vendredi 30 décembre 2016

L'amnésie contemporaine


Est-ce que tu ne serais pas de ces gens qui disent constamment « il faut positiver » ?
Bon tu es optimiste, c'est dans ta « nature » dis-tu, donc tu n'as pas à te forcer puisque tu ne la contraries pas. Mais es-tu du côté des progressistes qui ne jurent que par l'innovation et qui estiment qu'au fond les migrants et les réfugiés valent peut-être mieux que les autochtones, car ils représentent la nouveauté et la richesse du bilinguisme notamment ?
Les progressistes de cette trempe ne veulent pas voir tout l'aspect destructeur qu'engendre fatalement l'innovation, du titre d'un livre de Luc Ferry intitulé L'innovation destructrice, en référence à une notion au fondement de l'idéologie du capitalisme, que Schumpeter a appelé « la destruction créatrice ».
Où tu situes-tu dans cette appréciation du progrès ? Du côté des dogmatiques, qui n'éprouvent en réalité aucune émotion pour le sort des migrants ou des réfugiés, et n'y voient que le mouvement du progrès qu'il faut accompagner ? Ou bien es-tu plus nuancé, et éprouves-tu encore des émotions pour tes vieux compatriotes de longue date ? Ou bien encore, éprouves-tu des émotions pour tout le genre humain indépendamment de ses origines et indépendamment du mouvement du progrès ? Mais alors tes émotions pourraient apparaître comme suspectes aux yeux d'un authentique progressiste qui te reprocherait de faire preuve de sentimentalisme, et peut-être même de mauvaise foi.
Quant à ta nature optimiste c'est une bénédiction par les temps qui courent, et tu as raison d'accepter ce rôle que t'a confié la providence de tracer une voie d'espérance pour ton prochain, en dépit d'un contexte qui peut sembler aux yeux des pessimistes, défavorable. Si l'on compare objectivement la situation actuelle à d'autres époques, notre époque n'est peut-être pas effectivement la pire ni la meilleure ; ou alors cela a toujours été à peu près pareil, ni meilleur ni pire, puisqu'en dépit de l'évolution de la technologie, la nature humaine, elle, ne change pas.
En politique tu as fait le choix cohérent avec ta nature d'accompagner les partis qui veulent faire évoluer les choses au moyen de réformes, sans essayer de changer la nature humaine comme l'ambitionne a contrario tout projet révolutionnaire. Ainsi donc te positionnes-tu du côté de la non violence, et sur ce point je suis en accord avec toi, tu as fais le bon choix. La nature humaine n'est effectivement pas modifiable. L'Homme moyen d'aujourd'hui est comparable concernant ses émotions à un Homme de Cro Magnon. Par contre elle est éducable, et l'Homme de Cro Magnon ne disposait pas des moyens d'éducation dont nous disposons.
Cependant les choix de la modernité sont de mauvais choix pour la nature humaine, à l'échelle de l'évolution d'un Homme tout au long d'une vie. A l'échelle d'une vie, un Homme est perfectible, mais le fruit de ses progrès ne se transmet pas de manière héréditaire, car ce fruit n'est jamais inné mais toujours acquis.
Les choix de la modernité qui encouragent l'innovation et son corollaire la destruction, développent les plus mauvais instincts de l'être humain et se font au détriment de la mémoire, de l'identité et de la culture. Mais surtout le plus grave, au détriment de la transmission aux génération futures. Or tout progrès de la nature humaine se fait tout au long d'une vie et ne se transmet pas de façon héréditaire, mais au moyen de l'éducation et de la culture. C'est bien cela le plus gros point faible de notre civilisation, qui en fait un colosse aux pieds d'argile. Car désormais elle néglige l'éducation, la mémoire et la culture, au profit d'un esprit d'innovation qui fait constamment table rase du passé. Au point que la mémoire de nos contemporains se rétrécit de façon dramatique et ne couvre même plus l'espace d'une vie, mais des fragments de vie qui s'articulent entre eux de façon de plus en plus incohérente.
Car l'innovation destructrice ne détruit pas seulement des objets comme tu le déplores, mais elle détruit ce qui est bien plus grave et problématique, la mémoire à l'échelle d'un Homme, et tout l'héritage qu'il serait susceptible de recevoir venant d'un patrimoine commun, propre à l'humanité entière.




jeudi 29 décembre 2016

Le projet des élites mondialisées hors-sol

Vos arguments humoristiques qui quand même suggèrent l'idée de submersion démographique, ne font que conforter les miens. Ça fait mal hein, d'évoquer même l'idée à soi-même que notre civilisation est en voie de décomposition et est en passe de détruire la biodiversité de la planète, et ceci de façon exponentielle désormais parce que pratiquement aucun Occidental, je suis dis bien aucun à ma connaissance en tout cas, n'est prêt à remettre en question son sacro-saint "mode de vie", comme disent nos dirigeants et particulièrement les dirigeants nord-américains quels qu'ils soient.
Et pendant ce temps là d'un point de vue démographique les musulmans "pètent la forme", et même en rajoutent une couche dans l'optique avouée pour certains de "nous" submerger (mais peut-on parler de "nous" dans une société où les gens sont atomisés spirituellement ?). La réalité est loin, très loin des discours angéliques de notre ami philosophe.
Après, vu le contexte actuel de désunion nationale et même de rupture sociale profonde causée in fine par le libéralisme, donc par des élites mondialisées qui visent à la dérégulation totale du marché mondialisé dans la lignée de Thatcher et Reagan, et dont les ennemis sont les peuples et leurs travailleurs, et leurs revendication salariales et sociales quelle que soient leurs origines ethniques ou religieuses d'ailleurs (on peut accorder ce crédit aux élites mondialisées qu'elles sont multiculturalistes et antiracistes, puisque la main d'œuvre qui vaut le mieux est la moins coûteuse), chacun est libre de ses choix, y compris d'adhérer et de se soumettre à une religion qui après tout est pleine de vitalité et de force spirituelle, quand la vitalité du christianisme est exsangue.
Pour conclure le triomphe des élites mondialisées qui est déjà effectif, sera de courte durée. D'une part parce qu'il s'agira d'une victoire à la Pyrrhus. Effectivement si la civilisation sur laquelle repose l'oligarchie périt, l'oligarchie périra avec elle (mais les élites hors-sol se croient désormais affranchies des civilisations et de leurs contingences ethniques ou religieuses). D'autre part car la planète sera alors tellement dévastée que l'oligarchie richissime des Carlos Ghosn et autres (dans la réalité le "pauvre" Carlos Ghosn médiatisé pour ses excès, n'est qu'un nain financier par rapport au patron d'Uber par exemple) ne pourra même plus y vivre et s'y reproduire, et que ses milliards en seront réduits à ce qu'ils sont réellement, des bouts de papier sans valeur, alors que toute la valeur résidait dans la biodiversité de la planète. Mais il sera alors trop tard pour en prendre conscience.
Je le répète le projet des multinationales hors-sol et incontrôlable, certes antiraciste et multiculturaliste, n'est pas civilisationnel mais de pure prédation, les progressistes à l'instar d'Emmanuel Mousset sont des idiots utiles de ce projet de destruction en voie d'accomplissement.
Si seulement tout le monde pouvait se donner la main et faire une grande ronde fraternelle autour de la Terre...


mercredi 28 décembre 2016

Les origines du libéralisme


Oui et d'ailleurs "la mondialisation tout azimut", est le fruit de ce que l'on a fait de pire dans l'Antiquité, l'instinct barbare de prédation "tout azimut" des Germains. Un mode de pensée d'inspiration anglo-saxonne nous impose à l'échelle mondiale une propagande "tout azimut" ultra libérale directement issue de la doctrine d'Adam Smith, et un individualisme et un égoïsme qui ne cessent de croître chez chacun de nous de façon intime, et qui est la cause notamment de la destruction de ce cercle intime qui constitue la base de la société ; la famille. Et cette destruction de la famille pourrait être la cause, non pas "pourrait" d'ailleurs car elle le sera à coup sûr, de la destruction de la civilisation que nous connaissons, d'abord sous les coups des hordes de migrants musulmans, qui eux sauront nous imposer une civilisation basée sur le socle de la famille, mais passons...
Les Anglo-Saxons donc, généalogiquement sont une tribu germanique, avec des instincts barbares de prédation mal refoulés. Si la France avait fait confiance à ses origines gauloises et latines plutôt que de s'en remettre à une idéologie prédatrice d'inspiration germanique au fond, nous n'en serions pas là où nous en sommes, c'est-à-dire réellement au bord du gouffre. Il ne faut pas confondre la mondialisation d'inspiration néolibérale, et celle réellement ouverte à l'autre de la Rome polythéiste, qui reposait concrètement sur des bases cosmopolitiques et civilisationnelles, là où la mondialisation actuelle repose sur des fondements barbares et non civilisationnels (l'instinct de prédation propre au libéralisme). Tout cela est en train de se retourner contre "nous", il faut vraiment faire preuve de mauvaise foi pour ne pas le reconnaître.
Et je ne fais pas preuve de racisme anti-germanique, je ne tiens pas à être mal interprété, je m'inspire juste de la méthode généalogique propre à Nietzsche. Je sais que dans notre époque de politiquement correct, on ne peux plus dire quoique ce soit, notamment susceptible de déplaire à l'idéologie dominante au fond. Le politiquement correct c'est avant tout une manière pour l'oligarchie de se protéger des revendications populaires. Et le piège risque de se retourner sur "nous" tous, y compris l'oligarchie intellectuelle ou financière, car au fond les intérêts des deux, finance et intellect, se recoupent ; mais si la civilisation occidentale périt, alors son oligarchie périra avec elle. Oligarchie d'inspiration anglo-saxonne qui se croit encore protégée par un champ de force idéologique invisible aux yeux des peuples, désormais pratiquement tous opprimés de la planète. Puisque la logique élitiste et antifamiliale du libéralisme d'origine germanique au fond, est que pour un "gagnant" il y a forcément 1000 "perdants"... Vu sous cet angle, l'hégémonie d'une religion comme l'islam ayant pour base la famille, pourrait être une bénédiction y compris pour la France, et pour tout le monde occidental en voie de décomposition.
Bientôt effectivement, tout ce qui fut vivant à la surface de la planète sera mort, si rien ne s'oppose à la logique mortifère du libéralisme.


