dimanche 20 décembre 2015

La disparition de la culture

Le marxisme n'est pas seulement une "façon de penser", "d'analyser la situation" ; le marxisme est aussi un messianisme, les communistes ont voulu changer la nature humaine, or la nature humaine ne se change pas, malgré tous les progrès technologiques l'homme reste un cro-magnon du point de vue moral, aucun progrès à attendre de ce côté là, il n'y a pas hérédité des caractères acquis, contrairement à ce que voulaient nous faire croire les communistes, pas d'hérédité des progrès moraux. On a vu le résultat du marxisme et de la doctrine communiste, en U.R.S.S, et ailleurs, notamment au Cambodge, cela discrédite pas mal de "manière sempiternelle" le marxisme.

Le nouveau messianisme qui est en train d'émerger, est un messianisme technologique, c'est le transhumanisme, mais il est en voie de se faire pour l'instant sur fond de la vision la plus libérale de la mondialisation, donc avec des inégalités de traitement absolument insupportables entre riches et pauvres. Pour l'instant le transhumanisme n'est qu'une hypothèse, les transhumanistes dans leur programme qui se tisse peu à peu, de manière un peu anarchique car il y a une multitudes de courants de pensée au sein de ce projet, eux aussi sont persuadés de pouvoir changer la nature humaine grâce à la technologie, de l'améliorer, en vue d'une conscience morale plus développée, notamment grâce à la manipulation génétique du génome des nouveau-nés, et le recours à des implants dans le cerveau ou ailleurs. Ce projet risque d'aboutir aux Etats-Unis et en Chine, mais difficilement en Europe, où se dresseront certainement des interdits bioéthiques très forts.

La vision la plus libérale de la mondialisation, est un système qui marche, car avec tout le cynisme de ce système, il est celui qui se rapproche le plus de notre nature de cro-magnon 1.0, sans morale, avec comme principal moteur, la prédation, la rapacité, l'égoïsme ; et il fallu que ce soient nos amis anglais, nos meilleurs ennemis, qui soient à la base de l'élaboration de ce système pragmatique et efficace, mais il y a maintenant bien longtemps, il y a prescription. Là encore comme pour le fascisme, on pourra dire que nous autres Français avons une responsabilité, car c'était notamment pour nous vaincre que les Anglais ont mis en place ce système économique pragmatique et efficace, pour vaincre la puissance continentale majeure que constituait la France, par les voies maritimes du commerce. Commerce intensif et prédateur qui s'est peu à peu transformé en la vision la plus libérale de la mondialisation, mais sous l'impulsion cette fois des Etats-Unis. La force de ce système : il ne veut pas changer la nature humaine, au contraire il utilise le côté reptilien de la nature humaine, ce qu'elle a de plus primitif, de plus immoral, pour faire du profit, c'est tout le cynisme de ce système qui a détricoté peu à peu plus de 1000 ans de progrès moraux en Europe, qui détricote aussi la culture, qui de la fin du XIXème siècle à maintenant, est revenue un peu à l'âge de pierre, avec ses jeux vidéo, sa musique trash, son porno, ses pubs, sa disparition progressive de la musique classique, de la littérature (que Houellebecq prévoit), de la poésie, de la philosophie.

samedi 19 décembre 2015

Gaullisme social contre la vision la plus libérale de la mondialisation

Disons que le gaullisme était plus social que le gouvernement actuel, car à l'époque la souveraineté de la France donc de son peuple n'était pas un vain mot, et n'existait pas encore la globalisation, qui correspond à une vision économiquement libérale de la mondialisation. Or il n'y a aucune remise en cause nationale, ni même mondiale de ce système. Ce n'est donc plus le politique qui dicte ses lois à l'économique, mais l'économique par le biais des plus grandes multinationales, qui dicte ses lois aux Etats. On a la nostalgie du gaullisme car alors il y avait une souveraineté du politique, voter voulait encore dire quelque chose, désormais on sait que droite et gauche feront une politique qui ne touchera jamais à la vision la plus libérale de la mondialisation, il faudrait une volonté politique mondiale, réunissant Américains, Chinois, Russes et Européens pour réformer ce système. Et ce n'est pas Marine Le Pen à elle seule qui réussira à changer quoique ce soit, malgré effectivement ses vœux de souveraineté nationale et patriotique, en réaction à cette mondialisation qui nous impose chômage de masse et immigration comme une fatalité. Il n'y aura pas de réforme car le libéralisme économique est au cœur du système américain et constitue son idéologie, qui remonte à l'éthique du protestantisme et à sa collusion avec l'éthique du capitalisme, et que la volonté de puissance des plus grands Etats, comme la Chine, la Russie, l' Allemagne, le reste de l'Europe, leur impérialisme, peut prendre vie par le biais de la mondialisation économique libérale, et des plus grandes multinationales, peut-être demain apatrides et supra nationales. Il est possible que bientôt, un pouvoir économique indépendant dépasse la puissance des Etats. On va donc assister pendant maintenant des années, à l'incurie du politique, à l'incurie de nos gouvernements successifs face au chômage de masse et à l'immigration, à des débordements et des risques de guerre civile causés par la montée du FN, à des attentats commis par la frange la plus radicale de l'Islam ; c'est notre paradigme social, il va falloir s'y habituer, parce qu'il n'y a aucune volonté politique et mondiale de réformer la vision la plus libérale de la mondialisation, qui est dans son mode de fonctionnement radical, la cause de tous les autres maux qui en découlent, donc bien plus dangereux que le FN, que l'islamisme, et qui peut causer à assez court terme, sans régulation, rien de moins que la destruction de la planète.

vendredi 18 décembre 2015

Un monarque républicain

Quand je discute avec des plus jeunes de moins de 30 ans ils n'ont aucun tabou vis-à-vis du FN, il n'y a pas eu le même boulot sur eux que sur nous à l'époque, de la part de nos profs, peut être qu'il faudra beaucoup de temps, mais que finalement un parti qui pose le problème de l'immigration et de l'identité française parviendra au pouvoir. Sachant que le grand impensé est le libéralisme économique qui avec la mondialisation comprime les droits sociaux, favorise la concurrence, le mouvement vers le plus bas des salaires de la majorité, donc la disparition de la classe moyenne dans nos vieilles nations à long terme, et quelque part qui permet la revanche de certaines nations jusqu'ici défavorisées, comme la Chine, l'Inde, le Brésil.
Nous vivons sur des acquis, nous avons un vieil héritage qui permet encore de ne pas couler : droits sociaux, argent accumulé, force de travail accumulée, compétences et savoir-faires, mais globalement nous sommes plutôt dans la pente descendante ; car nous ne sommes pas compétitifs face à des pays émergents qui ont comprimés au maximum leur coût du travail. La droite la plus libérale voudrait nous aligner sur le même modèle, c'est pour cela qu'elle encourage l'immigration et se fout de l'identité, la seule chose qui l'intéresse est le profit. Je pense que Sarkozy est un peu dans cette ligne, un peu d'opportunisme "identitaire", mais aucune conviction dans ce domaine, une ligne directrice ; le profit.
Je ne vois pas les dirigeants actuels du FN comme capables d'assumer la direction du pays, il faudrait qu'un chef émerge, capable de montrer l'exemple, capable de s'appliquer à lui même et plus encore, ce qu'il exige de son peuple comme le faisait De Gaulle ; or les élites actuelles sont plutôt à la recherche de privilèges, de reconnaissance sociale et d'enrichissement personnel, plus que du grand sacrifice qu'impose à soi-même la direction d'un Etat. Et qu'on n'aille pas me dire que les classes moyennes sont encore plus corrompues, les classes moyennes ne sont que le résultat de l'exemple que donnent les dirigeants du pays et non l'inverse.
Puisque la démocratie directe est en réalité un idéal inapplicable, car impossible à mettre en œuvre à l'échelle d'une nation comme la France au vue de sa taille, mais aussi de son histoire, alors que c'était possible pour une Cité comme Athènes ; la France a besoin d'un chef qui incarne l'identité de la France et qui fédère au maximum. De Gaulle avait un sens de l'honneur tellement développé qu'il mettait parfois en jeu sa légitimité personnelle par la voix de référendums populaires, et lorsqu'il fut désavoué sur un référendum sur les régions, il quitta le pouvoir, fait unique dans la cinquième république. Quand on voit les opportunistes de droite, Chirac puis Sarkozy en comparaison et leur fourberie sur le référendum européen, essai finalement transformé en deux temps. Au moins Hollande a un côté ridicule mais je trouve qu'il a un peu plus de hauteur, je le trouve assez conforme à sa fonction à la différence de Sarkozy, suragité, anxiogène et clivant, et auquel Valls ressemble un peu malheureusement, mais passons. Non la France a besoin d'un chef incarnant son identité, par delà les clivages partisans, capable de fédérer la grande majorité des Français dans la lignée de la monarchie, sur le modèle de laquelle De Gaulle bâti la cinquième république, car le président de la République a pour vocation d'être une sorte de monarque républicain. Le pouvoir au peuple par le biais d'un chef qui serait son incarnation, sinon c'est l'anarchie. Le FN est un parti pirate, anarchiste de droite, il n'y a aucune cohérence interne à ce parti, fait de multiples râleries petites bourgeoises identitaires et mesquines, ce n'est pas avec ça qu'on gouverne un Etat. Pourtant c'est dans ce parti qu'il faut chercher la dynamique populaire capable de conduire à l'avènement d'un chef par delà les clivages partisans, et capable de fédérer la majorité des Français en tenant compte de l'identité profonde du pays. C'est vrai cela peut nous conduire à Hitler, c'est une option mais il faut compter sur la dynamique populaire prendre des risque et une réplique de De Gaulle est une autre option plus probable, car il faut voir que le fascisme est une alternative qui n'a jamais réussi à prendre racine en France, concernant le gouvernement du pays. L'épisode Pétain est un cas à part, car nous vivions sous occupation et n'avions précisément pas notre souveraineté. Chirac a fait un contresens en mettant l'Etat français sous Vichy, sur le même plan qu'un Etat jouissant de sa pleine souveraineté, il n'y avait aucune excuse à faire au nom du peuple français, car cet Etat ne représentait pas le peuple français.

