lundi 20 août 2018

Le massacre des innocents



Tout dans l'humain n'est que construction idéologique et/ou religieuse, il n'y a pas d'appartenance à l'humain en dehors de l'appartenance à une culture religieuse, laïque, idéologique...
Les valeurs républicaines sont des valeurs qui veulent encore dire quelque chose, peut-être aux anciennes générations, mais ce qui prévaut pour les nouvelles (toutes celles qui viennent après celle, funeste, des baby boomers), puisque tout a été déconstruit par des philosophes déconstructionnistes comme Derrida par exemple, c'est tout simplement le darwinisme social. Ce dernier est une façon finalement de tout ramener à zéro, pour que chacun : « Les hommes », « les femmes », « les blancs », « les noirs », « les musulmans », « les bouddhistes » etc. puisse partir avec les mêmes chances au départ, ou bien peut-être faudrait-il dire avec la même absence de chance, avec le même handicap. Pour donner à tout ce beau monde les mêmes chances au départ, on a tout nivelé par le bas, on a retire à chacun ce qui faisait sa spécificité, son caractère : voilà bien un des traits de caractère les plus funestes de l'égalitarisme.

Il faut bien prendre conscience aussi que tous les mouvements intellectuels issus de mai 68 notamment, et de mouvance anarchiste, communiste, maoïste pour beaucoup, ont tous été récupérés depuis les années 80 jusqu'à aujourd'hui, pour servir les intérêts du néolibéralisme, dont cette volonté de déculturation des classes moyennes issue du déconstructionnisme, pour qu'elles ne se rebellent pas.
Et il n'y a aucune raison pour que cela cesse aujourd'hui, donc l'embrigadement, le formatage, le conditionnement, la publicité, la propagande médiatique, la volonté normalisatrice par des spécialistes experts dans leur domaine de compétences, la consommation, l'obsolescence programmée des objets de consommation etc. continuera demain. Il n'y a aucune raison pour que cela s'arrête, et même cela risque d'empirer, évidemment, à mesure que la capacité des gens à se rebeller sera peu à peu totalement endormie, à force de totalement leur bourrer le mou tous les jours en leur répétant que, l'« on vit dans le meilleur des mondes possibles ! »

Dans ma famille du côté maternel, les « femmes » sont des prédatrices sexuelles, et pas les « hommes » (je mets les termes entre guillemets car ils pourraient être le fruit d'une construction idéologique et/ou religieuse). Il y a des éléments d'explication culturels qui permettent de comprendre cette évolution. Donc évitons les amalgames, « homme blanc » = porc coupable par essence, et « femme » = gentille gazelle innocente naturellement.

Dans ma famille du côté maternel je le répète c'est tout le contraire pour des raisons culturelles. Je suis effectivement originaire d'une région plutôt matriarcale depuis des siècles, car les hommes y étaient des marins très souvent, et les femmes devaient tout gérer, vie familiale et vie publique.
Bon je sais que personne ne veut entendre ce genre de vérité profondément dérangeante pour les certitudes de la majorité des femmes qui cherchent encore majoritairement à s'émanciper du patriarcat à travers la France, l'Europe et le monde, et que je constitue une exception, ou tout du moins que je partage avec quelques membres de ma région et certainement d'autres régions à travers le monde. Mais est-ce que parce que je constitue une exception, je ne devrais pas m'exprimer ?

Transformez le patriarcat en matriarcat, et vous aurez les mêmes monstruosités de la part de celles qui tiennent le manche, que de ceux qui le tiennent actuellement.
Alors on pourrait certes envisager l'égalité stricte entre les sexes, c'est déjà le cas en droit dans une société démocratique et des droits de l'homme comme la nôtre, mais cela ne marche jamais dans la réalité. Car d'une part la « guerre des sexes » est une réalité, où au sein d'un couple, il y a généralement un gagnant et un perdant ; et d'autre part je suis convaincu qu'il existe une différence entre les hommes et les femmes, que ce n'est pas strictement la même chose (c'est pour cela que j'ai enlevé les guillemets).
Tout n'est pas entièrement artificiel dans la façon dont une femme ou un homme se construisent, il y a des invariants naturels et biologiques, et vouloir les nier comme se le propose la théorie du genre, aboutira bien évidemment à des aberrations dommageables.

