vendredi 31 août 2018

Ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Restons zen !

Ce type a vraiment une tête de gendre idéal, non ?
« Gaulois réfractaires » pour le déplorer. Et en même temps : « Ceux qui croyaient à l’avènement d’un peuple mondialisé se sont profondément trompés. Partout dans le monde l'identité profonde des peuples est revenue. Et c’est au fond une bonne chose », pour s'en réjouir ! Je ne trouve pas que dire des choses contradictoires soit un signe d'incohérence de la pensée. Au contraire la force de la pensée est effectivement la capacité à faire coexister des idées contradictoires entre elles, par delà tout principe logique (Macron qui a des lettres, le sait très bien).

Mais Macron fait-il cela avec sincérité, en ayant à l'esprit le modèle philosophique d'un Montaigne ou a fortiori d'un Nietzsche par exemple, ou dans une autre optique ?

Ce qu'il appelle la pensée complexe, le « en même temps », est surtout une manière d'embrouiller et d'enfumer son auditoire selon moi. Pas forcément par opportunisme, les ficelles seraient trop grossières ; mais pour passer pour un très fin « philosophe » (ainsi que le dénomme Brice couturier : « le président philosophe ») au service d'une seule cause que l'on prend bien soin de camoufler au petit peuple de France : mener le plus loin possible durant son mandat, la logique néolibérale la plus impitoyable pour les petites gens, et la plus destructrice de tous les acquis sociaux. Selon le principe de la destruction créatrice, un des piliers théoriques du libéralisme. Mais quid de la création et de l'innovation avec le train que nous avons de retard vis-à-vis notamment de la Silicon Valley ? Qui au passage ne constitue pas selon moi une opportunité, mais un monde effrayant en devenir.

C'est juste une question de travail, n'oublions pas que sur le fronton du camp de la mort d’Auschwitz était écrit : « Le travail rend libre ». Dans la société que l'on nous prépare où des milliards de salariés esclaves seront munis de bracelets électroniques pour être surveillés, ce qui comptera et compte déjà c'est la productivité du travailleur, en termes d'efficacité, de rendement et d'objectifs à atteindre. Les Grecs contemporains ne sont pas assez productifs, sans doute parce que leur pays est encore un peu trop beau et porte à la rêverie, à la contemplation (émotion à l'origine de la naissance de la philosophie en Grèce), et la farniente.

Tout cela sera corrigé par les logiques de profit, qui ne profitent in fine qu'à une poignée de happy few, riches en milliards de dollars US, et qui servent de modèles aux jeunesses des pays occidentaux, tels Zuckerberg, Musk, Bezos etc. les nouvelles stars people dont l'exemple fait mondialement référence, et emporte le consensus de la majorité abrutie de séries TV, et endoctrinée par un formatage idéologique dès la petite enfance, malheureusement parfois par le biais de l'école, aux valeurs désormais dévoyées de la démocratie et des droits de l'homme. Ces dernières ne veulent plus dire grand chose du point de vue de leurs initiateurs tels Diderot, Voltaire, Rousseau hexagonalement, qui si ils voyaient par réincarnation dans notre époque contemporaine, à quel point leur idéal démocratique de liberté, a été dévoyé et corrompu par de pures logiques de profit, se tireraient immédiatement un balle dans la tête (encore que Voltaire ce n'est pas sûr du tout, il s'entendrait sans doute très bien avec Minc et Attali)

Pier Paolo Pasolini si il était encore en vie, montrerait avec des images scandaleuses et choquantes dont il avait le secret ainsi que de l'exaltation de la vie dans sa spontanéité innocente, que les puissants, à tous les niveaux de la société, du chefaillon de bureau au multimilliardaire, chient littéralement sur tout le reste de l'humanité.
Et après le cercle de la merde, vient le cercle du sang : burn out, suicides au bureau, mort sociale par exclusion du monde du travail etc. Pendant ce temps il y en a qui jouissent de la misère de la majorité pour deux raisons. D'une part détruire procure des émotions fortes. D'autre part, est-ce que la vie aurait encore un sens pour les riches et généralement tous les people, si ils ne pouvaient pas constamment se comparer à ceux qui ne s'en sortent pas, comparaison dans laquelle ils trouvent le sens de leur vie ? « Le paradis des riches est fait de l'enfer des pauvres. » dixit Victor Hugo.
On pourrait dire qu'aujourd'hui l'humanité est plutôt partagée entre bourreaux et victimes, à tous les échelons de la société, du plus petit au plus grand on en trouve des deux sortes : fruit du darwinisme social et de l'absence de tout sentiment moral dans les rapports entre les gens, et aussi entre les pays, dont la Grèce fait les frais. Peut-être que la mondialisation favorise en réalité à tous les échelons de la société, des comportement cannibales, d'où le succès d'une série populaire comme The walking dead, qui reflète ce que les gens ressentent par intuition des rapports humains en paradigme néolibéral.

Il y a désormais des armées de fanatiques - dont bien sûr notre grand ami Roux de Bézieux qui écume les plateaux TV depuis tant d'années pour répandre sa bonne parole, fait partie -, pour défendre jusqu'au bout les logiques de profit en s'appuyant sur l'idéologie néolibérale, qu'ils ont le toupet d’appeler encore philosophie, et qui n'a plus rien à voir avec ses sources spirituelles paradoxalement matérialistes, qui remontent aux philosophes des Lumières. L'idéologie élaborée intellectuellement notamment par ce que l'on a appelé en son temps les « nouveaux philosophes », est désormais juste un alibi pour se donner bonne conscience, et surtout donner bonne conscience aux faux naïfs que sont les bobos citadins des grands centres urbains, par opposition au monde rural plus enraciné et plus placide, plus « stupide » aussi au sens de la stupeur animale, ce qui n'est pas péjoratif selon moi.
Et face à l'immense majorité des indécis et des mal informés, leur idéologie, celles des néolibéraux cyniques et sans scrupules ou vraiment imbéciles si ils se croient de bonne foi, qui ne pourra aboutir logiquement qu'à un monde à la Mad Max 2, continuera à passer, sauf accident de parcours ; comme une catastrophe écologique majeure, une très grave crise économique ou un conflit intercontinental.

mercredi 22 août 2018

Une société de cannibales


A-t-il intérêt à ce qu'il y ait toujours plus de migrants en Europe, car cela constitue une main d'oeuvre moins chère et sans droits sociaux ?

Toujours en réponse à un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier, que je cite :

« Socialiste-conservateur c'est un choix de médiocrité, mais c'est surtout votre excuse pour ne pas reconnaître le fond de votre responsabilité dans l'avalanche de vos malheurs que vous déversez sans vergogne : vous n'avez pas de couilles ? Vous montrer aussi piètre ne vous avance à rien et vous ne convaincrez personne de la resposabilité de vos femmes là où simplement vous n'avez pas su, n'avez pas pu? leur administrer la fessée magnifique que - si elles sont ce que vous dites - elles méritent.
Alors vous préférez abriter votre impuissance derrière de vastes considérations socialo-morales.
Reprenez-vous, apprenez peut-être un sport de combat pour corriger "vos femmes" et cessez, s'il vous plaît de nous bassiner avec vos affres misogynes. »

Hannibal-lecteur, je ne suis pas de ces agneaux dont vous arriverez à obtenir le silence avec vos invectives. 

Effectivement nous vivons dans une société de « cannibales », chaque jour un peu plus, ce qui fait le jeu d'une religion archaïque comme l'islam que l'on peut critiquer en raison de son fondamentalisme ultra violent qui ne concerne heureusement qu'une minorité d'individus ; mais avec des valeurs collectives, contre des valeurs individualistes de prédation en Occident selon la mauvaise interprétation qui a été faite de la loi de la sélection naturelle de Darwin. Ce dernier effectivement n'avait jamais envisagé qu'on l'appliquât aux sociétés humaines, c'est pourtant ce que l'on a fait, colossale erreur !   
                                                                                                        
Dans ma famille ce sont effectivement les femmes qui jouissent et les hommes qui souffrent globalement (mais n'en a-t-il pas en réalité toujours été ainsi et partout ? Car les femmes sont souvent victorieuses dans la guerre des sexes que se livre tout couple), et ce n'est pas par une « fessée magnifique », que je pourrais y changer quelque chose, car la chaîne de causalité qui explique la domination des femmes sur les hommes remonte trop loin dans le temps pour que je puisse y remédier. Je dois juste m'adapter à un état de fait qui est anormal et choquant pour vous, alors que pour moi, il constitue la norme. Vous n'avez qu'à lire Michelet qui a écrit sur la Bretagne, en soulignant le pouvoir des femmes déjà à son époque dans la société bretonne,  avec des hommes soumis et dépourvus de caractère sous la domination de femmes plus travailleuses, et dont Marine Le Pen ou Marion Maréchal, constituent des avatars contemporains.
Quant aux femmes musulmanes, elles feignent de se soumettre à leurs hommes, pour en réalité à terme remporter la victoire « par le ventre », et soumettre les femmes blanches, leurs rivales trop arrogantes.

Faire le choix d'un socialisme conservateur n'est pas un choix de « médiocrité », car c'est placer la décence commune d'origine populaire (Common Decency, George Orwell), au cœur des relations humaines, et en faire le principe de toutes les réalisations humaines, politiques, artistiques, philosophiques, scientifiques, architecturales etc. pour éviter que des horreurs comme le communisme ou le nazisme ne se répètent, car effectivement :

Aujourd'hui c'est le néolibéralisme qui est dans une tentation totalitaire - ce que certains commentateurs qui s'inspirent de la pensée de Orwell (common decency) appellent le « soft totalitarisme », mais au passage est-il si soft, et n'est-il pas en train de devenir hard ? -, c'est-à-dire une conception hégélienne de l'Histoire qui broie tout sur son passage, les services publics et les individus en chair et en os, au nom d'une pure logique du profit qui ne dit pas son nom derrière les mots magiques d'innovation et de modernisation.

D'ailleurs le slogan d'Amazon n'est-il pas : « Work hard, have fun, make history. » ? Faire l'histoire, la grande Histoire, vraiment ? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'une histoire qui risque de se transformer comme toutes les promesses de lendemains qui chantent, en sale histoire, voire en fait divers susceptible d'alimenter la rubrique nécrologique dans la catégorie : « chiens écrasés » ?

La Singularité Technologique (le remplacement de l'intelligence humaine par l'IA) qui sera le fruit du transhumanisme, constituant un genre de Parousie (l'équivalent finalement de l' « Absolu » de Hegel), pour les fondamentalistes du marché et du capitalisme financier tels Elon Musk ou Bezos. C'est bien le but ultime de l'histoire qu'ils nous proposent, à condition de « travailler dur ».
Dans le cas sans doute de Musk et de Bezos (qui pèse 156 milliards de dollars US), et de Hegel ou Marx par le passé, ils ont sans doute pris la « grosse tête », qui rend sourd et aveugle au réel, et surtout incapable d'empathie pour la sensibilité singulière de chacun. Comme le disait la philosophe Annah Arendt : « Le progrès accomplit son œuvre derrière le dos des hommes en chair et en os. » 

Hegel, Marx, hier ; aujourd'hui Attali, Minc, Musk, Bezos, même combat serais-je tenté de dire ! Alors peut-être que ce n'est pas médiocre, que c'est exaltant et sublime, mais c'est susceptible en voulant faire la grande Histoire, de se transformer comme d'habitude lorsque le genre humain est trop orgueilleux et veut atteindre l'Absolu (ici la Singularité pour les plus avant-gardistes des néolibéraux, avec la promesse pourquoi pas d'immortalité, et d'augmentation des facultés humaines et de la réalité), en très sale histoire au sens de fait divers glauque.

À moins que l'on ne parvienne, si toutefois tout se passe bien (ce qui est peu probable !), à ce genre de Singularité technologique qui garantirait soi-disant à l'ensemble du genre humain, l'immortalité et l'augmentation de ses facultés physiques et intellectuelles ; qui en réalité en profiterait en dernier ressort et aurait toujours les bons arguments pour justifier ses privilèges indécents, et le droit légitimement fondé sur la propriété privée de se conduire comme un renard dans le poulailler ? C'est effectivement les 1%, voire les 0,001% les plus riches de la planète, alors que tout le reste de la population serait soumis à l'esclavage pour soutenir par son travail acharné (« Work hard... », comme le préconise Bezos pour ses salariés réduits au rang de sous-hommes, tout juste bons à être exploitables à merci et surveillés à l'aide de bracelets électroniques, comme du bétail ou des individus délictueux), ce projet d'Absolu.

Tous les artistes qui écrivent des livres comme Houellebecq ou il y a un peu plus longtemps Philip K. Dick, ou qui font du cinéma même hollywoodien (comme une série américaine très populaire à l'instar de The walking dead, qui décrit bien la réalité sociale et les rapports humains en paradigme néolibéral), ont une conscience diffuse de ces chose là, et pas vous ? Êtes-vous réellement sourd et aveugle à ce point, au réel et à la souffrance singulière des gens sur leur lieu de travail par exemple (burn out, suicides au bureau, fusillades sur les campus américains) quand ils en ont un (chômage, déclassement social, exclusion du genre humain par la mort sociale), et à la déchéance d'un pays comme la Grèce (et qui guette un pays comme la France) au nom de l'économie de marché du libre-échange et du capitalisme financier.
Je cite sur l'exemple de la Grèce, le commentaire suivant d'un interlocuteur sur internet : « "En sept ans, le PIB de la Grèce a chuté du tiers. Le chômage touche 25 % de la population (40 % des jeunes entre 15 et 25 ans). Un tiers des entreprises a disparu en cinq ans. Les coupes successives imposées au nom de l’austérité paupérisent toutes les régions. Il n’y a plus de trains, plus de bus dans des parties entières du pays. Plus d’écoles non plus. Beaucoup d’établissements secondaires des campagnes éloignées sont fermés, faute de financements. Les dépenses de santé par habitant ont diminué d’un tiers depuis 2009. Plus de 25 000 médecins ont été renvoyés. Les hôpitaux manquent de personnel, de médicaments, de tout. 20% de la population vit sans chauffage ou sans téléphone. 15 % de la population est tombée dans la grande pauvreté (contre 2 % en 2009). Selon la banque de Grèce, 13 % de la population est exclue de tout soin médical ; 11,5 % des patients ne peuvent acheter les médicaments prescrits ; les personnes souffrant de maladies chroniques sont en hausse de 24,2 %. Suicides, dépressions, maladies mentales enregistrent des hausses exponentielles. Pire : alors que la natalité a baissé de 22 % depuis le début de la crise, le taux de mortalité infantile a quasiment doublé en quelques-années pour atteindre 3,75 % en 2014." (Alter Info).
Ce programme, appliqué avec le succès que l'on sait en Grèce, est celui de l'Europe austéritaire : il nous attend tous, il est enclenché en Allemagne, en France comme en Belgique et ailleurs... »

Phénomènes qui tendent à se généraliser ?

Ou bien êtes-vous un féroce prédateur prémuni de toute sensibilité, que vous considérez a priori comme un genre de sentimentalité rousseauiste ?
Rousseau qu'au passage vous vomissez, je l'ai bien noté : en cela vous faites une erreur de logique d'ailleurs, car l'œuvre de Diderot ne peut se lire sans celle de Rousseau et inversement. C'était au départ deux très bons amis qui se sont transformés en frères ennemis. Mais ils sont complémentaires l'un de l'autre dans leurs œuvres, dans la mesure où leurs écrits interagissent, et ne sont pas étanches les uns aux autres.

Et vous, vous persistez à tout nier, et pire vous justifiez les actes de cannibalisme au sein du genre humain, dont votre pseudo constitue le signe, alors que le mien est effectivement le signe de ma blessure intime : wounded, abrégé en woun73 sur certains forums.

Être un cannibale soi-même ou vouloir soi-même à tout prix justifier les actes de cannibalisme des grands prédateurs néolibéraux que sont à très grande échelle, les multimilliardaires et leurs hommes de l'ombre ou idéologues attitrés comme Attali ou Minc voire BHL etc., qui font et défont les gouvernements selon leur idéologie néolibérale ; ou à une plus petite échelle, les dirigeants, les nantis et tous les petits chefaillons à l'âme de collabos, qui font s'appliquer à une échelle locale les oukazes des possédants ; et à une plus petite échelle encore tous les salariés qui se comportent de plus en plus comme un « peuple de démons » dont parlait Kant, faisant un usage exclusif de la raison hypothétique au détriment de toute morale, mais capable de faire tourner la société pourvu qu'il ait quelque intelligence ; ce n'est pas montrer qu'on « a des couilles », mais au contraire faire preuve de servilité et de lâcheté.

Vous mettez la Vérité la tête à l'envers.

lundi 20 août 2018

Le massacre des innocents



Tout dans l'humain n'est que construction idéologique et/ou religieuse, il n'y a pas d'appartenance à l'humain en dehors de l'appartenance à une culture religieuse, laïque, idéologique...
Les valeurs républicaines sont des valeurs qui veulent encore dire quelque chose, peut-être aux anciennes générations, mais ce qui prévaut pour les nouvelles (toutes celles qui viennent après celle, funeste, des baby boomers), puisque tout a été déconstruit par des philosophes déconstructionnistes comme Derrida par exemple, c'est tout simplement le darwinisme social. Ce dernier est une façon finalement de tout ramener à zéro, pour que chacun : « Les hommes », « les femmes », « les blancs », « les noirs », « les musulmans », « les bouddhistes » etc. puisse partir avec les mêmes chances au départ, ou bien peut-être faudrait-il dire avec la même absence de chance, avec le même handicap. Pour donner à tout ce beau monde les mêmes chances au départ, on a tout nivelé par le bas, on a retire à chacun ce qui faisait sa spécificité, son caractère : voilà bien un des traits de caractère les plus funestes de l'égalitarisme.

Il faut bien prendre conscience aussi que tous les mouvements intellectuels issus de mai 68 notamment, et de mouvance anarchiste, communiste, maoïste pour beaucoup, ont tous été récupérés depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui, pour servir les intérêts du néolibéralisme, dont cette volonté de déculturation des classes moyennes issue du déconstructionnisme, pour qu'elles ne se rebellent pas.
Et il n'y a aucune raison pour que cela cesse aujourd'hui, donc l'embrigadement, le formatage, le conditionnement, la publicité, la propagande médiatique, la volonté normalisatrice par des spécialistes experts dans leur domaine de compétences, la consommation, l'obsolescence programmée des objets de consommation etc. continuera demain. Il n'y a aucune raison pour que cela s'arrête, et même cela risque d'empirer, évidemment, à mesure que la capacité des gens à se rebeller sera peu à peu totalement endormie, à force de totalement leur bourrer le mou tous les jours en leur répétant que, l'« on vit dans le meilleur des mondes possibles ! »

Dans ma famille du côté maternel, les « femmes » sont des prédatrices sexuelles, et pas les « hommes » (je mets les termes entre guillemets car ils pourraient être le fruit d'une construction idéologique et/ou religieuse). Il y a des éléments d'explication culturels qui permettent de comprendre cette évolution. Donc évitons les amalgames, « homme blanc » = porc coupable par essence, et « femme » = gentille gazelle innocente naturellement.

