samedi 16 novembre 2019

Pourquoi les riches sont-ils si riches ?



Tout dysfonctionne parce que le système capitaliste subit une grave crise, il semble en phase terminale, mais on le dit depuis si longtemps, et toujours il repart. Les citoyens sont aux aguets voire aux abois, à bout de nerfs, tout dérapage vaut condamnation du tribunal populaire qui s'est érigé sur les réseaux sociaux comme on l'a vu pour Finkielkraut de façon spectaculaire.
Il s'agit désormais de redéfinir le cadre d'une société équilibrée si l'on veut qu'elle soit apaisée, c'est-à-dire expurgée des pervers psychopathes qui nous contrôlent. Or ces pervers qui nous contrôlent ne sont pas les censeurs de la bienpensance comme on pourrait le croire, qui ne sont que des petites mains instrumentalisées. Ainsi le sont les féministes et les antiracistes qui sont des idiots utiles d'un système bien plus vaste et libéral, ou néolibéral, mais cela revient pratiquement au même, car le système libéral s'enracine dans une conception de la valorisation de la perversion dans la nature humaine. Il s'agit aussi de la version anglo-saxonne du libéralisme, dont l'inspirateur originel était d'origine française, mais huguenote, sa famille ayant dû fuir les persécutions religieuses en Hollande puis en Angleterre. Il s'agit de Bernard Mandeville, The man devil. La perspective où nous nous situons n'est pas l'ensemble de l'Histoire humaine, mais les 300 ans de capitalisme, des origines à aujourd'hui.

Zuckerberg est trop riche, c'est un scandale. Il faudrait obliger par la loi les oligarques à redistribuer leur fortune. Il faudrait nationaliser les monopoles capitalistiques et donner leur gestion à des conseils ouvriers ou aux salariés de la base. Le pouvoir doit partir de la base et se diffuser vers le haut et non le contraire. Le ruissellement n'existe pas c'est du pipeau. Il faut reconsidérer le PIB global d'un pays et redistribuer la richesse totale produite de façon plus équitable, avec une différence de 1 à 100 maximale entre le citoyen le mieux rémunéré et celui le moins bien. Tous les citoyens devraient être payés directement par l'État, et donc aucune entreprise ne devrait être privée, in fine tous les citoyens devraient être des fonctionnaires de l'État qui auraient leur mot à dire dans chaque prise de décision par voie de référendum d’initiative populaire, avec des rapports hiérarchiques beaucoup moins stricts.
Toute entreprise devrait faire partie du bien commun : autrement pas de démocratie possible, mais une oligarchie, comme la nôtre actuelle ; où tous les médias sont contrôlés par une poignée d'individus qui possèdent toutes les entreprises et les industries et qui veillent sur leurs intérêts privés. Ce n'est pas une démocratie, mais la dictature d'une infime minorité sur la majorité..

Il ne s'agit pas d'abolir la propriété privée pour les particuliers, car l'Homme n'est pas un animal comme les autres, c'est un néotène (un animal inachevé) qui a besoin d'un chez-soi pour s'épanouir ; mais de la brider dans la mesure du raisonnable, afin de ne pas susciter la jalousie des plus pauvres pour les plus riches, et de ne pas favoriser l'accumulation sur la dépense. Le mérite et l'effort n'existent pas c'est du pipeau, de la propagande diffusée par les médias au service des monopoles capitalistiques pour endoctriner et réduire en esclavage les peuples. Il faut favoriser le développement et l'épanouissement de l'enfant au sein de sa famille et de la société, en mettant beaucoup plus de choses et de valeurs en commun, et valoriser le don et l'échange sans contrepartie financière, bref favoriser la coopération et non la compétition. Ce sont les différences de traitement des enfants et les inégalités sociales qui entraînent les futures inégalités. Et les inégalités finissent toujours par engendrer les crimes, les émeutes, les révolutions, les guerres (la guerre est un crime collectif), bref la violence.

Il faudrait faire preuve d'un véritable volontarisme égalitariste. Mais cela demanderait la bonne volonté des très riches qui depuis 300 ans et l'instauration progressive du capitalisme à l'échelle mondiale, s'y refusent avec de plus en plus de force à mesure que leur richesse croît. Pourtant au nom de quoi un seul homme comme Zuckerberg aurait-il le droit de posséder l'équivalent du PIB annuel d'un pays comme la Slovénie qui compte plusieurs millions d'habitants ?
Il y a quelque chose qui dysfonctionne dans ce monde, un dysfonctionnement qui dispose pourtant d'une caution théorique (la loi du marché), et qui explique la misère et le désespoir des masses exploitées outrageusement : car les intérêts d'une infime minorité ne peuvent converger avec ceux de l'immense majorité qui constitue pourtant l'intérêt général d'un pays. Qui dit démocratie dit souveraineté populaire. Or cette souveraineté dans les institutions est toute théorique, verbale, nominale, mais elle ne repose sur rien de réel, d'empirique. Puisque la réalité, les faits, c'est que seuls les intérêts d'une infime minorité trouvent à s'exprimer, et ne convergent jamais avec ceux de la majorité. Le peuple n'est donc pas souverain.

