mardi 29 mars 2022

La « raison » a-t-elle raison ?

 


La "raison" c'est une création humaine, trop humaine... Oui pour vous certainement l'action de l'Homme est infiniment moins dangereuse pour la planète, que la nature elle-même, ce qui vous rend certainement climato-sceptique.

Je pense exactement le contraire, je pense que la seule forme de nocivité, de toxicité, de négativité, la seule forme d'action qui ne se régule pas d'elle-même sur la planète, est exclusivement l'action de l'Homme qui laisse des traces irréversibles ; alors que tout le reste dans la nature se régule de soi-même, dans la plus parfaite harmonie.

Comme il était dit dans le film Matrix (comme quoi même l'industrie d'Hollywood nous livre quelques pépites), l'Homme est un virus dans un organisme sain, et cet organisme sain est la nature. Donc non, jamais les médicaments, jamais la camisole chimique, je ne veux pas ajouter de l'artificiel à l'artificiel, l'artificiel que constitue notre société mue par la subjectivité prédatrice d'origine cartésienne ou "raison", dixit Heidegger ; ou matrice dixit Matrix.

Tant qu'à faire, soyons totalement libertariens, laissons les enfants être libres. L'École est certainement la forme la plus vicieuse d'arbitraire et d'autoritarisme, la culture aussi c'est de l'arbitraire, laissez-nous bouffer du Mac Do, boire du Coca et regarder du Disney, consommer à outrance des produits dont l'obsolescence est programmée, c'est ça notre liberté chèrement acquise ; la lecture est aussi une forme tout à fait arbitraire de contrainte, préférons la facilité, la niaiserie, le manichéisme à toute forme de contrainte, l'écran à l'écrit, la sous-culture à la culture classique, laissez-nous "être comme nous sommes".

Laissons-les être libres, les enfants, comme dans Sa majesté des mouches. Nous préférons être brutaux, sans culture, frustes, sans la moindre forme de pitié les uns envers les autres, et même manipulés au sein d'un monde néolibéral, plutôt que de faire le moindre effort pour nous extraire de notre fange au sein d'un monde civilisé.

Je n'ai jamais digéré le génocide des Amérindiens par les colons d'origine européenne. Quand je regardais les films de cow-boys et d'Indiens lorsque j'étais petit, j'en avais les larmes aux yeux de voir ces masses d'Indiens se faire massacrer par une poignée de cow-boys endurcis et brutaux. Un génocide que l'industrie d'Hollywood a rendu sympathique et légitime, au nom du camp du bien, qui a justifié ensuite tout un tas d'autres formes de massacres de masse - Rambo II est à cet égard un film effarant de niaiserie criminelle. Et aujourd'hui l'histoire continue... et je crains que ce soit toujours la même, qui prend quand même ses racines dans un génocide !

Ce n'est pas une question de psychanalyse. La seule différence entre Hitler et les États-Unis, c'est que l'un a perdu, que les autres ont gagné. La nature du génocide reste exactement la même. Un génocide est un génocide, c'est une extinction de masse d'un peuple pour tout un tas de "bonnes causes" théoriques et idéologiques - à la différence des Juifs, les Amérindiens n'ont pas survécu... aux États-Unis, ou alors de façon tellement dérisoire à l’état de légumes parqués qu'il vaut mieux ne même pas en parler. Pire avec les Américains nous sommes embrigadés dans un manichéisme du camp du bien d'essence religieuse, qui dans la tête des plus abrutis des Américains est d'origine quasi-surnaturelle : Dieu leur donne la victoire car ils sont bons, car ils sont dans le camp du bien ; et leurs dirigeants tous plus abrutis les uns que les autres les entretiennent dans cette illusion perverse. Je crains que l'industrie d'Hollywood, la publicité, l'information... tout un tas d'autres choses, des petites choses de tous les jours, soient en réalité des conditionnements qui formatent les esprits.

J'aurais préféré un monde plus adulte et cultivé surtout, de l'Atlantique à Vladivostok, pour faire concurrence au manichéisme enfantin, niais et criminel, de l'oncle Sam.

L'extrême-droite d'aujourd'hui est-elle un danger ?

 


Il faut arrêter de s'attacher aux étiquettes, le terme d'extrême-droite rattaché au souvenir désastreux de la Shoah pour décrédibiliser le mouvement populaire actuel, en le rattachant au nazisme ou au moins au pétainisme, ne veut plus rien dire dans le contexte d'aujourd'hui comme le souligne à juste titre ses dirigeants comme Marion Maréchal, et c'est un Juif nommé Zemmour qui doit mener la contre-offensive en raison de ses origines contre l'intimidation mémorielle paralysant toute action et nous plongeant dans les bras de l'impérialisme néolibéral américain consumériste, à la fois culturel (ou sous-culturel) et économique.

Pourquoi même Alexandre Douguine, intellectuel pro-Poutine, se trompe-t-il (certainement pas parce que BHL a raison) ?

Les dinosaures ont disparu, engloutis par la nature dont ils étaient issus, mais ils n'étaient pas "raisonnables". Nous sommes arrivés au point de non-retour (sauf catastrophe civilisationnelle et déclin technologique probables qui feraient le bonheur des survivalistes), où l'action de l'Homme par sa technologie de pointe sur la nature est devenue plus dangereuse pour la nature, que l'action de la nature sur l'Homme ne l'est encore pour l'Homme.

L'Homme s'est complètement extrait de la nature, il n'en fait plus partie, ils sont devenus deux entités complètement séparées qui sont en guerre l'un contre l'autre. Le combat est complètement dissymétrique puisque l'un exploite l'autre à outrance, la provoque, pour lui faire cracher toutes ses ressources ; mais quelquefois l'autre se venge à travers des maux inédits comme le Sida ou la Covid.

Autrefois on pouvait dire que ce qui était culturel était également naturel, comme la culture classique, où l'on trouve bien des vestiges de cette crainte qu'occasionnait la nature sur la frêle et pâle créature appelée Homme ; mais ce n'est plus le cas, nous sommes désormais des affranchis, nous n'avons plus aucune crainte, sauf des virus et autres micro-organismes bactériens seuls susceptibles de venir à bout de nous. C'est pour cette raison, à savoir que ce qui est culturel n'a plus rien de naturel au sein de nos sociétés de très haute technologie, que nous sommes aussi des affranchis des religions et autres croyances archaïques qui étaient là pour rassurer la frêle et pâle petite créature au sein de la grande nature hostile, sombre, violente. Les vœux de Lucrèce ont été exaucés, mais bien au-delà de ses attentes car occasionnant un nouveau déséquilibre bien plus périlleux que celui que recélait le paradigme religieux, certes porteur de superstitions délétères et de servitude volontaire, mais aussi de communauté politique structurante.

Au sein des traditions et de la culture classique, l’Homme restait un être de nature, c’est peut-être la petite voix que veut faire entendre Alexandre Douguine, qui distingue la civilisation occidentale complètement aliénée vis-à-vis de ses origines naturelles, coupées de sa culture classique au profit d'une sous-culture made in USA et la civilisation russe encore fidèle à la nature humaine.

