vendredi 27 novembre 2015

Nations et peuples

Avant la révolution française, l'Europe de la culture et des arts existait, sous l'influence aristocratique française, que Nietzsche plus tard exaltera ; tous les monarques européens étaient plus ou moins cousins, d'ailleurs il se faisaient des guerres en se faisant le moins de mal possible, pas entre soldats, mais entre gentilshommes, on était du même monde. Curieusement la révolution française en voulant universaliser en direction du peuple, les grands personnages, une littérature, des arts, une culture, a surtout abouti à exalter le nationalisme à travers la figure de Napoléon, comme conséquence ultime du génie de la Révolution. Tous les pays d'Europe loin d'adhérer à l'idéal universel de la Révolution, au niveau de la mise au niveau du peuple du patrimoine culturel, se sont mis à exalter leurs particularismes, à partir notamment de l'idée romantique du génie propre à son terroir, avec particulièrement l'Allemagne qui s'est affirmée en s'inspirant de l'idée française de nation. Le nationalisme a abouti à l'unification de l'Allemagne en particulier, et d'autres pays européens en général moins ambitieux, mais qui se sont "balkanisés" sur les miettes de l'empire austro-hongrois. Il y a beaucoup plus de nations aujourd'hui en Europe qu'au XVIIIème siècle où l'Europe subissait l'influence culturelle de la France et où il y avait de grands empires qui réunissaient des peuples différents. Ces peuples éparpillés et unifiés sous la bannière de grands princes, n'avaient aucune conscience de leur "génie propre". Avec la Révolution les peuples se sont mis en tête d'acquérir leur souveraineté. L'Allemagne elle s'est persuadée de son rôle hégémonique sur l'Europe et du génie de son peuple, ce qui a abouti de fil en aiguille au conflit absurde qu'a constitué la première guerre mondiale, puis sa conséquence encore plus sanglante qu'a constitué le deuxième conflit mondial. L'émancipation des peuples s'est accompagné de l'exacerbation des nationalismes, mais pas de la culture, qui loin de s'universaliser, s'est plutôt particularisée sous l'influence romantique. Il a fallu deux cent ans et de terribles massacres et désastres pour qu'une Europe des peuples tente de s'édifier sur les ruines de conflits sanglants, dont la cause fut "le génie des peuples" ; mais le ciment qui aujourd'hui unit ces différentes nations n'est malheureusement ni la culture ni les arts comme au XVIIIème siècle, mais l'économie et particulièrement le libéralisme économique. Il n'y aura pas de paix en Europe tant que les grands personnages, une littérature, des arts, une culture ne feront pas le ciment mais tant que ce sera le libéralisme économique. Le libéralisme économique est un cheval de Troie anglo-saxon, un principe de guerre de tous contre tous, une exaltation de l'individualisme et du narcissisme. Non rien ne change et n'est près de changer, puisque le paradigme de la bourgeoisie, sortie vainqueur de la Révolution contre l'aristocratie, est l'exploitation et le profit par le travail, contrairement aux nobles qui vivait de culture, d'art et de guerres en dentelles ; mais au détriment des peuples soumis à l'esclavage et privés du monde des idées et d'un idéal universel. Le constat est que l'espèce humaine est une espèce paradoxale, qu'un monde aristocratique était injuste, mais produisait moins de ravages qu'un monde soumis à l'hyper exploitation des plus faibles, pour des raisons génétiques ou de maltraitance psychologique, ou du tort produit par le fait d'être né au mauvais endroit, au mauvais moment, et surtout de toutes les ressources naturelle qu'offre la nature. L'espèce humaine est-elle vouée à disparaître, telle est la question !

