lundi 24 novembre 2014

Démagogie populiste contre démagogie libertaire

Je pense simplement que Hitler et Jésus avaient des points communs sur le plan physiologique : extrême fragilité et sensibilité exacerbée, peut-être impuissance notoire, immaturité sexuelle pour Jésus selon Nietzsche. De plus je persiste à dire que le génie de Hitler a été de dire aux Allemands ce qu'ils voulaient entendre, et qu'il a fait cela au départ comme un mécanisme de défense d'enfant battu, qui ensuite s'est transformé en machine de domination, il ne les a pas forcé, c'est le groupe qui s'est donné à lui. Aujourd'hui aussi en France, il y a des gens qui disent aux Français ce qu'ils veulent entendre (j'en connais un particulièrement qui vend beaucoup de livres en ce moment et qui ne dit pas que des âneries, car il y a eu quand même beaucoup de manipulation de la gauche sur la jeunesse dans les années 80), alors que PS et UMP s'échinent à nous faire avaler la potion amère du libéralisme et des ravages sociaux qu'il entraîne, toujours au nom du libre échangisme et de la libre circulation des personnes ; et que cela s'accompagne toujours pour la gauche, d'un discours libertaire post soixante-huitard. Attention à ne pas trop tirer sur la corde de la globalisation de la part de ces deux grands partis démocratiques, car il est évident que ce seront alors les plus démagogues qui tireront les marrons du feu. Il faudrait effectivement une politique étatique plus volontariste, et protectionniste, en matière économique et concernant les flux migratoires, et pourquoi pas à l'échelle de l'Europe, ce serait souhaitable ; à défaut de quoi on augmentera encore les déséquilibres qui mettent en danger la démocratie.

dimanche 23 novembre 2014

Il n'y a pas de responsabilité individuelle, mais seulement des responsabilités collectives

L'individu aujourd'hui et de tout temps n'est pas celui qu'on sauve mais celui qu'on condamne, le Christ en a fait les frais en tant que personne, ceci dit débarrassé de toute notion théologique (comme celle absurde de "peuple élu"), Jésus était une personne contingente avec rien de divin, tout comme le peuple juif est un peuple contingent avec rien de divin. Nietzsche a établi la psychologie de Jésus : c'était sans doute physiologiquement quelqu'un de très faible, sans doute immature sexuellement, voire impuissant. Les responsabilités ne sont jamais individuelles mais collectives lorsqu'il s'agit du traitement de la différence. A l'époque de choisir si elle décide d'être humaine ou inhumaine : comment traite-t-elle ses marginaux, ses exclus, ses criminels c'est-à-dire ses brebis égarées, c'est-à-dire au fond on peut le dire aussi comme ça aujourd'hui, tout ce qui ne relève pas de la définition du bourgeois, grand ou petit, ou encore tout ce qui ne relève pas de la classe moyenne ?
Hitler à l'instar de Jésus avait un profil de bouc émissaire, car différent des autres individus qui composaient le groupe que formait la société allemande, son génie a été de dire au peuple allemand ce qu'il voulait entendre, ainsi il a retourné la force du groupe à son avantage ; mais Hitler n'est pas l'inventeur de sa doctrine monstrueuse, c'est le groupe qui l'est. Groupe qui devant la monstruosité du résultat (monstruosité que les nazis cherchaient à cacher), et par fausse pudeur (alors que c'était au fond ce que le groupe désirait dans ses tripes) et aussi face à la défaite, s'est empressé de renier son guide, par instinct de conservation, comme Pierre a renié Jésus pour sauver sa peau. Evidemment la comparaison est glauque, mais c'est que Jésus et Hitler appartiennent à un  type humain similaire, celui du bouc émissaire.

Quant à aller jusqu'au bout de ses idées, ou mourir pour ses idées, c'est la définition du fanatisme, et là on rejoint le théologique : non je pense que cela n'en vaut pas la peine, car cela impliquerait l'existence d'une transcendance, ce que je nie fermement : il n'y a rien, et c'est cette idée qu'il faut accepter et qui plonge la plupart des hommes dans le désespoir, voire des groupes entiers, des nations entières, des religions qui se plongent dans la guerre avec fanatisme.

