samedi 18 novembre 2017

Filoche menacé d'exclusion du PS après un tweet jugé antisémite


Moi : "Gérard Filoche aurait atteint le point Godwin pour discréditer ses adversaires et l'argument se serait retourné contre lui, c'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé, c'est pour cela qu'il faut prendre de la hauteur vis-à-vis de ce débat qui se joue sur un terrain qui attise toujours les passions tristes, le vrai enjeu n'est plus selon moi sur l'opposition qui arrange bien nos adversaires libéraux entre nazisme et démocratie, mais sur l'opposition entre socialisme et libéralisme. Tout cela est de la politique politicienne, il faut prendre de la distance Monsieur Maisonneuve et réfléchir aux causes qui produisent toujours les mêmes conséquences. Gauche et droite depuis 40 ans produisent pratiquement la même politique libérale-libertaire. La vraie dichotomie ne serait plus aujourd'hui entre gauche et droite de gouvernement qui font effectivement la même politique sociale et économique, mais entre libéralisme de droite ou de gauche confondues et un socialisme qui en réalité n'a jamais été mis en œuvre par aucune force de gauche une fois au pouvoir, alors qu'il pourrait correspondre à la véritable nature de la gauche telle que se la représente l'imaginaire collectif populaire. Mais le peuple est en réalité toujours bafoué aussi bien sous un régime démocratique que féodal.
Socialisme politique et économique de redistribution qu'un philosophe comme Michéa théorise le mieux, car il ne s'agit pas d'un extrémiste et qu'il se réfère à l'héritage intellectuel de George Orwell notamment, mais pas seulement, ce dernier prônant la tolérance pour toute forme de courant spirituel renforçant la cohésion sociale comme les religions et pouvant se juxtaposer à la mise en oeuvre d'un socialisme de redistribution économique. Juxtaposition des traditions et du socialisme, du passé et du présent moderne et innovateur, plutôt que table rase du passé et cynisme brutal des élites comme c'est bien le cas aujourd'hui sous l'impulsion du tournant néolibéral à l'aube des années 80. Nous vivons toujours sous cette trajectoire néolibérale, plutôt que sous celle impulsée à la fin de la deuxième guerre mondiale de redistribution keynésienne des richesses et d'acquisition de droits sociaux. Nous avons oublié que c'est l'injustice qui crée les conflits qui peuvent toujours aboutir sur de grandes tragédies collectives, puisque l'islamisme n'est qu'un mécanisme de retrait sur soi, lorsque la société n'est plus en mesure de proposer de la justice sociale pour tous, musulmans inclus."

Monsieur Maisonneuve : "Ce phénomène ne vise pas que la politique, demain ce peut-être un artiste…"