vendredi 20 novembre 2015

Justice et concorde universelle

Puisque l'histoire et les événements tragiques de la seconde guerre mondiale ont fait qu'Israël s'installe en Palestine, il faut tout faire pour qu'une paix juste aboutisse entre ces deux nations, je sais que c'est presque impossible ; mais il suffirait finalement de bonne volonté des deux côtés. Ensuite il faudrait en finir avec l'ingérence quasi systématique des Américains et de leurs alliés en terre musulmane avec des tapis de bombes. Ceci explique cela et non la religion. Effectivement je pense que les musulmans se sont radicalisés dans la religion pour se fédérer contre les Occidentaux, parce que les Occidentaux dont fait partie Israël, les ont agressé. Comment réagiriez-vous si vous étiez constamment sous les bombardements américains et de leurs alliés, vous tendriez la joue gauche, vous ne vous radicaliseriez pas ? Trop d'ingérence et d'impérialisme des Occidentaux en territoires musulmans !
Le pays France ou autre, est comme un organisme, il a une capacité d'absorption des corps étrangers limité, si il en absorbe trop, il meurt d'étouffement, Moi je propose d'accueillir pour l'instant, en l'état actuel de la crise, beaucoup moins de musulmans, surtout pas par angélisme et compassion, faisons avec tous ceux qui sont déjà ici, on peut le faire mais guère plus, car il y a un antagonisme avec certains musulmans radicalisés, pour les raisons que j'ai expliqué et dont nous sommes responsables par notre ingérence. C'est ingérence et immigration qui doivent baisser ; maintenir les flux migratoires à un tel niveau serait irresponsable et changerait trop brutalement le visage de la nation. Même si les impératifs économiques poussent à toujours plus de pression migratoire, n'y-a-t-il pas d'autres solutions démographiques que l'immigration ? A l'échelle mondiale, à terme il faudra un Etat global supra national, mais laissons faire à la vitesse de la nature, c'est-à-dire un rythme assez lent. En attendant il faut de la justice entre les nations pour qu'elles arrivent à la concorde universelle, une fois cet idéal atteint les peuples pourront se mélanger, comme les peuples européens se mélangent déjà sans antagonisme. Cela arrivera certainement, il n'y a pas de raison, mais pas tout de suite. D'abord il faut beaucoup plus de justice entre les nations, moins d'impérialisme de la part des grandes puissances, et surtout pas de charité à l'anglo-saxonne, cela humilie.

La république ; un vœu pieux ?

On nous a demandé en France de tout renier, par notre éducation ; les frontières, l'appartenance ethnique, la religion, le terroir... On en a développé un esprit de dérision énorme, mais bien fragile face au péril islamiste. De l'autre côté, il y a un retour du bâton, les identitaires d'extrême-droite trouve le terreau dans des bouleversements économique, sociaux et sociétaux, qui sont trop déstabilisants. Tout comme on peut et on nous invite à comprendre sociologiquement, le terreau identitaire islamiste, dans la détresse des banlieues, qui plonge certains de nos jeunes compatriotes musulmans ou même d'origine chrétienne ou autre, dans le jihad islamiste. On nous demande de vivre, de faire la fête, d'être libre, cosmopolite ; et pourtant malgré tout ça on se fait canarder. Alors que faire ? Avoir comme seul bouc-émissaire, car toute société a besoin de bouc-émissaire, les seuls identitaires d'extrême-droite, qui eux n'ont aucune excuse sociologique, et se situent dans la mouvance fasciste française, à l'origine du nazisme ? Comment expliquer l'origine de cette monstruosité : une violence qui va crescendo depuis que je suis au monde ; ça avait commencé piano, piano, il y avait bien sûr quelques dérèglements, mais il me semble que là ça commence à atteindre des extrêmes dans la crise. La crise, devenue la super crise puis l'hyper crise, dans tous les domaines : économiques, sociaux, religieux, sociétaux, de l'éducation. Bien sûr on peut faire appel à la bonne volonté des gens, mais est-ce que cela ne risque pas de rester un vœu pieux ? La bonne volonté, c'est accepter de ne pas chercher de bouc émissaire, et l'héritage des faits que nous ont inculqué l'histoire : la mouvance identitaire française est d'origine fasciste, même si elle prétend nous protéger des excès des fanatiques musulmans. Entre fascisme et islamisme, il faut être sacrément équilibré pour tenir sur cette ligne de crête, et continuer à faire la fête, être libre et cosmopolite.
Houellebecq sent bien l'air du temps, il a un talent certain pour le restituer et même pour anticiper l'avenir, mais il n'a aucune solution politique pour résoudre les problèmes qui se posent à nous aujourd'hui. Pris au pied de la lettre, il risque même de faire le jeu du FN, malgré lui, même si son rôle est de nous mettre en garde contre nos tempéraments de Français inconséquents. Oui nous sommes inconséquents, nous n'anticipons rien ; mal récurent français qui a conduit notamment au désastre de 1940. Or les causes produisent des effets, comme notre politique désastreuse au Proche et Moyen Orients, et comme une politique d'immigration calquée sur celle de l'idéologie de gauche "sans frontièriste", et du patronat cherchant une main d'œuvre à meilleure marché, gauche et droite se rencontrant sur des positions irresponsables. Enfin en matière de politique étrangère nous ne sommes pas les seuls responsables, et nous ne sommes plus assez puissants pour prétendre être une puissance mondiale, nous sommes devenus une puissance régionale, et peut-être faut-il accepter ce nouveau rôle avec modestie, comme le fait l'Allemagne en ne jouant plus aucun rôle concernant la politique étrangère. Je vois moins le FN héritier de la volonté de puissance nationale, qu'acteur d'un repli sur soi, sur ses frontières nationales, le FN comme actant cet état de fait que nous n'avons plus un grand rôle à jouer sur la scène internationale et qu'il faut se replier sur soi. Le FN est plus lâche et veule qu'autre chose, il n'a pas de volonté d'hégémonie et d'extension territoriale comme le nazisme, son projet est plutôt de recul par rapport à des ambitions qui ne sont plus à notre portée. Est-ce à dire que je souscris à un parti qui est l'héritier des idées fascistes en France qui ont accouché du nazisme ? Non mais que les problèmes qu'il pose, même si les solutions qu'il apporte sont néfastes, mériteraient d'être débattus par les deux grands partis qui représentent les Français ; notamment le parti socialiste pour qui le problème de l'identité ne se pose même pas, n'a pas lieu d'être en république ; la gauche pour qui on a renié par éducation ; les frontières, l'appartenance ethnique, la religion, le terroir... Le parti socialiste semble en tirer une certaine fierté, mais qui nous a conduit là où nous sommes.  La république risque d'être un vœu pieux si elle ne sait pas se défendre efficacement contre ses ennemis. Or aujourd'hui l'ennemi est-il l'islamisme ou le FN ? Valls pourrait dire "La république n'a ni frontières, ni couleur, ni religion, ni terroir, ni coutumes." ; eh bien cela poussé à cette extrémité devient du nihilisme, le nihilisme de notre gouvernement, car notre république à une histoire, un terroir, des coutumes que notre gouvernement nie (lire Le suicide français, d'Eric Zemmour). Houellebecq a raison de dire : "Il est très peu probable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le poste de chef de l’Etat ou les actes dignes d’un retardé congénital du Premier ministre, sans citer les "ténors de l’opposition", sortent avec les honneurs de cet épisode."