Mais même cette distinction est selon moi artificielle, car les Russes eux aussi ont en réalité fondamentalement renoncé à leurs traditions et à leur culture pour faire confiance à la subjectivité prédatrice d'origine cartésienne ou "raison", dixit Heidegger, à travers la très haute technologie. Idem pour les Chinois ou tout autre pôle civilisationnel. Car il a toujours s’agit en réalité de retourner les armes de l’Occident contre lui-même pour le combattre et éventuellement le vaincre, et se faisant on ne peut que se perdre, ce que Heidegger appelle à juste titre oubli de l’Étre, volonté de puissance ou volonté de volonté...

lundi 28 mars 2022

Pourquoi on n'entend plus Finkielkraut et pourquoi il aurait mieux fait de se taire ?




Alain FINKIELKRAUT : « À la suite d’une bénigne opération, j’ai contracté ce qu’on appelle une maladie nosocomiale : trois vertèbres infectées, un long séjour à l’hôpital, deux interventions chirurgicales très périlleuses qui auraient pu me laisser paraplégique. Après bientôt trois mois de douleur et d’effroi, je sors de l’enfer et je fais le trajet inverse à celui de la grande vieillesse : je me réapproprie peu à peu les gestes élémentaires de la vie quotidienne, je marche avec un déambulateur, j’utilise aussi des cannes. Une kinésithérapeute, ferme et douce, remuscle mes jambes et fait patiemment de moi un homme comme les autres.

Mais je ne veux pas verser dans le mélodrame : mes progrès sont rapides et, n’était un mal au cœur irréductible, j’aurais retrouvé la joie de vivre. Je suis très sensible à la fidélité de la directrice de France Culture, Sandrine Treiner, qui diffuse d’anciennes émissions de Répliques, et, si la nausée me laisse tranquille, j’espère revenir bientôt dialoguer sur l’antenne. C’est aujourd’hui le but de mon existence.

Les souffrances que j’ai connues ne m’ont pas recroquevillé sur moi-même au point de me rendre sourd et aveugle à ce qui se passe autour de nous. « Siphonné, dérangé, cinglé, malade mental, psychopathe, paranoïaque » : toutes les épithètes cliniques qui pleuvent aujourd’hui sur Vladimir Poutine traduisent notre désarroi. Il est vrai que nul ne s’attendait à voir l’autocrate du Kremlin lancer son armée à l’assaut de l’Ukraine et menacer de riposte nucléaire tous ceux qui voudraient lui mettre des bâtons dans les roues.

Mais Poutine ne procède pas que de lui-même. Sa voracité vient de loin. On a cru qu’avec la chute du mur de Berlin le Vieux Continent renonçait une fois pour toutes à la forme de l’empire. Ce qui est le plus frappant dans cette guerre, ce n’est pas la folie d’un homme seul, devenu étranger à la réalité, ce n’est pas non plus le retour de l’histoire, c’est la persistance de la fatalité russe. Tsarisme, communisme, poutinisme : la continuité impériale l’emporte sur toutes les ruptures.

Certains esprits fiers de leur impartialité et de leur réalisme soutiennent que l’Occident a sa part de responsabilité dans la situation actuelle. L’Otan aurait provoqué la Russie amoindrie en venant la narguer jusqu’à ses nouvelles frontières. Cet argument ne tient pas : les pays Baltes, la Pologne, et tous les pays de l’Europe centrale, ont choisi la protection de l’Otan contre ce qu’ils savaient être l’expansionnisme russe. Dans un magnifique entretien avec Philip Roth publié au milieu des années 1980, Milan Kundera affirme qu’« après l’invasion russe en 1968 tout tchèque a dû faire face à l’idée que sa nation pouvait être effacée de l’Europe sans faire plus de vagues que les 40 millions d’Ukrainiens qui ont disparu dans les cinq dernières décennies dans l’indifférence générale ». C’est le refus d’un nouvel effacement que les réalistes considèrent comme une offense faite à l’effaceur. Ils appellent cela « humiliation de la Russie ».

Lviv est une ville qui a beaucoup voyagé dans l’histoire. Située à la périphérie de l’empire austro-hongrois, cette capitale de la Galicie portait au XIXe siècle le nom de Lemberg. Après la Première Guerre mondiale, elle fut incorporée dans la Pologne indépendante et devint Lwow. Occupée par les Soviétiques en 1945, elle est aujourd’hui ukrainienne et s’appelle donc Lviv.

J’avoue que j’ai du mal à m’habituer à ce nom. Ma mère est née et a grandi à Lwow, et elle a gardé de sa jeunesse dans ce joyau architectural un souvenir… disons, mitigé. Comme beaucoup de Juifs ashkénazes, j’ai été élevé dans la méfiance, pour ne pas dire pire, des Polonais et des Ukrainiens. « Pires que les Allemands ! », disaient mes parents, comme tous les rescapés, qui, pour la plupart, ont toujours refusé de remettre les pieds en Ukraine et en Pologne. J’ai toujours voulu leur être fidèle, mais l’héritier d’une victime manque à la fidélité lorsqu’il se prend lui-même pour une victime.

Qu’il s’agisse de la Pologne de Solidarnosc ou de la Croatie assiégée, j’ai même mis un point d’honneur à transgresser l’interdit parental. J’ai protesté contre l’invasion et la destruction de Vukovar (ville défendue par les Croates et assiégée par les Serbes pendant 87 jours en 1991 pendant la guerre de Croatie, NDLR) quand la Serbie de Milosevic présentait cette ville - avec un certain succès, hélas - comme un bastion oustachi, c’est-à-dire hitlérien. Poutine a voulu rééditer la même opération avec Kiev et Marioupol.

Mais il a échoué. La ficelle était trop grosse. À l’idée d’un procès de Nuremberg contre les dirigeants ukrainiens dans Kiev dévastée par l’armée russe, la décence commune a réagi par le dégoût. Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l’antinazisme ment, et c’est toujours au nom du « plus jamais ça » que quelque chose comme « ça » se prépare. »

Alain Finkielkraut : « Cette guerre nous rappelle que les nations doivent être défendues » / V.Trémolet de Villers et E.Bastié (Fig)

En commentaire je dirais que si c'était pour dire ça à propos de la guerre en Ukraine, il aurait mieux fait de se taire plutôt que d'utiliser ses contorsions et arguties sémantiques habituelles. Lui qui se targue de défendre la grande culture européenne élitiste, il fait directement le jeu de l'impérialisme sous-culturel américain décérébrant (via Mac Do, Coca, Disney etc.) en Europe via l'Otan notamment, et ne réfléchit pas une seconde à la possibilité qui nous était éventuellement offerte de faire une grande Europe économique et culturelle de l'Atlantique à Vladivostok dès la chute du mur, pour contrecarrer les plans américains d'expansionnisme sous-culturel et néolibéral. On aurait pu au moins essayer, comme l'avait esquissé de Gaulle, tout le monde se revendique de lui mais tout le monde l'a trahi, spécialement au sein de "sa propre famille politique"...

