Hypothèse crédible où Thomas Mair
est un déséquilibré manipulé pour tuer (de toute façon on ne le saura jamais,
ou au mieux 20 ans après), et même si ce n'est pas le cas, en admettant qu'il
ait agit "librement" (si tant est qu'un esprit aliéné puisse être
"libre" de ses actes) : donc du point de vue de l'Histoire,
l'assassinat de Jo Cox est légitime car il sert une "grande chose"
: le maintient de la Grande-Bretagne dans l'UE. Je trouve ce genre de logique
sacrificielle au XXIème siècle, absolument barbare et indigne d'une société qui
se prétend un modèle de civilisation : mais c'est une logique hégélienne !
C'est mon hypothèse, conforme à ce que j'observe dans la vie de tous les jours
: la société se barbarise, par absence de morale. Idéalement, ce sont les
"grands" qui devraient servir de modèle aux "petits ",
par leur comportement exemplaire : le dernier à avoir su le faire en France fut
effectivement De Gaulle, que des circonstances exceptionnelles avaient permis
de développer une immensité éthique, et une réelle dimension morale. En
opposition totale avec son négatif : François Mitterrand le machiavélique, qui
a laissé un héritage déplorable d'un point de vue moral, dont nous payons
encore le prix aujourd'hui.
Autre chose : Napoléon a
précipité le déclin inexorable de la France sur le plan européen, finalement
supplantée par l'Allemagne, qui elle-même n'arrivera finalement jamais à la
complète hégémonie sur le plan européen. Même si aujourd'hui elle nous domine
largement sur le terrain économique, je tiens à rappeler que ce n'était pas le
cas du temps de De Gaulle. Et que ce sont mai 68, la "chienlit" (en
réalité les "sales gosses" de la bourgeoisie, qui n'avaient pas du
tout envie que le peuple soit décisionnaire), puis Mitterrand et Chirac qui ont
précipité la ruine du pays. Sarkozy et Hollande ne sont plus que des nains
politiques.
Emmanuel Mousset ne croit pas au
réveil populaire français pour accomplir de grandes choses. Il ne croit qu'aux
décisions verticales prises dans les alcôves du pouvoir, et à la méthode du
"coup de pied au cul" et de l'autoritarisme, pour faire bouger les
choses : dont Manuel Valls est le représentant emblématique et caricatural. Je
pense au contraire que l'esprit décisionnaire devrait venir du peuple - projet
que mai 68 a très vite abandonné, car ce fut finalement une "révolution" de sales gosses de la bourgeoisie, qui en avaient assez des
contraintes imposées par le père symbolique de la nation - à condition qu'on
lui fasse confiance : c'est d'ailleurs la véritable définition de la démocratie.
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