mercredi 1 août 2018

Les racines spirituelles de la mondialisation matérialiste



Oui évidemment que l'on ne pourra pas changer la nature humaine, mais de là à dire que le libéralisme est le système le plus conforme à la nature humaine, je ne pense pas... à moins que la nature humaine souhaite sa propre destruction, ce qui est au passage une des caractéristiques à l'œuvre dans le nihilisme contemporain.
Nous avons été depuis tout petit, endoctrinés, conditionnés, formatés pour servir l'idéologie libérale, effectivement ce n'est pas prêt de changer... Il faudra juste une énorme catastrophe atomique ou écologique, avec un ou deux milliards de morts, pour qu'éventuellement il y ait une volonté politique de changement.
Le mieux aujourd'hui pour se prémunir de l’idéologie libérale et de ses excès insupportables, est sans doute une forme de détachement, éventuellement dans des formes d'anarchisme non-violentes, plutôt que d'avoir la volonté de changer quelque chose, puisque de toute façon c'est pratiquement impossible et a déjà conduit à des formes de violences inacceptables en vue de modifier la nature humaine en la rééduquant, suivant des principes marxistes-léninistes.
L'idéologie libérale est aujourd'hui un mouvement d'une puissance inouïe dans toute l'histoire de l'humanité et qui en outre est vieux de plus de 300 ans, donc qui a eu le temps de se développer très puissamment et de faire racine profondément, au point qu'aujourd'hui il n'y a effectivement aucune alternative, audible en tout cas. Et aussi, tant la chaîne de causalité qui nous a mené où nous en sommes, remonte très loin dans le temps et excède largement les origines du libéralisme.

Je vous cite (un interlocuteur de Facebook) : « Il n'y a aucune projection au delà car nous n'en savons rien et pour cause soit le fait du libéralisme. Il se peut simplement que notre capacité à maîtriser dame nature aura été un cadeau empoisonné. »

Vous ne croyez pas si bien dire, l'idéologie libérale n'est qu'un des multiples fruits, mais qui a pris racine et s'est transformé aujourd'hui en arbre gigantesque, de la métaphysique du sujet, telle qu'énoncée par Descartes, se proposant comme projet la maîtrise et la possession de la nature qui nous entoure.
Au passage d'ailleurs où les animaux étaient réduits au rang de machines insensibles, et donc exploitables à merci, ainsi que tout le reste du monde sensible (désensibilisé donc par la métaphysique du sujet).
Une telle conception métaphysique découle d'ailleurs d'une conception religieuse qui remonte à l'Ancien Testament, qui est une théorie anthropocentriste, où toute la création, flore et faune, est au service de l'homme, ceci est expliqué dans la Genèse.
Genèse 1 contient l'ordre du Créateur à l'homme créé à l'image de Dieu : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre » (v. 28). 
À l'époque moderne et contemporaine marquée par les succès de la science et de la technique, par l'industrialisation et le machinisme, on s'est souvent référé à cet ordre comme constituant le fondement et la justification de l'actuelle civilisation de domination sur, voire d'exploitation de la nature. Les sciences des moyens, essentiellement les sciences économiques, procèdent d'une telle compréhension des choses. Celle-ci est-elle vraiment légitime, l'homme est-il « maître et possesseur de la nature » comme le dit Descartes ? La nature est-elle réductible en moyen ? la conception même des sciences économiques comme sciences des moyens peut-elle se réclamer de la Bible

Tout s'enchaîne logiquement, et la chaîne de causalité a des racines très lointaines et en même temps très profondes donc, qui assure sa solidité dans le temps, et même si le résultat logique d'un tel enchaînement de causes, pourraient bien nous amener à un genre d'autodestruction, puisque les ressources naturelles et énergétiques ne sont pas exploitables à l'infini, et qu'à un moment forcément la nature imposera une limite à notre appétit démesuré.

Je vous cite : « Alors là chapeau ! C'est super bien écrit. Mais au fond qu'est ce que vous voulez dire ? Que l'actuel gouvernement nous manipulant en contrepartie la pensée complotiste serait justifiée ? »

« La Fabrique du Consentement », théorisée par Lippmann fait partie de la panoplie libérale, il s'agit effectivement d'une manœuvre délibérée de la part du pouvoir, en régime libéral, pour contrôler les foules dangereuses et émeutières spontanément. Heureusement pour le pouvoir libéral qu'il existe des instruments de contrôle et de coercition très puissants et persuasifs, sinon il y aurait déjà eu des émeutes, voire des révolutions fatales pour lui. Nous vivons aussi dans ce qu'on appelle une « société de contrôle ».