BHL qui est notre plus grand philosophe français encore en vie, suggère implicitement qu'il faudrait faire la guerre à Poutine jusqu'à le chasser du pouvoir comme l'a sous-entendu Biden - car sinon comme le chasser du pouvoir ? Je crains que la stratégie occidentale soit désormais de mettre la main sur les énormes richesses du sous-sol russe. Pour cela ils ont attiré Poutine dans le piège ukrainien afin d'accélérer sa chute, par de multiples provocations en amont au moins depuis 2014. Même type de piège que le piège afghan dans les années 80, qui avait amené l'effondrement de l'empire soviétique quelques années plus tard. L’Occident, il faudrait dire plutôt ici (comme presque partout ailleurs) les États-Unis, chercherait désormais à ce que s'installe en Russie d'ici quelques années, le même genre de situation d'anarchie et de chaos qu'au Moyen-Orient, afin d'y installer un État fantoche sous sa botte.

"Notre plus grand philosophe français" : il est bon de rire de temps en temps. Disons le philosophe le plus visible médiatiquement, et cela haut la main - avec également beaucoup de sang notamment libyen sur ces mains. Quand tous les autres sont quasiment systématiquement traités de polémistes par les médias, lui est toujours qualifié de philosophe avec une oreille très attentive et une forme de déférence craintive - car il pèse très lourd financièrement et donc en termes d'influence.

Autres éléments de langage occidentaux, outre ceux qui distinguent entre polémistes et philosophes, nos milliardaires sont appelés libres entrepreneurs, les leurs péjorativement traités d'oligarques à la solde de Poutine ; nos informations qualifiées de libres, objectives et pluralistes, les leurs traitées de propagande forcément biaisée. Enfin les opposants dans nos régimes occidentaux qui reposent sur la domination exclusive et sans réciprocité des États-Unis et des élites financières qui font l'opinion au sein des "démocraties" (qui pour cette raison ne le seraient pas, démocratiques, selon Rousseau), sont traités de complotistes...

Doux rêveur ce Victor Hugo, lui qui projetait devant l’Assemblée nationale en 1849 de détruire la misère. Non seulement la misère n'a pas été détruite, mais elle a explosé dans le monde avec l'explosion démographique hors de contrôle ; jamais il n'y a eu autant de souffrance dans le monde qui est directement proportionnelle au nombre d'habitants. En Occident même, les inégalités sociales explosent, la classe moyenne est en voie d'anéantissement, les riches s'enrichissent comme jamais et leurs profits sont exponentiels. La crise qui se profile en Europe liée à la guerre en Ukraine va faire le jeu des milliardaires et des profiteurs de guerre. De plus la misère est raciste mais pas antisémite bien au contraire, car aux États-Unis elle est directement corrélée à l'origine ethnique, ce que mettent en évidence les statistiques ethniques qui y sont autorisées contrairement en France.

Mais seule note d'espoir, Hugo a raison de distinguer entre misère et souffrance, car in fine, l'argent ne fait pas le bonheur, pas toujours... C'est très rare mais on peut être riche et trop malade pour pouvoir en profiter. On peut parier que la guerre en Ukraine va considérablement enrichir les États-Unis, appauvrir l'Europe, et sans doute ruiner la Russie de façon irrémédiable. C'est tout bénef pour les Américains par Européens interposés ! Je le répète, je pense que les Russes ont été attiré dans un piège en Ukraine ourdi de longue date par les Américains qui jouent toujours à un jeu de billard à plusieurs bandes et ont souvent un temps d'avance sur leurs ennemis qu'ils acculent au désespoir, et que le projet global des États-Unis est de démanteler la Russie pour avoir accès à ses énormes ressources naturelles.

vendredi 18 mars 2022

Ode à Macron sauveur des peuples

  « Merci Vlad d'avoir permis ma réélection les doigts dans l'nez ! »
                            

Macron contre Poutine, et tous les dictateurs à travers le monde.

La République est une et indivisible, les lois de la République sont irréfragables. Donc forcément les éborgnés et les amputés avaient fauté ; ils ont donc été justement et proportionnellement châtié, CQFD. En régime républicain français tout est juste et légitime, notre Constitution qui s'appuie sur la déclaration des Droits de l'Homme de 1789, est un joyau, son application par les FDO est irréprochable, sinon ce serait mettre en cause les fondements de la République, ce serait être un ennemi de la République, un anti-Républicain, donc un dangereux extrémiste, un séditieux. On peut tout critiquer, tout tourner en dérision, rire de tout, mais pas de la République française, car elle est la condition de la liberté d'expression partout dans le monde. Macron a éborgné, amputé, mais il l'a fait par amour de son peuple, pour l'intérêt général qui doit primer sur les égoïsmes particuliers - qui aime bien châtie bien.

Diriger la France ce n'est diriger un pays comme un autre, c'est être le garant des droits de l'Homme partout dans le monde ; ce n'est pas régenter les autres, c'est au contraire leur permettre d'accéder aux droits qui leur permettront de s'épanouir tout en restant dans le respect des droits d'autrui (deal républicain que les gilets jaunes n'avaient pas respecté !).

Macron n'est pas un régent, c'est un tuteur de résilience dans des temps difficiles, il consent au sacrifice suprême, celui de son bonheur privé, pour se mettre entièrement au service de l'État et de ses lois si respectueuses des droits de l'Homme, pour le bonheur et l'épanouissement des citoyens, et des peuples qui aspirent à la liberté partout à travers le monde. Macron est notre sauveur ! Le sauveur de l'Ukraine contre Poutine, d'ailleurs les Français ne s'y sont pas trompés qui vont le réélire soit directement au premier tour, soit à 70 % au second tour, selon tous les sondages. Alléluia !!! Macron notre sauveur a atomisé la concurrence !

PS : bien sûr tout cela est à prendre au second degré, c’est la propagande qu’on nous sert à longueur de JT. La carrière posthume d'Adolf Hitler, c'est d'avoir rendu le monde totalement manichéen et sans nuances. Poutine = Hitler = très méchant voire le diable. Inutile d'aller chercher plus loin. Donc Macron = très gentil. Camp du bien vs camp du mal... Les gens ont peur, ou n'ont pas le temps de se prendre la tête, et voteront à 70% au second tour pour ce qu'il apparaît comme appartenant au camp du bien. D’ailleurs le wokisme, cette théorie du camp du bien, me paraît bien plus proche du puritanisme protestant anglo-saxon que de la French Theory.

dimanche 13 mars 2022

Les présupposés religieux du "camp du bien"



Je ne crois plus du tout au lien entre science et religion ou science et philosophie, depuis Kant et son travail épistémologique. La science poursuit sa propre route, de façon autonome, comme la technique que décrit Heidegger - il s'agit des technosciences. Einstein avait même une très haute conscience de pacifiste en totale contradiction avec les applications militaires que l'on a pu tirer de sa théorie, je crois que ce souvenir du bombardement d'Hiroshima et Nagasaki l'a hanté tout le reste de sa vie. Einstein a été instrumentalisé par le "camp du bien" dans cette histoire. Ce que nous démontre cet exemple désolant, c'est comme le dit Heidegger, que la science ne pense pas. Sinon un inventeur ne se trouverait pas à regretter ce qu'il a "lui-même" inventé... Les technosciences provoquent les forces qui sont contenues dans la nature de façon tout à fait aveugle et incontrôlable, et Einstein dont on a fait une icône moderne du "camp du bien", malgré lui et toutes ses convictions de pacifiste, a participé de cet aveuglement.

