jeudi 30 novembre 2017

Faut-il aimer les bêtes ?


Le Veilleur : « Barrez-vous au Canada ou en Nouvelle-Calédonie, et recommencez une nouvelle vie au lieu de pleurer et de vous lamenter ! »

Moi : « Je subodore Le Veilleur que pour vous toutes les destructions que subissent le genre humain et la planète ont une finalité occulte qui est la volonté d'un Dieu Un et monothéiste (pléonasme !), et pourquoi pas que l'idéologie libérale-libertaire et son corollaire de destructions  « créatrices », obéit en réalité à un projet qui la dépasse : établir à l'ensemble du globe un genre de théocratie monothéiste planétaire avec un retour aux véritables valeurs religieuses que l'on trouve dans l'Ancien Testament. C'est selon moi une vision hégélienne de l'Histoire avec tout ce que cela implique en sacrifices humains. À moins que vous ne croyiez réellement en Dieu, mais ça je n'arrive pas encore à comprendre, bien que je fasse des efforts pour accéder à un genre de spiritualité et de transcendance... »

Anonyme : « Erwan ne faites pas le naïf, vous saviez bien que vous alliez vous faire moucher un jour ou l'autre que ce soit par Le Veilleur ou un autre, vos longues interventions à visage découvert sont touchantes et authentiques et de mon coté je trouve ça plutôt sympa voire rigolo (je ne parle pas du contenu), ceci dit votre raccourci de mauvais catho, mauvais chrétien concernent « Lui (sur un réseau social ) », dans votre précédent billet : bof ! vous faites une projection et de la surenchère, on est tous des minuscules certains plus minuscules que d'autres sans doute, hélas ! Le Veilleur est libre de vous lire ou pas, Nicolas (http://les-minuscules.blogspot.fr/) ou Emmanuel Mousset (http://jaitantdechosesavousdire.blogspot.fr/) de vous publier ou pas, vous de vous imposer ou pas, à chacun de se laisser envahir par l'autre ou pas... mais toujours avec bienveillance si possible. Vous témoignez avec votre sensibilité votre propre style, comme Nicolas, sur ce monde désenchanté c'est votre choix et il y a de la matière ! À mon humble avis la seule façon de changer son regard sur ce monde débile est de faire confiance en la vie, en Dieu, transcender sans nier non plus et suivre sa bonne étoile, celle qui brille ! »

Moi : « D'autant plus Anonyme, que le régime sera libéral-libertaire que j'aille au Canada, en Nouvelle-Calédonie ou à pétaouchnok ! »

Le Veilleur : « Si j'ai bien compris, vous êtes un prof en retraite. Votre pension vous garantit une vie sympathique en Nouvelle Calédonie. J'y ai vécu. Je sais de quoi je parle. »