mercredi 18 novembre 2015

Vendredi 13

La cause de tout cela est avant tout l'ingérence des Occidentaux sur des territoire historiquement musulmans, cela a commencé avec le colonialisme, puis la création de l'Etat d'Israël, sur des territoire historiquement musulmans. Toute la politique occidentale est vécue par les musulmans, comme celle menée par les croisés qui envahirent au moyen-âge la région de Jérusalem. Trop d'ingérence des Occidentaux dans les affaires des musulmans ! Les Allemands ont exterminé des juifs en Europe, pourquoi la création de l'Etat d'Israël en pays musulman, au Proche-Orient et pas en Europe ? Au final Zeev Sternhell dit que ce sont les Français qui ont inventé originellement les idées fascistes, que les Allemands ont mis en application avec le nazisme. Finalement les attentats du 13 novembre, sont un retour du bâton à l'envoyeur français ; qui serait cause par sa responsabilité dans l'invention du fascisme, de la création, par ricochet de la Shoah, de l'Etat d'Israël au Proche-Orient. Même si je pense que la création d'un Etat d'Israël après la Shoah était nécessaire, fallait-il que cela se fasse sur une poudrière ?
Nous sommes une génération qui par notre éducation tournons tout en dérision, ce n'est pas Groland et les guignols qui nous influencent, c'est nous qui avons fait et qui sommes Groland et les guignols, comme nous fûmes et sommes encore "Charlie". Même si je partage pleinement cet esprit de dérision par éducation, Zemmour dirait par "haine de soi", je n'en suis pas moins critique par rapport à cet esprit de dérision. C'est cette jeunesse à l'esprit de dérision très développé, à l'esprit frondeur libre et ouvert, qui a été touchée par les attentats ; jamais je pense elle ne votera FN, même meurtrie profondément dans sa chair. Mais il existe une autre jeunesse que cette jeunesse bobo ciblée par les terroristes, qui vote FN, une jeunesse plus populaire et moins éduquée.
Ces attentats mettent en péril nos libertés, nous risquons de nous acheminer vers un système politique plus dur, déjà le gouvernement socialiste va voter les pleins pouvoirs à la police, et à l'armée, et restreindre peut-être la liberté de la presse et celle de libre circulation, dans ces circonstances exceptionnelles je pense que c'est nécessaire. Les islamistes sont en train de réussir leur coup : changer notre mode de vie qui était fondé sur la liberté
C'est surtout par l'économie que s'explique l'ouverture des frontières, la libre circulation des personnes et des biens, et une immigration non maîtrisée qui profite aux grands patrons pour qui la main d'œuvre est interchangeable, avec des salaires à la baisse pour une main d'œuvre immigrée peu qualifiée mais corvéable à merci ; cependant en Europe il n'y a pas de projet commun pour ainsi dire hormis le libre échange. Les conséquences de ce diktakt économique nous revient en pleine figure du Proche-Orient, sans compter que dans cette région notre politique étrangère est désastreuse
La France est désormais le glorieux ancêtre qui a un peu perdu la boule, avec son arrogance, son côté donneur de leçon, que l'on met au bout d'une table et que l'on écoute distraitement sans vraiment le prendre au sérieux : le vieux papi radoteur.
La France trois fois hélas n'a plus de vocation universaliste et messianique, elle est ce que fut la Grèce à l'empire romain, un modèle des idées sans pouvoir politique, car elle devra se contenter du second rôle, derrière les géants que sont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Australie et le Canada, des nations-continents, des nations d'avenir, qui n'ont rien à craindre du péril islamiste à court terme, contrairement à nous.