Dans ma famille du côté maternel je le répète c'est tout le contraire pour des raisons culturelles. Je suis effectivement originaire d'une région plutôt matriarcale depuis des siècles, car les hommes y étaient des marins très souvent, et les femmes devaient tout gérer, vie familiale et vie publique.
Bon je sais que personne ne veut entendre ce genre de vérité profondément dérangeante pour les certitudes de la majorité des femmes qui cherchent encore majoritairement à s'émanciper du patriarcat à travers la France, l'Europe et le monde, et que je constitue une exception, ou tout du moins que je partage avec quelques membres de ma région et certainement d'autres régions à travers le monde. Mais est-ce que parce que je constitue une exception, je ne devrais pas m'exprimer ?

Transformez le patriarcat en matriarcat, et vous aurez les mêmes monstruosités de la part de celles qui tiennent le manche, que de ceux qui le tiennent actuellement.
Alors on pourrait certes envisager l'égalité stricte entre les sexes, c'est déjà le cas en droit dans une société démocratique et des droits de l'homme comme la nôtre, mais cela ne marche jamais dans la réalité. Car d'une part la « guerre des sexes » est une réalité, où au sein d'un couple, il y a généralement un gagnant et un perdant ; et d'autre part je suis convaincu qu'il existe une différence entre les hommes et les femmes, que ce n'est pas strictement la même chose (c'est pour cela que j'ai enlevé les guillemets).
Tout n'est pas entièrement artificiel dans la façon dont une femme ou un homme se construisent, il y a des invariants naturels et biologiques, et vouloir les nier comme se le propose la théorie du genre, aboutira bien évidemment à des aberrations dommageables.

« Les hommes », « les femmes », « les blancs », « les noirs », « les musulmans », « les bouddhistes »... tout n'est que construction idéologique ou religieuse ? Tout est artificiel ? 
La notion de nature propre n'a certainement pas cours concernant le genre humain, c'est bien ce qui fait sa différence abyssale avec les autres animaux. Et c'est pour cela que vouloir appliquer la théorie de l'évolution générale des espèces de Darwin sur l'homme, en faisant comme si il était un animal pareil que les autres, en justifiant le darwinisme social, est une colossale erreur ; qui risque d'aboutir aux mêmes catastrophes que le communisme et le nazisme, car l'homme a besoin d'un « chez soi » pour s'épanouir.

Le paradoxe est que d'un côté on voit bien que ça ne peut pas continuer comme ça, donc qu'il nous faut rejeter les valeurs de notre société qui pousse constamment à la quête obsessionnelle du profit et à l'usage de la raison hypothétique (tout penser en termes d’objectifs à atteindre, et d'efficacité), au détriment de toute morale. Et que d'un autre côté pour vivre normalement, on est bien obligé d'adhérer aux valeurs de notre société. C'est-à-dire pour le dire cyniquement, de se comporter le plus souvent comme un « salaud » ou une « salope » dans la conduite de sa vie, pour s'« adapter » sans aucune préoccupation pour une quelconque éthique (mais l'« adaptation » est une construction idéologique qui découle d'une théorie scientifique, qui ne convient pas, mais alors pas du tout, au genre humain selon moi).

Il faut arrêter avec l'hypocrisie et les injonctions paradoxales, si la société a calqué son modèle social sur la théorie de l'évolution de Darwin, en imposant peu à peu l'idée de darwinisme social comme fondement des rapports entre les gens, il faut soit poursuivre sa logique jusqu'au bout et en finir avec les archaïsmes - les éléments « inadaptés » devant avoir au moins le droit, si on ne leur impose pas (comme le faisaient les nazis en exterminant les « sous-hommes »), de choisir leur mort.
Ou alors si la société refuse de se regarder en face, dans ce miroir horrible que la réalité sociale désormais homicide lui renvoie (suicides au travail, burn out, harcèlement sexuel, viols, violences gratuites diverses et variées), elle doit accepter de ne plus calquer son modèle de rapport entre les gens sur le darwinisme social. Mais malheureusement nous n'en prenons pas le chemin, c'est même tout le contraire.
Je pense que Darwin n'a jamais affirmé que l'homme était un animal comme les autres, mais que le « darwinisme social » est la déformation caricaturale faite de la théorie de l'évolution et de la sélection naturelle de Darwin, dans le domaine des rapports humains, surtout dans le cadre du travail (ce qui entraîne des phénomènes comme le burn out ou le suicide au bureau). Et qu'en outre sa théorie, même si elle est parfaitement valide et ne saurait être remise en question, ne pouvait déboucher malheureusement que sur des interprétations souvent trop réductrices selon moi. Et donc comme pour  tout ce qui est réducteur, cela ne génère que du cynisme au sens péjoratif et non philosophique du terme.


samedi 18 août 2018

Penser avec le peuple ou penser à sa place ?




Je cite l'extrait d'un article sur un forum politique : « La gauche laïque elle-même est partagée entre l’attachement réel à la démocratie et la tentation totalitaire : penser avec le peuple ou penser à sa place. » Or qu'est-ce que la tentation totalitaire, sinon une conception hégélienne de l'histoire ?

C'est-à-dire qu'au nom du progrès qui a pris aujourd'hui le nom de progressisme, des crimes peuvent être commis, qui seront commis même au nom, pourquoi pas, de l'antiracisme ou du multiculturalisme par exemple : dans la mesure où l'on dénie aux victimes leur statut de victimes, parce qu'elles sont majoritairement « blanches et bourgeoises (ou bobos selon l'appellation d'aujourd'hui) » dans les attentats, et expriment donc une logique de domination à travers l'histoire récente.

Au fond aux yeux des progressistes d'extrême gauche, les attentats islamistes ne sont que des épiphénomènes, justifiés même dans la mesure où ils participent de la réforme nécessaire de la conscience de nos concitoyens de souche, blancs, chrétiens d'origine souvent perdue dans les sables de l’athéisme, ou encore circonstance aggravante « bourgeois (ou bobos) ». Ces derniers devant accepter que l'islam ne pose pas un problème religieux, nullement, mais un problème purement social, d'inégalité sociale avant tout. Et quand le problème du racisme sera réglé dans notre société, il n'y aura plus d'attentats : la façon la plus cynique de supprimer le racisme, étant évidemment de supprimer tous les racistes potentiels que constituent les blancs de souche d'origine essentiellement catholique en France.

Parce qu'on estime que l'homme nouveau dès lors fabriqué et créé, sera d'une telle perfection de la conscience ainsi réformée, que le bonheur universel sera bien plus facile à atteindre que pour les pauvres ères que nous sommes, franchouillards avec notre béret basque et notre baguette sous le bras (tant moqué par un dessinateur de BD comme Gotlib)....

L'histoire et même la grande Histoire, tant vantée par Hegel qu'il voyait comme une forme de réalisation de l'Absolu et de l'Esprit et donc de la philosophie, et qui se réalise dialectiquement en progressant toujours et comme fatalement, vers une forme d'Absolu, n'est au fond qu'un fait divers, parfois sordide mais toujours dérisoire.

Schopenhauer avait sans doute raison de tourner en dérision ce philosophe totalement mégalomane, dont l'influence philosophique est au passage plus ou moins directement responsable - dans l'éclosion aussi de philosophes ou de sociologues ultérieurs comme Marx et Engels, mais de bien d'autres également - des crimes du communisme et du nazisme.
Mais pour relativiser la responsabilité de Hegel ou de Marx et Engels, il faut toujours replacer une oeuvre dans le contexte qui l'a vu éclore, et ne jamais penser qu'un auteur aurait pu avoir pour visée des massacres sans nom. Il aura juste mal évalué les conséquences de ses dires, ou ne les aura pas évaluées du tout... Dans le cas de Hegel, il a sans doute pris la « grosse tête », qui rend sourd et aveugle au réel, et surtout incapable d'empathie pour la sensibilité singulière de chacun.

Le héros historique peut, comme Napoléon, agir en transgressant les lois de la morale et du droit, il peut écraser « mainte fleur innocente » , « ruiner mainte chose sur son chemin », mais son action est justifiée parce qu'en poursuivant son but, il contribue à l'actualisation de l'Absolu : l'Histoire du monde est aux yeux de Hegel, le tribunal du monde. Et Marx et Engels souscriront à cette vision, que d'aucuns pourraient aujourd'hui qualifier de profondément cynique, car dans le temps de l'après-coup on a pu en mesurer les résultats désastreux : avec les camps d'extermination nazis, les chambres à gaz et le Goulag, sans que nul Absolu n'en surgisse, sinon l'absolu dégoût !

Une histoire peu banale certes lorsqu'il s'agit d'un Grand homme comme Napoléon, mais cependant plus susceptible d’alimenter la rubrique nécrologique dans la catégorie : « chiens écrasés » ! Car n'oublions pas que les guerres napoléoniennes firent tout un tas de victimes anonymes, et globalement ruinèrent la France et ne lui firent jamais retrouver son niveau d'antan.

Et bien cette histoire peu banale c'est aussi la mienne, je m'explique :

« Robert mon père, a essayé de me noyer (comme il noyait les chiots devant moi en ricanant), lorsque j'étais un petit enfant au cours d'un bref séjour au bord de la mer, en camping. Je tiens d'ailleurs à préciser que ma mère était absente. Il a essayé de me noyer dans une vague, alors que je me tenais dans un bateau pneumatique, qu'il a sciemment retourné. Je n'y étais strictement pour rien, j'étais juste un enfant innocent, et lui un sale vicieux pervers aux pulsions meurtrières, c'est la seule chose que l'histoire qui n'est au fond qu'un fait divers absurde, retiendra.