Moi : "Nos adversaires nous attirent sur le terrain idéologique de la violence qu'ils prétendent condamner. Macron a fait la preuve, particulièrement dans l'entre deux tours qu'il est un grand manipulateur des médias et qu'il les utilise à merveille pour influencer l'opinion. Il a instrumentalisé Oradour-sur-Glane et la Shoah notamment et un crime raciste pour se faire élire, ne l'oublions pas. Rien par contre sur le terrain social et économique, sinon une grande régression annoncée, mais juste comme stratégie de remuer les peurs comme celle de la "résurgence toujours possible de la bête immonde", alors que le danger principal aujourd'hui ne vient pas du nazisme mais bien des courants les plus radicaux de l'islamisme. Si j'ai bien compris Filoche a représenté Macron et ses conseillers de l'ombre avec des brassards ressemblant à ceux des nazis, évidemment très rapidement le bâton du point Godwin s'est retourné contre celui qui en premier l'a brandi, car ce n'est pas sur le terrain de la provocation idéologique faisant référence au nazisme qu'il faut combattre. Sur ce terrain là, Macron et ses conseillers seront toujours gagnants, et en réalité ils n'ont pas d'autres arguments que de brandir toujours ceux du complotisme et du nazisme, alors qu'ils nous entraînent dans une voie globalisée, sous domination américaine et allemande, que l'on pourrait qualifier idéologiquement de libérale-libertaire, et qui sous des aspects cool et tolérants, est en réalité d'une extrême violence pour tous les équilibres anthropologiques et environnementaux sur la planète. Nous courons un très grand danger, d'une nature toute autre que le nazisme (alors pourquoi vouloir toujours atteindre ce fameux point Godwin pour remporter la victoire de l'opinion ? Parce qu'il touche l'imagination très fortement de par notre éducation qui est aussi toujours une forme de conditionnement), mais pas moins délétère à long terme, je pense. Il ne faudrait plus penser selon les catégories de l'opposition entre démocratie et nazisme, mais selon les catégories de l'opposition entre libéralisme et socialisme. Sachant je le répète que le libéralisme est délétère à long terme, et que nous en avons tous les signes sous les yeux, que nous refusons de voir par aveuglement idéologique. Quand il sera trop tard, alors comme pour le nazisme tout le monde s'exclamera en cœur, "je ne savais pas", d'autant plus que sous l'action du libéralisme plus rien ne fait lien entre les gens et qu'il n'y a plus de monde commun, les gens ne pourront même plus dire "nous ne savions pas", mais chacun individuellement et égoïstement ne pourra dire que "je ne savais pas, désolé !", car nous ne sommes plus capables de penser en commun, et que bientôt plus rien ne rattachera un Français à un autre Français sur le plan des idées. Nous devons faire le pari de la véritable gauche, celle qui n'est pas idéologiquement libérale, c'est-à-dire du socialisme, qui n'est pas la collectivisation forcée des moyens de production, mais l'application par les populations de la théorie du don et du contre-don, formulée par Marcel Mauss, forme naturelle d'altruisme conforme à la nature humaine, bien plus en réalité pour son épanouissement que l'égoïsme formulé par Adam Smith, qui finalement ne l'est pas du tout à long terme..."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, je dis qu'il faut prendre de la distance et ne pas céder aux passions tristes que nos adversaires libéraux voudraient nous imposer.
Le libéralisme n'a pas encore fait les preuves de ses effets délétères à long terme, et pour contrer ses adversaires il brandit constamment la menace du communisme à gauche et du nazisme à droite, bien que les frontières soient très floues et que l'accusation de nazisme ou d'antisémitisme se fasse de plus en plus sur des personnalités de gauche, accusées aussi pêle-mêle, pourquoi pas, d'antisionisme. Je le répète, les libéraux agitent les passions tristes de l'opinion pour démolir leurs adversaires. Quand il sera trop tard, car je pense qu'un jour il sera trop tard, et ce sera le jour où le libéralisme mondialisé aura détruit la planète, sa faune et sa flore et ses habitants, alors on pourra brandir l'épouvantail du libéralisme. On se rendra compte alors qu'il était aussi néfaste que le nazisme et le communisme, et qu'il n'était même pas démocratique, car reposant sur le chantage, la manipulation, le conditionnement et la démagogie, concernant notamment ce fameux "Camp du Bien", appelé aussi le politiquement correct. Le politiquement correct est aussi une nouvelle forme de totalitarisme très bien décrite par George Orwell dans 1984 et sa définition de la novlangue destinée à soumettre les populations aux élites, qui font toujours preuve d'un cynisme brutal et dont Macron est l'incarnation emblématique en France."

Monsieur Maisonneuve : "Monsieur Blesbois, non le « Camp du bien » est autoproclamé par le système médiatique dominant. C’est tout. Il est la bien-pensance du moment. C’est un des éléments du retour au XIXe siècle."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, notons au passage d'ailleurs que beaucoup d'intellectuels de confession juive dénoncent cette tendance, soutenue par d'autres intellectuels de confession juive, tels Attali, Minc ou même BHL. Citons dans le camp qui leur est opposé, Finkielkraut, Elisabeth Lévy ou même Zemmour. Le système médiatique dominant n'est que l'incarnation d'une volonté politique d'hégémonie libérale, il ne sort pas de nulle part, il y a une causalité qui explique ses manœuvres destinées à étourdir les populations, et à allumer sans arrêt des contre feux pour contenir sa fureur."

