mardi 11 novembre 2014

Pour une société débarrassée de la famille et des classes

On peut avoir des parents riches, ou même un peu moins riches, mais assez aisés, comme les miens par exemple et être totalement désinvesti par eux. Un enfant n'a pas à être la victime de son origine sociale qu'elle soit aisée ou modeste. Les enfants devraient être retirés à la parentalité (je dis ça même si j'ai des enfants), source de toutes les névroses et des psychoses. Le paradigme idéal, c'est le système du Meilleur des mondes (Huxley) : les enfants doivent appartenir à la collectivité humaine ( village, région, nation, monde), et non pas appartenir à une famille. Une famille riche peut-être aussi toxique qu'une famille pauvre, tous les enfants riches ou pauvres doivent être au même titre les enfants de l’État. Cela suffit les discriminations par l'argent, dans un sens ou dans un autre : je suis personnellement pour l'égalité face aux allocations concernant les familles riches ou pauvres, et à terme je suis pour la dissolution de la notion de famille.


Ce qui doit être protégé ce n'est pas la famille c'est la classe moyenne. Cette dernière devrait presque être sacralisée et servir de modèle aux autres classes. En système libéral ce sont les riches et les très riches qui servent de moteur à l'économie, les classes moyennes tendent à disparaître, et ensuite il n'y a que des pauvres ou des très pauvres : voici le programme d'un Fillon ou d'un Sarkozy, voici le modèle de société qui nous est actuellement proposé avec la peopolisation des très riches (dont Sarkozy avec le couple qu'il forme avec Carla est un des avatars), dont personnellement je me fous. Non il faut au contraire imaginer un système où les classes moyennes soient majoritaires et servent de modèle aux autres classes. Ainsi les très riches auront-ils le désir d'être un peu moins riches, et les pauvres auront un modèle atteignable, puisque les classes moyennes devront rassembler environ 80% de la population, avec pour horizon de ne former qu'une seule classe (100%) : c'était encore le modèle de société sous Giscard. Pour cela il faut une Europe forte et unie, avec des droits sociaux élevés sur toute la zone, et un véritable marché protégé à l'abri de la concurrence des pays émergents : le coût du travail n'a pas à être baissé, la demande doit être plus forte que l'offre et l'attiser : comme cela on peut tenir encore un bout de temps, créer du désir de la part des riches Anglo-saxons, et des pauvres des pays émergents pour notre système social européen, et dont la classe moyenne serait la vitrine. Avec le libéralisme, qui a commencé à faire ses ravages dans les années 80, on tient encore 20 ans, ensuite il n'y aura plus que 20% de riches et de très riches, et le reste qui vivotera, ou qui crèvera de misère comme au XIXème siècle. Le modèle doit être les trente glorieuses, pas Germinal.

2 commentaires:

  1. Pour résumer, et si je comprends bien, tu te proposes toi-même comme modèle social, "moyen" que tu es. Mais c'est déjà fait : l'idéologie aujourd'hui dominante, c'est celle de la "middle class".
    Erwan, sur la famille, je suis moins radical que toi : comment peut-on demander la "dissolution" d'une réalité naturelle ? C'est un peu comme si tu demandais la dissolution du corps humain ...

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  2. GODIN , le sage de GUISE n' a jamais évoqué cette voie blesboyenne et hormis que cela est une bombe , on voit ce que cela donne dans les centres ou famille d'accueil .... Soyons réaliste l'état providence c'est une utopie de plus ....

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