jeudi 30 novembre 2017

Faut-il aimer les bêtes ?


Le Veilleur : « Barrez-vous au Canada ou en Nouvelle-Calédonie, et recommencez une nouvelle vie au lieu de pleurer et de vous lamenter ! »

Moi : « Je subodore Le Veilleur que pour vous toutes les destructions que subissent le genre humain et la planète ont une finalité occulte qui est la volonté d'un Dieu Un et monothéiste (pléonasme !), et pourquoi pas que l'idéologie libérale-libertaire et son corollaire de destructions  « créatrices », obéit en réalité à un projet qui la dépasse : établir à l'ensemble du globe un genre de théocratie monothéiste planétaire avec un retour aux véritables valeurs religieuses que l'on trouve dans l'Ancien Testament. C'est selon moi une vision hégélienne de l'Histoire avec tout ce que cela implique en sacrifices humains. À moins que vous ne croyiez réellement en Dieu, mais ça je n'arrive pas encore à comprendre, bien que je fasse des efforts pour accéder à un genre de spiritualité et de transcendance... »

Anonyme : « Erwan ne faites pas le naïf, vous saviez bien que vous alliez vous faire moucher un jour ou l'autre que ce soit par Le Veilleur ou un autre, vos longues interventions à visage découvert sont touchantes et authentiques et de mon coté je trouve ça plutôt sympa voire rigolo (je ne parle pas du contenu), ceci dit votre raccourci de mauvais catho, mauvais chrétien concernent « Lui (sur un réseau social ) », dans votre précédent billet : bof ! vous faites une projection et de la surenchère, on est tous des minuscules certains plus minuscules que d'autres sans doute, hélas ! Le Veilleur est libre de vous lire ou pas, Nicolas (http://les-minuscules.blogspot.fr/) ou Emmanuel Mousset (http://jaitantdechosesavousdire.blogspot.fr/) de vous publier ou pas, vous de vous imposer ou pas, à chacun de se laisser envahir par l'autre ou pas... mais toujours avec bienveillance si possible. Vous témoignez avec votre sensibilité votre propre style, comme Nicolas, sur ce monde désenchanté c'est votre choix et il y a de la matière ! À mon humble avis la seule façon de changer son regard sur ce monde débile est de faire confiance en la vie, en Dieu, transcender sans nier non plus et suivre sa bonne étoile, celle qui brille ! »

Moi : « D'autant plus Anonyme, que le régime sera libéral-libertaire que j'aille au Canada, en Nouvelle-Calédonie ou à pétaouchnok ! »

Le Veilleur : « Si j'ai bien compris, vous êtes un prof en retraite. Votre pension vous garantit une vie sympathique en Nouvelle Calédonie. J'y ai vécu. Je sais de quoi je parle. »

Moi : « Je n'en suis pas encore là Le Veilleur... Et même très loin... Ce qui me menace en raison de l'absurdité totale de mon existence, rendue absurde par des géniteurs irresponsables et inconscients, pour qui je fus entre autre et surtout un moyen d'obtenir de l'argent de leurs parents en se construisant une image de famille « respectable » en faisant l'enfant que je fus et non une fin, est en réalité une faillite totale et une ruine tant spirituelle que matérielle. Je sais que cela peut sembler absurde vue de l'extérieur : cette incapacité de se détacher de ses parents ! Mais en réalité un abandon affectif précoce de la part de sa mère, rend ensuite presque impossible toute forme d'autonomie professionnelle, donc matérielle. Lien qui est pour tout mammifère le nerf de la guerre (lire Cyrulnik et ses travaux d'éthologie), y compris en vue d'une vie spirituelle riche pour un membre du genre humain. Même si étant pour ma part anti-spéciste, je n'admets pas une différence de nature entre l'homme et l'animal, mais seulement une différence de degré concernant notamment l'accession à la conscience, autrement dit je revendique l'existence d'une forme de conscience pour tous les animaux, et même l'existence d'une forme de vie spirituelle, par exemple concernant les grands singes, les éléphants et les dauphins ou les baleines... notamment, qui ont une conscience assez aigüe de la mort de leurs congénères.
Je suis également fasciné par le sens que savaient donner à la vie mes grands-parents tant maternels que paternels, alors que mes ascendants directs ont eu le don de me la rendre invivable. Le contraste est saisissant entre les deux, et je survie beaucoup grâce à leurs valeurs qui pouvaient déboucher sur la grâce quand j'étais enfant (état de grâce que je ne retrouve plus, dont je suis désormais privé), d'où chez moi un attrait pour les valeurs du catholicisme qui étaient leurs valeurs. Comme si les valeurs du libéral-libertarisme appliquées par mes parents pouvaient déboucher sur une forme de perte de conscience et de nihilisme, qui les rendraient inférieurs sur le plan spirituel à certains animaux évolués.
C'est peut-être un état d'esprit à changer, j'en ai conscience... Je suis peut-être plus proche d'une certaine forme de salut que je ne le crois, ou alors plus proche de l'abîme, je n'en sais foutrement rien, on verra bien, je tâtonne, je cherche, tente en ce moment une conversion au catholicisme. A priori il me reste 17 ans à tirer dans l'EducNat, je ne sais pas trop comment je vais m'y prendre. Ce milieu est désormais trop imprégné d'idéologie au détriment des contenus à transmettre, je n'y crois plus. Le monde du travail et plus encore celui des médias est assez généralement contaminé par des rapports de force, que structure désormais l'idéologie progressiste, c'est-à-dire antiraciste, antifasciste et féministe, au détriment de tout bon sens ou de tout esprit de communauté et de corporation.
Au moins une idéologie comme le communisme (tant que l'on fut hélas aveugle sur les crimes qu'il a malheureusement engendré, par sa volonté de rééducation du genre humain, et malgré tous les bons sentiments dont il semblait porteur), très présente dans l'éducation nationale jusqu'à la fin des années 90, permettait de fédérer des personnes aux horizons, genres et origines différents. Alors qu'aujourd'hui l'idéologie dite progressiste, très largement majoritaire au sein des nouvelles générations d'enseignants a pour seule vertu de les diviser entre hommes/femmes, blancs/non-blancs, progressistes/conservateurs...
Mais en réalité l'idéologie progressiste a aussi une volonté sous-jacente de rééducation des enfants et des jeunes au détriment de la transmission. Pour ma part j'avais voulu faire ce métier dans l'espoir de pouvoir transmettre. Mais en avais-je la capacité puisqu'au fond on m'avait peu transmis à travers l'école et mes parents, mais seulement par l'intermédiaire de mes grands-parents ? Ma volonté n'a visiblement pas suffit à ce que je dégage un caractère cohérent et solide que j'aurais désiré avoir hérité de mes grands-parents, donc rassurant pour les enfants.
Je me trouve donc assigné au rôle de devoir constamment montrer patte blanche vis-à-vis d'une l'idéologie progressiste, qu'au fond mes parents ne m'ont pas transmise et à laquelle je ne peux adhérer, puisqu'eux-mêmes tenaient un discours paradoxal, un double discours concernant ces valeurs, qu'ils s'appliquaient généreusement à eux-mêmes, alors qu'en réalité ils m'interdisaient tout, puisque je n'étais pour eux qu'un moyen (en vue d'obtenir de l'argent), et non une fin (dans le sens de la dignité de la personne humaine). Comme on pourrait le dire pour eux, cyniquement la fin qui était d'obtenir de l'argent justifiait les moyens : faire un enfant dont l'existence n'aurait d'autre sens que d'obtenir de l'argent.
Le paradoxe est que mes grands-parents soi-disant porteurs de valeurs archaïques, conservatrices, voire réactionnaires, mais pour qui le respect de la dignité était primordial m'autorisaient tout, puisque pour eux j'étais une fin, et que mes parents porteurs d'une idéologie progressistes m'interdisaient tout ! Je crois que mon exemple peut aussi s'appliquer aux populations exploitées ou aux animaux. Tant qu'on les considère comme un moyen, on les exploite, les opprime ou les massacre, ils dépérissent... et lorsque l'on prend en compte le respect de leur dignité d'êtres vivants, c'est-à-dire qu'on les respecte, ils s'épanouissent.
Et je ne crois pas du tout en l'idéologie pour remédier à cette absence de respect de la dignité de l'être humain (surtout quand c'est une femme ou un étranger) ou de l'animal, mais je crois en la transmission donnée avec du cœur pour y parvenir ou de la bonté pour un animal, puisqu'on ne peut à proprement parler de transmission pour un animal comme un chat ou un chien, qui est plus conforme à sa nature qu'un être humain, qui pour sa part est perfectible, et dont la nature est de ne pas en avoir.
Vous voyez, vous m'avez parlé comme un être humain s'adresse à un être humain, avec une certaine forme de générosité, donc je vous réponds comme un être humain avec je l'espère une certaine forme de générosité, c'est ce qu'on appelle la théorie du don et du contre-don, qui seule pourrait faire obstacle à l'idéologie libérale-libertaire vectrice d'un égoïsme intrinsèque, dans laquelle nous nous trouvons enfoncé jusqu'au cou, et qui fait de nous collectivement des êtres dont la nature est désormais inférieure en conscience à celle de certains animaux évolués. Nous nous rapprochons des insectes dans nos sociétés régis par l'égoïsme et l'appât du gain, la nature de l'homme est de ne pas en avoir et nous pourrions déchoir de notre statut de mammifère mû par la pitié et la compassion pour tout ce qui est vivant (bouddhisme), ou même humain (judéo-christianisme). »