vendredi 13 novembre 2015

Le cri du peuple

Plus aucun parti, écrivain ou intellectuel ne prend de façon audible la cause du peuple, si ce n'est à ma connaissance dans la BD, par la voix de Tardi, lui-même héritier lointain de Céline, grand chantre du peuple. Le peuple n'est plus représenté, je parle d'un peuple ayant connaissance de son histoire, d'un peuple éduqué, héritier de son histoire. Les réformes successives de l'éducation nationale vident peu à peu la connaissance du passé, de toute substance historique ; au profit du respect de la différence, du vivre ensemble, et du projet de l'élève "acteur de son propre savoir". La notion de peuple elle-même est vidée de sa substance, puisqu'on appelle quartiers "populaires", les quartiers issus de la diversité ; qui se fichent par définition comme d'un guigne de l'histoire de France, quand ils ne la rejettent pas pour des raisons historiques bien compréhensibles. Mais peut-on faire cohabiter sous le même toit si ce n'est des cultures et des traditions différents, des histoires en conflit les unes avec les autres, des histoires en concurrence victimaire le plus souvent, où le "souchien" finit par servir de bourreau bouc-émissaire, sur l'autel de la concorde. De ce hiatus entre le peuple encore majoritairement "souchien" en perte d'identité, et ses élites, se trouve l'explication du succès du FN. Quant à l'Histoire, elle jugera, oui, mais sait-on avec les catégories du passé, le jugement qu'elle rendra au futur ?
L'important n'est pas l'appartenance ethnique, mais l'histoire commune, donc la culture commune et la mémoire commune, le danger que représente la multiplicité des histoires, n'est pas un problème de racisme, mais un problème culturel, qui met en danger l'héritage historique et culturel du peuple et de la nation, et donc in fine le destin de la république.

La mort d'André Glucksmann

Si l'idéologie des droits de l'homme aboutit au final à plus de dégâts et de morts que la réal-politique, comme on l'a vu avec l'intervention désastreuse notamment en Lybie, sous l'impulsion de BHL, quelle est la valeur de cette conviction ? Sans parler de l'intervention en Irak, je me souviens encore de Romain Goupil déclarant a priori que les soldats américains seraient accueillis avec des fleurs, par des populations exprimant leur gratitude pour la chute du tyran Saddam Hussein. Ah ils étaient sympas les gars !, les nouveaux philosophes avec leur côté libertaire, soixante-huitard, qu'ils n'ont jamais renié ; mais que de morts sur le théâtre des opérations. Les libertaires, idéologues des droits de l'homme, en voulant en finir avec le despotisme, qui leur rappelait trop la figure d'Hitler, ont accouché d'un monstre ; l'islamisme radical, une nouvelle forme de totalitarisme sans doute plus dangereux que celui de despotes locaux, que ces libertaires prétendaient éradiquer, mais qui maintenaient un équilibre certes précaire et injuste, dans des régions par nature instables.
Les libertaires comme Romain Goupil qui réclament à cor et à cri, la régularisation de tous les sans-papiers, ce sont eux aussi par leurs postions interventionnistes dans des régions aux équilibres fragiles ; Irak, Syrie, Lybie notamment, qui ont provoqué plus ou moins indirectement la crise de migrants, qui cherchent à fuir des régions soumises à l'anarchie et au chaos, et sous la mainmise des islamistes. Encore une des manifestations des paradoxes inextricables dans laquelle nous plonge l'idéologie des droits de l'homme, lorsqu'elle est dogmatique. Puisque ce sont quand même les libertaires par leurs prises de positions, qui ont provoqué un afflux massif de migrants, que l'on annonce pour les années à venir en hausse, ils ne peuvent pas accuser leur gouvernement (La France) et leurs opposants (le FN), d'inhumanité lorsque ces derniers s'opposent aux régularisations de masse, ou alors ces idéologues sont des irresponsables de leurs actes et des inconséquents. Ils ont provoqué un tsunami mais refusent d'en assumer les conséquences, car par un dogmatisme de leur pensée, le mal de toute façon est toujours dans l'autre camp ; raisonnement inconséquent.

lundi 9 novembre 2015

Quel choix démocratique reste-t-il ?

