lundi 13 août 2018

En réponse à un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier



En réponse à un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier, que je cite : « Donc, M. Blesbois, les femmes de votre famille sont des putes et vous tringlez comme un minable : elles vont voir ailleurs. On les comprend : ne pouvant juger que d'après vos posts, leur fadaise nous fait leur donner raison. Le socialisme conservateur dont vous vous revendiquez est apparemment la somme des tares socialistes et rétro, on les comprend ! Vaine réflexion et conclusion : rien ! S'il y a une leçon à tirer de vos dires, on vous écoute. »

Écoutez-moi bien alors, car je doute que les œillères que vous vous mettez à vous-même par  dogmatisme idéologique, soient susceptibles de vous offrir une grande capacité de perception du réel et de la réalité tels qu'ils sont, et surtout derrière les apparences, c'est-à-dire une construction du libéralisme, une construction au carré, avec l’essor du néolibéralisme depuis les années 80.

La maxime « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » de Lavoisier qui en paraphrase une autre du philosophe grec présocratique Anaxagore, est plus que jamais d'actualité concernant les civilisations.

Vous êtes d'accord que la vie sur Terre est née de l'énergie du soleil, sans soleil pas de vie, donc pas d'humanité.
L'énergie qui est constitutive des civilisations, même si elles changent de nature, restera strictement la même, et elle nous vient directement de l'énergie du soleil. C'est ce que la civilisation aztèque avec ses sacrifices humains pour honorer le soleil, avait le mieux compris intuitivement.

Tant que le soleil continuera de briller, les humains continueront à s'agiter avec la même ferveur, à moins bien sûr qu'ils ne s'autodétruisent en cours de route, et la Technique leur en donne désormais les moyens, c'est ce qui fait la différence, et une très grosse différence, avec les civilisations du passé.

Il s'agit avec l'idée de « décence commune » d'origine populaire, d'envisager la possibilité du principe fondamental d'un régime véritablement démocratique et socialiste, si il était destiné un jour à voir le jour.
Au passage les Grecs antiques auraient pu dire comme synonyme de la « décence commune », la juste mesure, une autre définition de la sagesse ou de la philosophie pour les Grecs anciens en opposition à l'hybris, qui caractérise nos régimes qui fonctionnent à l'idéologie néolibérale, au point que ceux qui s'y disent philosophes (au sein d'une telle idéologie qui ne produit plus que des choses excessives et monstrueuses, philosophie comprise), ont complètement oublié la signification qu'une telle notion avait pour les Grecs. Et cela de plus en plus, puisque les riches ne cessent de s'y enrichir et les pauvres de s'y appauvrir, avec le soutien « moral » de la « philosophie officielle », qui a fait depuis le début des années 80 - globalement en réaction aux années 60/70 avec ses Foucault, Deleuze, Guattari etc. qui étaient en réalité nos Rousseau, Diderot etc. modernes - sa révolution néo-bourgeoise, destinée à donner bonne conscience à la classe dont la conscience est à l'origine d'une telle philosophie néolibérale, celle de la bourgeoisie. Ou plutôt de la néo-bourgeoisie car globalement elle n'est plus conservatrice, mais est libertaire et vote plutôt à gauche (pour se donner bonne conscience), puisqu'elle a fait sa véritable révolution culturelle en mai 68, lorsque les baby boomers étaient jeunes. Alors globalement, les foules embourgeoisées par les Trente Glorieuses qu'une telle conscience néo-bourgeoise à la fois monstrueuse et totalisante (puisqu'elle voudrait imposer ses diktats, non seulement aux autres classes, mais aussi à toutes les autres générations) influence, se comportent de plus en plus comme ce fameux « peuple de démons (pourvu qu'il ait quelque intelligence) » qu'évoquait Kant, lorsqu'il disait que peut-être une société pourrait fonctionner politiquement, juridiquement, scolairement même avec un « peuple de démons », pourvu qu'il ait quelque intelligence, nous faisant envisager l'éventualité du retour d'un monde à la Charles Dickens, à moins qu'il ne se transforme directement en monde à la Mad Max 2.
Il s'agit aussi ni plus ni moins que de sauver notre civilisation occidentale certes, dont les asiatiques occidentalisés par le biais de notre technologie et de nos sciences, plus que par celui de notre libéralisme politique, semblent d'ailleurs être aujourd'hui les meilleurs fers de lance, parce que les mieux « adaptés » (peut-être grâce à des religions orientales et extrême-orientales qui prônent globalement le détachement et la sérénité, et bien que la notion d'« adaptation » soit une construction idéologique occidentale), et en l'absence de tout état d'âme et de tout besoin de se donner à tout prix bonne conscience (concernant la justification par une conscience bourgeoise qui se donne constamment bonne conscience des atrocités qu'elle commet, par la philosophie qu'elle produit). Je veux dire par là que la plupart des asiatiques n'ont pas besoin de se donner bonne conscience par des productions « philosophiques » bourgeoises, des fictions peut-être en réalité, ils ont encore des religions vivantes pour ça, hindouisme, bouddhisme, confucianisme, taoïsme...

