samedi 25 juin 2016

Encore un sacrifice humain pour du fric !

Hypothèse crédible où Thomas Mair est un déséquilibré manipulé pour tuer (de toute façon on ne le saura jamais, ou au mieux 20 ans après), et même si ce n'est pas le cas, en admettant qu'il ait agit "librement" (si tant est qu'un esprit aliéné puisse être "libre" de ses actes) : donc du point de vue de l'Histoire, l'assassinat de Jo Cox est légitime car il sert une "grande chose" : le maintient de la Grande-Bretagne dans l'UE. Je trouve ce genre de logique sacrificielle au XXIème siècle, absolument barbare et indigne d'une société qui se prétend un modèle de civilisation : mais c'est une logique hégélienne ! C'est mon hypothèse, conforme à ce que j'observe dans la vie de tous les jours : la société se barbarise, par absence de morale. Idéalement, ce sont les "grands" qui devraient servir de modèle aux "petits ", par leur comportement exemplaire : le dernier à avoir su le faire en France fut effectivement De Gaulle, que des circonstances exceptionnelles avaient permis de développer une immensité éthique, et une réelle dimension morale. En opposition totale avec son négatif : François Mitterrand le machiavélique, qui a laissé un héritage déplorable d'un point de vue moral, dont nous payons encore le prix aujourd'hui.
Autre chose : Napoléon a précipité le déclin inexorable de la France sur le plan européen, finalement supplantée par l'Allemagne, qui elle-même n'arrivera finalement jamais à la complète hégémonie sur le plan européen. Même si aujourd'hui elle nous domine largement sur le terrain économique, je tiens à rappeler que ce n'était pas le cas du temps de De Gaulle. Et que ce sont mai 68, la "chienlit" (en réalité les "sales gosses" de la bourgeoisie, qui n'avaient pas du tout envie que le peuple soit décisionnaire), puis Mitterrand et Chirac qui ont précipité la ruine du pays. Sarkozy et Hollande ne sont plus que des nains politiques.
Emmanuel Mousset ne croit pas au réveil populaire français pour accomplir de grandes choses. Il ne croit qu'aux décisions verticales prises dans les alcôves du pouvoir, et à la méthode du "coup de pied au cul" et de l'autoritarisme, pour faire bouger les choses : dont Manuel Valls est le représentant emblématique et caricatural. Je pense au contraire que l'esprit décisionnaire devrait venir du peuple - projet que mai 68 a très vite abandonné, car ce fut finalement une "révolution" de sales gosses de la bourgeoisie, qui en avaient assez des contraintes imposées par le père symbolique de la nation - à condition qu'on lui fasse confiance : c'est d'ailleurs la véritable définition de la démocratie.

mercredi 22 juin 2016

Brexit or not Brexit ?

Pour le Brexit, l'assassinat de la jeune députée favorable au maintien vient à point nommé pour faire pencher la balance du côté du maintien. C'est soi-disant un déséquilibré + néo-nazi, le top pour faire voter le maintien. Au moment où dans les sondages le Brexit passait devant... De là à penser que c'est fait exprès... C'est toujours bizarre ces assassinats qui arrivent à point nommé pour satisfaire la caste financière en place ... Mais bon, je n'ai rien dit, n'est-ce pas ? Si pour faire passer leurs idées tes amis oligarques ont besoin de faire tuer une des leurs (simple hypothèse, mais très crédible, comme l'assassinat d'Henri IV), c'est que vraiment la situation est bien plus grave que tu veux bien le laisser croire sur ton blog qui paraît anodin. L'Europe n'a apporté qu'une baisse énorme du niveau de vie du Français moyen (que tu n'aimes pas), une explosion des inégalités sociales, et une explosion du chômage. Ce n'est pas l'Europe qui est mauvaise en soi, c'est même une bonne idée au départ (éviter les guerres), mais qui est devenue une machine à générer du fric pour une minorité. Pour en revenir à mon commentaire précédent où je disais que Pasolini c'était seulement de l'art, non ce n'est pas tout à fait ça, Pasolini c'est un peu plus, Fellini avait d'ailleurs refusé de produire ses films considérant que ce n'était pas de l'art mais autre chose. Effectivement Pasolini c'est un peu plus que de l'art, ou autre chose, c'est tout simplement du religieux : ce type était en ligne directe avec dieu, avec le sacré. C'est pour cela qu'il dérangeait tant l'oligarchie, qu'Emmanuel Mousset admire tant, et c'est pour cela que l'oligarchie l'a fait assassiner, par un déséquilibré, sur une plage d'Ostie, cela ne fait pratiquement aucun doute. Assassinat de Jo Cox, assassinat de Pasolini, même combat ?
Conversations d'hégéliens entre Max et son maître, ou plus prosaïquement son simple prof. Fascination pour les grands hommes, fascination pour le pouvoir, fascination pour l'Europe et ses oligarques, en gros fascination pour le crime. C'est pour cela que le rétablissement d'une petite dose de catholicisme dans l'éducation des enfants ne serait pas du luxe, comme l'affirmation d'un impératif : "tu ne tueras point." Je ne suis pas plus propre qu'un autre, je suis assez "gris", je n'ai aucune propreté intrinsèque pour être légitime à faire la morale à qui que ce soit. C'est pour cela que la religion devrait être là pour ça, puisque l'école n'est plus selon moi qu'un camp disciplinaire, sans morale, sans modèle.

mardi 21 juin 2016

Argent, sexe et estime de soi sont les ingrédients du pouvoir

Je ne trouve pas notre société si mollassonne que ça ! Ceux qui ont saisi l'opportunité matérielle de 68, s'en sortent plutôt bien et occupent tous les postes de pouvoir et de domination : ce sont le sexe, l'argent et l'estime de soi qui sont les ingrédients du pouvoir. Ceux qui ont su saisir l'opportunité en 68, sont aujourd'hui les rois du monde, et en France ils constituent ce que l'on pourrait appeler la nouvelle " idéologie française" : eux disent qu'ils ont remis la vérité sur ses pieds, et qu'avant eux elle était sur la tête, ils s'estiment dépositaire de la vérité et dans le camp du bien, et sont prêts à toutes les guerres "légitimes", toutes les oppressions "légitimes" pour conserver leur pouvoir. La jeunesse dans sa globalité, à part des exceptions, est faible, parce que désunie, parce que dans la compétition et dans la guerre du tous contre tous : c'est pour cela qu'un peu de solidarité et de partage lui ferait le plus grand bien. Les quelques petits malins, dans la jeunesse, qui s'en sortiront, demeureront idéologiquement les esclaves de la génération de leurs parents ; et aussi bien du point de vue culturel, que du point de vue politique, il me semble qu'ils seront dans l'incapacité d'être les créateurs de quoique ce soit. Malgré les apparences, la société n'est pas du tout nietzschéenne mais basée sur la tyrannie et l'oppression. Est-ce mieux ou pire qu'une société traditionnelle fondée sur le catholicisme ? Je n'en sais rien : de tout temps la vie semble un sale moment à passer avec des instants d'éclaircie dans l'Histoire, comme entre 1945 et 1975, parenthèse enchantée qui a suivi un grand traumatisme. Sans doute nous faudra-t-il maintenant connaître à nouveau un grand traumatisme, certainement plus meurtrier encore que l'épisode hitlérien, puisque les moyens techniques se sont développés, pour qu'en sorte peut-être, je dis bien peut-être, à nouveau une brève éclaircie. L'Histoire est faite de cycles, où se succèdent de longues phases de purgatoire, de brefs instants d'enfer, et de très rares moments de grâce et de fraternité, que l'on pourrait appeler de brèves éclaircies. Pour l'instant nous sommes très clairement engagés dans un mauvais cycle, que Pasolini appelait le "cercle de la merde", où l'hyper consumérisme plonge l'individu lambda dans la plus grande passivité, isolement social, pathologie sociale où il en arrive à consommer ses propres excréments de matière métaphorique. Pasolini avait prévu qu'après viendrait le "cercle du sang", où là viendront les grands massacres, et où l'oligarchie éprouvera une jouissance sadique-anale, à assouvir aussi une pulsion de voyeurisme, à voir périr la majorité du peuple, les gens innocents, dans les plus atroces souffrances et tortures : mais bon ce n'est que de l'art. Il y en a aussi pas mal aujourd'hui qui ont un certain don de prophétie : Houellebecq, Onfray, Finkielkraut, Zemmour... On les appelle nos Cassandres déclinistes.