Et quand on pense que la Justice de notre beau pays des Droits de l'Homme et de la Liberté d'expression m'oblige à me taire sur tout ce que mes deux parents m'ont fait endurer et subir (persécution concernant mon père, maltraitance pour ce qui est de ma mère), il y aurait pourtant matière à écrire un roman. Une histoire peu banale certes, mais cependant plus susceptible d’alimenter la rubrique nécrologique dans la catégorie : « chiens écrasés ».

Est-ce que ça, ce n'est pas un nouveau paradigme de société, qui exacerbe la concurrence de tous contre tous, et où même finalement les parents peuvent entrer en rivalité mimétique avec leurs enfants, occasionnant la plupart du temps leur destruction ? L'instruction et l'éducation de l'enfant font-elles encore consensus ou bien alors les rivalités internes et les jalousies au sein de la famille seront-elles de plus en plus amenées à prendre l'ascendant sur toute forme de statu quo, que jusqu'à il y a peu, l'École arrivait encore un peu à préserver ?
C'est donc sans doute que mon cas particulier n'est certainement pas isolé, et qu'il est directement lié au type d'homme dont la modernité accouche désormais, et où la notion d'adaptation joue un rôle primordial tout simplement comme si il était une animal comme les autres, suivant la théorie de l'évolution naturelle de Charles Darwin.
Or non, l'homme n'est pas un animal qui devrait s'adapter à son environnement comme les autres animaux, pour survivre. L'homme est plus compliqué que ça ! Il a besoin d'un « chez soi », pour s'épanouir. Du reste je pense que Darwin n'a jamais affirmé que l'homme était un animal comme les autres, mais que le « darwinisme social » est la déformation caricaturale faite de la théorie de l'évolution de Darwin, au profit de l'idéologie néolibérale au tournant des années 80 particulièrement.
Je sais que je suis le fruit du nihilisme occidental à travers la façon dont mes parents se sont occupés de moi, et je sais que dis comme ça, cela devrait me fournir une forme de soulagement, oui certes un peu, mais quand même pas totalement.
Même si désormais je cherche le détachement, le soulagement et la sérénité vis-à-vis de ces deux monstres, qui sont certes des baby boomers (mais un peu plus originaux que la moyenne), c'est-à-dire les derniers en date d'un point de vue générationnel, à qui la génération précédente a voulu transmettre un héritage culturel et/ou matériel ; alors qu'elle, s'en fout royalement pour sa progéniture, et envisage la vie comme si après elle le monde pouvait bien crever. » (fin du témoignage personnel).

Est-ce que la société actuelle ne court pas plusieurs dangers ?
D'abord au nom du progressisme antiraciste et multiculturaliste, de faire des victimes en continuant à encourager les flux migratoires et en minimisant leurs conséquences ?
Ensuite au nom du darwinisme social d'encourager toujours plus de burn out et de suicides au sein des entreprises en vue de l'efficacité, de la rentabilité et de l'adaptation aux marchés ?
Enfin au sein des familles le darwinisme social largement vulgarisé et répandu, ne risque-t-il pas d'encourager des formes de rivalités mimétiques entre parents et enfants, dans la quasi totalité des cas, au détriment de l'enfant bouc-émissarisé ?

Aujourd'hui c'est effectivement le néolibéralisme qui est dans une tentation totalitaire - ce que certains commentateurs qui s'inspirent de la pensée de Orwell (common decency) appellent le « soft totalitarisme », mais au passage est-il si soft, et n'est-il pas en train de devenir hard ? -, c'est-à-dire une conception hégélienne de l'Histoire qui broie tout sur son passage, les services publics et les individus en chair et en os, au nom d'une pure logique du profit qui ne dit pas son nom.
D'ailleurs le slogan d'Amazon n'est-il pas : « Work hard, have fun, make history. » ? Faire l'histoire, la grande Histoire, vraiment ? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'une histoire qui risque de se transformer comme toutes les promesses de lendemains qui chantent, en sale histoire, voire en fait divers susceptible d'alimenter la rubrique nécrologique dans la catégorie : « chiens écrasés » ?
La Singularité Technologique (le remplacement de l'intelligence humaine par l'IA) qui sera le fruit du transhumanisme, constituant un genre de Parousie (l'équivalent finalement de l' « Absolu » de Hegel), pour les fondamentalistes du marché et du capitalisme financier tels Elon Musk ou Bezos. C'est bien le but ultime de l'histoire qu'ils nous proposent, à condition de « travailler dur ».
Dans le cas sans doute de Musk et de Bezos (qui pèse 150 milliards de dollars US), et de Hegel ou Marx par le passé, ils ont sans doute pris la « grosse tête », qui rend sourd et aveugle au réel, et surtout incapable d'empathie pour la sensibilité singulière de chacun. Comme le disait la philosophe Annah Arendt : « Le progrès accomplit son oeuvre derrière le dos des hommes en chair et en os. »

jeudi 16 août 2018

La religion musulmane ne constitue-t-elle pas surtout, une forme de résilience ?


La religion musulmane ne constitue-t-elle pas surtout, une forme de résilience, jusque dans ses manifestations les plus extrémistes ?

J'en discutais récemment avec un « Philosophe conseil médiateur », qui s'occupe de la réinsertion de jeunes musulmans en situation de rupture avec le système scolaire, et il me disait ceci en réponse à mon billet précédent :

Lui : « "aujourd'hui les musulmans chassés par les guerres ou la famine de leurs pays d'origine, ont comme projet (plus ou moins conscient, mais contenu dans les sourates du Coran)"... J'ai envie d'une petite précision : vous parles des musulmans indonésiens ? des saoudiens ? de qui ? Et aussi de quelles sourates qui auraient pour projet de nous envahir parlez-vous ? »

Moi : « Non j'ai pas envie de rentrer dans ce jeu là, c'est un secret de polichinelle, Onfray a écrit un livre là dessus Penser l'islam. Évidemment lorsque l'on est rempli de certitudes pour des raisons qui tiennent à l'idéologie globalement d'extrême gauche ou communiste, il vous sera absolument impossible d'en changer, donc inutile d'insister...
Au passage, que la civilisation change de nature en Europe je m'en fous un peu, la civilisation actuelle m'avait pas mal abîmé, en tant qu'enfant de baby boomers, et je ne lèverai sans doute pas le petit doigt pour défendre une idéologie néolibérale délétère, qui est responsable depuis 40 ans de la déculturation des enfants, dès l'école.
Je décris juste des faits, une constatation, une observation de l'évolution des populations depuis le milieu des années 90 en milieu scolaire, il y a certains quartiers qui se sont totalement vidés de leur population blanche, pour se remplir d'une population à dominante musulmane. Le contraire, je ne l'ai jamais constaté.
J'ai aussi de très bons amis, qui pensent comme vous, qu'il n'y a pas de problème avec l'islam, que c'est purement un problème social (au passage ces bons amis détournent la carte scolaire pour pas que leurs enfants fréquentent des écoles où la majorité des enfants sont musulmans).
Sinon lisez aussi George Bataille, La part maudite, qui consacre de très beaux chapitres à l'islam, étayés par des travaux d’anthropologues, et qu'il décrit avant tout comme une religion de conquête. C'est comme ça, c'est tout, c'est une religion de conquête ! Et c'est ce qui fait aussi sa beauté. Il n'y a qu'à lire Lawrence d'Arabie et de voir à quel point cet écrivain guerrier, était tombé amoureux de la religion musulmane (Les sept piliers de la sagesse), et comment il s'en est servi pour faire un pied de nez à la civilisation occidentale qu'il détestait globalement.
Alors évidemment nous ne vivons plus à l'âge de pierre. Mais la question qui demeure est : les musulmans de France en tout cas, ont-ils réellement l'envie, le désir de faire leur aggiornamento vis à vis de leur religion, afin de l'adoucir ? Comme la religion catholique l'a bien fait, assez récemment, vis à vis de l'antisémitisme ?
On peut avoir comme vous une vision progressiste et optimiste des choses, je ne vous blâme pas, après tout est une question de caractère, et vous avez peut-être raison de penser que le progrès social résoudra la question de l'islam en Europe. Je ne sais pas, j'en doute, j'ai le droit ? »

Lui : « Vous parlez beaucoup mais vous ne répondez pas au questions. C'est votre choix. Vous assénez des vérités mais sans les argumenter ou les référencer. C'est votre choix. Vous me prêtez des intentions que je n'ai pas : je pense en effet qu'il y a un problème avec l'Islam. Vous me faites des procès d'intention : « lorsque l'on est rempli de certitudes pour des raison qui tiennent à l'idéologie globalement d'extrême gauche ou communiste »... Je ne suis pas communiste. (Pour le coup c'est vous le stalinien). Tout le monde a le bénéfice du doute et je suis toujours ouvert à une bonne discussion mais la condition pour moi c'est on se respecte. Et je vous ai respecté. Je vous respecte encore en vous posant cette question : n'est-il pas inadéquat de mettre en balance des « populations blanches » et des « populations musulmanes ». Est-ce qu'on ne compare pas des pommes et des poires ? Si l'on affine un peu l'analyse, vous verrez qu'il y a des blancs musulmans, des noirs ou des bronzés qui ne le sont pas, des tas d'autres convictions et des mesures tout autant différentes dans chacune de ces convictions... Je ne noie pas le poisson, je précise. Et quand on précise, on mène sans doute mieux un combat, vous ne trouvez pas ? »