Einstein était un génie scientifique hors-norme, mais je ne crois pas que ses origines religieuses impliquant "une liberté de pensée considérable" aient influencé ses découvertes, car selon moi il n'y a pas de lien entre sciences et religion, et que "la science ne pense pas" selon Heidegger : la science c'est juste traduire en langage mathématique le grand livre de la nature. Ce qui est paradoxal, c'est qu'avec ses convictions pacifistes, sa pensée propres, Einstein se soit trouvé en contradiction avec les applications militaires que l'on a pu tirer de sa propre théorie. Sa pensée propre, car il en avait une, pacifiste, là pour le coup sans doute influencée par sa religion, n'était pas d'accord avec ce qu'il avait lui-même inventé, les forces de la nature qu'il avait lui-même déchaînées par sa découverte scientifique géniale.

S'il y a une chose qui peut expliquer sa très grande liberté de penser c'est l'amour et les soins qu'il a reçus étant enfant, sa force de résilience (suivant un terme désormais utilisé à tort et à travers !) comme le dirait Cyrulnik, et non pas un quelconque enseignement religieux. La religion reste dans le champ du religieux, la science dans le champ de la science, il n'y a que la philosophie qui réellement pense. Il n'y a rien de mystique ni de religieux dans la science, le penser c'est être dans la pensée magique. Ce que certains sous-entendent c'est que la pensée religieuse juive est supérieure à la pensée philosophique grecque et c'est ce qui explique la possibilité pour Einstein d'avoir découvert la théorie de la relativité avant tous les autres, or cela me paraît sans lien de cause à effet.

La philosophie occidentale de Descartes à Kant a permis d'ouvrir un boulevard à la science, et justement de la débarrasser de tous ses présupposés religieux et même aristotéliciens.

Le judaïsme n'est pas une "philosophie" de la nature, même entre guillemets, c'est une religion, tout comme la mythologie grecque, les deux sont des cosmogonies, naïves, simplistes, créationnistes ; on ne peut pas mettre sur le même plan que la religion, la mécanique aristotélicienne qui est une cosmogonie construite à partir des découvertes scientifiques et philosophiques des Grecs sur fond de mythologie païenne. En tant que religion on peut tout aussi bien taxer le judaïsme d'obscurantisme (ce que ne s'est pas privé de faire Spinoza vis-à-vis de sa communauté d'origine dont il a été excommunié), tout comme le christianisme ou l'islam ; certes il y a sans doute des religions plus obscurantistes et barbares que d'autres, et encore - cela dépend de leur degré d'évolution, de leur capacité d'aggiornamento ! La religion juive est sans doute celle qui a fait son aggiornamento le plus complet, donc celle qui est la plus "évoluée", la mieux adaptée au monde moderne, la moins dogmatique, celle qui se renouvelle le plus... mais cela reste une religion !

Donc faire d'une religion un principe de découvertes scientifiques, un principe des Lumières, cela me paraît un contresens absolu. À partir du moment où l'on commence à faire de la philosophie on s'éloigne de la religion, c'est le cas pour Maïmonide, même si la philosophie à la différence de la science peut avoir des présupposés religieux. Quant à la science moderne elle n'a plus aucun présupposé religieux (sinon c'est mettre de la croyance là où il n'y en a pas), ni même métaphysique (grâce ou à cause de Kant), elle "pense" (ou "ne pense pas" selon Heidegger), de façon tout à fait autonome. Aujourd'hui les progrès des technosciences sont parfaitement autonomes, au point même qu'ils échappent au libre-arbitre humain hérité du judéo-christianisme.

Je n'ai jamais vu une nation depuis le traumatisme post1945 pouvoir s'approprier une création, une invention, qui appartient aux Juifs. C'est peut-être un phénomène nouveau dont n'avait pas eu vent Einstein à son époque ! Certains Juifs aujourd'hui et pas des moindres, réclament l'exclusivité de toutes leurs créations, inventions, depuis la nuit de temps ; et ils vont même parfois jusqu'à pinailler sur les ascendants de quelque illustre personnage plus ou moins oublié, pour montrer qu'il avait bien des origines juives. C'est à se demander si un non-Juif en ce monde a pu un jour inventer quoique ce soit tout seul ? L’arrogance de certains Juifs, et pas des moindres, est aujourd’hui tout à fait insupportable et dangereuse pour les nations, notamment à travers un Zelensky ou un BHL, ce sont eux les va-t-en-guerre, mais elle a des causes pour l’expliquer, elle a des circonstances atténuantes : la Shoah...


samedi 12 mars 2022

Le souvenir qui hantait Einstein



"Non, je ne veux pas devenir président d'Israël : je devrais parfois dire aux Israéliens des choses inaudibles pour eux."

Einstein

Je ne crois pas au "camp du bien"

Comme le disait Einstein ou on a fait dire à Einstein, "tout est relatif", il n'y pas d'absolu même dans le crime. C'est sur cette notion d'absolu (dans le crime) que se fonde le "camp du bien" pour à son tour justifier d'autres crimes : regardez donc ce qui se passe en Israël, et sur ce point je rejoins donc Einstein dans sa citation sur l'État hébreu.

Sans doute un pacifiste convaincu, effaré par l'usage que l'on a pu faire de son invention. Bon si ce n'avait pas été lui, la bombe aurait été inventée quand même, et utilisée. Comme on dit on n'arrête pas le progrès !

"Il ne faut pas laisser l’exclusivité de l’arme nucléaire aux Nazis" ; Einstein est hanté par la question : jusqu’où les Etats-Unis laisseront-ils faire l’Allemagne d’Hitler ? C’est ainsi que le 2 août 1939, Einstein envoie une lettre au président des Etats-Unis, Roosevelt, afin de le persuader de mettre en œuvre un programme de développement d’une bombe nucléaire avant que les Allemands ne construisent la leur. Ce n’est que le 3 octobre que Roosevelt reçoit la lettre d’Einstein. Devant le peu de réaction, Einstein envoie une nouvelle lettre alarmante au président Roosevelt le 7 mars 1940. Ce n’est qu’en octobre 1941 – les Etats-Unis ne sont entrés dans la deuxième Guerre mondiale qu’en décembre 1941 – que Roosevelt donne son feu vert pour le lancement du programme nucléaire.