mardi 28 novembre 2017

Je ne prétends pas avoir plus de talent que je n'en ai réellement


Lui (sur un réseau social) : « Erwan, si nous voulions vous lire, nous irions sur VOTRE blog ! Ou alors va falloir rebaptiser celui-ci pour qu'il devienne : LE minuscule ! »

Moi : « Je n'ai effectivement aucune excuse d'être une victime, de m'être laissé « dévorer » par des parents soixante-huitards, et in fine par une génération issue de 68, mais j'en suis une dans les faits. Bien vu mon cher ! Mes « écrits » n'ont aucune vocation à être brillants, ni même à prétendre être un jour publiables, mais ils constituent un témoignage du marasme ambiant dont au moins j'ai conscience, faute de pouvoir y remédier d'une quelconque manière, en l'absence malgré moi d'une quelconque spiritualité. Qui comme vous le notez, à la différence de notre Maître « Nicolas », me fait cruellement défaut. 
Témoignage, rien de plus... « Le cœur donne et l'esprit reçoit » comme le disait Victor Hugo. Globalement notre génération post-mai 68 n'a rien reçu en héritage de ses parents, hormis ce que l'on peut appeler des « valeurs de merde » axées sur la prédation. Par manque d'Amour elle ne s'est donc pas développée spirituellement. Je ne dis pas ça pour faire pleurer dans les chaumières ou pour que l'on s'apitoie sur mon sort particulier, mais parce que cela constitue un drame collectif, dont toutes les générations pêle-mêle, y compris la vôtre ou celle de « Nicolas », en faisant l'hypothèse très vraisemblable que vous soyez pré soixante-huitards tous deux, sont responsables collectivement, et qui aboutit au drame suivant : il n'y a plus aucune création, or seule la création est susceptible d'assurer un relai et donc une transmission entre générations. Nous assistons donc « en direct », au déclin qui culminera forcément dans l'effondrement de notre civilisation, et je n'ai effectivement aucun talent, ni génie, à la différence de Houellebecq, pour donner un style et un relief, à cette chute irrémédiable. Je ne peux donc que conseiller la lecture de Houellebecq, de Michéa ou même d'Onfray, pour étayer mes propos, car ils le disent effectivement beaucoup mieux que moi. Cependant, par delà les préjugés et les apparences qui sont en ma défaveur, je vous soupçonne de ne pas tendre la main vers vos enfants ou petits-enfants, et même de les mépriser secrètement ou ouvertement en raison de leur manque d'éducation et tout le reste qui suit forcément, et de ce fait vous n'êtes pas un bon chrétien. Donc non, ce n'est pas parce que je suis réellement et effectivement peu ou prou un « minuscule » dévoré par le ressentiment, mais c'est bien parce que vous faites preuve d'une indifférence à l'Autre et d'un égoïsme contemporain si fréquent sur les réseaux sociaux et incompatible avec le catholicisme, que je vous méprise profondément. »

