mercredi 2 décembre 2015

Les droits de l'homme et les réfugiés

Je travaille pour l'Etat, pour l'école, ça me va très bien ; mais je suis sceptique sur la bonté naturelle de l'homme, en cela je n'adhère pas à l'adage de Rousseau un rien éculé, quand il dit que "l'homme est bon par nature". C'est aussi que l'Histoire est passée par là avec toutes ses atrocités, au nom notamment des principes les plus généreux comme le communisme.
Je n'ai pas d'empathie pour les réfugiés, je n'aime pas la charité, même pour les SDF, je suis pas un gars très généreux bénévolement, je m'occupe de jeunes en rupture familiale, je suis payé pour ça, cela me suffit
Et j'ai un défaut un peu démodé et politiquement  incorrect, je préfère les Français assimilés, quelle que soit leur origine, aux étrangers, ma solidarité elle s'applique plus facilement aux Français assimilés, mais j'estime qu'accueillir trop d'étrangers déforme le visage de la France et rend encore plus pénible la solidarité. Après tu peux en penser que ce n'est pas politiquement correct, mais c'est mon opinion. Pour être plus précis, je me demande bien pourquoi je dis que je préfère les Français aux étrangers, puisque mon plus gros problème a toujours été de supporter mes congénères. Disons que j'aime la France, son histoire, ses arts, sa culture, ses tradition, mais modérément les Français. Tout comme Rousseau je suis un peu sauvage, j'aime l'humanité, et peu les hommes, j'avoue ne pas être un philanthrope. Quant aux artisans, commerçants, et petits patrons, il font tourner le pays ; mais ils ont en général humainement insupportables. Quand je suis face à un étranger démuni, "nu" en quelque sorte, je sens de la chaleur, de l'humanité. Quand je suis face à un Français propriétaire, je ne sens que la haine et la colère du modérément nanti, qui ne veut rien lâcher, et qui profite généralement de son petit pouvoir pour humilier les plus faibles. Mais là n'est pas la question ; il s'agit moins de protéger les Français, qu'une certaine idée de la France, de sa culture, de ses traditions, dont font partie d'ailleurs les droits de l'homme. 
Un organisme ne peux pas absorber trop de corps étrangers sous peine d'étouffement, en revanche on le voit entre Européens, nous sommes désormais selon moi très semblables, et devrions être encore beaucoup plus solidaires. Mais c'est l'Histoire qui nous a uni ; à terme il faudra un Etat mondial supra national, mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs. Le "tout tout de suite", c'est-à-dire l'accueil "ici et maintenant" de tous les damnés de la terre, c'est un fantasme d'enfant
Je suis par exemple pour une Europe ouverte sans frontières, avec beaucoup plus de solidarité entre pays européens, mais avec des frontières pour les divers réfugiés et migrants extra-européens.
Ce sont nos interventions militaires intempestives qui ont rendu beaucoup de pays d'Afrique et du Moyen-Orient misérables, il faut les aider à se développer chez eux et en finir avec les bombardements. On a même le droit de penser que les bombardement sur Daesh sont nuisibles et contre productifs, à chaque fois qu'on coupe une tête, une tête plus terrible pousse encore, fruit du ressentiment, de la frustration, et du désir de vengeance. Quatre millions de morts auraient été causés par nos intervention en pays arabes depuis 1991 et la première guerre d'Irak ; tous ces morts, pensez-vous qu'il n'y aura personne pour les venger ?
Les salafistes sont trop différents de nous de nos mœurs et coutumes pour être correctement assimilés, cela pose un problème, on aurait dû dès le départ les inciter à se développer chez eux ; mais à l'époque l'Europe pensait à sa puissance, et à exploiter ses colonies, ce qui nous a conduit à notre situation actuelle, que nous "méritons" un peu quelque part.
D'autant plus que le salafisme ne fait que se radicaliser face à la violence que nous exerçons dans leurs pays, qu'ils sont en droit de gérer comme ils le veulent. L'ingérence chez les autres par la violence au nom des droits de l'homme, est la pire des hypocrisies.

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