« Les hommes », « les femmes », « les blancs », « les noirs », « les musulmans », « les bouddhistes »... tout n'est que construction idéologique ou religieuse ? Tout est artificiel ? 
La notion de nature propre n'a certainement pas cours concernant le genre humain, c'est bien ce qui fait sa différence abyssale avec les autres animaux. Et c'est pour cela que vouloir appliquer la théorie de l'évolution générale des espèces de Darwin sur l'homme, en faisant comme si il était un animal pareil que les autres, en justifiant le darwinisme social, est une colossale erreur ; qui risque d'aboutir aux mêmes catastrophes que le communisme et le nazisme, car l'homme a besoin d'un « chez soi » pour s'épanouir.

Le paradoxe est que d'un côté on voit bien que ça ne peut pas continuer comme ça, donc qu'il nous faut rejeter les valeurs de notre société qui pousse constamment à la quête obsessionnelle du profit et à l'usage de la raison hypothétique (tout penser en termes d’objectifs à atteindre, et d'efficacité), au détriment de toute morale. Et que d'un autre côté pour vivre normalement, on est bien obligé d'adhérer aux valeurs de notre société. C'est-à-dire pour le dire cyniquement, de se comporter le plus souvent comme un « salaud » ou une « salope » dans la conduite de sa vie, pour s'« adapter » sans aucune préoccupation pour une quelconque éthique (mais l'« adaptation » est une construction idéologique qui découle d'une théorie scientifique, qui ne convient pas, mais alors pas du tout, au genre humain selon moi).

Il faut arrêter avec l'hypocrisie et les injonctions paradoxales, si la société a calqué son modèle social sur la théorie de l'évolution de Darwin, en imposant peu à peu l'idée de darwinisme social comme fondement des rapports entre les gens, il faut soit poursuivre sa logique jusqu'au bout et en finir avec les archaïsmes - les éléments « inadaptés » devant avoir au moins le droit, si on ne leur impose pas (comme le faisaient les nazis en exterminant les « sous-hommes »), de choisir leur mort.
Ou alors si la société refuse de se regarder en face, dans ce miroir horrible que la réalité sociale désormais homicide lui renvoie (suicides au travail, burn out, harcèlement sexuel, viols, violences gratuites diverses et variées), elle doit accepter de ne plus calquer son modèle de rapport entre les gens sur le darwinisme social. Mais malheureusement nous n'en prenons pas le chemin, c'est même tout le contraire.
Je pense que Darwin n'a jamais affirmé que l'homme était un animal comme les autres, mais que le « darwinisme social » est la déformation caricaturale faite de la théorie de l'évolution et de la sélection naturelle de Darwin, dans le domaine des rapports humains, surtout dans le cadre du travail (ce qui entraîne des phénomènes comme le burn out ou le suicide au bureau). Et qu'en outre sa théorie, même si elle est parfaitement valide et ne saurait être remise en question, ne pouvait déboucher malheureusement que sur des interprétations souvent trop réductrices selon moi. Et donc comme pour  tout ce qui est réducteur, cela ne génère que du cynisme au sens péjoratif et non philosophique du terme.


17 commentaires:

  1. J'ai connu des situations intéressantes dans lesquelles les hommes étaient prédateurs des femmes lesquelles étaient de leur côté prédatrice des enfants mâles.

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  2. "dans ce miroir horrible que la réalité sociale désormais homicide lui renvoie" "désormais?"?désormais??eh ben dites donc, vous ne connaissez pas le XIX! son lot de suicides, de maladies mentales, de meurtres en série, d'alcoolismes et de prostitutions de masse, d' esclavage au travail, désormais??? faut sortir les allemands sont partis, ce que nous vivons aujourd'hui, malgré tout est un paradis si on se rapporte au passé, l'évolution est globalement positive, à nous de la poursuivre.