mardi 27 décembre 2016

Le destin de nos contemporains est absurde, par opposition au tragique


Si seulement tout le monde pouvait se donner la main et faire une grande ronde fraternelle autour de la Terre...
Seulement voilà, la réalité est que les familles souvent se déchirent, et que l'on y trouve généralement ses pires ennemis. Les Le Pen ne font pas exception, en un certain sens ils sont contemporains, et l'idéologie égoïste et individualiste du libéralisme qui se diffuse mondialement et insidieusement dans les consciences, n'arrange rien. Les Grecs avaient déjà eu la révélation que c'était au sein de la famille que se nouait le destin tragique du héros. Les choses n'ont guère évolué depuis, ou plutôt si mais en pire, car il n'y a plus de héros, mais exclusivement des victimes. Les Le Pen font un peu penser vaguement aux Atrides, dont le destin fut marqué par le meurtre, le parricide, l'infanticide et l'inceste, mais tout cela moralement et sans passage à l'acte avoué en tout cas chez les Le Pen. Tout cela est très banal et très contemporain, mais sans le sublime qui était propre aux Grecs. Cela pourrait sembler donner l'apparence que nous renouons avec les Grecs, mais il faudrait en tirer artistiquement des tragédies de la même trempe qu'eux surent le faire, ce qui n'est pas le cas, très, très loin de là. Nos contemporains, dont je fais partie (je ne m'exclus pas de la médiocrité ambiante), sont globalement tous des victimes, jamais des personnages de tragédies qui sublimeraient leur malheur en accédant au statut de héros. Nous avons le droit à l'horreur, qui se manifeste notamment dans les attentats aveugles, mais jamais au sublime susceptible de se manifester dans l'art. Le dernier héros tragique de notre modernité fut Pier Paolo Pasolini assassiné sur une plage d'Ostie, près de Rome, en 1975.
Quant à la religion chrétienne, mieux vaut passer sous silence tous les crimes et génocides dont elle fut responsable tout au long de l'Histoire, par pudeur. Je veux bien croire que c'était le fait de gens qui n'avaient pas compris le message originel de J.C., mais quand même... L'hypocrisie, le dogmatisme, la culpabilité induite, d'une religion comme le catholicisme en France, a conduit à son rejet massif par nos contemporains. Et si il y avait un retour, il serait tout aussi dogmatique et intolérant que par le passé chez la majorité des gens. Et si il y avait un retour, ce serait notamment pour faire front contre une religion toute aussi dogmatique et intolérante : la religion musulmane.
Les gens qui tirent un message de paix ou de tolérance des religions monothéistes sont des exceptions, globalement le polythéisme valait beaucoup mieux à tout point de vue. Rome la polythéiste, fut une véritable nation cosmopolite et aux dieux multiples, eux-mêmes cosmopolites, comme on en a plus jamais fait depuis, et c'est peut-être sa conversion à une religion monothéiste comme le christianisme qui finalement entraîna sa chute.
La mondialisation malheureusement se fait pratiquement exclusivement par le biais d'une idéologie telle que le libéralisme économique, et beaucoup plus confidentiellement au moyen de l'idéologie des droits de l'homme, cette dernière servant le plus souvent d'alibi, de caution morale, au plus pur instinct de prédation dénué de tout esprit de fraternité et de tolérance. Comme je l'ai déjà évoqué, la doctrine d'Adam Smith a totalement occulté (espérons le provisoirement) l'esprit des lumières. 
Un hypothétique et fantasmé retour à la religion catholique, et a ses valeurs de "tolérance" et d'"ouverture" à l'autre, pour faire accepter à la majorité un accueil massif de réfugiés et de migrants, n'y changera rien ; car de façon sous-jacente c'est selon le principe du libéralisme économique, et de son idéologie perverse reposant sur le calcul égoïste, que se fait en réalité cet accueil, peu de gens sont dupes, ou alors de faux naïfs comme Emmanuel Mousset. Il ne s'agit pas d'ouverture à l'autre mais de calcul égoïste, une pilule très amère que l'on voudrait nous faire avaler, avec une caution morale renouant soi-disant avec le message originel du catholicisme, alors que ce dernier est désormais désincarné et dépourvu de tout charisme.


dimanche 25 décembre 2016

Le peuple français et les Bretons


Oui d'ailleurs dans ma famille mes grands-parents s'exprimaient encore en "gaulois", ou plutôt en breton, une langue bien plus proche du gaulois antique que du français actuel. N'oublions pas que les Gaulois étaient une tribu parmi les Celtes, et que le dernier peuple à avoir conservé des vestiges notables et remarquables de ses origines celtes en France, c'est bien le peuple breton.
Alors que toute l'antique Gaule se francisait sous l'influence de la tribu germanique des Francs, qui devint la classe aristocratique du pays. Aristocratie qui se revendiqua tout le temps de cette origine germanique, qui en aurait fait une sorte de classe élue, et qui par ce principe d'élection se différenciait ainsi de la plèbe, du peuple et de ses origines gauloises. Alors donc que toute l'antique Gaule se francisait, s'"aristocratisait" (au moins le tentait spirituellement, à défaut de le pouvoir matériellement), la Bretagne conservait sa spécificité "gauloise", c'est-à-dire celte et populaire, et l'on y cultivait sa différence, au point qu'elle faillit bien devenir indépendante, d'un poids économique semblable au Portugal déjà indépendant depuis longtemps, à la fin du XVème siècle. Mais alors que le Portugal s'émancipa de l'Espagne, en même temps que les deux nations ibériques s'émancipaient du joug musulman, la Bretagne ne réussit jamais semblable tour de force face à la France, bien qu'elle le désira maintes fois.
Pendant donc que tout ce qu'il y avait de talent en France luttait spirituellement pour qu'on lui reconnaisse des origines germaniques, la Bretagne conservait sa spécificité celte qui la rapprochait de l'antique peuple gaulois, c'est-à-dire des origines populaires de la France.
Gaulois qui n'étaient qu'une tribu parmi les nombreuses tribus celtiques, dont les Bretons étaient une autre tribu cousine, mais de l'antique Bretagne.
Pour être précis, les Bretons étaient une tribu celtique du pays que l'on nomme aujourd'hui Grande-Bretagne. Tribu qui quitta son île aux environs de l'an 500 après J.-C., et qui vint s'installer en Armorique, alors cette région changea de nom sous l'influence du peuple breton qui était venu s'installer sur ses terres. Ainsi la Bretagne antique devint-elle la Grande-Bretagne actuelle, et l'Armorique antique devint-elle la Bretagne d'aujourd'hui.
Voilà si l'on veut être précis avec l'Histoire, et celle des Gaulois et des Bretons, deux tribus celtes, cousines, mais pas totalement semblables. Plus semblables en tout cas que ne le sont les Gaulois des Francs aux origines germaniques, dont le pays "France" tire cependant son nom.
Les Bretons en France sont bien les "derniers des Mohicans", et qui revendiquent leurs origines celtes à l'instar des Gaulois ; ces derniers que Goscinny appelaient les "irréductibles Gaulois", et qui nous valut le succès d'une BD bien connue, dans le monde entier d'ailleurs. Mais Astérix et Obélix à proprement parler ne sont pas des Bretons, mais bien des Gaulois d'Armorique.
Ainsi les Bretons sont-ils peut-être les derniers à pouvoir prétendre encore s'exprimer au nom du peuple français, historiquement parlant en tout cas...


