jeudi 23 avril 2020

Science sans conscience n'est que ruine de l'âme


La notion de complot est globale avec la mondialisation. Il y a un complot des riches (le commerce et la finance) contre les peuples, depuis les origines du libéralisme théorisées par quelques penseurs surtout anglo-saxons (Mandeville et Smith principalement) : il s'agit d'une véritable métaphysique qui a fait de la guerre contre les peuples et de leur sens commun son noyau théorique. C’est une métaphysique capitaliste contre la décence commune au nom de la « science » économique. Les peuples exsangues ne savent plus à quel saint se vouer ! Tout comme la métaphysique occidentale depuis Descartes est une guerre livrée au sens commun, pour la plus grande gloire de la science.

La différence avec la science est que la « science » économique s’appuie sur quelque chose de viscéral voire de bestial : l’égoïsme, la cupidité, le vice, l’instinct de propriété d’une minorité d’acteurs économique qui représentent la finance et le commerce. On appelle cela liberté, pour justifier cet instinct viscéral d’appropriation des meilleurs morceaux au sein d’une collectivité.
Hormis répéter religieusement ce qu'affirment les médias coalisés, « nous sommes le camp du bien c'est-à-dire la démocratie et l'intérêt général et tous les autres c'est le mal », je ne vois pas très bien sur quoi s'appuie l’argumentation du camp du bien. En réalité il n'y a aucune argumentation ni critères de validité correspondant à une démarche scientifique pour justifier une telle « science » économique, il y a juste un dogme.
Selon ce dogme, pas de création de richesses si l'on ne libère pas les pires instincts de prédation et d'appropriation des acteurs économiques. Évidemment une telle vérité est explicitement tue depuis les origines de la doctrine capitaliste, mais elle est là dans toute son évidence implicite.

Or non, considérer que la propriété privée c'est globalement le vol ne fait pas forcément de vous un meurtrier sanguinaire. Personnellement je suis absolument POUR l'usufruit, pour avoir la faculté d'exercer un droit de propriété sur un bien car il est nécessaire pour se structurer, mais encadré par la loi. Autrement dit la loi devrait avoir une fonction nécessaire de redistribution des richesses. 
Il devrait effectivement exister des lois contre tous les abus des prédateurs capitalistes selon moi, la liberté est l'alibi confortable pour ne pas légiférer. Et c'est même précisément tout le contraire que fait la loi : aujourd'hui elle punit avant tout les classes populaires, les gens décents ! Et pour bien en rajouter une couche dans l'ignominie contre la décence commune : elle est souple avec le délinquant financier ou la racaille et rigide avec l'honnête homme qui s'indigne (gilets jaunes).

Vouloir éradiquer le capitalisme sans vouloir éradiquer la propriété privée est impossible. Comment l'homme peut-il prétendre être propriétaire de la terre, ne serait-ce que d'une de ses parcelles? À la rigueur il peut en revendiquer l'usufruit ; faut-il rappeler que nous sommes que de passage ?

Le système se définit lui-même comme amoral, mais il flirte souvent avec les limites de la légalité, voire de l'immoralité pour faire du profit. C’est pour cela que je parle d’une métaphysique capitaliste de l'individu-roi contre le bon sens. Mais tous les individus n'y sont pas rois, seuls le sont ceux qui considèrent que la loi et la morale ne vaut que pour les autres.

Il n'y a rien de tout ça dans la science, elle ne s'appuie pas sur les pires instincts et l'amoralité des scientifiques, « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » disait Rabelais. Cependant pour justifier leur système qui repose sur leur narcissisme et leurs pires instincts, les acteurs économiques présentent ce qui constitue en réalité un dogme qui les arrange, comme une science. Or cette « science » par définition est sans conscience.




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