vendredi 17 juin 2016

La République devrait reprendre ses droits sur la finance

La République est devenu un squelette sans âme et sans chair qui ne génère plus de valeurs, mais provoque les injustice de la reproduction dénoncée par Bourdieu, de façon d'autant plus criante que l'ascenseur social est en panne. Les valeurs de la république ont vocation à être enseignées, au moment où un individu est le plus perméable, c'est-à-dire au moment de l'enfance. Mais qui peut croire aujourd'hui aux valeurs de la République, quand dans la réalité chacun constate que ce sont les valeurs marchandes qui dominent complètement tout l'espace visible ? Y compris dans un endoctrinement au consumérisme dès le plus jeune âge. Le "doux commerce", censé éviter les guerres, vanté par les premiers doctrinaires libéraux majoritairement anglo-saxons, est devenu un conditionnement totalitaire, à moins de couper l'enfant dès son plus jeune âge de la société et des valeurs qu'elle véhicule, par la télé, internet, et autres moyens de communication. A la naissance il y a ce qui est déjà là : la hiérarchie sociale, les meilleures places et les autres. C'est notre désir qui découle d'un vouloir sourd et aveugle selon Schopenhauer et que Freud a rationalisé, qui va déterminer notre place dans la hiérarchie sociale, en France il s'agit d'une hiérarchie républicaine. Or cette hiérarchie manque de plus en plus de légitimité, car elle ne repose plus sur l'école républicaine en voie de disparition selon Finkielkraut. Elle repose sur les combines, sur le piston, sur l'entre soi dans les beaux quartiers qui bénéficient encore d'une école valable, à peu près républicaine, partout ailleurs c'est de la garderie. Quand à la République, on peut parler de morale républicaine, car le bien et le mal sont la condition de possibilité de développement d'une intelligence. Le problème est qu'aujourd'hui cette morale ne profite qu'à une élite "intelligente", une oligarchie "intelligente", totalement coupé du "peuple" et même des classes moyennes abruties.
La morale en France contemporaine, va servir souvent à justifier tel comportement républicain et à disqualifier tel comportement anti républicain. La morale vient dans le temps de l'après-coup, après les actes de l'Histoire les plus ignobles, comme par exemple les génocides, et aujourd'hui les attentats " ignobles " des islamistes français, nés en France et éduqués en France, ou l'attaque de l'hôpital Necker à Paris par les "casseurs" nés et éduqués également en France. La morale vient après la pulsion sinon aucun acte ignoble ne serait commis ce qui prouve que nous ne somme pas des êtres moraux, mais des êtres avant tout pulsionnels. On peut s'amuser comme Freud, à essayer de rationaliser le pulsionnel, mais rien n'y fait : la pulsion a toujours un temps d'avance sur la raison. Moins l'éducation aux valeurs républicaines sera forte, plus il y aura des débordements et du pulsionnel. La balle est dans le camp des gouvernants, qui doivent eux se réformer d'urgence, plutôt que de chercher à réformer le monde du travail déjà complètement phagocyté, aliéné et exploité par le capital et les actionnaires. L'abrutissement généralisé qui est largement diffusé par le consumérisme imposé et totalitaire de l'ultralibéralisme, n'empêche pas les plus victimes d'entre nous, de retourner leur ressentiment contre les valeurs de la République, qu'elles tiennent pour responsables de leurs maux.
Une des solutions serait une séparation de l'ultralibéralisme et de l'Etat, sur le modèle de la séparation de l'église et de l'Etat de 1905. Il faut étatiser une bonne partie de l'économie, et que l'Etat républicain reprenne ses droits et légifère sur la trop grand puissance de l'argent, ce que Hollande avait promis, en se déclarant l'adversaire de la finance : promesse non tenue ! D'où la colère actuelle contre la loi El Khomri, car de plus il n'y a aucune alternative politique républicaine qui se propose de lutter contre l'ultralibéralisme. Ce sont les conséquences néfastes de l'ultralibéralisme sur les individus, qui provoquent leur colère et leur passion contre la République, incapable de les protéger des abus de la finance.

La société d'aujourd'hui est-elle perverse ou morale ?

Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ? A la naissance il y a ce qui est déjà là ; la hiérarchie sociale, les meilleures places et les autres. C'est notre désir qui découle d'un vouloir sourd et aveugle selon Schopenhauer et que Freud a rationalisé, qui va déterminer notre place dans la hiérarchie sociale, en France il s'agit d'une hiérarchie républicaine. La morale en France contemporaine, va servir souvent à justifier tel comportement républicain et à disqualifier tel comportement anti républicain. La morale vient dans le temps de l'après-coup, après les actes de l' Histoire les plus ignobles comme par exemple les génocides, et aujourd'hui les attentats "ignobles" des islamistes français, nés en France et éduqués en France, ou l'attaque de l'hôpital Necker à Paris par les "casseurs". La morale vient après la pulsion sinon aucun acte ignoble ne serait commis ce qui prouve que nous ne somme pas des êtres moraux, mais des êtres avant tout pulsionnels. On peut s'amuser comme Freud a essayer de rationaliser le pulsionnel, mais rien n'y fait : la pulsion a toujours un temps d'avance sur la raison. Quant à l'expérience elle est peut juste essayer de moraliser le pulsionnel à une échelle historique, ou une plus courte échelle qui est celle des médias, c'est-à-dire moraliser l'Histoire dans le temps de l'après coup. Le journal télévisé de 20h00 est souvent une tentative certes de rapporter des événements, mais aussi de les moraliser un minimum, selon une échelle de valeur républicaine.
L'expression du vouloir absurde à l'âge adulte est le fruit d'une détermination dans l'enfance. D'où l'importance pour un enfant de recevoir de bonnes valeurs morales, de croire même, d'avoir des parents aimants et de suivre un bon cursus scolaire. Plus chez l'enfant encore que chez l'adulte, c'est le pulsionnel qui l'emporte sur la raison, ou la morale. Par contre un enfants est plus crédule qu'un adulte, on peut lui faire croire ce que l'on veut, d'où l'importance de la croyance pour l'éducation, donc l'importance du bon exemple, du bon modèle A l'échelle de l'éducation d'un enfant, l'expérience, c'est-à-dire la prise de conscience dans le temps de l'après coup, peut avoir pour rôle de moraliser la croyance. Chez un enfant les convictions morales sont donc davantage fondées sur la croyance, mais à partir d'une expérience qui sert à la moraliser, et c'est ici que l'expérience représentée par l'enseignant de l'école républicaine doit jouer un rôle déterminant. L'éducation de l'enfant basée sur la croyance, et l'expérience de l'enseignant, va ensuite fonder son caractère.
A l'échelle d'un individu, l'expérience ne peut pas grand chose, on répète toujours les mêmes erreurs malgré toute notre expérience, parce que nos actes sont bien plus déterminés par notre caractère que par de quelconques convictions morales. La construction des valeurs morales se fait donc dans le temps de l'après-coup, on peut parler d'une expérience que l'on tire de l'Histoire, et des événements tragiques qui arrivent tous les jours et que nous lisons aujourd'hui à travers un prisme moral républicain. La croyance morale que l'on va inculquer à l'enfant est donc le fruit de l'expérience. Et les convictions morales qu'un adulte aura ou n'aura pas, découleront de la croyance morale qu'un enfant aura eu ou n'aura pas eu, donc de son éducation, bonne ou mauvaise : le bien et le mal sont donc des déterminations pas des convictions. Donc au final dans le cas d'un adulte bien éduqué et non pervers, ce que l'adulte prendra pour ses conviction morales, et qui seront en fait des déterminations seront bien fondées sur l'expérience, mais une expérience de la société, de l'école et de l'Histoire, plus une culture donc, qu'une expérience personnelle. Individuellement on ne peut strictement rien contre le pulsionnel, je pense qu'on ne tire aucune leçon de ses échecs, et que notre caractère est beaucoup plus fort que toute tentative d'agir selon la raison : chez un individu qui aura été mal éduqué. Par contre un individu bien éduqué tirera toujours leçon de ses échecs, il tirera leçon de son expérience dans le temps de l'immédiat après coup, même si ce sont toujours au final ses pulsions qui motiveront ses actes. On peut parler de bonnes ou mauvaises pulsions, en fonction des individus, déterminées par l'éducation. Donc au final, chez un être sain, les convictions morales sont davantage le fruit de l'éducation que de l'expérience directe, mais d'une éducation qui tient compte de l'expérience de l'Histoire - On pourrait dire aussi que l'expérience c'est l'Histoire que l'on aura moralisée, en fonction du prisme du présent, or notre présent est laïc et républicain - et l'être sain tire de ses échecs des leçons pour s'améliorer. Chez un pervers, et notre société est remplie de plus en plus de pervers, tout ce travail n'est pas possible : car les valeurs mauvaises acquises dès l'enfance, la croyance mauvaise, orienteront l'adulte dans de mauvaises directions, qui répétera toujours les mêmes erreurs, sans pouvoir tenir compte de l'expérience, ni tenir compte de convictions morales qu'il n'a pas. Bien sûr si la société est globalement perverse c'est finalement l'être pervers qui s'épanouira, et l'être sain et moral qui périra. Conclusion : la société aujourd'hui est-elle perverse ou morale ? 

jeudi 16 juin 2016

Un contre révolution est-elle possible ?

Vous avez raison Max, peut-être vaut-il mieux ne pas trop forcer le trait sur le termes "oligarchie" ou "ploutocratie", termes utilisés dans les années 30 et qui ont donné les dérives que l'on connaît. Qui ont abouti à ce qu'un immense écrivain comme Céline, se laisse séduire par la "bête immonde", et n'ait plus droit à aucune reconnaissance de la société, sinon de façon marginale, de même pour Heidegger, philosophe en voie d'effacement du panthéon des penseurs (ça tombe bien, il était trop compliqué à enseigner). Parlons alors de valeurs mercantiles qui s'introduisent partout dans l'intimité des gens, parlons d'une école qui ne joue plus son rôle d'instruction du peuple, mais se réduit à être juste une machine à trier entre le bon grain et l'ivraie, et à formater les esprits en vue de leur adaptation à des valeurs mercantiles.
Réfléchir c'est bon pour la santé quand c'est accompagné d'une vie sexuelle épanoui, visant la réalisation de soi. Les valeurs étant aujourd'hui ce qu'elles sont, même la sexualité en est salie, car elle est mercantilisée à outrance, via notamment la pornographie qui suinte de partout, et je comprends que ça ne vous donne pas envie. Je suis personnellement pour une contre révolution catholique, afin de rétablir un certain nombre de valeurs fondamentales, ce serait selon moi une revanche de la nature sur l'artifice. J'ai été élevé dans le militantisme anti FN, j'en reviens, car à part ce parti, je ne vois pas lequel serait susceptible d'accomplir cette contre révolution, et la nécessité de refonder une identité française stable et forte. La France n'a pas vocation à être l'hôpital ou l'hôtel du monde, la France n'est pas un lieu de passage, c'est un milieu qui s'est façonné sur plus de 1000 ans et qu'on a détruit en 40 ans, il faut le faire quand même ! Instruction d'un côté et rétablissement d'un dogme catholique de l'autre, en accord avec la nature profonde de la France. Il ne s'agit plus maintenant de réparer, car tout est détruit, mais de refonder, avec des figures charismatiques nous aidant dans cette tâche, si c'est possible. Evidemment je ne crois pas une seconde à la possibilité de réalisation d'un tel programme pour un pays comme la France, nous allons continuer plus probablement à nous enfoncer tous les jours un peu plus, jusqu'à finalement toucher le fond. L'empire romain s'est bien effondré en 476, à cette échelle nous sommes un peu en 460 environ, à mon avis.
Entre la mercantilisation insensée du monde et artificielle, et l'anti-nature que constituerait selon vous la religion catholique par exemple, je choisis l'anti-nature catholique, en sachant bien que selon moi, ce dogme est bien plus fidèle à la nature profonde de la France, que les valeurs mercantiles qu'on nous impose. Si une économie libérale et un régime politique libéral, étaient possibles sans la mercantilisation des valeurs, jusqu'à la sexualité qui s'en retrouve totalement salie, j'abonderais dans votre sens, mais ce n'est pas le cas. Seule une contre révolution catholique pourrait stopper l'hémorragie mercantile, à mon avis, mais cela n'aura probablement pas lieu, et les valeurs mercantiles ne sont pas régulables. L'homme ira jusqu'au bout de sa folie mercantile, jusqu'à tarifer tout ce qui est tarifable, c'est-à-dire à peu près tout, avec l'"ubérisation" de la société. Il est évident qu'on va vers l'abîme.

mercredi 15 juin 2016

Ma réponse aux questions du bac philo

Bien sur que nos convictions morales sont fondées sur l'expérience, car en dehors de l'expérience il n'y a rien. La spiritualité elle-même est une construction matérielle : jusqu'ici c'était l'expérience des anciens, lorsqu'on les laissait transmettre l'héritage. Aujourd'hui les anciens sont appelés "vieux" ils sont méprisés, et ne représentent plus aucune spiritualité, mais un coût social. Tout est matière ici-bas, la spiritualité c'est éventuellement l'au-delà, auquel plus personne ne croit.
Le désir par nature est limité par le cosmos. Un désir illimité est une perversion kantienne, lorsqu'il définit le sujet comme construction de la vérité dans un univers infini : or non la vérité n'est pas une construction, mais un dévoilement de quelque chose qui etait déjà là depuis la nuit des temps.
Nous ne savons absolument pas ce que nous désirons, seul le rêve peut dévoiler à notre insu nos désirs les plus intimes et les plus honteux, éventuellement.
Nous avons intérêt à étudier notre Histoire, car elle nous dévoile la vérité de notre identité, et de notre caractère présents.
Bien sûr que travailler moins c'est vivre mieux, il n'y a que dans le loisir, au sens noble du terme ("skolé", proprement "arrêt de travail"), que l'on peut apprendre quelque chose et évoluer. Pour la majorité des salariés qui subissent le travail au lieu d'en jouir, et n'en tirent pas tous les fruits mais des miettes, le travail est exploitation et aliénation.
Enfin il ne faut pas démontrer pour savoir, savoir c'est montrer la bonne direction, le bon chemin. La sagesse, c'est-à-dire l'expérience prime sur le savoir théorique. Dans le cadre d'une cosmologie gréco-latine, la vérité est la réconciliation de soi avec soi-même au mieux, la vérité est quête, et l'existence est globalement errance. La démonstration théorique ne mène nulle part si ce n'est remonter plus loin dans la chaîne des causes, sans espoir d'explication ultime, sans espoir de réconciliation, la science est donc d'un point de vue spirituel, un chemin qui ne mène nulle part.

mardi 14 juin 2016

Discours à la jeunesse

De toute façon c'est fou l'effet des hormones sur la jeunesse. C'est pour cela que c'est seulement à partir d'un certain âge que le soupçon peut naître : la nature joue bien son rôle sur la jeunesse et la rend généralement enthousiaste, totalement inconsciente, sans esprit critique, sans le désir de dévoiler le voile que constitue l'apparence : apparence qui est attrayante pleine de charmes, pleines de pièges aussi, car en réalité les dés sont pipés dès le départ et certainement de plus en plus pipés, avec le règne de l'oligarchie qui resserre son emprise : je le dis, par la propagande publicitaire et le matraquage consumériste imposés, elle reprend de l'autre main, le peu qu'elle a donné d'une main. Sachez-le jeunes gens, les gens qui nous gouvernent ne vous aiment pas, ils n'aiment pas vos parents, et ils sont les fidèles serviteurs d'une toute petit élite pleine d'arrogance, de narcissisme, de perversion et de manichéisme. Que votre professeur admiré, admire lui-même, ce qui lui a permis d'être aujourd'hui devant vous et d'être payé pour ça : pour vous vendre l'acceptation d'un système qui débloque de plus en plus et de façon exponentielle, depuis la décision prise par un autre gouvernement socialiste d'accompagner le mouvement libéral, depuis 1983, mouvement qui a désormais sa propre logique et... mais bon vous êtes trop jeunes pour comprendre, regardez juste la souffrance de vos parents et vous comprendrez un peu !
Le monde d'aujourd'hui est un énorme piège pour la jeunesse, sans sens du sacré, sans valeurs supérieures, justes celles que véhiculent les médias, "liberté", "démocratie" disent-ils, "menteurs", "hypocrites", leur réponds-je. A traiter la jeunesse comme nous la traitons, ce que nous appelons "barbarie" n'est qu'un juste et logique retour des choses. Tout est désormais dans les mains des parents qui ne peuvent qu'essayer de protéger leurs enfants d'une société globalement malveillante. Oui notre belle démocratie, nos "valeurs", tout cela que par propagande nous cessons de vanter, est plutôt destructeur et méchant.
Plus tard on se rend compte qu'effectivement tout cela était absurde et que généralement, pour la plupart d'entres nous, la vie ressemble à une mauvaise blague absurde, voire un mauvais moment à passer. C'est pour cela que je conseille à la jeunesse de façon bienveillante, d'en profiter au maximum, avec modération cependant, car les excès sont destructeurs, cela fera de beaux souvenirs pour plus tard.
Il est évident que si j'appartenais à l'oligarchie, à l'élite bobo-chic parisienne ou des grandes villes de province, avec un salaire confortable qui me permette de jeter un regard de mépris et de dégoût sur mes semblables, je ne tiendrais pas le même discours. Je suis d'autant plus virulent que j'ai côtoyé ce monde durant toute ma jeunesse, donc c'est un monde que je connais bien. Pour des raisons de perversion propre à ma famille je n'ai pas pu y accéder, ce qui explique aujourd'hui, je l'admets, mon ressentiment démultiplié. Je le sais, les jeunes n'aiment pas les losers.
Max me répond : "La vie serait un mauvais moment à passer, même dans votre société démocratique idéale Erwan. Schopenhauer n'était pas vraiment de gauche et il disait bien que le bonheur cela n'existe pas. La vie d'ailleurs n'a aucun sens scientifique. Alors que tout a une raison dans ce monde, la vie n'en n'a pas d'autre que l'absurde hasard. A méditer."
Je lui répond que je suis schopenhauerien, Max, parce que c'est le premier grand philosophe du soupçon, des temps modernes bien sûr, disons de l'ère Descartes, car avant il y avait eu Montaigne qui était empreint d'un fort scepticisme, mais passons. Toujours est-il que j'apprécie beaucoup la misanthropie du personnage, dans laquelle je me reconnais. Et de plus du constat qu'il a émis, de la totale absurdité de la vie, il n'en a pas tiré toutes les délirantes et folles interprétations de Nietzsche, qui quoiqu'on en dise, ont influencé les nazis. Même si il s'agissait soi-disant, de mauvais lecteurs et de mauvais élèves de Nietzsche. La doxa officielle veut faire de Hitler un crétin congénital et impuissant, un quasi-illettré et artiste raté, afin qu'aucun jeune ne succombe à son charme sulfureux, comme ils peuvent succomber au charme de Napoléon ou de De Gaulle. Personnellement je pense qu'il n'y a pas beaucoup de différences entre Hitler et Napoléon.
Napoléon n'aurait jamais dû attaquer la Russie, et essayer de gérer son empire en bon père de famille, à la façon d'un De Gaulle. Voilà pourquoi la volonté de puissance est absurde, elle ne se situe pas dans un cosmos limité, ne vise pas la réconciliation avec soi-même, comme Ulysse lorsqu'il rejoint enfin Ithaque, mais est animée par l'ubris et vise le dépassement de soi permanent, la performance et la compétitivité. On le voit bien aujourd'hui, une telle conception de l'individu nous mène droit à l'extinction de l'espèce humaine. Nous nous sommes détachés de façon funeste et peut-être fatale, d'une conception gréco-latine du cosmos, du destin, du caractère, pour une conception de la démesure en tout : que vous Max appelez notamment "l'esprit de débauche". Quand on pense qu'une telle conception moderne de l'individu, basée sur l'autonomie de la conscience et la liberté, qui débouche finalement sur la démesure, part de l'austère Kant : c'est sûr qu'il n'aurait pas reconnu ses enfants ! Nous sommes tous un peu aujourd'hui les enfants ingrats du roi Lear, que représentait Kant.
Je réponds maintenant à Max sur le "sens scientifique". Si tout est explicable dans l’ordre des raisons, si tout semble obéir à une implacable nécessité, en réalité si l'on prend un peu de recul on s'aperçoit que la science elle-même n'a pas de sens puisqu’elle n'arrive pas à remonter à la cause première de l'explication ultime du monde : malgré la science, le monde demeure absurde, et peut très bien être la création d'un ou de plusieurs dieux, rien ne permet scientifiquement de l'infirmer. Dans une hypothèse absurde : ce sont peut-être les plus obscurantistes partisans de Daesh qui sont davantage proches de la vérité ultime, que nos fragiles sociétés matérialistes.