Einstein a été écarté du programme de développement des premières bombes nucléaires un peu parce qu’il était considéré par le FBI et les autorités militaires US comme un anti-fasciste prônant amitié et aide à l’URSS. Mais surtout parce que le FBI et les autorités militaires soupçonnaient, à juste titre, qu’Einstein ne voulait la Bombe US que pour une seule raison : ne pas permettre à Hitler de terroriser le monde entier avec sa Bombe à lui.

Bref Einstein n'aurait sans doute pas été d'accord pour qu'on expérimente "sa" bombe sur le Japon.

Mais il est vrai que vers la fin de sa vie Einstein a essayé de se dédouaner de ce souvenir qui le hantait :

"Vous êtes fier de vous ? Vous avez tué des millions de gens avec votre bombe atomique, et maintenant les Russes en ont une aussi, et je parie qu'ils vont bientôt faire sauter toute la planète... " La personne qui vient de se mettre ainsi en colère est une étudiante de l'université de Princeton. La personne qu'elle vient d'agresser est le professeur Einstein. Il a soixante et onze ans. Il est l'un des hommes les plus célèbres du monde. Et comme tous les hommes les plus célèbres, il l'est pour de mauvaises raisons. Parce qu'il a inventé la très complexe et lumineuse théorie de la relativité, on se contente de dire d'un air entendu : " Tout est relatif, comme dit Einstein ! " Parce que sa formule E = mc2 est à l'origine des recherches nucléaires, on le juge responsable de la destruction d'Hiroshima et de Nagasaki. Parce que la terreur nazie lui a fait abandonner son pacifisme forcené, on lui reproche d'avoir trahi l'humanité. Einstein ne se fâche pas. Il répond d'abord simplement à l'étudiante : " Ce n'est pas ma bombe, mademoiselle. "

Pour se justifier il commence à expliquer ses choix et à raconter sa vie, de la manière la plus honnête et exacte possible. La vie fantasque d'un génie. La vie difficile d'un savant juif apatride. La vie merveilleuse d'un éternel enfant en extase devant la beauté sublime de l'univers... Bref Einstein tente de se justifier en disant que selon lui, il incarne le bien.

C’est malheureusement un peu le conte de fée habituel du "camp du bien", suivant un processus que j’ai déjà expliqué et qui va expliquer la réélection de Macron, qui dans l'entre-deux-tours de sa première élection était allé au mémorial de la Shoah, pour influencer les électeurs et leur signaler qu'il était dans le "camp du bien" et son adversaire un "suppôt de satan". Maintenant on lui sert le "méchant" russe sur un plateau. Tout le boulot a été fait par Poutine. Macron est certainement tout comme Einstein, persuadé d'incarner le bien.

Pour vivre les gens ont besoin de "méchants" et de "gentils", et d’appartenir au camp des "gentils" : ils sont prêts à tuer pour ça, là est le paradoxe du "camp du bien"… Rien ne semble avoir changé depuis les guerres de religion !

Ce qui compte dans la vie c'est d'avoir bonne conscience, et alors on peut accomplir le bien, le mal, indifféremment... Cela n’enlève rien au fait qu’Einstein avait certainement un très haut degré éthique, à la différence de Macron, avant tout banquier et pur fruit du néolibéralisme occidental depuis 40 ans…


jeudi 10 mars 2022

Comment les réseaux sociaux sont devenus une arme contre Poutine


 

Les réseaux sociaux viennent combler un manque, car la nature a horreur du vide. Ce manque se nomme solitude et il est un avant-goût de fin du monde typiquement moderne, causé par la dissolution du lien traditionnel. Les réseaux sociaux donnent l'illusion de combler ce vide, mais la relation y est fondamentalement inauthentique car pauvre en monde. Ce qui donne sens à la relation, c'est d'abord un visage en face de soi, des attitudes, des intonations de voix, quelquefois même plus que ça : de la jouissance à condition qu'elle soit réciproque, sinon c'est de la perversion. Les réseaux sociaux peuvent constituer un complément à condition de ne pas être addictifs, et ne sauraient en aucune manière constituer une fin en soi, sauf à courir le risque de s'y perdre.

« C'est terrible, vous me rappelez tellement tous ces types qui ont fait la philo comme moi, devenus profs ou fonctionnaires ou politiciens ou heureusement décédés (je ne citerai pas de noms mais je n'en pense pas moins)... Dieu - s'il existe - nous garde des donneurs de leçons. »

Je pense effectivement à la différence des optimistes et des progressistes de tous poils que le meilleur n'est pas devant nous. Mais être pessimiste quant au progrès, et plus généralement sur la nature humaine, peut faire de vous un misanthrope mais certainement pas un donneur de leçons. Si j'étais un donneur de leçons je serais engagé pour la « démocratie », le camp du Bien, et contre Poutine. Or moi je ne suis engagé que contre la perversion - la non réciprocité de la jouissance - qui fonde nos sociétés d'abondance depuis la théorisation du libéralisme, puis du néolibéralisme - le précurseur en la matière étant Mandeville ; et où globalement dans toute relation il y a désormais un gagnant et un perdant, alors que traditionnellement elle était réciproque donc authentique. S'il y a bien une chose que je voudrais transgresser, c'est la transgression induite par le libéralisme elle-même.

C'est même ce déséquilibre dans la relation, cette non réciprocité entre riches et pauvres et où le pauvre est globalement chosifié par le riche, induit par le libéralisme, donc par notre folle quête de liberté en rupture avec la tradition, qui explique tous les déséquilibres de plus en plus paroxystiques dans les relations internationales, et notamment en Ukraine.

Les États-Unis de par leur position de force, leur immense richesse, sont selon moi le grand manipulateur dans la tragédie qui se joue en Ukraine, car au fond la Russie en comparaison est un État plutôt pauvre dont le PIB n'est même pas le dixième de celui de leur grand rival sur le plan nucléaire. La doxa contemporaine, et ils ont tous les donneurs de leçon avec elle, c'est plutôt que les pauvres sont coupables et qu'il faut les punir ; mais on ne le dit pas comme ça, on accuse les pauvres d'être des tyrans, des dictateurs, des salauds, des pauvres types, d'être mal dans leur peau, d'être des mauvais coucheurs, qui ne partagent pas l'exaltation collective pour le système CAPITALISTE, alors qu'on a tout fait pour qu'ils n'y parviennent pas. Ce que n'ont cessé de faire les États-Unis pour la Russie, plutôt que de l'aider à régler pacifiquement son développement et ses rapports avec ses voisins.

Encore une fois l'Amérique est perverse au sens où elle chosifie ses partenaire - et Macron s'en accommode très bien car c'est un soumis au fond (à la différence de De Gaulle) -, car il n'y a aucune réciprocité avec les Européens, et où elle cherche même à réduire à néant ses adversaires ou potentiels adversaires en instrumentalisant des petits comme l'Ukraine ou Taïwan contre eux, en les maintenant dans l'illusion qu'ils deviendront aussi prospères que l'Amérique. Or non, c'est l'Amérique qui entend continuer à tirer les ficelles le plus longtemps possible, selon elle pour toujours, grâce au pouvoir de l'argent pour chosifier ses partenaires et donc de la corruption pour les affaiblir.