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    1. Ah vous ! Vous êtes la femme qui me disiez que les bourgeois étaient des « foutriquets », et qu'Adam Smith était un vieillard grincheux perclus de rhumatismes ? Vous sembliez aussi regretter l'Ancien Régime, auriez-vous changé votre fusil d'épaule ?

      J'attends de vous une exaltation de la société actuelle, comme moi je peux être virulent lorsque je la critique, parce qu'elle a été « homicide » envers moi. « Le paradis des riches est fait de l'enfer des pauvres », cette vérité énoncée par Hugo est encore selon moi d'actualité, non que je sois réellement pauvre matériellement, mais j'ai subi la maltraitance et même la persécution au nom de l'idéologie néolibérale (cf. mon roman familial).

      Mais vous me direz chacun son réel, chacun sa plus ou moins misérable vie, ne généralisons pas à partir de cas particuliers qui relèvent plus de la pathologie mentale que de l'objectivité... et les statistiques selon vous donneraient plutôt raison au néolibéralisme en matière de quantification du bonheur, que le communisme ou le nazisme, certes.

      Mais en dehors d'injonctions du style : « Bosse feignasse, tu oublieras ta peine, et ferme surtout ta grande gueule ! », qu'est-ce que vous avez à dire pour défendre le système ? Qu'est-ce que vous avez à en dire pour donner envie d'y adhérer, hormis le fait qu'il produise plus de richesses matérielles, inversement proportionnelles d'ailleurs à l'épanouissement spirituel des gens, désormais plutôt appauvris et surtout abêtis par la propagande, l'embrigadement, le conditionnement, la publicité, la consommation, l'obsolescence programmée des biens de consommation etc. ?

      l'évolution est globalement positive, à nous de la poursuivre, je crois que vous n'avez pas réellement conscience de sur quoi repose cette « évolution ».
      D'abord il n'y a absolument aucune évolution, aucun progrès de la conscience, j'aurais même tendance à penser le contraire.
      Ensuite oui l’obsession de tout le monde est de faire du profit, toute la volonté de la société mondialisée est tendue par la volonté de s'enrichir toujours plus, d'exploiter toujours plus les richesses mondiales et d'optimiser les profits, et les salariés sont traités dans un souci de performance et de rentabilité. Mais ne voyez-vous pas qu'il s'agit d'esclavage moderne ?

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    2. Sankulotte Kipu20 août 2018 à 18:19

      Quelle horrible vision vous avez de nous, de vous.... pourtant des foules nous envient et tentent de venir chez nous. Oui, "l'évolution est globalement positive", le désir de richesse a toujours existé et les travailleurs d'aujourd'hui sont mieux traités qu'avant, ne vous en déplaise.

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  3. C'est assez courant, aussi. Les enfants victimes sont autant des garçons que des filles, c'est à l'âge adulte que les garçons sont (statistiquement) plutôt sortis des ronces.
    Dans ce cas, les dominant.es sont les adultes. Les parents violents sont des deux genres (je pense qu'il y a une surreprésentation des hommes, quand même, socialisés à extérioriser la violence, mais les femmes sont bien présentes).

    Par ailleurs, la majorité des féministes étant contre l'essentialisme et la naturalisation de nos rôles sociaux, la formule "« homme blanc » = porc coupable par essence, et « femme » = gentille gazelle innocente naturellement..." n'est pas vraiment répandue...

    Par contre, oui, à l'âge adulte, les hommes sont (socialement) dominants, qu'ils le veuillent et en profitent ou non (et ça interagit évidemment avec la classe sociale, la non-blanchité, etc).

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    1. "« homme blanc » = porc coupable par essence, et « femme » = gentille gazelle innocente naturellement..." n'est pas vraiment répandue... Vous avez raison c'était la représentation qu'en avait ma génitrice, et qui a influencé ma propre représentation, parce qu'elle même avait été victime d'un mari prédateur, objectivement, et sur ce point là je peux donner raison à ma génitrice. C'est aussi l'impression que dégage une campagne de sensibilisation un peu excessive et peu nuancée et qui comme le souligne Arnaud, ressemble un peu à une chasse aux sorcières, comme #balancetonporc selon moi.