Moi : « Oui vous êtes très nuancé, vous argumentez et vous référencez très bien, c'est aussi une déformation professionnelle, puisque j'ai cru comprendre que votre métier est médiateur, vous êtes payé pour ça.
Moi je ne suis pas payé pour utiliser mes compétences philosophiques dans le domaine de la médiation, afin qu'advienne un monde chatoyant rempli de diversité, donc je n'ai pas votre talent dialectique de la nuance et de l'argumentation référencée. Vous avez le droit d'être progressiste et de penser sincèrement qu'avec de la bonne volonté on tendra vers le mieux. Je n'ai pas le sentiment de ne pas vous respectez puisque je comprends parfaitement votre vision du monde, sans la partager d'un iota.
« Philosophe conseil médiateur » je trouve ça assez bizarre comme profession, mais c'est très tendance, très dans l'air du temps, mais l'air du temps je m'en méfie comme de la peste. En gros vous aidez peut-être les gens à s'adapter à un monde qu'ils ne désirent pas au fond d'eux-mêmes, un monde ou la morale commune a été remplacé par la raison hypothétique (Kant), c'est-à-dire une raison qui voit tout en termes d'objectifs à atteindre, et des moyens qu'il faut se donner pour y parvenir. J'espère que vous avez bien conscience que ce changement de paradigme sociétal entraîne des maladie comme le "burn out", et en pousse certains au suicide.
Non l'homme n'est pas un animal qui devrait s'adapter à son environnement comme les autres animaux, pour survivre. L'homme est plus compliqué que ça : il a besoin d'un « chez soi », pour s'épanouir, du reste je pense que Darwin n'a jamais affirmé que l'homme était un animal comme les autres, mais que le « darwinsime social » est la déformation caricaturale faite de la théorie de l'évolution de Darwin au profit de l'idéologie néolibérale.
Cette idéologie néfaste a des répercussions particulièrement désastreuses dans les rapports humains. Rapports humains au passage qui sont votre fonds de commerce, vous êtes comme un pompier (peut-être pyromane) qui essaie d'éteindre un incendie causé directement par les injonction de l'idéologie néolibérale. À moins de changer radicalement de système, je doute que votre position nuancée et subtile de médiation, ne puisse changer d'un iota la situation des gens, en l'état actuel des choses qui va plutôt en empirant (ce dont à peu près tout le monde a une conscience diffuse). C'est peut-être aujourd'hui plus de radicalité dans les prises de position que de subtilité, dont nous avons besoin, ou pas ? Car personnellement je suis de plus en plus sceptique face à toute volonté politique de changement, et j'ai tendance à prôner pour ma famille et moi-même une forme de détachement face au matérialisme qui corrompt tous les rapports humains.
Je ne sais pas quel monde on est en train de nous préparer, mais effectivement je n'ai pas très confiance. En mai 68, un slogan proclamait : « cours camarade le vieux monde est derrière toi ! ». L'idéologie néolibérale ayant fait sa révolution culturelle dans les années 80, nous préparant, ici et maintenant, un monde que d'aucuns peuvent trouver effrayant, il serait plus juste aujourd'hui de s'écrier : « Ralentis mon ami, le monde de la Silicon Valley est devant toi !
Les musulmans dans tout ça, ils essaient aujourd'hui surtout de survivre dans un monde rendu hostile par l'idéologie néolibérale, en se servant comme d'un bouclier des valeurs de résilience que leur apporte leur religion. D'après beaucoup d'observateurs ce sont plutôt des victimes, et les attentats ne sont pour l'instant qu'une brutale et dérisoire tentative de faire entendre son point de vue. Mais pour l'avenir en Europe, le nombre dû à leur démographie galopante pourrait leur donner finalement raison, d'ici une cinquantaine d'années, car ils ont des valeurs qui ont le souci de la reproduction de l'espèce ; contrairement aux Occidentaux généralement, pour qui le sexe est devenu davantage un instrument de plaisir que de reproduction de l'espèce.
Vous me direz que les deux peuvent peut-être être conciliables, et l'ont souvent été dans les civilisations passées. Oui certainement, mais pas dans le cadre d'une idéologie néolibérale, qui nous pousse à toujours faire preuve de plus d'efficacité, et où l'énergie sexuelle est utilisée dans cette optique, comme un genre de dopage...»

Lui : « D'accord avec tout ce que vous dites. J'ai plutôt un fonds optimiste. Le portrait que vous dressez de ma profession ne me convient évidemment pas : "En gros vous aidez peut-être les gens à s'adapter à un monde qu'ils ne désirent pas au fond d'eux-mêmes" qui entre parenthèse existe depuis 2500 ans (mais c'est vrai que depuis quelque temps il y a un regain d'intérêt pour la philo, et nous ne pouvons que nous en réjouir...). Je ne suis pas infirmier au chevet du capitalisme ni chien de garde de la bureaucratie scolaire. Ma vision des choses est plutôt celle-ci : j'essaie de redonner le goût d'apprendre à des jeunes que l'école a désespéré. Car je pense que seule le savoir rend libre dans cette société. Et c'est tout ce qui m'intéresse ici : qu'ils soient un peu plus libres ! »

mercredi 15 août 2018

La jalousie ou le besoin d'une transcendance d'origine religieuse

Caïn et Abel. Art religieux éthiopien
On peut faire la comparaison entre AQUARIUS et EXODUS...

Oui c'est bien la jalousie ou le problème posé par René Girard de la rivalité mimétique (idée de mimétisme dans le parallèle que l'on peut faire entre l'Exodus et l'Aquarius), qui fait que l'on peut poser le problème en ces termes : La jalousie OU le besoin d'un transcendance religieuse, c'est la même chose au fond !

C'est une comparaison qui ne va pas faire plaisir à l'extrême-gauche, car alors par analogie avec l'Exodus, l'Europe dans le cas de l'Aquarius serait l'équivalent de la « terre promise » pour les migrants d'origine musulmane. Or la terre promise géographique et historique, est redevenue progressivement juive en quelques dizaines d'années. Une migration de peuplement juive sous l'action du sionisme, puis définitivement, comme conséquence de la Shoah, a chassé les autochtones qui étaient arabes depuis plus de 1000 ans.

Est-ce à dire qu'il s'agit d'une migration de peuplement musulmane en Europe ? Avec à terme le projet d'en chasser, ou tout du moins soumettre, les autochtones occidentaux ? C'est tout du moins l'hypothèse envisagée dans un livre comme Soumission de Michel Houellebecq.

Allons plus loin, n'est-ce pas sous entendre par une comparaison entre Exodus et Aquarius, que, ce que les Occidentaux d'origine juive ont fait aux Arabes de Palestine hier ; aujourd'hui, les musulmans chassés par les guerres ou la famine de leurs pays d'origine, ont comme projet (plus ou moins conscient, mais contenu dans les sourates du Coran) de nous rendre la pareille ?

Oui je sais, avoir de telles idées vous range aujourd'hui directement dans le camp des complotistes d'extrême-droite, qui évoquent l'idée du « Grand Remplacement », tel Renaud Camus. Mais ne valait-il pas mieux globalement pour nous Occidentaux, que les musulmans d'origine arabe cherchent à s'émanciper par la lecture de Marx, comme ils le firent jusqu'à la fin des années 70, plutôt que par un retour au fondamentalisme religieux, comme ils le font aujourd'hui ?

Car ce retour en arrière dans les tréfonds de l'archaïsme religieux de la part des musulmans, s'explique par un souci de résultats concrets, de victoires possibles à remporter, et est selon moi un de fois de plus imputable aux Occidentaux experts en machiavélisme, qui ont généralement toujours un coup d'avance (comme dans une partie d'échecs) sur tous les autres peuples à travers le monde, depuis la révolution culturelle néolibérale impulsée par Thatcher et Reagan, et plus encore évidemment la chute du mur.

On peut même aller encore plus loin. Depuis la révolution culturelle néolibérale impulsé par Reagan et Thatcher et la chute du mur, les fondamentalistes néolibéraux se sont appropriés les idées de Marx, et ont eu comme projet de transformer le monde. Ceci afin d'avoir toujours un coup d'avance sur les peuples autochtones ou allogènes qu'ils exploitent globalement, et ils y sont arrivés peut-être au delà de leurs plus folles espérance, avec le succès de la mondialisation économique et du consensus qu'elle opère au sein des couches les plus aisées et « éclairées » des pays ainsi enrichis par l'économie de marché, je m'en explique :

J'essaie juste de mettre un peu d'ordre dans mon esprit, rien de plus. 

Pour cela il ne faut pas avoir peur de remuer la merde, et de subir l'étiquetage que des lecteurs superficiels veulent bien me mettre.

Comme on vit dans une société globalement malveillante pour un tas de raisons que j'ai expliquées, le lecteur lambda ne va pas retenir ce qui lui plaît chez moi, mais ce qui lui déplaît. C'est une tendance contemporaine, qui pousse d'ailleurs les écrivains et intellectuels, idéologues ou philosophes, à se radicaliser dans leurs prises de position pour faire partie d'un camp.