mardi 15 décembre 2015

Bilan des élections

En dehors des calculs et stratégies politiques, il faut voir si le FN gagne dans les consciences. On le voit la société est encore majoritairement intransigeante face au FN, le discours autoritaire fait peur. Il y a un réflexe républicain très fort dans les consciences. Reste à savoir si ce verrou sautera un jour ou non ? Cependant la limite qui sépare le FN des 50 % fatidiques, tend à s'estomper de plus en plus. Et on peut s'attendre à un travail des élus FN sur le terrain, pour travailler les consciences, et peu à peu faire sauter le tabou et le verrou. En matière d'idéologie gauche et droite on épuisé toutes leurs réserves, elle ne proposent en dernier recours non un vote d'adhésion, pas un vote POUR, mais un vote CONTRE l’extrémisme. Cela commence à devenir épuisant pour les électeurs, qui ne votent plus par désir d'adhésion, mais par devoir de rejet. Alors qu'en matière d'idéologie le FN a un boulevard devant lui ; mais choisira-t-il la voie du patriotisme gaulliste, par delà les clivages partisans droite et gauche, ou la voie de l'extrême-droite raciste et antisémite ? Si il choisit la première voie, il est clair que je pourrais adhérer à son discours, si c'est la seconde, j'entrerai en résistance. Il aurait effectivement été intéressant que le FN gagne au moins une région, afin de le voir à l'œuvre, et de juger en conséquence, mais les stratèges de la rue de Solferino en ont décidé dogmatiquement autrement. Or plus la pression va monter dans la cocotte, colère et frustration s'accumulant, plus l'explosion risque d'être dévastatrice, quelquefois il faut utiliser ce qu'on appelle une soupape de sureté, afin de faire redescendre la pression. Ni droite, ni gauche, c'était le discours de l'extrême droite française, mais par delà le clivage gauche-droite, c'était le discours rassembleur de De Gaulle ; on ne sait pas encore, puisqu'on ne l'a pas vu à l'œuvre, l'option du FN, et sa capacité éventuelle à dépasser et transcender le clivage gauche-droite, dans un parti social et patriote (je n'ai pas dit national-socialiste). Les gardiens de la morale républicaine, singulièrement les socialistes se comportent vis-à-vis du FN, comme les psychanalystes vis-à-vis du symptôme de leurs patients, nous savons mieux disent-ils ce qu'il y a dans la tête d'un électeur ou élu du FN, qu'eux-mêmes ne le savent ; comme si il s'agissait presque d'un inconscient fasciste, dont les malades n'auraient pas conscience. Donc les socialistes se comportent, et particulièrement les militants socialistes, comme toi Emmanuel, comme une police et hygiène de la pensée. C'est d'ailleurs l'attitude des médias en général, où j'ai suivi la soirée électorale sur France Télévision, et où pas un seul représentant du FN ne fut invité sur le plateau pour débattre, malgré son très haut score, et où l'on en parlait comme d'un symptôme, symptôme de colère, de malaise, maladie en somme, mais pas projet ; infantilisant ainsi des millions d'électeurs, un peu par un conformisme et un réflexe, imposé par plusieurs décennies de mitterrandisme et de militantisme "sos racismant" et vitupérant, qui est plus responsable par son intolérance, son sectarisme et sa stratégie politique de rejet dans "le camp du mal" de tout adversaire, de l'émergence de sa propre créature que constitue le FN, qu'autre chose. Le FN est effectivement le bouc émissaire dont les socialistes ont besoin pour donner une bonne conscience à leurs électeurs ; et à défaut de leur proposer un projet, un vote d'adhésion, ils leur proposent un vote CONTRE. Face à un parti sectaire représenté par le PS, face au parti de l'argent et du patronat représenté par la droite traditionnelle, les Français rêvent d'une troisième voie sociale et patriote pour adhérer enfin. Tant qu'il n'y aura pas de démocratie directe, tant que les Français ne se sentiront pas représentés par une caste d'élus qui va contre leurs désirs et aspirations, tant que les acteurs de la société civile ne seront pas davantage écoutés, tant que les Français ne seront pas consultés pour les grandes décisions, tant qu'ils se sentiront bafoués, floués, trahis, la crise perdurera.

dimanche 13 décembre 2015

La désacralisation de la vie

C'est bien dommage Emmanuel que tu ne te laisse pas convaincre par ce qui représente le bon sens même, bascule de l'autre côté de la force, qui peut aujourd'hui sembler le côté obscur, mais qui demain à l'échelle d'une génération, sera l'avenir. Abandonne ton combat qui te mènera à une voie de garage, déchire ta carte d'adhérent au PS, et rejoins des hommes comme Zemmour ou moi, que l'on qualifie de "réactionnaire", mais qui sont au fond bien plus stigmatisés par l'establishment et résistants à un système injuste et laid que véritablement réactionnaires, rejoins nous avant qu'il ne soit trop tard. Pour ce qui est de la fameuse "affaire du planning familial" en PACA et qui va sans doute l'empêcher et tout le FN avec elle, de gagner cette élection, Marion Maréchal Le Pen a le mérite d'ouvrir un débat sain ; bien sûr que la contraception et l'avortement ne sont des choses à prendre à la légère, même Pasolini je crois était contre l'avortement et la désacralisation absolue de la vie humaine, décrétée et imposée en réalité par nos sociétés mercantiles pour qui les êtres humains ne sont que de la main d'œuvre corvéable à merci, guère plus que de la marchandise, manipulable par le biais de la culture mondialisée d'inspiration libérale et notamment anglo-saxonne, mais pas seulement. Non un être humain c'est une culture, c'est une histoire des traditions, dès sa conception et non pas seulement à partir de sa naissance, c'est plus que de la simple marchandise, un jouet d'abord pour combler le narcissisme de ses parents et ensuite produit chosifié, calibré, qui doit se vendre, se prostituer sur le marché du travail ; non seulement il y a beaucoup trop de chômeurs, mais la plupart de ceux qui travaillent le font dans des conditions effroyables, c'est "l'horreur économique". Ce que tu nies puisque tu as effectivement un statut de petit bourgeois privilégié en étant prof de philo, protégé de la violence de l'économie libérale, et sectaire pour couronner le tout.
C'est trop facile de dire "La France est malade" de but en blanc, est-elle malade parce que les Français ne votent pas comme tu souhaiterais qu'ils votent, ou les causes et les effets sont-ils plus profonds ? Il faudrait ne pas se contenter comme tu le fais sur ce blog, de tenir un discours béni oui-oui sur le comportement et les actions de Valls, Macron et consorts, mais tenir un discours constructif sur les causes et les effets de cette maladie, comme le font de façon pertinente ces penseurs que l'on range du côté de la réaction et sévèrement critiqués par le censeur Laurent Joffrin ; Zemmour, Finkielkraut, Debray, Onfray et d'autres... On attend d'un prof de philo qu'ils soit à la fois plus critique, même vis-à-vis de ses affinités électorales et plus pertinent. A quand la grande critique d'Emmanuel K... Mousset?
Moi je n'ai aucune fidélité à avoir pour l'époque mitterrandienne, ni gratitude, ni reconnaissance ; cette époque m'a apporté des relations avec mon entourage, déséquilibrées, la drogue... Le tournant libéral de 1983, la grande trahison de la gauche, je l'ai vu dans le comportement de mon entourage proche, et tout d'un coup leur cupidité sans complexe, leur absence de scrupules fidèle reflet de cette époque ; aujourd'hui je prends une revanche sur cette époque de merde. Oui j'ai voté. Ceci dit c'est peut-être une victoire à la Pyrrhus, j'en ai conscience.

Il ne s'agit pas seulement de turpitudes de jeunesse, c'est plus profond que ça. C'était une décision politique, qui par vases communicants allait jusque dans l'enseignement, la décision politique de mépriser la jeunesse blanche, chrétienne et petite bourgeoise ; il n'y avait qu'un seul moyen d'échapper à ce mépris, tomber dans la surenchère antiraciste, contre soi-même, contre la solidarité nationale et patriotique : le "sida mental" ! Ou alors être parmi les vrais bourgeois des écoles privées, protégés de ce mépris, et qui aujourd'hui et surtout demain vont prendre leur revanche. Je les trouve mieux élevés et moins méprisants que les "élites" sos racismantes, miterrandiennes ; donc quelque part, je souhaite un peu leur victoire.

vendredi 11 décembre 2015

La démocratie directe

C'est vrai qu'avec Bertrand et surtout Estrosi + quasiment l'autre moitié composé de conseillers FN, vous allez vous sentir très libres et heureux dans vos drôles de régions, où il y aura forcément une surenchère sécuritaire et identitaire. Je me demande bien quel est l'avenir du PS si il se fait systématiquement hara-kiri devant le FN, alors que la droite ne lâche rien et fait les yeux doux aux électeurs FN. Beaucoup prédisent la disparition du PS et un bipartisme LR/FN, auquel finalement le PS consent par son désistement, qui en annonce d'autres lors de prochaines élections.
"il ne faut pas oublier que nous sommes des citoyens et qu'à ce titre, nous avons le devoir de veiller au respect de nos aspirations par nos représentants élus." : les femmes m'ont toujours fait rire par leur mélange de mauvaise foi et de fausse naïveté. Admettons que vous ayez une forte personnalité Colette, ce dont je ne doute pas ; ne méprisez pas les 30% de Français qui votent FN et les 50% d' abstentionnistes qui ne se sentent plus représentés par aucun parti. Tout ce système, avec ses élections, ses représentants qui ne représentent plus personne, ses militants qui ne cessent de crier au loup, est une vaste mascarade. Nous ne vivons pas en démocratie, la seule démocratie qui vaille c'est la démocratie directe comme à Athènes jadis, où chacun donne son opinion et où l'assemblée prend les décisions à la majorité des voix, nous n'avons pas besoin de guignols remplis de morgue et de vanité pour nous représenter.
On me rétorque ; "Erwan, quand comprendras-tu que le mépris est un sentiment parfaitement légitime, même s'il heurte ta morale petite-bourgeoise ? Quand admettras-tu que certaines personnes méritent notre mépris, qu'il serait injuste de ne pas leur accorder ? Quant à la disparition du PS, on la prédit depuis sa naissance. C'est un moribond qui s'est toujours très bien porté : merci pour lui."
Oui mais là ton mépris s'adresse à la majorité : 30% de vote FN + 50% d’abstentionnistes ; soit 35 % de la population française en âge de voter qui mérite ton respect, même si parmi celle-ci se trouvent encore des régionalistes, des sécessionnistes en Corse et dans une moindre mesure en Bretagne. Reste quoi pour les deux partis républicains, LR et PS, environ 25% des gens en âge de voter. C'est comme si les gens n'avaient même plus le courage de prendre des décisions pour eux-mêmes, car ils savent que les grands partis les représentent mal ou pas du tout. Non c'est notre système qui mérite le mépris, et tout particulièrement le narcissisme individualiste qu'il suscite, notamment par le biais de l'ultralibéralisme, qui nous est imposé par une oligarchie qui se gave. Et pourquoi mépriserais-je des cathos traditionnalistes et des réactionnaires qui luttent contre cette oligarchie financière, qui nous proposent des valeurs, alors que l'oligarchie financière favorise le règne de l'argent, du sexe, de la violence et de la drogue ? Non c'est ce règne que je méprise pas les valeurs du passé, qui seules sont en mesure de donner un sens à notre vie. LR particulièrement porte les valeurs de l'argent et de tout ce qui l'accompagne. Le PS pour être efficace porte aussi les valeurs de l'argent, et propose en plus des réformes sociétales destinées à abolir le genre, la couleur et tout enracinement en général, c'est la gauche "united colors of benetton", où l'on voit la collusion entre grand capital et réformes sociétales, or un arbre sans racines meurt, tout simplement.