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    2. Bah c'est pas "par essence" et "naturellement", mais, oui, statistiquement, les violences sexuelles sont massivement commises par des hommes sur des femmes.
      Les agresseuses et violeuses existent, mais elles s'attaquent, comme vous le faites remarquer, plus souvent à des enfants (voire à d'autres femmes).
      Question sans doute de force physique, de position de pouvoir et de socialisation. Pas de "nature" profonde.
      C'est donc assez normal que les dénonciations visent plutôt des hommes.
      Quant à la chasse aux sorcières.... Bref.
      Par contre, ce qui me semble très répandu et se manifeste assez bien depuis #Metoo, c'est la formule "femme qui accuse un homme = menteuse, sournoise et profiteuse".

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    3. Pour reprendre le cas singulier de ma génitrice, la maltraitance si j'ose dire continue car elle a profité de circonstances favorables pour s'enrichir considérablement, et je ne parviendrai jamais ni à son niveau social, ni à son niveau d’opulence matérielle. Et elle adore m'humilier en me disant que de toute façon je n'aurai jamais rien, faisant même peser l'éventualité de plus en plus probable, d'un déshéritage au profit de ses petits filles, mes filles ou toutes autres personnes de son entourage qu'elle estime beaucoup plus que moi qu'elle adore mépriser et humilier. Cela doit vous réjouir si vous êtes féministe, et que vous donnez plutôt raison aux femmes qu'aux hommes, à travers mon cas singulier certes, vous êtes un peu vengée.

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    4. Mais n'importe quoi. J'ai connu des hommes battus (par leurs mères, par leurs pères), des hommes violés, et je ne m'en réjouis absolument pas. J'ai certainement passé plus d'heures que vous à consoler et rassurer des hommes.
      Ça ne m'empêche pas de m'intéresser à la sociologie et aux statistiques.
      Les cas individuels et les phénomènes sociaux de masse sont deux choses différentes - les deux sont importants.

      Les femmes ne sont pas "naturellement" innocentes et bonnes, c'est juste pas le sujet du féminisme.
      Par contre, je pense qu'on peut tous et toutes profiter d'un monde où on insiste sur le consentement mutuel et où on essaie de rendre la sexualité moins violente.

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    5. Oui je comprends votre cause, c'est simplement dommage que le comportement archi cruel de ma mère à mon égard ait suffisamment endommagé mon esprit, me rendant pratiquement handicapé social et inadapté à toute forme d'activité professionnelle, pour que souvent je sois incapable de ne pas faire l'amalgame entre son cas singulier et l'ensemble du genre féminin en général. Dommage qu'elle ait totalement gâché ma vie et celui de ma famille, tout simplement : je suis juste le fruit d'une histoire qui est en réalité un fait divers à la rubrique nécrologique : « chiens écrasés ». Merci les femmes et les féministes qui ont conforté ma génitrices dans ses certitudes de cruauté à l'égard de son fils, parce qu'il a eu le malheur de naître « mâle ».

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    6. Euh, le féminisme n'est vraiment pas en cause. Ou alors une lecture extrêmement tordue et perverse. Je ne vois aucune autrice qui aurait encouragé la cruauté envers les petits garçons...

      Et, oui, les femmes sont des humains normaux. Elles peuvent être abusives, cruelles, idiotes, et nocives. Elles n'ont juste pas la position sociale pour être nocives à une aussi grande échelle que les hommes du même acabit.
      Et je suis désolée pour vous, vraiment.

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    7. Et en plus elle a pu abuser toute sa vie son entourage et sa famille sur le traitement qu'elle me faisait subir, car sa profession lui fournissait l'alibi parfait : elle était psychologue, vous imaginez, psychologue ! Entourée de psychiatres majoritairement freudien, qui n'y voyaient que du feu, et me prenaient pour un fou ou un autiste. D'ailleurs depuis que je suis adulte, elle veut me faire interner, bon je vous passe les détails sordides, comme son refus que j'ai des petites amies, son désir que je sois homosexuel selon sa propre volonté, et l'enfer qu'elle a fait subir à mes différentes compagnes et ma femme actuelle.


