dimanche 29 décembre 2019

Le dernier Star Wars est un calvaire esthétique



La société s'américanise, donc se protestantise et se puritanise. Certains devraient être contents, surtout ceux que j'ai toujours connu faire l'apologie des États-Unis.

À la Renaissance, la pédophilie était évidemment condamnée formellement mais dans les faits je crois que c'était toléré. Notre époque produit beaucoup plus de "richesses" que la Renaissance, pourtant elle est très peu créatrice, ou alors c'est du bidon.
Il y a beaucoup plus de paillettes et de divertissement dans ce qu'on appelle la "création artistique" aujourd'hui que de création d'auteurs à proprement parler. Il s'agit davantage d'une industrie, comme celle de Disney, qui au passage prône le politiquement correct, le multiculturalisme et l'antiracisme, voire l'homosexualité (mais comme le fond et la forme sont complètement superficiels et consensuels, ça tombe totalement à l'eau). Sauf dans les cas d'auteurs véritables dans le cinéma qui tendent à disparaître, comme Pasolini ou Polanski et quelques autres dont Woody Allen, de vrais auteurs tous trois sulfureux sur le plan sexuel.
Star Wars ce n'est plus de l'art, ce n'est plus du cinéma d'auteur, c'est une industrie depuis la dernière trilogie chapeautée par Disney qui n'a ni queue ni tête, les deux premières étaient intéressantes car le fruit de l'imagination d'un rêveur, George Lucas

C'est en réaction à une forme de corruption de l'église catholique qui tolérait notamment la pédophilie et bien d'autres choses, en échange d'argent sans doute dans le cadre du commerce des indulgences, que le protestantisme a réagi dans un mouvement de puritanisme. Mais l'église catholique ne protégeait-elle tout simplement pas la création artistique comme moyen de rédemption, ce que le protestantisme n'a jamais compris ?

Le monde s'est enlaidi depuis beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit, et cet enlaidissement découle de la crise du catholicisme en Occident et de la Réforme. Mais cela ne vaut que pour ceux qui placent l'art au-dessus de la morale pour soigner le monde de ses maux. Dans une société qui tolérait la pédophilie comme celle des Grecs anciens par exemple, elle n'entraînait aucun dégât psychique mais aidait au contraire les jeunes à s'élever à hauteur de leurs tuteurs. 
Les protestants quant à eux subordonnent l'art à la morale et n'ont que faire de la grâce, pour lutter contre la corruption. Mais de nouvelles formes de corruption et de violence apparaissent quand on fait de l'argent le seul moyen de trouver son salut.
Les dégâts psychiques ne sont le fruit que de la puritanisation de la société, que je déplore, mais ils sont réels dans le cadre de notre société hyper-protégée et formatée. Donc Polanski, Woody Allen ou Matzneff sont condamnable car leurs actes ont suscité l'incompréhension et la sidération de leurs victimes. Il ne s'agit pas d'une simple chasse aux sorcières, car il y a eu de jeunes gens dont l'innocence a été bafouée dans le cadre d'une société puritaine et hygiéniste qui n'a plus la compréhension de la rédemption par l'œuvre d'art.

L'humanité aurait pu s'enrichir par d'autres voies et faire un usage plus raisonné des progrès scientifiques et techniques. Ce n'est pas le progrès en soi que je déplore c'est l'idéologie néolibérale d'inspiration largement anglo-saxonne qui le sous-tend ; c'est l'individualisme, le darwinisme social dans les rapports humains, le formatage et la puritanisation de la société. Pourquoi être désormais si pressé de "progresser" et d'innover constamment dans le cadre de la destruction créatrice (Schumpeter), en réalité en détruisant tout l'héritage du passé jusque dans l'éducation des enfants, alors que nous pourrions prendre notre temps pour réfléchir aux conséquences de nos actes ? Notre société ressemble à une folle fuite en avant, sans aucune cohérence, absurde, comme la dernière trilogie de Star Wars.

L'espèce humaine constitue une erreur de la nature, c'est un néotène qui à la différence des autres animaux naît totalement inachevé et garde des caractères larvaires tout au long de sa vie, c'est un ratage biologique. Mais il compense par son habileté technique.
Appliquer le darwinisme aux rapports sociaux comme le font les néolibéraux, qui par dogme sont souvent climatosceptiques, est un énorme et très dangereux contresens pour l'équilibre de la planète, puisque l'Homme n'est pas un animal comme les autres et qu'il a besoin d'un chez-soi pour se développer, voire dans le meilleur des cas s'épanouir, surtout dans ses premières années qui conditionneront tout son avenir. La préservation de la planète mais aussi celle de la transmission entre générations d'un patrimoine, et donc la survie de l'espèce humaine est en tout cas incompatible avec le néolibéralisme, c'est-à-dire le darwinisme social et la destruction "créatrice".

Le progrès technique n'a jamais sauvé personne, il peut aider à trouver le salut en améliorant les conditions de vie de chacun, mais il ne saurait constituer à lui seul un moyen de rédemption, c'est là que ses idolâtres comme les transhumanistes se trompent lourdement. L'argent de la même façon peut aider à améliorer le cadre de vie, mais ne saurait constituer à lui tout seul un moyen de salut, c'est là que ses idolâtres comme les protestants font fausse route. La rédemption est une affaire purement personnelle, et les catholiques qui pensaient la trouver dans la grâce notamment au moyen de l'art, étaient certainement plus proches de la vérité.

Il serait donc souhaitable d'aller bien plus loin que payer des taxes pour sauver le climat, cela ne suffira pas. Il faudrait rompre avec notre modèle économique libéral qui se fonde sur une conception erronée de l'Homme, consistant à le considérer comme un animal identique aux autres et devant constamment s'adapter à son milieu pour survivre dans le cadre du struggle for life. Il serait aussi souhaitable que l'Homme arrive à trouver son salut de façon personnelle, pour arriver à sauver quoique ce soit d'autre, dont la planète !

vendredi 20 décembre 2019

Mondialisme et migrations



Moi : « Les baby-boomers en France n'ont même pas conscience qu'ils sont les héritiers d'un monde protégé par le père de Gaulle (le dernier père de la nation), et que le monde mondialisé qu'ils appellent de leurs vœux est destructeur (les retraités, quelquefois d'anciens maoïstes, ont globalement très majoritairement voté Macron). Plus personne à part les bobos coupés du peuple (les vrais privilégiés !) ne veut de ce monde-là, plus personne ne veut de la mondialisation à part les milliardaires, et rien ne ruisselle de leurs gâteaux colossaux. On nous dit même que selon la théorie néolibérale il ne faut surtout pas partager le gâteau pour que le système fonctionne. Le jour où les gens comprendront qu'il faut pendre les milliardaires pour s'en sortir (pour la planète et pour les gens), à des crocs de boucher à moins que ces derniers n'acceptent de leur plein gré un bien meilleur partage des richesses, alors ce sera la Révolution (une Révolution légitime) et l'aube d'une nouvelle ère. Quand le peuple sera admis à donner son avis sur tous les problèmes qui se posent à lui, dont les dérèglements climatiques et l'immigration massive (fruit de la loi du marché et du libre-échange sans régulations ni protectionnisme), et donc à participer à la démocratie, alors on pourra à nouveau parler de droits de l'Homme et d'intérêt général.
Quand comme aujourd'hui sous un système mondialiste, la démocratie est confisquée au peuple, alors il n'y a plus d'intérêt général et plus de droits de l'Homme en réalité : ce sont des mots creux.
La plupart des Juifs fameux en France adhèrent malheureusement avec force à la mondialisation, comme BHL, Minc ou Attali, pour ces deux derniers on dit même que ce sont eux qui font élire les présidents. BHL quant à lui a commandité l'intervention de la France en Lybie. Malheureusement cette attitude néfaste, nocive et largement médiatisée, encourage les amalgames complotistes, et donc une forme d'antisémitisme pas seulement chez les musulmans mais aussi chez le peuple de souche. L'influence du "lobby juif" (je ne sais même pas s’il existe réellement ou s’il ne s'agit pas d'un fantasme ?) en France n'est donc pas anodine et va malheureusement souvent dans le sens de la mondialisation donc contre l'intérêt général et la démocratie, à quelques exceptions notables comme Zemmour. »

Alexis : « BHL n'est pas ben Laden quand même, Attali n'est pas le prophète du judaïsme et les œuvres de Minc ne sont pas dans la Bible à ce que je sache. La mondialisation c'est aussi la faute de Marx, Trotsky et Léon Blum ? »

Moi : « Attali a écrit un gros pavé sur Marx, il en fait un apôtre du capitalisme (qui nous aurait libéré des aliénations antérieures), qui aurait fait l'apologie du libre-échange et de la mondialisation. Bref les communistes n'avaient rien compris et Attali a tout compris. Notre monde est marxiste. »

Haddock : « La majorité de l'intelligentsia, des médias et des politiques adhèrent avec force à la mondialisation, on y trouve forcément des juifs, que voulez-vous démontrer ? »

Moi : « Beaucoup de Juifs comme Finkielkraut et Elisabeth de Fontenay demandent aux musulmans de faire leur aggiornamento vis à vis du message littéral et guerrier coranique qui pousse au crime, et je suis entièrement d'accord. Pourquoi le CRIF ne ferait-il pas son aggiornamento vis à vis de certaines personnalités nocives comme BHL, Minc et Attali, en clamant haut et fort que ces quelques personnalités néfastes ne représentent pas l'ensemble de la communauté juive ? Vous êtes beaucoup plus nombreux sur le forum de Causeur à faire l'amalgame entre l'ensemble de la communauté musulmane et l'islamisme, qu'entre judaïsme cosmopolite et mondialisation. Je ne veux pas faire ce dernier amalgame, mais à part Zemmour, et il n'en est que plus méritant, j'entends rarement faire la critique de la mondialisation et de ses dégâts sur les peuples. Pour moi l'ingérence spectaculaire de BHL en Lybie a été criminelle, il devrait être condamné pour ça. Comment se fait-il qu'un type à lui tout seul puisse dicter ses décisions à l'exécutif français, alors que par ailleurs il vomit sur la France et son héritage ?