Réponse du professeur : La comparaison Hitler/Jésus n'est pas glauque mais fausse. Hitler n'est pas un bouc émissaire, son peuple ne lui a fait porter aucune faute. Hitler sacrifie son peuple, se sacrifie ensuite, mais n'est sacrifié par personne. Rien à voir avec Jésus. Et puis, c'est bien Hitler qui est l'inventeur de l'hitlérisme.

mercredi 12 novembre 2014

Sur mon adhésion à certaines valeurs

Je ne pratique pas le prosélytisme, je ne communie pas non plus, je ne suis absolument pas pratiquant, ni même baptisé, et tout cela n'est pas à l'ordre du jour pour moi, peut-être dans mes vieux jours. Mon adhésion à certaine valeurs est purement théorique : je ne suis pas croyant mais plutôt nihiliste. Je pense qu'il n'y a "rien" (mais rien c'est encore trop), que la vie est un moment fait d'émotions, qui a une certaine valeur, mais aucune doctrine ou théorie n'est en mesure de donner un sens à la vie, on est là mais on ne sait pas pourquoi, il n'y a pas de réponses. Les croyances que l'on a ne sont pas nécessaires mais contingentes, elles dépendent du hasard qui détermine notre trajectoire dans l'existence, la première et principale cause de notre existence nous vient de notre famille et du rapport que l'on a eu avec elle ; aussi tout cela est-il une question de chance : la famille dont on est issue. Bien sûr cela est un motif d'injustice, dans l'avenir il faudrait minorer au maximum l'importance de la famille, favoriser l'égalité au détriment de la liberté. Je ne dis pas ça pour le confort des gens mais dans leur intérêt ; car l'intérêt est la préservation de la vie sur Terre, qui forcément doit passer par une certaine forme de régulation de l'espèce humaine.  Mais penser qu'il n'y a rien, c'est encore croire en quelque chose : croire qu'il faut sauver la planète par exemple, et en premier lieu ; c'est cette croyance qui de plus en plus va s'affirmer comme fondement métaphysique en remplacement des religions plus encore que la Shoah.
Rien n'est nécessaire dans notre existence, aucune valeur n'est transcendante. Le bien et la mal sont affaire de ressenti, de sensation. Est mal ce qui nous fait du mal : les nazis ont fait du mal à beaucoup de gens, donc ils représentent le mal. eux-mêmes ne pensaient pas être le mal, au contraire ils pensaient sans doute faire le bien. Leur guide, Hitler était sans doute un homme en grande souffrance du fait de sa relation à son père. L'origine du mal se situe presque toujours dans la famille. D'où mon plaidoyer pour un État plus présent encore en matière d'éducation, pour un État plus providence qu'il ne l'est aujourd'hui, pour un État non pas seulement européen, mais mondial.
Comment valoriser la vie ? Le nihilisme peut déboucher sur un culte de la vie, mais sans aucune transcendance. Et pourtant je privilégie les valeurs du catholicisme : c'est un paradoxe. C'est mon histoire personnelle (immanence), qui l'explique, c'est du domaine du ressenti. J'irais même plus loin, je déteste l'église, la plupart des curés, je n'ai pas eu une bonne expérience de l'école catholique, je préfère l'école laïque ; mais ce vieux monde catholique est méchant parce qu'il est sur la défensive, il fut une époque où les valeurs qu'il proposait était positives, aujourd'hui elles sont largement négatives ; mais de l'autre côté le monde libertaire et libéral propose des valeurs de destruction, alors que choisir. La mort ou la mort ?

mardi 11 novembre 2014

Le dogme

On a fait de la deuxième guerre mondiale et plus particulièrement de la Shoah, un dogme qui occulte tout le reste, un dogme qui définit les valeurs du bien et du mal, et dont tu as choisi par ta profession et ton engagement d'être le gardien, il n'y a certainement pas de tâche plus noble. Mais attention à ce que l'idole, ne se renverse pas sur ses adorateurs. Personnellement je ne m'en cache pas je préférerais que ce soit les vieilles valeurs du catholicisme qui nous gouvernent, mais la société et les événements en ont décidé autrement, je crois qu'une des explications de la crise profonde qui ravage aujourd'hui la France, se trouve là. La parole libre est devenu tabou, et des personnes qui parlent plus librement comme Zemmour, Finkielkraut ou Emmanuel Todd, sont décrédibilisées par la doxa officielle "antiraciste", "tolérante", libertaire et libérale.
Si l'on a eu un père difficile comme le mien, on a qu'une seule envie, c'est de déboulonner l'idole, quelle qu'elle soit. C'est aussi une des explication psychologiques que l'on donne de l'œuvre de Zemmour : c'est quelqu'un qui ne s'aime pas CQFD. Dans un monde tolérant antiraciste, libertaire et libéral comme le notre l'on ne peut que s'aimer, bienvenue dans le meilleur des mondes.