Mais en allant un peu plus loin, ne s'agit-il pas par l'idée de « décence commune », ni plus ni moins que de sauver le Monde ? Car je le répète, la grande différence avec les civilisations du passé, est que la nôtre, désormais mondialisée, a la capacité de s'autodétruire, absolument complètement, au point que toute trace d'hominisation disparaîtrait pour toujours de la surface de la Terre.

La philosophie contemporaine essentiellement néo-bourgeoise, est issue d'une révolution culturelle que la bourgeoisie a faite à l'aide d'un mouvement de contestation d'inspiration plutôt anarchiste comme mai 68, en le récupérant totalement pour mieux accroître sa main mise sur la société, et mieux légitimer sa domination, tout en se donnant bonne conscience. C'est aussi une philosophie issue de l'idéologie néolibérale et du type de conscience bourgeoise qui peut naître d'une telle idéologie, dogmatique, intolérante, et exprimant constamment une volonté de domination sur autrui (qui explique l'apparition d'une phénomène de société contemporain comme le burn out). Et qui au passage n'a plus rien à voir avec l'héritage des philosophes des Lumières.
On a tendance aujourd'hui à considérer que tous les philosophes des Lumières étaient des libéraux, mais d'abord considérons qu'ils ont écrit leurs œuvres dans un autre contexte que le nôtre. Il est évident que si des caractères tels que Rousseau, Diderot ou dans une moindre mesure Voltaire étaient de retour, ils lutteraient avec la même énergie contre l'absence de tolérance et de liberté réelle impliquée par l'idéologie libérale, le dogme du libre marché capitaliste et la monarchie présidentielle absolutiste de la macronie, et seraient des antilibéraux. Parce qu'ils étaient libéraux classiques et pas économiques.
On peut revendiquer leur héritage dans une défense du libéralisme, contre le vidage de sens du mot libéralisme, du concept, et son remplissement par des fondamentalistes du marché et du capitalisme financier, comme vous Hannibal.
Par contre, le libéralisme est avant tout un matérialisme, contre les idéologies et les antimatérialismes de leur époque et de la nôtre. Or je pense Hannibal-lecteur, tout m'incite à y penser dans ce que vous dégagez par vos interventions, tout à le fois vulgaires, méprisantes et dogmatiques, que vous êtes un fondamentaliste du marché et du capitalisme financier.

Pendant ce temps là, la petite bourgeoise composée d'une classe ouvrière ou paysanne qui s'est embourgeoisée pendant les Trente Glorieuses, subit de plein fouet ce qu'on appelle des phénomène de souffrance au travail, comme le burn out, qui n'existaient pas par le passé.
Car les rapports humains au sein du monde du travail se sont considérablement tendus, avec des exigences de rentabilité et d'efficacité en perpétuelle augmentation, jusqu'au sein de l'École qui commence à adopter les critères de l'entreprise pour évaluer ses enseignants et bien sûr ses élèves.  L'École dont le rôle n'est pratiquement plus de transmettre un héritage culturel, mais derrière le jargon pédagogiste, de transmettre des savoir-faire qui montrent que l'élève est « adapté ».
D'autant plus que nous subissons de plein fouet la concurrence des travailleurs des pays asiatiques et/ou émergents, qui produisent à bien moindre coût que des travailleurs français ou européens, aux droits sociaux coûteux pour les possédants qui sont propriétaires de l'appareil de production, exactement les mêmes produits manufacturés que des Européens, ces derniers n'ayant plus comme argument de vente que la qualité, réelle ou imaginaire, pour vanter leurs produits.