Haddock : « Vous vous prenez les pieds dans vos raisonnements alambiqués, on peut faire l'amalgame entre islamisme et musulmans comme avec les juifs et le judaïsme puisque que l'on est dans le cadre de la religion, mais juifs avec mondialisation, vous êtes dans le délire complotiste. »

Moi : « Est-ce qu'on ne peut pas faire l'amalgame entre judaïsme et cosmopolitisme, et entre cosmopolitisme et mondialisation ? Donc entre judaïsme et mondialisation ? C'est l'histoire du peuple juif qui a rendu ce peuple cosmopolite, ce n'est pas la même chose que de dire le judaïsme est par essence cosmopolite, je ne crois pas qu'il le soit. C'est comme une mayonnaise, tous les ingrédients étaient là pour la faire (Mandeville, Adam Smith, Hayek, Thatcher, Reagan...) sans aucune contribution juive, mais peut-être a-t-il fallu une contribution cosmopolite pour battre la sauce afin qu'elle soit réussie : c'est la mondialisation. »

Haddock : « Le cosmopolitisme et l'adhésion à la mondialisation en 2019 c'est beaucoup plus une question de revenus et de professions que d'identité, arrêtez vos salades idéologiques stéréotypées. »

Victor : « Vous êtes trop honnête pour discuter avec ce genre d'individus. Vous avez le droit de garder le silence, mais tout ce que vous pourrez dire sera taxé de délire complotiste et antisémite, et de salades idéologiques stéréotypées.
Ce genre d'individu se présente sous le jour d'un homme cultivé, mais si jamais vous touchez à un cheveu des criminels BHL et Soros, il aboiera avec la meute. »

Moi : « Oui Haddock, mais il y a quand même toute une littérature qui sous-tend cette mondialisation, il me semble qu'elle est avant tout le fait de personnalités fortement médiatisées comme Attali, BHL, Minc, Glucksmann ou Bruckner (qui n'est pas juif d'ailleurs) en France. Citez m'en d'autres ? »

Renaud : « L'amalgame entre juif et mondialiste, ou plutôt globaliste, n'est pas totalement infondé mais il est sans intérêt. Avant on disait cosmopolite et un peu plus récemment les pacifistes utilisaient l'oxymore "citoyen du monde". »

Joseph : « Votre histoire personnelle vous disqualifie pour parler des juifs sereinement. Votre jugement est entaché des déboires de votre enfance avec des juifs. »

Victor : « En quoi a-t-il parlé de son "histoire personnelle avec les juifs"? Il ne fait que constater ce qui est vrai.
Chaque fois que BHL apparaît sur des plateaux télé, c'est qu'il va y avoir de nouvelles guerres et de nouveaux bombardements. La dernière, c'était pour la fumisterie abominable du "Kurdistan indépendant". Avant, il y a eu la Libye, la Serbie, la Bosnie, le Kosovo, l'Ukraine. A chaque fois, comme par hasard, pour installer des régimes islamistes (alliance Israël-Arabie oblige) et, encore plus sidérant, les nazis bandéristes (antagonisme stupide d'Israël contre la Russie)
C'est comme le gros salopard Soros, qui déclare que son ambition est la disparition du monde occidental !
Et il faudrait s'écraser, sous peine d'être poursuivi de par les nouvelles lois iniques "contre l'antisémitisme" ? MERDE ! »

Moi : « Joseph a en partie raison sur mon histoire personnelle. Mais est-ce que cela discrédite chez moi tout réflexion sur le peuple juif, qui a tout de même une tendance à étaler sa réussite de façon souvent arrogante (avec le sentiment d'impunité existentielle que lui confère la SHOAH, qui agit un peu comme Big Brother sur nos concitoyens comme on l'a vu avec l'élection de Macron - ce n’est pas moi qui le dit, c'est Obertone), je ne le pense pas.
Ma mère a trouvé une protection auprès de la communauté juive pour se défendre de l'emprise néfaste de mon père qui était un vrai pervers, même si ce terme est aujourd'hui un peu galvaudé. Malheureusement avec son instinct de méchante égoïste, elle n'a eu aucun instinct de protection vis à vis de moi. Donc certains de ses amants, tout excités sexuellement, ont joué les gorilles dominants et exhibitionnistes de leur puissance avec moi qui était enfant. Leur comportement était "humain" c’est-à-dire bestial et n'avait rien à voir avec le judaïsme. Les seuls responsables de mon malheur sont effectivement mes deux parents, qui étaient ce qu'on appelle aujourd'hui des personnalités toxiques. »

Astrolabe : « Des relents d’antisémitisme? "La plupart des Juifs fameux en France adhèrent malheureusement à bla bla bla"... Avez-vous fait un sondage? et il faut combien pour dire "la plupart". Combien de roux adhèrent malheureusement à la mondialisation? et combien des gauchers? et des boulangers?
Vraiment du n'importe quoi vos "analyses"... »

Joseph : « Déjà moi, juif bolchévik cuvée 1917, je n'en suis pas... »

Moi : « Eh bien faites entendre la voix de votre communauté en France, avec plus de force contre la mondialisation, comme Zemmour que personnellement j'admire car il a un grand courage et une grande intelligence. D'ailleurs il en est plus français que la très grande majorité des Français, que l'on n'entend pas non plus de façon virulente contre la mondialisation. Comme le dit Zemmour lui-même, la majorité des Français vivent sous influence, ils n'ont plus confiance en eux, à cause de la défaite de 1940. Donc ils préfèrent en quelque sorte vivre sous tutelle que de courir le risque de leur souveraineté.
D'autre part : jamais la police n’a été autant protégée par le pouvoir politique et judiciaire. Jamais la justice et la Chancellerie n’ont été autant inféodées à l’Elysée. Jamais les médias n’ont été autant liés dans leur globalité à des puissances financières supportrices d’Emmanuel Macron. Donc le peuple est muselé et c'est tout un système qu'il faudrait défaire, la tâche est immense. »

Dov kravi : « Oui, oui, et Hitler portait des chaussures pour se protéger les pieds. Portez-vous des chaussures ?
Ces généralisations ineptes font la joie des dieudosoraliens dont, j'en suis persuadé, vous n'êtes pas. Vous êtes d'autant moins pardonnable. »

Moi : « L'actuelle réforme des retraites qui tape avant tout sur le service public, n'est qu'un effet de la mondialisation, qui n'a qu'un seul catéchisme : croissance, baisse des dépenses publiques, innovation. Il s'agit désormais d'un dogme ressassé dans tous les médias. Mais ce n'est pas l'intérêt général tel que le concevaient les philosophes des Lumières. »

Dov kravi : « Pourquoi le CRIF devrait-il clamer haut et fort que ceux que vous citez ne sont pas représentatifs de la communauté juive ? Il n'y a que les sots qui font l'amalgame.
J'aimerais que vous me définissiez ce que vous entendez par " judaïsme cosmopolite ". C'est un peu daté comme expression -- en France et dans les pays civilisés, en tout cas --, mais c'est un emploi intéressant à relever, d'autant qu'il confirme ma précédente hypothèse. »

Moi : « C'est l'histoire du peuple juif qui a rendu ce peuple cosmopolite, ce n'est pas la même chose que de dire que le judaïsme est par essence cosmopolite, je ne crois pas qu'il le soit. »

André : « T'as raison ducon, c'est encore de la faute aux juifs et à BHL ! C'est eux qui délivrent les permis de séjour aux africains... »

Moi : « C'est la mondialisation qui délivre des permis de séjour aux Africains. »

Victor : « Je disais que, dans vos arguments concernant BHL, à aucun moment vous n'avez mis en avant votre histoire personnelle.
Je dirais qu'il y a bien d'autres choses en jeu que la mondialisation.
On veut détruire l'être humain, j'en suis persuadé, pour différentes raisons. Ce n'est pas un délire complotiste. Je ne crois pas que les juifs soient en tant que communauté à l'origine de cette volonté de destruction mais, à part quelques rares comme Finkie, ils y sont insensibles, pensant, par un invraisemblable sentiment de supériorité, que leur communauté s'en sortira même si le monde s'effondre. »

Schlemihl : « Je suis un bèbiboumaire, je n'appelle pas de mes vœux un monde mondialisé, je n'ai jamais été mao, pas même gauchiste ni communiste, je crois inutile de pendre les riches à des crocs de boucher, ou à des poutrelles des balcons des lampadaires des branches d'arbre ou n'importe quoi, je refuse énergiquement de sauver la planète ( non mais sans blague ...), je ne souhaite pas une nouvelle ère, qui pourrait être pire que celle de maintenant, je suis partisan du libéralisme économique mais pas du dumping ni du vol, je ne crois pas qu'il faille gouverner la France comme une maison de commerce, je ne crois pas que BHL dirige notre diplomatie, je n'ai pas à répondre de ses actes, ni de celles de MM Attali et Minc ( c' est qui celui-là ), je ne fais pas d'amalgame entre musulmans et terroristes, je n'ai à répondre que des actes de Schlemihl, je ne crois pas au lobby juif, j'ai nettement l'impression qu'il existe un lobby gauchiste, un lobby homosexuel, un lobby vert qui me déplait particulièrement, je proteste au nom de la vérité, de l' esprit scientifique, du rationalisme, et je ne suis pas un dévot de Mlle Thunberg .
Et je refuse de faire le bonheur de l’humanité et de sauver le monde. »

Moi : « Vous êtes un baby-boomer comme mes parents Schlemihl, il n’y a pas de honte à ça, vous n’y êtes pour rien. Les gouvernant en France se sont toujours pliés au desiderata de cette génération qui a chassé de Gaulle du pouvoir, pour le remplacer par des personnalités toujours plus néolibérale et mondialistes. Macron sait bien ce qu'il leur doit, il a été élu par les retraités, il ne touchera jamais à un seul de leurs cheveux, ils ont un statut d'intouchable en France depuis qu'ils ont fait Mai 68.
La seule alternative politique crédible étant le national-populisme en France, il aura besoin des boomers pour être réélu. Et les boomers vivront peut-être plus longtemps que leurs enfants, car ils ont de bien meilleures conditions de vie. C'est donc peut-être un OVNI comme Macron, ou Macron à nouveau, qui sera élu ou réélu en 2022, qui nous sera à nouveau vendu ou imposé par conditionnement par les médias comme un beau produit marketing : fabrique du consentement et servitude volontaire
Mes parents ont eu la vie facile, ma mère est millionnaire grâce aux circonstances de cette époque : son appart parisien a été multiplié par 25. Par contre ils ont divorcé et m'ont renié. Ils ont eu une vie remplie de fric et de jouissance chacun de leur côté. Mes parents sont des boomers qui n'ont jamais aidé leurs parents, qui les ont même plutôt incités à mourir vite pour pouvoir hériter, et qui ne m'ont jamais aidé. Bon ce sont peut-être deux exceptions, mais je ne crois pas, c'est un peu dans l'air du temps, c'est une génération "après moi le déluge !", très égoïste et irresponsable qui ne veut surtout pas sauver le monde et même pas le transmettre aux générations futures tel qu’elle l’a trouvé. En réalité c’est une génération parricide, matricide et infanticide.
La stratégie du pouvoir néolibéral c'est de maltraiter socialement les gens pour qu'ils n'aient même pas l'énergie de manifester, de se rebeller ; afin qu'ils ne fassent plus société et ne puissent concevoir la moindre alternative. La génération des boomers fut la dernière génération politisée, plutôt solidaire et unie. Les autres qui viennent après sont laminées professionnellement, atomisées socialement, lobotomisées par les écrans. Le monde n'aura aucune pitié pour eux, à moins de s'en sortir individuellement. Mais comme les combats pour les acquis sociaux ne se mènent que collectivement, nous risquons de tout perdre victimes de notre égoïsme, fruit d'une volonté diffuse néolibérale depuis 40 ans qui se répand par le haut ; car comme le dit un proverbe chinois : le poisson pourrit par la tête. »



dimanche 15 décembre 2019

Retraites, baby-boomers, libération de la femme



Ma grand-mère allait au lavoir à côté de la maison pour laver le linge de la famille, et elle riait et parlait breton avec ses copines. Allons, allons : les gens n'étaient pas plus malheureux sans le progrès, c'est même tout le contraire, car le "progrès" nous isole. Nous avons juste globalement gagné en moyenne d'espérance de vie (encore qu'un écrivain comme Fontenelle ait vécu 100 ans en plein XVIIIème siècle), mais nous avons beaucoup perdu en qualité de vie, c'est ce que Heidegger appelle pour le déplorer, l'oubli de l'être. Mes grands-parents travaillaient du matin au soir, mais ils avaient la chance de pouvoir travailler chez eux en étant couturiers et commerçants. Pas une minute ma grand-mère ne se divertissait (il y avait toujours quelque chose à faire dans la maison ou dans le potager du jardin), ni ne se plaignait, mais ses activités étaient ritualisées et se calquaient sur le rythme des saisons et des fêtes religieuses. Je suis l'héritier d'un ancien monde qui était plus harmonieux et beaucoup plus moral.

