mercredi 15 avril 2020

Le grand plongeon ou la revanche de l'Asie sur l'Occident...


Une fois la crise passée, on reprendra les bons réflexes : zéro solidarité, comme après 2008.

On fera la morale au peuple, lui demandant des sacrifices pour renflouer les banques au nom de valeurs collectives, éventuellement avec son épargne, et enrichir exponentiellement les "premiers de cordée" milliardaires, in fine par l'exploitation des travailleurs en son sein, condamnés à devenir de plus en plus pauvres. Tout cela au nom d'un système néolibéral qui depuis 40 ans fait tant de mal à l'humanité et à l'environnement, mais dont les jalons ont été posés il y a 300 ans par Mandeville et Adam Smith.
Jean Nouailhac et Charles Gave sont juste des libéraux parmi tant d'autres ! Ils ont la trouille que leur édifice si peu harmonieux et esthétique, si moche donc, si toxique pour la santé mentale des gens et la planète, se casse la gueule. Alors qu'il faudra bien qu'il se casse la gueule car ce n'est plus tenable anthropologiquement.

La morale individuelle dont il s'agit et qui exige désormais le sacrifice du peuple pour l'enrichissement économique d'une infime minorité, c'est celle des plus pervers, des pires d'entre nous, c'est-à-dire des prédateurs et des toxiques. Les premiers penseurs libéraux en soutenant idéologiquement cette classe de prédateurs pour faire vivre l'économie, pensaient enrichir la société en transformant le mal en bien : "le vice privé fait la vertu publique". Ce n’était pas un immoralisme d’inspiration sadienne postulant que le mal est préférable au bien, mais un pharmakon décrétant que le mal a des vertus thérapeutiques sur l’ensemble d’une société, surtout au niveau économique, et qu’il peut faire du bien à la collectivité.

Les croyants prient pour les capitalistes et les travailleurs ? Les capitalistes nous protègent tous ? Et les travailleurs nourrissent les croyants et les capitalistes ? Rien n'a changé depuis le Moyen-Âge ? Les capitalistes ont juste remplacé les seigneurs ? Sauf qu'en réalité il n'y a plus d'ordre ecclésiastique digne de ce nom, plus de gens qui prient pour les autres. Prions donc pour l'effondrement de ce système mortifère !

Tout ceci partait d'un bon sentiment : en finir avec la névrose et les guerres que suscitaient les religions avec leur morale dogmatique, source de bien des maladies de l'âme que Mandeville se proposait de soigner tel un psy, 200 ans avant l'invention de la psychanalyse par Freud.

Il faut croire que le remède était peut-être pire que le mal.

Effectivement nous vivons avec l’héritage laissé par la génération des baby-boomers qui a pleinement intégré puis diffusé les valeurs libérales à l’ensemble du monde : la mondialisation, tant économique que touristique ; après être passée par une très courte acmé idéaliste et collectiviste. Avec leur égoïsme, leur individualisme, leur rejet des valeurs traditionnelles, leur liberté sexuelle et pour beaucoup leur pédophilie, les baby-boomers avec leur appétit insatiable de jouissance et leur cynisme, ont détruit l'héritage matériel et même spirituel d’une civilisation, ainsi que la jeunesse de France, d'Europe, et même globalement du monde occidental dans ce qu'elle avait de pur et de désintéressé, et exploité sans vergogne le reste du monde et sa nature tant au niveau des ressources que touristiquement, dont l’Amazonie en voie de disparition alors qu’elle est le poumon du monde. Seul le monde asiatique s’est adapté et pourrait bien en ressortir vainqueur.

Même en France, il n’y a pas si longtemps, il existait des peuples magnifiques, riches d’un savoir complexe, d’une langue, et d’une expérience qui leur ont permis d’élaborer une culture, un ensemble de rites et de savoir-faire opérants. Ceux qui ont rejeté la Révolution française étaient certainement ceux qui avaient le plus d'intuition sur ce qui allait advenir. C’est cette pluralité culturelle de la France, source d’inspiration de bien des grands auteurs notamment de Victor Hugo, aujourd’hui disparue en 230 ans de processus républicain et en 40 ans de néolibéralisme forcené, qui faisait la richesse de la nation et de sa culture et que l’on voudrait aujourd’hui remplacer par un métissage forcé de la population.

Le virus c'est nous avec notre libéral-libertarisme qui est un individualisme égoïste d’inspiration largement freudienne et libertaire, stérile sans aucun héritage possible, tant au niveau matériel que des valeurs. Mais alors que la génération des baby-boomers semble avoir eu le choix et a choisi le vice en vieillissant alors qu'elle était globalement idéaliste dans sa jeunesse, nous n'avons plus d'autre choix que de faire se pérenniser un système mortifère, avec en toile de fond un effondrement généralisé du système que tous redoutent intuitivement et que personnellement je souhaite, bien évidemment en espérant une apocalypse salvatrice !

