mardi 29 mars 2022

La « raison » a-t-elle raison ?

 


La "raison" c'est une création humaine, trop humaine... Oui pour vous certainement l'action de l'Homme est infiniment moins dangereuse pour la planète, que la nature elle-même, ce qui vous rend certainement climato-sceptique.

Je pense exactement le contraire, je pense que la seule forme de nocivité, de toxicité, de négativité, la seule forme d'action qui ne se régule pas d'elle-même sur la planète, est exclusivement l'action de l'Homme qui laisse des traces irréversibles ; alors que tout le reste dans la nature se régule de soi-même, dans la plus parfaite harmonie.

Comme il était dit dans le film Matrix (comme quoi même l'industrie d'Hollywood nous livre quelques pépites), l'Homme est un virus dans un organisme sain, et cet organisme sain est la nature. Donc non, jamais les médicaments, jamais la camisole chimique, je ne veux pas ajouter de l'artificiel à l'artificiel, l'artificiel que constitue notre société mue par la subjectivité prédatrice d'origine cartésienne ou "raison", dixit Heidegger ; ou matrice dixit Matrix.

Tant qu'à faire, soyons totalement libertariens, laissons les enfants être libres. L'École est certainement la forme la plus vicieuse d'arbitraire et d'autoritarisme, la culture aussi c'est de l'arbitraire, laissez-nous bouffer du Mac Do, boire du Coca et regarder du Disney, consommer à outrance des produits dont l'obsolescence est programmée, c'est ça notre liberté chèrement acquise ; la lecture est aussi une forme tout à fait arbitraire de contrainte, préférons la facilité, la niaiserie, le manichéisme à toute forme de contrainte, l'écran à l'écrit, la sous-culture à la culture classique, laissez-nous "être comme nous sommes".

Laissons-les être libres, les enfants, comme dans Sa majesté des mouches. Nous préférons être brutaux, sans culture, frustes, sans la moindre forme de pitié les uns envers les autres, et même manipulés au sein d'un monde néolibéral, plutôt que de faire le moindre effort pour nous extraire de notre fange au sein d'un monde civilisé.

Je n'ai jamais digéré le génocide des Amérindiens par les colons d'origine européenne. Quand je regardais les films de cow-boys et d'Indiens lorsque j'étais petit, j'en avais les larmes aux yeux de voir ces masses d'Indiens se faire massacrer par une poignée de cow-boys endurcis et brutaux. Un génocide que l'industrie d'Hollywood a rendu sympathique et légitime, au nom du camp du bien, qui a justifié ensuite tout un tas d'autres formes de massacres de masse - Rambo II est à cet égard un film effarant de niaiserie criminelle. Et aujourd'hui l'histoire continue... et je crains que ce soit toujours la même, qui prend quand même ses racines dans un génocide !

Ce n'est pas une question de psychanalyse. La seule différence entre Hitler et les États-Unis, c'est que l'un a perdu, que les autres ont gagné. La nature du génocide reste exactement la même. Un génocide est un génocide, c'est une extinction de masse d'un peuple pour tout un tas de "bonnes causes" théoriques et idéologiques - à la différence des Juifs, les Amérindiens n'ont pas survécu... aux États-Unis, ou alors de façon tellement dérisoire à l’état de légumes parqués qu'il vaut mieux ne même pas en parler. Pire avec les Américains nous sommes embrigadés dans un manichéisme du camp du bien d'essence religieuse, qui dans la tête des plus abrutis des Américains est d'origine quasi-surnaturelle : Dieu leur donne la victoire car ils sont bons, car ils sont dans le camp du bien ; et leurs dirigeants tous plus abrutis les uns que les autres les entretiennent dans cette illusion perverse. Je crains que l'industrie d'Hollywood, la publicité, l'information... tout un tas d'autres choses, des petites choses de tous les jours, soient en réalité des conditionnements qui formatent les esprits.

J'aurais préféré un monde plus adulte et cultivé surtout, de l'Atlantique à Vladivostok, pour faire concurrence au manichéisme enfantin, niais et criminel, de l'oncle Sam.

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