C'était en Bretagne bretonnante vers les années 70, à la frontière du Morbihan et du Finistère, mais ce monde est mort avec la génération des baby-boomers et le "progrès". Jamais je n'ai vu des gens aussi heureux que dans le village de mes grands-parents, ils étaient plus proches de la France de Clovis à de Gaulle, que de la France actuelle qui n'a plus aucune tradition ni racines. On est complètement perdu et maltraité dans la France néolibérale d'aujourd'hui.

Mon grand-père avait le même rythme de vie que ma grand-mère, mais il s'occupait davantage de son métier de couturier qu'elle. Dans l'après-guerre avec leur commerce florissant d'un petit village de campagne, ils ont pu acheter des maisons, un appartement à Paris pour leur fille. S’ils avaient été intéressés comme le sont tous les gens aujourd'hui, ils auraient pu devenir millionnaires. Ne parlez pas de ce que vous ne connaissez pas. L'esclavage c'est aujourd'hui, un esclavage moderne derrière le masque du progressisme. Ils avaient pas mal d'argent, c'est ma mère, baby-boomeuse émancipée qui a tout claqué par égoïsme pour son seul plaisir, sans rien vouloir transmettre. Ah, il est beau le progrès ! Ah elle est belle l'émancipation de la femme ! La fille de ma grand-mère, ma mère donc qui ne veut plus me parler fait toujours, j'en suis pratiquement sûr, du tourisme sexuel en Guadeloupe à 74 ans ; voilà comment elle a trouvé une bonne idée pour dilapider beaucoup de l'héritage de ses parents au nom de l'émancipation de la femme. Vous appelez ça un progrès, j'appelle ça le déclin d'une civilisation... Quant à mon père baby-boomer, il s'est servi dans le pactole de mes grands-parents maternels pour monter ses petites affaires, fonder une nouvelle famille et me renier comme cerise sur le gâteau. Super les baby-boomers ! la génération la plus égoïste qui n'ait jamais existé.

Heureusement le néolibéralisme porté finalement par la génération des baby-boomers, est arrivé, avec accessoirement son libertarisme, pour émanciper la femme de ses chaînes patriarcales et faire porter aux générations suivantes le poids de leurs retraites faramineuses. Des droits nouveaux et libertaires, anti-patriarcaux, cette génération s’en est octroyé de nombreux, qui ont « ruisselé » sur les générations d’après, certes. Mais pour ce qui est du pognon, il n’y a aucune justice, aucun partage, aucun « ruissellement ». La seule justice est que nous mourrons tous.

jeudi 12 décembre 2019

BFM ne produit pas que de la merde (mais presque !)



J'ai regardé hier l'émission consacrée aux grèves sur BFM, à la fin il y a eu un petit débat entre éditorialistes politiques : Natacha Polony et Sophia Chikirou furent courageuses et admirables, Ruth Elkrief, Bruce Toussaint, Bruno Jeudi et Christophe Barbier furent conformes à leur rôle de valets du capitalisme. Malheureusement tant que Mélenchon se dévoiera dans l’islamo-gauchisme il ne sera pas crédible, car ce n’est pas la volonté du peuple de continuer avec l’immigration massive. Cependant l’extrême-gauche n’est pour rien dans cette dernière, c’est le libre-échange sans aucun protectionnisme qui en est le responsable, alors que Mélenchon n’en est souvent que l’idiot utile.

Il me semble, mais je me trompe peut-être, que l'on ne peut pas accepter une loi sur les retraites de la part de quelqu'un comme Delevoye qui a des intérêts dans des assurances privées, donc dans la retraite par capitalisation. Le conflit d'intérêts en l'occurrence, c'est que Delevoye voit un avantage à faire passer sa réforme des retraites pour faire les bonnes affaires de ses amis assureurs.

Tout le monde de la macronie est touché par les conflits d'intérêts, car il est majoritairement issu du secteur privé quand ce n'est pas directement du monde de l'argent et de la finance. Il a donc un intérêt dans la baisse des dépenses publiques, voire la destruction du service public (école, hôpitaux... mais pas la police qui garde son régime spécial, car il faut quand même bien défendre la propriété privée !), quand Delevoye voit un avantage dans la destruction du système de retraite par répartition.

Je ne suis pas sûr que les gens veuillent continuer avec la logique néolibérale alors même que les deux pays qui en sont à l'origine (les États-Unis et la Grande-Bretagne), lui tournent le dos et rétablissent une forme de protectionnisme.

Les baby-boomers en France n'ont même pas conscience qu'ils sont les héritiers d'un monde protégé par le père de Gaulle (le dernier père de la nation), et que le monde mondialisé qu'ils appellent de leurs vœux est destructeur (les retraités, quelquefois d'anciens maoïstes, ont globalement très majoritairement voté Macron). Plus personne à part les bobos coupés du peuple (les vrais privilégiés !) ne veut de ce monde-là, plus personne ne veut de la mondialisation à part les milliardaires, et rien ne ruisselle de leurs gâteaux colossaux. On nous dit même que selon la théorie néolibérale il ne faut surtout pas partager le gâteau pour que le système fonctionne. Le jour où les gens comprendront qu'il faut pendre les milliardaires pour s'en sortir (pour la planète et pour les gens), à des crocs de boucher à moins que ces derniers n'acceptent de leur plein gré un bien meilleur partage des richesses, alors ce sera la Révolution (une Révolution légitime) et l'aube d'une nouvelle ère. Quand le peuple sera admis à donner son avis sur tous les problèmes qui se posent à lui, dont les dérèglements climatiques et l'immigration massive (fruit de la loi du marché et du libre-échange sans régulations ni protectionnisme), et donc à participer à la démocratie, alors on pourra à nouveau parler de droits de l'Homme et d'intérêt général.
Quand comme aujourd'hui sous un régime mondialiste, la démocratie est confisquée au peuple, alors il n'y a plus d'intérêt général et plus de droits de l'Homme en réalité : ce sont des mots creux.

La plupart des Juifs fameux en France adhèrent malheureusement avec force à la mondialisation, comme BHL, Minc ou Attali, pour ces deux derniers on dit même que ce sont eux qui font élire les présidents. BHL quant à lui a commandité l'intervention de la France en Lybie. Malheureusement cette attitude néfaste, nocive et largement médiatisée, encourage les amalgames complotistes, et donc une forme d'antisémitisme pas seulement chez les musulmans mais aussi chez le peuple de souche. L'influence du "lobby juif" (je ne sais même pas si il existe réellement ou si il ne s'agit pas d'un fantasme ?) en France n'est donc pas anodine et va malheureusement souvent dans le sens de la mondialisation donc contre l'intérêt général et la démocratie, à quelques exceptions notables comme Zemmour.

Je ne crois pas du tout au mythe de l'enrichissement de zones défavorisées du monde par le libéralisme, pour nous faire accepter notamment la paupérisation des classes moyennes en France. Le libéralisme est une oppression car il libère avant tout nos mauvais penchants, nos vices... C'est nous-mêmes qui nous opprimons avec le libéralisme.
Aujourd'hui on voudrait nous faire accepter la réforme des retraites, c'est-à-dire la future paupérisation de la fonction publique à la retraite, au nom de la revalorisation de la retraite des plus pauvres, dont les agriculteurs : c'est du pipeau ! 1000 euros de retraite pour les agriculteurs qui auront cotisé toutes leurs années avec au moins le montant du SMIC, c'est à peine 50 euros de plus que dans le système actuel.

Nous vivons effectivement sous la dictature des milliardaires qui sont des pervers. Qu'est-ce qu'être un pervers ? C'est d'avoir pour penchant le plus fort de réduire en esclavage tout le reste de la population ; mais avec la complicité de la "majorité" qui vote pour qui on lui dit de voter, en France il s'agissait de Macron. Une "majorité" sous influence et manipulée (par des éléments de langage comme cette retraite à 1000 euros pour les agriculteurs, les petits artisans ou les indépendants), à la fois complice et victime ce qui est le propre de ceux qui se laissent abuser par des pervers.

Et pervers narcissique, Macron en est un beau : il doit ricaner dans son palais en contemplant le spectacle de la France qu'il met à feu et à sang ! Qu'est-ce qui excite le plus Macron dans le fait d'avoir le pouvoir ? C'est avant tout je le crois de jouir du monopole de la violence légitime qu'exerce sa police qui éborgne et ampute (logiquement en toute impunité donc), et à qui en récompense il a octroyé le maintien de son régime spécial de retraite ; c'est-à-dire un signal fort pour qu'elle se comporte de façon encore plus violente vis à vis des opposants. Macron aime faire usage de la violence, car lui aussi souffre d'une forme de frustration, de ne pas avoir les plein pouvoirs et l'omnipotence que lui confèrerait le statut de milliardaire, dont il n'est in fine que le larbin servile.


Les gens raisonnables tentent de leur faire entendre, à lui et ses sbires gouvernementaux un langage de raison, alors qu'ils n'obéissent pas à la raison mais à un discours reposant sur la duplicité et le mensonge permanent, et que leur moteur (hormis le fait de servir les intérêts d'une oligarchie) est la jouissance et la pulsion sadique de voir souffrir autrui (cf. Benalla qui matraquait des manifestants pour son plaisir, croyait-il en toute impunité), légitimées au sein d'un système néolibéral.

Il faut donc arrêter de croire que Macron et ses sbires pourraient se laisser convaincre par des arguments raisonnables.

Le but de la réforme des retraites n'est pas un objectif raisonnable, mais d'affaiblir toujours plus le secteur public pour à terme pouvoir tout privatiser, y compris les hôpitaux et l'école, avec si possible le consentement de la "majorité" raisonnable. Autrement dit pour chacun : consentir à son propre asservissement. C'est la fabrique du consentement ou la servitude volontaire ; alors que le monde occidental croule sous le fric.