On le voit ce sont les Asiatiques qui en reprenant les armes du libéralisme, nous dament le pion grâce à leur discipline et morale collectives plus qu'individuelles. Je crois cependant que même pour eux la mondialisation constitue un sacrifice douloureux, le même que cela constitue pour les peuples d'Occident. Je ne parle pas des capitalistes pour qui leur bonheur vient de l'enfer qu'ils font endurer aux peuples.
C'est juste une guerre que les Chinois veulent remporter sur le terrain économique avec peut-être (hypothèse complotiste !) l'aide de la guerre bactériologique, alors que les Vietnamiens avaient montré le chemin contre les États-Unis sur le terrain militaire.


Oh merde ! Les Chinois réagissent à la nature prédatrice de l'Occident, ils ne se laissent pas faire comme les Indiens d'Amérique ! Ça fait chier, on avait déjà pas mal de problèmes avec nos « bicots » qui ne veulent pas se plier aux us et coutumes de l'Occident !
Le prix Nobel de médecine Luc Montagnier affirme que le coronavirus Sars-CoV-2 est un virus manipulé en laboratoire... Pire qu'un virus naturel isolé en laboratoire, il affirme qu'il s'agit d'une manipulation de la bande d'ADN d'un virus déjà existant avec des séquences de VIH. Évidemment tout le monde va s'empresser de le traiter de vieux gâteux !

Qui croit encore à la nature bienfaitrice du capitalisme et son évolution immanquable vers la justice, l'amour et la paix ? Qui croit encore à ces fadaises, sauf à faire preuve de la pire mauvaise foi possible !




J'appelle morale individuelle, le mouvement d'émancipation libéral initié par Mandeville : le vice privé fait la vertu publique. Dont Freud est un lointain héritier. Sinon les morales traditionnelles sont plutôt collectives et sociales. La majorité des gens du peuple, et certainement davantage les Asiatiques que les Occidentaux, ont encore ce genre de morale, comme la plupart des infirmières, des enseignants... qui travaillent pour l'intérêt commun. Tandis qu'une minorité de prédateurs s'est extraite de ce que Freud appelle cette « névrose collective » pour exploiter le reste de la population : ce sont les capitalistes, les « pires d'entre les hommes » selon Mandeville, les plus amoraux. Cette classe d'hommes n'est pas névrosée, elle aujourd'hui majoritairement perverse narcissique, comme l'est notre président lui-même, et elle a besoin de la morale et de la loi pour manipuler tout le reste de la population ; ce qui la distingue de la simple racaille bien qu'elle ait beaucoup de points communs avec elle. On pourrait dire que les capitalistes ont pris la place des aristocrates, sauf que ces derniers avaient le sens de l'honneur et le goût des belles choses, ce que n'ont pas les capitalistes modernes étant plus proches pour le goût et le caractère de ceux de la racaille.



Le peuple est donc plus ou moins resté fidèle à lui-même de l'ancien régime à l'ère libérale. C'est la classe d'hommes qui nous dirigent qui a changé, n'ayant plus rien d'aristocratique. Voilà ce que nous avons gagné avec la Révolution, d'être dominé par une classe d'hommes vulgaire et amorale voire même souvent immorale. Exactement le type d'homme qui a dominé toute mon enfance et mon adolescence.







3 commentaires:

  1. Tu ne sais rien, tu ne sauras jamais rien et on verra plus tard...

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  2. Je crois qu'il y a 2 sujets bien distincts dans votre propos : Les Chinois et le comportement du capitalisme américain qui est une guerre politique, et la guerre que mène l'islam contre le christianisme ou les autres religions qui est une guerre de religion!

    On est d'accord sur la nature prédatrice du capitalisme, bien que cela ne reflète pas exactement votre pensée quand vous donnez des excuses à l'Islam dans sa guerre de civilisation contre l'Occident. Je ne sais si les Chinois ont réagi par auto défense, pour ne pas être traités comme les indiens ou sont dans un schéma plus agressif, sans les accuser, car ils sont dans une double guerre : civilisation et modèle politique! Ils considèrent leur civilisation supérieure et leur modèle bien meilleur que celui des américains! Les Russes et touts les états du monde qui tiennent à leur identité sont dans ce schéma!

    Il semblerait que le slogan était 70ème anniversaire, 70% et 100ème aniversairre 100% 1ère puissance mondiale!

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  3. charly gaugaule17 avril 2020 à 16:44

    Vous allez y chercher trop loin ... La chine est tout simplement le plus grand pays, le pays le plus peuplé et la plus vieille civilisation au monde ...

    Une anomalie de deux siècles, la domination de l'Occident " chrétien " sur les 4 continents, est en train de s'achever sous nos yeux . cela était inéluctable mais ça a prix quand même pas mal de temps . la Chine est tout simplement en train de redevenir la première puissance au monde, chose tout à fait normale .

    Mais c'est sûr que ça en dérange certains qui ont eu beaucoup de prix nobel ... au fait, qui a eu un prix nobel dans tout les gens qui postent sur les réseaux sociaux ? ça m'étonnerait bien qu'un prix nobel s'abaisse à poster des commentaires " et noeud " et à la " mord moi le noeud " à longueur de journée.

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