Moi : « "Les Byzantins, assiégés par les Ottomans dans Constantinople" : juste un dernier petit mot sur cette phrase car elle semble faire écho à un phénomène contemporain. C'est le visage de la France qui est en train de changer de nature. Cette dénaturalisation est préjudiciable je crois à ceux qui avaient des origines catholiques que souvent ils ont rejeté violemment (comme mes ascendants directs soixante-huitards !), ou tout simplement oublié par négligence, j'menfoutisme ou bien adhésion aux valeurs du consumérisme. J'ai dit « dénaturalisation » au lieu de dire « dénaturation », mais c'est un lapsus révélateur, car après avoir perdu leur nature propre, la majorité des Français dénaturés pourraient à terme perdre leur naturalité de Français, puisque les musulmans au pouvoir leur donneraient un statut de sous-citoyens avec des droits spoliés, comme ils le font toujours dans toute forme d'Etat appliquant la charia. Non, je me trompe ?
Les Français ne seraient plus français, seuls les musulmans pourraient l'être avec des droits pleins et entiers, seuls les musulmans seraient français finalement. Mais bon, ce scénario catastrophe houellebecquien est encore de la science-fiction, cependant il doit germer dans la tête de tout bon musulman français contemporain, et ils ont les statistiques de la natalité et du repeuplement par la migration, très largement en leur faveur.
Sachant que le travail de sape de dénaturation n'aura pas été fait ou si peu par des musulmans français, mais par les Français eux-mêmes reniant par idéologie tout ce qui faisait leur identité, leur « chez soi ». Déjà beaucoup se plaignent de ne pas se sentir « chez eux » en France, votent pour 11 millions d'entre eux pour un parti extrémiste qui ne résoudrait aucun problème et même les aggraverait. Non le travail de sape n'est pas non plus seulement le fait d'une idéologie d'extrême gauche. Le travail de sape est le fait essentiellement de l'idéologie libérale libertaire de plus en plus oppressante, qui fait sa loi en France depuis les années 80, avec une dénaturation des valeurs du catholicisme et dans le sens des valeurs du libéralisme, qui lui-même a des origines protestantes, et même calvinistes pour être plus précis. Seul une certaine idée du Socialisme théorisée par Orwell et diffusée en France par Michéa pourrait sauver la France du marasme, avec conservation de ce qui constituait son identité : sa religion majoritairement catholique et ses traditions aux origines souvent païennes. Il y aurait beaucoup de points communs entre les valeurs de solidarité et de fraternité prônées par le Socialisme et celles prônées par le catholicisme, il n'y aurait pas contradiction entre les deux, mais complémentarité. La véritable gauche n'est pas libérale libertaire strauss kahnienne ou macronienne, la véritable gauche est socialiste et compatible avec tout ce qui fait l'identité d'un pays, alors que le libéralisme la détruit.
Catholicisme ne rime pas forcément avec droite conservatrice et réac, mais peut rimer aussi comme l'a montré l'exemple de Pasolini, avec valeurs de fraternité et de partage... Je sais très bien que de telles idées doivent déplaire à notre Maître Nicolas et à la majorité de ses lecteurs, mais il y a au fond dans l'histoire tant de convergences entre partisans de l'ordre ancien et pourfendeurs socialistes de l'ordre nouveau libéral libertaire. Ma sympathie va bien plus vers un réactionnaire « pur jus » du style de Joseph de Maistre, qu'à un théoricien attalien de l'ordre nouveau. »

Lui (sur un réseau social) : « Par anticipation, ô minuscule Erwan, un immense mathématicien écrivait à votre intention : "Quand les bons esprits font un ouvrage excellent, ils sont justement récompensés par les louanges publiques. Mais quand un pauvre esprit travaille beaucoup pour ne rien faire qui vaille, et qu'il ne peut ainsi obtenir de louanges publiques, afin que son travail ne demeure pas sans récompense, Dieu lui en donne une satisfaction personnelle qu'on ne peut lui envier sans une injustice plus que barbare. C'est ainsi que Dieu, qui est juste, donne aux grenouilles de la satisfaction de leur chant."
Quant à votre mépris satisfait : Sutor Erwane, ne ultra crepidam !
On ne vient pas ici pour être obligé de vous lire ou plus exactement de faire défiler vos commentaires en craignant de rater des interventions plus intéressantes : encore une fois, si on souhaitait connaître VOS "pensées", on irait sur VOTRE blog ! Allez donc sur agoravox ! :D »

Moi : « Que d'esprit, que d'esprit Anonyme ! C'est trop pour moi, c'est plus que ma vanité ne peut endurer. J'espère que vous n'avez pas dépensé trop d'énergie intellectuelle pour cette réplique magistrale, car je n'en vaux que médiocrement le labeur, et non pas brillamment comme vous vous en êtes donné la peine.
Il faut bien comprendre Anonyme que tout ce que vous avez acquis est le fruit de l'amour et des soins de vos parents, ensuite que matériellement ou au moins affectivement vous n'avez cessé tout au long de votre vie de pouvoir compter sur eux, sans même que vous en ayez forcément conscience. Seulement voilà, vous voudriez que l'histoire de la transmission de générations en générations s'arrête à vous. Vous êtes prêt à sacrifier vos enfants et petits-enfants, parce que dans votre tête vous vous vivez comme une fin, de tout les efforts accumulés par les générations qui vous ont précédé. Vous pensez avoir encore 20 ans, et même quand vous aurez 90 ans (si vous ne les avez pas déjà !), vous penserez avoir 20 ans. Vous ne céderez jamais la place, ni même ne laisserez un petit bout de place. Vous n'aurez jamais l'élégance de vous effacer un peu pour laisser passer votre propre progéniture (en faisant l'hypothèse que vous en ayez une), que certainement vous n'avez jamais désirée mais que vous avez peut-être conçue, dans un genre d'inconscience qui pourrait constituer un petit motif d'excuse (ou alors qui aggrave votre cas). Vous voudriez que toute l'histoire de vos ancêtres s'arrête à vous, car vous constatez avec "lucidité" que vos descendants n'en valent pas la peine.
Bref tout ça pour dire que la vraie médiocrité est l'absence de cœur et non l'absence d'esprit, car comme "l'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit, le cœur de ce qu'il donne", manquer d'esprit ne dépend pas de notre volonté, alors que manquer de cœur est notre pleine et entière responsabilité, ou encore donner dépend de soi alors que recevoir dépend d'autrui. Pour conclure, vous êtes bien à l'image de notre époque ridicule si pleine d'esprit (encore qu'il s'agisse souvent d'un esprit vulgaire), mais qui manque cruellement de cœur... pour ses propres enfants ! L'absence de transmission étant un élément d'explication du déclin de notre civilisation ! »