« Le Plan Marshall a été refusé par l'URSS. »

Parce qu'ils ont leur fierté. Si l'Europe s'était tournée vers la Russie, lui avait tendu la main pour faire une grande Europe de l'Atlantique à l'Oural, voire jusqu'à Vladivostok, pour concurrencer l'impérialisme américain, nous n'en serions pas où nous en sommes aujourd'hui, et nous serions plus puissants que les États-Unis. 30 ans de gabegie, d'erreurs diplomatiques et stratégiques, de vassalité vis-à-vis de l'oncle Sam, depuis la chute du mur ! Et Macron est dans ce droit fil là de gabegie !

Zelensky, super-héros ukrainien au service de l'Amérique

 


Oui il est bien gentil le Zelensky, il est fort, et tout ça, on lui fait une pub d'enfer en Occident et son melon enfle tellement qu'il pense pouvoir faire concurrence à Poutine et abattre à lui tout seul l'ogre russe. Mais il pète beaucoup plus haut que son cul et fait fi du principe de réalité. Il pousse à l'escalade, sans doute directement galvanisé par les Américains en sous-main, et tous les médias occidentaux le relaient complaisamment. C'est la troisième guerre mondiale que vous voulez, plutôt que l'apaisement ? L'apaisement ce n'est pas Munich car Poutine n'est pas Hitler, et on semble même avoir oublié que les Soviétiques nous en ont libéré avec des sacrifices humains bien plus importants que ceux consentis par les Américains. La comparaison de Poutine à un dictateur fasciste expansionniste des années 30 est totalement anachronique.

C'est grave ce que l'on veut faire aux Russes, et inconscient. Poutine défend un vieil empire que les Américains cherchent à dépecer depuis 30 ans, ils jouent un jeu très dangereux et Poutine n'est que sur la défensive quand ils sont offensifs avec l'OTAN. C’est un jeu dangereux mais au final ils savent très bien que c’est l’Europe qui paiera la facture des sanctions, et pas eux

Poutine n'est pas expansionniste à la différence d'Hitler. Par contre les Américains veulent étendre leur hégémonie, ils n'ont pas de limites. Images et nouvelles technologies de la communication leur servent d'armes de destruction massive sur les consciences des citoyens rivés sur leurs smartphones et leurs écrans TV. La « démocratie » c'est du pipeau en régime d'oligarchie financière, c'est se payer de mots.

Vous croyez réellement que Poutine épie tous les Russes, leur interdit d'avoir une conscience, de penser par eux-mêmes ? C'est propagande contre propagande, et il y aurait beaucoup à dire sur l'Occident en ce domaine. Sauf que la fabrication du consentement dans nos contrées se fait plus insidieuse et subtile par le pouvoir de l'argent et de l'image, nous vivons dans des oligarchies financières. Franchement Macron, il est trop parfait, trop propre sur lui, pour être honnête... Et quand c'est trop beau pour être vrai c'est qu'il y a perversion. Je comprends que la majorité de nos concitoyens aient envie d'y croire, mais je n'y souscris pas.

Moi la « liberté » je veux bien, mais elle est où pour tous ceux qui peinent à finir leurs fins de mois et qui subissent l'esclavage salarié, l'ubérisation du travail ?

Zelensky c'est la vision romantique de la liberté recyclée par le néolibéralisme, que l'on vend aux foules sentimentales.

mercredi 9 mars 2022

Qui est Volodymyr Zelensky ?



Le Cyril Hanouna ukrainien c'est Volodymyr Zelensky. En occident certains intellectuels comme Pascal Bruckner et beaucoup d'autres lui vouent un véritable culte, en font un véritable héros, un Homme d'État de la stature de De Gaulle ou Churchill. On peut faire un parallèle avec le dernier roman de Houellebecq, où les Français élisent un clone de Cyril Hanouna à la présidentielle de 2027. Que faut-il en penser ? Progrès ou régression ?

Ces types qui sortent de nulle part, font des carrières TV fulgurantes, accèdent de plus en plus à des postes de pouvoir politique, sont des marionnettes aux mains des oligarques, sans aucun recul critique, sans aucune culture littéraire ou politique.

Ou alors c'est la nouvelle forme de politique qui n'a plus besoin d'une assise culturelle, intellectuelle, mais passe uniquement par l'image. Oui je crois que l'on va de plus en plus vers ça, et c'est déjà le cas aux États-Unis au moins depuis Ronald Reagan.

Coluche à la différence de tous nos comiques pétomanes 2.0 version Hanouna ou Zelensky, avait conscience qu'il serait incapable de gouverner, car ça implique trop de coups bas, mais il avait la grâce d'entretenir la flamme de l'espoir au sein du peuple par l'humour... ce dont sont incapables nos comiques pétomanes 2.0 qui se prennent tellement au sérieux qu'ils ne peuvent pas en faire preuve. Mais provoquer des guerres, en ayant été titillé par l'oncle Sam dans ce sens, ça oui ! Et Zelensky maintenant d'exciter les opinions publiques occidentales, et leurs dirigeants à lui fournir des armes, à l'escalade !

Comme dans une surenchère de « pétomanie » que se livrent les animateurs sur un plateau TV.

Qu'est-ce que l'âme d'un pays ?


 

Il n’y a pas de complot, il n’y a que la raison calculante et l’appât servant de boussole collective qui ont remplacé la raison pratique (Kant qui a les mains pures mais qui n’a pas de mains), ou alors c’est toute l’idéologie néolibérale qui est une forme de complot car de nouvelles élites se forment qui n’ont plus aucun idéal aristocratique, mais étant uniquement financières. Effectivement pour ce qui est de l’idéal aristocratique n’oublions pas qu’il est tiré en France de la légende arthurienne et qu’il s’agit d’une légende bretonne, Arthur était un roi breton qui combattait l’invasion des hordes germaniques composées des Angles et des Saxons sur l’antique terre de Bretagne à ne pas confondre avec l’Armorique.

Il y a trois grandes racines à la civilisation occidentale ; les Grecs c’est-à-dire la culture classique et la démocratie, le judéo-christianisme et son idéal de justice, d’égalité et de libre-arbitre, pour finir il y a le paganisme breton et ses légendes fondatrices de notre culture chevaleresques et de l’amour courtois, c’est-à-dire l’idéal aristocratique si cher aux yeux de Nietzsche. Idéal aristocratique en Europe qui est bien d'origine française encore selon Nietzsche et dont l'âge d'or se situe au XVIIème siècle.

Ce n’est pas pour rien que Duguesclin fut Breton, et à sa suite de grands écrivains romantiques tels que Chateaubriand et Victor Hugo pour ne citer que les plus fameux.

Bref, la France a bel et bien perdu son âme ! Alors que la Russie, non ! D'autant plus que l'Ukraine est le berceau de l'âme russe et partie intégrale de son histoire. C'est un peu comme si la Bretagne à l'époque de l'URSS avait réclamé son indépendance en tant que République populaire et son adhésion au pacte de Varsovie, comment aurait réagi la France, par la paix et la béatitude ?