Bordel en France, vers le chaos ?

-Le débat politique actuelle semble porter sur l'Allemagne, je pensais qu'une alliance avec l'Allemagne était possible. Apparemment nos deux nations France et Allemagne sont incompatibles. Donc l'Europe est un leurre, ou bien une sorte de cheval de Troie manipulé par les Allemands.

-Wow, le 11 novembre ça t'inspire...

-Pourtant avec leur démographie vieillissante, on pourrait penser que la France sera en mesure de manger l'Allemagne d'ici 10 ans

-C'est ce que disent les experts (anglais entre autre...)

-Mais la France sera peuplée majoritairement de musulmans, donc quelle sera la politique de la France ? Celle de l'Iran ?

-Toi t'as trop fumé les statistiques de Zemmour, ça te monte à la tête...

-L'effet anti-Zemmour va finalement faire le jeu de l'immigration incontrôlée et incontrôlable au nom des droits de l'homme. Mais la France est-elle un droit de l'homme ?
J'ai le sentiment que cela pète plus qu'avant en matière de politique, comme si la parole se libérait. Ou alors que ça va pété, car les idées du FN sont de plus en plus banalisées, au point qu'ils sont les seuls à proposer une alternative crédible à l'ultra libéralisme. Si j'ai tort cite moi un autre parti? Même un intellectuel comme Emmanuel Todd dit que le PS actuel est à droite.

-Comment, 8,7 % de la population imposera-t-elle son mode de vie aux autres?
Arrêtes de fumer du Zemmour, c'est mauvais pour la santé...

-Le PS actuel est donc à gauche selon toi ?

-Bien sûr que non, il suce la bite du libéralisme depuis un bail...

-Alors quel parti propose une alternative ? Finkielkraut, Todd, Zemmour font le jeu du FN. Pour deux d'entres eux la peur de l'Islam est plus forte que celle de l'extrême droite ; pour le troisième, Todd, seul le FN propose une alternative à la politique européenne qui brise notre économie.

-Des micro partis ayant consciences et prenant en compte les enjeux du futur, en rupture total avec les appareils actuels, mais avec le risque qu'ils le deviennent (comme les verts) avec le succès des urnes (je parle à 10 ans là)...

-Selon moi, ce sont plus des partis anarchistes que de gauche. La gauche est héritière de Rousseau, Hugo (progressiste), de Jaurès et de Blum (partage des richesses). Or cette doctrine présuppose que l'homme est bon, or les progrès de la science nous montre scientifiquement que l'homme n'est pas bon, mais avant tout égoïste. Donc la doctrine anglo-saxonne du libéralisme fonctionne mieux car elle est plus proche de la réalité humaine. La seule alternative est une certaine forme de totalitarisme : régulation de la population humaine, pas plus d'un milliard sur Terre.

-Je pense que l'avenir politique est à la fois global (un super ONU démocratique pour prendre les décisions globales) et local, au niveau d'une région actuelle, pour moi c'est la mort de la centralisation étatique à moyen terme.
Avec bien sûr des formes de démocratie participatives en local...

-Tu es donc un Européen convaincu ?

-Pas dans sa forme actuel...

-Le gouvernement européen comme première étape vers le gouvernement mondial. Le problème de l'Europe, c'est que c'est une bonne idée, mais que dans la réalité cela ne marche pas. Pour qu'un Etat mondial puisse marcher, il faudrait qu'il soit totalitaire, pour garantir l'égalité.
L'Europe aujourd'hui et sa monnaie l'euro, n'avantage que l'Allemagne, et ce pays égoïstement ne pense qu'à sa poire.
L'Allemagne ne redistribue rien du tout, pourtant c'est grâce aux autres pays européens qu'elle a construit sa fortune.

-D'accord..

-Si c'était la France dans la position de l'Allemagne, que crois tu qu'elle ferait ?

-La même politique...

