vendredi 1 juillet 2016

L'esprit de 68

Comme tout nos ultralibéraux, pardon réformistes, Emmanuel Mousset aurait été sur les barricades en 1968, ce fut un lieu de passage obligé vers le pouvoir. Ce que nos élites se sont accordées : jouer à faire la révolution, elles les refusent âprement à leurs enfants, voire petits enfants : attention danger communisme, socialisme, antirépublicanisme. Ce que veulent les élites c'est que les générations d'après ferment leur gueule, adhèrent au consumérisme totalitaire (Pasolini dirait "bouffent de la merde" cf Salo), et perdent leurs vies à "gagner" des salaires de misère. Surtout sans réfléchir, car ce sont les soixante huitards qui sont les seuls légitimes à réfléchir et qui nous imposent leur "pensée" indigeste depuis maintenant presque 50 ans : la nouvelle "idéologie française", c'est la pensée 68, réactualisée par l'ultralibéralisme. Même Finkielkraut, que j'apprécie par ailleurs, appartient à cette mouvance, et si il fut traité de "fasciste" par les "nuits debouts", c'est peut-être que les fantômes de Victor Hugo, ou de Pasolini et de tant d'autres illustres ancêtres, s'estimant trahis par cette funeste génération 68, ont parlé.
Je ne suis pas "complotiste" au point de penser comme ça fleurit sur internet que les attentats islamistes ou le meurtre de Jo Cox, sont en réalité le fait de l'oligarchie qui cherche à nous manipuler. Cependant je pense que la colère islamiste, et la colère d'extrême droite (Thomas Mair, Breivik), sont attisés par le contexte social et politique qui prévaut dans les démocraties occidentales, sans parler de leur politique extérieure au Moyen-Orient : nous sommes entrés dans un état de guerre larvée qui déteint sur les comportements humains : tout le monde se méfie de tout le monde, la société est fermé, peuplée de chefaillons pervers  et de moutons consentants : ce n'est pas la vision que j'avais de la démocratie. Et oui, j'ai la nostalgie d'un De Gaulle, qui se comportait comme un bon père de famille pour son peuple. Nous ne retrouverons malheureusement pas ça avant longtemps, voire jamais. A vous écouter Max, 44% des Français sont désormais des "fascistes" : comment comptez-vous les combattre, par la stigmatisation, l'insulte et le mépris, comme Emmanuel Mousset ? Voire la violence : si le parti de Mélenchon et le FN sont fascistes, il faut une volonté politique pour les interdire. Et les électeurs, il faut les rééduquer aux valeurs de la performance, de la compétitivité et de la violence économique et sociale, puisque selon vous c'est la seule réalité " républicaine ".
Les tags des "casseurs" anticapitalistes, et d'autre part du mouvement "nuit debout" sont très influencés par mai 68, ils attaquent surtout notre société basée sur le culte de la performance et l'esclavage moderne que constitue le travail salarié, ultra hiérarchisé. Ce que d'aucuns nomment l'horreur économique, avec des analogies à juste titre, avec Auschwitz. Cependant Mai 68 a trompé le peuple, ce fut une pépinière pour oligarques actuels. Avec le virage libéral, la plupart des ex-68, sont devenus des ultras libéraux, ils ont saisis l'opportunité pour leur pomme. Les soixante-huitards sont devenus majoritairement des "pourris" sans aucune valeur à transmettre, si ce n'est leur réussite individuelle. Ils ont totalement trahi le peuple, et ont investi des postes de pouvoir, d'où ils oppriment la majorité de la population française. Le PS est saturé de bobo-chics friqués issus de 68, qui n'ont rien à envier à leurs rivaux LR, caste friquée mais descendant d'une France plus traditionnelle, qui renie d'ailleurs de plus en plus ses valeurs héréditaires, au profit de la maximalisation du profit et du tout-fric.
Mes parents ont cet état d'esprit, mon père comme ma mère ont su tirer parti d'une opportunité, pour s'enrichir matériellement, mai 68, ne fut rien d'autre qu'une opportunité matérielle, comportant argent, sexe et estime de soi : tous les ingrédients du pouvoir. Cela a causé le suicide de mon cousin germain, quand il s'est bien rendu compte qu'il n'en était pas, ma famille n'a eu aucune pitié pour lui ni compassion, notamment mon père qui l'a expulsé de chez lui, c'est peu après qu'il mettait fin à ses jours. Cela en dit long sur la nature humaine.

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