Palabrons, palabrons plus entre citoyens, et brûlons ces fausses idoles que représentent les représentants élus remplis de morgue et de vanité, et ne représentent en réalité que les intérêts d'une oligarchie financière. Ce sont les représentants du peuple qui doivent être tirés au sort et pour des mandats très courts et issus de la société civile ; les décisions doivent ensuite être prise à la majorité des voix, c'est cela la démocratie directe. Les représentants de la souveraineté populaire n'ont pas à être des hommes politiques professionnels, ni même des artistes, des intellectuels, des écrivains ou des scientifiques ; ils devraient être tirés au sort parmi des membres de la société civile ; caissières, artisans, chômeurs, agriculteurs, cadres, commerçants etc... pour des mandats courts et sans aucune ambition politique, comme purs représentants de la souveraineté du peuple, pour mettre en oeuvre ses décisions, ses projets ; tout représentant du peuple qui dérogerait à sa mission désintéressée et ferait passer son ambition personnelle avant l'intérêt du peuple serait aussitôt destitué. Le contrat passé avec nos hommes politiques professionnels s'est perverti, ceux-ci sont devenus des nantis qui font passer les intérêts de leur caste et celui des propriétaires du grand capital, avant les intérêts du peuple. Nous ne vivons donc pas en démocratie mais en oligarchie.

mercredi 9 décembre 2015

Adhérer, plus qu'un besoin, une addiction humaine

"Il faut rétablir la peine de mort et guillotiner le traître JEAN-PIERRE MASSERET, ce sera lui le responsable dans au moins une région de l'arrivée aux responsabilités du parti démoniaque et fasciste nommé Front National, pire que le nazisme dans ses déclarations d'intentions : préférence nationale et puis quoi encore... c'est atroce ! SOS racisme revient et débarrasse-nous de ces odieux fascistes dans des fêtes de masse, où nous célébrerons le métissage et la diversité comme antan, lorsque nous étions jeunes et étions 500 000 au moins selon les organisateurs, et fumions du cannabis en écoutant Jean-Jacques Goldman en concert à Paris sur la place de la Concorde, avec Harlem Désir en grand prêtre de cérémonie, en ces temps de mitterandisme où nous étions si heureux et insouciants. Masseret portera une lourde responsabilité dans l'implantation locale du FN qui lui servira de tremplin pour les présidentielles, et alors ce sera la préférence nationale... L'horreur, ces odieux Français de souche, artisans, commerçants, patrons de PME feront leurs lois, et mépriseront les métèques comme Matzneff, qui est pourtant un des plus grands intellectuel français de tous les temps !"

Blague à part... Quand j'étais jeune, j'avais hérité du mitterandisme le rejet de toutes les idéologies, le rejet de tous ces "drogues dures", et comme beaucoup je sombrais dans cette drogue soi-disant "douce" qu'on appelle cannabis, pas si inoffensive que ça. J'avais à cette époque ce que Louis Pauwels appelait le "sida mental", j'aurais dû tout de suite le lire, j'aurai peut-être "adhéré", "adhéré" à quelque chose est une drogue, qui permet de ne pas adhérer à une substance chimique : tabac, alcool ou drogue ; c'est un besoin humain. Disons qu'il y a une drogue bien plus puissante et dangereuse que le cannabis, c'est la religion aujourd'hui pour les musulmans et les chrétiens européens des siècles précédents, les idéologies que furent le communisme et le nazisme récemment, et qui sait... peut-être le FN aujourd'hui ! Je ne vois dans aucun autre parti droite ou gauche cette puissance d'adhésion, cet attrait que peut avoir le FN, si ce n'est dans la religion musulmane, et plus encore dans sa radicalité islamiste, deux radicalismes dos à dos peut-être, mais surtout deux drogues puissantes, deux besoins humains trop humains. C'est donc l'homme et ses besoins, et ses addictions idéologiques, qui sont dangereux pour l'homme, avec Auschwitz et les goulags, l'homme s'est réveillé de son sommeil dogmatique et a pris conscience du danger mortel que constituent les idéologies, de quelques nature qu'elles soient, ce faisant cependant il se condamne à un suicide lent, plus d'espérance, plus d'illusion ; l'argent, le sexe, la violence ou la drogue sont les nouvelles addictions modernes portées à leur incandescence par nos amis américains, et nos sociétés modernes occidentales en général. Aussi le sentiment d'insécurité, ou la réalité de l'insécurité ne cessera de croître, tant qu'une croyance en une idéal de sécurité, représenté par une idée ou un parti, ne s'imposera pas pour défier ce sentiment ou cette réalité d'insécurité. Avant les religions avaient ce rôle régulateur et apaisant, or elles ne sont plus là. Les partis européens nationalistes et xénophobes, ou Donald Trump aux Etats Unis sont là pour combler ce grand vide laissé par la disparition des grandes croyances collectives.

mardi 8 décembre 2015

Société française : dénatalité et xénophobie

Il ne s'agit pas forcément de xénophobie, quand on est forcé d'accueillir en masse un grand nombre d'immigrés. On leur demande leur avis aux Français ? C'est ça la démocratie ? On a pas le choix, on a le choix sur rien d'ailleurs puisque le politique est impuissante face à la finance et à la libre circulation des capitaux et de la main d'œuvre. L'immigration massive actuelle c'est changer le visage de la France beaucoup trop brutalement, et sans que l'on nous demande notre avis, forcément il y a des résistances. Quand on voit que du temps de Sarkozy il y avait finalement autant d'immigration que sous la gauche actuelle. Continuez comme ça messieurs des élites, la Bretagne aussi un jour ou l'autre aura son lot trop lourd à porter d'immigration, et alors une des dernières régions de gauche basculera au FN. C'est pourtant pas compliqué, et en plus on vient nous expliquer sur le blog d'Emmanuel Mousset que l'on devrait sérieusement envisager la transformation d'églises en mosquées et autres billevesées du même acabit. Evidemment que les gens qui viennent ici des pays musulmans en trop grand nombre se sentent mal, ils se sentent mal car c'est la logique capitaliste ou la guerre qui les a forcé à abandonner leurs pays, et non l'attrait des droits de l'homme ; encore une logique impérialiste de l'Occident qui se manifeste à travers l'ultra-libéralisme, et dont l'excuse idéologique sont les droits de l'homme : mais les Français ne sont plus dupes, la grande escroquerie de SOS racisme n'aura pas lieu une seconde fois, bien essayé Emmanuel, mais cette fois tu as perdu. Quand on propage des idées aussi choquantes que la transformation des églises en mosquées, demain les cimetières peut-être ; une parmi d'autres, il ne faut pas s'étonner que le FN prospère.
Personnellement je pense que l'on pourrait inciter les européennes par une politique nataliste volontariste, à faire plus d'enfants, pourquoi se résigner à faire travailler nos femme hors de raison, et faire venir des musulmanes fécondes qui vivent sous le joug des hommes et font de nombreux enfants ? Tout cela est politique et culturel, pourrait être modifié, nous résignerons nous à notre disparition en tant que peuple européen ? Les musulmanes qui vivent sous le joug des hommes de façon traditionnelle font beaucoup d'enfants, mais les musulmanes occidentalisées qui travaillent, n'en font pas plus que les femmes d'origine européennes : deux solutions, ou bien les femmes européennes acceptent de moins travailler pour faire des enfants, ou bien nous vivrons bientôt sous un joug musulman, puisque leur système traditionnel leur permet de faire plus d'enfants. Les causes entraînent des effets. C'est pour cela que je suis réactionnaire y compris dans le rapport hommes/femmes, comme Zemmour, les femmes occidentales nous mènent par le bout du nez ; il est vrai qu'une femme au final malgré l'idéologie bobo préfère être prise et pas comprise, que comprise et pas prise. On "comprend" trop les femmes aujourd'hui, et au final elles sont malheureuses. In fine cela fait le jeu de l'ultralibéralisme qui recherche de la main d'œuvre du côté des femmes et du côté d'une population d'origine immigrée au mode de vie traditionnel, qui accepte des emplois sous-payés et peu qualifiés. L'ultralibéralisme est un impérialisme qui a pris le masque des droits de l'homme, au final il n'y a que des victimes : les femmes occidentales malheureuses et "mal baisées", mal prises, et les populations encore peu éduquées et aux modes de vie traditionnels. Je ne lui dis rien à ma femme, mais elle même préférerait ne pas avoir à travailler, elle préférerait être à la maison et s'occuper d'une famille nombreuse. C'est que le système ultralibéral fait entrer dans la tète de nos femmes de fausses valeurs ; consommation et travail : ce n'est pas cela qui rend une femme heureuse, cela, cette hyper consommation c'est "le cercle de la merde" que décrit Pasolini, on nous fait bouffer de la merde ; la merde ce sont les valeurs du système ultra libéral et capitaliste et beaucoup de choses qu'il produit, objets et produits futiles et inutiles qui comblent la frustration de la femme, malheureuse, "mal baisée" et inféconde. L'amour c'est le sexe et rien d'autre. Il y a aussi les sentiments, l'attachement qui font partie de l'amour. Mais la cause première c'est le sexe, le bonheur dans le sexe qui a pour effet l'amour ; et ça les femmes le comprennent mieux que d'autres. Aujourd'hui ce qui prime c'est le plan cul par ci, un peu de culture par là, et patati et patata, tout ça c'est de l'idéologie bobo, de l'idéologie libérale, on ne demande pas de jouir un peu ou même beaucoup, mais d'aimer, de s'engager dans une relation, ce que l'idéologie libérale de consommation et du prêt à consommer et à jeter, ne veut plus entendre parler ; l'idéologie libérale est contre la fidélité, le mariage, la religion. J'entends la détresse du peuple français dans le vote FN, c'est un rejet des valeurs capitaliste, certes concernant l'immigration, mais qui s'insinuent partout, y compris dans la vie intime.

