mardi 28 avril 2015

En quoi je suis l'ennemi de moi-même ?

Je ne sais pas si la génération de 68 est pire ou meilleure qu'une autre. Dans mon cas c'est la génération qui a introduit une rupture radicale entre la tradition des ancêtres et la génération suivante, en ne transmettant pas sa langue maternelle, le breton, dans l'exemple de ma mère. Est-ce mieux est-ce pire, est-ce ça la modernité ? Vivre de jouissances, "rollers", "windsurf" (que je pratique), et autres voyages exotiques, voire tourisme sexuel. Pourquoi pas ? La rupture s'est faite aussi avec une certaine conception de l'éducation, avec la conception traditionnelle. Pour ma part je vois plus de ravages dans cette rupture que d'avantages, et c'est pour cela que je dis que la génération de 68 est unique en son genre, dans le cas de la langue bretonne elle rompt avec une tradition vieille de plusieurs siècles : 68 fut ainsi une vraie révolution, une révolution de la ruine, voire de l'apocalypse. Je parle évidemment comme un petit-bourgeois incapable de prendre de la hauteur, de se hisser au niveau des responsabilités, je reste coincé au niveau de la jouissance, de ma jouissance propre, de mon bien-être, pas celui de la collectivité. Effectivement parce que je suis l'ennemi de moi-même, je dis que la collectivité était régie par des contraintes traditionnelles, que le "laissez-faire" propre à l'économie de marché et au libéralisme, a fait voler en éclat. Je suis moi-même un pur produit de l'hédonisme contemporain mais plus encore du "laissez-faire" donc de la négligence comme ultime conséquence d'une vision économique du monde, et qui le déplore (en cela je suis l'ennemi de moi-même) ; je n'ai pas été "contraint" par un ensemble de règles et de traditions qui formaient le "cosmos" de nos ancêtres.

lundi 6 avril 2015

Droit de réponse

Mon père a envoyé le message suivant sur la toile au printemps 2015 par le biais de l'un de ses blogs, alors qu’il avait déjà porté plainte une première fois contre moi auprès du Procureur de la République de Vannes :

"Je suis mis en cause en permanence dans un blog intitulé "Rester vivant". Je tiens à affirmer que tous les propos, diffamatoires, énoncés à mon encontre et celui de ma famille sont inventés, mensongers, et participent, je ne sais pourquoi, à une entreprise de harcèlement, de dénigrement et d'injures, à notre détriment, procédés qui sont interdits par la loi.

Je déments fermement les accusations absurdes portées contre moi et ma famille, ainsi que toutes les allusions formulées dans la même optique ...!

Je suis stupéfait que des accusations aussi graves aient pu être proférées de manière aussi systématique contre moi-même, ma femme, mes enfants, parfois mes parents, et même ma sœur, allant même dans un des écrits de ce blog, jusqu'à justifier le handicap d'un de mes enfants (Comment s'en étonner puisque cet enfant est de Robert Blesbois), et induire dans un autre l'idée que je serais l'assassin de mon filleul. Pour ne parler que de ça ...!

Enfin, je regrette qu'il suffise de taper mon nom dans une barre de recherche Google ou autre, pour faire apparaître une liste de sujets destinés à jeter le discrédit sur ma personne et sur les miens ..."

Comme si je ne faisais pas partie des « siens » et de « sa famille » par la force des choses ! Comme si on pouvait à ce point faire preuve de négationnisme concernant les lois de la nature, et s'y opposer selon son esprit et ses nombreux dires par la seule force du désir. Il ne suffit pas d'affirmer : « je ne désire plus que tu sois mon fils » pour que cela devienne réel. Hélas mon père est persuadé du contraire ! Par mes blogs je lui rappelle une notion très simple qui est celle du principe de réalité. Par exemple on peut très bien avoir pour désir d'être considéré comme un type bien par son entourage, alors que dans la réalité on se comporte toujours comme une véritable ordure digne du plus profond mépris : c'est l'un des paradoxes qui a pour nom perversion narcissique.

Voici le texte d’introduction à l’un des blogs qui lui était consacré, à lui et ses voyages plus précisément, et qui avait été modifié par mon géniteur juste avant qu’il ne le supprime. Avait-il quelque chose à se reprocher ? Craignait-il une mauvaise publicité ? Bref, peu importe au fond :

« On peut être quelqu’un de bien, et (de ce fait), ne pas avoir de désir de revanche…

Dans un site qui porte mon nom, je suis harcelé.
J’espère que ceux qui liront ces propos sauront faire la part des choses… Voilà ce que j’ai à dire:

Quand on a été habitué aux mensonges, aux petits mensonges systématiques, comme il l’a été, auprès des parents, puis des grands parents, pour en tirer des petits bénéfices secondaires, une petite faveur, un petit billet, un regard apitoyé, la victimisation devient une seconde nature… Mon amie Elsa Cayat en parlait très bien, de cette addiction, qui n’offre aucune perspective, avant qu’elle ne soit assassinée, avec ses camarades …

Pour garder son statut de victime, « il » va faire beaucoup de mal … Et pour y parvenir, « il » va passer de petits mensonges à de gros mensonges, et même de très gros mensonges … Internet, c’est génial, pour un esprit faible, c’est le sentiment de s’adresser du haut d’une tribune à toute l’humanité … Tous les pauvres types vaguement cinglés peuvent y avoir recours sans retenue, sans aucun sens moral, sans aucune limite …
Voilà comment « il » s’y prend. « Il » va trouver des trucs énormes, c’est ce qui se gobe le mieux, « il » va le (ou les) traiter de pervers narcissique, de psychopathe, de pédophile, d’antisémite, pourquoi pas, « il » va lui (ou leur) faire dire des phrases horribles, des vulgarités, des insanités, « il » va lui (ou leur) prêter des actes abominables, des intentions abominables, « il » va raconter des histoires déformées, trafiquées, inventées, avec cette obligation de frapper toujours plus et toujours plus fort, là où « il » sait que ça fera bien mal, sans même se préoccuper du caractère parfois absurde de ses propos … Et pour bien se « survictimiser », alors qu’« il » a rendu toute relation impossible, « il » se dira « abandonné »…
J’ai modifié le titre en réponse à tous les amis qui me demandent ce que j’attends pour déposer plainte, pour l’instant, ce n’est pas au programme …

Robert Blesbois » écrivait-il au printemps 2018… et alors qu’il avait porté plainte auprès du Procureur de la République en 2015, ce qui prouve que tout ce qu’il raconte n’est toujours comme à son habitude (je le connais bien le bougre !) qu’un tissu de mensonges, c'est une seconde nature chez lui. Effectivement, l'argument qu'il avance pour s'estimer et qu'on l'estime comme un type bien est qu'il n'a pas le désir de revanche, alors qu'il avait déjà en réalité porté plainte, c'est donc une fourberie à destination de ceux qui le connaissent mal et croient en sa sincérité. D'ailleurs cela ne l’a pas empêché de porter plainte une seconde fois en 2018 sans doute peu après avoir écrit ce texte, ou en même temps ! Tout est en réalité mensonge pour préserver son image, l'apparence, et se persuader soi-même que l'on est un type bien, même si cela doit être en contradiction totale avec le principe de réalité et les lois de la nature.

Quelle drôle de façon de s’adresser à son fils aîné comme si il s’agissait d’un étranger en le désignant par un « il » impersonnel entouré de guillemets, et alors qu’« il » a trois petites-filles et une belle-fille qu’« il » refuse de voir, comme si c’était lui la victime d’un harcèlement, alors qu’« il » l’a renié au terme d’une période de harcèlement moral qui a duré de la naissance de son deuxième fils en décembre 1982, à juillet 1987. Soit un peu moins de cinq ans.

Enfin Robert Blesbois a réussi à obtenir la fermeture de trois de mes blogs le 30 décembre 2019, « Robert Blesbois » à l’adresse boblesbois.blogspot.com, « Colette Blesbois née Le Pabic », et « Robert Blesbois dit bob ». Il a ensuite porté plainte une troisième fois contre son propre fils, c'est-à-dire moi-même, totalement délégitimé du point de vue filial depuis en réalité décembre 1982. Les propos incriminés ayant été jugés diffamatoires par mon père alors qu’ils ne relatent que des faits réels.

Il est possible qu’il parvienne à obtenir la fermeture de celui-ci, voire de tous les autres… Je sais qu’il a porté plainte trois fois contre moi et que sa première plainte remonte à 2015, alors que la prescription pour des faits de pédocriminalité est de 30 ans après la majorité de la victime, soit en 2015 pour moi ! Coïncidence ou froid calcul ? Connaissant la personnalité de mon père je pencherais plutôt pour la deuxième hypothèse.

Je ne peux pas être catégoriquement sûr à 100% que mon père ait essayé de me noyer bien que de multiples indices aillent dans ce sens, et j’ai du reste toujours ressenti une malveillance de sa part à mon égard, quand ce n’était pas des pulsions mortifères s’exprimant par une violence souvent gratuite, ou bien par un exhibitionnisme autoritaire et intrusif de son sexe et des attouchements à caractère pédophile. Pour se dédouaner il pourra dire qu’il obéissait à une mode très en vogue dans les années 70, car il est aussi très fort pour s’innocenter et se décharger sur les circonstances ou à l’aide de complices de toute culpabilité, mais le problème est qu’il n’a toujours pris dans les différentes époques que ce qu’elles ont de pire, c’est-à-dire de profondément pervers. On le verra aussi pour les années 80, les années fric…

Il y a un problème en effet. Il porte même un nom : l’amnésie post-traumatique. C’est un syndrome qui pousse la victime mineure au moment des faits à rejeter ses horribles souvenirs dans un petit coin de son cerveau que l’on appelle "la mémoire traumatique".

"Oui mais quand même, 20 ans après la majorité, on devrait être capable d’affronter en justice son agresseur et parler sans retenue de ses viols." Ce n’est pas si simple. J’aurais aimé vous y voir, à l’âge de 6, 8, 10 ou 13 ans. Je me demande comment est-ce que vous auriez réagi après une "petite" sodomie. Attention, une sodomie douce, sans violence, sans cri. Une petite fellation, une petite masturbation face à un adulte qui dit : "Chut mon cœur, c’est notre secret. Et puis, c’est pour te faire du bien." Tout était fait de manière insidieuse, comme s’il avait voulu constamment cacher ses crimes. Quant au viol c'était avant tout celui de l'intimité, celle de ma chambre qui n'était jamais la mienne tant qu'il était là, ou comme de jeter mes doudous à la poubelle et de me gifler parce que je pleurais.
Les traces physiques disparaissent très vite. En revanche, les dégâts psychologiques sont éternels et la médecine découvre maintenant que nombre de pathologies somatiques sont des conséquences tardives de ces violences. Ensuite, il y a un phénomène intéressant en ce qui concerne la mémoire traumatique : quand elle décide de revenir, elle revient avec moult détails sordides qu’on aurait préféré laisser enfouis dans la petite boîte verrouillée au fond du cerveau. On peut alors témoigner très précisément des actes, des lieux, des mots proférés par l’agresseur, des rituels…

Mais personnellement la petite boîte est restée verrouillée au fond de mon cerveau, je ne me souviens d’aucun des faits si ce n’est la mémoire récurrente d’un sexe en érection exhibé à l’intérieur d’une petite tente.

Mon esprit n’a conservé que la mémoire d’une tentative de meurtre par noyade, alors qu'il s'agissait peut-être uniquement d'un crime pédophile : une quasi tentative de meurtre par négation de l'Autre dans son intégrité. C’est pour cela que l’on parle de pédocriminalité.
Plus tard j’ai bien vu que mon père avait une attirance pour l’exhibition de son sexe et de ses coïts avec ses maîtresses, devant les jeunes enfants, moi la plupart du temps mais quelquefois d’autres comme les enfants de ses maîtresses.

Il me massait parfois et exigeait que je me mette nu. Il aimait surtout porter les mains sur mes fesses. Je n'y ressentais aucune tendresse de sa part et éprouvait un sentiment de honte.

Il ne fermait jamais la porte et faisait l’amour à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit.

Il était très fier d’exhiber ainsi sa puissance de mâle en rut devant des enfants innocents, et il faisait tout ça comme si de rien n'était, comme si c'était parfaitement naturel et admis par la société. À sa décharge je dirais que c'était juste très en vogue à cette époque, les années 70, effectivement.

Toutefois je ne veux pas être catégorique au seul détriment de mon père, je crois qu'à cette époque mes parents étaient complices au moins sur un point : me détruire ! J'ai entendu parler d'un désir d'avortement très fort de la part de ma mère, alors que mon père désirait que je naisse.
Il est évident que mon père à l'origine m'a plus désiré que ma mère. Cette dernière n'a eu de cesse de me faire éprouver tout au long de ma vie qu'elle ne m'avait jamais désiré. Quelle intelligence et surtout quelle ironie pour quelqu'un qui a fait de sa vie une vocation, celle de guérir les enfants de leurs traumatismes ! Ce sentiment mortifère et borné à mon égard faisait d'ailleurs penser à mon père qu'elle était folle, tellement elle me refusait tout soin. En tout cas ma mère ne m'a jamais pardonné qu'« on » l'ait forcée à m'avoir. Elle n'a jamais eu d'autre enfant, ni refait sa vie avec quelqu'un d'autre. Elle a juste eu de nombreux amants, en évitant les mâles blancs d'origine chrétienne. Elle crache en réalité sur ce que représente son père alors que toute sa vie il s'est mis à genoux devant elle en exécutant absolument tous ses caprices.

Il semblerait en réalité que mes deux parents soient deux personnalités perverses narcissique, c'est-à-dire toxiques. L'une en raison de la relation à son père qui la mettait dans un état de toute puissance auquel mon père a apporté un démenti cinglant, et l'autre en considération de la relation à sa mère pour la même cause ! Petits, on les a mis tous les deux sur un piédestal de perfection.

Il y a aussi l’hypothèse toujours possible que dans la part de responsabilité que j’attribue à mon père il y ait un élément de reconstruction dont je fasse preuve, car les souvenirs sont flous mais empreints d’une sensation de traumatisme quasi permanente. Je me souviens tout petit garçon, m’être réellement fait la réflexion suivante – ce n’est pas un mirage -, alors que nous partions et que je jetais un dernier regard sur le terrain de camping où il m'avait emmené pour me noyer ou abuser de moi sexuellement : « Tiens j’ai énormément souffert de ce séjour seul avec mon père, il y a là quelque chose d’absolument anormal ! »
Peu après ce séjour il y a une période où je me suis réellement demandé si mes deux parents n'étaient pas des monstres déguisés en père et mère, tellement je ne pouvais plus leur faire confiance. Mon père étant abusif, ma mère totalement abandonnante.

Cette possible reconstruction et peut-être excessive exagération de mes souvenirs (ou non !), étant due aussi à son désinvestissement total, voire totalitaire, affectif, moral et symbolique soudain et extrêmement brutal, dès la naissance de son deuxième fils qu’il a reconnu, lui, comme étant son vrai et légitime fils, Vincent B..

Enfin dans la réalité si triste qui est la mienne : l’homme était peut-être globalement prédateur de la femme laquelle était de son côté prédatrice de l’enfant mâle. Car ma mère ne m’a pas raté non plus, de façon plus insidieuse mais tout aussi efficace, car abandonner un enfant ou un animal c'est le tuer !

J'ai fait état de mon histoire personnel à pas mal de philosophes fameux comme Élisabeth de Fontenay, Florence de Mèredieu (voir les commentaires de cet article ) ou Olivier Chédin. Tous savent exactement qui est Robert B. (ou Robert B.). Je crois même qu'Alain Finkielkraut avait été mis au parfum. C'est important qu'ils le sachent car le type d'Homme que représente mon père, le pervers narcissique, a été annoncé par Mandeville et est en train de gagner la bataille pour l'hégémonie culturelle. Ce phénomène pourrait être à l'origine de la chute de notre civilisation, à moins qu'elle puisse s'acclimater d'un peuple de démons.
Alain Minc notamment a une vision libérale de l’homme, comme étant par essence métaphysiquement une canaille. Pour comprendre une telle conception de l’Homme qui remonte au XVIIIème siècle anglais, il faut se souvenir qu’à cette époque la société anglaise était composée d’une part non négligeable de soudards qui servaient de chair à canon dans les guerres en dentelles, et également de matière première de l’émigration vers les terres conquises par l’empire colonial anglais.
Ce type d’homme est bien décrit dans le film Barry Lyndon de Stanley Kubrick. Ainsi le libéralisme part d’une vision de l’homme comme étant une canaille qui ne pense qu'à son plaisir, pour fonder sa construction politique d’un marché mondialisé d'influence libérale.
Toute la construction politique du libéralisme dans laquelle nous vivons, est une construction très pessimiste qui n’a pas une bonne image de l’Homme du peuple, et qui considère effectivement que seule une élite éclairée peut avoir accès à la Raison.
On pourrait dire que transposée dans le monde d’aujourd’hui, une telle élite est celle qui profite le mieux du système, il s’agit certes des intellectuels bobos des centres métropolitains, mais aussi de la caste financière oligarchique qui brasse des milliards.
Il semblerait aujourd’hui que les élites comme le peuple soient de plus en plus affectés par ce symptôme, ce qui peut laisser à penser que la société qui repose sur la destruction-créatrice et le darwinisme social s’acclimate fort bien de ce type d’homme perverti, plutôt que de chercher à l’élever et le rendre plus vertueux.
Comme le disait déjà Kant : « Le problème de la formation de l'État, si dur que ce soit à entendre, n'est pourtant pas insoluble, même s'il s'agissait d'un peuple de démons (pourvu qu'ils aient quelque intelligence). »

Bref j'avais créé un petit émoi dans ce milieu et j'avais même eu mon petit moment de gloire grâce à ce texte. Mais tout cela a eu lieu il y a maintenant fort longtemps, en 1993. Devenir un philosophe ou un artiste détaché de son drame familial par un travail sur soi colossal permettant de se tenir à la surface des choses, aurait été la seule façon d'y échapper. Malheureusement je me suis laissé griser et fasciner par mon destin atroce, je me suis complu, plutôt que de chercher à le maîtriser pour pouvoir le dompter et le dépasser.