samedi 18 novembre 2017

Filoche menacé d'exclusion du PS après un tweet jugé antisémite


Moi : "Gérard Filoche aurait atteint le point Godwin pour discréditer ses adversaires et l'argument se serait retourné contre lui, c'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, c'est pour cela qu'il faut prendre de la hauteur vis-à-vis de ce débat qui se joue sur un terrain qui attise toujours les passions tristes, le vrai enjeu n'est plus selon moi sur l'opposition qui arrange bien nos adversaires libéraux entre nazisme et démocratie, mais sur l'opposition entre socialisme et libéralisme. Tout cela est de la politique politicienne, il faut prendre de la distance Monsieur Maisonneuve et réfléchir aux causes qui produisent toujours les mêmes conséquences. Gauche et droite depuis 40 ans produisent pratiquement la même politique libérale-libertaire. La vraie dichotomie ne serait plus aujourd'hui entre gauche et droite de gouvernement qui font effectivement la même politique sociale et économique, mais entre libéralisme de droite ou de gauche confondues et un socialisme qui en réalité n'a jamais été mis en œuvre par aucune force de gauche une fois au pouvoir, alors qu'il pourrait correspondre à la véritable nature de la gauche telle que se la représente l'imaginaire collectif populaire. Mais le peuple est en réalité toujours bafoué aussi bien sous un régime démocratique que féodal.
Socialisme politique et économique de redistribution qu'un philosophe comme Michéa théorise le mieux, car il ne s'agit pas d'un extrémiste et qu'il se réfère à l'héritage intellectuel de George Orwell notamment, mais pas seulement, ce dernier prônant la tolérance pour toute forme de courant spirituel renforçant la cohésion sociale comme les religions et pouvant se juxtaposer à la mise en oeuvre d'un socialisme de redistribution économique. Juxtaposition des traditions et du socialisme, du passé et du présent moderne et innovateur, plutôt que table rase du passé et cynisme brutal des élites comme c'est bien le cas aujourd'hui sous l'impulsion du tournant néolibéral à l'aube des années 80. Nous vivons toujours sous cette trajectoire néolibérale, plutôt que sous celle impulsée à la fin de la deuxième guerre mondiale de redistribution keynésienne des richesses et d'acquisition de droits sociaux. Nous avons oublié que c'est l'injustice qui crée les conflits qui peuvent toujours aboutir sur de grandes tragédies collectives, puisque l'islamisme n'est qu'un mécanisme de retrait sur soi, lorsque la société n'est plus en mesure de proposer de la justice sociale pour tous, musulmans inclus."

Monsieur Maisonneuve : "Ce phénomène ne vise pas que la politique, demain ce peut-être un artiste…"

Moi : "Nos adversaires nous attirent sur le terrain idéologique de la violence qu'ils prétendent condamner. Macron a fait la preuve, particulièrement dans l'entre deux tours qu'il est un grand manipulateur des médias et qu'il les utilise à merveille pour influencer l'opinion. Il a instrumentalisé Oradour-sur-Glane et la Shoah notamment et un crime raciste pour se faire élire, ne l'oublions pas. Rien par contre sur le terrain social et économique, sinon une grande régression annoncée, mais juste comme stratégie de remuer les peurs comme celle de la "résurgence toujours possible de la bête immonde", alors que le danger principal aujourd'hui ne vient pas du nazisme mais bien des courants les plus radicaux de l'islamisme. Si j'ai bien compris Filoche a représenté Macron et ses conseillers de l'ombre avec des brassards ressemblant à ceux des nazis, évidemment très rapidement le bâton du point Godwin s'est retourné contre celui qui en premier l'a brandi, car ce n'est pas sur le terrain de la provocation idéologique faisant référence au nazisme qu'il faut combattre. Sur ce terrain là, Macron et ses conseillers seront toujours gagnants, et en réalité ils n'ont pas d'autres arguments que de brandir toujours ceux du complotisme et du nazisme, alors qu'ils nous entraînent dans une voie globalisée, sous domination américaine et allemande, que l'on pourrait qualifier idéologiquement de libérale-libertaire, et qui sous des aspects cool et tolérants, est en réalité d'une extrême violence pour tous les équilibres anthropologiques et environnementaux sur la planète. Nous courons un très grand danger, d'une nature toute autre que le nazisme (alors pourquoi vouloir toujours atteindre ce fameux point Godwin pour remporter la victoire de l'opinion ? Parce qu'il touche l'imagination très fortement de par notre éducation qui est aussi toujours une forme de conditionnement), mais pas moins délétère à long terme, je pense. Il ne faudrait plus penser selon les catégories de l'opposition entre démocratie et nazisme, mais selon les catégories de l'opposition entre libéralisme et socialisme. Sachant je le répète que le libéralisme est délétère à long terme, et que nous en avons tous les signes sous les yeux, que nous refusons de voir par aveuglement idéologique. Quand il sera trop tard, alors comme pour le nazisme tout le monde s'exclamera en cœur, "je ne savais pas", d'autant plus que sous l'action du libéralisme plus rien ne fait lien entre les gens et qu'il n'y a plus de monde commun, les gens ne pourront même plus dire "nous ne savions pas", mais chacun individuellement et égoïstement ne pourra dire que "je ne savais pas, désolé !", car nous ne sommes plus capables de penser en commun, et que bientôt plus rien ne rattachera un Français à un autre Français sur le plan des idées. Nous devons faire le pari de la véritable gauche, celle qui n'est pas idéologiquement libérale, c'est-à-dire du socialisme, qui n'est pas la collectivisation forcée des moyens de production, mais l'application par les populations de la théorie du don et du contre-don, formulée par Marcel Mauss, forme naturelle d'altruisme conforme à la nature humaine, bien plus en réalité pour son épanouissement que l'égoïsme formulé par Adam Smith, qui finalement ne l'est pas du tout à long terme..."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, je dis qu'il faut prendre de la distance et ne pas céder aux passions tristes que nos adversaires libéraux voudraient nous imposer.
Le libéralisme n'a pas encore fait les preuves de ses effets délétères à long terme, et pour contrer ses adversaires il brandit constamment la menace du communisme à gauche et du nazisme à droite, bien que les frontières soient très floues et que l'accusation de nazisme ou d'antisémitisme se fasse de plus en plus sur des personnalités de gauche, accusées aussi pêle-mêle, pourquoi pas, d'antisionisme. Je le répète, les libéraux agitent les passions tristes de l'opinion pour démolir leurs adversaires. Quand il sera trop tard, car je pense qu'un jour il sera trop tard, et ce sera le jour où le libéralisme mondialisé aura détruit la planète, sa faune et sa flore et ses habitants, alors on pourra brandir l'épouvantail du libéralisme. On se rendra compte alors qu'il était aussi néfaste que le nazisme et le communisme, et qu'il n'était même pas démocratique, car reposant sur le chantage, la manipulation, le conditionnement et la démagogie, concernant notamment ce fameux "Camp du Bien", appelé aussi le politiquement correct. Le politiquement correct est aussi une nouvelle forme de totalitarisme très bien décrite par George Orwell dans 1984 et sa définition de la novlangue destinée à soumettre les populations aux élites, qui font toujours preuve d'un cynisme brutal et dont Macron est l'incarnation emblématique en France."