Une précision : j'ai pu donner l'impression de parler des femmes comme des musulmans, comme d'entités monobloc. Parce que je fais des typologies, je raisonne par typologie, de moi on pourrait appliquer par exemple la grille de lecture typologique de "petit bourgeois", il faut bien faire des catégories pour penser. On pourrait m'objecter que politiquement et intellectuellement, les femmes et les musulmans ont des typologies et ne sont pas les fourre-tout idéologiques que mon cerveau malade imagine. Mais je dis aussi que chaque être est unique, et différent, qu'il faut respecter sa différence, c'est vrai aussi, il n'y a que des degré dans l'échelle de l'être, il n'y a que des degrés dans chaque espèce, qui nous différencient. On pourrait ne même pas séparer les espèces animales entre elles, mais on le fait on dit qu'un "loup" est un "loup", pourtant tout "loup" est différent d'un autre "loup", tout "loup" est unique. De la même façon chaque "femme" ou chaque "musulman" ou chaque "petit bourgeois" est unique et différent d'un autre, et ne peut se réduire à une définition typologique, pourtant on fait des typologies, qui ne sont pas racistes et discriminantes mais qui aident à penser.

lundi 7 décembre 2015

L'exception bretonne

Je vis en Bretagne La Bretagne , "région" réputée "alcolo" et dégénéré, seule région modèle PS 35%, Droite 23 %, FN 18 %. Un élément d'explication : assez peu d'immigration pour l'instant en Bretagne, ou alors les Breton sont des citoyens républicains modèles.
Comment expliquer que la Bretagne soit la seule région de France qui ait un vote républicain et majoritairement de gauche ? Seul bémol de 2010 à 2015 le FN est passé de 6% à 18%
Trop bourrés pour choisir le bon bulletin ?
On a entendu Sarkozy, il faut donner à la droite une dynamique pour en faire un parti d'alternative fort et faire barrage au FN. D'après Sarko la gauche est pratiquement morte, aucun signe en direction de l'électorat de gauche. Alors que la gauche se désiste dans certaines régions, Sarko refuse qu'elle se couche nulle part et notamment dans la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussilon où la droite je crois fait un score minable et devrait se désister.
Les désistement n'ont toujours fonctionné que dans un sens avec la droite
Cela me ferait mal d'être dans une région où la gauche s'est désistée et de devoir voter à droite, je ne pense pas que 100% des électeurs de gauche voteront à droite, reste à savoir le pourcentage 50% 60% ? Et est ce que ce sera suffisant ?
Sachant qu'après être élus les élus de droite feront les yeux doux aux électeurs du FN, et n'auront aucune pitié pour les électeurs de gauche comme souvent !
Estrosi je le trouve beaucoup plus proche des idées du FN que de celles de gauche. Quant à Xavier Bertrand, j'ai du mal à supporter sa personnalité autoritaire, dans ces deux régions je ne voterais pas à droite je m'abstiendrais
Dans trois régions en tout cas il n'y aura aucun élu de gauche au parlement régional, et ça c'est grave. Des régions où tous les élus seront de toute façon de droite ou du FN, bonjour l'ambiance, surenchère sécuritaire et identitaire dans ces régions !
Je ne sais pas si la stratégie du désistement du PS est une bonne option, une option réaliste, plus de débat dans ces régions, mais l'attitude du PS est noble, mais peut-être trop naïve, la droite ne fera aucun cadeau.
De plus la gauche va se priver de cadres dans les régions, que faire de tous ces élus PS soudainement au chômage, alors que la droite va continuer à fonctionner pépère et le FN lui va former des cadres ; il va falloir s'attendre à des retournements de vestes assez nombreux un peu partout en direction du FN, par opportunisme.
Il faut bien voir que chaque élu régional est à lui seul une petite organisation qui fait vivre et fructifier des idées, sans aucune implantation locale la gauche aura du mal à survivre financièrement dans ces régions et donc au niveau des idées. Si le mouvement FN continue son ascension inexorable la gauche risque-t-elle de disparaître au niveau local parce qu'elle se couche, alors que la droite ne se couche pas ? Sachant que le pouvoir d'une région étant de plus en plus étendu.
Oui mais c'est joué au niveau de trois régions où la gauche se couche, et si la droite l'emporte, voulant faire les yeux doux aux électeurs du FN, elle fera une politique extrémiste et très dure socialement. L'avenir est à l'autorité et à la restriction des libertés cela ne fait aucun doute
Je suis pour une politique économique beaucoup plus sociale, mais pour une régulation de l'arrivée des immigrés, on me dira que quelque part c'est aussi le discours du FN.
Pour moi les deux ennemis les plus dangereux en France et en Europe, sont l'ultra libéralisme auquel s'est malheureusement rallié le PS par un effet boule de neige et le virage libéral de 1983, et l'islamisme qui est un danger réel. Comment vaincre l'islamisme si des flux de migrants en provenance de pays musulmans ne cesse de s'amplifier ? La gauche est incohérente et inconséquente, elle fait le jeu de la droite pour qui l'immigration est une chance pour revoir à la baisse les salaire et le droit du travail.
Cela veut dire que ceux qui votent à gauche ne réfléchissent  pas aux conséquences de la mauvaise politique menée par le PS. Immigration massive veut dire restriction au niveau du droit du travail et du salaire, je ne crois pas que c'est faire preuve de simplisme que de dire ça.
Qu'est-ce qui me fait croire que la gauche est pour une immigration massive ? Elle est peut-être seulement pour un accueil humaniste et temporaire des réfugiés et cherche à les aider à régler les problèmes chez eux ; je crois que dire cela est faire preuve de naïveté.
Dans les faits le cependant, le gouvernement encourage une immigration massive pour des raisons économiques, il y a finalement je pense assez peu de migrants pour des raisons humanitaires, et parmi les migrants pour des raisons humanitaires se glissent un plus grand nombre de migrants pour des raisons économiques qui font le jeu du MEDEF. De plus par sa politique étrangère d'ingérence au nom des droits de l'homme, l'Occident encourage les conflits en Afrique et au Moyen-Orient, et donc les réfugiés pour cause de guerre : j'ai plus longuement évoqué ce problème dans mes billets précédents.
D'autre part en se désistant le PS se coupe de son vivier local provincial et rural, et mise tout sur Paris pour renouveler ses cadres et ses élites, c'est un mauvais calcul, on accusera bientôt le PS d'être complètement déconnecté de la réalité du pays, et ce sera vrai dans les faits. Cela fait un bail qu'ils le sont tous ces politiciens professionnels. Peut-être faudrait-il interdire la politique comme métier et n'autoriser l'accès aux élections qu'à la société civile.
Quant à prendre des acteurs de la société civile contre les élites, ça c'est aussi non seulement le programme de l'extrême gauche mais c'est aujourd'hui un discours complètement phagocyté par le FN ; l'extrême gauche n'est plus audible, le FN a pris sa place dans les milieux les moins éduqués et populaires

Quant au PS on dirait que c'est un vote bobo, citadin parisien et cosmopolite, malgré l'exception bretonne de plus en plus éloigné des réalités du pays.

vendredi 4 décembre 2015

Qu'est-ce que penser par soi-même et pour qui voter ?

Je ne pense pratiquement rien par moi même je ne fais que lire Onfray Finkielkraut Zemmour, Houellebecq, Emmanuel Todd, Debray, Bruckner... notamment et même des résumes des livres de BHL Minc et Attali, ces trois derniers je n'arrive plus à les lire dans le texte, tellement ils m’horripilent. Je n'invente rien, je suis un relais de l'air du temps rien d'autre. Mais à force de compiler la pensée des autres j'espère bien qu'une pensée originale finira par en sortir ou pas d'ailleurs ! On pourra notamment me reprocher de ne pas être assez ouvert à la pensée des autres, que représentent les auteurs et penseurs de tous les pays étrangers, et aussi des auteurs et penseurs qui ne sont pas connus et reconnus. Donc pas assez d'ouverture d'esprit et une focalisation sur la France et le prestige, mais je n'ai pas assez de temps pour énormément lire. Quant à penser par soi-même s'agirait-il du célèbre leitmotiv du prof de philo de terminale, qui commence son cours par "je suis ici pour vous faire penser par vous-même", mais qu'est-ce que c'est que cette connerie ! Un des plus grand penseur français Montaigne, ne faisait que compiler et recompiler la pensée des autres pour en faire sortir sa pensée. Ou s'agirait-il d'avoir une conviction politique ? A part la figure de De Gaulle qui commence à dater je ne vois personne, c'est le grand désert ; et ce n'est pas "Dupont gnangnan" que je vois comme son successeur. J'attends donc que peut-être des évènements exceptionnels fassent surgir une figure exceptionnelle capable de faire sortir la société française du marasme où elle se trouve actuellement. Car si j'ai une conviction c'est celle-là : la France est en plein marasme. C'est une logique de délitement qui suit son cours depuis selon moi notamment mai 68, l'abandon progressif par la France de sa souveraineté, et tout le monde applaudit, au nom de l'esprit de dérision. Il y a des résistances, que l'on classe au niveau des réactionnaires, si il fallait me définir je me rangerais aux côtés de ces réactionnaires, qui ne disent jamais ouvertement qu'ils voteront FN, même si on les accuse de faire le jeu du FN. Je ne sais pas quoi penser du FN comme alternative à un système politique bloqué et complètement impuissant à venir en aide à la détresse des gens. A vrai dire je ne vois aucun autre parti capable de faire bouger les lignes, mais à la lecture du blog d'Emmanuel Mousset et à partir de ma propre éducation, je répugne à voter pour un parti qui a des origines fascistes. Je suis donc totalement bloqué au niveau de la pensée politique, donc en mon âme et conscience je vais sans doute m'abstenir de voter.

