus hautes sphères de la bourgeoisie et du pouvoir, n'en est qu'un des symptômes.

Évidemment Macron et ses sbires n'appartiennent pas à la catégorie des "moutons". Le problème est que tout homme de pouvoir s'il voulait être probe comme l'était de Gaulle, devrait sur le champ abandonner le projet libéral et inciter à sa critique radicale jusque dans ses fondements théoriques qui remontent à Mandeville.

De Gaulle est effectivement le dernier homme d'État en France qui se méfiait à juste titre de l'idéologie libérale, qui ne lui était pas corps et âme inféodé, parce qu'elle est une idéologie anglo-saxonne, un cheval de Troie "anglais" au sein même de l'Europe pour mieux la pervertir (dont on voit le résultat catastrophique aujourd'hui !). Ce n'est pas pour rien que Mandeville était un huguenot d'origine française qui avait dû fuir en Grande-Bretagne pour éviter les persécutions, il avait une revanche à prendre sur le continent.

Ainsi on peut voir aujourd'hui toute l'idéologie libérale comme un virus qui mute constamment pour ne pas disparaître, qui revient depuis les années 80 plus fort que jamais alors que la seule idéologie alternative, le communisme, a été vaincue ; et que ce qui en subsiste en Chine ne s'y apparente que très peu

Si nous n'étions pas dirigés par des pervers depuis 50 ans, il y a bien longtemps que l'on aurait mis au premier plan une critique du projet cartésien d'arraisonnement de la nature. Mais toute critique qui va aujourd'hui dans ce sens est inaudible.

Selon moi l'antiracisme et le féminismes idéologiques et militants, qui sont très largement soutenus par ce gouvernement de jeunes gens aux dents longues mais étant aussi des bras cassés, sont de l'enfumage pour diviser la société pour mieux régner.


dimanche 17 janvier 2021

Merci Monsieur Kant pour votre conception de la Liberté


J'ai été traité par la justice de mon pays comme une statistique que l'on fout en prison, 6 mois. Honnêtement je n'ai rien à me reprocher vis-à-vis de ma femme et de mes enfants ; mais j'ai bousculé le gendarme qui venait me demander de me rendre au plus vite à la gendarmerie sur dépôt de plainte de ma femme pour violences imaginaires.

C'est là que je me suis rendu compte que je faisais partie des « petites gens » et que j’avais en réalité la « grosse tête », que l’on traite comme des statistiques pour faire plaisir à Madame Schiappa et à sa politique impulsée en faveur du droit des femmes.

Pour l'instant j'ai tout perdu et je suis SDF. Mais ne s'agit-il pas de complaisance narcissique ? Même le Christ s'est fait narcissiquement plaisir en exhibant de façon ostentatoire son agonie sur la croix. Cet acte d'un très haut degré de narcissisme masochiste est à l'origine de toute notre civilisation depuis 2000 ans, vous vous rendez compte ! Je suis saisi comme d'un vertige !

Le pire étant que ma femme m'a rejeté en raison de mon comportement fébrile qui découle directement de la relation que j'avais eu avec mes parents, où mon père était un pervers narcissique ayant des pulsions pédophile incestueuses pour avoir une emprise sur moi, et ma mère une égoïste aveugle dégoûtée par les victimes réelles (mes parents étaient séparés), à l'instar de Madame Lévy. Donc pour conclure, j'ai hâte de voir O. Duhamel toucher le fond puisqu'il y a prescription pour mon père, et que je ne peux plus l'attaquer en justice. La police surveillant mes blogs pour y chercher une éventuelle tentative de "diffamation calomnieuse". Voilà la réalité de notre pays, bien loin du battage médiatique autour du petit "Victor" Kouchner. Des statistiques, nous ne sommes que des statistiques qui remontent peu à peu vers le plus haut sommet de l'État, pour faire plaisir aux commanditaires. Et toute cette petite mécanique est bien huilée.

Ce que je veux dire c'est que la justice ne s'applique réellement que pour les gens puissants, là elle fait un réel effort d'investigation et d'enquête. Pour les autres elle les traite comme on accomplit une routine, sans du tout chercher à connaître la vérité. Vous êtes sali par une chaîne d'individus absolument crétins et remplis de préjugés, qui ne veulent pas sortir de leur petit confort moral ; du plus simple gendarme au plus haut magistrat en passant par le personnel pénitentiaire. J'ai honte pour la justice de mon pays !

Le phénomène le plus contraignant de la modernité est selon moi l’arraisonnement de la nature par le sujet cartésien. Le dévoilement qui régit la technique moderne est une provocation par laquelle la nature est mise en demeure de livrer une énergie qui puisse comme telle être extraite et accumulée, c’est cela l’arraisonnement (gestell) du monde. Il n’est pas sûr que la démocratie, l’État de droit, soit le meilleur régime pour accompagner ce phénomène. L’État de droit implique l’autonomie des citoyens qui la composent, l’animal est conditionné par son instinct et sa nature, l’homme est le seul animal qui étant dénaturé vis-à-vis de l’instinct n’est pas conditionné ; il est donc libre. Et les Lumières ont cherché à l’émanciper de ses préjugés, superstitions, et de sa servitude

Les Lumières pour extraire l’homme de sa condition d’inféodement à l’aristocratie et à la religion, ont postulé par l’intermédiaire de Kant le caractère inconditionné de sa raison débouchant sur l'autonomie et la liberté. Mais Kant n’a fait qu’inventer l’eau chaude, sa découverte est une lapalissade qui n’a fait que contribuer à appauvrir un peu plus le monde de son chatoiement bigarré, à travers ses traditions, ses cultures plurielles. Sa philosophie monolithique, austère et intolérante ayant contribué à les détruire un peu plus. Kant n’aimait manifestement pas la vie.

Il n’est donc pas sûr que les Lumières ne doivent pas être dépassées, en raison de leur austérité et de leur intolérance pour la diversité chatoyante de la vie. La tentative romantique qui fut la première de ces tentatives de dépasser les Lumières, s’est soldée par le fiasco meurtrier que constitua la deuxième guerre mondiale. Il faut donc axer une critique des Lumière sur un autre plan que le vitalisme des peuples ou de la race qui constituait l’hypothèse romantique. Cette critique est selon moi nécessaire car l’homme est un néotène, un animal inachevé, qui a besoin comme de béquilles pour avancer ; pendant longtemps ses béquilles furent les dieux. Il y a quelque chose de profondément inhumain dans le kantisme qui veut retirer à l’homme toutes ses illusions et ses croyances, ainsi que sa vitalité, qui a peut-être plus à voir avec le nazisme que la philosophie de Heidegger au niveau de l’inhumanité.

Il semble que les pays qui s’en sortent le mieux au sein de ce phénomène contraignant que constitue l’arraisonnement du monde, soient aujourd’hui les pays asiatiques qui ont su conserver des traditions multimillénaires de détachement, pour en supporter l’effet. Ces pays nous font sentir le besoin de traditions pour faire ne serait-ce que tenir cet élément fondamental que constitue la cellule familiale, et en son sein le dévouement filial et la transmission d’un héritage spirituel en milieu hostile (car l’arraisonnement de la nature est une agression de l’homme faite à sa propre nature) ; sans lesquels tous les efforts consentis et même les sacrifices, ne déboucheraient que sur de nouvelles formes de nihilisme, comme l’inceste et la pédophilie qui furent quand même assez largement répandus dans les milieux éclairés vers la fin des années 70 et le début des années 80.

Cellule familiale qui est en voie d’implosion dans les pays occidentaux sous la pression de ce que l’on pourrait appeler un nihilisme des Lumières, impulsé par Kant.

Par conséquent tandis que l'Europe sera totalement envahie par des hordes venues d'Afrique subsaharienne sous l'effet de notre idéologie multiculturaliste et antiraciste, et de l'oligarchie pour en tirer profit, et en même temps la famille se décomposant en l'absence de toute tradition pour la faire tenir ; l'Asie sera l'avenir de l'Europe. C'est en Chine très certainement et non plus aux États-Unis que s'accomplira le destin de l'Europe sous la forme de l'arraisonnement du monde par la technique.

vendredi 15 janvier 2021

Taisez-vous Madame Lévy !

À aucun moment Madame Lévy ne se place du côté de la victime, elle n'a que mépris pour la génération de ses enfants ; qu'ils se démerdent avec leurs traumatismes !

C'était une génération aimée et choyée (celle de Madame Lévy) pleine de promesses qui avait tout pour réussir, mais qui finalement avait été trop gâtée et qui ne supportait pas que les projecteurs ne soient pas constamment braqués sur elle ; à l'instar de Madame Lévy qui a le toupet de parler de "courage" dans le cas de Monsieur Finkielkraut. Dans ma tête ils resteront toujours les adultes et je semble être resté un enfant. Drôles d'adultes, si pleins de morgue, d'arrogance et de suffisance... Et si méchants et peu généreux en comparaison de la génération de leurs parents. Comme ça fait du bien de voir l'un des leurs parmi les plus emblématiques abattu en plein vol comme O. Duhamel. Finkielkraut qui est bien plus probe et moins fourbe n'est qu'un petit dommage collatéral, il s'en remettra. Tenez si Brice Couturier ou Laurent Joffrin pouvaient aussi être des pédophiles dénoncés par leur entourage, ça serait pas mal.

L'époque suit l'ontogenèse des boomers jusqu'à leur dernier souffle. Cela veut dire que l’époque pour commencer (il y a fort longtemps) s’est émancipée moralement et sexuellement sous l’impulsion de leur jeunesse, qu’ils ont obtenu beaucoup d’argent et de nouveaux droits du travail qu’ils ont réclamé au nom d’une émancipation sociale d’inspiration marxiste, et qu’on leur a donné (des droits qu’aujourd’hui ils retirent sous l’impulsion de réformes successives). Qu’ils n’ont pas hésité à expérimenter sur leurs enfants de nouvelles formes de sexualité jusqu’ici réprouvées. Que devenus adultes mûrs ils sont devenus franchement libéraux radicaux avec un petit fond libertaire de nostalgie pour leur insouciante jeunesse perdue. Qu’ils ont beaucoup spéculé, faisant augmenter exponentiellement les prix pour se loger et même pour se nourrir sans aucune considération pour ceux qui viendraient après. Qu’en vieillissant ils ont éprouvé le besoin de créer un nouvel ordre moral dit politiquement correct, une censure terrible bien plus contraignante que celle qu’ils avaient aboli renvoyant à l’héritage de De Gaulle, et d’élire le genre de gendre idéal qui correspondait le mieux à leurs aspirations libérales et de rétablissement d'un ordre moral et conservateur. Enfin qu’au crépuscule de leur vie, ils furent hantés par l’idée de la mort et de la terreur qu’elle leur inspirait après une vie si bien remplie, la diffusant à l’ensemble de la population, jusqu’aux enfants, qui elle n’était pas concernée par sa hantise de la mort et son obsession de la préservation de la vie âgée. Bref ils n’ont émancipé qu’eux-mêmes, très bien vécu, et beaucoup contraint les autres, voilà peut-être ce que l’on retiendra en 2121 de la folle épopée des baby-boomers.

De tout cela Madame Lévy a profité, sans à aucun moment se poser la question de savoir si elle avait légué à ses enfants le monde tel qu'elle l'avait trouvé ; non, il s'agit tout le temps chez elle de rabaisser ces jeunes ignares dont le niveau scolaire a dramatiquement baissé, sans jamais se remettre en cause, sans jamais éprouver le moindre sentiment de culpabilité (c'est un signe de faiblesse).

C'est une affaire de point de vue, je suis enfant de soixante-huitards, mon père fut pédophile et incestueux, sans complexe, dans l'air du temps quoi ! Dans les années 80 il a retourné sans aucun scrupule sa veste pour adopter les valeurs néolibérales de sa bande de potes soixante-huitards devenus cadres commerciaux, ingénieurs conseils ou DRH etc. Avec abandon au final de sa victime consommée réduite à l’état de déchet, donc de merde organique, in fine au néant : le principe de réalité quoi !