mardi 20 décembre 2016

De Saint-Quentin à Palo Alto


Maxime, je vous conseille la lecture de l'ouvrage de votre professeur de philo consacré à Saint-Quentin, Les Saints-Quentinois sont formidables, apparemment votre terroir local regorge de vie intellectuelle, culturelle et politique... A condition de s'impliquer à l'instar de votre prof. Mais il faut pour cela du temps, de la patience, de la persévérance, et une bonne position sociale susceptible de vous ouvrir toutes les portes. Après comment expliquer cette passion de l'implication de la part de notre ami philosophe ? Peut-être parce que comme il le dit lui-même il est nietzschéen, et que ce dernier préconise de faire en sorte pour chacun, que sa vie ne soit pas "un préjugé de faible", et cela ne peut venir que de soi, pas des autres. De plus Emmanuel n'est pas un "tendre", je me rappelle encore de la façon dont il marquait son territoire à la Sorbonne, quelquefois ça déménageait un peu (j'étais à l'époque bien trop "sensible"). Emmanuel c'est un peu un personnage tout droit sorti d'un film de Scorsese, un peu voyou, un peu violent (moralement, jamais physiquement, il répugne à toute forme de violence physique), aimant avoir des adversaires plus que des amis d'ailleurs, mais toujours dans le respect des règles et de la loi républicaine. Emmanuel est un ambitieux, un "dur", c'est effectivement un personnage à contre courant, "mécontemporain", dans notre époque si encline au consensus mou, au compromis qui rime avec compromission, à la psychologisation qui rabaisse chacun à son individualisme et à son égoïsme. Pour toutes ces raisons, Emmanuel Mousset n'est pas un contemporain, il est aussi le fruit d'une époque où l'idéologie du libéralisme n'avait pas encore ravagé cette belle idée du socialisme, qui est que les Hommes à plusieurs peuvent faire mieux que lorsqu'ils sont isolés (par le pouvoir de façon délibérée, un "complot" idéologique de la part de ceux qui se disent appartenir au "cercle de la raison", et qui pensent que globalement les Hommes ne sont pas raisonnables et ne souhaitent pas faire le pari de leur éventuelle éducation collective à la raison). Comme je l'ai déjà dit (mais tout le monde s'en fout, j'en ai conscience), le retour aux sources adam smithiennes du libéralisme engagé dans les années 80, est responsable du sommeil (espérons le provisoire) de son père spirituel : l'idéal des lumières. Et nous vivons une époque de sommeil de la raison qui engendre fatalement des monstres, comme le populisme. Même si ce dernier en tant qu'il exprime une aspiration des peuples à retrouver leur souveraineté politique et donc spirituelle, ce qui est la véritable définition de la démocratie, est préférable, et même largement plus souhaitable, que la fuite en avant dans l'ultralibéralisme. Ultralibéralisme, dont le conflit autour des VTC et leur employeur Uber (dont le propriétaire possède quand même 6 milliards d'euros de fortune personnelle environ), n'est que l'un des nombreux avatars ; genre de conflit d'un type nouveau amené à se généraliser dans l'avenir, si nous ne rompons pas de façon radicale avec ce modèle oligarchique et profondément injuste et inégalitaire dans ses fondement idéologiques (adam smithiens, je le répète).
L'enjeu spirituel de demain va être selon moi de fournir une idéologie et une assise intellectuelle et culturelle au populisme, plutôt que de s'opposer vainement et de façon non démocratique à lui, comme cela se passe actuellement aux Etats-Unis avec toutes les tentatives d'invalider une élection présidentielle qui fut démocratique. Tout comme le fruit du vote contre l'Europe des "technocrates", fut volé au peuple français (mais ce dernier a perdu toute capacité de révolte, en renouant avec un esprit de capitulation, propre au pétainisme). Et tout comme on essaya de voler au peuple britannique son vote pour la sortie de l'Union européenne, nommé "Brexit". On assiste aujourd'hui à la coalition des élites mondialisées et milliardaires, contre les peuples. Or les élites mondialisées et milliardaires sont selon moi les "ennemis du genre humain" et participent même à la destruction de la planète, dans l'appât du gain non régulé et non réglementé. Qu'elles s'enrichissent outre mesure est un problème, mais que par dessus le marché elles contribuent à la destruction de la planète est criminel pour les générations futures, qui je le répète n'ont pas mérité ça, sont innocentes. Et pourtant nous faisons déjà peser sur leurs têtes le poids de nos crimes passés. Je veux dire que nous faisons supporter aux enfants le poids de nos crimes passés, et aujourd'hui accessoirement celui d'un marché dérégulé, d'un marché fou, que personne ne contrôle, mais que certains utilisent pour régler leurs comptes avec le passé au détriment de l'insouciance. Et donc aussi aujourd'hui le poids des excès d'une oligarchie milliardaire, qui refuse toute régulation, toute limitation à l'économie de marché, donc à son enrichissement personnel qui se fait de façon sauvage et... criminelle pour les salariés (cf le film La loi du marché, de Stéphane Brizé)
Ce que je préconiserais dans un premier temps si j'avais un quelconque pouvoir, c'est un plafond décent d'enrichissement personnel, qui ne dépasse pas par exemple mille fois un salaire minimum. Or pour l'instant avec Bill Gates, nous sommes dans un rapport de 1 à 70 000 000, et ce n'est pas fini, cela ne fait que croître d'années en années. Bill Gates sur le plan de la fortune personnelle pèse autant que 70 millions de smicards théoriques, soit la population environ d'un pays comme la France, si il n'était peuplé que de smicards. Or Bill Gates n'est pas un dieu, contrairement à ce qu'il voudrait nous faire croire et contrairement à ce que voudrait nous faire gober l'idéologie dominante (un libéralisme au carré), qui nous vient directement de la Silicon Valley, où les fonctionnaires faute d'avoir les moyens de se loger décemment, en sont réduis à dormir dans leurs voitures ou dans des tentes, pour servir d'esclaves à l'oligarchie des magnifiques et bientôt nous dit-on "immortels" (ce n'est pas une blague, c'est dans le programme du transhumanisme) milliardaires de cette zone (de non-droit ?). Tant que les gens accepteront ça, tant qu'ils se conduiront comme des moutons, ils seront dans un rapport de servitude volontaire à l'oligarchie.


dimanche 18 décembre 2016

L'Esprit de la Grèce antique, bouc émissaire sur l'autel du libéralisme


Ce qui fait la culture : la mémoire et l'identité, sont en train de disparaître sous les coups de boutoir du libéralisme économique dont la trinité idéologique de l'orthodoxie financière est : croissance, baisse des dépenses publiques et innovation. Par conséquent ce qui fonde la figure du père en Europe n'est plus la culture mais l'économie. Les Allemands sont bien le père fouettard des Grecs et sont désormais qualifiés de derniers défenseurs de la liberté dans le monde occidental, puisque les Etats-Unis auraient basculé du côté du populisme.
Je n'ai pas encore bien saisi la nuance entre libéralisme politique et libéralisme économique. Il me semble que Macron est un libéral-libertaire, c'est peut-être le côté libertaire qui lui donne la dimension de libéral sur le plan politique, par opposition au conservatisme politique. Mais le côté "libertaire", qui encourage notamment la liberté et la défense des droits de l'homme sous la forme du multiculturalisme, de l'antiracisme, du féminisme ; se fait de toute façon au détriment de l'égalité et de la fraternité. Les libertaires sont en réalité les meilleurs amis du libéralisme économique et du progressisme à la Macron, qui se fait au détriment du socialisme, dernier bastion aujourd'hui disparu et qui aurait été en mesure de défendre le droit des peuples contre celui des élites exploitrices. Désormais tout est aux mains de l'oligarchie dont les "minorités" sont les alliés objectifs, et dont le nouvel ennemi est le populisme. Le "monde libre" est le dernier bastion de l'exploitation consentie des peuples par une oligarchie. Ce n'était pas une fatalité au départ, mais ça l'est devenu avec le tournant libéral et le retour aux sources adam smithiennes, opéré par les Occidentaux au début des années 80, sous l'influence de Thatcher et Reagan.
Egalité et fraternité ne sont valables que pour des peuples ou des nations qui acceptent d'avoir une mémoire commune, or toutes les "minorités" aujourd'hui exaltées, y compris les femmes (c'est pour cela que je mets minorités entre guillemets, car les femmes composent quand même 50% de la population), refusent d'avoir une mémoire commune et prônent globalement la scission avec un monde de valeurs communes dont l'origine en Europe remontait à l'antiquité. C'est pour cela que la figure de la Grèce comme bouc émissaire de l'orthodoxie financière en Europe est tout à fait symbolique et révélatrice du véritable esprit du libéralisme et non pas anecdotique. Il faut toutefois préciser que les Grecs actuels n'ont plus rien à voir avec les Grecs anciens, mais l'analogie est intéressante sur le plan de la signification symbolique.
Je crois qu'Emmanuel Mousset sur ce blog a plusieurs fois préconisé l'écrasement de la Grèce sous le rouleau compresseur allemand, et de son orthodoxie financière qui asphyxie désormais l'Europe entière, que les Britanniques ont quitté renouant avec le vieux réflexe churchillien de résistance à l'Allemagne nazie. Les Allemands n'ont jamais fait preuve de sentimentalisme et ils renouent avec les valeurs hégéliennes de leurs grands parents, sans honte ni remords. La prochaine victime pourrait bien être la France, si nous continuons tous à nous comporter collectivement de façon si faible et désunie : les Français font mine d'avoir des scrupules, qui sont de faux scrupules, à faire preuve de courage, pour masquer leur lâcheté intrinsèque, qui les fait renouer avec les valeurs de capitulation du pétainisme, capitulation dont Fillon serait le champion idéologique.
L'"homo œconomicus" moderne est globalement pervers, nous sommes tous contaminés par la perversion. Mais les enfants eux sont innocents, c'est le sens de mon existence désormais. Contre certains collègues, contre la hiérarchie, contre les psys, contre la destruction de l'école notamment qui n'est que la face cachée du terme crucial de la trinité de l'orthodoxie financière : innovation. L'esprit d'innovation et sa face obscure la destruction, sont incompatibles avec la mémoire et l'identité que recelait l'école, c'est donc en réalité avec la mémoire et l'identité, l'Esprit qui s'en va. Le libéralisme qu'il soit politique ou économique aura été responsable de la mort de son père : l'Esprit des lumières, qui lui même puisait sa source à l'Esprit de la Grèce antique.
"Notre" monde commun va sans doute être détruit de notre vivant, reste à savoir si il en sortira le chaos ou bien une renaissance sur d'autres bases plus humaines, l'idéal selon moi sur la mémoire, l'identité et la culture
J'ai cette "chance" d'être à l'avant garde de cette conscience de la "destruction du monde", que d'autres perçoivent de manière intuitive mais à la manière d'un jeu jouissif, comme le voyeurisme. Disons que par la proximité d'un père pervers, je discerne peut-être mieux les contours de cette destruction programmée : oui il y a un côté rigolo et jouissif, comme le dit Emmanuel Mousset pour qualifier mon état d'esprit parfois. La destruction est dionysiaque...