BHL et la France

BHL est quelqu'un pour qui ne compte que la puissance de l'argent et les réseaux d'influence, il pro-américain et se soucie comme d'une guigne des souffrances du peuple français et même de l'intérêt de la France en particulier. Il s'est très bien entendu avec cet opportuniste de Sarkozy pour qui ne compte aussi que la puissance de l'argent, tous les deux ils ont organisé l'intervention désastreuse en Lybie au nom des droits de l'homme (ceux-là on les mange à toutes les sauces), contre l'intérêt de la France, et dont les conséquences et les premières victimes sont les musulmans, de là-bas, mais aussi de France. Donc quand on estime les musulmans on ne leur fait pas l'affront de citer BHL, qui ne fait jamais de realpolitik en matière étrangère, mais mène des croisades pour des raisons idéologiques ; ce qui est très dangereux. BHL abîme l'image de la France et il a abîmé aussi le peuple musulman tout entier, la seule chose qui compte pour lui est son ego et sa propre image. Si on nous demande de choisir entre la vision de BHL du monde et le fascisme à la française, le choix sera effectivement très dur à faire. Il n'y a plus d'hommes d'Etat en France, qui fassent passer l'intérêt du pays, avant celui de la finance quand en plus cette dernière se réclame des droits de l'homme. Comme si l'argent était la seule chose susceptible de rendre l'homme plus digne ; il y a de jeunes opportunistes aux dents longues depuis Sarkozy, dont Valls et Macron sont peut-être les héritiers. Oui on regrette de Villepin et son fait d'arme glorieux aux Nations-Unis, quand il s'est opposé à l'intervention de la France en Irak aux côté des Américains. Quant à Raymond Aron il a dit tout le danger que pouvait faire courir sur la communauté juive, un intellectuel comme BHL, qui met pratiquement tous les Français dans le même sac fasciste, si ils ne sont pas citadins et cosmopolites, c'est-à-dire bobos comme lui.

mercredi 2 décembre 2015

Les droits de l'homme et les réfugiés

Je travaille pour l'Etat, pour l'école, ça me va très bien ; mais je suis sceptique sur la bonté naturelle de l'homme, en cela je n'adhère pas à l'adage de Rousseau un rien éculé, quand il dit que "l'homme est bon par nature". C'est aussi que l'Histoire est passée par là avec toutes ses atrocités, au nom notamment des principes les plus généreux comme le communisme.
Je n'ai pas d'empathie pour les réfugiés, je n'aime pas la charité, même pour les SDF, je suis pas un gars très généreux bénévolement, je m'occupe de jeunes en rupture familiale, je suis payé pour ça, cela me suffit
Et j'ai un défaut un peu démodé et politiquement  incorrect, je préfère les Français assimilés, quelle que soit leur origine, aux étrangers, ma solidarité elle s'applique plus facilement aux Français assimilés, mais j'estime qu'accueillir trop d'étrangers déforme le visage de la France et rend encore plus pénible la solidarité. Après tu peux en penser que ce n'est pas politiquement correct, mais c'est mon opinion. Pour être plus précis, je me demande bien pourquoi je dis que je préfère les Français aux étrangers, puisque mon plus gros problème a toujours été de supporter mes congénères. Disons que j'aime la France, son histoire, ses arts, sa culture, ses tradition, mais modérément les Français. Tout comme Rousseau je suis un peu sauvage, j'aime l'humanité, et peu les hommes, j'avoue ne pas être un philanthrope. Quant aux artisans, commerçants, et petits patrons, il font tourner le pays ; mais ils ont en général humainement insupportables. Quand je suis face à un étranger démuni, "nu" en quelque sorte, je sens de la chaleur, de l'humanité. Quand je suis face à un Français propriétaire, je ne sens que la haine et la colère du modérément nanti, qui ne veut rien lâcher, et qui profite généralement de son petit pouvoir pour humilier les plus faibles. Mais là n'est pas la question ; il s'agit moins de protéger les Français, qu'une certaine idée de la France, de sa culture, de ses traditions, dont font partie d'ailleurs les droits de l'homme. 
Un organisme ne peux pas absorber trop de corps étrangers sous peine d'étouffement, en revanche on le voit entre Européens, nous sommes désormais selon moi très semblables, et devrions être encore beaucoup plus solidaires. Mais c'est l'Histoire qui nous a uni ; à terme il faudra un Etat mondial supra national, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Le "tout tout de suite", c'est-à-dire l'accueil "ici et maintenant" de tous les damnés de la terre, c'est un fantasme d'enfant
Je suis par exemple pour une Europe ouverte sans frontières, avec beaucoup plus de solidarité entre pays européens, mais avec des frontières pour les divers réfugiés et migrants extra-européens.
Ce sont nos interventions militaires intempestives qui ont rendu beaucoup de pays d'Afrique et du Moyen-Orient misérables, il faut les aider à se développer chez eux et en finir avec les bombardements. On a même le droit de penser que les bombardement sur Daesh sont nuisibles et contre productifs, à chaque fois qu'on coupe une tête, une tête plus terrible pousse encore, fruit du ressentiment, de la frustration, et du désir de vengeance. Quatre millions de morts auraient été causés par nos intervention en pays arabes depuis 1991 et la première guerre d'Irak ; tous ces morts, pensez-vous qu'il n'y aura personne pour les venger ?
Les salafistes sont trop différents de nous de nos mœurs et coutumes pour être correctement assimilés, cela pose un problème, on aurait dû dès le départ les inciter à se développer chez eux ; mais à l'époque l'Europe pensait à sa puissance, et à exploiter ses colonies, ce qui nous a conduit à notre situation actuelle, que nous "méritons" un peu quelque part.
D'autant plus que le salafisme ne fait que se radicaliser face à la violence que nous exerçons dans leurs pays, qu'ils sont en droit de gérer comme ils le veulent. L'ingérence chez les autres par la violence au nom des droits de l'homme, est la pire des hypocrisies.

Salauds de pauvres

En société libérale on nous a appris depuis notre plus jeune âge que nous étions tous en concurrence les uns avec autres. Les victimes en langage libéral et en langage jeune, on les appelle des "losers", et en plus en général comme leur statut de victime entraîne des désordres psychologiques, on les affuble de pathologies ; dans les conversation privées on les traite de malades, et que tout ce qu'il leur arrive est de leur responsabilité, cela peut aller jusqu'à du ricanement ou de la moquerie, mais aucune compassion en société libérale, cela ne fait plus partie de notre éducation : Ecce homo et vive la république !
Nous vivons moins en république (des vœux pieux), qu'en société de compétition ultra libérale et de la guerre de tous contre tous, "l'ouverture à l'autre", pour parler de l'immigration ça me fait bien rigoler : alors qu'il s'agit d'une logique libérale d'exploitation de main d'œuvre à bon marché pour la droite. Pour la gauche je concède qu'il doit bien y avoir un fond idéologique "droit de l'hommiste", mais le résultat revient au même ; mettre en concurrence les plus modestes des Français de souche, avec une population d'origine immigrée peu qualifiée, qui accepte des emplois sous-payés.
Certains de mes amis me disent très sérieusement que "les Chinois on un grand plan d'augmentation du QI de leur population par génie génétique. L'augmentation de l'intelligence sera la seule porte de survie dans le monde pré singulariste" et "qu'il  faudrait un permis de procréer avec un test de QI", je ne porterai pas de jugement sur ce type de propos, mais je n'en pense pas moins. La logique en est que les gens qui votent FN sont moins intelligents que la moyenne, ce que prouvent toutes les enquêtes sociologiques, donc qu'il faudrait éliminer la bêtise par la génétique ; mais là on se trouve pris dans un piège eugéniste, dont les présupposés sont fascistes. Le remède est pire que le mal. Il suffit en outre de lire Cyrulnik pour prendre conscience que l'intelligence est moins question de génétique que d'affection, que l'intelligence est plus affaire de cœur, que de qualité du cerveau, mais passons !
En poussant la logique moqueuse et un rien cynique, on pourrait dire après tout que voter FN pour se venger de ce type de société est tout simplement criminel, et que l'indigence de ce type d'individu votant FN n'est pas notre problème ; que les victimes peuvent mourir dans leur coin et en silence, et ne viennent pas troubler le confort moral des vainqueurs, en votant FN. Salauds de pauvres !
Personnellement que l'homme soit naturellement porté à l'empathie et à la compassion pour son prochain, je n'y crois pas du tout. L'homme éprouve bien plus de plaisir à voir souffrir son prochain, qu'à le voir heureux, car alors il ressent une souffrance qui a nom jalousie. Surtout lorsque par éducation il a appris à être en concurrence avec les autres ; quelqu'un qui souffre c'est un concurrent en moins dans l'idéologie libérale de la compétition de tous contre tous, même entre professeurs on ne mutualise pas, c'est ce que me montre mon expérience personnelle. Autrefois la guerre, c'était au nom du nationalisme, aujourd'hui c'est au nom du libéralisme, il n'y a même plus cette solidarité nationale que prône le FN, et qui est peut-être un serpent de mer. "L'ouverture à l'autre" est un vœu pieux, allons plus loin, une hypocrisie. Peu de gens sont ouverts à l'autre, ou si ils le sont c'est pour des raisons historiques, on a globalement et généralement de la compassion et de l'empathie pour ses enfants lorsqu'on est à peu près sain, pour ses parents si ces derniers nous ont respecté et fait du bien, et pour ses amis si on est capable d'en avoir, l'empathie ne va guère plus loin. Rousseau condamnait ces intellectuels qui disent avoir de l'empathie pour de pauvres victimes qui se trouvent à des milliers de lieues, comme aujourd'hui les Syriens par exemple, et qui n'éprouvent rien pour le SDF qui se trouve en bas de leur immeuble, en traduisant Rousseau en langage moderne. Je travaille pour l'Etat, pour l'école, ça me va très bien ; mais je suis sceptique sur la bonté naturelle de l'homme, en cela je n'adhère pas à l'adage de Rousseau un rien éculé, quand il dit que "l'homme est bon par nature". C'est aussi que l'Histoire est passée par là avec toutes ses atrocités, au nom notamment des principes les plus généreux comme le communisme.