lundi 13 juin 2016

L'impasse de l'offre politique

Le FN ne fera pas une politique pour l'oligarchie, c'est bien ce qui fait peur à l'oligarchie. De toute façon tout semble perdu, parce que la colère populaire ne s'est pas tournée vers une vraie offre politique socialiste de gauche, mais vers le FN, maintenant le pli est pris. Il n'y aura rien à faire pour retourner en arrière, et ce n'est ni de ma faute, ni la tienne.
Quant aux cadres du FN, si ils sont riches c'est bien la moindre des choses, ne dit on pas que l'argent "est le nerf de la guerre". Il y a énormément plus de fric pour LR et le PS, qui eux représentent l'oligarchie, que pour le FN.
Tu es un sectaire anti-FN, qui tourne le dos à 30 % d'électeurs FN, et ce mouvement ne va faire que s'amplifier, avec tes petits bras musclés, tu penses inverser la tendance ?
Oh mais je ne suis pas naïf, je connais bien les pulsions mauvaises qui animent les électeurs FN. Seulement il ne fallait pas se foutre de la gueule du peuple, pendant maintenant 30 ans, on assiste à un retour du bâton, qui certainement sera violent
Non l'espèce humaine n'a rien à voir avec les bisounours, il n'y a pas lieu de s'en vanter. L'espèce humaine a toujours à voir avec les logiques de bouc émissaire et les génocides. La religion et la culture populaire, je pense, dans l'enfance, si elles sont exercées de façon légitime et non honteuses, sont seules aptes à inverser cette tendance : cela constituerait un retour sociétal en arrière, je crois qu'il faut assumer ce retour en arrière sociétal, une contre-révolution catholique en réaction à l'esprit consumériste de 68, "tout va mieux" ? Non, ouvrons les yeux avant qu'il ne soit trop tard !
L'homme a appris une chose avec Auschwitz, c'est qu'il était loin d'être bon, n'en déplaise à son narcissisme consubstantiel. Si je me méfie du FN c'est à cause d'Auschwitz, pas parce que ce parti représente soi-disant les intérêts de l'oligarchie, ce n'est pas vrai. Ce qui est vrai par contre c'est qu'il risque d'accentuer les logiques de bouc émissaires, et les éventualités de génocides, et le retour des nationalismes les plus obtus.
Je n'ai aucune fascination pour le FN, je sais bien ce qu'il représente : le ressentiment et la colère des petites gens. Le plus grand danger ce n'est même pas l'oligarchie, c'est au final la colère et le ressentiment des petites gens. Mais l'oligarchie provoque cette colère et ce ressentiment. C'était au PS, la soi-disant "gauche", de faire une politique en direction du peuple, pour éteindre ses frustrations, ou au moins les apaiser et les calmer, or le libéralisme effréné ne peut conduire logiquement qu'à de nouvelles formes de fascisme, et rien, ni toi ni moi ne peuvent inverser cette tendance
En tout cas si tu veux combattre le FN, tes arguments sont mauvais, le FN ne représente absolument pas l'oligarchie, mais la colère, la frustration, le ressentiment des petits. Comment combattre ce ressentiment : par une redistribution économique en direction du peuple, par des conditions de travail plus humaines. Une chose est sûre, il faut coûte que coûte stopper la logique libérale, c'est la première chose à faire, avant de combattre un fascisme qui n'est là qu'à l'état de potentialité.
Les plus grands intellectuels français déplorent effectivement qu'il n'y a pas d'offre politique en direction du peuple. La seule solution pour s'en sortir est de rejoindre le camp des intellectuels, donc pour le peuple de s'éduquer : c'est ce que devraient représenter nos métiers d'enseignants, pas fin en soi, mais moyen d'éduquer le peuple. Mais former un peuple d'intellectuels, est malheureusement aussi une illusion : pour un Emmanuel Mousset, combien de supporters abrutis de foot et de publicité, noyant leur chagrin existentiel dans l'alcool, le nationalisme et le violence ?  Mais l'oligarchie entrave toute forme de possibilité d'éducation, d'épanouissement, dans sa soif d'abrutir toujours plus les masses (le fameux temps de cerveau disponible), pour récolter du fric, toujours plus de fric, comme si elle n'en avait pas assez comme ça !
Moi je refuse et je déplore que la seule offre politique républicaine soit PS ou LR qui représentent sinon les intérêts directs de l'oligarchie - ce qui est le cas de LR, un peu moins du PS qui est libéral-réformiste -, au moins le libéralisme le plus effréné, et pour le libéral-réformisme, la fluidification du marché et des échanges commerciaux. La condition humaine se réduit-elle à n'être qu'une fonction dans une logique de fluidification des marchés ?
L'oligarchie donne aux masses à peine de quoi vivre, argent qu'elle récupère immédiatement par le biais de l'abrutissement généralisé, de l'énorme propagande publicitaire, que l'on peut assimiler à une forme de totalitarisme : car elle uniformise les comportements et les modes de vie. Le monde du consumérisme généralisé est déjà une forme de fascisme, sans génocides - encore que si : génocide des cultures particulières et populaires -, que dénonçait Pasolini (cf Salo ).

dimanche 12 juin 2016

L'Euro de foot

Le foot, ce sont des smicards qui paient pour voir des millionnaires jouer au ballon, des millionnaires au passage, de mieux en mieux payés. Mais c'est normal, il faut bien fluidifier les échanges, par des réformes libérales, comme la loi El Khomri, qui provoquera in fine, certainement encore une augmentation de ces salaires. En réalité tout est lié : des salaires faramineux des footballeurs, aux violences à Marseille des smicards - qui n'est que le reflet de la violence libérale qui s'exerce sur les travailleurs -, à l'interdiction donnée aux syndicats par leur chef, de perturber l'euro de foot ; on ne touche pas à certains tabous. Le football, c'est l'espoir éventuel pour un jeune, d'échapper à son destin de futur smicard ou chômeur. Le foot c'est une façon d'acheter la paix sociale, et tous les politiques le savent, même si ils font mine de s'intéresser au foot : le foot c'est la dernière chance pour le gouvernement d'en finir avec la contestation sociale, le tabou aura été plus fort que la révolte légitime.

vendredi 10 juin 2016

Dialogue avec un partisan anti-FN

Moi : " Je crois que tu as réagi violemment à mes derniers billets où j'évoquais l'hypothèse FN, pourquoi toi, voudrais-tu l'interdiction de facto d'un parti, le FN, qui n'est pas interdit par l'Etat français ? Et même tu interdis toute hypothèse de réflexion sur ce parti, comment en es tu arrivé là, comment expliques tu que tu sois plus intolérant que l'Etat français ?

Lui : " Parce que je suis plus intelligent et moins corrompu. Les groupuscules qui l'alimentent et le soutiennent sont régulièrement interdits, ils jouent avec la limite et le jeux démocratique pour tenter de le détruire comme tous les fachos dans l'histoire. "

Moi : " Le FN a rompu avec ses racines fascistes, c'est parti populiste et souverainiste, avec de fortes tendances xénophobes, je le reconnais. Tu es quelqu'un qui est fondamentalement réfractaire à toute idée de racines ou d'identité, mais c'est ta problématique. Il y en a qui sont partisans de l'héritage culturel par exemple mis en péril par le multiculturalisme.

