mercredi 12 novembre 2014

Sur mon adhésion à certaines valeurs

Je ne pratique pas le prosélytisme, je ne communie pas non plus, je ne suis absolument pas pratiquant, ni même baptisé, et tout cela n'est pas à l'ordre du jour pour moi, peut-être dans mes vieux jours. Mon adhésion à certaine valeurs est purement théorique : je ne suis pas croyant mais plutôt nihiliste. Je pense qu'il n'y a "rien" (mais rien c'est encore trop), que la vie est un moment fait d'émotions, qui a une certaine valeur, mais aucune doctrine ou théorie n'est en mesure de donner un sens à la vie, on est là mais on ne sait pas pourquoi, il n'y a pas de réponses. Les croyances que l'on a ne sont pas nécessaires mais contingentes, elles dépendent du hasard qui détermine notre trajectoire dans l'existence, la première et principale cause de notre existence nous vient de notre famille et du rapport que l'on a eu avec elle ; aussi tout cela est-il une question de chance : la famille dont on est issue. Bien sûr cela est un motif d'injustice, dans l'avenir il faudrait minorer au maximum l'importance de la famille, favoriser l'égalité au détriment de la liberté. Je ne dis pas ça pour le confort des gens mais dans leur intérêt ; car l'intérêt est la préservation de la vie sur Terre, qui forcément doit passer par une certaine forme de régulation de l'espèce humaine.  Mais penser qu'il n'y a rien, c'est encore croire en quelque chose : croire qu'il faut sauver la planète par exemple, et en premier lieu ; c'est cette croyance qui de plus en plus va s'affirmer comme fondement métaphysique en remplacement des religions plus encore que la Shoah.
Rien n'est nécessaire dans notre existence, aucune valeur n'est transcendante. Le bien et la mal sont affaire de ressenti, de sensation. Est mal ce qui nous fait du mal : les nazis ont fait du mal à beaucoup de gens, donc ils représentent le mal. eux-mêmes ne pensaient pas être le mal, au contraire ils pensaient sans doute faire le bien. Leur guide, Hitler était sans doute un homme en grande souffrance du fait de sa relation à son père. L'origine du mal se situe presque toujours dans la famille. D'où mon plaidoyer pour un État plus présent encore en matière d'éducation, pour un État plus providence qu'il ne l'est aujourd'hui, pour un État non pas seulement européen, mais mondial.
Comment valoriser la vie ? Le nihilisme peut déboucher sur un culte de la vie, mais sans aucune transcendance. Et pourtant je privilégie les valeurs du catholicisme : c'est un paradoxe. C'est mon histoire personnelle (immanence), qui l'explique, c'est du domaine du ressenti. J'irais même plus loin, je déteste l'église, la plupart des curés, je n'ai pas eu une bonne expérience de l'école catholique, je préfère l'école laïque ; mais ce vieux monde catholique est méchant parce qu'il est sur la défensive, il fut une époque où les valeurs qu'il proposait était positives, aujourd'hui elles sont largement négatives ; mais de l'autre côté le monde libertaire et libéral propose des valeurs de destruction, alors que choisir. La mort ou la mort ?

3 commentaires:

  1. Ce sont des "non valeurs" que tu promulgues dans ton commentaire. Je pense quant à moi avoir de la chance de trouver dans la vie des valeurs de bienveillance pour l'autre et de croyance à la beauté humaine, même si la noirceur pollue l'information diffusée par des médias qui nous la communiquent comme LA réalité de l'homme.Et puis trouver des excuses psy à des monstres me semblent dangereux. Je crois qu'il y a sur terre deux espèces d'humain : celui qui n'a aucun ressenti pour l'autre et qu'il peut donc traiter comme une chose et l'autre qui subit, soit par lâcheté, soit par ignorance en pensant qu'on ne peut rien faire en pensant "ce sera toujours comme çà". Il me semble que l'ouverture de la conscience, la connaissance, la philosophie nous font regarder les choses autrement et ma foi, (moi je suis juste croyante en l'homme) je préfère çà ! C'est plus confortable ? Pourquoi ? Je souffre de la souffrance inutile... Apporter à nos enfants et à nos descendants la joie d'avoir eu la chance de venir sur cette terre et apprendre à la partager cela donne un sens à notre passage sur terre. La mort viendra à chacun notre tour et elle nous apprend le chemin de la sagesse. Oui le bonheur existe, il faut juste aller le chercher pour l'offrir en partage, surtout à ses enfants !

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  2. Moi je verrais plutôt trois catégorie : ceux qui traitent les autres comme des choses (une minorité). Ceux qui en sont les victimes (une minorité encore). La grande majorité, grégaire, qui voit faire le mal, mais détourne le regard par lâcheté

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  3. Erwan, parle nous des choses que tu aimes et que tu aimes faire !

    Amicalement.
    Marc

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