vendredi 9 octobre 2015

Un Grec au pays des fous

Au premier plan nous avons le libéralisme économique et toutes les violences qu'il génère. Les chemises déchirées de nos deux DRH d'air france sont selon moi et beaucoup de commentateurs, une moindre violence comparée aux emplois sabrés. En toile de fond nous avons la bataille idéologique autour de la légitimité ou même tout simplement de la conformité républicaine, dont la problématique est la suivante : J'ai cru comprendre que certains intellectuels soutenaient Nadine Morano, peu importe le pourquoi. J'ai cru comprendre aussi que le FN était le seul à poser les bonnes questions, à ouvrir les yeux sur la réalité des problèmes que pose l'immigration (avis que ne partage pas Emmanuel Mousset), mais apportait de mauvaises réponses comme son indifférence à l'égard des "migrants" ou "réfugiés". Ici sur ce blog intitulé "J'ai tant de choses à vous dire", l'auteur, Emmanuel Mousset, considère que l'immigration est très modérée, que cela ne constitue pas un problème mais une chance, et que cela ne se discute même pas car c'est un fait, fondateur de la république au même titre que la Shoah. Yann Moix sur télé Ruquier est allé jusqu'à dire que cela ne constituait absolument pas un problème que la France devienne d'ici quelques années un pays à majorité musulmane (ceux qui pensent le contraire sont des trouillards selon Emmanuel Mousset). L'aspect républicain de la France lui a fait perdre définitivement ses spécificités blanches et chrétiennes. En république la notion de racine ne veut plus rien dire et est même très souvent complètement discréditée. Conclusion : il vaut mieux en France avoir des origines étrangères qu'être Français de souche. Avoir des origines étrangères, ou dit plus crûment être un métèque est un viatique de légitimité républicaine. Il est à noter comme le souligne Houellebecq que le piège se referme sur ceux qui ont fait s'emballer le système à discréditer et exclure les "de souche" ou "souchiens", de toute légitimité naturelle à représenter les "Français". Peut-être un jour le piège se refermera-t-il sur l'auteur de ce blog, qui se définit parfois comme berrichon, n'est-ce pas suspect ? Toute cette violence sociale et sociétale, à laquelle nous sommes tellement habitués que nous n'y prêtons plus guère attention, a ses origines comme le montrèrent par leurs œuvres et leurs vies Antonin Artaud et Céline, dans le type de guerre que constitua le premier conflit mondial, dont on pourrait dire qu'il est allé "trop loin", et qui explique aujourd'hui le comportement de nos contemporains, dont on pourrait dire qu'il va toujours trop loin, qu'il n'est pas mesuré. Avec pour cause première de toute cette violence, le libéralisme économique, qui n'est pas forcément en soi porteur de violence, bien qu'il porte des principes d'égoïsme et de non-partage. Mais qui par les circonstances, dont en premier lieu la catastrophe générée par la première guerre mondiale, est devenu porteur d'une violence caractérisée par la froideur et l'insensibilité à la douleur d'autrui, un système efficace, qui tourne, mais qui entraîne des millions de "morts sociales" ou pire de "morts psychiques". Un Grec de l'époque antique, jeté dans notre maelström social, en dénoncerait l'ubris, la démesure, donc le mal profond du monde dans lequel nous vivons.

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