Moi : « Je n'en suis pas encore là Le Veilleur... Et même très loin... Ce qui me menace en raison de l'absurdité totale de mon existence, rendue absurde par des géniteurs irresponsables et inconscients, pour qui je fus entre autre et surtout un moyen d'obtenir de l'argent de leurs parents en se construisant une image de famille « respectable » en faisant l'enfant que je fus et non une fin, est en réalité une faillite totale et une ruine tant spirituelle que matérielle. Je sais que cela peut sembler absurde vue de l'extérieur : cette incapacité de se détacher de ses parents ! Mais en réalité un abandon affectif précoce de la part de sa mère, rend ensuite presque impossible toute forme d'autonomie professionnelle, donc matérielle. Lien qui est pour tout mammifère le nerf de la guerre (lire Cyrulnik et ses travaux d'éthologie), y compris en vue d'une vie spirituelle riche pour un membre du genre humain. Même si étant pour ma part anti-spéciste, je n'admets pas une différence de nature entre l'homme et l'animal, mais seulement une différence de degré concernant notamment l'accession à la conscience, autrement dit je revendique l'existence d'une forme de conscience pour tous les animaux, et même l'existence d'une forme de vie spirituelle, par exemple concernant les grands singes, les éléphants et les dauphins ou les baleines... notamment, qui ont une conscience assez aigüe de la mort de leurs congénères.
Je suis également fasciné par le sens que savaient donner à la vie mes grands-parents tant maternels que paternels, alors que mes ascendants directs ont eu le don de me la rendre invivable. Le contraste est saisissant entre les deux, et je survie beaucoup grâce à leurs valeurs qui pouvaient déboucher sur la grâce quand j'étais enfant (état de grâce que je ne retrouve plus, dont je suis désormais privé), d'où chez moi un attrait pour les valeurs du catholicisme qui étaient leurs valeurs. Comme si les valeurs du libéral-libertarisme appliquées par mes parents pouvaient déboucher sur une forme de perte de conscience et de nihilisme, qui les rendraient inférieurs sur le plan spirituel à certains animaux évolués.
C'est peut-être un état d'esprit à changer, j'en ai conscience... Je suis peut-être plus proche d'une certaine forme de salut que je ne le crois, ou alors plus proche de l'abîme, je n'en sais foutrement rien, on verra bien, je tâtonne, je cherche, tente en ce moment une conversion au catholicisme. A priori il me reste 17 ans à tirer dans l'EducNat, je ne sais pas trop comment je vais m'y prendre. Ce milieu est désormais trop imprégné d'idéologie au détriment des contenus à transmettre, je n'y crois plus. Le monde du travail et plus encore celui des médias est assez généralement contaminé par des rapports de force, que structure désormais l'idéologie progressiste, c'est-à-dire antiraciste, antifasciste et féministe, au détriment de tout bon sens ou de tout esprit de communauté et de corporation.
Au moins une idéologie comme le communisme (tant que l'on fut hélas aveugle sur les crimes qu'il a malheureusement engendré, par sa volonté de rééducation du genre humain, et malgré tous les bons sentiments dont il semblait porteur), très présente dans l'éducation nationale jusqu'à la fin des années 90, permettait de fédérer des personnes aux horizons, genres et origines différents. Alors qu'aujourd'hui l'idéologie dite progressiste, très largement majoritaire au sein des nouvelles générations d'enseignants a pour seule vertu de les diviser entre hommes/femmes, blancs/non-blancs, progressistes/conservateurs...
Mais en réalité l'idéologie progressiste a aussi une volonté sous-jacente de rééducation des enfants et des jeunes au détriment de la transmission. Pour ma part j'avais voulu faire ce métier dans l'espoir de pouvoir transmettre. Mais en avais-je la capacité puisqu'au fond on m'avait peu transmis à travers l'école et mes parents, mais seulement par l'intermédiaire de mes grands-parents ? Ma volonté n'a visiblement pas suffit à ce que je dégage un caractère cohérent et solide que j'aurais désiré avoir hérité de mes grands-parents, donc rassurant pour les enfants.
Je me trouve donc assigné au rôle de devoir constamment montrer patte blanche vis-à-vis d'une l'idéologie progressiste, qu'au fond mes parents ne m'ont pas transmise et à laquelle je ne peux adhérer, puisqu'eux-mêmes tenaient un discours paradoxal, un double discours concernant ces valeurs, qu'ils s'appliquaient généreusement à eux-mêmes, alors qu'en réalité ils m'interdisaient tout, puisque je n'étais pour eux qu'un moyen (en vue d'obtenir de l'argent), et non une fin (dans le sens de la dignité de la personne humaine). Comme on pourrait le dire pour eux, cyniquement la fin qui était d'obtenir de l'argent justifiait les moyens : faire un enfant dont l'existence n'aurait d'autre sens que d'obtenir de l'argent.
Le paradoxe est que mes grands-parents soi-disant porteurs de valeurs archaïques, conservatrices, voire réactionnaires, mais pour qui le respect de la dignité était primordial m'autorisaient tout, puisque pour eux j'étais une fin, et que mes parents porteurs d'une idéologie progressistes m'interdisaient tout ! Je crois que mon exemple peut aussi s'appliquer aux populations exploitées ou aux animaux. Tant qu'on les considère comme un moyen, on les exploite, les opprime ou les massacre, ils dépérissent... et lorsque l'on prend en compte le respect de leur dignité d'êtres vivants, c'est-à-dire qu'on les respecte, ils s'épanouissent.
Et je ne crois pas du tout en l'idéologie pour remédier à cette absence de respect de la dignité de l'être humain (surtout quand c'est une femme ou un étranger) ou de l'animal, mais je crois en la transmission donnée avec du cœur pour y parvenir ou de la bonté pour un animal, puisqu'on ne peut à proprement parler de transmission pour un animal comme un chat ou un chien, qui est plus conforme à sa nature qu'un être humain, qui pour sa part est perfectible, et dont la nature est de ne pas en avoir.
Vous voyez, vous m'avez parlé comme un être humain s'adresse à un être humain, avec une certaine forme de générosité, donc je vous réponds comme un être humain avec je l'espère une certaine forme de générosité, c'est ce qu'on appelle la théorie du don et du contre-don, qui seule pourrait faire obstacle à l'idéologie libérale-libertaire vectrice d'un égoïsme intrinsèque, dans laquelle nous nous trouvons enfoncé jusqu'au cou, et qui fait de nous collectivement des êtres dont la nature est désormais inférieure en conscience à celle de certains animaux évolués. Nous nous rapprochons des insectes dans nos sociétés régis par l'égoïsme et l'appât du gain, la nature de l'homme est de ne pas en avoir et nous pourrions déchoir de notre statut de mammifère mû par la pitié et la compassion pour tout ce qui est vivant (bouddhisme), ou même humain (judéo-christianisme). »


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