Et après Madame Lévy en évoquant la victime, parle de sa liberté et de son droit de se taire ! En condamnant par avance un débat sur l'éventuelle imprescriptibilité des faits tout en marquant au passage un point Godwin ! C'est qu'elle ne connait rien à la pédophilie et à l'inceste et qu'elle est incapable de la moindre compassion pour les victimes et de se mettre dans leur peau de traumatisés à vie (cela la dégoûte, elle n'aime que les hommes forts). Elle n'a d'intérêt que pour le pouvoir que lui confère le fait d'appartenir à cette génération qui fut globalement pédophile et incestueuse, dans le cas de son élite éclairée, vers la fin des années 70 et au début des années 80. Madame Lévy est tellement aveuglée par sa soif de pouvoir qu'elle ne peut s'identifier qu'à la douleur que peuvent ressentir M. O. Duhamel et M. Finkielkraut dans leur mise en cause dans une affaire aussi grave, et elle en fait les véritables victimes de cette sordide affaire ; l'un parce qu'il est l'accusé, l'autre parce qu'il cherche à le couvrir. Les pauvres chéris, "condamnés à la mort sociale". Pour ce qui est de Finkielkraut il s'en remettra !

Le dégoût dont parle Madame Lévy c'est celui qu'elle ressent pour les victimes... qui sont aussi des monstres de foire condamnés au silence et à la solitude ! Je me casse la tête contre les murs en raison de ma problématique, et un jour ce mur fut... un gendarme ! Une victime ça a quelque chose d'un peu répugnant j'en ai conscience, parce que ça ressemble plus à son bourreau que le citoyen lambda.


jeudi 14 janvier 2021

Taisez-vous Monsieur Finkielkraut !

Pas un mot sur Finkielkraut dans les colonnes du magazine Causeur pour l'instant. Est-ce qu'on estime qu'il ne s'agit que d'une boule puante à l'endroit de l'éminent philosophe, qui ne mérite même pas une réplique ? Ou alors peaufine-t-on longuement dans les coulisses du journal une réponse à la hauteur de l'affront ? Ou alors pense-ton que le philosophe n'a aucune excuse et qu'il est indéfendable (hypothèse peu crédible !) ?

Je ne sais pas quoi penser de la "libération pédophile" des années 70 ? Est-ce une expérience qui méritait d’être poursuivie dans un cadre bienveillant et d’une libération généralisée des mœurs jusque chez les enfants ? La libération sexuelle de toute façon a été dépassée par sa droite, le sexe comme tant d'autres activités humaines est devenue une machine à générer du profit. Et avec la pornographie la sexualité a totalement perdu son innocence. Le capitalisme corrompt tout, jusqu'aux sentiments les plus purs et jusqu'aux actes les plus innocents. La libération sexuelle a donc été récupérée par la marchandisation du monde, et chaque fantasme a trouvé sa réalisation grâce à l'industrie de la pornographie. En même temps la société s’est puritanisée, disneylandisée, et on dénonce toute forme d'abus sexuel exercée sur des femmes ou des enfants lorsqu'elle quitte le champ de l'image pornographique pour devenir réelle.

Mais où se situe la frontière du consentement ? Le tâtonnement plus ou moins fécond des années 70, la recherche de nouvelles frontières, a laissé la place à une chasse aux sorcières et à une criminalisation des comportements qui s'exerce notamment contre Polanski, Matzneff et aujourd'hui O. Duhamel, tandis que dans le domaine de la pornographie virtuelle, activité solitaire, égoïste et individualiste, tout est autorisé ; la zoophilie, la nécrophilie et même la pédophilie pourvu qu'elles soient virtuelles.

La génération des baby-boomers a détruit le dernier « père » bienveillant et responsable de la nation en la personne de De Gaulle, et n’a produit globalement que de la merde consumériste et divertissante. Normal qu’il y ait une réaction, malheureusement sans doute beaucoup trop tardive.

Les baby-boomers ont beaucoup réfléchi à leur épanouissement personnel, avec force intellectuels pour les soutenir dans leur recherche de « la beauté, de la liberté, de l’art et de l’amour » ; mais ils ont totalement laissé de côté la question de la transmission du monde tel qu’ils l’avaient trouvé, aux générations futures. D’où la crise actuelle. Je crois que cela Finkielkraut a le courage de le condamner.

Quant aux États-Unis, comme s’ils n’étaient pas impérialistes ! Et comme si les peuples qui le subissent étaient les seuls responsables de ne pas pouvoir exister par eux-mêmes.