vendredi 27 novembre 2015

Nations et peuples

Avant la révolution française, l'Europe de la culture et des arts existait, sous l'influence aristocratique française, que Nietzsche plus tard exaltera ; tous les monarques européens étaient plus ou moins cousins, d'ailleurs il se faisaient des guerres en se faisant le moins de mal possible, pas entre soldats, mais entre gentilshommes, on était du même monde. Curieusement la révolution française en voulant universaliser en direction du peuple, les grands personnages, une littérature, des arts, une culture, a surtout abouti à exalter le nationalisme à travers la figure de Napoléon, comme conséquence ultime du génie de la Révolution. Tous les pays d'Europe loin d'adhérer à l'idéal universel de la Révolution, au niveau de la mise au niveau du peuple du patrimoine culturel, se sont mis à exalter leurs particularismes, à partir notamment de l'idée romantique du génie propre à son terroir, avec particulièrement l'Allemagne qui s'est affirmée en s'inspirant de l'idée française de nation. Le nationalisme a abouti à l'unification de l'Allemagne en particulier, et d'autres pays européens en général moins ambitieux, mais qui se sont "balkanisés" sur les miettes de l'empire austro-hongrois. Il y a beaucoup plus de nations aujourd'hui en Europe qu'au XVIIIème siècle où l'Europe subissait l'influence culturelle de la France et où il y avait de grands empires qui réunissaient des peuples différents. Ces peuples éparpillés et unifiés sous la bannière de grands princes, n'avaient aucune conscience de leur "génie propre". Avec la Révolution les peuples se sont mis en tête d'acquérir leur souveraineté. L'Allemagne elle s'est persuadée de son rôle hégémonique sur l'Europe et du génie de son peuple, ce qui a abouti de fil en aiguille au conflit absurde qu'a constitué la première guerre mondiale, puis sa conséquence encore plus sanglante qu'a constitué le deuxième conflit mondial. L'émancipation des peuples s'est accompagné de l'exacerbation des nationalismes, mais pas de la culture, qui loin de s'universaliser, s'est plutôt particularisée sous l'influence romantique. Il a fallu deux cent ans et de terribles massacres et désastres pour qu'une Europe des peuples tente de s'édifier sur les ruines de conflits sanglants, dont la cause fut "le génie des peuples" ; mais le ciment qui aujourd'hui unit ces différentes nations n'est malheureusement ni la culture ni les arts comme au XVIIIème siècle, mais l'économie et particulièrement le libéralisme économique. Il n'y aura pas de paix en Europe tant que les grands personnages, une littérature, des arts, une culture ne feront pas le ciment mais tant que ce sera le libéralisme économique. Le libéralisme économique est un cheval de Troie anglo-saxon, un principe de guerre de tous contre tous, une exaltation de l'individualisme et du narcissisme. Non rien ne change et n'est près de changer, puisque le paradigme de la bourgeoisie, sortie vainqueur de la Révolution contre l'aristocratie, est l'exploitation et le profit par le travail, contrairement aux nobles qui vivait de culture, d'art et de guerres en dentelles ; mais au détriment des peuples soumis à l'esclavage et privés du monde des idées et d'un idéal universel. Le constat est que l'espèce humaine est une espèce paradoxale, qu'un monde aristocratique était injuste, mais produisait moins de ravages qu'un monde soumis à l'hyper exploitation des plus faibles, pour des raisons génétiques ou de maltraitance psychologique, ou du tort produit par le fait d'être né au mauvais endroit, au mauvais moment, et surtout de toutes les ressources naturelle qu'offre la nature. L'espèce humaine est-elle vouée à disparaître, telle est la question !

vendredi 20 novembre 2015

Justice et concorde universelle

Puisque l'histoire et les événements tragiques de la seconde guerre mondiale ont fait qu'Israël s'installe en Palestine, il faut tout faire pour qu'une paix juste aboutisse entre ces deux nations, je sais que c'est presque impossible ; mais il suffirait finalement de bonne volonté des deux côtés. Ensuite il faudrait en finir avec l'ingérence quasi systématique des Américains et de leurs alliés en terre musulmane avec des tapis de bombes. Ceci explique cela et non la religion. Effectivement je pense que les musulmans se sont radicalisés dans la religion pour se fédérer contre les Occidentaux, parce que les Occidentaux dont fait partie Israël, les ont agressé. Comment réagiriez-vous si vous étiez constamment sous les bombardements américains et de leurs alliés, vous tendriez la joue gauche, vous ne vous radicaliseriez pas ? Trop d'ingérence et d'impérialisme des Occidentaux en territoires musulmans !
Le pays France ou autre, est comme un organisme, il a une capacité d'absorption des corps étrangers limité, si il en absorbe trop, il meurt d'étouffement, Moi je propose d'accueillir pour l'instant, en l'état actuel de la crise, beaucoup moins de musulmans, surtout pas par angélisme et compassion, faisons avec tous ceux qui sont déjà ici, on peut le faire mais guère plus, car il y a un antagonisme avec certains musulmans radicalisés, pour les raisons que j'ai expliqué et dont nous sommes responsables par notre ingérence. C'est ingérence et immigration qui doivent baisser ; maintenir les flux migratoires à un tel niveau serait irresponsable et changerait trop brutalement le visage de la nation. Même si les impératifs économiques poussent à toujours plus de pression migratoire, n'y-a-t-il pas d'autres solutions démographiques que l'immigration ? A l'échelle mondiale, à terme il faudra un Etat global supra national, mais laissons faire à la vitesse de la nature, c'est-à-dire un rythme assez lent. En attendant il faut de la justice entre les nations pour qu'elles arrivent à la concorde universelle, une fois cet idéal atteint les peuples pourront se mélanger, comme les peuples européens se mélangent déjà sans antagonisme. Cela arrivera certainement, il n'y a pas de raison, mais pas tout de suite. D'abord il faut beaucoup plus de justice entre les nations, moins d'impérialisme de la part des grandes puissances, et surtout pas de charité à l'anglo-saxonne, cela humilie.

La république ; un vœu pieux ?

On nous a demandé en France de tout renier, par notre éducation ; les frontières, l'appartenance ethnique, la religion, le terroir... On en a développé un esprit de dérision énorme, mais bien fragile face au péril islamiste. De l'autre côté, il y a un retour du bâton, les identitaires d'extrême-droite trouve le terreau dans des bouleversements économique, sociaux et sociétaux, qui sont trop déstabilisants. Tout comme on peut et on nous invite à comprendre sociologiquement, le terreau identitaire islamiste, dans la détresse des banlieues, qui plonge certains de nos jeunes compatriotes musulmans ou même d'origine chrétienne ou autre, dans le jihad islamiste. On nous demande de vivre, de faire la fête, d'être libre, cosmopolite ; et pourtant malgré tout ça on se fait canarder. Alors que faire ? Avoir comme seul bouc-émissaire, car toute société a besoin de bouc-émissaire, les seuls identitaires d'extrême-droite, qui eux n'ont aucune excuse sociologique, et se situent dans la mouvance fasciste française, à l'origine du nazisme ? Comment expliquer l'origine de cette monstruosité : une violence qui va crescendo depuis que je suis au monde ; ça avait commencé piano, piano, il y avait bien sûr quelques dérèglements, mais il me semble que là ça commence à atteindre des extrêmes dans la crise. La crise, devenue la super crise puis l'hyper crise, dans tous les domaines : économiques, sociaux, religieux, sociétaux, de l'éducation. Bien sûr on peut faire appel à la bonne volonté des gens, mais est-ce que cela ne risque pas de rester un vœu pieux ? La bonne volonté, c'est accepter de ne pas chercher de bouc émissaire, et l'héritage des faits que nous ont inculqué l'histoire : la mouvance identitaire française est d'origine fasciste, même si elle prétend nous protéger des excès des fanatiques musulmans. Entre fascisme et islamisme, il faut être sacrément équilibré pour tenir sur cette ligne de crête, et continuer à faire la fête, être libre et cosmopolite.
Houellebecq sent bien l'air du temps, il a un talent certain pour le restituer et même pour anticiper l'avenir, mais il n'a aucune solution politique pour résoudre les problèmes qui se posent à nous aujourd'hui. Pris au pied de la lettre, il risque même de faire le jeu du FN, malgré lui, même si son rôle est de nous mettre en garde contre nos tempéraments de Français inconséquents. Oui nous sommes inconséquents, nous n'anticipons rien ; mal récurent français qui a conduit notamment au désastre de 1940. Or les causes produisent des effets, comme notre politique désastreuse au Proche et Moyen Orients, et comme une politique d'immigration calquée sur celle de l'idéologie de gauche "sans frontièriste", et du patronat cherchant une main d'œuvre à meilleure marché, gauche et droite se rencontrant sur des positions irresponsables. Enfin en matière de politique étrangère nous ne sommes pas les seuls responsables, et nous ne sommes plus assez puissants pour prétendre être une puissance mondiale, nous sommes devenus une puissance régionale, et peut-être faut-il accepter ce nouveau rôle avec modestie, comme le fait l'Allemagne en ne jouant plus aucun rôle concernant la politique étrangère. Je vois moins le FN héritier de la volonté de puissance nationale, qu'acteur d'un repli sur soi, sur ses frontières nationales, le FN comme actant cet état de fait que nous n'avons plus un grand rôle à jouer sur la scène internationale et qu'il faut se replier sur soi. Le FN est plus lâche et veule qu'autre chose, il n'a pas de volonté d'hégémonie et d'extension territoriale comme le nazisme, son projet est plutôt de recul par rapport à des ambitions qui ne sont plus à notre portée. Est-ce à dire que je souscris à un parti qui est l'héritier des idées fascistes en France qui ont accouché du nazisme ? Non mais que les problèmes qu'il pose, même si les solutions qu'il apporte sont néfastes, mériteraient d'être débattus par les deux grands partis qui représentent les Français ; notamment le parti socialiste pour qui le problème de l'identité ne se pose même pas, n'a pas lieu d'être en république ; la gauche pour qui on a renié par éducation ; les frontières, l'appartenance ethnique, la religion, le terroir... Le parti socialiste semble en tirer une certaine fierté, mais qui nous a conduit là où nous sommes.  La république risque d'être un vœu pieux si elle ne sait pas se défendre efficacement contre ses ennemis. Or aujourd'hui l'ennemi est-il l'islamisme ou le FN ? Valls pourrait dire "La république n'a ni frontières, ni couleur, ni religion, ni terroir, ni coutumes." ; eh bien cela poussé à cette extrémité devient du nihilisme, le nihilisme de notre gouvernement, car notre république à une histoire, un terroir, des coutumes que notre gouvernement nie (lire Le suicide français, d'Eric Zemmour). Houellebecq a raison de dire : "Il est très peu probable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le poste de chef de l’Etat ou les actes dignes d’un retardé congénital du Premier ministre, sans citer les "ténors de l’opposition", sortent avec les honneurs de cet épisode."