C'est aussi de cette radicalisation dont notre société contemporaine souffre, mais le plus souvent elle ne nous laisse pas le choix ; car pour être reconnu, c'est-à-dire ce qui nous permet d'attirer l'attention puis de jouir, il faut être clairement identifié. Sinon pour le dire plus simplement, les femmes intelligentes ne vous font pas confiance.
Plus facile de se protéger quand on est dans un camp partisan et partial comme un Zemmour (dont bien des aspects de la pensée sont très intéressants), que lorsque l'on essaie d'être libre penseur à la façon d'un Montaigne, sans renier aucune influence, et même en essayant d'en subir le maximum, parfois contradictoires entre elles.

C'est le terme subir qui est important ici, et qui explique ma tendance à tendre les verges pour me faire battre.
Mais comme le conseille Schopenhauer, un philosophe que j'apprécie tout particulièrement, il faut composer avec son caractère, car on ne peut en changer. Je ne suis pas progressiste dans le sens où je pense contrairement à Marx, que le monde ne peut pas être transformé, car il y a des invariants de la nature humaine, du caractère, que l'on ne peut pas modifier, comme la jalousie par exemple ou le besoin d'une transcendance d'origine religieuse.

Seulement voilà pour protéger leurs acquis, ceux que j'appelle les fondamentalistes du marché et du capitalisme financier, sont en train d'abrutir tout le monde, et de transformer le monde entier en vaste Disneyworld, où l'industrie du divertissement aura remplacé la culture classique, et ce n'est bien sûr qu'un tout petit exemple parmi d'autres.
La déculturation globalisée est une volonté capitaliste de transformation du monde, afin de conserver ses acquis et privilèges pour la bourgeoisie. La culture qui suscite la réflexion, et non l'industrie du divertissement qui suscite l'abrutissement, pouvant toujours être dangereuse ; et en outre, effet pervers de la déculturation, des phénomènes comme le burn out apparaissent sur le lieu de travail.

Alors que les libéraux ne viennent pas me dire qu'ils ne sont pas progressistes, car le monde n'a jamais été aussi transformé que depuis les années 80, en à peine 40 ans fichtre ! et que le libéralisme a fait sa révolution culturelle néolibérale, et récupéré à son avantage, tout ce qu'il pouvait y avoir d’anarchiste dans un mouvement de contestation de la jeunesse (surtout bourgeoise), comme mai 68.
Les possédants capitalistes, les 1% (en réalité il ne s'agit que d'une poignée de multi-milliardaires, des Hannibal lecter effectivement) qui possèdent environ 90% de la richesse mondiale, utilisent la stratégie de Marx qu'ils connaissent sur le bout des doigts, en transformant le monde, et ceci non pas dans un souci d'émancipation des peuples ; mais afin d'avoir toujours un coup d'avance sur les peuples, tout en culpabilisant chacun d'avoir une telle lecture (de Marx en l’occurrence, assimilé abusivement aux crimes commis par les communistes), ou plus généralement de vouloir chercher à comprendre par le biais de la Culture, ce monde rendu encore plus absurde par leur idéologie délétère, où nous vivons.

Sinon il semblerait que je m'appelle « Blesbois »...  en suis-je bien sûr ? Je sais pas trop ? Peut-être le patronyme de mon père, la seule et unique chose qu'il m'ait transmise ? 
Mais peu importe, c'est sans doute un acte manqué de ma part. Je ne l'ai peut-être pas entièrement volontairement diffusé ici sur internet, où l'anonymat est généralement de règle (pour ne pas perdre son job, essentiellement), et c'est effectivement très maladroit de ma part. Je risque d'en subir les conséquences ? Car c'est toujours un risque de s'exprimer à visage découvert, surtout dans une société de contrôle comme la nôtre.

lundi 13 août 2018

En réponse à un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier



En réponse à un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier, que je cite : « Donc, M. Blesbois, les femmes de votre famille sont des putes et vous tringlez comme un minable : elles vont voir ailleurs. On les comprend : ne pouvant juger que d'après vos posts, leur fadaise nous fait leur donner raison. Le socialisme conservateur dont vous vous revendiquez est apparemment la somme des tares socialistes et rétro, on les comprend ! Vaine réflexion et conclusion : rien ! S'il y a une leçon à tirer de vos dires, on vous écoute. »

Écoutez-moi bien alors, car je doute que les œillères que vous vous mettez à vous-même par  dogmatisme idéologique, soient susceptibles de vous offrir une grande capacité de perception du réel et de la réalité tels qu'ils sont, et surtout derrière les apparences, c'est-à-dire une construction du libéralisme, une construction au carré, avec l’essor du néolibéralisme depuis les années 80.

La maxime « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » de Lavoisier qui en paraphrase une autre du philosophe grec présocratique Anaxagore, est plus que jamais d'actualité concernant les civilisations.

Vous êtes d'accord que la vie sur Terre est née de l'énergie du soleil, sans soleil pas de vie, donc pas d'humanité.
L'énergie qui est constitutive des civilisations, même si elles changent de nature, restera strictement la même, et elle nous vient directement de l'énergie du soleil. C'est ce que la civilisation aztèque avec ses sacrifices humains pour honorer le soleil, avait le mieux compris intuitivement.

Tant que le soleil continuera de briller, les humains continueront à s'agiter avec la même ferveur, à moins bien sûr qu'ils ne s'autodétruisent en cours de route, et la Technique leur en donne désormais les moyens, c'est ce qui fait la différence, et une très grosse différence, avec les civilisations du passé.

Il s'agit avec l'idée de « décence commune » d'origine populaire, d'envisager la possibilité du principe fondamental d'un régime véritablement démocratique et socialiste, si il était destiné un jour à voir le jour.
Au passage les Grecs antiques auraient pu dire comme synonyme de la « décence commune », la juste mesure, une autre définition de la sagesse ou de la philosophie pour les Grecs anciens en opposition à l'hybris, qui caractérise nos régimes qui fonctionnent à l'idéologie néolibérale, au point que ceux qui s'y disent philosophes (au sein d'une telle idéologie qui ne produit plus que des choses excessives et monstrueuses, philosophie comprise), ont complètement oublié la signification qu'une telle notion avait pour les Grecs. Et cela de plus en plus, puisque les riches ne cessent de s'y enrichir et les pauvres de s'y appauvrir, avec le soutien « moral » de la « philosophie officielle », qui a fait depuis le début des années 80 - globalement en réaction aux années 60/70 avec ses Foucault, Deleuze, Guattari etc. qui étaient en réalité nos Rousseau, Diderot etc. modernes - sa révolution néo-bourgeoise, destinée à donner bonne conscience à la classe dont la conscience est à l'origine d'une telle philosophie néolibérale, celle de la bourgeoisie. Ou plutôt de la néo-bourgeoisie car globalement elle n'est plus conservatrice, mais est libertaire et vote plutôt à gauche (pour se donner bonne conscience), puisqu'elle a fait sa véritable révolution culturelle en mai 68, lorsque les baby boomers étaient jeunes. Alors globalement, les foules embourgeoisées par les Trente Glorieuses qu'une telle conscience néo-bourgeoise à la fois monstrueuse et totalisante (puisqu'elle voudrait imposer ses diktats, non seulement aux autres classes, mais aussi à toutes les autres générations) influence, se comportent de plus en plus comme ce fameux « peuple de démons (pourvu qu'il ait quelque intelligence) » qu'évoquait Kant, lorsqu'il disait que peut-être une société pourrait fonctionner politiquement, juridiquement, scolairement même avec un « peuple de démons », pourvu qu'il ait quelque intelligence, nous faisant envisager l'éventualité du retour d'un monde à la Charles Dickens, à moins qu'il ne se transforme directement en monde à la Mad Max 2.
Il s'agit aussi ni plus ni moins que de sauver notre civilisation occidentale certes, dont les asiatiques occidentalisés par le biais de notre technologie et de nos sciences, plus que par celui de notre libéralisme politique, semblent d'ailleurs être aujourd'hui les meilleurs fers de lance, parce que les mieux « adaptés » (peut-être grâce à des religions orientales et extrême-orientales qui prônent globalement le détachement et la sérénité, et bien que la notion d'« adaptation » soit une construction idéologique occidentale), et en l'absence de tout état d'âme et de tout besoin de se donner à tout prix bonne conscience (concernant la justification par une conscience bourgeoise qui se donne constamment bonne conscience des atrocités qu'elle commet, par la philosophie qu'elle produit). Je veux dire par là que la plupart des asiatiques n'ont pas besoin de se donner bonne conscience par des productions « philosophiques » bourgeoises, des fictions peut-être en réalité, ils ont encore des religions vivantes pour ça, hindouisme, bouddhisme, confucianisme, taoïsme...

Mais en allant un peu plus loin, ne s'agit-il pas par l'idée de « décence commune », ni plus ni moins que de sauver le Monde ? Car je le répète, la grande différence avec les civilisations du passé, est que la nôtre, désormais mondialisée, a la capacité de s'autodétruire, absolument complètement, au point que toute trace d'hominisation disparaîtrait pour toujours de la surface de la Terre.