Lui : " T'es vraiment un pauvre type quand tu t'y mets, le FN est un parti fasciste dont le fond de commerce est la xénophobie, l'antisémitisme et la bêtise, c'est pas une grosse blondasse et un homo sorti de l'ENA qui vont y changer quelque chose. Cite moi un intellectuel ou un artiste d'envergure soutenant le FN. Le FN est un parti d'abrutis acculturés, ne vient pas me parler de culture. Et concernant les racines, qu'est ce que tu peux dire comme conneries, je suis attaché à mes racines françaises (laïques, athées, contestataires, insoumises) aussi bien qu'à mes racines slovènes. Ce que tu peux être con par moment. Le FN est une grosse merde dangereuse, et si ses supporters pouvaient disparaître comme par enchantement on s'en trouverait bien apaisés...
Pas de liberté pour les ennemis de la liberté !
Je ne sais pas si tu es complètement con, pervers ou malade mais y'a un truc qui va pas chez toi... "

Moi : " D'autre part tu ne vois pas le côté absurde et tragique de tout conflit. Derrière les protagonistes en conflit il y a avant tout des ressemblances, ce que ne veulent pas reconnaître les protagonistes : leur ressemblances ; et s'arrogent le fait d'être chacun dans le camp du bien. Cette prétention à se situer dans le camp du bien, en perdant l'idée d'impartialité, est de plus en plus présente aujourd'hui, et rappelle les pires heures de l'inquisition. : c'est pour cela que tout conflit est en réalité tragique, il n'y a jamais un camp tout bien et un camp tout mal. C'est normalement dans le temps de l'après-coup que l'Histoire juge les protagonistes, selon qu'ils sont vainqueurs ou vaincus.
De plus tu parles d'antisémitisme, mais les juifs ne sont pas que de pauvres victimes innocentes, cela n'existe pas dans l'histoire de l'humanité. C'est un fait avéré aussi que l'existence de l'Etat d'Israël (dont je ne conteste pas la nécessité) fait un nombre considérable de victimes arabo-musulmanes. Ensuite j'ai écouté une émission sur Hitler sur France culture, disant qu'il était en rivalité mimétique et caricaturale avec certains aspects de la religion juive, comme la notion primordiale de " peuple élu ". En voilà bien une, d'idée non universelle et non républicaine, mais qui perdure encore chez les pratiquants juifs et que les Allemands avaient voulu reprendre à leur compte, par rivalité mimétique avec le peuple de Moïse. Souvent religion et politique s'imbriquent. "

Lui : " Nous ne sommes juste pas d'accord sur les racines et l'identité, tu 'es que le perroquet des pires idées réunies du FN et des LR.. "

Moi : " Mais qu'est ce que tu veux : la destruction de la France ? "

Lui : " La disparition des cons et tu en fais de plus en plus partie..

Moi : " D'une part dis toi bien quand tu te ballades dans la rue, qu'un passant sur trois vote FN, et ce n'est qu'un début, tu ne veux absolument pas prendre en comptece phénomène, et tu penses encore comme en 1981 avec les catégories de SOS racisme.
D'autre part : y a t il des camps de migrants à Toulouse ? "

Lui : " Va te faire foutre, ton raisonnement est débile, le modèle dominant est le libéralisme ça voudrait dire qu'il faut l'accepter ? Fuck à tous ces connards, il faut lutter contre eux sans compromission... "

Moi : " Pour ce qui est de l'idéologie FN elle est reprise par LR pratiquement intégralement par Sarkozy, donc en réalité plus d'un Français sur deux a une idéologie plus ou moins pro FN. Les gens sont excédés par les flux de migrants de plus en plus visibles, partout dans les centres villes. sans parler d'argent. Qui va éduquer tous ces gens, à quelles valeurs va t on les éduquer va-t-on renoncer à tout héritage français pour mieux les accueillir ? C'est ça la problématique. "

Lui : " Va te faire foutre avec les migrants également, nous avons largement les moyens de le gérer, c'est la volonté politique qui est absente, comme d'hab. Tu m'emmerdes, je vais vraiment finir par croire que tu es un vrai sale con...
Ta gueule, ta gueule, ta gueule, t'es devenu quelque chose de sale... "

Moi : " Tu es totalement irréaliste, je ne parle même pas d'argent, mais des dizaines de milliers de gens, dans un contexte de chômage. Le problème est : doit-on renoncer à tout héritage français pour leur faire de la place, et éventuellement nous adapter nous à eux, pourquoi pas en devenant musulmans à notre tour ? C'est une hypothèse crédible. "

Lui : " En plus tu te mets à la place de supposés personnes alors que ta vue en Bretagne c'est du miel, c'est vraiment puant... "

Moi : " Revenons en aux faits, y-a-t-il des camps de migrants en plein Toulouse ? "

Lui : " Toi tout est noir ou blanc, tu es totalement binaire, en quoi quelques centaines de milliers de réfugiés mettent en danger l'héritage français, qu'as tu fais de ton cerveau bordel !
On en a à Toulouse, et nos cités difficiles, et des camps de Rom, et des mendiants, tu crois qu'on vit sur Mars ou quoi, c'est plutôt à toi au milieu des menhirs à qui il faudrait poser la question trouduc..
T'es en train de devenir con, à vouloir pousser les limites de la décence, je t'emmerde de toutes mes forces... Connard !

Moi : " Une école sur trois à Redon est exclusivement peuplée d'enfants musulmans, d'ici 20 ans Redon deviendra une ville à majorité turque et tchétchène peut-être, comme beaucoup d'autres villes, dont le visage s'en trouvera changé. Ce sont des tendances, puisque objectivement ils font effectivement beaucoup plus d'enfants, j'ai fait des remplacements dans cette école, la norme ce sont des familles à 5 ou 6 enfants, je sais qu'on ne peut pas leur interdire de faire tant d'enfants. "

Lui : " Ça c'est un autre problème, l'état devrait se charger de très près des imams.
Tu commences sérieusement à provoquer du dégoût chez moi et ce n'est pas bon signe... "

Moi : " Ton surmoi antiraciste est tellement fort, que tu te refuses à toi même toute critique du problème posé par l'immigration, la bâton merdeux tu le refileras à tes enfants, je leur souhaite de se fondre dans la masse en épousant des musulman(es) ,ce qui serait par un métissage généralisé la meilleure façon de régler le problème, et la seule façon certainement. "

Lui : " Le problème est pas l'immigration, nos n'avons pas le choix planétairement, le problème c'est la tolérance à l'islam. La laïcité forte doit reprendre son droit, et n'oublies pas que tu parles à un fils d'immigré, mon fils sort avec une marocaine, ma fille est lesbienne, le meilleur pote de Michel est black et tous les petits copains de mon petit dernier sont de tout un tas de nationalités et on t'emmerde profondément. Je vais te redégager de Facebook et t'iras t'amuser avec tes petits copains nazis... connard !
T'as pas idée comme j'aimerais presque te foutre sur la gueule là... "

Moi : " Moi je veux bien un métissage généralisé, mais la plupart des musulmans malheureusement ne veulent pas de l'égalité républicaine et des droits de l'homme, et ne veulent pas de la laïcité. Mais je te le dis, idéalement je serais sérieusement pour le métissage. "

Lui : "Alors arrêtes d'être con et de tromper d'ennemis..
L'islam est une vraie merde au même titre que les autres religions, c'est la plus active actuellement c'est tout, contre la peste de l'islam tu propose le choléra catholique, merde ça n'a pas de sens..."

Moi : " Le problème est que l'Islam ne le voit pas de cet œil là, c'est une religion prosélytiste et dominatrice, ils ne veulent pas des droits de l'homme et de la laïcité, ils ne veulent pas des droits des femmes, ils veulent éventuellement imposer la charia, et ne conçoivent pas une séparation du politique et du religieux. Evidemment je parle de tendances lourdes, je ne parle pas des cas particuliers. Autre tendance lourde, les musulmans gardent pour la majorité des prénoms musulmans. autre chose tous mes articles ne sont que des hypothèses et doivent être pris comme tels, je n'ai pas de convictions je n'ai que des doutes. "

Lui : " Tes doutes sont pourris, putain il ne devrait y avoir qu'un mot à ta bouche laïcité ! Et l'autre trouduc qui assène tranquillement que la loi de 1905 est dépassée, quel connard ton pote ! Pour les prénoms c'est bien simple, légiférons, une liste de 1000 prénoms autorisés et point barre... "

Moi : " J'ai juste une vision à long terme, la plupart des français sont " endormis " dans un consumérisme à outrance. Pendant ce temps une communauté prend de l'ampleur avec de fortes convictions religieuses, et un fort prosélytisme. Il est évident que la communauté avachi dans le consumérisme ressemble aux Romains de la chute de l'Empire, et que l'islam ne demande qu'à nous bouffer, car lui, l'islam a des convictions. "

Lui : " Mais mon pauvre Erwan la majorité silencieuse (et c'est bien dommage) des musulmans français de 2ème et plus générations sont comme les cathos français, ils n'en n'ont rien à foutre et sont tout autant avachis dans leur canapé à consommer. Bien sûr que l'islam de conquête est dangereux comme une secte qui aurait réussi, comme l'étaient les cathos en leur temps et comme le sont les évangélistes. Les ricains sont les croyants les plus dangereux de cette planète, devant l'islam... T'es un trouduc dont le cerveau pourtant brillant est corrompu par la fange Zemmourienne... "

Moi : " A cause de notre consumérisme avachi, on se laissera bouffer plutôt que de convertir les musulmans à la laïcité, ce qui demanderait une volonté politique et des moyens énormes que nous n'avons pas. Cela demanderait que les musulmans fassent leur propre révolution progressiste par rapport à leur dogme passéiste. De plus le consumérisme tue la conscience et la puissance d'action des Occidentaux qui n'ont plus de convictions mais aspirent à une vie douce et confortable. "

Lui : " Tu m'as saoulé ! "

Moi : " En cas de pépin, ou de crise économique ou sociale, les musulmans se réfugient dans leur religion. Ce que je voudrais c'est que les Français musulmans ou cathos, se réveillent d'une façon ou d'une autre. "

Lui : " Tu ressemble de plus en plus à un Dieudonné blanc, triste et sans talent..."