Pas besoin d’être visionnaire pour comprendre qu’au-delà de la « démocratie » les Ukrainiens ont répondu à l’appel des sirènes occidentales, à savoir l’appât du gain, le consumérisme et l’individualisme… le doux marché !

Il faudra s’inquiéter lorsque les Russes ne voudront plus défendre leurs valeurs, contre celles pourries et décadentes de l’Occident.

Le bon (Macron), la brute (Poutine) et le truand (Zemmour)

 


Ce n'est pas une question de connerie ou non des réseaux sociaux que je désire mettre en évidence. Je constate juste qu'on sort d'un paradigme littéraire pour entrer dans un paradigme de l'image et de la communication. Tout se joue désormais sur ce terrain-là : la guerre, la politique, la culture, tout, et cela nous rend incapable de distance critique et complètement manichéen avec un camp du bien et un camp du mal très caricaturalement délimités. Je pense malheureusement que les réseaux sociaux participent de ce manichéisme caricatural, sinon des Américains ne les auraient pas inventés. Ils n'inventent globalement que des armes nouvelles destinées à asseoir leur hégémonie. Bon en même temps ça reste culturel, il s’agit juste d’une mutation culturelle. La culture passe par de nouveaux canaux, mais elle en perd aussi pas mal de sa substance parce que le médium c’est le message.

L'absence de réflexion critique rend globalement tout le monde con, et c'est sur un tel terreau culturel que doit s'exercer désormais la politique ; c'est véritablement tragique mais c'est dû aussi à l'essor des nouvelles technologies du numérique.

Je crois que cela rend globalement le monde encore plus violent, jusque dans l'intimité des gens et non plus seulement à l'échelle de nations qui s'affrontaient comme jadis : la société américaine est une société ultraviolente depuis au moins 40 ans qui s'exporte en Europe – il n’y a qu’à voir l’évolution du cinéma américain, de plus en plus sombre et cynique. Quant au « punch » de Reagan et Thatcher, ce n'est pas un modèle pour moi et je crois que l'Europe se serait bien passée d'une telle calamité.

Comme le dit Finkielkraut dans son dernier essai L'après-littérature, la littérature ne percute plus, elle ne fait plus sens dans un monde en pleine mutation culturelle, de l'image et de la communication. Le nouveau monde est binaire : il y a les bons et les méchants. Poutine est le salaud de service ; Macron est le bon blondinet pour qui les Français vont voter en masse !

Les couples mixtes de la publicité

 


Dans une démocratie digne de ce nom on ne laisserait pas une poignée d'oligarques milliardaires contrôler tous les médias, il ne suffit d'accoler à un régime politique l'étiquette de « démocratie » pour que cela en soit réellement une ! Depuis les années 80 nous sortons inexorablement des régimes démocratiques pour entrer dans des régimes oligarchiques libre-échangistes et dérégulateurs, cette mutation dure depuis 40 ans et elle se traduit notamment par la destruction des classes moyennes, quoiqu'il en coûte !

Les peuples des « démocraties » ont été soigneusement atomisés, lobotomisés, par une idéologie néolibérale depuis 40 ans. Comme le disait Thatcher il fallait détruire la société, la communauté, pour qu'il n'y ait plus que des individus isolés dont la seule boussole commune resterait l'appât du gain : vice privée, vertu publique. Les individus isolés se reconnaissent par l'image que les médias sous contrôle d'oligarques parfois corrompus et pédophiles, leur renvoient d'eux : par exemple la publicité qui nous renvoie une image de foyers français exclusivement composés de couples mixtes - je ne sais pas si vous avez remarqué !

Je ne suis pas sûr que tous les Français se reconnaissent dans cette image que l'on veut renvoyer d'eux, si chaque blanc désire s'accoupler à une noire ou une Arabe pour avoir des petits métis, et inversement, mais c'est bien l'image qu'on leur renvoie.

Cette image est-elle le fruit d'une délibération exercée par une communauté politique ? Nullement ! Elle est plutôt le fruit d'une concertation entre oligarques bien décidés à dissoudre les peuples, leur identité, leur culture, la communauté qu'ils pourraient former, et à noyer toute idée de communauté politique décidée à lutter contre les méfaits du cosmopolitisme financier, de l'oligarchisme, des fortunes qui dépassent toute commune mesure - fait inédit dans toute l'Histoire de l'humanité dont ont accouché les démocraties occidentales depuis la chute du mur.

Aujourd'hui les "démocraties" occidentales se transforment peu à peu en autre chose que des démocraties.

Et cette image bien prégnante de couples exclusivement mixtes, agit de toute façon comme un message subliminal, car elle est ressassée chaque jour dans les esprits et les consciences, si bien qu'elle finit par paraître naturelle, normale ; et c'est le contraire qui en vient à nous paraître anormal, voire raciste.

Mais tous les Français tiennent-ils vraiment à se dissoudre dans la mondialisation, le libre-échangisme dérégulé, l'ubérisation du travail, jusque dans leur intimité conjugale ? Affirmer le contraire est-ce forcément du racisme ? Les oligarques occidentaux par médias interposés sont des manipulateurs de consciences qui agitent constamment le chantage au racisme, au sexisme, à l'homophobie... que sais-je encore !

Il n'y a pas de complot à proprement parler, mais le néolibéralisme est déjà dans son corpus idéologique même une forme de complot contre les peuples, aujourd'hui par l'intermédiaire d'un wokisme exacerbé, une forme de complot contre toute idée de communauté politique, toute forme de bien commun, toute forme de Res publica. Je ne suis pas forcément contre le métissage, mais à condition que cela ne nous soit pas imposé de l'extérieur, l'amour ne se décrète pas par une propagande subliminale insidieuse et sournoise. La nature du couple doit regarder la conscience de chacun en son for intérieur, donc par un jugement de la conscience au plus profond de soi-même, et l'amour évidemment qui ne se décrète pas...

Le petit monde véreux des oligarques occidentaux

 


Poutine n'est pas un dictateur, un tyran, c'est éventuellement un despote éclairé, il est le père de sa nation et il incarne sa fonction, alors que l'Amérique vise à la morceler et l'affaiblir en micro-nations incohérentes comme en ex-Yougoslavie. Quant à Macaron, Micron... c'est un imposteur, bien plus dangereux pour la France que ne l'est Poutine pour la Russie. Les États-Unis de par leur position géostratégique, sont aujourd'hui pour nous tous à travers le monde ce que la Grande-Bretagne fut pour l'Europe du XVIIème au XIXème siècles, une nation clivante qui cherche à diviser le monde entier pour mieux régner ; Macron n'est qu'un pantin entre leurs mains.