La société s’américanise, donc se protestantise et se puritanise. Certains devraient être contents, surtout ceux que j’ai toujours connu faire l’apologie des États-Unis.

À la Renaissance, la pédophilie était évidemment condamnée formellement mais dans les faits je crois que c’était toléré. Notre époque produit beaucoup plus de « richesses » matérielles que la Renaissance, pourtant elle est très peu créatrice ; ou alors c’est du bidon, du divertissement, du temps de "cerveau disponible" pour mieux vendre de la camelote à des esprits épuisés et hébétés par le travail salarié, étant une nouvelle forme d'esclavage.

C’est en réaction à une forme de corruption de l’église catholique qui tolérait notamment la pédophilie et bien d’autres choses, en échange d’argent dans le cadre du commerce des indulgences, que le protestantisme a réagi dans un mouvement de purification morale et de puritanisme. Mais l’église catholique ne protégeait-elle tout simplement ses adeptes de la présence du mal, par la création artistique comme moyen de rédemption, ce que le protestantisme n’a jamais compris ?

Le monde s’est enlaidi depuis beaucoup plus longtemps qu’on ne le croit, et cet enlaidissement découle de la crise du catholicisme en Occident et de la Réforme ; et bien avant encore, de la chute de la civilisation gréco-romaine. Mais cela ne vaut que pour ceux qui placent l’art au-dessus de la morale pour soigner le monde de ses maux. Dans une société qui tolérait la pédophilie comme celle des Grecs anciens par exemple, elle n’entraînait aucun dégât psychique mais aidait au contraire les jeunes à s’élever à hauteur de leurs tuteurs.

Les protestants quant à eux subordonnent l’art à la morale et n’ont que faire de la grâce, pour lutter contre la corruption. Mais de nouvelles formes de corruption et de violence apparaissent quand on fait de l’argent le seul moyen de trouver son salut à la manière des protestants, comme une justice de classe pourrie comme la nôtre par exemple.

Les dégâts psychiques ne sont le fruit que de la puritanisation de la société, que je déplore, mais ils sont réels dans le cadre de notre société hyperprotégée et formatée. Donc Polanski, Woody Allen ou Matzneff sont condamnable car leurs actes ont suscité l’incompréhension et la sidération de leurs victimes. Il ne s’agit pas d’une simple chasse aux sorcières, car il y a eu de jeunes gens dont l’innocence a été bafouée dans le cadre d’une société puritaine et hygiéniste qui n’a plus la compréhension de la rédemption par l’œuvre d’art et la beauté qui s'en dégage.

L’argent de la même façon peut aider à améliorer le cadre de vie, mais ne saurait constituer à lui tout seul un moyen de salut, c’est là que ses idolâtres comme les protestants et les néolibéraux contemporains font fausse route. La rédemption est une affaire purement personnelle, et les catholiques qui pensaient la trouver dans la grâce notamment au moyen de l’art, étaient certainement plus proches de la vérité.

Dans une société comme la nôtre qui a la compréhension du salut uniquement par le confort que prodigue l'argent et une bonne situation sociale, la pédophilie est donc absolument impardonnable ; car elle vous empêche quand vous en êtes la victime d'accéder à ce genre de condition. On ne peut donc trouver aucune excuse à Finkielkraut et à sa défense inconditionnelle de tout forme de pédophilie chez ses amis de la très haute société française (notamment Polanski, Matzneff ou O. Duhamel) ; je ne l'ai jamais vu en outre, prendre la défense d'un vulgaire pédophile issu des basses couches de la société.

Cependant pour modérer mon propos sur Alain Finkielkraut (qui appartient à la génération des baby-boomers) l’appréciant par ailleurs, je dirai constatant juste que dans une civilisation comme la civilisation grecque où le Pharmakon (remède et poison) était l'art et la beauté, la pédophilie pouvait aider les adolescents à s'élever à la hauteur de leurs tuteurs ; même si en échange ils y perdaient leur innocence. Mais ne dit-on pas du tout premier rapport sexuel, qu'il déniaise ; et d'un niais qu'il est innocent ?

Dans une civilisation totalement matérialiste et laide comme la nôtre, la pédophilie bousille irrémédiablement.