« Vices privés, vertu publique » : c'est Mandeville qui le dit explicitement dans La fable des abeilles. Et Adam Smith s'est inspiré de Mandeville (Man Devil), pour élaborer toute sa théorie libérale économique, il a juste remplacé le mot vice (non politiquement correct), par le mot égoïsme. C'est l'égoïsme du commerçant qui fait tourner la société, et non son altruisme, favorisons donc l'égoïsme ! Cet individualisme qui nie l'organisation du travail en corporations qui peuvent se défendre contre les intérêts prédateurs de l'oligarchie, la société et ses principes, toute alternative à ce modèle, est à la base du néolibéralisme qui a trouvé un nouvel essor grâce à Thatcher et Reagan au début des années 80. Les intérêts corporatistes sont beaucoup moins néfastes à l'intérêt général que la cupidité des milliardaires, qui provoquent la ruine de la démocratie, du sens du travail, et de l'intérêt général (à cause d'entreprises comme Amazon notamment, qui phagocytent le travail de milliers de gens pour en tirer une colossale plus-value, et en détruire autant par concurrence déloyale), pour les remplacer par les intérêts d'une infime minorité (les très riches dans une oligarchie).

On le voit les forces de l’ordre (police et gendarmerie), ont conservé leurs régimes spéciaux, pourquoi ce deux poids deux mesures ? Vit-on de plus en plus dans un État policier ? 
La police sous un régime néolibéral a pour fonction primordiale de protéger la propriété privée des très riches en réprimant les émeutes des gueux ou des syndiqués, le reste est accessoire ; c'est bien plus important que l'éducation des enfants ou que de garantir les soins des malades : « à partir du moment où un policier est considéré comme policier, il conservera un régime dérogatoire dans le régime universel qu’Edouard Philippe tente de mettre en place », a déclaré Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité-SGP Police. 

Oui les policiers risquent leur vie, mais c'est avant tout pour défendre exclusivement les intérêts d'une infime minorité.

Jeff Bezos le patron d'Amazon va encore plus loin, il est libertarien, il voudrait tout privatiser, tout déréguler, sauf la police qui n'aurait plus pour fonction que de protéger la propriété privée des très riches avec l'argent de tous. Les gens auraient le droit de tout faire, de se livrer à la violence entre eux, et y compris de se détruire (légalisation des drogues et de l'euthanasie), mais pas de s'en prendre à l'intégrité des très riches ou de la propriété privée : crime suprême (c'est un peu le thème du film Joker de Todd Phillips).



Jamais la police n’a été autant protégée par le pouvoir politique et judiciaire. Jamais la justice et la Chancellerie n’ont été autant inféodées à l’Elysée. Jamais les médias n’ont été autant liés dans leur globalité à des puissances financières supportrices d’Emmanuel Macron.

Néron a bien réussi à brûler Rome, pourquoi pas Macron et ses sbires pour la France en faisant une politique thatchérienne brutale 40 ans après (anachronisme total). Tandis que le peuple dont la volonté est méprisée voire totalement niée en France, souffre comme jamais. Pendant ce temps là, les Américains du Nord (États-Unis) et les Britanniques, ont peut-être fait le bon choix en mettant un frein au libre-échangisme sans régulations et en rétablissant une forme de protectionnisme.



samedi 7 décembre 2019

Les valeurs de la République sont-elles compatibles avec le judaïsme ?



José : « Vous qui êtes (si j'ai bien compris) juif vous ne pouvez pas être sans savoir qu'il y a au sein de votre "communauté" un nombre important de personnes qui considèrent que leur peuple est supérieur à tous les autres, que les juifs sont le sel de la terre... Eh bien Joseph fait partie de ceux-là. Alors, évidemment, il ne le dit pas frontalement (quoi que...) il procède par allusions, comme tous les racistes suprémacistes. Mais à le suivre depuis un certain temps aucun doute n'est possible pour l'observateur avisé. »

Moi : « Non je ne suis pas juif mais une de mes filles l’est selon la tradition, que les juifs sont le "sel de la terre", c'est explicitement BHL qui a dit ça dans L'esprit du judaïsme. »

Joseph : « Et le poivre ? C'est qui d'après BHL ? »

Moi : « Je crois plutôt, ou j'ose espérer que la majorité des Juifs considèrent BHL comme une caricature pas du tout représentative. Je ne sais pas si son action est globalement bénéfique pour les Juifs ? Elle est plutôt néfaste pour l'ensemble des Français, Juifs inclus, selon moi. »

Joseph : « Les juifs sont comme les autres. Y’en a des cinglés. Regardez sur ce forum, il n’y en a pas deux qui sont d'accord entre eux. »

Isa : « José est un vrai, un pur antisémite. »

Moi : « Isa est la plus cinglée, agressive, et totalement intolérante. Ce qui est un peu révulsant c'est quand on ramène tout à soi, et qu'une simple critique de la politique d'Israël, c'est-à-dire du sionisme, vaut un amalgame avec de l'antisionisme et donc avec de l'antisémitisme. Je pense qu'on a le droit de critiquer la politique d'Israël ce qui n'implique pas de vouloir sa destruction, mais d'inciter les Israéliens à la négociation avec leurs cousins palestiniens pour un partage équitable des terres ; mais que par contre traiter quelqu'un comme Finkielkraut ou tout autre Juif de "sale sioniste de merde" est une insulte antisémite passible de sanctions pénales, il ne faut pas confondre les deux. On a aussi le droit de critiquer la politique des États-Unis, ou sa culture conformiste et impérialiste, sans avoir à être taxé d'antisémitisme. L'antiaméricanisme étant une forme d'antisémitisme encore pour BHL, ou même peut-être pour l'ensemble des "nouveaux philosophes". Ce sont des traits de caractère du sionisme et de la culture américaine qui sont rejetés, comme leur impérialisme ou leur suprémacisme. D'autres aspects peuvent être critiqués, cela n'implique pas que l'on rejette tout en bloc du sionisme et de la culture américaine. Souvent taxer quelqu'un d'antiaméricanisme ou d'antisémitisme c'est manquer de nuance, c'est montrer sa suffisance et sa susceptibilité, c'est faire preuve d'intolérance à la moindre critique comme c'est le cas d'Isa sur ce forum. »

Joseph : « J'ai arrêté de lire ici "d'inciter les Israéliens à la négociation avec leurs cousins palestiniens." »

Moi : « C'est parce que vous avez une conception exclusive de votre identité, je ne sais pas si c'est un trait de caractère généralisable à l'ensemble du peuple juif ? Alors que ce qui nous caractérise c'est d'appartenir à la même espèce. Cette espèce humaine est différente de toutes les autres, on peut avoir une conception exclusive de l'espèce car l'Homme n'est pas un animal comme les autres, mais on ne peut moralement avoir une conception exclusive de son identité selon ma morale qui est chrétienne, c'est ce qui mène aux guerres : ces crises de folie collectives et criminelles. Tout le monde peut être français très facilement, sans doute trop facilement d’ailleurs, car ce sont des valeurs universelles qui constituent l'appartenance à la République. Il est effectivement beaucoup plus dur, voire impossible, de devenir Juif ou Israélien, c'est votre jardin secret et la plupart de Juifs ne sont pas portés au partage du fait de leur identité religieuse (pourtant le comble est que vous vous prétendez communiste, drôle de communiste ! Un communisme exclusivement juif ?). J'ai participé à pas mal de cérémonies religieuses juives, je n'avais jamais le droit de toucher à rien car je n'étais pas juif donc considéré par tradition comme impur (c'est offensant et humiliant, mais vous ne vous en rendez pas compte) : ce n'est pas dans la logique prosélytiste du christianisme effectivement, ni dans celle de l'assimilation républicaine. Il y a donc un caractère exclusif de l'identité juive qui a sans doute des origines religieuses, et que tout Français normalement constitué a du mal à comprendre, et qu'il peut assimiler à de l'arrogance et du mépris.
L'espèce humaine donc se caractérise par la néoténie : l'Homme est un animal inachevé, une création dénaturée et plutôt ratée, qui tout au long de son développement garde des caractères larvaires pendant toute sa vie, cela que vous soyez musulman, Juif, chrétien ou Français... C'est ce qui nous rassemble et qui est plus fort que tout ce qui nous divise, et rend absurde toute forme d'exclusivisme au sein de l'espèce humaine, sauf à dire qu'il y aurait des différences raciales entre les Hommes, et là on tombe dans le racisme, voire le nazisme. »

Joseph : « Ce que vous racontez est du baratin d'universaliste illuminé. Ce n’est pas ma dope… »

Daniel le loup : « Le Panda et l' Ours blanc sont de la même espèce, les Ursidés.
Le Panda ne mange que des bambous et ne ferait pas de mal à une mouche. L 'Ours blanc dévore ses petits, c'est pour cela que la femelle le menace et l'éloigne.
Appartenir à la même espèce ne signifie rien.
Les "palestiniens" tuent leur fille qui flirte avec le voisin, pour l "honneur de la famille" ce sont des prédateurs...
Les Arabes ont toujours vécu de razzias, de piratage, de trafic d 'esclaves.
Les Juifs seraient plutôt des proies jusques au jour où ils ont acquis leur indépendance sur leurs terres spoliées par les occupants successif, les Arabes étant les derniers en date.
Les Juifs étaient des brebis, ils sont devenu des bisons, mais toujours herbivores. »

Moi : « Je ne suis pas sûr que si nous autres Bretons revendiquions la terre d'Angleterre, c’est-à-dire l’antique Bretagne (la terre promise des Bretons ?), qui nous a été spoliée au début du Moyen-Âge ou vers la fin de l'Antiquité par des tribus germaniques anglo-saxonnes, nous aurions de grandes chances d'être entendus. Ni que les native americans aient de grandes chances de récupérer les terres dont ils ont été spoliés, vu qu'ils ont été exterminés. Pareil pour l'Australie, le Canada etc.
Bon pour les Juifs effectivement ils habitaient sur ces terres avant les Arabes. Mais qui a le plus de droits ? Le premier qui y a habité même si cela remonte à plus de 2000 ans ? Le dernier qui y a vécu ? Ou alors ceux qui y ont vécu le plus longtemps et qui l'ont imprégné de leur culture durant des centaines d'années ? »

Daniel le loup : « Les Juifs sont les natives du pays de Canaan, descendants du mélange des Hébreux et des Cananéens .
Les Arabes ont conquis notre pays au 7eme siècle ; en même temps que l’Andalousie qu'ils ont imprégné de leur culture pendant sept siècles jusqu’en 1492... Allez expliquer au Espagnols que les Arabes ont des droits sur le sud de l'Espagne.
Nous avons récupéré nos terres achetées et reconquise à la suite d 'une guerre initiée par les Arabes pour nous détruire après dix-huit siècles.
Ce qui est vrai pour sept siècles l 'est pour dix-huit siècles. Et le jour où les Grecs dans huit cent ans récupéreront Byzance et ses possessions, ce ne sera que justice. »

Joseph : « Je vous répète à vous, que ce que vous racontez est du baratin d'universaliste illuminé. »