Biden est également un pantin qui a été mis au pouvoir, peut-être parce qu'il ferme les yeux sur la pédophilie internationale. Certains oligarques occidentaux pensent qu’en violant des enfants, en bafouant leur innocence, en volant leurs âmes, ils vont vivre considérablement plus longtemps, ils se trompent. Epstein menaçait de révéler certaines vérités dérangeantes sur les arcanes du pouvoir occidental et du petit monde véreux des milliardaires occidentaux, l’affaire a été étouffée par son « suicide ».

On me dit : « Je précise que le droit de propriété n’appartient pas aux pillards voleurs cambrioleurs extorqueurs, donc pas aux oligarques post communistes. » ; comme si nos oligarques occidentaux n'étaient pas des pillards, voleurs, cambrioleurs, extorqueurs, tous les riches le sont. La réalité est comme un jeu de Monopoly auquel jouent des enfants, c'est un jeu pourri et capitaliste certes mais ça reste un jeu amusant, alors que dans la réalité certains s'enrichissent sans commune mesure et d'autres crèvent la dalle, sans aucune raison justifiable, pas plus de raison justifiable que dans le jeu du Monopoly ; la seule différence est que la réalité des pauvres est sordide, alors que pour un enfant qui perd cela reste un jeu innocent. Le droit de propriété est le seul droit que veulent défendre les libertariens de la Silicon Valley, comme par hasard ! et laisser tout le reste à la dérégulation la plus acharnée, on les appelle des anarchos-capitalistes. Ils veulent détruire tous les droits sociaux acquis, c'est aussi un des principes du wokisme : un nivellement par le bas ; tous à égalité tout en bas de l'échelle sociale face à l'ogre capitaliste et l'ubérisation du travail.

L'ogre russe


Le grand coupable, le croquemitaine dont on menace les petits enfants pour les faire obéir - c'est-à-dire voter pour Macron, c'est Poutine. D'ailleurs Macron s'adresse aux Français comme d'autres s'adressent à des enfants, avec le même ton doucereux. Poutine est en partie une création de l'Occident, le vilain petit canard, l'épouvantail, destiné à servir de repoussoir, à servir de camp du « mal », pendant que l'on se congratule d'appartenir au camp du « bien ». 

Le camp du bien n'existe pas, il n'y a que des intérêts ?

Oui mais la psychologie humaine a besoin de se raconter des histoires : Bettelheim, Psychanalyse des contes de fées. Elle a besoin d'un ogre terrifiant la part d'enfant qui sommeille en chacun de nous, pour se rassurer le soir quand Macron lui raconte une belle histoire, dans son lit bien au chaud… Parfois nos frayeurs ont pu donner vie à l’ogre, ou au Golem ! Mais attention, d'une part il ne faut pas faire l'amalgame entre Poutine et la Russie ; d'autre part Poutine parle à son peuple comme à des adultes - ce qui change de Macron.

Il est plus difficile de mentir à des adultes qu'à des individus qui sont maintenus artificiellement à l'état d'enfance, dans ce grand parc disneyen qu’est devenu l’Occident « démocrate ».

La Russie n'est pas une dictature, la Russie défend ses intérêts, son petit PIB comparable à celui de l'Espagne, face à l'impérialisme décérébrant américain, qui veut réduire la planète à un monde de décérébrés immatures et déracinés en complète contradiction avec ce qu'est la nature humaine : IDIOCRATIE.

Écoutez plutôt le discours très éclairant de Poutine, ça nous change des discours binaires, simplistes, débiles, manichéens des dirigeants et de la plupart des intellectuels occidentaux. Macron parle à des petits enfants qui croient aux contes de fées, voire à des décérébrés qui croient en Disneyland ; Poutine parle à des adultes ayant des valeurs fondées sur la famille, les droits de l'Homme à condition qu'ils ne soient pas en contradiction avec la nature humaine (comme le wokisme), et la patrie c'est-à-dire toute l'expérience des ancêtres - ce que nous avons oublié dans nos contrées.

Propagande contre propagande

 

D’un côté, vu de France, un dirigeant fabriqué comme un patchwork fait de bric et de broc, un cocktail assez improbable de gauche, de droite, du centre, un foutriquet fanfaron qui n’aime pas son peuple et en a peur, entouré d’oligarques très puissants et habiles qui contrôlent les médias mainstream et les sondage d’opinion, de nantis médiatisés et richissimes qui influencent l’opinion (tels Lapix ou Hanouna), ainsi que d’une cohorte de spécialistes choyés dont toutes les analyses sont biaisées. Quelques philosophes francs-tireurs s’extrayant du lot – souvent accusés de complotisme, capables encore de prendre quelque distance critique, tel Onfray qui s’en est fait une spécialité.

De l’autre côté, mais toujours vu de France, un dirigeant que l’on dit isolé donc acculé, ce qui le rend aussi dangereux qu’un ours blessé, entouré d’oligarques beaucoup moins puissants qu’en Occident, puisque les oligarques occidentaux peuvent pratiquement confisquer tous leurs biens et leur argent, la réciproque n’étant pas vraie. Au passage les oligarques occidentaux se comportent comme de vrais socialistes en confisquant les biens d’autres oligarques, mais 1) vont-ils les redistribuer à la collectivité ce qui serait socialiste ? 2) Vont-ils se les accaparer auquel cas ils seraient des voleurs ? 3) Ne peut-on pas aller encore plus loin en imaginant de confisquer tous les biens des oligarques occidentaux pour les redistribuer à la collectivité ?

Aurait-on pu imaginer lors de toutes les guerres illégitimes qu’ont menées les Américains partout à travers le monde sous couvert de l’OTAN, que l’on ait pu confisquer les biens de leurs milliardaires afin de faire pression sur la politique de leur gouvernement, malgré tous les crimes de guerre commis ? La réponse est clairement non ! La suprématie économique est donc de façon écrasante du côté occidental, ce qui lui permet de mener des actions tout à fait partiales conformes à ses intérêts et non à un idéal universel de paix et de justice ; puisqu’un idéal universel de paix et de justice serait de redistribution donc socialiste – hérité d’ailleurs du judéo-christianisme.

D’une façon plus habile que la propagande russe, l’information en Occident est tout aussi biaisée mais avec des moyens bien plus colossaux, ce qui fait ressembler la propagande russe à de l’amateurisme moquée pour cette raison par la fabrication du consentement occidentale bien plus sophistiquée.

Cependant la Russie c’est aussi un cœur, un peuple vivant, une âme, mais aussi des chars et une puissance de feu nucléaire à faire frémir le plus puissant des oligarques occidentaux. En Occident et plus particulièrement en France, c’est plutôt une raison calculante ou raison hypothétique (que dénonce Kant), donc intéressée, héritée du rationalisme cartésien, un peuple à l’agonie, déculturé, sous perfusion en voie de remplacement, une identité en déliquescence, une âme aux abonnés absents, l’appât du gain qui sert de boussole collective, enfin un sentimentalisme encore virulent, « foules sentimentales », instrumentalisé par le pouvoir pour obtenir des gains, une adhésion et des dons, susceptibles d’être médiatisés pour donner l’impression d’une communauté soudé et d’un élan collectif, et un retour sur investissement tout à fait narcissique pour les foules atomisées.