Pour un Français d'origine bretonne comme moi, l'ennemi
héréditaire historiquement a toujours été l'Anglais. Bien que finalement dans
les faits, dans tout conflit entre les deux nations, la moitié des Bretons se
rangeait du côté des Anglais, et l'autre moitié du côté des Français. Même dans
ma famille nous sommes partagés sur ce point, et ceux qui y réussissent le
mieux matériellement, sont ceux qui ont fait le choix de l'Angleterre. Du point
de vue du principe de réalité, cela donnerait plutôt raison aux Anglais et à
leur mode de pensée empreint de pragmatisme. Ne nous voilons pas la face,
toutes les grandes batailles historiques d'envergure furent remportées
globalement par les Anglais sur les Français, sauf lorsque des Bretons
audacieux comme Du Guesclin ou Surcouf et bien d'autres... avaient l'impudence
de s'en mêler.
Mais revenons à notre sujet : le vrai progrès est dans
"la Liberté, l'Egalité, la Fraternité", lorsque ces trois termes sont
indissolublement liés, et qu'aucun des trois principes ne prétend avoir
l'hégémonie sur l'un des deux autres. Lorsqu'on laisse tout crédit à la
liberté, c'est-à-dire en réalité à la logique du profit, du fric, au détriment
de l'égalité et de la fraternité, on voit ce que cela donne aujourd'hui. Ce
n'est plus de la liberté, ou alors seulement celle du renard dans le
poulailler, et les partis politiques classiques du système ne représentent plus
personne, car ils ne proposent aucune alternative et se rangent tous sous le
dogme libéral. Le vrai progressisme n'est pas dans la sacro-sainte croissance
et la baisse des dépenses publique, ou autrement dit dans la trinité de
l'orthodoxie financière : croissance, baisse des dépenses publiques, innovation. Sauf que
ce qu'oublie sans arrêt de nous rappeler l'orthodoxie, c'est que le vrai
gagnant de toutes les "réformes progressistes" est le terme
destruction : destruction du monde rural, destruction du monde du travail,
destruction de l'école, destruction de la classe moyenne... et le plus grave selon moi, destruction de l'environnement.
Le vrai progressisme serait dans le partage des richesses et
la redistribution constamment en faveur des plus démunis, et évidemment des
classes moyennes, dont je suis un représentant idéal typique selon Emmanuel
Mousset, je veux bien lui accorder ce crédit.
Aujourd'hui la "liberté politique" est un vœu
pieux qui ne représente plus personne au sein du peuple, et de moins en moins
au sein de la classe moyenne, qui se tourne massivement vers le choix entre
l'extrême-droite représentée par Le Pen et la droite extrême représenté par
Fillon. Tout ça parce qu'on a laissé le renard entrer dans le poulailler, par
l'intermédiaire du cheval de Troie fatal que représente l'idéologie
d'inspiration anglaise propre au libéralisme économique, et franco-anglaise du
libéralisme politique. Libéralisme économique qui je le rappelle à l'origine
avait pour but l'hégémonie mondiale de l'Angleterre, dans le cadre de sa
rivalité historique avec la France. Si Adam Smith était encore en vie il se
rendrait compte que son projet a réussi au delà de ses rêves les plus fous.
Est-ce à dire que je suis opposé au libéralisme politique ?
Pas dans l'absolu, mais je constate aujourd'hui que ce libéralisme politique ne
représente plus les forces vives de la nation, qui se tournent massivement vers
une autre alternative, qui n'est malheureusement pas le socialisme, puisque ce
dernier a abdiqué sous les coups de boutoir du libéralisme politique et
économique. Le socialisme se base sur une vision moins prédatrice de la nature
humaine que le libéralisme économique, il est plus étatique, et si par
consensus il avait pu s'imposer à l'échelle mondiale, alors ne se poserait pas
la question de son efficacité. Le socialisme ce n'est pas seulement le
marxisme. Le gros point faible du marxisme est qu'il contient en germes une
volonté d'hégémonie et le culte de la personnalité de son auteur, comme le
freudisme d'ailleurs : lorsque la vision n'est pas plurielle, tout projet
aboutit à des formes de totalitarisme. Il y a effectivement un totalitarisme de
la psychologie d'inspiration freudienne aujourd'hui dans la société
mondialisée, c'est-à-dire occidentale, mais pas seulement, puisqu'elle contient
aujourd'hui bien des pays asiatiques notamment.
Cependant, c'est toujours la vieille rivalité avec l'Angleterre, et son modèle anthropologique qui pose l'Homme comme un prédateur, qui cause la destruction de tous les modèles politiques alternatifs. Au point qu'aujourd'hui le libéralisme se retrouve bien seul. Victorieux certes, mais sans les peuples, juste pour une petite oligarchie planétaire. Victorieux, mais de façon exclusive et hégémonique, donc de façon pré totalitaire, car le système qu'il impose à tout un chacun, basé sur le culte du profit et de l'individualisme, contient bien des particularismes propre au fascisme lorsque ce dernier s'oppose à toute notion d'altérité et de pluralisme d'opinion. Victorieux contre l'environnement et la nature, puisque son hégémonie s'accompagne de la destruction programmée de la planète.
Cependant, c'est toujours la vieille rivalité avec l'Angleterre, et son modèle anthropologique qui pose l'Homme comme un prédateur, qui cause la destruction de tous les modèles politiques alternatifs. Au point qu'aujourd'hui le libéralisme se retrouve bien seul. Victorieux certes, mais sans les peuples, juste pour une petite oligarchie planétaire. Victorieux, mais de façon exclusive et hégémonique, donc de façon pré totalitaire, car le système qu'il impose à tout un chacun, basé sur le culte du profit et de l'individualisme, contient bien des particularismes propre au fascisme lorsque ce dernier s'oppose à toute notion d'altérité et de pluralisme d'opinion. Victorieux contre l'environnement et la nature, puisque son hégémonie s'accompagne de la destruction programmée de la planète.
Le sommeil de la raison aujourd'hui engendre des monstres,
et le populisme pourrait bien être un de ces monstres, car au fond il n'a
aucune assise idéologique. En même temps il pourrait trouver une assise dans le
gaullisme et sa politique économique d'inspiration étatiste, keynésienne et
sociale : mais les Français ne se font plus confiance, et
préféreraient s'en remettre à Fillon et son esprit de capitulation propre
au pétainisme : capitulation face à l'esprit d'hégémonie économique de
l'Allemagne sur le continent.
D'un autre côté il est indispensable que le peuple retrouve sa souveraineté et sa fierté, c'est vital pour une nation, même si cette nation était mondialisée, était la nation monde. On parlerait alors dans l'idéal, des peuples pluriels qui composent la nation monde, et c'est ce rêve que j'ai.
On ne pourrait continuer avec la tyrannie d'une oligarchie richissime, pipolisée, inique et absurde.
D'un autre côté il est indispensable que le peuple retrouve sa souveraineté et sa fierté, c'est vital pour une nation, même si cette nation était mondialisée, était la nation monde. On parlerait alors dans l'idéal, des peuples pluriels qui composent la nation monde, et c'est ce rêve que j'ai.
On ne pourrait continuer avec la tyrannie d'une oligarchie richissime, pipolisée, inique et absurde.
Au fait, Erwan, puisqu'il est question de "tourner rond", est-il vrai que les Bretons ont des "chapeaux ronds" ? (c'est ce que j'ai toujours entendu dire, mais j'aimerais avoir la confirmation d'un indigène).
RépondreSupprimerPersonnellement je porte souvent un bonnet, mais il n'est pas rouge...
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