Comment voulez-vous dans ces conditions que le citoyen lambda ait la volonté, ou même le désir de s'opposer aux vagues de submersion qui nous viennent d'Afrique musulmane essentiellement et du Moyen-Orient, alors même qu'il est épuisé par son travail et qu'il est constamment sollicité par l'industrie du divertissement, qui elle aussi, doit faire du profit pour faire tourner l'économie ? Et alors que des néolibéraux formatés comme vous, Hannibal..., ne cessez de vous agiter pour réclamer un abaissement du coût du travail, pour faire souffler les investisseur, et encourager l'innovation ?

Donc cela va bien plus loin que la question de ma famille et de ma sexualité « minable », au passage une pure interprétation gratuite que vous faites.

Vous ne voyez pas la contradiction dont vous êtes l'expression caricaturale, qui réclamez un réveil de la nation pour lutter contre une « invasion » musulmane, tout en continuant à défendre l'idéologie libérale dont vous êtes une incarnation pathologique ?
Au passage votre pseudo qui se veut spirituel, indique que vous avez une conscience diffuse mais sans doute non pleinement consciente d'elle-même, du caractère pathologique du capitalisme contemporain et des psychopathes qu'il génère, comme les milliardaires de la Silicon Valley, et sans doute le pire d'entre eux, le patron d'Amazon ; ou dans le domaine de l'industrie du divertissement d'un personnage de fiction comme Hannibal Lecter (au passage un film que j'ai trouvé bon : Le silence des agneaux). C'est presque la même chose Hannibal Lecter le cannibale, ou patron d'Amazon, et c'est le paradigme sur le plan du caractère que tout le monde, en régime libéral-libertaire, veut désormais atteindre. 
Beau modèle que vous constituez pour la jeunesse Monsieur le fondamentaliste !

4 commentaires:

  1. Hannibal-lecteur14 août 2018 à 14:29

    " car dans ma famille, les femmes sont « pratiquantes » de ce comportement. " c'est vous qui le dites. De là ma supposition de vos lacunes sexuelles, vous tendez les verges pour vous faire fouetter, et de leur raison d'aller voir ailleurs.
    Mon opinion sur la banalité de vos posts n'est que mon opinion.
    À part ça, beau labeur pour un fratras ...qui contient de bonnes choses et des erreurs sérieuses. Par exemple vous citez sans ciller Rousseau et Diderot à égalité quand le premier est un imbécile qui ne fonctionne qu'à partir de ressentis sentimentaux dépourvus du mondre fondement ( le gentil sauvage ... ) alors que l'autre est une fine intelligence qui s'appuie sur du solide, mais, bon...
    Votre erreur fondamentale est de croire au fonctionnement de la société selon les lois édictées par certains philosophes ou savants alors que ce n'est jamais le cas, sauf quand la philosophie devient un programme de gouvernement comme ont prétendu le faire les communistes tout en faisant sinon le contraire du moins selon leur interprétation ...quelconque. N'importe quoi.
    La société fonctionne par la somme des comportements individuels qui ignorent les théories - ou n'en tiennent aucun compte dans leur fonctionnement personnel égoïste pour qui les connait.
    Bref, pour votre avis sur ...mes avis : bon à 50% : farouchement libéral, capitaliste par nécessité puisque rien d'autre ne fonctionne et farouchement opposé au capitalisme financier. Je conteste leur vulgaire ( sauf exprès ) et leur méprisant surtout qui m'est absolument étranger. J'accepte le dogmatique, qui est un défaut que mon désir de convaincre semble rendre inévitable, ce que je regrette.
    ....mais de tout ça, je le répète, que tirer comme leçon? Vous avez oublié cette réponse, la seule qui compte, plutôt que vos tentatives de piques agressives.
    Ah, c'est qui Blesbois?