mercredi 18 novembre 2015

Vendredi 13

La cause de tout cela est avant tout l'ingérence des Occidentaux sur des territoire historiquement musulmans, cela a commencé avec le colonialisme, puis la création de l'Etat d'Israël, sur des territoire historiquement musulmans. Toute la politique occidentale est vécue par les musulmans, comme celle menée par les croisés qui envahirent au moyen-âge la région de Jérusalem. Trop d'ingérence des Occidentaux dans les affaires des musulmans ! Les Allemands ont exterminé des juifs en Europe, pourquoi la création de l'Etat d'Israël en pays musulman, au Proche-Orient et pas en Europe ? Au final Zeev Sternhell dit que ce sont les Français qui ont inventé originellement les idées fascistes, que les Allemands ont mis en application avec le nazisme. Finalement les attentats du 13 novembre, sont un retour du bâton à l'envoyeur français ; qui serait cause par sa responsabilité dans l'invention du fascisme, de la création, par ricochet de la Shoah, de l'Etat d'Israël au Proche-Orient. Même si je pense que la création d'un Etat d'Israël après la Shoah était nécessaire, fallait-il que cela se fasse sur une poudrière ?
Nous sommes une génération qui par notre éducation tournons tout en dérision, ce n'est pas Groland et les guignols qui nous influencent, c'est nous qui avons fait et qui sommes Groland et les guignols, comme nous fûmes et sommes encore "Charlie". Même si je partage pleinement cet esprit de dérision par éducation, Zemmour dirait par "haine de soi", je n'en suis pas moins critique par rapport à cet esprit de dérision. C'est cette jeunesse à l'esprit de dérision très développé, à l'esprit frondeur libre et ouvert, qui a été touchée par les attentats ; jamais je pense elle ne votera FN, même meurtrie profondément dans sa chair. Mais il existe une autre jeunesse que cette jeunesse bobo ciblée par les terroristes, qui vote FN, une jeunesse plus populaire et moins éduquée.
Ces attentats mettent en péril nos libertés, nous risquons de nous acheminer vers un système politique plus dur, déjà le gouvernement socialiste va voter les pleins pouvoirs à la police, et à l'armée, et restreindre peut-être la liberté de la presse et celle de libre circulation, dans ces circonstances exceptionnelles je pense que c'est nécessaire. Les islamistes sont en train de réussir leur coup : changer notre mode de vie qui était fondé sur la liberté
C'est surtout par l'économie que s'explique l'ouverture des frontières, la libre circulation des personnes et des biens, et une immigration non maîtrisée qui profite aux grands patrons pour qui la main d'œuvre est interchangeable, avec des salaires à la baisse pour une main d'œuvre immigrée peu qualifiée mais corvéable à merci ; cependant en Europe il n'y a pas de projet commun pour ainsi dire hormis le libre échange. Les conséquences de ce diktakt économique nous revient en pleine figure du Proche-Orient, sans compter que dans cette région notre politique étrangère est désastreuse
La France est désormais le glorieux ancêtre qui a un peu perdu la boule, avec son arrogance, son côté donneur de leçon, que l'on met au bout d'une table et que l'on écoute distraitement sans vraiment le prendre au sérieux : le vieux papi radoteur.
La France trois fois hélas n'a plus de vocation universaliste et messianique, elle est ce que fut la Grèce à l'empire romain, un modèle des idées sans pouvoir politique, car elle devra se contenter du second rôle, derrière les géants que sont les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie, l'Australie et le Canada, des nations-continents, des nations d'avenir, qui n'ont rien à craindre du péril islamiste à court terme, contrairement à nous.

vendredi 13 novembre 2015

Le cri du peuple

Plus aucun parti, écrivain ou intellectuel ne prend de façon audible la cause du peuple, si ce n'est à ma connaissance dans la BD, par la voix de Tardi, lui-même héritier lointain de Céline, grand chantre du peuple. Le peuple n'est plus représenté, je parle d'un peuple ayant connaissance de son histoire, d'un peuple éduqué, héritier de son histoire. Les réformes successives de l'éducation nationale vident peu à peu la connaissance du passé, de toute substance historique ; au profit du respect de la différence, du vivre ensemble, et du projet de l'élève "acteur de son propre savoir". La notion de peuple elle-même est vidée de sa substance, puisqu'on appelle quartiers "populaires", les quartiers issus de la diversité ; qui se fichent par définition comme d'un guigne de l'histoire de France, quand ils ne la rejettent pas pour des raisons historiques bien compréhensibles. Mais peut-on faire cohabiter sous le même toit si ce n'est des cultures et des traditions différents, des histoires en conflit les unes avec les autres, des histoires en concurrence victimaire le plus souvent, où le "souchien" finit par servir de bourreau bouc-émissaire, sur l'autel de la concorde. De ce hiatus entre le peuple encore majoritairement "souchien" en perte d'identité, et ses élites, se trouve l'explication du succès du FN. Quant à l'Histoire, elle jugera, oui, mais sait-on avec les catégories du passé, le jugement qu'elle rendra au futur ?
L'important n'est pas l'appartenance ethnique, mais l'histoire commune, donc la culture commune et la mémoire commune, le danger que représente la multiplicité des histoires, n'est pas un problème de racisme, mais un problème culturel, qui met en danger l'héritage historique et culturel du peuple et de la nation, et donc in fine le destin de la république.

La mort d'André Glucksmann

Si l'idéologie des droits de l'homme aboutit au final à plus de dégâts et de morts que la réal-politique, comme on l'a vu avec l'intervention désastreuse notamment en Lybie, sous l'impulsion de BHL, quelle est la valeur de cette conviction ? Sans parler de l'intervention en Irak, je me souviens encore de Romain Goupil déclarant a priori que les soldats américains seraient accueillis avec des fleurs, par des populations exprimant leur gratitude pour la chute du tyran Saddam Hussein. Ah ils étaient sympas les gars !, les nouveaux philosophes avec leur côté libertaire, soixante-huitard, qu'ils n'ont jamais renié ; mais que de morts sur le théâtre des opérations. Les libertaires, idéologues des droits de l'homme, en voulant en finir avec le despotisme, qui leur rappelait trop la figure d'Hitler, ont accouché d'un monstre ; l'islamisme radical, une nouvelle forme de totalitarisme sans doute plus dangereux que celui de despotes locaux, que ces libertaires prétendaient éradiquer, mais qui maintenaient un équilibre certes précaire et injuste, dans des régions par nature instables.
Les libertaires comme Romain Goupil qui réclament à cor et à cri, la régularisation de tous les sans-papiers, ce sont eux aussi par leurs postions interventionnistes dans des régions aux équilibres fragiles ; Irak, Syrie, Lybie notamment, qui ont provoqué plus ou moins indirectement la crise de migrants, qui cherchent à fuir des régions soumises à l'anarchie et au chaos, et sous la mainmise des islamistes. Encore une des manifestations des paradoxes inextricables dans laquelle nous plonge l'idéologie des droits de l'homme, lorsqu'elle est dogmatique. Puisque ce sont quand même les libertaires par leurs prises de positions, qui ont provoqué un afflux massif de migrants, que l'on annonce pour les années à venir en hausse, ils ne peuvent pas accuser leur gouvernement (La France) et leurs opposants (le FN), d'inhumanité lorsque ces derniers s'opposent aux régularisations de masse, ou alors ces idéologues sont des irresponsables de leurs actes et des inconséquents. Ils ont provoqué un tsunami mais refusent d'en assumer les conséquences, car par un dogmatisme de leur pensée, le mal de toute façon est toujours dans l'autre camp ; raisonnement inconséquent.

lundi 9 novembre 2015

Quel choix démocratique reste-t-il ?

Gauche et droite se sont rejointes sur l'autel du libéralisme. La droite soutient l'immigration pour des motifs économiques ; elle veut faire pression à la baisse sur les salaires, pour elle les hommes sont interchangeables, et préfère les gueux corvéables à merci, que les classes moyennes dont elle planifie soigneusement le déclassement à plus ou moins brève échéance, son projet de société une classe de super riches, représentés par la gentry, et des gueux ; sur le modèle anglo-saxon. Elle se soucie comme d'une guigne du problème de l'identité, dont Sarkozy avait fait pourtant son cheval de bataille, mais ce n'était qu'un cheval de Troie pour être élu. La gauche a à peu près le même projet économique libéral, et en plus elle compte sur l'immigration pour la soutenir électoralement. Le plus mal loti est effectivement le peuple "souchien", en mal d'identité, qui vote désormais massivement pour le FN. Mais quel choix démocratique laisse-t-on au vieux peuple de la "grande nation" (la "grande nation", c'est ainsi qu'on appelait la France lorsqu'elle servait encore de modèle aux autres nations, au XVIIème siècle notamment), sinon de s'appauvrir et de perdre ses repères (puisqu'on ne veut même plus qu'elle serve de modèle pour une immigration de masse d'origine musulmane) et d'accepter ce destin sans broncher ? Mais sur ce blog on nous répète sans arrêt que le choix du FN n'est pas un choix démocratique. Personnellement la limite que je mettrais au choix du FN est qu'il constitue un particularisme et non un universel, en cela il s'inscrit en faux avec la vocation atavique de la France, et donc il est dangereux ; Le FN n'a effectivement pas pour projet de servir de modèle, mais le repli sur soi, sur son identité, d'où l'odeur rance et fétide qu'exhale ce parti, comme tout ce qui n'est pas en contact avec l'air libre, une odeur de moisi se dégage. Il faut hélas, trois fois hélas, car il n'y en a plus de sa trempe, remonter à De Gaulle pour trouver l'homme providentiel en accord avec son peuple et ses élites.
La réalité n'a pas rejoint l'idéal de mai 68, et ne le rejoindra jamais, loin s'en faut. Beaucoup de gens vivent dans l'enceinte de cet idéal avec ses tabous, et sa censure ; c'est le paradigme idéologique de notre époque. Cependant des pourfendeurs de mai 68, Zemmour, Houellebecq, Finkielkraut et même Onfray en tête, s'en donnent à cœur joie. Heureusement Laurent Joffrin veille au grain.

samedi 7 novembre 2015

Lettre à un antifasciste radical

Tu fais totalement fausse route. Nous sommes attaqués sur deux fronts, d'une part par l'ultra-libéralisme anglo-saxon d'origine anglaise, profondément inégalitaire et raciste dans ses racines puritaines anglo-saxonnes ; et de l'autre par l'islamisme radical plus égalitaire, mais profondément déculturant et violent, prônant le prosélytisme et l'exclusivisme sur la vieille nation déclinante que constitue la France. Le nazisme est bien mort et enterré, il ne reviendra pas même si le FN parvient au pouvoir. Ce qui m'embête le plus c'est que tu fasses preuve de prosélytisme antifasciste, alors que ce combat est obsolète et caduque, car ne reflétant pas la réalité des rapports de force actuels. Ton discours est "daté". Je partage profondément la pensée de Zemmour dans Mélancolie française, pour autant cela ne nous invite pas à voter FN, car ce parti ne reflète pas la vocation universaliste de la France, le drame c'est que plus aucun parti ne reflète la vocation universaliste de la France.
Plus que la vocation universaliste, la vocation messianique de la France. Pour reprendre le terme de René Girard, nous sommes dans un cas de rivalité mimétique avec l'Islamisme, qui se prétend finalement sur les ruines de notre civilisation, plus égalitaire et messianique, que nous le sommes devenus effectivement.

vendredi 30 octobre 2015

F comme fasciste

De plus en plus d'artistes reconnus en France sont d'origine musulmane, je pense que la création de demain viendra principalement des milieux immigrés, je le pense depuis 1993.
Les attentats peuvent être vus déjà comme une certaine forme de création, un engagement en tout cas qui aura des conséquences, car cela interroge avant tout la communauté musulmane, d'où le livre "2084", qui est une critique par un musulman du danger de totalitarisme islamiste.
La matrice de notre époque est le premier conflit mondial, tout le reste s'enchaîne inexorablement et explique le nihilisme européen contemporain et la catatonie intellectuelle de nos compatriotes "de souche", tétanisés par une culpabilité post coloniale. L'affirmation de soi est devenue impossible à un européen normalement constitué, nous arrivons au terme d'une civilisation dû à l'atrophie de nos facultés épuisées par les conséquences des deux guerres mondiales. Il est logique qu'au final nous soyons "remplacés".