Monsieur Maisonneuve : "Monsieur Blesbois, non le « Camp du bien » est autoproclamé par le système médiatique dominant. C’est tout. Il est la bien-pensance du moment. C’est un des éléments du retour au XIXe siècle."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, notons au passage d'ailleurs que beaucoup d'intellectuels de confession juive dénoncent cette tendance, soutenue par d'autres intellectuels de confession juive, tels Attali, Minc ou même BHL. Citons dans le camp qui leur est opposé, Finkielkraut, Elisabeth Lévy ou même Zemmour. Le système médiatique dominant n'est que l'incarnation d'une volonté politique d'hégémonie libérale, il ne sort pas de nulle part, il y a une causalité qui explique ses manœuvres destinées à étourdir les populations, et à allumer sans arrêt des contre feux pour contenir sa fureur."

Monsieur Maisonneuve : "Monsieur Blesbois, l’origine ethnique des personnes est sans rapport avec les idées."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, notez quand même que les accusations portées par les libéraux sur leurs contradicteurs, font souvent référence au préjugé ethnique dont seraient porteurs leurs adversaires. Vous me faites donc le même procès que nos adversaires libéraux. Souvenons nous de Nietzsche qui disait toujours "les Français", les Anglais", les Allemands", ou même "les Juifs", pour caractériser une manière de penser et une idiosyncrasie. Il ne faut certes pas sombrer dans le racisme, mais ni non plus tomber dans le piège de l'antiracisme militant qui voudrait séparer l'idée de son origine culturelle, voire ethnique. Afin d'éviter tout amalgame, je ne parlerais pas de race, mais plutôt de type pour caractériser un individu. Le type c'est ce qui le caractérise culturellement et spirituellement beaucoup plus encore selon moi que génétiquement. D'autre part vouloir à tout prix séparer l'idée de son origine culturelle et ethnique n'est-elle pas un forme de bien-pensance, que par ailleurs vous dénoncez ?

Moi : "De plus bien des chercheurs ont montré que les Juifs, encore eux ! formaient beaucoup moins une ethnie qu'une communauté d'esprit, à l'instar des protestants ou des catholiques. Mais communauté d'esprit qui a su se moderniser et accepter des influences laïques très fortes, à la différence des Français précisément qui ne savent que différencier et opposer la pensée laïque et la pensée religieuse. Or comme le montre l'exemple des Juifs et non des juifs, les deux pensées sont complémentaires et ne s'opposent pas, sous peine de mutilation de l'esprit. Or nous autres Français sommes bien mutilés spirituellement, c'est ce qui explique notre décadence aussi bien morale que matérielle.

Monsieur Gérard : "Monsieur Blesbois, c'est donc que vous faites la distinction entre juifs et Français ?"

Moi : "Comme le dit Onfray, que beaucoup de professionnels de la philosophie considèrent comme un bouffon mais qui dit quand même des choses intéressantes, le terme "Français" aujourd'hui ne veut plus dire grand chose tant nous nous sommes auto mutilés depuis plus de 200 ans et ce qui nous a conduit sur le chemin de la décadence spirituelle. Alors qu'effectivement les Juifs, tout comme les musulmans d'ailleurs, font preuve d'une grande Santé. Pas besoin d'idéologie pour voir les choses réelles, l'idéologie antiraciste en France fait des ravages et aveugle tout le monde. Des Juifs français comme Finkielkraut ou Zemmour voudraient essayer de nous sauver par reconnaissance de ce qu'ils ont reçu en héritage de leur pays, mais ils parlent dans le vide et sont évidemment accusés de racisme voire de fascisme. Il est déjà trop tard pour nous autres Français non-Juifs, et comme le prophétise, selon moi à juste titre Houellebecq, les Juifs n'auront d'autre choix que d'abandonner le navire à son triste sort pour rejoindre leur terre promise, où à la différence des Français, ils ne font pas n'importe quoi en matière d'immigration. Au moins sur la question de l'origine ethnique les protestants d'outre-Atlantique, multiculturalistes et libéraux, sont-ils moins hypocrites que les Français soi-disants "intégrateurs", en autorisant eux, les statistiques ethniques. En France tel Tartuffe c'est "cacher ce sein que je ne saurais voir", et en l’occurrence aujourd'hui, le sein islamiste."