mardi 13 décembre 2016

Les "canailles" interchangeables


Alain Minc a une vision libérale de l’Homme, comme étant par essence métaphysiquement une "canaille". Pour comprendre une telle conception de l’Homme qui remonte au XVIIIème siècle anglais, il faut se souvenir qu’à cette époque la société anglaise était composée d’une part non négligeable de soudards qui servaient de chair à canon dans les guerres en dentelles, et également de matière première de l’émigration vers les terres conquises par l’empire colonial anglais. Ce type d’homme est bien décrit dans le film Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Ainsi le libéralisme part d’une vision de l’homme comme étant une "canaille", pour fonder sa construction politique d’un marché mondialisé d'influence libérale. Toute la construction politique du libéralisme dans laquelle nous vivons, est une construction plutôt malveillante qui n’a pas une bonne image de l’Homme du peuple, et qui considère effectivement que seule une élite éclairée peut avoir accès à la Raison. On pourrait dire que transposée dans le monde d’aujourd’hui, une telle élite est celle qui profite le mieux du système, il s’agit certes des intellectuels bobos des centres métropolitains, mais aussi de la caste financière oligarchique qui brasse des milliards.
Tout le reste de la population étant soumise à la "guerre de tous contre tous", c’est-à-dire vivant dans des conditions d’existence peu enviables, sans nulle trace de solidarité ni de fraternité nulle part : je dirais une existence plus longue mais bien plus triste qu’au Moyen Age. La classe moyenne est affectée par ce retour au libéralisme pur et dur dans la pleine lignée de l’ère Thatcher/Reagan, ère qui n’a jamais été remise en question. Cependant les principales victimes du libéralisme triomphant sont dans le monde rural chez les agriculteurs, dans le monde du travail chez la classe ouvrière, et chez la plupart des populations fraîchement immigrées qui vivent dans des conditions de violence sordide, dans les quartiers appelés "territoire perdus de la République". Et dont les immigrés sont, croyant s’émanciper de la République par la violence, les premières victimes de cette même violence.
Il y aurait bien des solutions pour se sortir du libéralisme, comme celles apportées par les authentiques penseurs socialistes du XIXème siècle avant que l’affaire Dreyfus ne les fasse s’allier aux progressistes de gauche, courant auquel semble appartenir Emmanuel Mousset. Alliance fatale pour les Socialistes et qui a vidé peu à peu le progressisme de tout son contenu social. Toujours est-il que l’idée socialiste et sa conception de la solidarité et de la fraternité ne semblent plus avoir cours aujourd’hui. 
Que reste-t-il alors pour le peuple maintenu à la marge, dans les zones périphériques les plus dévastées économiquement du territoire français notamment, pour se reconnaître, et garder une trace de mémoire et d’identité, vis-à-vis des hordes de migrants et de réfugiés que nous impose la construction politique que constitue le marché mondialisé du libéralisme ? Construction politique, pour des Hommes considérés métaphysiquement comme des "canailles" non raisonnables, à l’exception d’une élite, dans le "cercle de la raison", qui dicterait au peuple inculte la marche à suivre. Favorisant in fine le dumping social dans les zones métropolitaines, et la violence et la guerre dans les zones périphériques du globe, où la vision politique du marché mondialisé ne s’est pas imposée. Impérialisme politique libéral, victorieux pratiquement partout à l’échelle du globe que certains naïfs ou "idiots utiles" ou qui feignent d’être tels, comme Emmanuel Mousset (est-il un vrai naïf ou un naïf feint ?) nomment encore "démocratie", moi qui ai des traits un peu cyniques, je ricane...
Il est à noter que les élites ne sont pas racistes, non. Elles considèrent toute altérité à elles-mêmes comme de la merde d’essence anthropologique certes, mais de la merde… bonne à exploiter et à humilier, et les Hommes qu'ils soient de "race blanche" ou autre, indigènes d'un territoire ou allogènes, se valent, sont des "canailles" interchangeables. Que reste-t-il donc à ce peuple français mal aimé de la "démocratie", quelle que soit son origine ethnique d’ailleurs ? Il ne lui reste selon moi que le populisme… On peut les appeler les xénophobes, les racistes (alors que le racisme anti-blanc, lui, se porte mieux que jamais), on peut les appeler les "sans dents" etc. pour les stigmatiser, les faire culpabiliser, et s’en retrouver ainsi conforté moralement dans sa conviction d’appartenir au "camp du bien". Il n’empêche qu’il ne s’agit que du peuple "old school" de France, que nos élites voudraient désormais faire disparaître pour toujours, et remplacer par des populations susceptibles d’être plus soumises idéologiquement au progressisme. Les guerres dans les zones périphériques du globe sont là pour ça, pour nous apporter par le biais des migrants et réfugiés, la main-d’œuvre reconnaissante et non revendicatrice (pour le moment), du capitalisme radieux et progressiste de demain.


lundi 12 décembre 2016

Le destin de la planète est lié au destin des peuples contre celui des élites


Il faut avoir une vision à beaucoup plus long terme que ça. Il faut en finir radicalement avec le libéralisme tel que définit par Adam Smith, c'est-à-dire une vision des rapports humains au sein de l'entreprise qui encourage le vice, la prédation, l'immoralité comme garantie d'un fonctionnement sain du marché qui se ferait par l'action d'une main invisible et aboutirait in fine au bonheur des peuples dans le cadre de la mondialisation. Eh bien il faut avoir le courage de dire non ! Ce n'est pas le cas et ne sera jamais le cas. Il faut au contraire introduire au sein de l'entreprise des rapports de solidarité entre les travailleurs, renforcer les corporations et les rapports de groupes plutôt que de tout miser sur l'individualisme et l'égoïsme. Ce serait une vraie définition du socialisme, seul capable d'enrayer la fuite en avant vers la destruction de tout, jusqu'à celle de la planète entière, dont nous commençons à observer les premiers effets depuis déjà pas mal de temps.
Le libéralisme est une idéologie perverse à la base qui a contaminé toutes les classes humaines de la société, et la perversion est devenue la norme des rapports humains. Nous avons le choix entre le réel socialisme et le progressisme d'Emmanuel Macron/Mousset qui nous conduira à l'abîme. Le peuple a déjà l'intuition que des "reptiliens" le manipule, il n'a pas tout à fait tort, il faut qu'il saisisse sa chance contre la tyrannie des élites avant qu'il ne soit trop tard et pour sauver la planète. 
Entre Hitler, Thatcher et Reagan il n'y a pas beaucoup de différence, l'Histoire a retenu que l'un fut le plus grand criminel contre l'Humanité de l'Histoire. L'Histoire retiendra des deux autres, mais il n'y aura certainement plus d'Histoire pour le relater, qu'en rétablissant un libéralisme pur et dur conforme à son inspiration originale Adam smithienne, il furent responsables des prémisses de la destruction de la planète. Puisque les hommes soumis à leurs pulsions prédatrices et égoïstes dans l'appât du gain, furent rendus incapables de s'organiser pour enrayer cette destruction, et tout cela dans l'intérêt d'une minuscule oligarchie, qui avait intérêt à propager cette idéologie délétère pour s'enrichir dans des proportions hors de raison et de pudeur vis-à-vis du peuple, et même des forces vives des nations concernées. Il est évident que les 1% de la population mondiale, qui possèdent plus que les 99% restant, devraient être immédiatement appelé "ennemis du genre humain". Quant à Emmanuel Mousset il a l'impudence d'appeler un tel régime malveillant "démocratie". Quand les élites sont malveillantes et manipulatrice vis-à-vis du peuple et des classes moyennes, on ne peut qualifier un tel régime de démocratique.
On retiendra pour l'anecdote que dans un petit coin du globe appelé France, un individu, Fillon pour ne pas le nommer, se proposait 37 ans après les ravages reconnus d'une telle idéologie pour ceux qui ne sont pas de mauvaise foi, de l'établir en France, au pied de la lettre, et qu'il serait certainement élu sur un programme aussi dément. Si c'était le cas cela signifierait que l'on avance un peu plus vite vers l'abîme à l'échelle du globe, et que la France apporterait sa contribution, sa modeste mais peut-être décisive pierre, à cette destruction programmée.
Vive le mouvement des peuples qui se réapproprieraient leur destin, vive la France, et vive la planète !




