vendredi 13 novembre 2015

Le cri du peuple

Plus aucun parti, écrivain ou intellectuel ne prend de façon audible la cause du peuple, si ce n'est à ma connaissance dans la BD, par la voix de Tardi, lui-même héritier lointain de Céline, grand chantre du peuple. Le peuple n'est plus représenté, je parle d'un peuple ayant connaissance de son histoire, d'un peuple éduqué, héritier de son histoire. Les réformes successives de l'éducation nationale vident peu à peu la connaissance du passé, de toute substance historique ; au profit du respect de la différence, du vivre ensemble, et du projet de l'élève "acteur de son propre savoir". La notion de peuple elle-même est vidée de sa substance, puisqu'on appelle quartiers "populaires", les quartiers issus de la diversité ; qui se fichent par définition comme d'un guigne de l'histoire de France, quand ils ne la rejettent pas pour des raisons historiques bien compréhensibles. Mais peut-on faire cohabiter sous le même toit si ce n'est des cultures et des traditions différents, des histoires en conflit les unes avec les autres, des histoires en concurrence victimaire le plus souvent, où le "souchien" finit par servir de bourreau bouc-émissaire, sur l'autel de la concorde. De ce hiatus entre le peuple encore majoritairement "souchien" en perte d'identité, et ses élites, se trouve l'explication du succès du FN. Quant à l'Histoire, elle jugera, oui, mais sait-on avec les catégories du passé, le jugement qu'elle rendra au futur ?
L'important n'est pas l'appartenance ethnique, mais l'histoire commune, donc la culture commune et la mémoire commune, le danger que représente la multiplicité des histoires, n'est pas un problème de racisme, mais un problème culturel, qui met en danger l'héritage historique et culturel du peuple et de la nation, et donc in fine le destin de la république.

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