Moi : " Je crois que tu fais partie de ces français blancs consuméristes et qui en plus retourne sa propre haine contre ses compatriotes : plutôt se faire bouffer plutôt que de réfléchir aux questions que pose le FN. "

Lui : " Le FN est un tas d'abrutis ou de malades mentaux manipulé par quelques pervers, tu dois donc faire partie de la première catégorie et nous n'avons de fait plus rien à nous dire. "

Moi : " Mais je n'ai absolument rien à voir avec le FN, tu focalises sur un détail, quand je dis que le FN pose peut-être de bonnes questions. "

Lui : " Mais tu as tout à voir, bien au contraire, tout le fond de ton discours est semblable. Et si c'est juste un jeu de provoc, nous en revenons à la dernière fois où je t'ai jeté, on y est là... Je suis moins naïf que toi Erwan, je n'ai pas de mentor d'extrême droite me soufflant son fiel à l'oreille, pauvre type... "

Moi : " Quant à toi tu ne détestes que les Français, je ne savais pas que ton fond immigré avait une telle dent contre la France. "

Lui : " Mais je ne déteste aucun français en particulier, je déteste les fachos et les cons de ton espèce, en dehors de ça je suis un vrai bisounours qui tient la porte à la vieille dame et laisse sa place à la femme enceinte. Ce que tu viens de me sortir est un pure produit FN : parce que je déteste les racistes, je déteste les français, quel connard tu fais... "

Moi : " Quel mentor d'extrême droite ? Mes lectures les plus "extrémistes" sont Zemmour et Finkielkraut peut-on les qualifier de fascistes ?

Lui : " Zemmour oui est un fasciste... Et Finkielkraut le devient de plus en plus, certaines deuxième générations sont terriblement xénophobes, j'y suis j'y reste. "

Moi : " Zemmour : je suis très critique par rapport à sa détestation des musulmans, je la trouve excessive, mais il pose de vrais problèmes. Le problème dans ton milieu c'est qu'on y pratique l'entre soi et l'autocongratulation dans un anti racisme superficiel et manipulé au fond par le PS, tu fais le jeu de l'oligarchie et rejetant toute idée de souverainisme. "

Lui : " Mais tu ne me connais en rien, je n'ai pas de "milieu", c'est totalement hétéroclite. "

Moi : "Tu détestes les français car tu rejettes toute idée d'une France fidèle à son identité. "


Lui : " Son identité est laïque et universaliste et je suis Français, je me sépare de toi dès ce soir t'es vraiment insupportable et con. Je déteste les cons et je commence à te détester, être français n'a rien à voir là dedans, personne ne choisi où il naît... 
C'est là où nous sommes différents, je ne peux pas être en relation avec un connard de raciste, soit tu joues un jeu et arrêtes, il est temps, soit c'est vraiment toi et cela sera terminé. "

Moi : "N'oublie pas que j'ai appelé à voter Mélenchon, parce qu'il est souverainiste, d'autre part défendre les valeurs de la France ce n'est pas être raciste. Laïcité et droits de l'hommes c'est bien mais ce sont de pures idées désincarnées, or derrière les idées il y a des hommes qui ont des valeurs en commun, il est aussi intéressant de prendre en compte l'avis de ces hommes faits de chair et d'os
Effectivement je serais pour l'épanouissement de tous les autochtones de la planète, dans leur milieu. Pour cela il faut imaginer le développement économique et la valorisation de tous les milieux et cultures qui composent la planète, l'éradication des guerres causées le plus souvent par les pays occidentaux en vue de leur propre intérêt, et la régulation des dérèglements climatiques causés principalement par les pays riches, par la pollution qu'ils dégagent, et qui vont nous apporter des flux de migrants climatiques. A ce niveau de réflexion je rejette l'idée que l'immigration soit " une chance pour la France ", idée d'ailleurs que Mélenchon rejette lui aussi dans le contexte actuel.
Je ne suis absolument pas raciste, je vise le développement des peuples dans leur milieu, pour leur bonheur, des centaines de milliers de migrants déchirés en France, pense-tu à leur bonheur et leur épanouissement, et je pense que le multiculturalisme pose effectivement un problème pour les Français. au fond les deux sont malheureux, Français et migrants
On dirait que tu ne sais pas lire ce que j'écris, c'est désolant !

Lui ; " Tu es schizo Erwan et la moitié de toi est infréquentable, choisi ton camp, le FN n'est la solution à rien et envenime la société française. Je sais très bien lire, ton ambiguïté est mortifère... "

Moi : " Je crois que tu es dans ta logique de bouc émissaire et que tu veux faire de moi ton bouc émissaire. Bon ben si tu veux, si ça te fais jouir ! Je ne suis pas responsable des 50 % de français qui ont des idées FN soit en votant Le Pen soit en votant Sarkozy et quand on additionne les deux ça fait 50 %. J'essaie de comprendre ces gens là, pour cela il faut entrer dans leurs tètes pas les rejeter de façon sectaire. avec des gens comme toi aussi peu ouverts au dialogue, alors oui la guerre civile est pour demain. "

Lui : " On se retrouvera sur le champ de bataille...
Pourquoi pas 80% tant que tu y es, n'importe quoi...
Et un bouc émissaire est une pauvre victime qu'on désigne pour faire corps, donc encore un fois n'importe quoi, je combat tes idées pourries depuis mon éveil à la politique et ça ne changera jamais... Et oui par ton discours et ton blog, en tant que pseudo intellectuel, tu participes à la banalisation des idées fétides de la bête immonde, peut être un jour l'histoire te jugeras..
Heureusement que ce ne sont qu'un complotiste d'extrême droite et un vendu de socialo qui te lisent..."

Moi : " Pour toi la France ce sont des valeurs désincarnées : universalisme, droits de l'homme, athéisme ; tu aimes ces valeurs pour mieux dénigrer les Français de chair et d'os. "

Lui : " Et les valeurs dont je me réclame sont heureusement incarnées par tout un tas de français au quotidien, pauvre tâche... "

Moi : " Parce que vous êtes de petits narcissiques qui n'aimez que vous et pas la France, vous êtes les dignes héritiers de 68 ! "

Lui : " Absolument, pour ses bons côté, fin de l'autorité patriarcale arbitraire, libéralisation des mœurs, et j'aime tout un tas de personnes en France et ailleurs, tu n'appliques même pas tes principes rétrogrades de merde à ton existence et tu la ramènes..
Et tu jouis au moins autant que moi des avancées sociétales de 68 pignouf... "

Moi : " Les Romains en 475, jouissaient aussi beaucoup, peut-être un peu trop (476 chute de l'Empire) "

Lui : " Putain Erwan on est en 2016.
Et tu jouis autant que tu peux, t'es qui pour juger ? "

Moi : " J'avance l'hypothèse que le bateau coule. "

Lui : " Le bateau monde coule et entraîne tout le reste, belle analyse...
Tous les scientifiques le disent tu n'as aucune lucidité particulière..
Et tu en tire des conclusions de merde. "

Moi : " C'est parce que les gens sont avachis dans un consumérisme qui détruit la planète, au lieu de se prendre en main et de restaurer leurs milieux. "

Lui : " Comme toi ? "

Moi : " J'essaie de pratiquer une pratique réflexive du soupçon, par rapport à tous les réflexes consuméristes qu'on nous impose, oui. "

Lui : " Tu mets du gasoil dans ta bagnole, tu vas mater le foot, beaucoup de monde chez les alters font beaucoup plus que ça, le monde tel qu'il est fait nous laisse peu de choix, et ni toi ni moi ne sommes meilleurs ou pires que les autres de ce point de vue...
Et comme d'hab beaucoup de blabla incompréhensible et peu d'actes. 
Le FN ne pose aucune question, tout est devant nous, le Fhaine est un cancer et doit être traiter comme tel, l'islam radical est un cancer et doit être traiter comme tel. "