Effectivement la pédophilie c'est aussi une affaire de contexte : à notre époque elle est absolument inacceptable, d'autant plus que les soixante-huitards (dans la mouvance de ce mouvement on trouve Finkielkraut mais pas Zemmour) ont trahi tous leurs idéaux d'émancipation du genre humains pour les remplacer par des valeurs consuméristes et mercantiles. Il ne s'agit pas d'un nouvel ordre moral absolu remplaçant les vieux dieux gaulliens plus tolérants d'antan, cela est un épiphénomène bien qu’il existe. Le phénomène actuel est qu'il s'agit du dieu fric régnant depuis le tournant néolibéral des années 80 ; la génération des boomers ayant été globalement dans son ensemble pédophile pendant un temps avec ses propres enfants (dans les années 70, surtout du côté de la gauche libertaire), s'est sagement rangée sous le dogme de l'économie libérale et du nouvel ordre moral, sans aucune considération pour le sacrifice qu’elle leur avait demandés.

Dans un monde sans considération pour la beauté, la pédophilie est un crime absolu : il n'y a plus que des victimes réduites à l'état de déchets consommés, quand elles auraient pu s'élever dans une civilisation plus évoluée spirituellement à hauteur de leurs tuteurs et amants, dépassant ainsi leur statut de "victimes". Je n'en démords pas malgré tous les travaux des spécialistes en neurosciences sur la psychologie de l'enfant, l'inceste, le viol, la pédophilie. C'est notre société consumériste et matérialiste qui produit des victimes en masse et cela à tout point de vue, dont l'obsolescence a été programmée, une société de traumatisés incapable de se prendre en charge, et non pas la pédophilie en soi qui est un mal absolu. C'est en cela que l'on peut comprendre Finkielkraut quand il parle d'une « société victimaire », il se place peut-être d'un point de vue gréco-latin, ou issu de la Renaissance, où effectivement il existait des adolescents consentants et reconnaissants ainsi que des tuteurs qui se donnaient pour tâche de les élever sans autre considération morale : un simple échange. Oui la vie était bien plus belle jadis, et elle a perdu en intérêt ce qu'elle a gagné en terme de sécurité et de longévité. Nous vivons plus longtemps, en bonne santé et en sécurité, dans un monde laid et d'un ennui abyssal.


mercredi 6 janvier 2021

L'avenir radieux de l'Occident

Si c'est ce type l'avenir radieux de l'Occident, alors n'avons-nous pas à apprendre de l'universalisme de l'Islam qui précisément pourrait nous éviter un tel avenir de soumission ? De toute façon comme le dit Zemmour qui a une vision nostalgique du passé, l'Islam vaincra par les migrations et sa démographie bien plus dynamique que la nôtre ; et pour un Zemmour combien de médiocres ou de paumés mal assimilés dans leur propre pays et pourtant Français de souche depuis X générations ? La messe est dite.

D'autre part ce qui nous arrive, on ne l'a pas volé. L'Occident n'a jamais voulu associer le peuple à ses réussites, et les possédants veulent tout posséder. Alors oui dans ces condition, l'islam est une religion plus universelle que celle des droits de l'homme. Cette dernière est une hypocrisie, nous sommes une civilisation des droits de la propriété privée. Or qui est plus légitime pour posséder que n'importe qui d'autre ? Et que l'on ne me dise pas qu'il s'agit de mérite, ce sont des foutaises !

Toutes les manipulations de l'hyperclasse vis-à-vis du peuple vont dans le sens de sa spoliation totale et radicale, avec l'uberisation du travail et le détricotage de tous les droits sociaux hérités du Conseil National de la Résistance ; c'est cet esprit de solidarité pour ne plus que se reproduise une catastrophe comme la seconde guerre mondiale que nous avons perdu à partir des années 80, et la recrudescence du virus libéral qui est aussi une chimère. Mais une chimère virulente qui mute constamment pour ne pas disparaître.

Le libéralisme combattant son propre peuple depuis toujours pour maximiser sa part de profit, comment pourrait-il combattre en même temps l'Islam ? C'est moindre de ses soucis et il doit certainement compter à long terme sur une dissolution de l'Islam sous l'action délétère et corruptrice du consumérisme.