Gauche et droite se sont rejointes sur l'autel du libéralisme. La droite soutient l'immigration pour des motifs économiques ; elle veut faire pression à la baisse sur les salaires, pour elle les hommes sont interchangeables, et préfère les gueux corvéables à merci, que les classes moyennes dont elle planifie soigneusement le déclassement à plus ou moins brève échéance, son projet de société une classe de super riches, représentés par la gentry, et des gueux ; sur le modèle anglo-saxon. Elle se soucie comme d'une guigne du problème de l'identité, dont Sarkozy avait fait pourtant son cheval de bataille, mais ce n'était qu'un cheval de Troie pour être élu. La gauche a à peu près le même projet économique libéral, et en plus elle compte sur l'immigration pour la soutenir électoralement. Le plus mal loti est effectivement le peuple "souchien", en mal d'identité, qui vote désormais massivement pour le FN. Mais quel choix démocratique laisse-t-on au vieux peuple de la "grande nation" (la "grande nation", c'est ainsi qu'on appelait la France lorsqu'elle servait encore de modèle aux autres nations, au XVIIème siècle notamment), sinon de s'appauvrir et de perdre ses repères (puisqu'on ne veut même plus qu'elle serve de modèle pour une immigration de masse d'origine musulmane) et d'accepter ce destin sans broncher ? Mais sur ce blog on nous répète sans arrêt que le choix du FN n'est pas un choix démocratique. Personnellement la limite que je mettrais au choix du FN est qu'il constitue un particularisme et non un universel, en cela il s'inscrit en faux avec la vocation atavique de la France, et donc il est dangereux ; Le FN n'a effectivement pas pour projet de servir de modèle, mais le repli sur soi, sur son identité, d'où l'odeur rance et fétide qu'exhale ce parti, comme tout ce qui n'est pas en contact avec l'air libre, une odeur de moisi se dégage. Il faut hélas, trois fois hélas, car il n'y en a plus de sa trempe, remonter à De Gaulle pour trouver l'homme providentiel en accord avec son peuple et ses élites.
La réalité n'a pas rejoint l'idéal de mai 68, et ne le rejoindra jamais, loin s'en faut. Beaucoup de gens vivent dans l'enceinte de cet idéal avec ses tabous, et sa censure ; c'est le paradigme idéologique de notre époque. Cependant des pourfendeurs de mai 68, Zemmour, Houellebecq, Finkielkraut et même Onfray en tête, s'en donnent à cœur joie. Heureusement Laurent Joffrin veille au grain.

samedi 7 novembre 2015

Lettre à un antifasciste radical

Tu fais totalement fausse route. Nous sommes attaqués sur deux fronts, d'une part par l'ultra-libéralisme anglo-saxon d'origine anglaise, profondément inégalitaire et raciste dans ses racines puritaines anglo-saxonnes ; et de l'autre par l'islamisme radical plus égalitaire, mais profondément déculturant et violent, prônant le prosélytisme et l'exclusivisme sur la vieille nation déclinante que constitue la France. Le nazisme est bien mort et enterré, il ne reviendra pas même si le FN parvient au pouvoir. Ce qui m'embête le plus c'est que tu fasses preuve de prosélytisme antifasciste, alors que ce combat est obsolète et caduque, car ne reflétant pas la réalité des rapports de force actuels. Ton discours est "daté". Je partage profondément la pensée de Zemmour dans Mélancolie française, pour autant cela ne nous invite pas à voter FN, car ce parti ne reflète pas la vocation universaliste de la France, le drame c'est que plus aucun parti ne reflète la vocation universaliste de la France.
Plus que la vocation universaliste, la vocation messianique de la France. Pour reprendre le terme de René Girard, nous sommes dans un cas de rivalité mimétique avec l'Islamisme, qui se prétend finalement sur les ruines de notre civilisation, plus égalitaire et messianique, que nous le sommes devenus effectivement.