dimanche 11 décembre 2016

Liberté, Egalité, Fraternité


Pour un Français d'origine bretonne comme moi, l'ennemi héréditaire historiquement a toujours été l'Anglais. Bien que finalement dans les faits, dans tout conflit entre les deux nations, la moitié des Bretons se rangeait du côté des Anglais, et l'autre moitié du côté des Français. Même dans ma famille nous sommes partagés sur ce point, et ceux qui y réussissent le mieux matériellement, sont ceux qui ont fait le choix de l'Angleterre. Du point de vue du principe de réalité, cela donnerait plutôt raison aux Anglais et à leur mode de pensée empreint de pragmatisme. Ne nous voilons pas la face, toutes les grandes batailles historiques d'envergure furent remportées globalement par les Anglais sur les Français, sauf lorsque des Bretons audacieux comme Du Guesclin ou Surcouf et bien d'autres... avaient l'impudence de s'en mêler.
Mais revenons à notre sujet : le vrai progrès est dans "la Liberté, l'Egalité, la Fraternité", lorsque ces trois termes sont indissolublement liés, et qu'aucun des trois principes ne prétend avoir l'hégémonie sur l'un des deux autres. Lorsqu'on laisse tout crédit à la liberté, c'est-à-dire en réalité à la logique du profit, du fric, au détriment de l'égalité et de la fraternité, on voit ce que cela donne aujourd'hui. Ce n'est plus de la liberté, ou alors seulement celle du renard dans le poulailler, et les partis politiques classiques du système ne représentent plus personne, car ils ne proposent aucune alternative et se rangent tous sous le dogme libéral. Le vrai progressisme n'est pas dans la sacro-sainte croissance et la baisse des dépenses publique, ou autrement dit dans la trinité de l'orthodoxie financière : croissance, baisse des dépenses publiques, innovation. Sauf que ce qu'oublie sans arrêt de nous rappeler l'orthodoxie, c'est que le vrai gagnant de toutes les "réformes progressistes" est le terme destruction : destruction du monde rural, destruction du monde du travail, destruction de l'école, destruction de la classe moyenne... et le plus grave selon moi, destruction de l'environnement.
Le vrai progressisme serait dans le partage des richesses et la redistribution constamment en faveur des plus démunis, et évidemment des classes moyennes, dont je suis un représentant idéal typique selon Emmanuel Mousset, je veux bien lui accorder ce crédit.
Aujourd'hui la "liberté politique" est un vœu pieux qui ne représente plus personne au sein du peuple, et de moins en moins au sein de la classe moyenne, qui se tourne massivement vers le choix entre l'extrême-droite représentée par Le Pen et la droite extrême représenté par Fillon. Tout ça parce qu'on a laissé le renard entrer dans le poulailler, par l'intermédiaire du cheval de Troie fatal que représente l'idéologie d'inspiration anglaise propre au libéralisme économique, et franco-anglaise du libéralisme politique. Libéralisme économique qui je le rappelle à l'origine avait pour but l'hégémonie mondiale de l'Angleterre, dans le cadre de sa rivalité historique avec la France. Si Adam Smith était encore en vie il se rendrait compte que son projet a réussi au delà de ses rêves les plus fous.
Est-ce à dire que je suis opposé au libéralisme politique ? Pas dans l'absolu, mais je constate aujourd'hui que ce libéralisme politique ne représente plus les forces vives de la nation, qui se tournent massivement vers une autre alternative, qui n'est malheureusement pas le socialisme, puisque ce dernier a abdiqué sous les coups de boutoir du libéralisme politique et économique. Le socialisme se base sur une vision moins prédatrice de la nature humaine que le libéralisme économique, il est plus étatique, et si par consensus il avait pu s'imposer à l'échelle mondiale, alors ne se poserait pas la question de son efficacité. Le socialisme ce n'est pas seulement le marxisme. Le gros point faible du marxisme est qu'il contient en germes une volonté d'hégémonie et le culte de la personnalité de son auteur, comme le freudisme d'ailleurs : lorsque la vision n'est pas plurielle, tout projet aboutit à des formes de totalitarisme. Il y a effectivement un totalitarisme de la psychologie d'inspiration freudienne aujourd'hui dans la société mondialisée, c'est-à-dire occidentale, mais pas seulement, puisqu'elle contient aujourd'hui bien des pays asiatiques notamment.
Cependant, c'est toujours la vieille rivalité avec l'Angleterre, et son modèle anthropologique qui pose l'Homme comme un prédateur, qui cause la destruction de tous les modèles politiques alternatifs. Au point qu'aujourd'hui le libéralisme se retrouve bien seul. Victorieux certes, mais sans les peuples, juste pour une petite oligarchie planétaire. Victorieux, mais de façon exclusive et hégémonique, donc de façon pré totalitaire, car le système qu'il impose à tout un chacun, basé sur le culte du profit et de l'individualisme, contient bien des particularismes propre au fascisme lorsque ce dernier s'oppose à toute notion d'altérité et de pluralisme d'opinion. Victorieux contre l'environnement et la nature, puisque son hégémonie s'accompagne de la destruction programmée de la planète.
Le sommeil de la raison aujourd'hui engendre des monstres, et le populisme pourrait bien être un de ces monstres, car au fond il n'a aucune assise idéologique. En même temps il pourrait trouver une assise dans le gaullisme et sa politique économique d'inspiration étatiste, keynésienne et sociale : mais les Français ne se font plus confiance, et préféreraient s'en remettre à Fillon et son esprit de capitulation propre au pétainisme : capitulation face à l'esprit d'hégémonie économique de l'Allemagne sur le continent.
D'un autre côté il est indispensable que le peuple retrouve sa souveraineté et sa fierté, c'est vital pour une nation, même si cette nation était mondialisée, était la nation monde. On parlerait alors dans l'idéal, des peuples pluriels qui composent la nation monde, et c'est ce rêve que j'ai.
On ne pourrait continuer avec la tyrannie d'une oligarchie richissime, pipolisée, inique et absurde.