Il ne faudra pas compter sur l'assimilation par l'école, ni sur la méritocratie, qui sont la tarte à la crème de l'idéologie républicaine, étant une méthode Coué plus qu'une idée universelle. En outre la France est méprisée parce qu'elle est une province éloignée qui ne joue pratiquement plus aucun rôle géopolitique contrairement aux États-Unis, qui jouissent encore de leur prestige de très grande puissance.

Toutes les concessions de l'hyperclasse dans le domaine sociétal, visent à augmenter sa part de profit. Dans l'Histoire de l'Europe depuis 300 ans, les propriétaires puis l'hyperclasse ont toujours un coup d'avance sur le reste de la population pour mieux l'exploiter, population par ailleurs aujourd'hui corrompue par le consumérisme, et la civilisation de loisir. Loisir qui n'est plus rattaché au désir de s'isoler otium et de s'élever par sa réflexion propre, mais à sa négation neg-otium qui a donné négoce. Tout loisir étant aujourd'hui intégré dans la machine à générer du profit, par le biais de la propagande du divertissement (dont la pornographie) et la publicité. La superstructure c'est effectivement 2000 ans de culture judéo-chrétienne ; mais très pervertie depuis 300 ans par l'idéologie libérale, au point que notre culture n'est plus capable de produire du beau par exemple, mais juste de l'art contemporain ou de la sous-culture d'origine anglo-saxonne. Par contre l'infrastructure c'est l'économie et les rapports de classes, où l'hyperclasse a toujours un coup d'avance sur les populations démunies et aliénées.

Si l'on est optimiste on pourrait dire comme Houellebecq que l'Islam nous apporte un petit air de vent frais sur une société corrompue par l'argent et le divertissement, avec le rétablissement de valeurs morales qui tiennent compte de la différence sexuelle et qui l'organisent autour de l'idée de famille. Tandis que les Européens de souche se perdent dans les sables de la théorie du genre et la dissolution complète de la cellule familiale, sous l'effet de l'extension du domaine de la lutte généralisée à l'ensemble de toutes les activités humaines.

Si les prédictions du mage Houellebecq se réalisent, elles se feront en douceur avec la bénédiction de la part patriarcale de la civilisation occidentale qui n'a pas dit son dernier mot, et qui pourrait prendre sa revanche sur la théorie du genre grâce à l'Islam.

On m’objecte que : « Il me semble qu'en Occident on a aboli l'esclavage (une sérieuse originalité) le servage, proclamé l'égalité devant la loi de tout le monde (pas de dhimmis), émancipé les femmes, proclamé les droits des enfants .... Je ne vois pas que les biens soient communs dans les sociétés non occidentales, sauf peut-être chez les derniers chasseurs cueilleurs. Et la condition du paysan en terre d’Islam n'a pas été enviable, elle a été meilleure en France. »

L'Occident a fait tout cela, non pour des motifs philanthropiques mais pour promouvoir son propre intérêt économique. Le seul moment où l'Occident a consenti à donner de réels droits à des individus ce fut pour la génération des boomers, afin qu'ils reconstruisent et que ne se reproduise plus une catastrophe telle que la deuxième guerre mondiale ; c'était une exigence morale et de conservation de soi pour l'Occident. Mais ce bel idéal s'est retrouvé caduc à partir des années 80 et l'offensive néolibérale.

Il y a deux choses que critique Marx, c'est l'organisation du travail qui crée de l'aliénation et l'exploitation du travail créant une énorme plus-value qui est le capital dans les mains des possédants, sans que se pose pour les Occidentaux la question morale de savoir si cette appropriation par quelques-uns et la spoliation qu'elle entraîne pour tous les autres sont légitimes ?

Le grand défaut du communisme est de ne pas avoir retenu la leçon de l'aliénation au travail pour se focaliser sur l'exploitation qui génère de la plus-value, en collectivisant les moyens de production qui auraient dû mener idéalement à la libération du travailleur, mais en utilisant finalement les mêmes méthodes de travail aliénantes que l'Occident productiviste.

Cependant la Chine est un beau modèle de réussite collectiviste et communiste puisqu'elle est la première puissance mondiale.

Les populations musulmanes ne comptent plus sur le communisme pour se libérer comme à l'époque de la guerre d'Algérie, mais sur l'islam avec toutes ses composantes religieuses et politiques, dont les plus radicales.