Moi : « Tout chrétien et tout Français a fortiori, qui se prétend appartenir à la patrie des droits de l'Homme, est par nature universaliste. C'est dans la nature d'une nation comme la France qui vous a nourri en son sein, et dont beaucoup sont des vipères ingrates. Mais quand on voit le succès du libéralisme qui repose sur l'égoïsme et l'individualisme, on est en droit de se poser des questions... La France n'est plus aujourd'hui régie par les valeurs universelles de la République et de l'intérêt général, mais par les intérêts particuliers des plus prédateurs d'entre les Français, les plus riches, qui sont aussi les pires d'entre eux (the worst of them) selon Mandeville (Man Devil). Le chaînon manquant entre la République universelle prônée par Kant et le néolibéralisme, ce sont deux auteurs français ou plutôt d'origine française pour le second : Sade et Mandeville (le mal est préférable au bien pour le premier, le mal se transforme en bien pour le second). Par contre il y a un truc que je ne comprends pas, c'est votre engagement paradoxal au sein du communisme. Le communisme est un universalisme qui combat l'exclusivisme, l'égoïsme et l'individualisme, et qui prône un collectivisme par-delà les races et les religions. »

Joseph : « Ouais, eh bien je fais exception à votre règle. Je suis un ermite judéo-bolchévik pluriversaliste. »

Bibi : « Inutile d'ergoter, la réponse définitive et valable jusqu'à nos jours reste celle de la Sanhédrine assemblée par Bonaparte.
La seule instance à se détacher de ces entendus fut la France vichyste. »

Moi : « « Il faut tout refuser aux Juifs comme nation et tout accorder aux Juifs comme individus », avait dit Stanislas de Clermont-Tonnerre en décembre 1789. »

Bibi : « Et alors ?
En quoi l'égalité des droits et devoirs des juifs de France serait-elle jumelée ou contradictoire avec la reconnaissance des droits des juifs dans leur terre ancestrale ? »

Moi : « Ça n'a rien à voir effectivement. Je me posais la question de savoir si les valeurs "universelles" (un tel terme peut être sujet à caution) et assimilationnistes de la République (qui découlent de ses racines chrétiennes prosélytistes), étaient ontologiquement compatibles avec les valeurs exclusivistes du judaïsme. »

Bibi : « Europe 1920-30 : Juifs, foutez-nous le camp, allez en Palestine !
Europe, même pas un siècle après : Juifs, dégagez de notre sacro-sainte Palestine ! »

Schlemihl : « Mais supposons que les juifs ne soient ni le sel de la terre , ni le poivre dans le potage , ni la moutarde dans la choucroute , ni la cerise sur le gâteau , ni un cheveu sur la soupe , ni le canari dans la mine le moussaillon dans le tonneau la chèvre et le chou l'araignée dans le plafond le trou dans l'aiguille le fil du rasoir le nez de Cléopâtre le peuple élu les fils du diable les maîtres du monde le peuple le plus superstitieux féroce sauvage barbare sanguinaire etc. les rois de la finance les maîtres de l'Or de dangereux révolutionnaires d'effroyables contre-révolutionnaires des miséreux des milliardaires des guerriers sauvages des lâches incapables de faire la guerre des nomades inaptes à l'agriculture des Sémites des Khazars des Arabes des Cananéens des bâtards européens, rien de tout ça, qu'est ce qui reste ?
Des êtres humains, je pense. Qui peuvent souffrir et mourir, comme tout le monde, mais qui courent un peu plus de risques que la moyenne, en Europe tout du moins, et au Proche Orient aussi.
Si on causait d'autre chose ? »

Moi : « À condition que vous reconnaissiez l'égale dignité des Palestiniens et leur droit à avoir une terre à eux, bref que vous trouviez avec eux un compromis de paix se concrétisant par un partage équitable des terres et une aide au développement. C'est d'ailleurs ce qui risque de se passer en France avec les flux de migrants musulmans intensifs et la partition dont parlait Hollande, qui apparaît de plus en plus inévitable. Israël doit-il plutôt prendre modèle sur la France (idéalisme universaliste) ou la France sur Israël (pragmatisme exclusiviste) ? L'immigration intensive fruit pourri bien plus encore du néolibéralisme que de l'idéalisme universaliste, risque de signer la dissolution irrévocable du peuple français, de son identité, de son âme, qui sans doute s'est donné une vocation beaucoup trop grande et généreuse pour être humaine. Par le biais de philosophes des Lumières comme Diderot : l'enfer est pavé de bonnes intentions ; dont le message universaliste originel a été dévoyé par le libéralisme plus prosaïque d'auteurs comme Adam Smith. C'est davantage l'économie est ses diktats, que les idées généreuses, qui dicte la conduite des Hommes désormais.
On pourrait parler d'autre chose... du libéralisme, ou alors du caractère néotène de l'espèce humaine, qui la rend cupide et inquiète, consumériste et destructrice par-delà les clivages ethniques ou religieux, par-delà les idées. Donc plus proche par définition d'une idéologie comme le néolibéralisme qui exalte ses mauvais penchants, que d'un idéalisme universaliste exaltant sa générosité et qui découle d'un idéal chrétien bien trop éloigné de sa nature. On pourrait dire aussi que l'idéologie néolibérale instrumentalise ce vieux fond commun de générosité d'origine religieuse chez les populations européennes pour leur faire accepter notamment l'immigration massive, et qu'en même temps les mauvais penchants (cupidité, égoïsme, consumérisme, destruction...) qui découlent de l'économie de marché sont la trame qui dicte leur comportement. 
Comme je le disais avec sagesse (pour parler comme Nietzsche), l'Homme est un animal inachevé, une création dénaturée et plutôt ratée, qui tout au long de son développement garde des caractères larvaires pendant toute sa vie, cela que vous soyez musulman, Juif, chrétien ou Français... C'est ce qui nous rassemble et qui est plus fort que tout ce qui nous divise, et rend absurde toute forme d'exclusivisme au sein de l'espèce humaine, sauf à dire qu'il y aurait des différences raciales entre les Hommes.
Le chaînon manquant entre la République universelle prônée par Kant et le néolibéralisme, ce sont deux auteurs français ou plutôt d'origine française pour le second : Sade et Mandeville (le mal est préférable au bien pour le premier, le mal se transforme en bien pour le second). Ils ne sont en rien responsables d'un tel état de chose, mais ils ont tout compris avant les autres avec génie, sur la vraie nature de l'espèce humaine, et surtout sur les conséquences inéluctables de la philosophie libérale des Lumières sur l'Homme. Comme des mauvais génies, des philosophes cyniques au sein d'un système qui se voulait parfait et idéal. »

Schlemihl : « Je suis prêt à reconnaître la dignité et les droits des Palestiniens, en fait je le reconnais déjà. Vous semblez oubliez 1 ) que je ne dirige pas le gouvernement israélien 2 ) que des gouvernements israéliens ont tenté de trouver un modus vivendi avec les Palestiniens en leur proposant un partage et deux états et que ces propositions ont été rejetées 3 ) que les dirigeants palestiniens successifs, El Hadj Amine el Husseini Choukeiri Arafat et actuellement les dirigeants du Hamas et de l' Autorité palestinienne ont refusé toute idée de partage, que ça a été vrai en 1947 et que ça reste toujours vrai en 2019, ce qui rend tout compromis impossible dans un avenir prévisible .
Il est donc inutile de me donner des conseils. A moins que "vous" ne s'adresse pas à ma personne mais aux juifs, ce qui n'a aucun sens, les juifs n’étant pas un être vivant collectif mais une collections d’individus, comme les Palestiniens Chuors Polonais Chinois bibliothécaires marins horlogers rentiers bûcherons joueurs d’échecs et fabricants de canules d’irrigateur. »

Moi : « À moins que "vous" ne preniez modèle sur la France avec sa vocation universaliste dont elle est si fière et qui est en réalité si prétentieuse, et même si ridicule à mesure qu’elle perd de sa puissance comme le souligne Zemmour (les droits de l’Homme : une arme qui se retourne contre nous dès lors que nous devenons une puissance mineure). C'est pour cela que je ne "vous" accable pas et que je tourne en réalité en dérision les "valeurs universelles de la République" qui sont aujourd'hui constamment instrumentalisées par des Hommes politiques qui n'ont que ce mot à la bouche pour faire passer les réformes les plus brutales et néolibérales. Progressisme qui s'exerce avec tant de paillettes et de flonflons sous l'ère Macron, pour faire passer la pilule tous les jours plus amère de l'islamisation de la société et des reculs sociaux, qui communautarisent et atomisent toujours davantage la société, condamnée à n'être qu'une somme d'individus plus aucunement reliés entre eux par des valeurs transcendantes ou même corporatistes, ce que je déplore.
La société française avait vocation à assimiler les individus pour les faire accéder à un idéal plus grand et universel, ce qu'elle n'est plus capable de faire. Alors elle va se communautariser sur le modèle anglo-saxon. Sauf qu'en France il n'y aura pas de modèle dominant comme les WASP aux États-Unis, et qu'elle court le risque de la dissolution pure et simple, ou alors de la soumission à l'hégémonie de la communauté la plus forte c'est-à-dire la plus nombreuse, comme le redoute Zemmour ou s'en amuse Houellebecq. »

Schlemihl : « Il se trouve que je ne dirige pas non plus la politique française. Ça se voit d’ailleurs. Je commence à continuer de m’affoler en voyant ce qui se passe en France depuis quelques dizaines d’années, mais mes possibilités d'action sont limitées. Je vote de temps en temps et je commence à soupçonner vaguement que la valeur de mon vote semble assez proche d’une grandeur indéfiniment petite tendant vers zéro, ou même un peu moins.
Je vous répondrais ce que je disais à Greta qui m’adjurait de prendre conscience du péril climatique : qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? »

Moi : « Plus généralement je pense que la solution nationale n'est pas bonne pour l’identité juive, car elle va à l'encontre de leur génie cosmopolite qui fait la synthèse des autres nations. Un Israélien n'est plus que l'habitant d'une nation comme les autres, mais entourée de nations hostiles. Dans les deux cas, diaspora ou solution nationale, c'est assez risqué ; mais dans le second, paradoxalement, les Juifs risquent de perdre ce qui a fait leur identité pendant des siècles, une identité douloureuse : trouver dans la haine des autres la justification de leur vie, et le courage d'affirmer encore plus la vie que les autres. C'est ce qu'ils font en Israël, exhibant leur réussite insolente et s'attirant la haine des musulmans qui les entourent. À force de vivre dans un pays à eux comme les autres, ils pourraient perdre s’ils vivaient en paix, mais ça prendra longtemps, leur spécificité et l'inquiétude permanente qui leur est propre. »

Schlemihl : « Il y a des avantages à être une minorité vivant dans un péril constant, c’est exact, ça aiguise l’intelligence et ça donne des personnalités souvent remarquables. Il y a aussi des inconvénients, et c'est assez désagréable d’être insulté injurié marqué battu volé chassé fugitif affamé exilé dépossédé emprisonné pendu brûlé noyé fusillé sabré enterré vivant gazé. Comme on sait on ne peut pas tout avoir, et les juifs, comme les autres, ont parfois envie de souffler un peu.
D'ailleurs les Israéliens n’ont perdu ni d’être haïs des autres, ni les motifs d’inquiétude, ni le courage.