vendredi 17 novembre 2017

L'apocalypse pourrait être une renaissance selon les plus optimistes


Autre symptôme du nihilisme contemporain, le cynisme brutal des élites et la civilisation des loisirs, où la vie culturelle et artistique n'a plus pour pôle directeur la recherche du beau, mais la recherche du loisir et de la jouissance, quand ce n'est pas tout simplement de recouvrir toute forme beauté du masque hideux de l'idéologie, qu'il s'agisse aujourd'hui d'antiracisme ou de féminisme.
C'est probablement Jean-Claude Michéa qui parle le mieux des conséquences de l'idéologie libérale théorisée par Adam Smith (mais qui avait des fondement religieux protestants et plus précisément calvinistes) sur l'économie mondiale, et plus spécialement depuis les années 80 et le tournant néolibéral initié par Thatcher et Reagan, que Mitterrand a aveuglément suivi en 1983 malgré son étiquette "socialiste".
Michéa a l'avantage de ne pas proposer des solutions pires que le mal, tel que c'est le cas de Badiou. "Solutions" dont on a vu les effets délétères sur le type anthropologique lorsque le communisme se proposa de créer un "Homme nouveau" partout où il fut au pouvoir, ayant recours pour cela à toutes formes de rééducation, donc de déracinement forcé, incompatibles au fond avec la nature humaine, qui comme une plante ou un arbre a besoin de racines et d'une certaine forme de stabilité et de permanence pour s'épanouir un peu durablement. Tenir compte de la nature humaine par delà toutes les idéologies ou religions, afin de ne pas seulement constituer une sorte d'épave errante à la surface des flots, soumise à tous les vents et tempêtes que sont toutes les modes, innovations et nouveautés que notre société en perpétuelle mutation, propose à ses "acteurs"... malheureusement passifs en réalité ! Passivité encouragée par le mode de culture de notre société, non plus basée sur la recherche de la beauté, mais sur la recherche du loisir et de la jouissance.
Le néolibéralisme tout comme les tentatives d'instauration du communisme sur des populations, est déjà une tentative de rééducation de l'humanité par l'innovation et le progrès, dont on ne mesure pas encore tous les effets délétères, dans le sens du déracinement vis-à-vis de traditions et de religions qui structuraient la société, mais aussi dans le sens de l'égoïsme et du vice privé qui favoriseraient la vertu publique. Comme si sous l'action d'une main invisible, nos plus mauvais penchants juxtaposés pouvaient avoir la vertu d'aboutir à un genre d'harmonie collective. Or non, tout individu un peu lucide se rend bien compte que nous allons à l'abîme, non seulement parce que les richesses sont très mal réparties et exacerbent le sentiment d'injustice, mais aussi parce que le postulat capitaliste et néolibéral d'une croissance illimitée dans un monde fini, constitue une absurdité aporétique donc sans issue. 
Michéa ne se contente pas de pourfendre l'idéologie libérale, mais il tente aussi d'apporter de vraies solutions qui ont pour base des idéaux socialistes, en rupture totale avec une gauche de gouvernement qui pour l'instant s'est toujours appuyée politiquement et économiquement sur des principes libéraux hérités certes de l'idéologie des Lumières, mais aussi importés aujourd'hui évidemment directement d'outre-Atlantique et clefs en main, souvent sans mode d'emploi. Sachant aussi que le Socialisme de Michéa inspiré de celui de George Orwell est compatible avec le catholicisme, et toute autre forme traditionnelle de cohésion sociale, susceptible de raffermir la notion de moralité et de monde commun dans l'esprit de tout un chacun afin de favoriser l'émergence d'une forme de conscience.
Importation du modèle américain, comme c'est aussi le cas pour l'ensemble des pays du monde plus ou moins développés, dans le cadre de la mondialisation économique, qui globalement se fait au sein d'une politique libérale-libertaire dans les pays les plus développés d'entre eux, c'est-à-dire occidentaux. Et alors que les pays asiatiques aux facultés d'adaptation extraordinaires sont en voie de dépasser le modèle américain sur le plan économique, sans forcément s’embarrasser politiquement des scrupules humanistes de l'idéologie libérale héritée des Lumières. Mais tandis qu'en réalité l'Occident s’embarrasse de moins en moins de ces scrupules dans les faits, même si elle le proclame dans l'idéal, comme on le voit dans la répartition de plus en plus injuste des richesses, qui est bien un symptôme au fond du cynisme du modèle occidental. Cynisme brutal essentiellement des élites se comportant comme des prédateurs méprisants, qui a des répercussions directes sur l'état d'esprit des habitants de la planète, dans le sens d'une perte de conscience et d'humanité généralisée, par valorisation implicite des plus mauvais penchants encouragés et récompensés, comme l'égoïsme intrinsèque de la nature humaine, qui mériterait d'être combattu plutôt que favorisé et reconnu.
Nous sommes en réalité en guerre, et la logique dans le monde du travail en est une de guerre, d'où toute insouciance est bannie, et où règne la peur et la délation, ce qui explique un phénomène contemporain mis en exergue par l'actualité, comme le burn out. C'est ce qu'on appelle communément la Guerre économique, un peu moins violente physiquement qu'une guerre sur un champ de bataille, mais avec un grand nombre de victimes aussi, dont la sanction morale pour manque de rentabilité et de performances, est d'être réduites au chômage et à la misère ou d'être acculées au suicide. La moralité en société libérale-libertaire est l'extrême contraire de ce qu'elle était dans des sociétés traditionnelles régies par des principes spirituels, le vice et l'égoïsme y sont favorisés, tandis que la vertu et l'altruisme y sont sanctionnés implicitement
Donc non ! Le libéral-libertarisme dans les pays occidentaux, et les extraordinaires facultés d'adaptation économiques des pays asiatiques ne sont pas portées par une forme d'élan spirituel qui serait l'héritier de l'esprit des Lumières, mais par un pur matérialisme qui consiste en un appât du gain dépourvu de toute forme de conscience. Car dans l'esprit des philosophes des Lumières, même le matérialisme en rupture avec le dogme religieux, ne pouvait pas être privé de toute spiritualité, comme il en est réduit à l'être aujourd'hui dans les faits, et dans ce qui constitue pour tout un chacun la vie de tous les jours, le monde du travail, ainsi même que celui des loisirs.
Pour toutes ces raisons la mondialisation n'a pas d'âme, et tous les observateurs un peu lucides s'accordent à penser qu'elle aboutira forcément à une forme de désastre apocalyptique, qui pour les plus optimistes s'appuyant sur l'étymologie même du mot Apocalypse ("action de découvrir"), pourrait déboucher sur une forme de Renaissance. Car c'est lorsque l'on touche le fond de la piscine que l'on peut remonter à la surface... On se console comme on peut, et surtout pour survivre dans un monde forcément hostile depuis les origines de la vie sur Terre, l'homme comme l'animal ont besoin du rêve et de s'illusionner.



vendredi 3 novembre 2017

#balancetatruie


Les femmes ont-elles une âme aujourd'hui ? Beaucoup de femmes jouent aujourd'hui le rôle de la bourgeoise sur le modèle bobo de leurs copines parisiennes ou des grandes métropoles de province, et pour les avoir côtoyées, ce fut sympa jusqu'à ce que les années 80 arrivent, la bourgeoisie a pris alors au pied de la lettre la doctrine d'Adam Smith « vice privé, vertu publique »...

Beaucoup de femmes issues du baby-boom furent comme des paysannes très récemment converties à la bourgeoisie par les bienfaits d'une école qui remplissait alors son rôle émancipateur et d'ascenseur social, mais pourquoi ? Pour que ces femmes appliquent la doctrine cupide de la bourgeoisie de façon brutale et inhumaine à l'égard de leurs enfants qui devinrent les boucs émissaires de leur mode de sexualité dépravé, car reposant pour beaucoup d'entre elles sur l'exploitation sexuelle de jeunes noirs des Caraïbes ou d'Afrique, ce qu'on appelle le tourisme sexuel. Abolissant chez elles toute forme de morale, alors que leurs mères, les grand-mères de leurs enfants, avaient généralement une morale catholique qui étouffait soi-disant leur "épanouissement sexuel", du moins selon les psychologues contemporains, qui balaient d'un revers de main toute forme de spiritualité et considèrent la religion avec mépris, tel leur maître (gourou ?) Freud, qui la considère comme une illusion néfaste et pathogène, génératrice de névroses.

Les enfants de ces femmes sont devenus leurs boucs émissaires, car leur forme de sexualité dépravée chez certaines d'entres elles, de Romaines décadentes, a engendré une forme de sadisme reposant sur le sacrifice d'un tiers. Leurs enfants sont devenus leurs petits Jésus Christ, leurs petits sacrifiés de substitution, elles qui avaient reçu une éducation catholique assez poussée qu'elles ont totalement rejetée à l'âge adulte, elles ne pouvaient pas se passer au fond de Jésus Christ, mais qui revêtit alors une autre fonction que dans la religion catholique, où il était là pour supporter le poids de nos péchés. Dans la sexualité dépravée, le tiers est là pour faire office de Jésus Christ, c'est-à-dire de sacrifié, mais dans le Réel, alors que dans la religion catholique il s'agit d'un sacrifice spirituel et donc virtuel.
Les Romaines décadentes avaient besoin des jeux du cirque comme catharsis à leurs pulsions sadiques, nous sommes revenus 2000 ans en arrière concernant l'état d'esprit de beaucoup de femmes occidentales.