L'idéologie anglaise du libéralisme


"Avec une idée centrale : renouer avec le projet d'un travail qui soit vecteur d'émancipation, tel qu'il a été conçu à partir du XVIIIème siècle, chez les progressistes." : je ne partage pas du tout ta "vision du monde" Emmanuel, et aux "progressistes" du XVIIIème siècle, je vais opposer les socialistes du XIXème siècle. Sois tolérant, laisse-moi te répondre pour te démontrer qu'au fond tu n'es pas socialiste et que tu usurpes ce titre.
Quel dommage que Napoléon n'ait pas réussi à envahir l'Angleterre quand il en était encore temps. Il les aurait soumis idéologiquement, comme Guillaume le Conquérant avait su le faire en son temps, d'ailleurs pour notre plus grand malheur. En civilisant les Anglais, Guillaume leur offrait effectivement l'opportunité de jouer un rôle sur la scène européenne, ce dont ils ne se sont pas privés par la suite. Napoléon donc serait parvenu à imposer un impérialisme étatique à l'échelle de l'Europe, je n'en doute pas puisque c'était réellement un génie, qui se serait diffusé peu à peu à l'échelle du globe, et qui aurait été plus conforme à l'idéal républicain et des lumières françaises : l'esprit de Rousseau, Diderot et Voltaire en premier lieu, et l'on aurait oublié la contribution d'Adam Smith pour notre plus grand bonheur. Le monde aurait été étatisé et rationnalisé selon un mode opératoire plus conforme au génie français et à sa devise "Liberté, Egalité, Fraternité". Cela ne se serait pas fait de façon sauvage et criminelle, comme cela se fait aujourd'hui par le biais de la mondialisation
Malheureusement c'est le libéralisme d'origine anglaise, une idéologie perfide et sournoise, ne disait-on pas en France jusqu'à il y a peu "perfide Albion", qui s'est diffusée à l'échelle du globe et qui désormais nous contamine tous. Une idéologie non conforme à des idéaux, mais qui flatte nos instincts les plus bas et les plus vils : que d'aucuns nomment liberté et que je nomme partie reptilienne du cerveau humain. Les gens qui croient aux thèses complotistes ne se rendent pas compte que nous sommes en réalité tous contaminés, et pas seulement les élites, même les Chinois doivent l'être, jusqu'à son petit peuple.
Contaminés au point qu'un candidat français à l'élection présidentielle, Fillon pour ne pas le nommer, veut faire vivre aux Français, les pires heures du Thatchérisme. Il est évident selon moi qu'un tel projet est voué à l'échec : ce sera la guerre civile. Entre Fillon et Le Pen, je penche clairement pour Le Pen, plus sociale, plus française typologiquement. Mais les Français ne se font plus confiance depuis longtemps, et ont remis les clefs de la maison France aux oligarques, et aux élites bobos, qui ne voient que leur pomme, et sont remplis de dégoût et d'ironie pour tout ce qui est français.
Alors que typologiquement déjà nous sommes déjà tous peu ou prou des "Anglais" aux cerveaux reptiliens (d'ailleurs selon une thèse complotiste qui revêt une certaine forme d'intuition populaire, les élites qui nous "manipulent" sont appelés les "reptiliens", variante des "illuminati)". Le peuple a du bon sens, il a l'intuition qu'on le "manipule", et je pense qu'il ne se trompe pas beaucoup au fond, mais sans se rendre compte qu'il est lui-même en son sein, au sein de chaque membre de sa communauté, qui ne fait d'ailleurs plus communauté, "manipulé" de l'intérieur par les valeurs de consumérisme, de prédation, d'égoïsme propre au libéralisme tel que défini par Adam Smith et Turgot le Français. 
La seule façon de lutter contre le libéralisme, et même la liberté politique issue des lumières qui cautionne ce libéralisme économique, c'est le socialisme. Socialisme défini dans le courant du XIXème siècle, en Europe, essentiellement par des Anglais, des Français et des Allemands, pour dénoncer les ravages du capitalisme naissant, et dont notre ami philosophe Emmanuel Mousset est un féroce adversaire. Je veux dire qu'Emmanuel Mousset est au fond un féroce adversaire du socialisme, mais pour qui roule-t-il ?
Ou bien Emmanuel Mousset fait-il ce choix par réalisme froid, parce qu'il a compris qu'il n'y a pas d'alternative, que les conditions de réalisation du socialisme ne sont pas réunis. Pis, que le socialisme est une dangereuse utopie, non conforme à la nature humaine (prédatrice au fond), qui porte fatalement en germes en son sein les prémisses du totalitarisme et qu'il faut sauver les meubles, ce qu'il reste à sauver contre les risques de totalitarisme ? Ou bien il est un traître congénital, acquis de naissance à l'idéologie anglaise du libéralisme ?

vendredi 9 décembre 2016

Liberté et mauvaise foi


Je fais effectivement un lien de cause à effet entre le libéralisme et la Shoah. En tant que le libéralisme tel qu'il est défini par les premiers théoriciens anglais il y a 300 ans, est porteur d’un esprit de prédation impérialiste, qui était nécessaire pour les Anglais et certainement leur survie en tant que société organisée, dans le contexte historique de leur rivalité avec la France pour l'hégémonie mondiale. Le libéralisme comme le disait NM est un système, "pour produire, échanger, faire circuler, prenez le par le bout que vous voudrez, il n'y a qu'un seul système économique qui le permette c'est le libéralisme". Je ne suis pas d’accord et je défends le pluralisme des possibilités économiques contre l’orthodoxie financière qui ne défend aujourd’hui qu’une seule option, d'une certaine façon je défends la liberté de choix, contre le choix qui nous serait imposé de façon nécessaire. Je défends le contingent et le hasard contre l'inéluctable et le déterminisme. Mais je vous accorde que désormais le pli est pris, le très mauvais pli, car aujourd’hui les dégâts du libéralisme augmentent de façon exponentielle, et non seulement remettent en question tous les équilibres anthropologiques, sociaux, sociétaux, mais aussi les équilibres écologiques. Autrement dit notre espèce et la planète toute entière sont menacées de disparition à cause de notre rapacité, que personne n’est prêt à remettre en question à cause d’un consensus commun : il n’y a pas d’alternative tels sont les termes de ce consensus délétère. Quand la pluralité n’est pas respectée c’est alors qu’il n’y a plus de liberté. Le libéralisme aujourd’hui est devenu tyrannique avec une explosion des inégalités. Je ne parle pas de la liberté politique je parle du libéralisme tel qu’il organise la vie économique. Nous avons créé nous même par notre esprit de prédation impérialiste à l’échelle du globe, les conditions qui nous amènent les réfugiés, aujourd’hui de guerre, demain les réfugiés climatiques.
Les 62 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la moins riche des habitants de la planète : vous appelez ça liberté, j’appelle ça tyrannie d’une minorité sur la majorité, c’est-à-dire oligarchie. Je ne suis même pas sûr que cette oligarchie ait accès à l'amour et au bonheur, ce sont des sentiments inconnus des reptiles, il faudrait renouer avec notre condition de mammifères : je suis intimement persuadé qu'un type comme Zuckerberg est profondément malheureux au fond de lui-même, si seul, personne avec qui partager, car il ne sait que prendre et ne sait pas donner. Or c'est le don gratuit à autrui qui rend le plus heureux, cela nous l'avons oublié.
Mauvaise foi, liberté, me dites-vous, cela renvoie à Sartre : je serais de mauvaise foi par absence de courage de revendiquer ma liberté... effectivement si la liberté se définit par le fait d’être milliardaire ou non, alors je ne suis pas libre car je ne suis pas milliardaire, et je suis de mauvaise foi, car sinon je serais milliardaire si j'étais de bonne foi. Mais selon moi ce qui compte ce n’est pas la liberté qui souvent débouche sur l’absurde, ce qui compte c’est le sens. Je ne dis pas le bon sens, je dis le sens, pour l’opposer à l’absurde. En fait pour argumenter mon discours je me fonde sur une vision, une simple vision plus que sur un discours théorique ou rhétorique et qui selon moi est cohérente et non de mauvaise foi. Ce qui compte c’est de faire sens et de faire lien également. De faire lien pour former une communauté non pas fondée sur l’inégalité entre les hommes, ce à quoi nous a conduit de façon paroxystique 300 ans de libéralisme, mais sur l’égalité comme fondement métaphysique et spirituel de toute communauté : je sais qu'une telle idée est choquante aujourd'hui, et doit profondément choquer notre ami philosophe Emmanuel Mousset.
Si les choses faisaient sens pour nos concitoyens, alors il n’y aurait pas de populisme, et le discours politique fondé sur la raison, comme celui d’un Macron par exemple, discours progressiste, pourrait être audible pour la majorité. Mais la raison a les mains pures mais elle n’a pas de main, autrement dit la raison est une condition nécessaire mais non suffisante pour faire sens, pour le mammifère appelé Homme et qui a besoin de justice, d’égalité, des conditions de la liberté, puis de la raison. Dans l’ordre des raisons, des causes et des effets, la raison est subordonnée au sens.
Dans un monde absurde et injuste comme le nôtre alors peu à peu la raison s’éteint. Et comme dit l’autre, le sommeil de la raison finit par engendrer des monstres : les populismes peuvent effectivement déboucher sur le totalitarisme, c’est un risque, dont j’ai conscience. Mais en même temps il est impératif que les peuples retrouvent leur souveraineté, condition de possibilité pour qu’ils puissent redonner sens au monde, qui désormais n'en a plus pour eux. C'est pour cela que l'élection de Trump, qui pour l'instant ne fait que des choix catastrophiques, concernant notamment l'environnement, fut une bonne nouvelle pour moi. Mais il semble s'acheminer de bon pas vers la trahison totale de son peuple et de ses engagements, en se dirigeant vers un renforcement de l'oligarchie la plus inculte et la plus absurde.
Je ne sais pas si j’aurai un destin, comme on dit, mais j'ai un caractère, et en tout cas je pense avoir une vision cohérente qui fait sens, une vision d’horreur certes mais une vision, qui me permet de tenir le coup dans un environnement hostile comme jamais il n'y en eu en période de "paix civile", dans l'Histoire de l'humanité.


jeudi 8 décembre 2016

Deux poids deux mesures ?