Le monde peut de moins en moins être « tel qu'il est », car il a déjà été dorénavant trop modifié, tout retour en arrière est donc devenu impossible, et contrairement aux optimistes qui comptent sur l'IA  (l'intelligence artificielle) pour nous sauver de nos excès et de notre corruption spirituelle intrinsèque et acquise en 500 ans de transformation active du monde ou « volonté de volonté », je pense qu'elle ne nous sauvera pas.

Ce n'est sans doute pas la peut-être violente volonté politique de Mélenchon (bien qu'au fond vous ayez sans doute raison quand vous évoquez l'hypothèse qu'il se satisfasse bien davantage de son rôle d'opposant, que d'un éventuel exercice du pouvoir qu'il trouverait bien embarrassant, puisque bien des courants qui animent son mouvement ont des composantes anarchistes qui rejettent toute idée d'autorité ou de pouvoir) qui nous sauvera, ou changera quelque chose, si ce n'est en pire effectivement. Car on ne peut rompre brutalement avec une chaîne de causalité vieille pour ce qui concerne le monde occidental (qui au passage impose désormais son modèle à tout le reste du monde), de plus de 3000 ans, avec l'écriture de l'Iliade et l'Odyssée et de l'Ancien Testament.

2 commentaires:

  1. La modenité,elle t'a déjà produite.
    Trouduc.

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    1. Il y a toujours un fond de vérité dans ce que vous dites, sous une forme scatologique, seriez-vous un artiste ?

      Bon assez ri, écoutez-moi espèce de psychopathe dont d'habitude je censure les commentaires insultants et scatologiques et au fond sans aucun intérêt, si toutefois votre cerveau malade est capable d'associer plus de deux idées très simples ensemble !

      La « décence commune » n'est pas du tout une idée des communistes.

      Les riches sont plus immoraux que les pauvres et n'ont aucune décence.

      Il ne s'agit pas de contrôler, puisque déjà nous vivons dans une « société de contrôle » (cf Lippmann et « la fabrique du consentement »)

      Les fortunes colossales amassées par quelques milliardaires font courir un danger la survie de la planète, car plutôt que de les redistribuer et de les répartir, ils préfèrent les investir, pour accumuler encore plus de richesses en encourageant une surexploitation de toutes les ressources naturelles... Or les ressources sont limitées, alors que l'appétit de nos psychopathes du profit ne l'est pas.

      Donc je ne suis absolument pas communiste, et je suis pour toutes les formes de préservation conservatrices de notre héritage du passé, alors que la modernité libérale, tout comme le communisme en son temps, les foule aux pieds.

      Pour finir je ne partage pas la conception libérale de la nature humaine, qui l'envisage sous le seul angle de la solitude, comme si elle pouvait se construire comme Robinson crusoé sur une île déserte sans interaction avec des pairs, et au seul nom de son intérêt propre. Conception pauvre, justifiant aussi son vice intrinsèque, et dans le seul cadre de relations intéressées avec autrui, exclusivement par le commerce.

      Or non, l'homme est avant tout un animal social, et qui plus est, qui a besoin de s'élever vers un idéal plus haut que lui, ce qu'on appelle transcendance, et cela de tout temps, sauf aujourd'hui ; ce qui fait dire à un philosophe comme Heidegger, que le nihilisme est le destin de l'Occident, depuis que Descartes en a posé les fondements philosophiques dans la métaphysique du sujet.

      Donc oui effectivement vu sous cet angle, je ne peux être qu'un produit de la modernité. Mais contrairement à vous avec votre cerveau malade de petit bourgeois qui « sent mauvais », à moins que vous ne soyez tout simplement de la racaille violente, au ras du caniveau de vos petits désirs mesquins et sales qui reflètent votre volonté de domination sur autrui, alors qu'il s'agira toujours d'une illusion, et de votre misérable volonté de puissance globalement homicide ; moi je refuse la facilité et de me soumettre à la modernité, même si j'en suis hélas, effectivement le produit... Bien vu !!!

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