      Comment je peux m'en sortir moi aujourd'hui, alors qu'elle profite de son argent et de son statut social, bien qu'elle soit à la retraite pour continuer à me maltraiter ? Si vous avez des conseils je suis preneur...
      Et pourtant les lectures favorites de ma génitrice étaient Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir et de Duras : Le Ravissement de Lol V. Stein, c'est plutôt féministes comme bouquins ou non ?

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    8. Duras, j'ai des doutes, mais Beauvoir, oui. Mais elle ne prône à aucune ligne l'abus d'enfants, ni d'ailleurs d'hommes adultes.

      Quant au freudisme, on pourrait écrire des volumes entiers (ça a été fait, je pense) sur la question du rapport à la sexualité des enfants (et des femmes, c'est pas mieux). Les théories de Freud avait le côté assez pratique de dédouaner les parents incestueux (c'est le gosse qui est "sexuel", m'voyez).

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  4. Hannibal-lecteur22 août 2018 à 10:28

    Socialiste-conservateur c'est un choix de médiocrité, mais c'est surtout votre excuse pour ne pas reconnaître le fond de votre responsabilité dans l'avalanche de vos malheurs que vous déversez sans vergogne : vous n'avez pas de couilles? Vous montrer aussi piètre ne vous avance à rien et vous ne convaincrez personne de la resposabilité de vos femmes là où simplement vous n'avez pas su, n'avez pas pu? leur administrer la fessée magnifique que - si elles sont ce que vous dites - elles méritent.
    Alors vous préférez abriter votre impuissance derrière de vastes considérations socialo-morales.
    Reprenez-vous, apprenez peut-être un sport de combat pour corriger "vos femmes" et cessez, s'il vous plaît de nous bassiner avec vos affres misogynes.

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    1. Hannibal-lecteur, je ne suis pas de ces agneaux dont vous arriverez à obtenir le silence avec vos invectives.

      Dans ma famille ce sont effectivement les femmes qui jouissent et les hommes qui souffrent globalement, et ce n'est pas par une « fessée magnifique », que je pourrais y changer quelque chose, car la chaîne de causalité qui explique la domination des femmes sur les hommes remonte trop loin pour que je puisse y remédier. Je dois juste m'adapter à un état de fait, qui est anormal et choquant pour vous, alors que pour moi, il constitue la norme. Vous n'avez qu'à lire Michelet, sur le pouvoir des femmes déjà à son époque, dans la société bretonne, et dont Marine Le Pen ou Marion Maréchal, constituent des avatars contemporains.

      Faire le choix d'un socialisme conservateur n'est pas un choix de « médiocrité », car c'est placer la décence commune d'origine populaire ( Common Decency , George Orwell), au cœur des relations humaines, et en faire le principe de toutes les réalisations humaines, politiques, artistiques, philosophiques, scientifiques, architecturales etc. pour éviter que des horreurs comme le communisme ou le nazisme ne se répète, car effectivement :

      « Aujourd'hui c'est le néolibéralisme qui est dans une tentation totalitaire - ce que certains commentateurs qui s'inspirent de la pensée de Orwell (common decency) appellent le « soft totalitarisme », mais au passage est-il si soft, et n'est-il pas en train de devenir hard ? -, c'est-à-dire une conception hégélienne de l'Histoire qui broie tout sur son passage, les services publics et les individus en chair et en os, au nom d'une pure logique du profit qui ne dit pas son nom.

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    2. D'ailleurs le slogan d'Amazon n'est-il pas : « Work hard, have fun, make history. » ? Faire l'histoire, la grande Histoire, vraiment ? Ou ne s'agit-il pas plutôt d'une histoire qui risque de se transformer comme toutes les promesses de lendemains qui chantent, en sale histoire, voire en fait divers susceptible d'alimenter la rubrique nécrologique dans la catégorie : « chiens écrasés » ?