Finkielkraut semble avoir trouvé l’absolu dans la culture, dans la littérature plus précisément. il n’a pas d’œillères limitées aux frontières étriquées de la France, sa curiosité pour la culture embrasse le monde entier, en cela il est cosmopolite. Mais il fustige le multiculturalisme et l’antiracisme, car ils s’expriment en France le plus souvent de façon dogmatique et intolérante, quand ils voudraient faire du « sionisme » le nouveau bouc-émissaire et la cause de tous les maux. « Sionistes » responsables de tous les maux selon les multiculturalistes de certains courants d’extrême gauche, qui se réclament de l’islamophilie pour mieux masquer ou cacher leurs penchants antisémites.
Le peuple juif se retrouve à nouveau en position de bouc émissaire par d’autres voies, et en proie à l’antisémitisme qui prend de nouvelles formes, quand on pensait l’avoir évacué de l’idéologie française et du dogme catholique qui professait que les juifs avaient tué Jésus, et étaient donc coupables par essence de façon quasi métaphysique.
Les juifs se sont libérés des ghettos en premier lieu grâce à Napoléon, ils sont sortis de leur statut de réprouvés depuis des millénaires, et on leur a donné des droits de citoyens à part entière. Ensuite en Algérie, les populations juives de longue date ont reçu des droits de la République française, là où les populations maghrébines algériennes sont restées à l’état de sous citoyenneté, ce qui a pu susciter une certaine jalousie des populations musulmans arabes et berbères de ce pays à l’égard des juifs. Le « deux poids deux mesures » est toujours dans l’argumentaire, le cahier de doléances des musulmans vis-à-vis des juifs : comme si la République avantageait toujours ses ressortissants juifs sur ses ressortissants musulmans. Pourtant la doctrine des droits de l’homme spécifie bien que tous les hommes sont libres et égaux en droit. Faut-il y voir une hypocrisie ou un vœux pieux ? Je me fous de connaître les circonstances historiques qui expliquent cette différence de traitement, une fois de plus les Français « généreux », n’ont pas été fidèles à la doctrine d'égalité qui fonde leur République, une fois de plus…
Cette différence de traitement est à l’origine de la migration des juifs d’Afrique du Nord qui y étaient implantés depuis plus de mille ans, vers la métropole. Sinon ils y auraient subi le courroux et l'esprit de revanche des populations musulmans autochtones.
Tout comme aujourd’hui les Français xénophobes nationalistes puants et « sans dents », c’est-à-dire une caricature de la France populaire, sont poussés dans les zones les plus dévastés par le libéralisme de la France périphérique ; alors que globalement certains juifs sont surexposés dans les médias. Toujours le « deux poids deux mesures » et la jalousie qui en découle. Jalousie qui pourrait devenir meurtrière, si des mesures n’étaient pas prises pour rétablir le principe d’égalité républicaine, auquel tu sembles totalement étranger. Mais chacun veut continuer à vivre avec ses œillères et ses préjugés, ses avantages et ses privilèges, pour son confort moral, et même pour son confort spirituel, jusqu’à ce que la cocotte minute France, sous pression explose…
Ils expriment certes la diversité de la société française à eux seuls, mais toutefois je pense que cela empêche une certaine diversité et richesse de s’exprimer par la voie du Français moyen honni et excommunié. N’oublions pas 40 ans de destruction systématique de la figure du Français typique, héritage funeste de mai 68 que dénonce à juste titre Eric Zemmour. Mais alors que ce dernier voudrait que le bouc émissaire soit le musulman, pour se protéger de ce statut peu enviable, peut-être pour lui-même ; la colère monte, monte dans les petites villes et les campagnes, jusqu’où ? Et quand les métropoles gentrifiées tendront-elles l’oreille ? Quand il sera trop tard ? Horreur, les élites gentrifiées des grandes métropoles se rendent compte avec effroi qu’elles ne représentent politiquement plus grand monde, et que même leur humour ironique d’origine bobo, n’émeut plus personne !
Les adultes sont malheureusement comme des gamins dans une salle de classe ou une cour de récréation, il y en a toujours un qui pète un câble contre le chouchou du prof… En réalité il n'y a pas de prof, il n'y en a plus car "dieu est mort" ; mais par contre tout se joue encore dans la tête de façon spirituelle, dans la tête du "peuple élu". Et je le dis sans ironie, mais avec des guillemets, car la science serait en mesure de relativiser cet état d'esprit. 
Pour conclure, Rousseau se sentait perfectible alors que la plupart des hommes ne le sont pas, car son instinct le poussait à rechercher un toit spirituel, et cela l'obligeait à faire d'énormes efforts intellectuels, qui ont abouti au génie que l'on connaît.

mercredi 7 décembre 2016

La destruction programmée des petites villes et des campagnes


Nous pouvons être sociaux concernant l'aspect économique et conservateurs et non progressistes concernant les mœurs, l'aspect sociétal. Avec l'Europe telle qu'elle est définie actuellement, nous nous heurtons à l'Allemagne qui retrouve le réflexe de ses grands parents et sa volonté d'hégémonie sur l'Europe... par le biais de l'économie. Ils sont en train de réussir, de façon pacifique, ce que Hitler avait raté par les canons et les chars, hier... A quel idéal allons nous adhérer ? Suivant le choix de nos grands parents, notre génération qui a subi de plein fouet l'idéologie délétère de ses parents, a le choix en France entre Pétain et son esprit de capitulation (capitulation à l'Europe donc à l'Allemagne, et capitulation idéologique aux valeurs libertaires de multiculturalisme et d'antiracismes dogmatiques et intolérants), et de Gaulle et son esprit de résistance (résistance à l'Europe, et résistance au multiculturalisme et à l'antiracisme, lorsqu'ils nous sont imposés de façon dogmatique et intolérante).
Or les deux personnages étaient plutôt conservateurs en matière de mœurs, et pour ma part je souscris au modèle gaulliste de résistance, contre effectivement l'idéologie libertaire que l'on pourrait qualifier de progressiste, qui nous a apporté dans le sillage de mai 68, l'idéologie du multiculturalisme et de l'antiracisme intolérants et dogmatiques.
C'est pour cela que je prône la rupture avec cette idéologie. Parce qu'au fond elle se fait de façon intolérante et dogmatique, et ne correspond pas aux aspirations profondes des Français. Les Français sont pour la plupart généreux, mais ils n'ont pas envie d'être soumis culturellement et économiquement. Pour commencer culturellement par les migrants, qui sont pour la plupart d'origine musulmane. Et d'autre part par le biais de l'Europe, ils n'ont pas envie d'être dominé économiquement par l'Allemagne. C'est pour cela qu'ils réclament plus de souveraineté pour la France, qui lui permettrait de dévaluer sa monnaie et donc de rivaliser avec l'Allemagne sur le plan économique, et sur le plan extérieur d'endiguer l'immigration massive qui désormais est hors de contrôle.
C'est ce que je constate dans une partie très locale de la France où le rôle de l'enseignant n'est plus de transmettre un héritage aux petits Français, mais de faire une place, d'accueillir, dans le respect du droit à la différence, les enfants d'origine étrangère.
Les bobos qui diffusent cette idéologie ne sont pas concernés, ils ont gentrifié les centre villes des grandes métropoles et y vivent selon leur idéologie multiculturaliste qui détruit la France, mais ne détruit pas leur milieu de vie, leur habitus. Alors après ils peuvent donner des leçons de morale à tout le monde, mais ils ne se sentent plus aucune solidarité avec leurs vieux compatriotes Français de longue date des petites villes et des campagnes, ils les méprisent idéologiquement et souhaiteraient leur disparition sous les flux migratoires.
C'est aux Français qui sont déjà là de faire preuve éventuellement de dynamisme concernant la natalité. Les flux migratoires font le jeu de l'oligarchie, qui n'a aucun intérêt à les canaliser tant ils favorisent le dumping social, et permettent de pousser à la marge géographique et idéologique les Français de longue date que l'on dit nationalistes, xénophobes, puants, et "sans dents". C'est-à-dire le peuple de longue date, les ruraux et les anciens ouvriers aujourd'hui pour la plupart au chômage ou vivotant d'expédients, qui ne se reconnaissent dans aucun discours, qui sont totalement marginalisés idéologiquement, et souvent matériellement.
Alors qu'au moins les migrants et réfugiés bénéficient d'un discours compatissant à leur endroit. J'ajouterais même que les nouveaux arrivants ont encore au moins l'énergie de se livrer à la délinquance pour survivre et faire leur place, et résister à un environnement globalement malveillant. Personne n'est délinquant par plaisir, mais par nécessité toujours.
Avant de sauver la planète, il faut sauver l'habitus France, qui est en train peu à peu de devenir inhabitable, et que 40 ans d'idéologie libérale libertaire a contribué à totalement abîmer. Les bobos tendent la main en direction des réfugiés, mais ils n'ont aucune compassion pour leurs compatriotes de longue date qu'ils relèguent dans la France périphérique. Macron et Valls, en tant qu'ils partagent tout deux sociologiquement l'idéologie bobo et de par leur habitus sociétal et culturel, ne sauveront pas la France ; au contraire que ce soit l'un ou l'autre, ils l'enfonceront encore un peu plus dans son marasme et son esprit de capitulation propre au pétainisme.