La seule affirmation de soi se fait par le biais de la compétition économique, il n'y a plus de valeurs communes, il n'y a plus de modèle moral à faire valoir, l'Europe a abdiqué sa vocation messianique, et veut laisser sa place à d'autres. Le vrai curseur de ce phénomène est que les femmes européennes font beaucoup moins d'enfants, même quand on les y incite, il n'y a plus de projet de société. La civilisation européenne est vouée à se disloquer, car elle est épuisée. Certains comme toi peut-être sont passés entre les gouttes du désenchantement généralisé, mais tu demeures une exception. Ce que tu appelles fascisme n'est rien de plus qu'une réaction à ce phénomène de remplacement ; une réaction simpliste, démagogique, égoïste et basée sur le repli sur soi, mais aller jusqu'à la qualifier de fasciste, je pense que c'est un contresens.
La violence est la forme la plus archaïque de la création, car "au commencement était la haine", c'est un invariable de la nature humaine, tout le reste, critique par les musulmans de leur propre violence ou repli sur soi du FN, sont des réactions, des conséquences de ce processus premier de création archaïque, reptilienne. Il n'y a qu'à lire l'ancien testament pour voir que la matrice de ce premier monothéisme est la violence et l'exclusivisme, pourquoi le reprocherait-on à leurs héritiers que furent les chrétiens puis les musulmans ? Le nazisme n'est plus le bon logiciel pour comprendre la réalité de notre époque, cette réalité il faut aller la rechercher plus loin désormais, dans la genèse des religions monothéistes, puisque les musulmans qui n'ont pas nos scrupules de vieux peuple fatigué, nous y obligent.

vendredi 9 octobre 2015

Un Grec au pays des fous

Au premier plan nous avons le libéralisme économique et toutes les violences qu'il génère. Les chemises déchirées de nos deux DRH d'air france sont selon moi et beaucoup de commentateurs, une moindre violence comparée aux emplois sabrés. En toile de fond nous avons la bataille idéologique autour de la légitimité ou même tout simplement de la conformité républicaine, dont la problématique est la suivante : J'ai cru comprendre que certains intellectuels soutenaient Nadine Morano, peu importe le pourquoi. J'ai cru comprendre aussi que le FN était le seul à poser les bonnes questions, à ouvrir les yeux sur la réalité des problèmes que pose l'immigration (avis que ne partage pas Emmanuel Mousset), mais apportait de mauvaises réponses comme son indifférence à l'égard des "migrants" ou "réfugiés". Ici sur ce blog intitulé "J'ai tant de choses à vous dire", l'auteur, Emmanuel Mousset, considère que l'immigration est très modérée, que cela ne constitue pas un problème mais une chance, et que cela ne se discute même pas car c'est un fait, fondateur de la république au même titre que la Shoah. Yann Moix sur télé Ruquier est allé jusqu'à dire que cela ne constituait absolument pas un problème que la France devienne d'ici quelques années un pays à majorité musulmane (ceux qui pensent le contraire sont des trouillards selon Emmanuel Mousset). L'aspect républicain de la France lui a fait perdre définitivement ses spécificités blanches et chrétiennes. En république la notion de racine ne veut plus rien dire et est même très souvent complètement discréditée. Conclusion : il vaut mieux en France avoir des origines étrangères qu'être Français de souche. Avoir des origines étrangères, ou dit plus crûment être un métèque est un viatique de légitimité républicaine. Il est à noter comme le souligne Houellebecq que le piège se referme sur ceux qui ont fait s'emballer le système à discréditer et exclure les "de souche" ou "souchiens", de toute légitimité naturelle à représenter les "Français". Peut-être un jour le piège se refermera-t-il sur l'auteur de ce blog, qui se définit parfois comme berrichon, n'est-ce pas suspect ? Toute cette violence sociale et sociétale, à laquelle nous sommes tellement habitués que nous n'y prêtons plus guère attention, a ses origines comme le montrèrent par leurs œuvres et leurs vies Antonin Artaud et Céline, dans le type de guerre que constitua le premier conflit mondial, dont on pourrait dire qu'il est allé "trop loin", et qui explique aujourd'hui le comportement de nos contemporains, dont on pourrait dire qu'il va toujours trop loin, qu'il n'est pas mesuré. Avec pour cause première de toute cette violence, le libéralisme économique, qui n'est pas forcément en soi porteur de violence, bien qu'il porte des principes d'égoïsme et de non-partage. Mais qui par les circonstances, dont en premier lieu la catastrophe générée par la première guerre mondiale, est devenu porteur d'une violence caractérisée par la froideur et l'insensibilité à la douleur d'autrui, un système efficace, qui tourne, mais qui entraîne des millions de "morts sociales" ou pire de "morts psychiques". Un Grec de l'époque antique, jeté dans notre maelström social, en dénoncerait l'ubris, la démesure, donc le mal profond du monde dans lequel nous vivons.

lundi 31 août 2015

Les deux mai

Moi : " Il est normal qu'Emmanuel Mousset ait pour modèle les valeurs de mai 68, y compris en matière de goûts artistiques. Il a une dette envers cette génération qu'il comprend, il lui doit tout, notamment son emploi ; il est le "petit frère" de cette génération, il est donc intégré au système et ne peut pas ou ne veut pas voir le lien entre cette génération, son goût de l'exclusivité financière et symbolique, et la montée du FN, qui est le signe de l'exclusion du peuple et de la jeunesse à se nourrir du gâteau "commun", qui n'a plus rien de commun, puisqu'il appartient à une génération dont la moyenne d'âge est de 70 ans, des momies virulentes. "

Le philosophe : " Sur mon emploi, je ne comprends pas. Mais il y a tant de choses incompréhensibles à travers ce vaste monde ..."

Moi : " Je vais faire un syllogisme pour que tu comprennes : Tu dois ton emploi à un concours de circonstances dont le nom est Chédin ; or de quoi Chédin est-il le nom ? de mai 68. Donc tu dois ton emploi à mai 68 plus ou moins directement. "

Le philosophe : " Les circonstances, encore faut-il les dominer et en tirer profit, ce qui n'est pas donné à tout le monde. Quant à Olivier Chédin (éminent professeur de philosophie à la Sorbonne, il faut le préciser à nos lecteurs qui vont s'étonner de nos échanges abscons), il est le nom d'un Emmanuel, oui, mais KANT celui-là, à tel point que mon maître l'a attribué à sa progéniture, au féminin, qui a enseigné non loin de chez moi, à Chauny (propos de nouveau abscons, que tu comprendras). KANT et Mai 68, ça fait quand même deux, et beaucoup plus que ça ... "

Moi : " Non je distingue deux mai 68, l'un avant 1983, révolutionnaire, communiste, orienté vers le partage des richesses et de la libido, c'est celui là auquel je pense à rattacher Olivier Chédin, que je voyais bien en militant révolutionnaire. L'autre mai 68 est un mai 68 dévoyé et libéral, post 1983, et se caractérise par la trahison des idéaux initiaux, à l'avantage d'une seule génération qui s'est enrichie outrageusement, qui a viré de gauche à droite économiquement, du communisme au libéralisme, cyniquement. "

Le philosophe : " Mai 68 ne finit pas en 1983, mais 10 ans avant, avec les Lip, le Larzac et la mort de Pierre Overney. Le PS n'a jamais été "soixante-huitard". En 1983, il retrouve sa vraie nature, devient enfin fidèle à son identité profonde : le réformisme, la social-démocratie. S'il y a "trahison" (terme qui appartient à la culture stalinienne, qui n'est pas la mienne), c'est ailleurs qu'il faut aller la chercher. "

Moi : " Pour comprendre la vraie nature de mai 68, il faut prendre conscience du fait qu'il ne s'agissait pas seulement de partage des richesses mais aussi de partage de la libido. Il s'agissait de réformer l'homme moderne pour qu'il soit plus "épanoui" ; afin notamment qu'un événement comme la Shoah ne se répète plus et aussi d'éradiquer le racisme. C'est un échec selon moi, les communistes avaient raison de considérer les socialistes comme des bourgeois trop timides et "sociaux-traîtres". Cela dit dans les faits, tout ce qui est radical, comme le communisme entraîne des massacres sans nom ; tout comme le rousseauisme en 1793. Mais le libéralisme qui postule l'inégalité entre les hommes est une belle saloperie, que le socialisme se réclame de cette idéologie injuste plutôt que du marxisme me paraît sinon une trahison, au moins un contresens. "

Le philosophe : " Le rousseauisme est une saloperie, le socialisme est une saloperie, le communisme est une saloperie, le libéralisme est une saloperie. Erwan, on fait quoi ? C'est l'histoire du gars qui a les mains blanches, mais qui n'a pas de mains ... "

Moi : " Un socialisme tempéré, influencé par le rousseauisme et le marxisme, pour le partage des richesses et de la libido, qui postule l'égalité entre les hommes, mais non radicalement, me paraît plus souhaitable et moins absurde qu'un socialisme influencé par le libéralisme. Mais la société a atteint un tel niveau de narcissisme et de cynisme, qu'on me répondra " Erwan tu as vu la vierge en 3D !" Moi je réponds : "hommes de peu de foi !" "

Le philosophe :" Ton socialisme rousseauiste, marxiste, égalitaire et libidineux, c'est le mouton à cinq pattes. "

Moi : " Bon eh bien dans ce cas là je préfère encore être anachronique et m'affirmer comme un rousseauiste pur et dur. Robespierre me voilà ! "