Moi : " Je suis donc une démonstration par l'exemple de ce qu'on appelle la lepénisation des esprits ou encore de la banalisation de ses thèses ou encore de la dédiabolisation. "

Lui : " Exactement et ce qui est flippant c'est que tu n'es pas sensé être un abruti, c'est une secte qui lave le cerveau comme l'islam, les deux visages d'une même abjection... "


Moi : " Et selon toi les camps de migrants à Toulouse posent-ils un problème ? Les enfants pourront ils être éduqués ? "

Lui : " Je ne suis pas au courant des détails, mais ce qui est sûr c'est que nous avons les moyens de le faire, seule la volonté politique compte... "

Moi : " Finkielkraut dit que même pour les Français, l'école a abandonné son rôle de transmission d'un héritage culturel, elle a démissionné. Si elle a démissionné pour les Français, comment pourrait-elle bien faire son boulot pour les migrants ? "

Lui : " En lui redonnant les moyens de sa mission, la plus primordiale qui soit avec la recherche...
Tu le sais déjà tout ça arrêtes de jouer à l'abruti ! "

Moi : " Pauvre petit enfant d'immigré, tu vas me faire pleurer ! "

Lui : " Rien à plaindre chez moi, j'ai eu beaucoup de chance dans ma vie... "

Moi : " En tout cas tu as une sacrée dent contre la France incarnée, et tu n'aimes que la France désincarnée (ses valeurs abstraites). "

Lui : " Mais ça ne veut rien dire Erwan, en as-tu conscience ? "

Moi : " Pour toi le France c'est un hôtel, il n'y a qu'à en virer tous ses habitants et n'en garder que les valeurs abstraites et désincarnées. "

Lui : " La France est un pays dont le modèle social est partagé (plus ou moins) par tous et possède un riche héritage culturel. Quoi de plus ? Mais si on pouvait virer les cons on ne s'en porterait pas plus mal... "

Moi : " Et moi je te dis que la France est un pays avachi par le consumérisme. " Riche héritage culturel ", précisément en voie de décomposition selon Finkielkraut. "

Lui : " Tu n'est qu'un décliniste de merde, indécrottable, sérieux, avec ton état d'esprit tu vas rendre malade tes proches... "

Moi : " Racines laïques et athées " : précisément ce ne sont pas des racines. "

Lui : " Absolument ce sont les miennes, je les ressens profondément, tes racines ne sont pas mes racines, mais moi au moins je suis en accord avec moi-même. toi tu les renies pour un gnosticisme d'opérette auquel tu ne crois même pas et des valeurs que tu n'as jamais connues. Traître à tes racines ! "

Moi : " Ce ne sont pas des racines, ce sont des catégories abstraites. "

Lui : " Ce sont des racines, mes racines sont enfouies dans l'école républicaines laïque comme ça devrait être le cas pour tout "bon" français. "

Moi : " Non ce ne sont pas des racines, c'est pour cela que je propose un renouveau catholique en France parce que c'est notre héritage. Accompagné d'une vision matérialiste historique, prônant l'équité et la redistribution des richesses, en matière d'économie. "

Lui : " Ta gueule, c'est moi qui connaît mes racines pas toi et ton clergé de merde... "

Moi : " Je préférerais le stoïcisme ou le bouddhisme si c'était notre héritage, mais il se trouve que notre héritage est catholique par contingence et par l' Histoire. "

Lui : " Le seul héritage qui nous permettra d'aller de l'avant ce sont les lumières (tu sais par opposition à l'obscurité et l'obscurantisme religieux) pauvre tâche... "

Moi : " La science a montré ses limites. Les lumières ce sont des valeurs abstraites et rationnelles, désincarnées en opposition à un héritage incarné de la France, mais tu ne peux pas connaître ça : tu es un fils d'immigrés ! "

Lui : " T'es une plaie mec... Trouduc mes racines slovène sont catho, alors que les françaises athées, t'es trop con. "

Moi : " Idéalement mieux qu'un renouveau catholique, je prône un idéal de la Renaissance de réhabilitation des valeurs gréco-latines, contre l'héritage des lumières porteur des valeurs abstraites et désincarnées. Il n'y a pas de racines athées. L'athéisme pose comme postulat l'absence de racines. Les valeurs des lumières sont des valeurs désincarnées et abstraites, qui au final ont abouti à l'avachissement consumériste occidental. "

Lui : " L'athéisme pose comme postulat l'absence de dieu, les racines sont partout, elles poussent au fil du temps, mes racines sont aussi toulousaines puisque j'y vis depuis 30 ans et que tous mes enfants y sont nés. La religion peut être une racine, mais il y en a quantité d'autres et toi tu es un trou de balle... "

jeudi 9 juin 2016

La France fille aînée de l'église

Ma position est simple, je suis un matérialiste, donc je crois au matérialisme historique de Marx. En même temps je crois en la nécessité de maintenir une identité à la France, donc à la nécessité de refonder un dogme catholique. Historiquement malheureusement communistes et dogme religieux se sont toujours fait la guerre : il s'agissait d'une rivalité mimétiques entre deux genres de messianismes. Je ne crois pas au messianisme communiste, au bonheur universel, cela n'existe pas, il faut admettre que notre séjour sur terre sera quoiqu'il arrive un sale moment à passer ou un mauvaise plaisanterie, on ne peut pas gommer l'aspect tragique de l'existence : erreur funeste des communistes, et il y aura aussi des moments d'intense joie et de bonheur.
Je crois en France, à la nécessité de l'alliance du dogme catholique et du matérialisme historique, et en Europe et dans le monde, à la nécessité de garder pour chaque pays leurs spécificités religieuses propres, Islam, judaïsme chrétienté, bouddhisme, hindouisme et autres. Les plus sages sont les Chinois, comme d'habitude, civilisation de sagesse pratique plus que de philosophie théorique, à part l'épisode Mao : ils gardent leurs couches religieuses, puis communistes, et maintenant par dessus le marché ils sont capitalistes, et se gardent bien de détruire quoique ce soit : c'est ça le modèle à suivre, ne rien détruire et reconstruire ce qui a été détruit. Je propose la même hypothèse en enlevant la couche capitaliste, qui conduit à la consumérisation des valeurs de la société, jusque dans les rapports humains, jusque dans les familles etc.
Pour la famille, la vie privée c'est la morale donc le dogme religieux qui devrait nous guider, dogme à séparer du politique. Pour le monde du travail, c'est une prise en compte de l'aspect matériel des conditions d'apparition d'une conscience, et l'égale répartition idéale des richesses à tous, avec des écarts tolérés de revenus, mais réglementé, de 1 à 40 au maximum par exemple. Ce sont les rapports au travail qui font la conscience, et non la conscience qui fait les rapports au travail, par conséquent il faut introduire un maximum de justice et de droit dans le monde du travail, et non le défaire comme l'effectue la gauche de gouvernement actuelle. Il faut bien plus d'équité et en finir avec les fortunes colossales de l'oligarchie, enrichissement absurde qui ne profite pas aux peuples.
Le dernier discours de Sarkozy est hypocrite, car il fait l'éloge de l'identité chrétienne de la France, or cette idée chrétienne est révolue aujourd'hui, c'est une hypocrisie chez la plupart des Français, qui sert à masquer un sentiment xénophobe. Non il faudrait penser à une renaissance du sentiment chrétien, et plus spécifiquement catholique en France, il faudrait une contre révolution catholique, des actes et des idées contre l'esprit de 68.
De plus la France n'a pas à servir d'Hôtel ou d'hôpital à toute la misère du monde, charité bien ordonnée commence par soi-même, or aujourd'hui l'état du pays est catastrophique : il y a aujourd'hui nécessité d'aider les peuples en détresse, de Syrie ou d'ailleurs, mais en gardant aussi à l'esprit la nécessité de se reconstruire nous Français, sur nos valeurs oubliées par 40 ans d'esprit de 68. Il ne s'agit même pas de détruire 68, mais de l'avaler par un dépassement dialectique, qui serait en même temps un retour aux sources : il n'est pas question d'autodafés et tout le tralala, mais d'une reconquêtes de nos valeurs catholique et  " éternelles " : " la France fille aînée de l'église ".
Je dis que la soi disant crise identitaire actuelle est un faux semblant qui sert à masquer un sentiment xénophobe en France, car il n'y a plus de sentiment religieux en France chez les catholiques, convertis à l'esprit de consumérisme, sur ce point je suis d'accord avec Emmanuel Mousset. Il faudrait au contraire refonder un sentiment religieux commun en France en accord avec notre Histoire, donc je propose logiquement le dogme catholique. Condition nécessaire de reconstruction d'un milieu viable, une fois encore derrière mon spiritualisme de façade se cache un matérialisme dur : le milieu toujours le milieu comme condition de développement de l'intelligence. Sachant aussi que l'hypothèse spiritualiste est toujours un possible non vérifiable, de la condition humaine, mais auquel je crois de plus en plus. Je prône aussi la stricte séparation de l'instruction publique, et de l'enseignement religieux, les deux sont absolument complémentaires, à l'épanouissement de la conscience chez l'enfant. Un enfant a besoin d'étudier et il a besoin de croire, les deux ne sont pas contradictoires mais complémentaires.