De toute manière, si on observe le passé, ça ne peut pas être pire. »



dimanche 24 novembre 2019

Macron le destructeur



Macron en bon libéral schumpétérien, bien plus destructeur au fond qu’innovateur, laissera la société dans un état bien pire que celui dans lequel il l'a trouvée.
Macron clive, divise, communautarise, il provoque la ruine morale, matérielle, spirituelle de la société. Le projet de société de Macron est de détruire la classe moyenne comme dans la plupart des pays développés : c'est le projet du néolibéralisme depuis le tournant thatchéro-reaganien des années 80. Il n'y a plus de redistribution, le keynésianisme a été remplacé par la théorie du ruissellement, autrement dit celle des "premiers de cordée" (dixit Macron).
Au lieu de se focaliser sur les cheminots avec colère, en leur contestant le droit de défendre leurs intérêts "corporatistes" (terme connoté péjorativement), tout le monde devrait compter combien il va perdre avec la réforme des retraites de Macron. Car même la plupart des salariés du privé vont y perdre, sauf les patrons qui cotiseront moins. Sans même évoquer l'idée que le corporatisme en matière de travail, est le dernier rempart contre la volonté d'aliénation des travailleurs portée par le libéralisme depuis ses origines (mouvements des Luddites, taylorisme...). Le libéralisme a toujours prétendu défendre l'intérêt général en supprimant le corporatisme et cela dès la loi Le Chapelier, mais il s'agit aujourd'hui d'un intérêt général dévoyé car reposant sur le seul bien-être d'une poignée de richissimes qui exploite le travail d'autrui.
L'intérêt général dans une démocratie qui se respecte serait celui du peuple ; mais comme nous vivons aujourd'hui dans un système qui n'a de démocratique que le nom, il faut bien voir que l'intérêt général y est celui d'une oligarchie, il faudrait donc plutôt parler des intérêts particuliers d'une infime minorité.
Ce n'est pas vraiment conforme à l'idéal des Lumières porté par la plupart des philosophes qui voulaient authentiquement affranchir le peuple de ses chaînes absolutistes, mais c'est assez conforme aux vœux de Mandeville et d'Adam Smith, et de leurs émules très nombreux au fil du temps, dont Hayek que Thatcher admirait.

Si tous nous entrons dans le jeu de Macron, qui par ailleurs est totalement anachronique en faisant une politique thatchérienne 40 ans après, alors nous aurons la société qu'il veut : une poignée de très riches (les 0,1%) qui auront tous les moyens entre leurs mains, tous les leviers de décision et de manipulation des masses, et un peuple amorphe, dépouillé matériellement et spirituellement, ayant perdu toute fierté, toute souveraineté, toute identité. Car ne nous y trompons pas, aussi bien l'immigration massive que le féminisme outrancier et l'antiracisme aveugle... sont autant d'instruments dans les mains du pouvoir, pour cliver et diviser, affaiblir les classes moyennes qui sont issues du peuple, donc désamorcer toute contestation sociale, toute revendication d'une société plus solidaire et équitable.

Monter les femmes contre les hommes, monter les "racisés" contre les blancs, monter les migrants contre les autochtones installés (surtout dans les campagnes, c'est encore plus pervers !), monter les usagers contre les cheminots, le privé contre le public, sont autant de stratégies clivantes pour atomiser la société. Atomiser la société, c'est le projet du néolibéralisme depuis Thatcher (there is no society, there is no alternative...), et c'est même le projet du libéralisme tout court depuis ses origines mandeviliennes et adam smithiennes.
Il y est dit explicitement chez Mandeville et de façon édulcorée chez Adam Smith, que la gestion des affaires humaines doit revenir aux pires d'entre les hommes, les moins moraux, les plus vicieux, sur le modèle du Prince de Machiavel, non plus seulement dans le domaine politique mais dans tout le champ des échanges économiques.
Les pires d'entre les Hommes (The worst of them) ne sont pas ceux qui disent non à la loi comme les délinquants, mais ceux qui disent oui et en même temps non. Car ils savent bien qu'ils proposent un modèle de société non pas simplement amoral, mais immoral car reposant sur les pires de leurs vices, tel Jeff Bezos le libertarien cupide ; mais aussi inviable à assez court terme car reposant sur un oxymore : celui d'une croissance infinie dans un monde fini. Ils ne disent pas non plus non à la loi, car ils savent que la majorité des gens du peuple ont le désir de se sentir vertueux, et qu'ils ont besoin de cette classe de névrosés (que l'on pourrait aussi appeler les veaux dont parlait de Gaulle) qui obéissent scrupuleusement aux règles pour exercer leur pouvoir.

Ce que je veux dire c'est qu'il n'y aura plus de classe moyenne. L'existence de cette classe reposait sur l'idée de redistribution. Il est vrai que cette classe n'était pas très reluisante car elle s'attachait trop à copier le mode de vie corrompu de la classe dominante, plutôt que de prendre modèle sur la décence commune propre aux classes populaires dont elle était pourtant issue de fraîche date.
Quant aux riches ils deviendront encore plus riches. On dit que c'est légitime car ils prennent des risques, mais le seul risque qu'ils courent est en réalité avec leur conscience et comme ils en sont dépourvus ils ne courent aucun risque.
Voilà pourquoi les gens de la classe dominante ne peuvent être que des pervers par définition dépourvus de surmoi, sinon ils ne supporteraient pas tout le mal qu'ils font au peuple ; pire qu'indifférents ils en jouissent. Et pervers narcissique, Macron en est un beau : il doit ricaner dans son palais comme Néron, en contemplant le spectacle de la France qu'il met à feu et à sang !

samedi 16 novembre 2019

Pourquoi les riches sont-ils si riches ?



Tout dysfonctionne parce que le système capitaliste subit une grave crise, il semble en phase terminale, mais on le dit depuis si longtemps, et toujours il repart. Les citoyens sont aux aguets voire aux abois, à bout de nerfs, tout dérapage vaut condamnation du tribunal populaire qui s'est érigé sur les réseaux sociaux comme on l'a vu pour Finkielkraut de façon spectaculaire.
Il s'agit désormais de redéfinir le cadre d'une société équilibrée si l'on veut qu'elle soit apaisée, c'est-à-dire expurgée des pervers psychopathes qui nous contrôlent. Or ces pervers qui nous contrôlent ne sont pas les censeurs de la bienpensance comme on pourrait le croire, qui ne sont que des petites mains instrumentalisées. Ainsi le sont les féministes et les antiracistes qui sont des idiots utiles d'un système bien plus vaste et libéral, ou néolibéral, mais cela revient pratiquement au même, car le système libéral s'enracine dans une conception de la valorisation de la perversion dans la nature humaine. Il s'agit aussi de la version anglo-saxonne du libéralisme, dont l'inspirateur originel était d'origine française, mais huguenote, sa famille ayant dû fuir les persécutions religieuses en Hollande puis en Angleterre. Il s'agit de Bernard Mandeville, The man devil. La perspective où nous nous situons n'est pas l'ensemble de l'Histoire humaine, mais les 300 ans de capitalisme, des origines à aujourd'hui.

Zuckerberg est trop riche, c'est un scandale. Il faudrait obliger par la loi les oligarques à redistribuer leur fortune. Il faudrait nationaliser les monopoles capitalistiques et donner leur gestion à des conseils ouvriers ou aux salariés de la base. Le pouvoir doit partir de la base et se diffuser vers le haut et non le contraire. Le ruissellement n'existe pas c'est du pipeau. Il faut reconsidérer le PIB global d'un pays et redistribuer la richesse totale produite de façon plus équitable, avec une différence de 1 à 100 maximale entre le citoyen le mieux rémunéré et celui le moins bien. Tous les citoyens devraient être payés directement par l'État, et donc aucune entreprise ne devrait être privée, in fine tous les citoyens devraient être des fonctionnaires de l'État qui auraient leur mot à dire dans chaque prise de décision par voie de référendum d’initiative populaire, avec des rapports hiérarchiques beaucoup moins stricts.
Toute entreprise devrait faire partie du bien commun : autrement pas de démocratie possible, mais une oligarchie, comme la nôtre actuelle ; où tous les médias sont contrôlés par une poignée d'individus qui possèdent toutes les entreprises et les industries et qui veillent sur leurs intérêts privés. Ce n'est pas une démocratie, mais la dictature d'une infime minorité sur la majorité..

Il ne s'agit pas d'abolir la propriété privée pour les particuliers, car l'Homme n'est pas un animal comme les autres, c'est un néotène (un animal inachevé) qui a besoin d'un chez-soi pour s'épanouir ; mais de la brider dans la mesure du raisonnable, afin de ne pas susciter la jalousie des plus pauvres pour les plus riches, et de ne pas favoriser l'accumulation sur la dépense. Le mérite et l'effort n'existent pas c'est du pipeau, de la propagande diffusée par les médias au service des monopoles capitalistiques pour endoctriner et réduire en esclavage les peuples. Il faut favoriser le développement et l'épanouissement de l'enfant au sein de sa famille et de la société, en mettant beaucoup plus de choses et de valeurs en commun, et valoriser le don et l'échange sans contrepartie financière, bref favoriser la coopération et non la compétition. Ce sont les différences de traitement des enfants et les inégalités sociales qui entraînent les futures inégalités. Et les inégalités finissent toujours par engendrer les crimes, les émeutes, les révolutions, les guerres (la guerre est un crime collectif), bref la violence.

Il faudrait faire preuve d'un véritable volontarisme égalitariste. Mais cela demanderait la bonne volonté des très riches qui depuis 300 ans et l'instauration progressive du capitalisme à l'échelle mondiale, s'y refusent avec de plus en plus de force à mesure que leur richesse croît. Pourtant au nom de quoi un seul homme comme Zuckerberg aurait-il le droit de posséder l'équivalent du PIB annuel d'un pays comme la Slovénie qui compte plusieurs millions d'habitants ?
Il y a quelque chose qui dysfonctionne dans ce monde, un dysfonctionnement qui dispose pourtant d'une caution théorique (la loi du marché), et qui explique la misère et le désespoir des masses exploitées outrageusement : car les intérêts d'une infime minorité ne peuvent converger avec ceux de l'immense majorité qui constitue pourtant l'intérêt général d'un pays. Qui dit démocratie dit souveraineté populaire. Or cette souveraineté dans les institutions est toute théorique, verbale, nominale, mais elle ne repose sur rien de réel, d'empirique. Puisque la réalité, les faits, c'est que seuls les intérêts d'une infime minorité trouvent à s'exprimer, et ne convergent jamais avec ceux de la majorité. Le peuple n'est donc pas souverain.

Intérêts privés d'une minorité qui au passage favorisent l'immigration d'origine musulmane, contre l'avis de la majorité des Français, pour servir de main d'œuvre à bon marché, exploitable à merci. Intérêts d’une minorité oligarchique, qui pratique un dumping social, à l'encontre des salariés qui ont de bonnes conditions de travail et des droits sociaux durement acquis au prix de luttes et de sacrifices. Bref l'immigration massive sert surtout à casser le droit du travail. Le peuple en perdant sa souveraineté est en voie de perdre son identité, et c'est à cause des riches qui veulent accumuler toujours plus de richesses.