La philosophie contemporaine essentiellement néo-bourgeoise, est issue d'une révolution culturelle que la bourgeoisie a faite à l'aide d'un mouvement de contestation d'inspiration plutôt anarchiste comme mai 68, en le récupérant totalement pour mieux accroître sa main mise sur la société, et mieux légitimer sa domination, tout en se donnant bonne conscience. C'est aussi une philosophie issue de l'idéologie néolibérale et du type de conscience bourgeoise qui peut naître d'une telle idéologie, dogmatique, intolérante, et exprimant constamment une volonté de domination sur autrui (qui explique l'apparition d'une phénomène de société contemporain comme le burn out). Et qui au passage n'a plus rien à voir avec l'héritage des philosophes des Lumières.
On a tendance aujourd'hui à considérer que tous les philosophes des Lumières étaient des libéraux, mais d'abord considérons qu'ils ont écrit leurs œuvres dans un autre contexte que le nôtre. Il est évident que si des caractères tels que Rousseau, Diderot ou dans une moindre mesure Voltaire étaient de retour, ils lutteraient avec la même énergie contre l'absence de tolérance et de liberté réelle impliquée par l'idéologie libérale, le dogme du libre marché capitaliste et la monarchie présidentielle absolutiste de la macronie, et seraient des antilibéraux. Parce qu'ils étaient libéraux classiques et pas économiques.
On peut revendiquer leur héritage dans une défense du libéralisme, contre le vidage de sens du mot libéralisme, du concept, et son remplissement par des fondamentalistes du marché et du capitalisme financier, comme vous Hannibal.
Par contre, le libéralisme est avant tout un matérialisme, contre les idéologies et les antimatérialismes de leur époque et de la nôtre. Or je pense Hannibal-lecteur, tout m'incite à y penser dans ce que vous dégagez par vos interventions, tout à le fois vulgaires, méprisantes et dogmatiques, que vous êtes un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier.

Pendant ce temps là, la petite bourgeoise composée d'une classe ouvrière ou paysanne qui s'est embourgeoisée pendant les Trente Glorieuses, subit de plein fouet ce qu'on appelle des phénomène de souffrance au travail, comme le burn out, qui n'existaient pas par le passé.
Car les rapports humains au sein du monde du travail se sont considérablement tendus, avec des exigences de rentabilité et d'efficacité en perpétuelle augmentation, jusqu'au sein de l'École qui commence à adopter les critères de l'entreprise pour évaluer ses enseignants et bien sûr ses élèves.  L'École dont le rôle n'est pratiquement plus de transmettre un héritage culturel, mais derrière le jargon pédagogiste, de transmettre des savoir-faire qui montrent que l'élève est « adapté ».
D'autant plus que nous subissons de plein fouet la concurrence des travailleurs des pays asiatiques et/ou émergents, qui produisent à bien moindre coût que des travailleurs français ou européens, aux droits sociaux coûteux pour les possédants qui sont propriétaires de l'appareil de production, exactement les mêmes produits manufacturés que des Européens, ces derniers n'ayant plus comme argument de vente que la qualité, réelle ou imaginaire, pour vanter leurs produits.

Comment voulez-vous dans ces conditions que le citoyen lambda ait la volonté, ou même le désir de s'opposer aux vagues de submersion qui nous viennent d'Afrique musulmane essentiellement et du Moyen-Orient, alors même qu'il est épuisé par son travail et qu'il est constamment sollicité par l'industrie du divertissement, qui elle aussi, doit faire du profit pour faire tourner l'économie ? Et alors que des néolibéraux formatés comme vous, Hannibal..., ne cessez de vous agiter pour réclamer un abaissement du coût du travail, pour faire souffler les investisseur, et encourager l'innovation ?

Donc cela va bien plus loin que la question de ma famille et de ma sexualité « minable », au passage une pure interprétation gratuite que vous faites.

Vous ne voyez pas la contradiction dont vous êtes l'expression caricaturale, qui réclamez un réveil de la nation pour lutter contre une « invasion » musulmane, tout en continuant à défendre l'idéologie libérale dont vous êtes une incarnation pathologique ?
Au passage votre pseudo qui se veut spirituel, indique que vous avez une conscience diffuse mais sans doute non pleinement consciente d'elle-même, du caractère pathologique du capitalisme contemporain et des psychopathes qu'il génère, comme les milliardaires de la Silicon Valley, et sans doute le pire d'entre eux, le patron d'Amazon ; ou dans le domaine de l'industrie du divertissement d'un personnage de fiction comme Hannibal Lecter (au passage un film que j'ai trouvé bon : Le silence des agneaux). C'est presque la même chose Hannibal Lecter le cannibale, ou patron d'Amazon, et c'est le paradigme sur le plan du caractère que tout le monde, en régime libéral-libertaire, veut désormais atteindre. 
Beau modèle que vous constituez pour la jeunesse Monsieur le fondamentaliste !

dimanche 12 août 2018

Les conséquences de l'amour courtois, en Europe



Mon quotidien est horrible c'est vrai, comme celui de tant de nos contemporains sacrifiés à des logiques de profit, me faisait remarquer une bonne amie. Et ce que nous recherchons tous, c'est un peu une clairière apaisante.

Les amis de ma génitrice, bourgeois parisiens haut placés et nantis, grassement rémunérés pour défendre les intérêts du pouvoir, lui-même au service de l'idéologie néolibérale ou l'inverse peu importe, ont repéré, quand j'avais environ 16 ans, mon très haut potentiel de contestation, et malgré leurs métiers dans le domaine de la médecine psychiatrique (non, je ne suis pas fou !), ils ont fait passer leurs intérêts avant celui de mon épanouissement potentiellement dangereux. Ils ont peut-être influencé ma génitrice, ce n'est qu'une hypothèse, mais une hypothèse crédible. Ma génitrice, ma tante et mes cousins ont effectivement un quotidien bien plus confortable que le mien, mais ils sont conformistes, et je ne peux m'y résoudre.

C'est pour cela et non pas gratuitement que je fais le lien entre le féminisme et le déclin de la civilisation occidentale que nous connaissons en Europe, ce n'est pas gratuitement je le répète, mais c'est parce que c'est du vécu. Je ne pense pas comme les progressistes lecteurs de Marx, que le monde puisse réellement être transformé, il peut seulement être interprété comme les philosophes l'ont toujours fait. Les Grecs anciens n'étaient pas au service d'une idéologie bourgeoise, c'est pour cela que tout comme Heidegger ou Nietzsche le prônaient, je prône un « retour aux Grecs ».

C'est aussi pour cela et non pas gratuitement que je me permets de publier ce billet qui peut paraître choquant à beaucoup (je m'en excuse par avance auprès des femmes qui ne s'y reconnaîtront pas pour la plupart). Billet qui fait le lien effectivement entre féminisme et déclin civilisationnel, non à proprement parler parce que je suis un réactionnaire mais mû par un esprit de retour à l'esprit de la Grèce antique, et que le thème de la « clairière » par association d'idées, me faisait un peu penser à Heidegger. Je ne pense donc pas être complètement hors-sujet. La question de « l'habiter », doit effectivement se poser de façon cruciale au sein de la crise civilisationnelle que nous traversons, et qui rend le monde commun de plus en plus invivable pour la majorité de nos concitoyens européens, ne nous voilons pas la face.

Enfin juste un petit clin d’œil à Arnaud, qui me conseillait très récemment la lecture de Bernard Maris Marx, ô Marx, pourquoi m'as-tu abandonné ?. Mais n'oublions pas qu'il a écrit aussi Houellebecq économiste, cet ouvrage qui fait l'éloge de Houellebecq, pourtant partout présenté des milieux bien-pensants de gauche, et encore plus à l'extrême de la gauche militante ou post ou néo-communiste (avec leur volonté progressiste et selon moi illusoire de transformer le monde, car au fond la nature humaine ne change pas au sens où il y aura toujours des gens qui jouissent plus que d'autres, dont ces derniers seront jaloux), comme étant réactionnaire, islamophobe et anti-féministe.

Ok il l'est peut-être, je le suis peut-être, et pourtant j'ai le « rêve d'une chose », un monde tout simplement plus humain. 

Les femmes blanches qui réussissent socialement, ne veulent généralement plus se caser avec des blancs, ils font trop mal l'amour, et puis elles estiment qu'intellectuellement elles valent mieux qu'eux, alors pourquoi faire la moindre concession sur le plan du plaisir ?

Aussi vont-elles se « faire tirer » dans des pays tropicaux, avec des mâles plus proches de l'animalité  des instincts et de la sexualité que des mâles blancs trop « civilisés », ce qui sexuellement est très plaisant.
Au passage beaucoup de blanches ne font plus de gosses, plus avec des mâles blancs en tout cas. Elles font passer le plaisir sexuel avant l'intérêt de la société (occidentale), et son besoin de reproduction de l'espèce en son sein.

Effectivement, pendant ce temps là, les musulmans prolifèrent, car ils ont encore une religion vivante que les femmes respectent.
Ah ! Ils sont beaux les résultats du « darwinisme social », de la compétition à l'École, et de la guerre de tous contre tous dans le monde du travail. Les résultats de la démocratie et des droits de l'homme au fond. D'après beaucoup d'intervenants sur un forum politique, les musulmans seraient déjà 20 millions, un tiers de la population environ, mais bon les chiffres sont tus et les statistiques ethniques interdites en France, officiellement par crainte qu'un racisme d'État ne se mette en place.
Mais le danger aujourd'hui en France, n'est plus du tout le racisme d'État selon moi, nous sommes encore en retard d'une guerre, comme la France l'a toujours été depuis la guerre avec la Prusse de 1870. Sauf que là, il ne s'agit pas d'une simple guerre à une échelle géopolitique, mais d'un conflit de civilisation, qui pourrait s'avérer fatal pour la civilisation occidentale, ou tout du moins dans un premier temps sur le théâtre européen, en entraînant sa disparition pure et simple.