J'ai retiré le photo de BHL de la couverture de ce billets, trop marquée idéologiquement, et de plus susceptible d'être interprétée comme une marque d’antisémitisme. Je sais en outre que cette dernière tare vous condamne à une ostracisation définitive du débat public. Mais quelle importance... je ne suis pas vraiment un personnage public, ni médiatisé, je sais que si c'était le cas il me faudrait être beaucoup plus prudent, et que beaucoup de mes billets me condamnent déjà avant même toute visibilité publique éventuelle. Non que je n'ai pas une part de ma personnalité plurielle qui comporte d'éventuels traits antisémites, liés à mon histoire personnelle, et une forme de ressentiment que j'aurais accumulé, je le reconnais... tout comme je peux avoir d'éventuels traits islamophobes ou même anti-chrétiens, particulièrement quand le christianisme s'exprime sous la forme notamment du protestantisme : il ne s'agit que de facettes de la personnalité, non de l'identité toute entière, et mieux vaut se les avouer, et les justifier de façon cohérente et raisonnée, afin que la pulsion ne nous éclate pas à la figure.
Il s'agit juste aussi, quand on veut faire œuvre de médiatisation, de ne pas exposer cette facette, comme savent très bien le faire d'éminents personnages médiatiques. Emmanuel Mousset par exemple prétend être parfaitement pur, et être un modèle de vertu républicaine de tolérance et d'ouverture à l'autre, oui il a sans doute les mains pures, mais à l'instar de Kant, il n'a pas de mains...
C'est un peu dommage cette censure d'ailleurs, car l'expression d'un sentiment trop longtemps refoulé, peut avoir des conséquences explosives, sous forme de pulsions.
Je le sais c'est la règle du jeu, je le sais depuis que j'ai fait de la philosophie à la Sorbonne. Il y a des tabous dans la société française auxquels on ne touche pas, et c'est tant mieux, et sans doute nécessaire. Et il y a un consensus commun apparemment solide, alors que dans la réalité au gré des conversations avec des quidams, ce consensus est si friable, au point que parfois cela me choque moi-même. Et que bien souvent je me vois contraint de prendre la défense du peuple incriminé, tant la teneur des propos de mes interlocuteurs est caricaturale et bourrée de préjugés abjects. De plus je suis désormais lié au peuple juif par le sang : donc comment pourrait-on me reprocher d'avoir une identité antisémite ? Ce n'est pas le cas.
Je n'ai par ailleurs aucune dévotion particulière pour la Shoah, à laquelle je suis très sensible, mais en tant qu’événement relatif, au même titre d'ailleurs que le génocide des Indiens d'Amérique du Nord, qui a permis l'installation de la plus grande démocratie du monde, sur un crime fondateur. Je ne vois pas la Shoah comme un événement absolu, d'essence quasi divine, sur lequel se prosterne entre autre notre République, par repentance. Beaucoup plus que l'Allemagne contemporaine d'ailleurs, qui retrouve sans honte ni remords ses vieux réflexes d'hégémonie sur l'Europe. Je suis persuadé que si l'Europe n'avait pas pris le pli du libéralisme depuis plus de 300 ans, il n'y aurait jamais eu la Shoah. Donc je pense que c'est un événement relatif qui peut être replacé dans un contexte plus global. Le libéralisme lui même est un phénomène contingent et au fond accidentel, mais les doctrinaires libéraux voudraient en faire l'horizon indépassable et unique de toute réflexion sur l'économie, excluant toute possibilité d'opinion divergente. Les doctrinaires libéraux sont donc en réalité intolérants et quasiment fanatisés à leur doctrine délétère et néfaste. De plus leur doctrine depuis 1983, s'impose comme une forme de totalitarisme de mœurs et de la pensée.





mardi 6 décembre 2016

Cinq choses sur l'immigration massive


Cinq choses sur l’immigration massive depuis plus de 50 ans :
1 ) Elle est le fruit du colonialisme et de sa chute, qui partait d’une idée généreuse au départ, civiliser des peuples aux valeurs des droits de l’homme ; mais qui a été dévoyée par la plupart des colonialistes, dans les faits : exploitation des ressources naturelles et humaines de ces pays
2) Elle est le fruit aujourd’hui des guerres au nom de droits de l’homme que nous faisons pour chasser les dictateurs. Ces guerres sont en réalité illégitimes, et contre productives. Nous avons pris l’habitude depuis 1991 de nous installer dans ces pays, comme si nous y étions chez nous aux nom des droits de l'homme. Admettons que ces pays en matière de démocratie aient un retard sur nous Occidentaux, en tout cas en matière d’impérialisme nous sommes bien en avance sur eux.
3) Elle se fait aujourd’hui dans l’intérêt de l’oligarchie pour le dumping social, et au détriment des populations autochtones des pays occidentaux
4) Nous devons en réalité aider à l’aide au développement dans ces pays, pour que les populations concernées puissent s’épanouir chez elles. Aucun peuple n’a envie de quitter la terre qui l’a vu naître, le contraire est une dénaturation du caractère causée pour la plus grande partie par les guerres menées par l’Occident, et son idéologie délétère : le libéralisme.
5) Il n’est pas question de supprimer totalement l’immigration, mais de la réduire drastiquement.
Je suis pour la circulation des personnes et des biens quand elle s’intègre dans le commerce, la culture ou les études. Mais contre lorsqu’il s’agit de mauvaise charité, de compassion hypocrite, ordonnancée par les médias à la botte de l’oligarchie, et acquis à l’idéologie du libéralisme. Qui plus est, après que l’on ait causé la guerre dans ces pays et créé les conditions qui nous amènent des réfugiés
Ensuite je suis contre le libéralisme économique, où l’oligarchie pour favoriser le dumping social et le déclassement in fine des classes moyennes, encourage l’immigration de travail mal rémunérée. L’idéologie de l’antiracisme, quand elle s’accompagne par-dessus le marché d’un esprit dogmatique et intolérant, est en réalité un effet pervers de la volonté de l’oligarchie de casser la classe moyenne, après avoir cassé le monde du travail et le monde rural.
Evidemment pour avoir conscience de tout ça il faut se départir de l’aveuglement qu’une idéologie suscite telle que le multiculturalisme, qui s’intègre dans une idéologie plus vaste que l’on nomme libéralisme, qui a 300 ans et qui trouve ses racines en Angleterre. Idéologie qui se fout des droits de l’homme, et qui encourage même le vice, comme moteur humain vers le profit. Profit qui garantissait à cette époque l'équilibre et la pérennité d'une société anglaise dans sa rivalité avec la France : il faut replacer cette idéologie dans son contexte historique. Elle n'a plus aucune utilité aujourd'hui, c'est la paresse de la pensée, notre conformisme, et surtout nos instincts de prédateurs mal refoulés, qui nous encouragent à y adhérer. 
Il faut bien prendre conscience que la matrice du "mal" dans notre société, bien qu’elle prétende avoir aboli forme de morale jugée relative, la matrice du "mal" donc se situe dans l’idéologie du libéralisme, qui encourage chez l’Homme ses instincts de prédateur, alors que d’autres instincts pourraient être encouragés comme celui de mammifère pacifique. Mais Non... l’idéologie du libéralisme en a fait un reptile, un serpent, donc ce qui est encouragé c’est le cerveau reptilien de l’Homme, et non ce qu'il pourrait y avoir de bon en lui.
Il est évident que si l’on ne rompt pas radicalement et rapidement avec cette idéologie, la planète n’en a plus pour longtemps, nos jours en tant qu’espèce dominante sur cette planète sont comptés, et nous serons remplacés par des insectes ou par des poulpes.
Fillon est évidemment une figure diabolique de cette idéologie, il en est un mauvais génie.
La gauche sociale-libérale de Macron par exemple, tente de tempérer cette idéologie qui nous vient des Anglo-Saxons, alors qu’en réalité il faudrait totalement rompre avec elle, et éventuellement rééduquer les Occidentaux que nous sommes à des valeurs plus pacifiques avant que nous ne contaminions la terre entière, mais cela semble déjà trop tard ! Dans l’Histoire, l’épisode napoléonien, la première guerre mondiale puis la seconde, aujourd’hui l’intervention militaire au Moyen-Orient, et même le multiculturalisme et l’antiracisme, ainsi que le racisme d’Etat quatre-vingts ans plus tôt, sont des effets d’une cause bien plus puissante par son pouvoir de nuisance : le libéralisme des théoriciens anglais, et même de certains Français d’ailleurs, du XVIIIème siècle. 
Je veux bien croire pour les excuser, qu’ils n’avaient pas conscience au moment où ils rédigeaient leurs théories fumeuses, encourageant davantage le vice et l'instinct de prédation d'ailleurs que la liberté, qu’elles seraient peut-être à l’origine de la destruction de l’espèce humaine.