Voilà pourquoi tous ces mots : République, souveraineté populaire, droits de l'homme, institutions... dont on nous serine à longueur de temps, sont des mots creux, qui ne trompent que ceux qui veulent bien prendre des vessies pour des lanternes. En fait tout ce système institutionnel est purement théorique et a des fondements philosophiques idéalistes, qui ne tiennent pas compte de la nature prédatrice et cupide de l'Homme, car constamment inquiète et fébrile ; l'argent et le luxe éventuel, ça rassure ! L'Homme n'est pas un animal comme les autres et il a besoin d'un chez-soi pour s'épanouir, puisqu'il est né inachevé par rapport aux autres animaux, c'est la néoténie.
En réalité une minorité a détourné à son profit les œuvres idéalistes des philosophes sur la société exemplaire. Elle a détourné la vision qu'ils avaient de la souveraineté populaire, de la démocratie et des institutions. Les philosophes des Lumières voulaient changer le monde et le rendre meilleur, plus démocratique et délivré de l'absolutisme royal. Le résultat est un monde animé par un nihilisme cupide. Le chaînon manquant entre le projet désirable de philosophes optimistes sur la nature humaine et le résultat atroce que constitue notre société abîmée par la cupidité, est la théorie de Mandeville (Man Devil). Les pires des Hommes, ceux qu'on appelle aujourd'hui les psychopathes et les pervers ou souvent les deux ensemble, et qui ont l'obsession du contrôle des autres, n'ont retenu du libéralisme que son aspect économique développé par Mandeville puis par Adam Smith, qui font l'apologie des vices privés et de l'égoïsme pour réguler l'ensemble du système. 
Ils se sont reconnus dans un tel système que Mandeville ne cachait pas entièrement. 
Mandeville note même que la société se divise en trois classes, et que la gestion des affaires humaines, donc le monopole capitalistique, doit revenir aux pire d'entre eux (The worst of them), ceux qui ne croient pas à cette illusion que constitue la loi, qui ne vaut que pour les moutons et les gens honnêtes dotés d'une conscience. Or les pires d'entre les Hommes sont privés de conscience morale du fait de leur pathologie, qui désormais s'autoalimente aux valeurs du néolibéralisme ; en France ils se reconnaissent aujourd'hui dans le pouvoir macronien, machiavélique politiquement et mandevillien économiquement
Le pouvoir doit revenir à ceux que Mandeville nomme les pires d'entre les Hommes, c'est-à-dire aux personnes que l’on dirait aujourd’hui dépourvues de conscience, de surmoi. Ces derniers ressentent le besoin de la loi et des institutions mais seulement pour réguler les peuples exploitables à merci. Ils ne disent pas non à la loi comme les délinquants, mais ils ne disent pas non plus oui, car elle ne vaut que pour apprivoiser et tromper la grande majorité des gens qui ont besoin de se sentir honnêtes et vertueux, et d'être flattés dans ce désir. En réalité flattés ils le sont mais par les pires d'entre eux, ceux qui sont dépourvus de conscience morale et de surmoi, on dirait aujourd’hui les pervers psychopathes, c'est-à-dire les grands propriétaires qui ne se préoccupent que d’argent. À une échelle désormais incommensurable de fortune pour le commun des mortels.

Or le pervers psychopathe se situe en dehors de la loi, ni contre comme le délinquant, ni pour comme la personne décente qui en a besoin. Elle ne s'applique pas pour lui. Ainsi en va-t-il de Jeff Bezos par exemple, qui est un libertarien qui prône une dérégulation totale de la société, sauf pour assurer la sécurité de la propriété privée, c'est-à-dire des richissimes. Il dit oui à la loi, mais uniquement pour protéger sa propriété privée ; et sa propriété privée, c'est un empire à elle toute seule. Il dit presque non à la loi, en bon pervers qu'il est, pas par anarchisme mais pas pur esprit de cupidité.
Tous les autres, les gens décents, seraient donc livrés à eux-mêmes dans le cadre d'une société sans morale, ni religion a fortiori, uniquement régie par les échanges du marché contrôlé par une poignée d'individus comme Jeff Bezos.

C'est l'exemple d'une société où tout partirait du sommet pour éventuellement se répandre vers le bas, dans le cadre du ruissellement. C'est le contre-exemple absolu d'une société décente, où le pouvoir devrait appartenir à la base, au peuple, pour se diffuser vers le haut ; comme c'était le cas lorsque l'ascenseur social fonctionnait encore, et que les classes populaires constituaient un vivier avec des coutumes et des mœurs fortes, les forces vives pour approvisionner l'élite. C'est de nos jours en réalité une dictature ou oligarchie, qui n'a absolument rien d'une démocratie.
On peut dire qu'aujourd'hui les élites ont décidé de faire sécession d'avec le reste du peuple, dont elles sont pourtant issues à l'origine : il s'agit pour elles d'un genre d'oubli de l'Être. Désormais les élites s'autosuffisent et pratiquent l'endogamie biologique et culturelle.

Toutes les règles économiques devraient être redéfinies de A à Z, et se baser sur la souveraineté populaire et non sur le monopole capitalistique des pires d'entre nous. Et il faudrait effectivement se contenter d'un monde dépourvu de croissance si l'on voulait préserver la planète ; mais les pires d'entre nous selon les prédictions de Mandeville, le veulent-ils réellement ? Ce sont des monstres, ils sont dénués d’émotions humaines, d’empathie, de sentiments, et enfin de décence commune. Que la planète disparaisse ne fait pas partie de leurs inquiétudes, ils ont d’autres préoccupations, obsessions, toutes liées à l’argent et aux moyens d’en gagner toujours plus. Tout notre système économique repose sur l’existence et la cupidité d’une telle classe d’individus.
Dans la nature les prédateurs sont nécessaires pour réguler l’ensemble de l’écosystème, ainsi en va-t-il certainement de même dans les sociétés humaines. Mais aujourd’hui ils sont très largement survalorisés, et mettent en péril les équilibres anthropologiques partout dans le monde et la survie de la planète : un peu comme le monde gouverné par les hyènes dans Le Roi Lion. Dans leur délire mégalomaniaque ils veulent se désolidariser de ce dont ils s’originent, les propres peuples dont ils sont issus. Le fléau que constitue l'immigration massive découle d'une telle conception, mais cela n'en est qu'un parmi tant d'autres, il est grave parce qu'il met en péril l'identité d'un peuple qui a perdu sa souveraineté sur le plan politique. Tandis que le féminisme, qui découle de la désagrégation des moeurs, met en péril l'identité d'un mâle blanc qui a perdu sa souveraineté sur le plan familial et social. Le roi était un lion dans le cadre de l'absolutisme, le père un souverain dans sa famille, mais les milliardaires sont des hyènes cupides qui contrôlent et désagrègent les familles et les peuples par le biais du mondialisme. Cette désagrégation s'accompagne de fléaux qui ont pour nom : immigration incontrôlée, féminisme outrancier, antiracisme aveugle, atomisation de la famille...

L'économie n'est pas un dogme contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, c'est une construction humaine qui peut donc être déconstruite par ces mêmes Hommes. On a bien détruit le dogme religieux en Occident. L'économie devrait être subordonnée à la souveraineté populaire et non l'inverse.

Le peuple n'a pas à être subordonné à la souveraineté de l'économie, qui n'est que le masque dont s'affublent les pires des Hommes, ceux qui sont des prédateurs nés en ne tolérant aucun doute ni réserve sur la légitimité de cette souveraineté qui est en réalité la leur, pour donner libre cours à leur volonté de puissance déchaînée.

Je ne nie pas que les prédateurs ont toujours existé et qu'ils sont nécessaires à l'équilibre du système ; mais jamais les prédateurs ne se sont trouvés aussi à leur aise dans un autre régime politique, que sous couvert de « démocratie » depuis le tournant néolibéral des années 80.

Le énième buzz de Finkielkraut, celui de trop ?



C'est de Polanski qu’il est question, pas de Finkielkraut. Finkielkraut est un vieil homme qui ne contrôle plus ses nerfs : « Violez, violez, violez. Voilà ! Je dis aux hommes : violez les femmes. D'ailleurs, je viole la mienne tous les soirs… mais tous les soirs. Elle en a marre, hein, elle en a marre. » Même si l'on doit la replacer dans son contexte, une telle répartie est pour le moins surprenante de la part de l'Académicien.

Polanski est indéfendable d'avoir drogué, fait boire et sodomisé une enfant de 13 ans. Il n'a fait que quelques jours de prison, ce n'est pas assez ! Il y a eu là un véritable dysfonctionnement de la justice : il méritait au moins plusieurs années sous les verrous. Donc sur ce plan-là il est indéfendable car il n'a pas purgé la peine qu'il méritait.
Excusez-moi mais parler du fardeau moral de Polanski comme si c'était lui la victime, je trouve ça bien léger. J'emploie le conditionnel pour les 12 autres accusations de viol auxquelles faisait allusion de Haas (dont deux enfants de 9 et 10 ans à l'époque des faits). Je trouve bizarre que Finkielkraut ait encore éprouvé le besoin de provoquer le buzz avec sa répartie douteuse, juste au moment ou de Haas parlait de "petite fille". Pourtant, oui, une enfant de 13 ans c'est une petite fille, c'est ce qui a dû profondément destabiliser Finkie.

Violanski avec le film “J’abuse” - Entrée gratuite aux moins de 13 ans !
J'ai une fille de 13 ans et 6 mois, et quand je vois l'enfant qu'elle est, imaginer un type de 44 ans la droguer, la faire boire, puis la sodomiser : je voudrais le tuer de mes propres mains ! Malgré tout le génie qu'il pourrait avoir.

La répartie de Finkie je n'appelle pas ça de l'ironie ou du second degré, j'appelle ça un pétage de plomb devant l'impasse où le met le fait de devoir défendre inconditionnellement un ami sur qui pèse de sérieux doutes, tout en sachant au fond de lui-même qu'il y a là quelque chose d'absolument pervers et immoral, au sens où c'est toute la vie de cette petite fille devenue femme qui a dû s'en trouver chamboulée.
C'est justement parce que j'ai de l'estime pour Finkielkraut et que je crois à son malaise, que je pense que ce malaise s'est exprimé par un dérapage en direct comme il en a le secret.

Que la victime ait appelé à l'arrêt des poursuites, soit, mais sait-on ce qu'elle a reçu de Polanski en compensation ? 1 million ? Comme la femme de chambre noire que DSK avait agressée sexuellement ? L'argent ne peut pas tout acheter et il ne répare pas les dommages psychologiques irrémédiables. En tout cas la justice américaine n'a pas fait le choix de l'abandon des poursuites, même si la victime a retiré sa plainte.

Il serait excusable s’il avait purgé la peine adéquate. Dans "indéfendable" c'est au fait que Finkielkraut prenne sa défense de façon inconditionnelle que je fais allusion. Quel pacte peut bien lier Finkielkraut à un violeur présumé de petits filles ? Le fait qu'il soit d'origine polonaise comme lui et qu'il ait réalisé un très beau film sur le ghetto de Varsovie ? Du communautarisme ?

C'est une hypothèse, que cette enfant ait été proposée comme appât à un prédateur par ses propres parents. Mais si elle est vérifiée c'est que Polanski avait déjà la réputation d'être un dangereux prédateur. Rien n'est clair avec ce personnage trouble rempli de duplicité, du meurtre de sa femme dans des circonstances qui restent à élucider, aux douze femmes qui l'accusent de viol lorsqu'elles étaient enfants. Et il s'en sort toujours blanc comme neige grâce à son art. C'est typique d'un artiste pour qui l'art sert de moyen de se laver moralement, sans pour autant excuser quoique ce soit sur le fond du problème : le viol présumé 12 enfants. Heureusement que ces viols présumés ne portent pas sur 13 enfants, ça lui aurait sans doute porté malheur !

Tout le monde fait allusion à la passion qui anime notamment les réseaux sociaux concernant l'emportement de Finkielkraut, mais n'était-il pas l'expression passionnée d'un homme qui se sait pris à défaut ? Parce que je le répète, il ne s'est pas emporté à n'importe quel moment, c'était sur l'affaire Polanski quand de Haas a évoqué le terme de "petite fille". Pour la petite histoire Finkielkraut a essayé de nier que la victime fut une enfant au moment des faits, 13 ans ET neuf mois, comme si les neuf mois pesaient lourd dans la balance... mais plus tard au fil de la conversation il ne s'est pas privé d'évoquer le fait que Greta Thunberg soit une "enfant" pour la décrédibiliser, alors qu'elle a 16 ans. Deux poids, deux mesures ? Mauvaise foi ?

La rédemption, Polanski a su la trouver grâce à son art, que j'apprécie beaucoup du reste, mais cela n'évacue pas selon moi le fond du problème. C'est justement parce que Polanski est complètement tordu sur le plan sexuel, que son génie s'exprime si vivement pour se purger à hauteur de la faute commise. Selon mon hypothèse, sans cette sexualité tordue et prédatrice qui a trouvé à s'exprimer dans un contexte favorable, celui très libertaire des années 70 : le génie de Polanski n'aurait jamais pu s'exprimer. La question est : valait-il mieux préserver la santé mentale de plus d'une dizaine de femmes, ou bien que Polanski réalise ses chefs d'œuvre ?

Pasolini n'était pas très net non plus concernant les jeunes mineurs, ainsi que d'autres artistes. Il paraît qu'à l'époque de la Renaissance en Italie on pouvait pratiquer la pédophilie en toute liberté, sans aucune crainte de poursuites judiciaires, d'où peut-être l'effervescence artistique de cette époque bien plus créatrice que la nôtre.

Je crois sincèrement qu'un personnage aussi trouble et sulfureux avec un art aussi incisif et en même temps malsain, n'aurait jamais pu se sauver lui-même sans passages à l'acte préalables. J'avais lu Roman de Polanski, il y a très longtemps, il y a quelque chose de fascinant chez un tel personnage parce que trouble et ambivalent.

Sinon la société s'américanise, donc se protestantise et se puritanise. Certains devraient être contents, surtout ceux que j'ai toujours connu faire l'apologie des États-Unis.

À la Renaissance, la pédophilie était évidemment condamnée formellement mais dans les faits je crois que c'était toléré. Notre époque produit beaucoup plus de "richesses" que la Renaissance, pourtant elle est très peu créatrice, ou alors c'est du bidon. Il y a beaucoup plus de paillettes et de divertissement dans ce qu'on appelle la "création artistique" aujourd'hui que de création d'auteurs à proprement parler. Il s'agit davantage d'une industrie qui au passage prône souvent le multiculturalisme et l'antiracisme, voire l'homosexualité (mais comme le fond et la forme sont souvent superficiels et consensuels, ça tombe un peu à l'eau généralement). Sauf justement dans les cas de Pasolini ou Polanski et quelques autres dont Woody Allen, de vrais auteurs tous trois sulfureux sur le plan sexuel.

C'est en réaction à cette forme de corruption de l'église catholique qui tolérait notamment la pédophilie et bien d'autres choses, en échange d'argent sans doute dans le cadre du commerce des indulgences, que le protestantisme a réagi dans un mouvement de puritanisme. Mais l'église catholique ne protégeait-elle tout simplement pas la création artistique comme moyen de rédemption, ce que le protestantisme n'a jamais compris ?

Le monde s'est enlaidi depuis beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit, et cet enlaidissement découle de la crise du catholicisme en Occident. Mais cela ne vaut que pour ceux qui placent l'art au-dessus de la morale pour soigner le monde de ses maux. Dans une société qui tolèrait la pédophilie comme celle des Grecs anciens par exemple, elle n'entraînait aucun dégât mais aidait au contraire les jeunes à s'élever à hauteur de leurs tuteurs. Les dégâts ne sont le fruit que de la puritanisation de la société, que je déplore, mais ils sont réels dans le cadre de notre société.

Schlemihl : « Polanski est de toute évidence un schizoïde, ou si vous préférez souffre d’une forme mineure de schizophrénie compatible avec des activités sociales. C'est un cas habituel chez les artistes. Un homme sain d’esprit n’est pas un artiste, et si tous les schizophrènes ne sont pas des artistes, la plupart des artistes sont des schizophrènes. Ses films montrent des êtres humains voyant le réel autour d'eux devenir monstrueux (Répulsion, le Locataire, le Pianiste...). Il a essayé de faire un film de pirates, ça n'a pas été une réussite. Un artiste ne peut pas traiter tous les sujets.

Quant à sa sexualité, est ce que nous la connaissons ? »

Moi : « Vous avez entièrement raison pour la nature profonde des artistes. Pour sa sexualité, c'est mon hypothèse. Mais notre époque puritaine et hyper-protégée n'est pas conforme à la sexualité de Polanski, elle a trouvé à s'épanouir dans un contexte particulier : celui des années 70 et de la libération sexuelle ; qui avait aussi entraîné dans son sillage les enfants. Je le sais bien, j'en ai été victime par mon propre père qui plus tard m'a renié comme un déchet usagé. »

Érasme : « Pour la renaissance c'est totalement faux, la pédophile et notamment la sodomie étaient condamnées par l'église, la renaissance, on en fait toute une légende, mais la créativité de la renaissance a surtout été technique et ontologique. Quant à l'effervescence elle était due au nerf de la guerre : l'argent. »

Moi : « Ah bon, j'avais écouté ça dans une émission culturelle sur France Inter à propos de Léonard de Vinci et de quelques autres de la même époque. 
Le protestantisme est né de la réaction au commerce des indulgences. Les dépravés pouvaient acheter leur salut contre de l'argent. C'est de la corruption. »

Érasme : « Pas vraiment, mais les petites principautés du nord en avaient plus qu'assez d'être rançonnés par le pape et les grands monarques du sud, c'est une question de pouvoir et de banque, d'ailleurs les protestants sont devenus de redoutables hommes d'affaires corruptibles. Banques suisse ! »

Moi : « Il n'y a certainement pas seulement une cause, mais plusieurs, dont celle que vous mentionnez et celle dont je fais état. La thèse officielle c'est le commerce des indulgences, mais la thèse officieuse doit être la vôtre, puisque l'argent est le nerf de la guerre, même pour les gens d'église. Cependant pour faire bouger le peuple je pense qu'il faut s'adresser à ce qu'il y a de moral et de vertueux en lui. Pour les troupes de mercenaires, c'est différent, on les paye. Alors que la réforme s'était adressée au peuple pas aux soldats, parce que le peuple est toujours sensible aux différentes formes d'injustice et c'est comme ça qu'on le fait bouger et éventuellement changer de religion.
Le protestantisme fait partie du christianisme comme le catholicisme, mais il s'agit quand même d'une nouvelle religion aux principes différents, qui expliquera plus tard selon Max Weber, l'avènement du capitalisme d'accumulation de la richesse sur ces nouveaux principes.
Qui dit accumulation de la richesse dans les mains de quelques-uns, dit forcément corruption, que l'on voit actuellement ; qui crée à son tour des mouvement sociaux et populaires de réaction à l'injustice. 

Voilà, Polanski n’est pas né à la bonne époque et puis c’est tout ! »

Goodhands : « Polanski a déjà avoué son rapport avec une jeune fille de 13 ans dans des circonstances qui ne laissent pas de place au doute quant à sa culpabilité. La justice américaine le poursuit d’ailleurs de ses assiduités, si je puis dire. Que la victime appelle à l’arrêt des poursuites allège un peu le fardeau moral qui pèse sur lui.

Sur les allégations récentes, il les dément.

Je ne crois pas que l’on puisse déduire de la seule affirmation de son accusatrice nouvelle la certitude de la culpabilité de Polanski. Il est donc défendable, il le serait d’ailleurs également quand bien même il reconnaîtrait ces nouveaux faits, chacun ayant droit à une défense et une personnalisation de la peine.

Si vous considérez que, comme il a déjà violé, toute nouvelle accusation doit être tenue pour vraie, alors je vous dirai que vous dévoyez un principe Kantien (Qui a menti mentira). Que vous ne pourriez être avocat et que vous seriez un juge effrayant.

Le poids du soupçon ne dispense pas d’être intellectuellement honnête, le soupçon n’est pas la culpabilité, le doute profite à l’accusé.

AF est passionné, il ne sait pas ne pas réagir.

Sa réaction est liée aux insinuations de De Haas, elle suggérait sa participation, au-delà du cas Polanski, à la fameuse « culture du viol ». Le seul fait de modérer les charges contre le cinéaste a été assimilé à un soutien par abstention de dénonciation.
Il ne peut y avoir dans ce cas de discussion.

AF est humain, il peut donc se planter. Cela ne revient pas à dire que je penserais que cela soit le cas ici.
On saute ici sur la forme pour évacuer, à bon compte, le fond du propos.

Je comprends le discrédit qui affecte l’image et l’homme Polanski. Je ne sais pas si c’est « une ordure » et sa précédente condamnation, infamante, n’exclut pas la rédemption et ne constitue pas la preuve que toute accusation sexuelle à son encontre serait fondée.

Sa « rédemption » est affaire personnelle, je ne me substitue pas à sa conscience, c’est donc son affaire à lui.
Sa dette à la société est une autre situation, la justice américaine le poursuit, cette dette-là n’est pas acquittée.
Je ne suis pas bon juge du talent cinématographique, en tout état, il ne constituerait pas une circonstance atténuante. Il doit être envisagé à part. »

Moi : « On entend un peu moins Finkielkraut concernant Ramadan, pourtant ce dernier est-il déjà coupable ou est-il présumé innocent ? L'ironie de l'histoire, c'est que les deux, Polanski et Ramadan, se réfèrent à l'affaire Dreyfus comme ligne commune de défense. »

Goodhands : « Ramadan est présumé innocent.
Le discrédit qui touche Ramadan est d’un autre ordre : prêcher la vertu et la pudeur pour reconnaître finalement sa tartufferie est dévastateur.
La question de sa responsabilité pénale ne changera pas ce point. »