La vie n'est peut-être qu'une mauvaise blague

Je ne voudrais pas faire preuve de naïveté mais quand même, pour un homme de " gauche " prôner l'égoïsme et le compétition, est un drôle de paradoxe que les députés PS frondeurs heureusement, dénoncent : comme l'attitude provocatrice de Macron par exemple, à l'égard des travailleurs. Ce dernier allant au contact des travailleurs, puis s'en plaignant hypocritement, les accusant d'être par leur faute, parce qu'ils n'ont pas assez travaillé, dans l'incapacité de se payer un costard à 1200 euros. Aurélie filipetti ( certainement une "sale conne", tout comme Montebourg est un " roi des cons ", sans autre argumentation, selon la terminologie d'EMousset ), affirme cette phrase de bon sens, qui n'a rien de nietzschéen : " Pour moi, être de gauche, c'est s'interroger sur les raisons pour lesquelles certains ont beaucoup moins de chances que d'autres d'y arriver ". Si une conscience de gauche comme Pasolini était encore en vie, il dirait de Macron que c'est un salaud ! Tout les socialistes de gouvernement, à l'exception des frondeurs qui ont des scrupules à l'égard de leurs valeurs de gauche, sont aujourd'hui comme ces Grecs, que Circé avait transformé... en porcs ! J'ai honte pour la gauche, ce qu'elle est devenue, trahissant les travailleurs, trahissant ses propres valeurs. Une telle attitude cynique malheureusement se répercute dans les rapports humains entre tous les Français, leur sert de modèle, où de plus en plus le cynisme tend à remplacer les valeurs de solidarité. Honte à E.Macron, honte à ses modèles. Je sais que dans la vie il ne faut pas être naïf, mais dans le cas d'E.Macron, il devrait prendre ses responsabilités et rejoindre un parti prônant la compétition ouvertement : le droite libérale qui est l'original, plutôt que la gauche libérale faisant la même politique, mais qui est sa copie.
Macron a implicitement laissé entendre que son interlocuteur était un paresseux.
Or il ne s'agit jamais de paresse, il s'agit de corps qui supportent plus ou moins bien l'adversité. Il apparaît que si la société était plus bienveillante et si il y avait des pôles de solidarité comme le PCF a longtemps tenu ce rôle - c'est un exemple parmi d'autres -, il est évident que beaucoup plus de corps "paresseux " pourrait s'épanouir. L'attitude d 'E.Macron est à bien des égards inhumaine et purement volontariste, sans tenir compte des affects qui peuvent permettre ou non à un corps " paresseux " de s'épanouir. Donc l'attitude d'E.Macron n'est pas de gauche, c'est la méthode du " coup de pied au cul ". Aucune compassion, aucune empathie avec les victimes, aucune sensibilité à une société qui se délite dangereusement depuis 68. E.Macron n'aime que lui-même en réalité. En plus jamais E.Macron ne prend en compte le modèle néfaste que joue le libéralisme, dans l'évolution des mœurs, vers la perversion narcissique généralisée. Autre chose la dépression n'est pas de la paresse, et je déteste les gens qui utilisent les points faibles de leurs adversaires pour mieux les enfoncer, ce n'est pas une attitude aristocratique, mais plébéienne. Dernière chose : pourquoi diable aurais-je honte de moi-même, quand on a une noblesse de cœur comme moi ? Les gens comme moi sont rares et tu le sais bien, car jamais je ne t'ai fermé ma porte.
Je suis d'accord avec vous Max, la haine est plus stimulante que l'amour. Je ne suis pas un inconditionnel de l'amour et de la niaiserie, j'aime la rivalité et le combat. En bon matérialiste, je pense quand même que c'est l'amour qui permet l'union et la combinaison harmonieuse des atomes, alors que la haine dissocie. Avouer " aimer jouir de la souffrance d'autrui " c'est avouer être sadique, je ne partage pas votre sadisme, désolé : j'ai plus de plaisir à venir au secours d'un noyé que de lui enfoncer la tête sous l'eau. Et tout homme n'est pas un pervers narcissique, je ne suis pas d'accord avec vous, l'humanité peut encore être sauvée. Autre chose, si un jour vous avez des enfants je vous souhaite de ne pas " aimer jouir de leur souffrance ", mais je sais que cela est tout à fait possible et humain au sens de l'éthologie. Ce que vous dites, si cela correspond à la réalité de la jeunesse actuelle, est à la fois effrayant et très intéressant, et correspond tout à fait à mes thèses, j'aimerais en savoir plus...
Le rôle de tout bon prof de philo devrait être de faire naître chez les élèves, le désir de comprendre, puis de formuler, enfin éventuellement de dénoncer l'idéologie du pouvoir à l'œuvre, et d'une violence extraordinaire aujourd'hui. Cette idéologie du pouvoir est cachée, elle se dissimule, elle ne dit pas son nom, et en même temps elle est omniprésente. Le rôle d'un bon prof de philo devrait être de faire naître le soupçon chez les élèves, par rapport à ce que ce système, qui ne dit pas son nom - celui d'une oligarchie mondialisée hors-sol et cosmopolite -, nous impose. Mais la philosophie se cantonne au rôle d'une pure discipline scolaire, sans plus aucun rôle subversif, sans ambition : pas celle de renverser l'ordre établi, mais au moins de prendre conscience de la vaste intoxication, du vaste mensonge des médias, et la vaste exploitation du monde du travail, le tout manipulé par une oligarchie, qui effectivement constitue l'aristocratie des temps modernes. Etre aujourd'hui du côté de ces " aristocrates " vulgaires, (les oligarques, ou les politiques qui les servent) n'est pas être un aristocrate soi-même, ni même un nietzschéen : être nietzschéen, c'est tout simplement avoir un grand style dans l'expression de soi, c'est loin d'être le cas de tous les gens d'argent. Je sais que cela demanderais beaucoup de courage et qu'il y aurait de fortes résistances, du côté des élèves, des parents et de l'institution : seul un vieux prof de fac, reconnu, pourrait se permettre de faire ça, et encore ! Sinon que dire aux élèves ? Qu'il y a un monde réel violent et manipulateur, mais que c'est comme ça, on n'y peut rien. Et que de l'autre côté il y a un vaste système conceptuel philosophique, mais totalement inopérant pour critiquer quoique ce soit : un système superflu et futile en somme destiné à divertir quelques vieilles personnes dans les cafés philo, avec éventuellement un jeune par ci par là, en quête d'affirmation de soi, comme le jeune Max.
Oui c'est vrai Max a raison, nous jouissons devant la catastrophe, je suis d'accord, c'est un sentiment humain, mais cela ne fait pas de nous tous des pervers narcissiques. Tout le rôle de l'éducation et de la morale devrait être de contrarier ces pulsions mauvaises, d'où la nécessité de la morale, en voie de disparition dans nos sociétés libérales en plein déclin. Nous ne vivons plus dans des sociétés morales qui relient (amour), mais dans des sociétés qui " fonctionnent " en roue libre et qui divisent (haine), avec des valeurs purement mercantiles, imposées par l'oligarchie : vous le dites vous même et vous le déplorez, l'école elle-même se transforme en vaste lupanar, au mieux, quand il ne s'agit pas de consommation de drogue, au pire.
On se fait une trop grande idée de la jouissance que nous ressentons devant la catastrophe, c'est juste une pulsion voyeuriste, normale. Il n'y a pas lieu de s'autoflageller outre mesure de l'existence de cette pulsion chez chacun de nous, dont l'intensité d'ailleurs, varie en fonction de chaque individu.
Mais pour ce qui est de l'amour/haine, je me situe dans une tradition métaphysique matérialiste, même si je ne rejette pas l'hypothèse spiritualiste, pour un avant et après la vie (la " vie " ne serait qu'un sale quart d'heure à passer : une épreuve entre deux états de béatitude). Pour le dire simplement l'apparition de la conscience et les facultés intellectuelles chez le petit enfant sont favorisées par un environnement sain et aimant. Un enfant devant grandir sans amour maternel et devant subir éventuellement la violence de son père (sa force), se développera très mal, et statistiquement aura beaucoup plus de chances de développer des pathologies mentales, ou de devenir délinquant, ou de devenir lui-même violent avec ses propres enfants. C'est juste du bon sens de dire ça, et c'est étayé par l'expérience, l'éthologie et les sciences humaines. Par contre la fascination pour la force et la haine, se fait dans le temps de l'après-coup, dans le déni de l'amour que l'on a reçu avant tout de sa maman (vous devez détester ce mot), et de l'autorité bienveillante que l'on a reçu de son papa. Vous vous affirmez Max ! Dans le déni de vos origines stables, aimantes et banales, vous auriez aimé qu'il y ait eu un peu plus de passion, un peu plus de violence dans votre famille. On est toujours attiré par ce dont on a manqué. Je prédis que votre fascination pour la force et votre rejet de la morale, s'atténuera avec l'âge, quand vous aurez compris que les " forts " et les violents sont des êtres déséquilibrés, tristes au fond, qui ne valent même pas la peine qu'on s'intéresse à eux, et que finalement vous avez bien plus de chance que ce type d'individus (que malheureusement votre maître Emmanuel Mousset continue à admirer).