Intérêts privés d'une minorité qui au passage favorisent l'immigration d'origine musulmane, contre l'avis de la majorité des Français, pour servir de main d'œuvre à bon marché, exploitable à merci. Intérêts d’une minorité oligarchique, qui pratique un dumping social, à l'encontre des salariés qui ont de bonnes conditions de travail et des droits sociaux durement acquis au prix de luttes et de sacrifices. Bref l'immigration massive sert surtout à casser le droit du travail. Le peuple en perdant sa souveraineté est en voie de perdre son identité, et c'est à cause des riches qui veulent accumuler toujours plus de richesses.

Voilà pourquoi tous ces mots : République, souveraineté populaire, droits de l'homme, institutions... dont on nous serine à longueur de temps, sont des mots creux, qui ne trompent que ceux qui veulent bien prendre des vessies pour des lanternes. En fait tout ce système institutionnel est purement théorique et a des fondements philosophiques idéalistes, qui ne tiennent pas compte de la nature prédatrice et cupide de l'Homme, car constamment inquiète et fébrile ; l'argent et le luxe éventuel, ça rassure ! L'Homme n'est pas un animal comme les autres et il a besoin d'un chez-soi pour s'épanouir, puisqu'il est né inachevé par rapport aux autres animaux, c'est la néoténie.
En réalité une minorité a détourné à son profit les œuvres idéalistes des philosophes sur la société exemplaire. Elle a détourné la vision qu'ils avaient de la souveraineté populaire, de la démocratie et des institutions. Les philosophes des Lumières voulaient changer le monde et le rendre meilleur, plus démocratique et délivré de l'absolutisme royal. Le résultat est un monde animé par un nihilisme cupide. Le chaînon manquant entre le projet désirable de philosophes optimistes sur la nature humaine et le résultat atroce que constitue notre société abîmée par la cupidité, est la théorie de Mandeville (Man Devil). Les pires des Hommes, ceux qu'on appelle aujourd'hui les psychopathes et les pervers ou souvent les deux ensemble, et qui ont l'obsession du contrôle des autres, n'ont retenu du libéralisme que son aspect économique développé par Mandeville puis par Adam Smith, qui font l'apologie des vices privés et de l'égoïsme pour réguler l'ensemble du système. 
Ils se sont reconnus dans un tel système que Mandeville ne cachait pas entièrement. 
Mandeville note même que la société se divise en trois classes, et que la gestion des affaires humaines, donc le monopole capitalistique, doit revenir aux pire d'entre eux (The worst of them), ceux qui ne croient pas à cette illusion que constitue la loi, qui ne vaut que pour les moutons et les gens honnêtes dotés d'une conscience. Or les pires d'entre les Hommes sont privés de conscience morale du fait de leur pathologie, qui désormais s'autoalimente aux valeurs du néolibéralisme ; en France ils se reconnaissent aujourd'hui dans le pouvoir macronien, machiavélique politiquement et mandevillien économiquement
Le pouvoir doit revenir à ceux que Mandeville nomme les pires d'entre les Hommes, c'est-à-dire aux personnes que l’on dirait aujourd’hui dépourvues de conscience, de surmoi. Ces derniers ressentent le besoin de la loi et des institutions mais seulement pour réguler les peuples exploitables à merci. Ils ne disent pas non à la loi comme les délinquants, mais ils ne disent pas non plus oui, car elle ne vaut que pour apprivoiser et tromper la grande majorité des gens qui ont besoin de se sentir honnêtes et vertueux, et d'être flattés dans ce désir. En réalité flattés ils le sont mais par les pires d'entre eux, ceux qui sont dépourvus de conscience morale et de surmoi, on dirait aujourd’hui les pervers psychopathes, c'est-à-dire les grands propriétaires qui ne se préoccupent que d’argent. À une échelle désormais incommensurable de fortune pour le commun des mortels.

Or le pervers psychopathe se situe en dehors de la loi, ni contre comme le délinquant, ni pour comme la personne décente qui en a besoin. Elle ne s'applique pas pour lui. Ainsi en va-t-il de Jeff Bezos par exemple, qui est un libertarien qui prône une dérégulation totale de la société, sauf pour assurer la sécurité de la propriété privée, c'est-à-dire des richissimes. Il dit oui à la loi, mais uniquement pour protéger sa propriété privée ; et sa propriété privée, c'est un empire à elle toute seule. Il dit presque non à la loi, en bon pervers qu'il est, pas par anarchisme mais pas pur esprit de cupidité.
Tous les autres, les gens décents, seraient donc livrés à eux-mêmes dans le cadre d'une société sans morale, ni religion a fortiori, uniquement régie par les échanges du marché contrôlé par une poignée d'individus comme Jeff Bezos.

C'est l'exemple d'une société où tout partirait du sommet pour éventuellement se répandre vers le bas, dans le cadre du ruissellement. C'est le contre-exemple absolu d'une société décente, où le pouvoir devrait appartenir à la base, au peuple, pour se diffuser vers le haut ; comme c'était le cas lorsque l'ascenseur social fonctionnait encore, et que les classes populaires constituaient un vivier avec des coutumes et des mœurs fortes, les forces vives pour approvisionner l'élite. C'est de nos jours en réalité une dictature ou oligarchie, qui n'a absolument rien d'une démocratie.
On peut dire qu'aujourd'hui les élites ont décidé de faire sécession d'avec le reste du peuple, dont elles sont pourtant issues à l'origine : il s'agit pour elles d'un genre d'oubli de l'Être. Désormais les élites s'autosuffisent et pratiquent l'endogamie biologique et culturelle.

Toutes les règles économiques devraient être redéfinies de A à Z, et se baser sur la souveraineté populaire et non sur le monopole capitalistique des pires d'entre nous. Et il faudrait effectivement se contenter d'un monde dépourvu de croissance si l'on voulait préserver la planète ; mais les pires d'entre nous selon les prédictions de Mandeville, le veulent-ils réellement ? Ce sont des monstres, ils sont dénués d’émotions humaines, d’empathie, de sentiments, et enfin de décence commune. Que la planète disparaisse ne fait pas partie de leurs inquiétudes, ils ont d’autres préoccupations, obsessions, toutes liées à l’argent et aux moyens d’en gagner toujours plus. Tout notre système économique repose sur l’existence et la cupidité d’une telle classe d’individus.
Dans la nature les prédateurs sont nécessaires pour réguler l’ensemble de l’écosystème, ainsi en va-t-il certainement de même dans les sociétés humaines. Mais aujourd’hui ils sont très largement survalorisés, et mettent en péril les équilibres anthropologiques partout dans le monde et la survie de la planète : un peu comme le monde gouverné par les hyènes dans Le Roi Lion. Dans leur délire mégalomaniaque ils veulent se désolidariser de ce dont ils s’originent, les propres peuples dont ils sont issus. Le fléau que constitue l'immigration massive découle d'une telle conception, mais cela n'en est qu'un parmi tant d'autres, il est grave parce qu'il met en péril l'identité d'un peuple qui a perdu sa souveraineté sur le plan politique. Tandis que le féminisme, qui découle de la désagrégation des moeurs, met en péril l'identité d'un mâle blanc qui a perdu sa souveraineté sur le plan familial et social. Le roi était un lion dans le cadre de l'absolutisme, le père un souverain dans sa famille, mais les milliardaires sont des hyènes cupides qui contrôlent et désagrègent les familles et les peuples par le biais du mondialisme. Cette désagrégation s'accompagne de fléaux qui ont pour nom : immigration incontrôlée, féminisme outrancier, antiracisme aveugle, atomisation de la famille...

L'économie n'est pas un dogme contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, c'est une construction humaine qui peut donc être déconstruite par ces mêmes Hommes. On a bien détruit le dogme religieux en Occident. L'économie devrait être subordonnée à la souveraineté populaire et non l'inverse.

Le peuple n'a pas à être subordonné à la souveraineté de l'économie, qui n'est que le masque dont s'affublent les pires des Hommes, ceux qui sont des prédateurs nés en ne tolérant aucun doute ni réserve sur la légitimité de cette souveraineté qui est en réalité la leur, pour donner libre cours à leur volonté de puissance déchaînée.

Je ne nie pas que les prédateurs ont toujours existé et qu'ils sont nécessaires à l'équilibre du système ; mais jamais les prédateurs ne se sont trouvés aussi à leur aise dans un autre régime politique, que sous couvert de « démocratie » depuis le tournant néolibéral des années 80.

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