dimanche 3 juillet 2016

La mort de Michel Rocard

La vie en société est violente, car elle exige le mensonge permanent et la recherche de bouc-émissaires, c'est en cela que je ne suis pas du tout d'accord avec Emmanuel Mousset, quand il dit que notre société fait preuve de mièvrerie et d'un trop plein d'empathie : "La violence est plus d'ordre moral et psychologique dans la mesure où l'esprit de performance nous est imposé partout et surtout dans le monde du travail", comme le rappelle fort justement un intervenant sur le blog d'Emmanuel Mousset. La plupart des psychologues qui en appellent constamment à l'empathie, n'appliquent pas forcément pour leur entourage, leurs beaux discours généraux et généreux. Quant à la psychologisation de la société, c'est une plaie, qui permet à la corporation des psys, de gagner globalement très bien sa vie, et d'avoir un pouvoir de manipulation sur le reste de la société, très fort. Comme le dit une personne de mon entourage proche, si les psys avaient un quelconque pouvoir de guérison, cela se saurait.
Pour en revenir à Michel Rocard, il fut plutôt, tout au long de sa carrière une victime, ce qui nuit fortement à l'exercice du pouvoir. Pourtant il était beaucoup plus du côté de la vérité que Mitterrand, ce dernier étant clairement du côté du mensonge permanent. La probité et l'honnêteté ne paient pas en politique, lui, Rocard, qui proposait de rétablir une très grosse dose de morale en politique, ne fut finalement jamais reconnu par ses pairs, qui lui riaient au nez devant tant de vertu ouvertement affichée. Je me souviens même qu'une fois, rencontrant personnellement un des conseillers de Fabius, en 1995 environ, j'eus le malheur de lui avouer ma préférence pour Rocard, quelle ne fut pas sa réaction hautaine de mépris à mon égard et surtout envers ma préférence.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire