jeudi 23 avril 2020

La philosophie occidentale n'a rien d'un art de la sagesse


« Le dogme du tout marché, péché originel de l’Europe » depuis Mandeville et Smith. Et avant eux le dogme de la subjectivité cartésienne qui fonde le dogme du tout marché, en faisant de l’homme le maître et possesseur de la nature, bref son propriétaire exclusif !

Vouloir éradiquer le capitalisme sans vouloir éradiquer la propriété privée est impossible. Comment l'homme peut-il prétendre être propriétaire de la terre, ne serait-ce que d'une de ses parcelles ? À la rigueur il peut en revendiquer l'usufruit ; faut-il rappeler que nous sommes que de passage ?

Le système se définit lui-même comme amoral, mais il flirte souvent avec les limites de la légalité, voire de l'immoralité pour faire du profit. C’est pour cela que je parle d’une métaphysique capitaliste de l'individu-roi contre le bon sens. Mais tous les individus n'y sont pas rois, seuls le sont ceux qui considèrent que la loi et la morale ne vaut que pour les autres.

Il n'y a rien de tout ça dans la science, elle ne s'appuie pas sur les pires instincts et l'amoralité des scientifiques, « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » disait Rabelais. Cependant pour justifier leur système qui repose sur leur narcissisme et leurs pires instincts, les acteurs économiques présentent ce qui constitue en réalité un dogme qui les arrange, comme une science. Or cette « science » par définition est sans conscience.

En France on a aboli l'absolutisme, et ce fut sanglant. Ce n'était pas pour qu'il soit remplacé par une oligarchie encore bien plus inégalitaire que la royauté, avec des milliardaires qui possèdent à eux seuls l'équivalent du PIB annuel de certains pays européens.
Le problème n'est pas l'inégalité, les hommes ne sont pas égaux car il y a des grands, des petits, des laids, des beaux, mais les critères de la beauté changent comme les modes.
Le problème c'est la disproportion exponentielle entre misère et richesse.

Pour que les gens respectent leur environnement il faudrait qu'il y ait une croyance commune. Une telle conscience on n'en est pas encore là, mais les Aztèques l'avaient avec leur culte du Soleil, et ça pourrait advenir pour nos contemporains avec des cataclysmes toujours plus paroxystiques.
Ce système comporte des alternatives, comme par exemple un revenu universel de 2500 euros pour chacun par mois, à partir du moment où il vient au monde. 
L'idéal serait un monde sans argent, car c'est l'argent qui crée les plus grandes inégalités et le crime ! L'argent n'est pas une richesse c'est une illusion de richesse, comme le veau d'or, qui l'éloigne des vraies valeurs : le soleil, la terre, l'eau... Moïse avait pourtant mis en garde le peuple juif ! 
Je mets volontairement dieu en dehors de ce débat.

Après libre à chacun de travailler si ça lui chante, mais sans polluer la planète. Évidemment les milliardaires pourraient être mis à contribution pendant la transition vers un monde sans argent, pour une fois qu'ils serviraient à quelque chose ! Avec leur capital ils pourraient contribuer au paiement du revenu universel, et à recycler dans le monde du travail ou des loisirs, l'essentiel des forces de police qui seraient devenues inutiles. Sans argent et sans propriété privée, il y aurait considérablement moins de vols. C'est le système qui crée l'homme tel qu'il est et non l'inverse, car l'humanité est composée de plus de morts que de vivants. Ce système en Europe a des racines métaphysiques très profondes qui remontent au moins à Descartes et Bacon.

L'homme je le répète ne crée pas de richesses, c'est une illusion ; il se comporte comme un parasite et un prédateur d'un pays de cocagne dont seuls les animaux respectent l'équilibre, et il détruit plus qu'il ne crée. Il exploite juste des richesses qui sont déjà là avec toujours plus de cupidité, en détruisant. Cupide que vous êtes ! La richesse ce n'est pas l'argent, c'est la terre, l'eau et surtout l'énergie du soleil. C’est ça la véritable richesse que nous avons tous en commun, notre horizon et notre seul héritage. Cette propriété n’a pas à appartenir à certains plus qu’à d’autres, car elle est commune. 
Le besoin d'être proprétaire n'est juste qu'un instinct animal, comme un chien avec son os, je comprends cet instinct et il ne faudrait pas le contrarier. Cependant nous ne devrions avoir que l'usufruit des biens que nous "possédons", car nous ne sommes que de passage.
Nous sommes ontologiquement des locataires de la planète puisque notre condition se caractérise par la finitude, c'est une présomption de s'en croire les propriétaires comme des Bezos, Gates ou Zuckerberg etc.

En réalité il y a un bien commun, un genre de propriété, mais il nous faudrait accepter qu’il n’y ait pas de propriétaires. Cela demanderait une remise en question de toute la métaphysique cartésienne.

Il faudrait faire tout l'inverse de ce que la philosophie occidentale préconise pour l'espèce humaines : l'inciter au contraire de l'excès à la modération ; au contraire de la vitesse à ralentir ; au contraire de l'exploitation à outrance à dévoiler sans déflorer ; au contraire de la consommation à contempler... C'était tout l'objet de la philosophie antique qui a été remplacée par une métaphysique de la subjectivité. Une subjectivité qui place l'homme comme maître et possesseur de la nature sans aucune restriction, sans aucune limite, sans aucune sagesse.

J'en veux pour preuve que le sens commun aurait tendance à penser que les incendiaires et trafiquants de toxiques des banlieues coûtent cher à la France, pour des services problématiques. En réalité non, la philosophie occidentale se caractérise par son hybris et son absence de limites, s'ils sont tolérés c'est que le vol, les trafics, les destructions en tout genre rapportent plus qu'ils ne coûtent. Pensez aux entreprises de serruriers, de portes blindés, des BTP pour réparer les dégâts, des assurances, de l'industrie automobile pour les voitures brulées etc. Tous ces gens seraient au chômage sans les voleurs, les incendiaires, les trafiquants, bref la racaille. D'ailleurs tout cela Mandeville l'avait bien dit dans la Fable des abeilles : une société vertueuse ferait beaucoup moins de profits.
N'en déplaise aux vertueux et aux gens honnêtes, le néolibéralisme n'est pas fait pour eux. Il est fait pour la racaille ainsi que pour les vicieux et les pervers, ceux pour qui la morale et la loi ne s'applique qu'aux autres, c'est-à-dire aux névrosés qui s'abrutissent dans leur travail, la seule chose qu'il leur reste.

Il faut cependant distinguer la racaille des vicieux et des pervers qui nous dirigent, même s'ils ont beaucoup de choses en commun, dont les goûts esthétiques et le caractère pervers. Effectivement à la différence de la racaille souvent psychopathe et ne supportant pas la contrainte de la loi ; les pervers souvent narcissiques et propres sur eux, notamment comme Macron, ses émules et ses sbires, reconnaissent l'utilité de la morale et de la loi mais uniquement pour les autres...

Vous qui êtes des "sages", des "philosophes", des gens qui se prétendent "cultivés", vous êtes tout le contraire d'un sage antique.




Science sans conscience n'est que ruine de l'âme


La notion de complot est globale avec la mondialisation. Il y a un complot des riches (le commerce et la finance) contre les peuples, depuis les origines du libéralisme théorisées par quelques penseurs surtout anglo-saxons (Mandeville et Smith principalement) : il s'agit d'une véritable métaphysique qui a fait de la guerre contre les peuples et de leur sens commun son noyau théorique. C’est une métaphysique capitaliste contre la décence commune au nom de la « science » économique. Les peuples exsangues ne savent plus à quel saint se vouer ! Tout comme la métaphysique occidentale depuis Descartes est une guerre livrée au sens commun, pour la plus grande gloire de la science.

La différence avec la science est que la « science » économique s’appuie sur quelque chose de viscéral voire de bestial : l’égoïsme, la cupidité, le vice, l’instinct de propriété d’une minorité d’acteurs économique qui représentent la finance et le commerce. On appelle cela liberté, pour justifier cet instinct viscéral d’appropriation des meilleurs morceaux au sein d’une collectivité.
Hormis répéter religieusement ce qu'affirment les médias coalisés, « nous sommes le camp du bien c'est-à-dire la démocratie et l'intérêt général et tous les autres c'est le mal », je ne vois pas très bien sur quoi s'appuie l’argumentation du camp du bien. En réalité il n'y a aucune argumentation ni critères de validité correspondant à une démarche scientifique pour justifier une telle « science » économique, il y a juste un dogme.
Selon ce dogme, pas de création de richesses si l'on ne libère pas les pires instincts de prédation et d'appropriation des acteurs économiques. Évidemment une telle vérité est explicitement tue depuis les origines de la doctrine capitaliste, mais elle est là dans toute son évidence implicite.

Or non, considérer que la propriété privée c'est globalement le vol ne fait pas forcément de vous un meurtrier sanguinaire. Personnellement je suis absolument POUR l'usufruit, pour avoir la faculté d'exercer un droit de propriété sur un bien car il est nécessaire pour se structurer, mais encadré par la loi. Autrement dit la loi devrait avoir une fonction nécessaire de redistribution des richesses. 
Il devrait effectivement exister des lois contre tous les abus des prédateurs capitalistes selon moi, la liberté est l'alibi confortable pour ne pas légiférer. Et c'est même précisément tout le contraire que fait la loi : aujourd'hui elle punit avant tout les classes populaires, les gens décents ! Et pour bien en rajouter une couche dans l'ignominie contre la décence commune : elle est souple avec le délinquant financier ou la racaille et rigide avec l'honnête homme qui s'indigne (gilets jaunes).

Vouloir éradiquer le capitalisme sans vouloir éradiquer la propriété privée est impossible. Comment l'homme peut-il prétendre être propriétaire de la terre, ne serait-ce que d'une de ses parcelles? À la rigueur il peut en revendiquer l'usufruit ; faut-il rappeler que nous sommes que de passage ?

Le système se définit lui-même comme amoral, mais il flirte souvent avec les limites de la légalité, voire de l'immoralité pour faire du profit. C’est pour cela que je parle d’une métaphysique capitaliste de l'individu-roi contre le bon sens. Mais tous les individus n'y sont pas rois, seuls le sont ceux qui considèrent que la loi et la morale ne vaut que pour les autres.

Il n'y a rien de tout ça dans la science, elle ne s'appuie pas sur les pires instincts et l'amoralité des scientifiques, « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » disait Rabelais. Cependant pour justifier leur système qui repose sur leur narcissisme et leurs pires instincts, les acteurs économiques présentent ce qui constitue en réalité un dogme qui les arrange, comme une science. Or cette « science » par définition est sans conscience.




mercredi 22 avril 2020

Fin de la récré début juin !




Vraiment pas de quoi avoir la moindre trouille. C'est une petite grippette saisonnière qui ne tue que 1% des malades, dont la très grande majorité sont des personnes très âgées et très fragiles. Les enfants sont très peu contagieux et ne transmettent qu'exceptionnellement la maladie. Dans un mois la saison du virus sera passée, il n'y aura plus aucun risque, et je ne pense pas que la maladie réapparaisse un jour, le virus aura disparu pour toujours comme le H1N1. C'est l'hypothèse la plus crédible qu'a émis le docteur Raoult, je ne vois vraiment pas comment il pourrait se tromper, il est infaillible !
Sérieusement, c'est logique c'est tout, ça n’a rien de la méthode Coué. C'est une hypothèse qui se fonde sur l'observation de cas similaires.

Arrêtez avec toutes vos hypothèses farfelues et pessimistes, et remettez-vous au travail sans crainte, profitez de la vie, consommez surtout ; avec éventuellement un masque du 11 mai au 21 mai, date à laquelle le virus aura totalement disparu. Déjà le 11 mai, je vous fiche mon billet qu'il n'y aura plus que 10 morts par jour au grand maximum. Même pas peur, j'irai au boulot sans masque pour montrer l'exemple, avec une foi indéfectible en l'hypothèse du bon docteur Raoult.

Il faut aller beaucoup plus loin : il faut tout déconfiner dès le 11 mai et reprendre notre vie pleine de joie et de liberté, tout à fait comme avant. Rouvrir les bars et les restaurants, organiser de grandes fêtes populaires et collectives pour manifester notre joie d'avoir vaincu la maladie grâce à notre courage et notre sang froid ! Pour bien montrer à ce Covid qu'il ne nous fait pas peur, qu'il n'aura pas notre haine. Et d'ailleurs il y a très peu de risques car comme je le répète, et comme le clame le docteur Raoult triomphalement, cette maladie aura totalement disparu le 21 mai.

Je sais, il y en a qui vont avoir des regrets, pour une fois que l'on commençait à rigoler, que le système montrait des signes de faiblesse et que l'on pouvait commencer à envisager un petit début d'effritement. Eh bien non, faut pas rêver les gars, ce ne sera pas pour cette fois ! Va falloir reprendre le boulot et cette vie pleine de joie et de liberté, à la terrasse des cafés et à bécoter les demoiselles, que le monde entier nous envie.

Et voilà tout le monde fait un caca nerveux pour une maladie qui aura totalement disparu dans moins d'un mois ! Quelle bande de trouillards !

Les maladies virales respiratoires disparaissent, aussi soudainement qu'elles sont apparues, c'est étrange mais c'est comme ça et c'est très banal ! Il n'y aura que la panique et la peur qu'il faudra continuer à gérer pendant quelques mois encore, alors que la maladie aura totalement disparu.

Le pire est que je suis sérieux, je suis persuadé que cette maladie aura entièrement disparu début juin. Mais j'aurai peut-être des regrets car le système que le monde entier nous envie, est en réalité mortifère pour les populations.

Mais bon je peux aussi me tromper en reprenant à mon compte l'hypothèse du docteur Raoult...


vendredi 17 avril 2020

Les « divagations » du professeur Montagnier



La notion de complot est globale avec la mondialisation. Il y a un complot des riches (la finance) contre les peuples, depuis les origines du libéralisme théorisées par quelques penseurs surtout anglo-saxons (Mandeville et Smith principalement) : il s'agit d'une véritable métaphysique qui a fait de la guerre contre les peuples et de leur sens commun son noyau théorique. C’est une métaphysique capitaliste contre la décence commune au nom de la « science » économique. Les peuples exsangues ne savent plus à quel saint se vouer ! Tout comme la métaphysique occidentale depuis Descartes est une guerre livrée au sens commun, pour la plus grande gloire de la science.

La différence est que la « science » économique s’appuie sur quelque chose de viscéral : l’égoïsme, la cupidité, le vice, l’instinct de propriété d’une minorité d’acteurs économique qui représentent la finance et le commerce. On appelle cela liberté, pour justifier cet instinct viscéral d’appropriation au sein d’une démocratie.
Hormis répéter religieusement ce qu'affirment les médias coalisés, « nous sommes le camp du bien c'est-à-dire la démocratie et l'intérêt général et tous les autres c'est le mal », je ne vois pas très bien sur quoi s'appuie l’argumentation du camp du bien. En réalité il n'y a aucune argumentation ni critères de validité correspondant à une démarche scientifique pour justifier une telle « science » économique, il y a juste un dogme.
Dans les années 70 et au début des années 80, on censurait les contenus violents ou immoraux pouvant dépraver la jeunesse.
Aujourd'hui, en amont les médias veillent à salir la réputation de ceux qui expriment des opinions divergentes. Si cela ne suffit pas, désormais c'est le camp du bien qui censure les contenus divergents, qui s'éloignent trop de l'opinion qu'il est fortement conseillé d'adopter si l'on ne veut pas avoir d'ennuis avec la justice.

Or non, considérer que la propriété privée c'est globalement le vol ne fait pas forcément de vous un meurtrier sanguinaire. Personnellement je suis absolument POUR l'usufruit, pour avoir la prérogative d'exercer un droit de propriété sur un bien car il est nécessaire pour se structurer, mais encadré par la loi. Autrement dit la loi devrait avoir une fonction nécessaire de redistribution des richesses. 
Il devrait exister des lois contre tous les abus des prédateurs capitalistes selon moi, la liberté est l'alibi confortable pour ne pas légiférer. Et c'est même précisément tout le contraire que fait la loi : aujourd'hui elle punit avant tout les classes populaires ! Et pour bien en rajouter une couche dans l'ignominie contre la décence commune : elle est souple avec le délinquant financier et rigide avec l'honnête homme qui s'indigne (gilets jaunes).
Vouloir éradiquer le capitalisme sans vouloir éradiquer la propriété privée est impossible. Comment l'homme peut-il prétendre être propriétaire de la terre, ne serait-ce que d'une de ses parcelles? À la rigueur il peut en revendiquer l'usufruit ; faut-il rappeler que nous sommes que de passage ?

Voilà pourquoi le secteur privé ne devrait pas exister car il repose sur une injustice fondamentale et sur le vol ! Les échanges entre les hommes devraient exister selon une logique de don/contre don, plus conforme à sa nature, puisqu'elle existe chez toutes les tribus primitives. Le darwinisme social constitue une erreur d'interprétation de la théorie de Darwin en en faisant une projection sur les rapports sociaux.

J'affirme que Bezos, Zuckerberg ou Gates... ne sont que des voleurs qui se sont accaparés un bien qui ne leur appartient pas, mais appartient à une collectivité produisant ces richesses. Mais les richesses sont aujourd'hui très mal réparties.
Ces « voleurs » profitent juste de la perversion du système. Or dès les origines du capitalisme Mandeville avait bien pointé du doigt qu'il s'agissait selon lui d'un système machiavélique à mettre en place, sur le modèle du Prince de Machiavel, et que c'est seulement en raison d'une telle nature vicieuse absolument nécessaire, qu'il pouvait à ses yeux produire tant de richesses. Car un système vertueux, moins pervers et plus conforme au sens commun en produirait moins. 
Il s'agissait et il s'agit toujours d'inciter au vice et à la perversion les principaux acteurs économiques et les politiques qui leur sont subordonnés, comme si le mal n'était pas préférable au bien mais pouvait avoir des vertus thérapeutiques et de production de richesses. Cependant Mandeville ne pouvait pas prévoir qu'un tel système fondé sur la production intensive de « richesses » et la croissance, produirait en plus des dérèglements humains et des dérèglements environnementaux très préjudiciables. C'est seulement 300 ans après l'élaboration d'une telle doctrine que l'on peut en mesurer toutes les conséquences funestes.
On l'a vu pour le commerce de l'opium en Chine au XIXème siècles, faisant des ravages au sein de la population mais permettant de faire du profit. Cela on voudrait un peu l'oublier en Occident, tout comme les méfaits du colonialisme lorsqu'il s'agissait avant tout d'exploiter les ressources naturelles et les populations des colonies, avant de penser à leur mise en valeur, leur éducation et leurs soins (pourtant l'alibi du colonialisme).
Le système se définit lui-même comme amoral, mais il flirte souvent avec les limites de la légalité, voire de l'immoralité pour faire du profit. C’est pour cela que je parle d’une métaphysique capitaliste contre la décence commune. Le souverain bien pour un capitaliste ce n'est ni la santé, ni même le bonheur, mais le dogme de l'économie.
Il n'y a rien de tout ça dans la science, elle ne s'appuie pas sur les pires instincts et le vice des scientifiques. Cependant pour justifier leur système, les acteurs économiques présentent ce qui constitue en réalité un dogme qui les arrange, comme une science.

J'affirme aussi que notre civilisation est malade, en voie de décomposition avancée, et qu'elle n'est pas forcément plus « grandiose » que celle des Aztèques par exemple. Je vous répète que le sacrifice humain est la part maudite de cette civilisation d'Amérique, et que toute civilisation en a une. Ils ont eu au moins cette intuition que toute leur énergie leur venait du soleil, et qu'il fallait la dépenser avec cruauté pour lui rendre hommage. 
Ce que nous ne savons plus faire. Nous ne savons plus exprimer notre gratitude pour le nature qui nous a enfanté, par des sacrifices aux dieux. Ce que savaient encore faire les Grecs, mais avec moins de cruauté, pas par des sacrifices humains à grande échelle effectivement.

Il y avait un ordre et un équilibre qui était respecté aussi bien chez les Grecs paganistes que chez les Aztèques. Nous ne savons plus respecter cet équilibre, cet échange de bons procédés avec la nature sur le mode sacrificiel du don et du contre-don, et nous courons tous collectivement à notre perte aussi « grandiose » que soit notre civilisation. 
Même le christianisme avait cette intuition, il y avait un sacrifice, certes absurde comme le dénonce Nietzsche, mais tout de même un sacrifice basé sur la logique du don et du contre-don qui fondait la conscience.
Le pire est que nous en ayons une conscience intuitive, d'où l'angoisse contemporaine que génèrent les dérèglements humains et environnementaux qui s'accélèrent ; et la surconsommation médicamenteuse de tranquillisants, de somnifères et d'antidépresseurs, sans pouvoir aucunement freiner le processus mortifère à l’œuvre dans la métaphysique occidentale qui s'oppose à la Nature comme à sa pire ennemie, c'est-à-dire à notre propre nature… un peu comme dans un cauchemar.
Tout est désormais justifié sous l'impulsion funeste de la métaphysique de Descartes, puis de Mandeville : le vol, le crime au sein des familles pourvu qu’il soit suffisamment discret, pourquoi pas même la pédophilie, la zoophilie (clin d’œil à Houellebecq), voire la nécrophilie ; et l'inconscience généralisée finalement encouragée pourvu que ça n'entrave pas la marche en avant de ce qui nous sert de religion, le profit. 

Ce que j'appelle le secteur public qui globalement est vertueux (écoles, hôpitaux, transports...), n'est pas le fruit de la « science » économique mais constitue une revendication populaire de bon sens, tout comme les congés payés, l'augmentation des salaires bas et moyens, et l'encadrement horaire du temps de travail. Mais les acteurs économiques voudraient bien sacrifier tous ces acquis sociaux sur l'autel de la compétitivité. 
Cependant le secteur public et le droit du travail n'ont cessé d'être humiliés et bafoués, avec une recrudescence depuis 40 ans de néolibéralisme (à partir des années 80), qui montre enfin sa vraie nature cynique (au sens ignoble du terme) voire sacrificielle pour les peuples, depuis que la chute du bloc soviétique ne l'oblige plus à offrir une vitrine de décence commune. Le système n’a été vertueux pour les peuples (et encore uniquement pour les peuples occidentaux !), que durant environ un peu plus de trente ans de 1945 au début des années 80.  
Il y a toujours une logique sacrificielle, mais qui exige le sang des peuples et des plus fragiles parmi eux, pour nourrir les appétits des riches.                              
                                                                                                 
Nietzsche a montré que le christianisme était un genre de complot du ressentiment contre l'aristocratie romaine, de même l'idéologie libérale anglo-saxonne est un complot contre les peuples et leur liberté.
Oui il y un véritable complot des riches contre le peuple, ayant des origines philosophiques donc métaphysiques, que ce soit en Europe ou aux États-Unis. Tous les pays dont « on » a réussi à se débarrasser de la population d'origine comme l'Amérique du Nord ou l'Australie étant des extensions de l'idéologie européenne. En Chine cela doit être plus superficiel car ils n’ont pas pleinement intégré notre idéologie libérale, ou alors seulement pour en tirer parti par sentiment de revanche, car ils n'ont peut-être pas totalement oublié ce que l'Occident leur a fait subir comme de devoir renoncer en partie à leurs traditions ancestrales. 


Et quand il y a des types comme Montagnier ou Raoult qui se lèvent et qui dérangent l'establishment que les bobos parisiens représentent, ces derniers n'ont donc d'autre choix que de les tourner en ridicule pour les décrédibiliser, eux deux et beaucoup d'autres réprouvés du système. Les bobos avec barbe de trois jours soigneusement entretenue, eux, font partie intégrante du système et le défendront avec un acharnement difficile à soupçonner.

C'est juste une petite guerre d'influence entre les bobos arrogants de Paris et le reste de la communauté scientifique qui n'a pas voix au chapitre. On peut remettre en question ce petit monde politico-médiatique qui a beaucoup de privilèges, sans être un connard d'extrême-droite. On voit bien dans quel camp auraient été les bobos de Paris et des grandes métropoles en 1789.

mercredi 15 avril 2020

Le grand plongeon ou la revanche de l'Asie sur l'Occident...


Une fois la crise passée, on reprendra les bons réflexes : zéro solidarité, comme après 2008.

On fera la morale au peuple, lui demandant des sacrifices pour renflouer les banques au nom de valeurs collectives, éventuellement avec son épargne, et enrichir exponentiellement les "premiers de cordée" milliardaires, in fine par l'exploitation des travailleurs en son sein, condamnés à devenir de plus en plus pauvres. Tout cela au nom d'un système néolibéral qui depuis 40 ans fait tant de mal à l'humanité et à l'environnement, mais dont les jalons ont été posés il y a 300 ans par Mandeville et Adam Smith.
Jean Nouailhac et Charles Gave sont juste des libéraux parmi tant d'autres ! Ils ont la trouille que leur édifice si peu harmonieux et esthétique, si moche donc, si toxique pour la santé mentale des gens et la planète, se casse la gueule. Alors qu'il faudra bien qu'il se casse la gueule car ce n'est plus tenable anthropologiquement.

La morale individuelle dont il s'agit et qui exige désormais le sacrifice du peuple pour l'enrichissement économique d'une infime minorité, c'est celle des plus pervers, des pires d'entre nous, c'est-à-dire des prédateurs et des toxiques. Les premiers penseurs libéraux en soutenant idéologiquement cette classe de prédateurs pour faire vivre l'économie, pensaient enrichir la société en transformant le mal en bien : "le vice privé fait la vertu publique". Ce n’était pas un immoralisme d’inspiration sadienne postulant que le mal est préférable au bien, mais un pharmakon décrétant que le mal a des vertus thérapeutiques sur l’ensemble d’une société, surtout au niveau économique, et qu’il peut faire du bien à la collectivité.

Les croyants prient pour les capitalistes et les travailleurs ? Les capitalistes nous protègent tous ? Et les travailleurs nourrissent les croyants et les capitalistes ? Rien n'a changé depuis le Moyen-Âge ? Les capitalistes ont juste remplacé les seigneurs ? Sauf qu'en réalité il n'y a plus d'ordre ecclésiastique digne de ce nom, plus de gens qui prient pour les autres. Prions donc pour l'effondrement de ce système mortifère !

Tout ceci partait d'un bon sentiment : en finir avec la névrose et les guerres que suscitaient les religions avec leur morale dogmatique, source de bien des maladies de l'âme que Mandeville se proposait de soigner tel un psy, 200 ans avant l'invention de la psychanalyse par Freud.

Il faut croire que le remède était peut-être pire que le mal.

Effectivement nous vivons avec l’héritage laissé par la génération des baby-boomers qui a pleinement intégré puis diffusé les valeurs libérales à l’ensemble du monde : la mondialisation, tant économique que touristique ; après être passée par une très courte acmé idéaliste et collectiviste. Avec leur égoïsme, leur individualisme, leur rejet des valeurs traditionnelles, leur liberté sexuelle et pour beaucoup leur pédophilie, les baby-boomers avec leur appétit insatiable de jouissance et leur cynisme, ont détruit l'héritage matériel et même spirituel d’une civilisation, ainsi que la jeunesse de France, d'Europe, et même globalement du monde occidental dans ce qu'elle avait de pur et de désintéressé, et exploité sans vergogne le reste du monde et sa nature tant au niveau des ressources que touristiquement, dont l’Amazonie en voie de disparition alors qu’elle est le poumon du monde. Seul le monde asiatique s’est adapté et pourrait bien en ressortir vainqueur.

Même en France, il n’y a pas si longtemps, il existait des peuples magnifiques, riches d’un savoir complexe, d’une langue, et d’une expérience qui leur ont permis d’élaborer une culture, un ensemble de rites et de savoir-faire opérants. Ceux qui ont rejeté la Révolution française étaient certainement ceux qui avaient le plus d'intuition sur ce qui allait advenir. C’est cette pluralité culturelle de la France, source d’inspiration de bien des grands auteurs notamment de Victor Hugo, aujourd’hui disparue en 230 ans de processus républicain et en 40 ans de néolibéralisme forcené, qui faisait la richesse de la nation et de sa culture et que l’on voudrait aujourd’hui remplacer par un métissage forcé de la population.

Le virus c'est nous avec notre libéral-libertarisme qui est un individualisme égoïste d’inspiration largement freudienne et libertaire, stérile sans aucun héritage possible, tant au niveau matériel que des valeurs. Mais alors que la génération des baby-boomers semble avoir eu le choix et a choisi le vice en vieillissant alors qu'elle était globalement idéaliste dans sa jeunesse, nous n'avons plus d'autre choix que de faire se pérenniser un système mortifère, avec en toile de fond un effondrement généralisé du système que tous redoutent intuitivement et que personnellement je souhaite, bien évidemment en espérant une apocalypse salvatrice !

On le voit ce sont les Asiatiques qui en reprenant les armes du libéralisme, nous dament le pion grâce à leur discipline et morale collectives plus qu'individuelles. Je crois cependant que même pour eux la mondialisation constitue un sacrifice douloureux, le même que cela constitue pour les peuples d'Occident. Je ne parle pas des capitalistes pour qui leur bonheur vient de l'enfer qu'ils font endurer aux peuples.
C'est juste une guerre que les Chinois veulent remporter sur le terrain économique avec peut-être (hypothèse complotiste !) l'aide de la guerre bactériologique, alors que les Vietnamiens avaient montré le chemin contre les États-Unis sur le terrain militaire.


Oh merde ! Les Chinois réagissent à la nature prédatrice de l'Occident, ils ne se laissent pas faire comme les Indiens d'Amérique ! Ça fait chier, on avait déjà pas mal de problèmes avec nos « bicots » qui ne veulent pas se plier aux us et coutumes de l'Occident !
Le prix Nobel de médecine Luc Montagnier affirme que le coronavirus Sars-CoV-2 est un virus manipulé en laboratoire... Pire qu'un virus naturel isolé en laboratoire, il affirme qu'il s'agit d'une manipulation de la bande d'ADN d'un virus déjà existant avec des séquences de VIH. Évidemment tout le monde va s'empresser de le traiter de vieux gâteux !

Qui croit encore à la nature bienfaitrice du capitalisme et son évolution immanquable vers la justice, l'amour et la paix ? Qui croit encore à ces fadaises, sauf à faire preuve de la pire mauvaise foi possible !




J'appelle morale individuelle, le mouvement d'émancipation libéral initié par Mandeville : le vice privé fait la vertu publique. Dont Freud est un lointain héritier. Sinon les morales traditionnelles sont plutôt collectives et sociales. La majorité des gens du peuple, et certainement davantage les Asiatiques que les Occidentaux, ont encore ce genre de morale, comme la plupart des infirmières, des enseignants... qui travaillent pour l'intérêt commun. Tandis qu'une minorité de prédateurs s'est extraite de ce que Freud appelle cette « névrose collective » pour exploiter le reste de la population : ce sont les capitalistes, les « pires d'entre les hommes » selon Mandeville, les plus amoraux. Cette classe d'hommes n'est pas névrosée, elle aujourd'hui majoritairement perverse narcissique, comme l'est notre président lui-même, et elle a besoin de la morale et de la loi pour manipuler tout le reste de la population ; ce qui la distingue de la simple racaille bien qu'elle ait beaucoup de points communs avec elle. On pourrait dire que les capitalistes ont pris la place des aristocrates, sauf que ces derniers avaient le sens de l'honneur et le goût des belles choses, ce que n'ont pas les capitalistes modernes étant plus proches pour le goût et le caractère de ceux de la racaille.



Le peuple est donc plus ou moins resté fidèle à lui-même de l'ancien régime à l'ère libérale. C'est la classe d'hommes qui nous dirigent qui a changé, n'ayant plus rien d'aristocratique. Voilà ce que nous avons gagné avec la Révolution, d'être dominé par une classe d'hommes vulgaire et amorale voire même souvent immorale. Exactement le type d'homme qui a dominé toute mon enfance et mon adolescence.







mardi 14 avril 2020

Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot



On sait qu’attribuer la responsabilité de la propagation du virus à un laboratoire P4 installé à Wuhan avec la collaboration du mari d’Agnès Buzyn, est de l'affreux complotisme colporté par l'extrême-droite française, comme nous le serinent à longueur de journée tous nos médias à la botte d’Emmanuel Macron. 
La première hypothèse véhiculée notamment par l'extrême-doite mais aussi par médiapart est que le virus est chinois, dont l'origine pourrait être une erreur de manipulation ou non provenant du laboratoire P4.

Autre hypothèse plus farfelue : le pangolin porteur du COVID-19 a été largué en parachute par un B-52 US au-dessus de la ville de Wu-Han. Largué à 12.000 mètres d'altitude, il avait été dressé dans les laboratoires P4 US afin d'être capable de se débarrasser de son scaphandre autonome stratosphérique et de le faire disparaître selon les protocoles de Mission Impossible. Son nom de code était Little Boy Jr. Il avait l'ordre informatique programmé en son cerveau de se sacrifier devant un paysan/chasseur de Wu-Han afin d'être incorporé à sa soupe. Son dernier message en mandarin était "faites pas trop bouillir la mixture, 30°C pas plus, avalez d'un coup sec, puis rejoignez tout de suite toute votre famille ; faites la fête et embrassez-vous tous tout le week-end durant le Nouvel An chinois". Le reste de l'histoire, nous le connaissons.

Autre hypothèse moins farfelue, le virus vient réellement des États-Unis : Si on pousse la « paranoïa » plus loin, on pourrait aussi penser que les Américains qui sont au bord de la crise de nerf avec les Chinois depuis Trump, et au bord d'une crise nucléaire avec l'Iran, auraient tout intérêt à les mettre à plat.
Coïncidence les 2 pays qui ont été touchés au début étaient la Chine et l'Iran. Or, l'Iran est un pays quasi fermé, comment se fait-il qu'un virus chinois arrive d'abord en Iran ? Depuis, les mollahs sont calmés (et certains même morts), et Trump a appelé ça le virus chinois, pour les discréditer. Oui, mais les Américains aussi subissent le virus. Dommage collatéral ou simplement complot mal calculé ?

Rocard disait : Toujours préférer l'hypothèse de la connerie à celle du complot. La connerie est courante. Le complot exige un esprit rare.

Prendre un virus déjà existant, (puisque l'on sait que c'est impossible d'en fabriquer un virulent et résistant à la fois) et aller le déposer dans un marché, chez ton ennemi, pour nettoyer l'économie mondiale d'un désordre non réglé depuis 12 ans: l'énorme dette mondiale.
Pourquoi à proximité du laboratoire P4 ?
Bien justement, pour faire croire qu'il venait de là !

Bon en tout cas que la responsabilité soit chinoise ou américaine, on dirait bien un règlement de compte par voie de guerre bactériologique sur fond de guerre économique entre les deux plus grandes puissances économiques du globe. Mais attention dire une telle chose publiquement, tombera sans doute bientôt sous le coup de la loi !

Dernière hypothèse, bon d'accord il n'y a aucune intervention humaine. Même si ce labo P4 à Wuhan est une sacrée coïncidence ! 
La multiplication des épidémies et des pandémies à intervalles plus ou moins rapprochés est pour beaucoup d’écoscientifiques liée à la mondialisation. Les transports aériens nous transportent n’importe où en quelques heures là ou les galions mettaient plusieurs semaines; les routes transforestières désenclavent des zones et des villages auparavant isolés – ce qui limitait la propagation. Ces deux phénomènes se surimposent à l’envahissement et à la destruction d’écosystèmes qui se développent à des fins de profit immédiat (plantations, bois, etc.). Cela provoque inévitablement une « confrontation » de l’homme à des virus avec lesquels il n’a eu aucun contact antérieur et donc pas d’immunité protectrice. Le risque est similaire avec les marchés d’animaux vivants ou les élevages.

Comme pour l'assassinat de JFK ou le 11 septembre, de toute façon on ne saura jamais.

mardi 7 avril 2020

La décadence de la France est celle des petits peuples qui la composent



Non la culture bretonne ne s'est pas du tout redressée. C'est un feu de paille qui a pu faire illusion et qui n'a duré que le temps des années 70. En une génération, celle nihiliste des baby-boomers, la très grande majorité des Bretons ont perdu l'essentiel de ce qui faisait leur identité : la langue bretonne. Ce que l'école de la République n'avait pas réussi à éradiquer, la postmodernité libérale-hédoniste l'a réalisé.
J'y habite et je peux en témoigner les Bretons sont un peuple en pleine décadence : on y écoute de la techno et du rap et non plus de la musique traditionnelle pendant les fêtes de village, y compris en pays bretonnant. "Pays bretonnant" : expression qui n'a plus de sens ! Et dans les campagnes les villages périssent, ne subsiste que l'industrie touristique sur la côte.

On pourrait dire que dans un esprit d'innovation destructrice propre au capitalisme, ce sont toutes les cultures et traditions vernaculaires sur lesquelles reposait le "grande culture" européenne qui sont menacées.

Donc les bobos hédonistes qui roulent en trottinettes, peuvent bien ricaner à l'abri de leurs forteresses socio-culturelles et géographiques protégées, ils ne seront pas épargnés par la décadence, la déculturation, c'est-à-dire par l'effondrement généralisé de la civilisation qui reposait sur la mondialisation.

Mes grands-parents qui sont morts au début des années 2000 le parlaient couramment. C'était leur langue maternelle avant le français, que ma grand-mère parlait en roulant les r et avec un fort accent, sans doute breton. C'est vraiment le libéral-hédonisme qui a rompu la chaîne de transmission, ce que l'École de la République n'avait pas réussi à réaliser en 200 ans. Lire à cet égard les écrits de Pasolini sur la destruction des cultures vernaculaires par la (sous-)culture de la publicité et de la consommation, et la télévision.

C'est tout le problème de la destruction créatrice, le moteur du capitalisme et de la mondialisation, qui rend obsolètes les vieilles coutumes, traditions et usages. Or les peuples décadents sont ceux qui perdent leur culture. Les peuples en bonne santé sont ceux qui éventuellement la réhabilite, comme ces Juifs qui en Israël ont rétabli l'hébreu comme langue nationale. D'autant plus que la grande culture nationale française, celle d'un Victor Hugo par exemple, reposait sur les cultures vernaculaires de ses terroirs. Sans ces "petites" cultures qui sont son terreau indispensable, il risque fort de n'y avoir plus de "grande" culture.
Mon grand-père était un décadent, il avait été traumatisé par la défaite de 1940, et a été prisonnier de guerre jusqu'en 1945. Il a effectivement perdu confiance dans la culture de ses ancêtres, et comme beaucoup de ceux de sa génération il a cru au progrès et à l'ascenseur social de l'après-guerre et de la reconstruction, qui passait par la langue française exclusivement, pensait-il pour ses filles. Mais on a vu à partir du début des années 80 qu'il s'agissait d'un piège et que l'État providence ne tenait plus ses promesses, le meilleur moyen de se prémunir contre les méfait du néolibéralisme étant encore de se raccrocher à une culture vernaculaire ; pour ne pas être complètement déculturé.

Est-ce que Zemmour ne se réfère pas à une identité rêvée de la France ? Du temps où la France avait une personnalité forte avec de Gaulle et les trente glorieuses qui ont fait illusion, alors qu'aujourd'hui elle subit une grave crise d'identité avec une personnalité très fragile ?
Je vous le répète je pense qu'il y a un lien entre la chute des petites cultures vernaculaires, des petits peuples qui composaient la France, et la grave crise d'identité qu'elle subit globalement aujourd'hui. Personnellement je me fous du peuple breton, je me sens plus français que breton, mais ce sont tous ces petits peuples lorsqu'ils n'étaient pas décadents, qui formaient la grande nation dont Zemmour a la nostalgie, et en retour la grande nation donnait à ces petits peuples un motif de fierté.
Je me réfère à Michelet : « la France est une nation, la Grande-Bretagne un empire et l'Allemagne un peuple. » La France a cette originalité par rapport à l'Allemagne d'être composée de peuples hétérogènes, qui se sont certes métissés et mélangés.
Il est évident que dans cette chute civilisationnelle, les flux migratoires très denses jouent un rôle absolument préjudiciable, en plus de la destruction par l'intérieur de l'"âme" de la France par le néolibéralisme et la mondialisation.

samedi 4 avril 2020

Le peuple juif est le moins décadent d'Occident



Le peuple juif est le peuple de la Loi. Selon Nietzsche c'était le peuple le plus opposé à l'affirmation de la vie dans son innocence c'est-à-dire sans cupabilité, de l'Antiquité. Mais le judaïsme a enfanté la religion qui a contaminé l'Occident : le christianisme ; une maladie contagieuse et une religion bien plus décadente que le judaïsme. Aussi Nietzsche prédisait-il que les Juifs avaient vocation à devenir les guides et les maîtres de l'Occident, comme le disait ma prof à la Sorbonne Sarah Kofman qui s'en glorifiait, car ils sont devenus par une subtile ironie de l'Histoire le peuple le moins décadent parmi les peuples christianisés d'Europe, d'Amérique et d'Australie.
Signe de la bonne santé de ce peuple, ils ne lâchent jamais l'affaire, ils n'oublient et ne pardonnent jamais, ils honorent leurs morts, leur rendent justice, poursuivent les criminels de leur peuple jusque dans les chiottes d'une république bananière d'Amérique du Sud ou d'ailleurs ! Ils veulent faire passer tous les coupables qui leur ont fait du tort devant le tribunal de la Loi, devant la justice immanente des Hommes et non celle transcendante de dieu. Dans ce monde ci et non dans l'outre-tombe comme les chrétiens décadents.
La vie est l'endroit où l'on doit rendre des comptes et la mort est impure pour un juif, alors que pour un chrétien la mort est glorifiée et elle est là où la justice s'accomplit enfin : signe de manque de vitalité, donc de décadence.
À force d'abnégation et de patience je ne doute pas qu'ils obtiendront le jugement et la condamnation de K. Traoré devant un tribunal. Qu'ils obtiendront réparation dans ce monde ci.

Polanski n'a jamais demandé leur avis aux petites filles et aux jeunes filles qu'il a violées, sodomisées avec violence. Ni Weinstein, Epstein ou DSK aux femmes qu'ils ont abusées. Ni même Bruel aux masseuses qu'il est suspecté d’avoir harcelées. Abus de position dominante ! Les Juifs ne sont ni plus ni moins prédateurs que les autres Hommes, alors qu'ils voudraient avoir aux yeux du monde le statut de victimes universelles et intouchables.
C'est juste cela qu'on peut leur reprocher, sans pour cela devoir être suspecté de complotisme et d'antisémitisme comme l'a été Florence Foresti. Alors qu'elle s'est contentée de se moquer et de dénoncer avec pas mal d'humour et de finesse, cet abus de position dominante de certains Hommes blancs, qui peuvent pour certains d’entre eux en raison de leur statut de victimes ou de rescapés de la Shoah, se croire intouchables pour l'éternité. Et d’ailleurs elle ne l’a pas dit comme ça, mais c’est ainsi qu’est tourné le procès d’antisémitisme en creux qu'on lui a fait pour n'avoir cité que des personnalités d'origine juive.
C’est par le droit des femmes que se fait voir de la façon la plus virulente la critique de l’abus de la position dominante de l’Homme blanc, qu’il soit d’origine juive ou autre. Cela pourrait aussi être par les droits de l’enfant lorsque l’on condamne la pédophilie de certains.

On peut me reprocher de faire un amalgame entre ces criminels, présumés pour certains, et l'ensemble du peuple juif, je ne le fais pas. Fais-je alors l'amalgame entre l'ensemble du peuple juif et l'abus de position dominante sur l'ensemble de la société, en raison des séquelles de la Shoah sur tous ? Non car après tout si les Juifs ne sont pas décadents contrairement aux autres Occidentaux, cela n'a rien à voir avec une instrumentalisation éventuelle de la Shoah.

Beaucoup de Juifs que je connais vivent en tribus, encore plus aux États-Unis qu'en France. Ce n'est pas vrai pour ceux qui ont une ascendance chrétienne. Les petits bourgeois d'ascendance chrétienne comme moi vivent généralement en couple, et séparés les uns des autres : j'appelle ça décadence.
Quand j'étais petit en Bretagne la génération de mes grands-parents fonctionnait encore en tribus familiales, et il y avait beaucoup de membres dans chacune. Les grandes réunions familiales comme les mariages avec les cousins, les cousins des cousins, pouvaient rassembler plusieurs centaines de personnes : j'appelle ça affirmation de la vie dans son innocence.
Mais cela s'est perdu avec la génération des baby-boomers. 
J'ai observé aussi que chez les Juifs cela ne s'est pas perdu, en France, et encore moins aux États-Unis où prévaut la logique communautaire. À Paris beaucoup d'amis de ma mère vivent en tribu d'amis de même catégorie socio-professionnelle, en leur sein il n'y a pas que des Juifs, mais le fait d'être non-Juif vous vaut un statut de non-initié quoique vous fassiez.
C'est aussi le signe que parmi la génération des baby-boomers ils sont les moins décadents, car ils ont su garder des liens très forts entre eux.

Le signe le plus fort de la décadence dans l'Occident actuel, c'est l'atomisation de la société fruit du néolibéralisme accentuée à partir du début des années 80, qui met à mal la décence commune de l’ensemble de la société normalement réunie par des valeurs plutôt que par la quête du profit, à laquelle la communauté juive est celle qui résiste le mieux.

Certains arrêtent la lecture de mon article à "c'était le peuple le plus opposé à l'affirmation de la vie de l'Antiquité", y voyant un signe indéniable d’antisémitisme. Cependant j'en veux pour preuve : « L’histoire d’Israël est inappréciable comme histoire typique de la dénaturation de toutes les valeurs naturelles (...) Le mouvement ascendant de la vie, à tout ce qui est bien né, la puissance, la beauté, l’affirmation de soi sur la terre, il fallut que l’instinct de ressentiment, devenu génie, s’inventât un autre monde, d’où cette affirmation de la vie nous apparut comme le mal, la chose réprouvable en soi. Psychologiquement parlant, le peuple juif est celui qui possède la force vitale la plus tenace. Transporté dans des conditions impossibles, il prend parti, librement, par une profonde intelligence de conservation, pour tous les instincts de décadence, non qu’il soit dominé par eux, mais il y a deviné une puissance qui pouvait le faire aboutir contre le « monde ». Les juifs sont l’opposé de tous les décadents : ils ont pu les représenter jusqu’à l’illusion, ils ont su se mettre à la tête de tous les mouvements de décadence, avec un nec plus ultra du génie de comédien (— avec le christianisme de saint Paul —), pour en faire quelque chose qui fût plus fort que tous les partis affirmant la vie. Pour la catégorie d’hommes qui, dans le judaïsme et dans le christianisme, aspirent à la puissance, pour la catégorie sacerdotale, la décadence n’est qu’un moyen : ces hommes ont un intérêt vital à rendre l’humanité malade et à renverser, dans un sens dangereux et calomniateur, la notion de « bien » et de « mal », de « vrai » et de « faux ». » ; Nietzsche L'Antéchrist, paragraphe 24.
Mais je précise bien que par une subtile ironie de l'Histoire, il est devenu aujourd'hui le peuple le moins décadent d'Europe ; c’est-à-dire celui qui désormais affirme avec le plus de force, en tout cas en France, la vie et la beauté. 

Il ne s'agit pas de hiérarchie mais de typologie au sens nietzschéen. Évaluer les forces de vie qui animent encore les gens, aujourd'hui dans un contexte d'atomisation de la société programmée par l'idéologie néolibérale (car nous sommes tous les victimes d'un tel système), dont les jalons ont été posés par Mandeville et Smith. 

Pas la peine de se voiler la face, la chute définitive et probable des trois monothéismes dans un avenir très proche risque d'aboutir à un monde encore plus terrifiant, car sans aucune base solide. La vie pour se développer a avant tout besoin de racines qui à leur tour donnent des ailes. Je le répète il s’agit d’une évaluation selon les forces de vie qui animent les Hommes qui sont globalement aujourd'hui tous décadents, comparés à ceux de la Renaissance ou de l'Antiquité grecque ou romaine. Si vous avez lu Nietzsche il se livre constamment à ce type de généralisations, en citant "les Allemands" ; "les Anglais" ; "les Français" ; "les juifs" ; les chrétiens" etc. Pour une esprit postmoderne c'est très dérangeant et ça peut même paraître raciste !

Les Juifs ont effectivement une responsabilité écrasante pour leurs frêles épaules : ils sont à l'origine des trois monothéismes et sont les seuls à avoir survécu à l'Antiquité en tant que culture et tradition vivantes, et ils sont aujourd'hui les moins décadents parmi les peuples désormais contaminés par la postmodernité libérale-hédoniste décérébrante. À grands pouvoirs, grandes responsabilités. 
Mais il ne faut pas non plus les surestimer et en attendre monts et merveille, je crois qu'en réalité le peuple juif n'a pas beaucoup changé depuis l'Antiquité, effectivement il a su rester fidèle à ses valeurs ce qui constitue déjà un exploit, alors que le reste des Occidentaux a dramatiquement décliné.

Comme on ne peut pas remonter 2000 ans en arrière et que le mal est fait, entraînant toute l'Europe puis 600 ans plus tard tout l'Orient dans un délire mortifère et décadent du point de vue de l'affirmation de la vie dans son innocence, je dis juste comme Nietzsche que le peuple juif était le plus dénaturé de l'Antiquité, celui qui pour des raisons historiques était le plus opposé à l'affirmation de la vie et de la beauté. Et qu'aujourd'hui parmi les peuples d'Occident il est celui qui l'est le moins, c'est-à-dire celui qui affirme des valeurs de vie et de résilience avec le plus de force. Où est l'antisémitisme ?

Ce n’est pas moi particulièrement qui suis obsédé par cette question. C'est notre époque qui porte cette obsession, et pour cause : 6 millions de morts sans autre raison que d'être né Juif ! Notre époque porte le poids écrasant de ce traumatisme qui entame le genre humain dans son narcissisme et cherche des formes de résilience qu'elle peine à trouver.

Il ne s'agit pas de dire, ah oui c'est arrivé comme ça par hasard à cause d'un fou furieux avec une moustache ridicule et de s'en laver les mains ; mais bien de remonter à une chaîne de causalité plus de 2000 ans en arrière, pour trouver que le peuple juif était effectivement composé d'une caste sacerdotale très puissante et habile à perséverer dans son être coûte que coûte, utilisant les formes de décadence chez les autres peuples par instinct de conservation (ce qui explique l'origine de la religion chrétienne). Contre l'affirmation de la vie dans son innocence c'est-à-dire sans culpabilité.
Donc pour paraphraser une ministre, les Juifs sont sans doute responsables mais pas coupables. J'ai aussi une obsession du néolibéralisme, de l'idéologie anglo-saxonne, de l'envahissement migratoire, ça revient beaucoup plus souvent dans mes articles que la question juive…

La décadence actuelle peut apparaître comme n’étant pas du tout un ascétisme rance opposé à la vie mais précisément le contraire, un hédonisme nietzschéen proliférant comme un cancer, boursouflé, sans limites, le bien temporel porté à l'absolu, le règne de la force sous couvert d'un sentimentalisme répugnant. C'est parce qu'il s'agit en réalité d'un hédonisme superficiel et sans racines qui n'a selon moi rien de nietzschéen et d'aristocratique, pratiqué par des décérébrés conditionnés par un régime libéral-hédoniste à travailler sans pouvoir généralement donner du sens à ce travail, et surtout à consommer. Mieux vaut effectivement dans ces conditions une religion, voire même un ascétisme rance provoquant des névroses mais reposant sur des racines.

Je n'ai rien contre le catholicisme qui était d'ailleurs une forme de polythéisme fondé sur des racines millénaires, je déplore sa disparition, Nietzsche dans cette affaire s'est montré bien naïf. 
Mais l'hédonisme qu'il est convenu d'appeler postmoderne, ce n'est pas ça l'affirmation de la vie que célébrait Nietzsche, je ne pense pas qu'il aurait pu imaginer que des gens se réclament de lui pour célébrer une telle horreur ! Il aurait dit que ce libéral-hédonisme était un nihilisme.
La seule chose que je regrette c'est une forme de paganisme que le catholicisme n'avait pas complètement éliminé dans les campagnes mais transformé. Je regrette singulièrement ce catholicisme syncrétique breton là, qui avait transformé les fontaines magiques en fontaines saintes et les dolmens en supports de croix, ayant des racines multiséculaires. Je n'ai pas du tout la nostalgie d'un régime reposant sur l'affirmation de la volonté de puissance et un retour aux sources du paganisme comme le fascisme et le nazisme. Comme le disait Heidegger, le nihilisme est certainement davantage dans la volonté de puissance qui s'exerce dans la technique (dont les nazis ont fait un usage guerrier) que dans les arrières mondes que critiquait Nietzsche, mais il est certainement un peu dans les deux. D'ailleurs je pense que les nazis ont très mal interprété Nietzsche, lui qui disait que les Juifs avaient vocation à devenir les guides et les maîtres spirituels de l'Europe. 
J'ai une conception de la religion et de la réalité beaucoup plus proche de Pasolini que de Nietzsche, j'y trouve un trait d'union entre sa façon de vivre le catholicisme et la mienne, une universalité de cette religion dans les campagnes européennes plus que dans les villes, intellectualisant trop leur rapport au catholicisme comme Blaise Pascal qui était janséniste. Le jansénisme porté notamment par Blaise Pascal, n'était finalement que la tentative de transformer une religion pas trop compliquée à pratiquer en un protestantisme contraignant.
J'ai un grand respect pour la morale détrompez-vous, surtout pour celle de ma grand-mère qui était une croyante fervente et pratiquante. Pas du tout pour celle de ma mère qui a fait un transfert sur la psychanalyse de Freud et de Lacan, de son tempérament rigide et autoritaire de type matriarcal : le résultat est un autoritarisme et un nouveau genre de dogmatisme (son fond catholique), reposant sur des bases sexuelles et hédonistes, un affreux mélange des genres !

Pour finir, non la culture bretonne ne s'est pas du tout redressée. C'est un feu de paille qui a pu faire illusion et qui n'a duré que le temps des années 70. En une génération, celle nihiliste des baby-boomers, la très grande majorité des Bretons ont perdu l'essentiel de ce qui faisait leur identité : la langue bretonne. Ce que l'école de la République n'avait pas réussi à éradiquer, la postmodernité libérale-hédoniste l'a réalisé. 
J'y habite et je peux en témoigner les Bretons sont un peuple en pleine décadence : on y écoute de la techno et du rap et non plus de la musique traditionnelle pendant les fêtes de village, y compris en pays bretonnant. "Pays bretonnant" : expression qui n'a plus de sens ! Et dans les campagnes les villages périssent, ne subsiste que l'industrie touristique sur la côte.
On pourrait dire que dans un esprit d'innovation destructrice propre au capitalisme, ce sont toutes les cultures et traditions vernaculaires sur lesquelles reposait le "grande culture" européenne qui sont menacées. 
Donc les bobos hédonistes peuvent bien ricaner sur leurs trotinettes, à l'abri de leurs forteresses socio-culturelles et géographiques protégées, ils ne seront pas épargnés par la décadence, la déculturation, c'est-à-dire par l'effondrement généralisé de la civilisation qui reposait sur la mondialisation.












jeudi 2 avril 2020

Emmanuel Macron est un autocrate à visage bienveillant, les pires !



Macron avance masqué comme les pervers narcissiques. Ce qui sera le mal du nouveau siècle, car ils ont indétectables et extrêmement toxiques. Ce virus en est une belle métaphore... qui nous retombe dessus !

Il paraît bienveillant, mais il ne l'est pas et est même tout le contraire de ce qu'il paraît !

Les artistes en général ont une grande confiance dans le genre humain et dans sa capacité de résilience, c'était le cas notamment de Victor Hugo ou de Charlie Chaplin. C'était le cas des philosophes des Lumières dont la réflexion a engendré la Révolution française, mais ce n'est pas le point de vue de la majorité des gens. La plupart des gens sont conformistes et même favorables à la peine de mort.

Hobbes considérant que les Hommes sont mauvais par nature, n'ayant aucune confiance en eux, privilégiait l'instauration d'un régime absolutiste, afin que la peur d'un souverain surpuissant leur face craindre des représailles s’ils s'en prenaient les uns aux autres. C'est contre une telle vision pessimiste de la nature humaine qui faisait suite aux guerres de religion (le considérant comme un loup pour l'Homme), que se sont dressés des philosophes des Lumières comme Rousseau ou Diderot (qui étaient amis sans que cela empêche des règlements de compte entre eux), avant tout indignés par le caractère absolutiste et arbitraire du pouvoir royal (à sens unique et sans réciprocité), qui abaisse la condition humaine dans ce qu'elle peut avoir de digne.

Je sens poindre chez pas mal de Français une petite nostalgie de ce type de régime autocratique qui nous rappelle les pages les plus glorieuses de l'Histoire de France, avec la monarchie absolue du XVIIème siècle (jamais la France n'a eu autant d'influence dans le monde qu'à cette époque !), tendance que l'on retrouve dans le régime chinois.

Au fond ce régime est peut-être mieux adapté à la nature humaine, puisqu'on ne peut pas en attendre grand-chose selon Hobbes, et à sa suite les penseurs anglo-saxons à l'origine du régime néolibéral actuel ; contrairement à ce que pensaient encore certains artistes comme Pasolini (digne héritier contemporain de Rousseau), et les philosophes des Lumières.