-Donc il faut du totalitarisme, pour établir de l'égalité, réguler le nombre d'habitants sur Terre, et supprimer la famille comme chez Huxley (le meilleur des mondes). Comme l'homme n'est pas bon, et là tu es d'accord avec moi, il faut le priver de liberté.
Ce que je dis peut paraître choquant, c'est pourtant notre avenir, et c'est d'ailleurs conforme à beaucoup de scénarios de science fiction proposés par des artistes écrivains ou cinéastes.

-L'homme appartient à la nature, il n'est donc selon moi ni bon ni mauvais en dehors du contexte social et culturel. Tout est question d'éducation (en dehors de la psychopathie pathologique).

-Tu crois en l'éducation. Mais alors que faire des mauvais élèves et des pervers narcissiques (plus mauvais on ne peut pas faire). C'est la famille qui fait entrave à l'éducation. Il faut donc du totalitarisme pour supprimer la famille et éduquer les masses.
Or la communisme a perdu contre la famille (la middle class américaine)

-Ces trais "génétiques" si il s'avère qu'ils le sont, seront éliminés comme l'est la trisomie aujourd’hui, c'est l’eugénisme rampant, mais peut être salvateur...

-Ce ne sont pas selon moi des traits génétiques, mais des traits familiaux

-Heu c'est un peu pareil non?

-Ta croyance en l'éducation fait penser à Rousseau : L'émile. Oui l'homme n'est ni bon ni mauvais, certainement, objectivement. Moi j'ai tendance à le voir plutôt mauvais, mais c'est subjectif : c'est ma pathologie ; le pessimisme, dans la lignée de Schopenhauer, Finkielkraut et aujourd'hui de divin enfant des ronchons : Zemmour

-T'es brillant Erwan, pourquoi n'essayes-tu pas d’imaginer un meilleur avenir plutôt que ronchonner le passé comme le rat...

- Je crois que ce sont les mots de la famille qui façonnent notre cerveau. Retiré à notre famille et confié à notre nouvelle famille, ce sont les mots de notre nouvelle famille qui façonneraient notre cerveau.
Donc ce n'est pas génétique héréditaire, mais acquis par le milieu

-Une partie de nos gènes est accessibles à l'influence du milieu...

-Disons que l'influence des gènes est chez l'homme moins prégnante que chez les autres animaux, en raison du langage qui modifie la donne, c'est le langage qui façonne notre cerveau beaucoup plus que les gènes.
Or la question que je me pose est : pourquoi le langage de mon père était-il si mauvais ? C'est la question de l'origine, la question du mal absolu et du père forclos : explication psychanalytique que j'ai trouvé aux écrits de Zemmour dans un des nombreux articles destiné à le décrédibiliser : Zemmour aurait eu un père qui le battait. Donc Zemmour ne s'aime pas lui-même CQFD. Autrement dit on doit fermer sa gueule si l'on ne s'aime pas soi-même : bienvenue dans le meilleur des mondes.

-Dans un avenir pas si lointain tu ne serais pas né et moi non plus...

-Ah j'attends avec impatience le pourquoi.

-Moi ?? Juste pour ma myopie, et toi certainement pour une "malformation" génétique que tu ne connais peut être même pas..

-Ce que tu décris est ni plus ni moins que le nazisme.

-Prévenir une tare n'est pas éliminer les "tarés"..
Le meilleur des mondes quoi...

-On est d'accord alors
C'est une certaine forme de totalitarisme
On prive les familles d'une certaine liberté, et du hasard.

-C'est la fin de l'évolution darwinienne et le début du transhumanisme et l'élimination aujourd'hui de la trisomie et demain des myopathies en fait partie...

-C'est pourtant ce que moi je préconise, et ce que toi tu ne fais qu'acter comme une conséquence inéluctable de la modernité technologique portée par le transhumanisme.

-J'acte des choses dont 90% des gens n'ont pas conscience...

-D'ailleurs donner un nom à cette évolution comme transhumanisme, a tendance à en faire une secte, c'est ni plus ni moins que ce qu'on appelait il y a peu le progrès.
Transhumanisme cela fait un peu théorie du complot.

-Oui mais jusque là le progrès ne touchait pas l'intégrité de l'homme (hormis lunettes, pacemaker et jambe en bois...)

-Comme si des hommes de l'ombre décidaient de l'avenir de l'humanité

-C'est pas du complot, ça se passe en plein jour, les objectifs et les moyens d'y parvenir sont en accès libre et documentés...

-Etablissement pour chacun de sa carte génétique?

-NBIC mec, c'était déjà dans le programme de puissance de Clinton..

-Choix du gamin par les parents en fonction de son patrimoine génétique, cela n'a l'air pas bien méchant.
Allons-y, touchons à l'intégrité et à l'intégralité du genre humain, et alors nous aurons du totalitarisme.
Bienvenue à Gattaca

-Mates la vidéo de Laurent Alexandre et dis moi ce que tu en penses.
www.youtube.com
www.numerama.com

-Ok je te dirais ça dans quelques heures ou quelques jours. De toute façon on ne sera pas là pour voir le résultat. De plus je pense que les traditions sont meilleures pour l'esprit humain que le modernisme. Comment concilier alors hyper modernisme et tradition, je crois que les nazis se posaient déjà cette question.
Les nazis ne tuaient pas par plaisir, mais au nom d'une idéologie. Le transhumanisme cela pourrait être le même genre d'idéologie que le nazisme, même au nom de la prévention.
Si les nazis avaient pu prévenir ils auraient prévenu, mais pris par le temps, et par cynisme certainement ils ont fait usage de l'extermination pour réguler. Mais réguler, que ce soit par l'extermination ou par la prévention, n'est-ce pas la même idéologie à l'œuvre derrière ?
Il y aura de grandes résistances avant de parvenir à la régulation acceptée par tous.
Sinon je change de sujet, je pense qu'effectivement Interstellar est un bien meilleur film (j'en ai lu quelques critiques) que divergente. J'ai eu un petit coup de cœur pour ce film, qui reste avec le recul un film mineur pour ados. A voir donc.


-C'est le premier film scientifiquement correct depuis un bail, avec en plus un message d'espoir...Bon je me casse arroser les plantes chez Gaby...

Pour une société débarrassée de la famille et des classes

On peut avoir des parents riches, ou même un peu moins riches, mais assez aisés, comme les miens par exemple et être totalement désinvesti par eux. Un enfant n'a pas à être la victime de son origine sociale qu'elle soit aisée ou modeste. Les enfants devraient être retirés à la parentalité (je dis ça même si j'ai des enfants), source de toutes les névroses et des psychoses. Le paradigme idéal, c'est le système du Meilleur des mondes (Huxley) : les enfants doivent appartenir à la collectivité humaine ( village, région, nation, monde), et non pas appartenir à une famille. Une famille riche peut-être aussi toxique qu'une famille pauvre, tous les enfants riches ou pauvres doivent être au même titre les enfants de l’État. Cela suffit les discriminations par l'argent, dans un sens ou dans un autre : je suis personnellement pour l'égalité face aux allocations concernant les familles riches ou pauvres, et à terme je suis pour la dissolution de la notion de famille.


Ce qui doit être protégé ce n'est pas la famille c'est la classe moyenne. Cette dernière devrait presque être sacralisée et servir de modèle aux autres classes. En système libéral ce sont les riches et les très riches qui servent de moteur à l'économie, les classes moyennes tendent à disparaître, et ensuite il n'y a que des pauvres ou des très pauvres : voici le programme d'un Fillon ou d'un Sarkozy, voici le modèle de société qui nous est actuellement proposé avec la peopolisation des très riches (dont Sarkozy avec le couple qu'il forme avec Carla est un des avatars), dont personnellement je me fous. Non il faut au contraire imaginer un système où les classes moyennes soient majoritaires et servent de modèle aux autres classes. Ainsi les très riches auront-ils le désir d'être un peu moins riches, et les pauvres auront un modèle atteignable, puisque les classes moyennes devront rassembler environ 80% de la population, avec pour horizon de ne former qu'une seule classe (100%) : c'était encore le modèle de société sous Giscard. Pour cela il faut une Europe forte et unie, avec des droits sociaux élevés sur toute la zone, et un véritable marché protégé à l'abri de la concurrence des pays émergents : le coût du travail n'a pas à être baissé, la demande doit être plus forte que l'offre et l'attiser : comme cela on peut tenir encore un bout de temps, créer du désir de la part des riches Anglo-saxons, et des pauvres des pays émergents pour notre système social européen, et dont la classe moyenne serait la vitrine. Avec le libéralisme, qui a commencé à faire ses ravages dans les années 80, on tient encore 20 ans, ensuite il n'y aura plus que 20% de riches et de très riches, et le reste qui vivotera, ou qui crèvera de misère comme au XIXème siècle. Le modèle doit être les trente glorieuses, pas Germinal.