Aujourd'hui la campagne #balancetonporc bat son plein. Dans l'imaginaire collectif les hommes sont forcément les bourreaux, à tout point de vue (pas forcément sexuel), et les femmes forcément les victimes... Quelle caricature ! Je serais favorable au lancement d'une campagne #balancetatruie concernant toutes celles qui pratiquent assidûment le tourisme sexuel, notamment dans les pays anciennement colonisés par l'homme blanc ; aujourd'hui ces pays le sont encore, mais sexuellement par les femmes blanches pas moins que par les hommes blancs (au nom de l'égalité hommes/femmes ?), en recherche de sensations fortes.

Jeunes hommes ou jeunes filles si vous reconnaissez votre mère, votre tante ou votre cousine dans le portrait que je viens de faire, ne le diffusez jamais publiquement, car c'est vous qui seriez condamnés pour diffamation et harcèlement et elle qui aurait comme toujours le beau rôle de la victime (victime, forcément victime comme toute femme) et qui empocherait l'argent de l'amende, en fonction du préjudice moral estimé, exercé sur sa réputation. Et ne pensez pas que c'est parce que votre mère, tante ou cousine, aurait atteint un âge très avancé qu'elle aurait renoncé à son mode de sexualité dépravé, non car quand le pli d'une sexualité dépravée est pris cela dure jusqu'au dernier souffle.

Au nom de l'égalité homme/femme, les femmes blanches réclament le même droit au vice que leurs hommes, mais est-ce à dire qu'elles ont une âme ? Au nom de l'égalité homme/femme, elles n'ont pas plus d'âme que leurs contemporains masculins.