Monsieur Maisonneuve : "Monsieur Blesbois, l’origine ethnique des personnes est sans rapport avec les idées."

Moi : "Monsieur Maisonneuve, notez quand même que les accusations portées par les libéraux sur leurs contradicteurs, font souvent référence au préjugé ethnique dont seraient porteurs leurs adversaires. Vous me faites donc le même procès que nos adversaires libéraux. Souvenons nous de Nietzsche qui disait toujours "les Français", les Anglais", les Allemands", ou même "les Juifs", pour caractériser une manière de penser et une idiosyncrasie. Il ne faut certes pas sombrer dans le racisme, mais ni non plus tomber dans le piège de l'antiracisme militant qui voudrait séparer l'idée de son origine culturelle, voire ethnique. Afin d'éviter tout amalgame, je ne parlerais pas de race, mais plutôt de type pour caractériser un individu. Le type c'est ce qui le caractérise culturellement et spirituellement beaucoup plus encore selon moi que génétiquement. D'autre part vouloir à tout prix séparer l'idée de son origine culturelle et ethnique n'est-elle pas un forme de bien-pensance, que par ailleurs vous dénoncez ?

Moi : "De plus bien des chercheurs ont montré que les Juifs, encore eux ! formaient beaucoup moins une ethnie qu'une communauté d'esprit, à l'instar des protestants ou des catholiques. Mais communauté d'esprit qui a su se moderniser et accepter des influences laïques très fortes, à la différence des Français précisément qui ne savent que différencier et opposer la pensée laïque et la pensée religieuse. Or comme le montre l'exemple des Juifs et non des juifs, les deux pensées sont complémentaires et ne s'opposent pas, sous peine de mutilation de l'esprit. Or nous autres Français sommes bien mutilés spirituellement, c'est ce qui explique notre décadence aussi bien morale que matérielle.

Monsieur Gérard : "Monsieur Blesbois, c'est donc que vous faites la distinction entre juifs et Français ?"

Moi : "Comme le dit Onfray, que beaucoup de professionnels de la philosophie considèrent comme un bouffon mais qui dit quand même des choses intéressantes, le terme "Français" aujourd'hui ne veut plus dire grand chose tant nous nous sommes auto mutilés depuis plus de 200 ans et ce qui nous a conduit sur le chemin de la décadence spirituelle. Alors qu'effectivement les Juifs, tout comme les musulmans d'ailleurs, font preuve d'une grande Santé. Pas besoin d'idéologie pour voir les choses réelles, l'idéologie antiraciste en France fait des ravages et aveugle tout le monde. Des Juifs français comme Finkielkraut ou Zemmour voudraient essayer de nous sauver par reconnaissance de ce qu'ils ont reçu en héritage de leur pays, mais ils parlent dans le vide et sont évidemment accusés de racisme voire de fascisme. Il est déjà trop tard pour nous autres Français non-Juifs, et comme le prophétise, selon moi à juste titre Houellebecq, les Juifs n'auront d'autre choix que d'abandonner le navire à son triste sort pour rejoindre leur terre promise, où à la différence des Français, ils ne font pas n'importe quoi en matière d'immigration. Au moins sur la question de l'origine ethnique les protestants d'outre-Atlantique, multiculturalistes et libéraux, sont-ils moins hypocrites que les Français soi-disants "intégrateurs", en autorisant eux, les statistiques ethniques. En France tel Tartuffe c'est "cacher ce sein que je ne saurais voir", et en l’occurrence aujourd'hui, le sein islamiste."


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire