vendredi 8 novembre 2019

La nouvelle bipolarité politique



Le « en même temps » !

Le Pen constitue pour Macron l'adversaire idéal, hormis le RN il n'y a plus d'opposition crédible en France. Ainsi tout le débat public s'articule autour de cette opposition, tandis que la gauche socialo-bobo a abandonné depuis bien longtemps le peuple à son triste sort pour des valeurs plus mercantiles et lucratives, libérale quoi ! et que l'extrême-gauche lui préfère la défense inconditionnelle du damné de la Terre : la figure du migrant d'origine musulmane issu d’Afrique ou du Proche et Moyen-Orient. La droite du business a rejoint Macron, et la droite sociétale s'est vautrée avec Wauquiez et Bellamy.

Le populisme de gauche représenté par Mélenchon qui s'apprête à manifester le dimanche 10 novembre contre l'islamophobie, est mort-né, à cause de son préjugé racialiste, et délaisse totalement la question sociale et de la redistribution des richesses en raison de ce préjugé qui lui fait voir tout Français de souche ou désirant s'assimiler en respectant ses valeurs, comme suspect. Tandis que le populisme de droite qui a malheureusement éventuellement des préjugés racistes, peut prospérer sur la question migratoire et du voile qui préoccupe bon nombre de Français, plus ou moins anciennement assimilés : ce qui fait précisément le jeu de Macron et de ses sbires toujours à l'affût du moindre dérapage qui pourrait évoquer les heures les plus sombres de notre histoire et la résurgence de la bête immonde, pour décrédibiliser son adversaire.
Attendons-nous si un deuxième tour Macron/Le Pen se profilait en 2022, à une immense campagne de décrédibilisation orchestrée par tous les médias réunis autour du moindre fait divers opportun qui s'apparenterait à une dérive raciste. En attendant Macron va chasser sur les terres du RN avec des effets d'annonce sur le voile ou l'immigration économique, peu suivis d'actes concrets.

C'est pourquoi je fais le pari que Macron sera réélu, pour mener le France au bout de l'impasse avec un fardeau éreintant, c'est-à-dire bien davantage qu'elle ne peut en supporter.

Macron n'a selon moi aucune volonté de réduire l'immigration d'étrangers de culture musulmane. Il n'a parlé que de l'immigration économique, qu'il souhaiterait voulue ou choisie et non plus subie, cela aura plutôt pour effet de l'augmenter, et cela ne concerne qu'une petite frange de l'immigration. Comme d'habitude avec lui c'est de la poudre de perlimpinpin.

Macron est un libéral-libertaire multiculturaliste pour qui il n'existe pas de culture française - « Il n'y a pas de culture française. Il y a une culture en France. Elle est diverse » - mais des cultures (in fine la culture musulmane, cette richesse incomparable qui aurait permis la Renaissance en France et son apport humaniste par le biais de la culture gréco-latine), il est tout à fait logique pour être cohérent avec lui-même qu'il ne soit pas hostile au communautarisme de type anglo-saxon ou autre, bien au contraire, avec cerise sur le gâteau que contrairement aux États-Unis les statistiques ethniques sont interdites en France, donc aucun moyen de se rendre compte des dégâts sous peine d'accusation de volonté de discrimination.

Nous sommes pris dans la nasse, dans le piège qu'a tissé pour nous l'idéologie des droits de l'Homme qui est notre propre cheval de Troie bâti par nos soins, et les ressortissants musulmans usent et abusent de notre faiblesse. Ils doivent bien rigoler sous cape, pardon sous voile !



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