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    1. J'essaie juste de mettre un peu d'ordre dans mon esprit, rien de plus.
      Pour cela il ne faut pas avoir peur de remuer la merde, et de subir l'étiquetage que des lecteurs superficiels veulent bien me mettre.

      Comme on vit dans une société globalement malveillante pour un tas de raisons que j'ai expliquées, le lecteur lambda ne va pas retenir ce qui lui plaît chez moi, mais ce qui lui déplaît. C'est une tendance contemporaine, qui pousse d'ailleurs les écrivains et intellectuels, idéologues ou philosophes, à se radicaliser dans leurs prises de position pour faire partie d'un camp.

      C'est aussi de cette radicalisation dont notre société contemporaine souffre, mais le plus souvent elle ne nous laisse pas le choix ; car pour être reconnu, c'est-à-dire ce qui nous permet d'attirer l'attention puis de jouir, il faut être clairement identifié. Sinon pour le dire plus simplement, les femmes intelligentes ne vous font pas confiance.
      Plus facile de se protéger quand on est dans un camp partisan et partial comme un Zemmour (dont bien des aspects de la pensée sont très intéressants), que lorsque l'on essaie d'être libre penseur à la façon d'un Montaigne, sans renier aucune influence, et même en essayant d'en subir le maximum, parfois contradictoires entre elles.

      C'est le terme subir qui est important ici, et qui explique ma tendance à tendre les verges pour me faire battre .
      Mais comme le conseille Schopenhauer, un philosophe que j'apprécie tout particulièrement, il faut composer avec son caractère, car on ne peut en changer. Je ne suis pas progressiste dans le sens où je pense contrairement à Marx, que le monde ne peut pas être transformé, car il y a des invariants de la nature humaine, du caractère, que l'on ne peut pas modifier, comme la jalousie par exemple, ou le besoin d'une transcendance d'origine religieuse.

      Seulement voilà pour protéger leurs acquis, ceux que j'appelle les fondamentalistes du marché et du capitalisme financier, sont en train d'abrutir tout le monde, et de transformer le monde entier en vaste Disneyworld, où l'industrie du divertissement aurait remplacé la culture classique, et ce n'est bien sûr qu'un tout petit exemple parmi d'autres.
      La déculturation globalisée est une volonté capitaliste de transformation du monde, afin de conserver ses acquis et privilèges. La culture qui suscite la réfexion, et non l'industrie du divertissement qui suscite l'abrutissement, pouvant toujours être dangereuse, et en outre effet pervers de la déculturation, des phénomènes comme le burn out apparaissent sur le lieu de travail.

      Alors que les libéraux ne viennent pas me dire qu'ils ne sont pas progressistes, car le monde n'a jamais été aussi transformé que depuis les années 80, en à peine 40 ans, et que le libéralisme a fait sa révolution culturelle néolibérale sous l'impulsion de Reagan et Thatcher.
      Les possédants capitalistes, les 1% (en réalité il ne s'agit que d'une poignée de multi-milliardaires, des Hannibal lecter effectivement) qui possèdent environ 90% de la richesse mondiale, utilisent la stratégie de Marx qu'ils connaissent sur le bout des doigts, en transformant le monde, et ceci non pas dans un souci d'émancipation des peuples, mais afin d'avoir toujours un coup d'avance sur les peuples, tout en culpabilisant chacun d'une telle lecture (de Marx en l’occurrence, assimilé abusivement aux crimes commis par les communistes).

      « Blesbois »... je sais pas trop ? Peut-être le patronyme de mon père, la seule et unique chose qu'il m'ait transmise ?

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  2. Vous ne devriez pas vous laisser insulter comme cela.

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    1. C'est difficilement compréhensible effectivement, mais il y a des éléments d'explication constitués par la formation de mon caractère en parallèle à une volonté infanticide à mon égard, de la part de mes deux parents les plus directs, mon géniteur et ma génitrice. Et l'époque trouve cela à peu près normal après tout (cf. mes deux blogues consacrés à chacun de mes parents) ! Ceci dit vous avez raison, le gens qui ne comprennent pas tout, mais suivent, risquent d'entrer dans un processus de rivalité mimétique contre moi, et la compassion a totalement disparu de cette chienne de vie !

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