      La Singularité Technologique (le remplacement de l'intelligence humaine par l'IA) qui sera le fruit du transhumanisme, constituant un genre de Parousie (l'équivalent finalement de l' « Absolu » de Hegel), pour les fondamentalistes du marché et du capitalisme financier tels Elon Musk ou Bezos. C'est bien le but ultime de l'histoire qu'ils nous proposent, à condition de « travailler dur ».
      Dans le cas sans doute de Musk et de Bezos (qui pèse 150 milliards de dollars US), et de Hegel ou Marx par le passé, ils ont sans doute pris la « grosse tête », qui rend sourd et aveugle au réel, et surtout incapable d'empathie pour la sensibilité singulière de chacun. Comme le disait la philosophe Annah Arendt : « Le progrès accomplit son œuvre derrière le dos des hommes en chair et en os. » »

      Hegel, Marx, aujourd'hui Attali, Minc, Musk, Bezos, même combat serais-je tenté de dire ! Alors peut-être que ce n'est pas médiocre, que c'est exaltant et sublime, mais c'est susceptible en voulant faire la grande Histoire, de se transformer comme d'habitude lorsque le genre humain est trop orgueilleux et veut atteindre l'Absolu (ici la Singularité pour les plus avant-gardistes des néolibéraux, avec la promesse pourquoi pas d'immortalité, et d'augmentation des facultés humaines et de la réalité), en très sale histoire, au sens de fait divers glauque.

      Car si tant est que l'on parvienne, si toutefois tout se passe bien, à ce genre de Singularité technologique qui garantirait soi-disant à l'ensemble du genre humain, l'immortalité et l'augmentation de ses facultés. Qui en profiterait en dernier ressort et aura toujours les bons arguments pour justifier ses privilèges indécents, et le droit légitime fondé sur la propriété privée de se conduire comme un renard dans le poulailler ? C'est effectivement les 1%, voire les 0,001% les plus riches de la planète, alors que tout le reste de la population sera soumis à l'esclavage pour soutenir par son travail acharné (« work hard... », comme le préconise Bezos pour ses salariés réduits au rang de sous-hommes), cette cause.

      Tous les artistes qui écrivent des livres comme Houellebecq, ou qui font du cinéma même hollywoodien, ont une conscience diffuse de ces chose là, et pas vous ? Êtes-vous réellement sourd et aveugle au réel et à la souffrance singulière des gens sur leur lieu de travail par exemple (burn out, suicides au bureau), et à la déchéance d'un pays comme la Grèce (et qui guette un pays comme la France) au nom de l'économie de marché du libre-échange et du capitalisme financier ; phénomènes qui tendent à se généraliser ? Ou bien êtes-vous un féroce prédateur prémuni de toute sensibilité que vous considérez comme un genre de sentimentalité rousseauiste ? Rousseau qu'au passage vous vomissez, je l'ai bien noté : en cela vous faites une erreur logique d'ailleurs, car l'œuvre de Diderot ne peut se lire sans celle de Rousseau et inversement. C'était au départ deux très bons amis qui se sont transformés en frères ennemis. Mais ils sont complémentaires l'un de l'autre dans leurs œuvres, dans la mesure où leurs écrits interagissent, et ne sont pas étanches les uns des autres.

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    3. Et vous, vous persistez à tout nier, et pire vous justifiez les actions de cannibalisme au sein du genre humain, dont votre pseudo constitue le signe, alors que le mieux est effectivement le signe de ma blessure intime : « wounded », abrégé en « woun »...

      Être un cannibale soi-même ou vouloir soi-même à tout prix justifier les actions de cannibalisme des grands prédateurs néolibéraux que sont à très grande échelle, les multimilliardaires et leurs hommes de l'ombre ou idéologues attitrés comme Attali ou Minc voire BHL etc., qui font et défont les gouvernements selon leur idéologie, ou à une plus petite échelle, les dirigeants, les nantis et tous les petits chefaillons à l'âme de collabos, qui font s'appliquer à une échelle locale les oukazes des possédants, et à une plus petite échelle encore tous les salariés qui se comportent de plus en plus comme un « peuple de démons » dont parlait Kant, faisait un usage exclusif de la raison hypothétique au détriment de toute morale, mais capable de faire tourner la société pourvu qu'il ait quelque intelligence ; ce n'est pas montrer qu'on a des couilles, mais au contraire faire preuve de servilité et de lâcheté. Vous mettez la Vérité la tête à l'envers.

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