mercredi 1 novembre 2017

L'esprit du protestantisme en France


Régicide aussi fut mai 68, et pas seulement 1789, car il s'agit alors de décapiter symboliquement le père de la nation qu'était de Gaulle, et de porter atteinte à sa Constitution du 4 octobre 1958, qui avait rétabli un peu d'esprit monarchique dans la République. La province aujourd'hui n'a pas beaucoup plus d'âme, voire pas du tout plus que Paris, par contre de Gaulle en avait une, alors que Wauquiez a raison de dire que Macron n'en a pas, derrière cette marionnette plane l'emprise des baby-boomers et en premier lieu celle de sa femme, Brigitte.
Les parisiens sont plus atteints par l'idéologie antiraciste et en sont souvent les hérauts les plus virulents, cependant les provinciaux le sont aussi, mais de façon moins ostensible et plus passive. Il y a une différence de degré entre les deux, mais pas de nature comme voudrait nous le faire croire Wauquiez. De plus la contre-offensive "réactionnaire" pour l'opposer au discours des progressistes, vient aussi de Paris. Idéologie "néocon" disent certains, portée notamment par un intellectuel comme Alain Finkielkraut ou bien un journal comme Causeur, dirigé par Elisabeth Lévy. Idéologie "réactionnaire" (qualifiée ainsi par ses adversaires progressistes), qui elle pour le coup comporte une différence de nature avec l'idéologie antiraciste et multiculturaliste, en voulant rétablir l'héritage de 1500 ans de culture occidentale chrétienne mâtinée de judaïsme, dans l'éducation des enfants. Alors que les progressistes se battent pour faire table rase de tout notre passé "honteux", se tournant uniquement vers l'avenir, et jettent ainsi le bébé art et culture avec l'eau du bain raciste, esclavagiste et colonialiste.
Wauquiez voudrait se situer dans l'héritage du gaullisme, mais en réalité la droite n'a plus rien à voir depuis la mort de de Gaulle avec de Gaulle, ce dernier semble être un cas unique et un peu troublant dans l'histoire de France, un genre d'énigme incompréhensible avec son idéal de souveraineté hérité aussi bien de l'aristocratie que du catholicisme, devenu inaudible pour nos contemporains. Si Wauquiez était propulsé au pouvoir, il ferait peu ou prou la même politique d'inspiration libérale que celle proposée par Macron, la même que font tout nos dirigeants depuis les années 80 et le triomphe du néolibéralisme. Il s'agit toujours pour la France de ne pas prendre trop de retard sur les pays anglo-saxons ou protestants comme l'Allemagne, qui eux ont l'idéologie du libéralisme dans le sang, puisqu'elle provient in fine d'une spiritualité protestante à l'origine. Les différences entre la gauche et la droite ne sont plus de nature mais de degré et de nuances, notamment concernant les questions sociétales, alors que ces deux "antagonismes" politiques (gauche et droite) sont parfaitement d'accord sur le plan économique surtout, le nerf de la guerre finalement. Au point qu'il est devenu difficile de ne pas mettre antagonisme entre guillemets, quand toutes deux font systématiquement des politiques d'inspiration libérale économiquement.
Le libéralisme théorisé à l'origine par Adam Smith, est donc conforme au mode de pensée des descendants de protestants, qui certes sont aussi présents en France, comme Lionel Jospin notamment et Pascal Bruckner pour ce qui est de la vie culturelle. Ce dernier faisant d'ailleurs régulièrement l'éloge de l'argent tout comme Jacques Attali, comme si il y avait une plus grande proximité spirituelle, puis d'idées, entre protestants et juifs, qu'entre juifs et catholiques, ou même qu'entre catholiques et protestants. Mais cela est à peu près connu de tous, à savoir la formidable harmonie qui règne entre protestants et Juifs des Etats-Unis. Alors que les Juifs en France se sentent déchirés et de plus en plus menacés par l'islamisme, car la France n'est plus conforme à sa vocation d'intégration, c'est-à-dire à sa vraie nature, tandis que les pays anglo-saxons sont fidèles à eux-mêmes et à leur idéologie libérale et multiculturaliste. Les Français ont perdu la confiance dans leur modèle d'intégration républicain, c'est pour cela que les Juifs en France sont déchirés entre l'adhésion au modèle libéral et multiculturaliste venu d'outre-Atlantique (un Attali ou un Minc par exemple) et la fidélité au modèle républicain d'intégration conforme au génie français ou à son âme éternelle (un Finkielkraut ou un Zemmour).
Je parle beaucoup des Juifs, car eux seuls en France sont encore porteurs d'une spiritualité et sont fidèles à eux-mêmes, tandis que les descendants des bourgeois canal historique, c'est-à-dire de ceux qui participèrent à la Révolution française, et volèrent subsidiairement les richesses de la noblesse et du clergé, ne sont fidèles à rien du tout si ce n'est au culte de l'enrichissement, quelle que soit l'idéologie utile pour parvenir à cet enrichissement et même si elle nous vient principalement d'outre-Atlantique. Les bourgeois comme les petits-bourgeois, leurs clones en plus petits, sont en France prosaïquement matérialistes et coupés de toute spiritualité, contrairement à la plupart des Juifs, fidèles à leurs racines spirituelles et spirituellement déracinés concernant l'attachement à un terroir, et pour qui le territoire n'a que la signification de la persévération dans l'être.
Pour les bourgeois la fin (l'enrichissement) justifie toujours les moyens, à savoir la conversion toute récente depuis le début des années 80 sous l'impulsion de Mitterrand s'alignant sur Thatcher et Reagan, à l'idéologie d'Adam Smith, et la rupture avec le colbertisme économique qui avait pignon sur rue jusque dans les années 70, et notamment la France de Pompidou. Sans se douter que cette conversion sur le plan économique allait forcément entraîner une mutation culturelle et sociétale, à savoir la conversion du modèle républicain d'intégration en modèle multiculturaliste à l'anglo-saxonne. Cet antagonisme est désormais celui qui oppose les progressistes aux "réactionnaires" (qui ne se reconnaissent pas dans cette dénomination que leur affublent leurs adversaires progressistes). Pour ma part je parlerais de fidélité ou d'infidélité à ce qui caractérise l'âme de la France éternelle, les infidèles étant les progressistes libéraux et libertaires plus conformes à l'esprit venu d'outre-Atlantique.
De Gaulle fut le dernier des souverains en France, quasiment un roi, alors que Macron est un petit fonctionnaire sans âme (mais pas moins d'âme que Wauquiez), faisant la course à l’échalote derrière les pays protestants et libéraux d'origine.
La bourgeoisie triomphante issue de 1789 et ses héritiers bourgeois modernes n'est pas patriarcale et ne se revendique pas de l'esprit du catholicisme comme Wauquiez, elle ne met pas non plus l'accent sur la notion d'âme qui ne veut plus dire grand chose pour nos contemporains ; elle est libérale-libertaire, profondément athée et dans l'esprit elle est régicide, on dirait soixante-huitarde aujourd'hui, c'est-à-dire anti-autorité et anti-patriarcale. D'autre part elle est déicide, c'est-à-dire sans racines religieuses et s'en revendiquant, se réclamant de l'esprit des lumières, celui de Voltaire, Rousseau et Diderot, on dirait aujourd'hui progressiste, antiraciste, multiculturaliste et cosmopolite (tournée vers l'avenir en faisant table rase du passé), par opposition à "réactionnaire" se tournant vers le passé (savoir d'où l'on vient pour savoir où l'on va), et aux racines historiques qui façonnent l'âme et l'identité, cette dernière étant aussi une digue permettant de ne pas sombrer dans un genre de folie collective.
Une folie collective ou songe collectif fait d'optimisme et d'une part d'inconscience comme le macronisme en France et pouvant nous mener à l'abîme, comme l'ensemble des pays soumis à la mondialisation et l'esprit du protestantisme, gage de progrès et d'innovation certes, mais également destructeur de ce qui faisait l'âme humaine lorsque sa condition était ce qui la reliait à un certain nombre de traditions liées à une religion, une culture et des arts vivant. Et aussi destructeur tout simplement de l'environnement qui est la condition encore plus flagrante de notre survie collective sur cette planète.
Le protestantisme est la religion la plus moderne en ce qu'elle porte en elle les germes de son propre dépassement du spirituel au plus pur matérialisme, condition de la modernité négatrice de la notion d'âme, c'est-à-dire aussi du déracinement radical au profit du progrès et de l'innovation, sachant que ces deux dernières notions reposent sur un couple schumpétérien destruction/création (la destruction créatrice ou comme la nomme Luc Ferry, l'innovation destructrice), en  perpétuelle dialectique. Ce couple destruction/création structure une société qui désormais s'appuie sur un art qui n'a plus rien d'intemporel et que l'on peut qualifier à juste titre de contemporain, tandis que sa culture qui génère des mœurs et coutumes est d'essence multiculturaliste et cosmopolite, donc in fine antiraciste, qu'on le déplore ou que l'on s'en réjouisse. Bien que le contraire de l'antiracisme ne soit pas le racisme comme voudraient nous le faire croire certains gauchistes virulents d'inspiration mélenchoniste ou autre (ce qui est la part d'ombre selon moi du mélenchonisme, qui par ailleurs comporte bien des points positifs sur le plan économique, notamment anti-libéraux), mais la fidélité à ses racines spirituelles pour chaque habitant de la planète, ou encore en France, à son âme éternelle. Un tel couple schumpétérien rendant caduque la possibilité d'une âme, Houellebecq dirait peut-être la possibilité d'une île, car il nie la permanence qui la rend possible.
Autrefois la vie d'un Homme allait légèrement plus vite que celle de l'époque, aujourd'hui celle de l'époque va bien plus vite que celle d'un Homme, et il y a même plusieurs époques dans une seule vie. Nous sommes condamnés à nous accrocher à la queue de la comète qu'est devenue le temps qui passe, sous le signe de l'innovation perpétuelle qui fait passer le temps sans que nous puissions encore en saisir le sens. Notre époque donne donc raison aux êtres superficiels qui suivent les modes, plutôt qu'à ceux qui vainement voudraient en trouver le sens. Car il n'y a plus une époque au sein d'une seule vie mais plusieurs époques, et même peut-être plusieurs époques concomitantes entre elles au sein d'une même société d'individus que plus rien ne relie, même pas une époque en commun. Mais Héraclite disait déjà que le temps n'était pas saisissable et que l'on ne se baignait jamais deux fois dans le même fleuve, cependant aujourd'hui la situation a objectivement empiré de ce point de vue. C'est pour cela que d'un point de vue contemporain, la notion d'âme est totalement surannée, car elle demande de la permanence, ce que ne rend plus possible la société actuelle, sous le signe de l'innovation perpétuelle, donc du changement perpétuel. Et seul l'art qui n'est pas contemporain a le pouvoir d'arrêter le temps puisqu'il est intemporel en saisissant l'esprit du temps, malheureusement dans le cadre d'une société sans âme, il n'y a plus que très peu d'art. On ne peut donc soigner les maux de l'esprit, que l'on ne peut plus appeler les maux de l'âme, par la spiritualité et la religion, mais que par une doctrine qui ne considère l'individu que sous un angle matériel : la psychologie. Macron a une psychologie, mais il n'a pas d'âme, comme l'essentiel de nos contemporains.