Et ce n'est pas du tout le projet volontariste de remplacement des droits de l'homme, par des droits et devoirs du citoyens, qui pourra servir de remède j'en ai bien peur, d'abord parce que c'est un vœu pieux, de penser qu'un jour il y aura une volonté politique au pouvoir, de faire plier l'islam aux règles de la laïcité. D'une part parce que s'attaquer ainsi frontalement à la religion musulmane mettrait le feu aux poudres, et risquerait d'aboutir à un genre de guerre civile ; ensuite raison bien plus importante, parce que ce n'est pas du tout la volonté du capitalisme et de l'idéologie néolibérale, et des bourgeois en chair et en os, à qui cette idéologie profite.
D'abord il est bien trop tard, et au sein de nos élites éclairées il n'y a aucune volonté de changer quoique ce soit aux flux migratoires, au mieux ce sont juste des pétitions de principe, que l'on oublie dès que les élections sont passées. Les élites jouent la montre avec le peuple de souche, pour pas qu'il ne s'impatiente trop, et une fois que les musulmans seront majoritaires, car si rien n'est fait ils le seront logiquement comme 1+1 font 2, le problème de l'impatience et de la colère du peuple de souche sera réglé.
Le « grand remplacement » dont parlait Renaud Camus est en route et c'est tout.

Je rebondis sur la définition concernant la part maudite, que l'on pourrait donner de ce phénomène de « grand remplacement ». On pourrait dire aujourd'hui que la part maudite des femmes blanches occidentales est tout simplement leur plaisir sexuel, aujourd'hui en excès de ce que le plaisir d'une femme blanche est censé être, une dépense « gratuite », avant toute exigence de reproduction de l'espèce, au sein de la civilisation occidentale. 
Je parle de ça, car dans ma famille de tradition plutôt matriarcale (c'est normal, ma région est une région de marins, à tradition matriarcale, bien avant les effets sociétaux de la première guerre mondiale sur les rapports hommes/femmes), parfois derrière des apparences plutôt contraires (on pense aux grands champions cyclistes ou autres grands sportifs généralement voileux, que la Bretagne avait coutume de produire jusqu'à il y a peu, faisant se conserver l'illusion de « l'homme fort »), les femmes sont « pratiquantes » de ce comportement. Alors qu'effectivement leurs mères ou grands-mères étaient pratiquantes de la religion catholique.

Enfin le capitalisme pense ne pas souffrir du tout d'un tel phénomène de « grand remplacement », au contraire c'est un investissement qui va lui fournir pendant un temps, une main d'œuvre à meilleure marché. Pfff ! C'est beau la civilisation en régime d'idéologie néolibérale !

En Occident on passe tout aux femmes en général. Par contre les hommes qui font du tourisme sexuel sont des « porcs », il ne viendrait à l'idée de personne de dire que ces femmes sont des « truies ».
Moi je l'ai fait, j'ai dénoncé certaines femmes, mais je suis une exception, car en Occident les hommes idolâtrent les femmes, elles sont intouchables, ainsi que leur bon plaisir.
Car les mâles blancs ont encore l'espoir de pouvoir les « tirer » en étant gentils avec elles, mais elles s'en foutent royalement désormais ; elles ont trouvé effectivement de biens meilleurs amants dans les pays tropicaux, à la fois plus gentils, plus chaleureux et bien plus performants ! Or ne vit-on pas dans une société de la performance ? Et l'amour courtois est devenu totalement has been.
Mais les musulmans pourraient bien changer le donne, ah ah ah ! Ça risque de nettement moins rigoler pour les blanches qui resteront en Europe, je leur conseille d'ores et déjà de rester dans les tropiques !

Bon je n'ai peut-être pas à proprement parler, répondu à la question à la question de savoir ce qui fait d'un être humain, la part maudite du règne animal ? Mais qu'importe, je pense avoir répondu à d'autres questions.

La civilisation occidentale avait commencé avec l'amour courtois, une exigence de la part de la femme raffinée de l'aristocratie médiévale, que le mâle blanc se civilise un peu pour pouvoir l'approcher. Il semblerait aujourd'hui qu'elle s'achève avec le tourisme sexuel des femmes blanches dans les tropiques, qui trouvent le mâle blanc trop civilisé, au sens où il ne fait plus assez bien l'amour tout simplement. Ah, elles nous aurons bien manipulé jusqu'au bout, les garces !

La sexualité féminine peut être tout aussi mécanique, basique et banale que la sexualité masculine. 

Attention, c'est du vécu !

vendredi 10 août 2018

L'apocalypse



À Rennes, se tient jusqu’à la mi-septembre l’exposition « Debout ! », à l’occasion de laquelle est présentée une sélection d’œuvres de la collection privée de François Pinault. Cette expo-blockbuster est l’occasion de découvrir plusieurs œuvres de réputation mondiale, parfois très controversées. Parmi celles-ci, se trouve Fucking Hell, des frères britanniques Jake & Dinos Chapman.
C'est pratiquement aussi de Rennes du point de vue de l'esprit, où travaillait son père, qu'est partie la Métaphysique du Sujet de Descartes, il est donc logique qu'elle trouve son aboutissement sous la forme d'une apocalypse, artistique, dans la bonne ville de Rennes

Ma famille a bien vécu dans un petit village breton, unie et tout est tout... sans doute pendant des siècles. Mais pfuii ! avec la logique néo-libérale en à peine une génération, celle des baby boomers, tout le monde s'en est parti dans son coin pour « réussir » et faire du profit. On a tout perdu, la langue bretonne, les liens filiaux, la famille s'est atomisée, on appelle ça le progrès, pfff... Quelle foutaise !!!

Oui c'est bien d'apocalypse (qui signifie littéralement « dévoilement de quelque chose ») qu'il s'agit et pas encore de catastrophe. Nous pressentons à peu près tous intuitivement que nous allons à la catastrophe et en même temps que révèle la modernité sur le plan du salut ? S'agit-il seulement de la révélation d'une catastrophe imminente, ou de quelque chose de bien plus vaste qui pourrait s'apparenter à un genre de Révélation religieuse ?
C'est le pressentiment du danger imminent finalement, si il pouvait aboutir à une prise de conscience collective du danger de la part des Européens, de ses causes et des moyens d'y remédier, après tout les fondateurs de la Métaphysique du Sujet, que l'on pourrait appeler apocalypse.

Je ne sais pas si il y a une alternative au néo-libéralisme effréné et sans complexe, mais en tout cas il faut bien avoir conscience d'une seule chose : nous allons forcément dans le mur.
Et j'ai la nostalgie du passé, alors que l'on ne vienne pas me dire que la conscience progresse, la technologie, les sciences, oui.
Dans ma famille en tout cas quand je compare mes grands-parents avec mes parents, et pire encore les enfants de mes parents, oncles et tantes, mes frères et sœurs et mes cousins, je peux vous affirmer que la conscience régresse : c'est du vécu !
Et ceux qui se croient à l'abri avec leur bel argent, je leur demande sincèrement : pour combien de temps vous-mêmes et vos enfants serez encore à l'abri ?

Quand j'étais jeune, j'avais étudié Kant, je ne comprenais pas son obsession du mensonge, alors que moi-même et la plupart des jeunes de ma génération, nés dans les années 60, avions eu l'habitude de mentir comme si c'était une seconde nature. Je comprends désormais à quel point il avait raison, et que dans une société où tout le monde ment pour réussir, et se faire « sa place au soleil », la conscience de chacun recule irrémédiablement. Mais pire encore, ce sont toutes les valeurs qui faisaient tenir la société, à la base du droit et donc de la justice notamment, mais aussi à la base du politique, de l'École même, qui sont menacées.

Bien sûr cet effondrement civilisationnel que tout le monde ressent à un plus ou moins haut degré, que beaucoup pressentent en tout cas, y compris sur des forums politiques, derrière des postures de matamores parfois (mais si ils s'expriment sur des forums parfois de façon virulente et obsessionnelle, c'est qu'ils ressentent tous une inquiétude), laisse un véritable boulevard à l'islam (qu'au passage l'extrême-gauche, mais pas seulement, a fait le choix d'aider à l'installation, au nom de l'antiracisme ou autres grands principes « généreux » : quelquefois aussi la lutte contre le Capital, et l’internationale prolétarienne effectivement).
Moi c'est à l'idée de « décence commune » (Common decency, George Orwell) que je me fie. Comment restaurer des rapports de décence entre les gens ? Comme savait par exemple le faire la génération de mes grands-parents qui avait connu les privations, ou même fait la guerre, durant la période de 39-45 ?

En deux générations, nous avons perdu toute idée de décence commune, et la morale dominante en régime néo-libéral a pour seul critère la réussite sociale. Vous serez reconnus pas vos pairs selon votre degré de réussite, autrement, vous serez voués à un genre d'excommunication sociale, et même parfois à l'invisibilité au sein de votre propre famille : « Casse-toi tu pues, et marche à l'ombre ! »

Pour toutes les raisons que j'ai évoquées dans les deux billets précédents, je ne fais pas confiance à Marx pour nous sauver. Mais je me fie à une école de pensée qui vient d'une tradition socialiste qui remonte au XIXème siècle, en réaction aux ravages du capitalisme sur la classe ouvrière (Fourier, Proudhon...). Et qui a continué au XXème avec Marcel Mauss (la théorie du don et du contre don, à l'opposé de la conception purement égoïste et utilitaire du capitalisme), George Orwell (qui a tiré de son expérience la notion de décence commune), et qui se poursuit aujourd'hui en France chez un philosophe comme Michéa.

Pour la Révélation religieuse je n'y crois pas trop et ce n'est sans doute pas souhaitable, mais d'un prise de conscience collective révélée par le pressentiment d'un danger imminent, il faut y croire. C'est ce pressentiment finalement révélé notamment artistiquement par Fucking Hell, qui si il pouvait aboutir à une prise de conscience collective du danger imminent, de ses causes et des moyens d'y remédier, que l'on pourrait appeler apocalypse.